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Nina > Il faut avancer, malgré tout


FORT FORT LOINTAIN



Nina > Il faut avancer, malgré tout  Tumblr_nctxg2rB1v1s3wy60o2_250

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Thomas Brodie-Sangster
⊱ crédits : Elf (Ava)
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Alexei Trainesavate - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire - Poucette Toutepetite
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Sorcier blanc
⊱ allégeance : Mitigé

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Nina > Il faut avancer, malgré tout  EmptyJeu 13 Aoû - 8:26



Nina & Wolfran
Il faut avancer, malgré tout

Cela un moment déjà que sa rencontre avec Nina s'était déroulée. Plusieurs mois même. Wolfran s'en voulait de ne pas avoir pu prendre des nouvelles de la jeune femme avant, mais entre l'explosion du château qui l'avait passablement secoué (et qui lui avait fait faire un sprint jusque chez Kaa, soit dit en passant); toutes les tensions et difficultés qui en ont découlées; la visite de Kaa dans sa boutique, blessé assez gravement qui plus est; toute cette histoire avec la bombe et la fabrique du bonheur...il avait d'autres choses en tête. Sans compter qu'il n'était pas si près de ses sous qu'on pourrait le croire, alors essayer de la contacter pour lui demander qu'elle lui règle les soins qu'il avait prodigué lui semblait si loin. D'autant plus qu'il l'aurait fait de toute façon.

Il poussa un lourd soupir devant sa glace ce matin. Il avait encore quelques mèches roses dûes à cette horrible substance visqueuse et glissante à souhait dans laquelle il s'était roulé à force de vouloir se remettre sur ses quatre pattes. Car oui il était en loup aussi. Une idée pas forcément brillante mais passons. Il avait toujours son léger souci d'audition à l'oreille gauche qui commençait à lui taper sur le système. Mais ça ne semblait pas trop grave, donc tout devrait rentrer dans l’ordre sous peu. Il l’espérait du moins. La suite de sa journée ? Faire envoyer une missive à la première heure à Nina, pour l’inviter à la boutique. Pas de raisons, il n’en n’avait pas ; il voulait simplement la revoir, voir comment elle allait, depuis le temps.

En attendant qu’elle arrive, le loup tint sa boutique comme tous les jours, malgré les quelques clients qui lui demandaient parfois d’où venaient ce rose dans ses cheveux, ce à quoi il répondait simplement qu’une décoction avait dégénérée. Ca pouvait arriver, il avait beau être un bon apothicaire, un petit accident pouvait arriver, surtout distrait comme il l’avait été ces derniers temps. En somme, la journée se passa tranquillement, sans accroc. Une journée…normale, si tant est que l’on puisse encore croire que quelque chose de normal soit possible dans cette ville.

Bien vite, la clochette de la porte d’entrée sonna, et Wolfran sortit de son arrière-boutique, où il faisait un peu de rangement, et vit Nina. Ah, elle avait donc bien reçue sa missive. Il n’en doutait pas, maintenant il ne s’était pas non plus attendu à ce qu’elle vienne aujourd’hui même. Après tout, il lui proposait simplement de venir un de ces jours. Il afficha un sourire doux.

"Nina, ça me fait plaisir de te voir. J’espère que je ne t’arrache pas à une quelconque activité."

Il s’en voudrait si ça avait été le cas…
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FORT FORT LOINTAIN

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Nina > Il faut avancer, malgré tout  EmptyDim 23 Aoû - 14:46



Wolfran & Nina
It wasn't like I had any choice to go on, I had to do it


Tout était vide. La maison, le canapé, la chambre d'Ulrich, et puis mon cœur aussi. Ulrich était parti depuis je ne savais combien de jours - j'avais cessé de compter quand j'avais compris qu'il ne reviendrait pas de sitôt. J'étais toute seule dans cette maison inanimée, je n'allumais plus le miroir depuis des jours, et comble de l'horreur, je refusais même de changer de vêtements. Je n'avais qu'une seule envie, c'était d'ôter ce charnel qui pesait de plus en plus lourd à mon cou, de me retrouver en tête à tête avec moi-même, et de courir. Simplement courir dans la forêt comme je le faisais avant, de grimper aux arbres et de me rouler dans la boue. Parce que je savais que l'époque où j'étais libre de faire tout cela sans qu'on me regarde de travers était la plus belle période de mon existence. J'étais amoureuse d'Ulrich, cet ogre maladroit qui ne loupait pas une occasion de venir m'embêter. J'étais libre d'être moi-même, de mener ma vie d'ogre. Mes parents étaient près de moi. Les ogres avaient la permission de vivre en paix dans leurs marais, et nous n'étions jamais traqués que par des villageois incompétents qui partaient en hurlant au moindre de nos greuh. Tout était facile avant le charnel.

C'est cette haine des créatures magiques, cette volonté de rendre le monde beau et sans saveur qui a tué Olga. Et Ulrich, par la même occasion. Et moi, à petit feu. Je ne me reconnaissais plus quand je me regardais dans le miroir. Je croisais un reflet qui n'était plus que l'ombre de moi-même. Ma joie, ma gaieté, la vie les avaient enfermées dans un tiroir et avait planqué la clé autour du cou d'Ulrich, parti je ne savais où. Sans lui, plus de Nina. Juste une ogresse perdue qui passerait sa vie à l'attendre sur le canapé de la chaumière Fiersbras. Une vie, au final, c'est tellement court. Je m'étais gardée de me mêler des affaires des autres et de me rendre à la Fabrique du Bonheur le jour où tout était arrivé. Et pourtant, les événements ne m'ont pas épargnée. Bien au contraire. Je t'en foutrais moi, de la Fabrique du Bonheur.

J'errais une nouvelle fois dans la maison, en refaisant une fois encore trois tour du canapé, lascivement, sans vraiment m'en rendre compte jusqu'à ce que je me prenne le pied de la table basse. Je ne pouvais pas me promener dehors dans la forêt, pas avec tous les chevaliers flics qui traînaient autour de la maison depuis quelques temps. et puis si je me perdais, pas d'Ulrich pour hurler mon nom furieusement. Voir cette maison vide, c'était comme regarder l'intérieur lisse et terne d'une coquille de noix. Si sombre, que rien ne pouvait évoquer la tendresse et l'affection. C'était ce que j'avais vu dans les yeux d'Ulrich le soir où il était enfin rentré. Une ombre qui passait et qui dévorait tout ce qui restait de son âme. Comme toujours, nous avions effleurer le bonheur de la main avant de nous le voir arracher comme des malpropres. Si c'était ça la vie, à quoi bon ?

Mon errance m'avait menée devant ma commode, dans ma chambre, sur laquelle trônait une lettre que je n'avais pas eu la force d'ouvrir. La missive avait une écriture très jolie, très amicale. Je l'ouvrais enfin, en manquant de me couper avec le papier. Wolfran. Bravo Nina, tu as oublié d'aller lui régler les soins de l'autre fois, dans la forêt. Mais c'était quand déjà ? Des mois ont passé, et j'avais totalement oublié l'apothicaire. Lui qui avait été si gentil avec moi, j'oubliais même mes amis maintenant. Et ça c'était hors de question.
Je remontais rapidement mes cheveux en queue de cheval, changeait de robe pour une légèrement plus propre que celle que je traînais depuis deux jours, trois jours ? Ma besace contenait pile le nombre de shillings que je devais à Wolfran, et il était grand temps de le remercier pour sa gentillesse. J'ignorais à quel point l'apothicaire avait été touché par les récents événements, et j'espérais ne pas le déranger plus qu'il ne le fallait en réglant mes dettes. J'espérais surtout qu'une minuscule entrevue pourrait m'apporter un peu de réconfort. Oui, cette fois j'en avais besoin, je devais me rendre à l'évidence.

Il faisait frais. Je regrettais presque de n'avoir emporté un châle pour couvrir mes épaules humaines, mais au final, le froid qui me dérangeait la peau avait quelque chose de rassurant. Parce qu'avoir froid était certainement la seule émotion normale que j'avais ressentie ces dernières semaines. Et un peu de normalité, ça me faisait du bien. J'aurai voulu apprécier le chemin qui me menait jusqu'à la Cuillère d'Absinthe, mais comme toujours, le chemin était passé trop vite pour que je me rende compte que le simple fait de marcher me procurait un vague contentement. On se rend toujours compte de ce qui nous rend heureux une fois le plaisir passé. Je m'arrêtais malgré moi au moment de passer la porte de l'apothicaire. Et s'il me demandait comment j'allais ? Olga était morte. Ulrich était parti, peut-être pour toujours. Dans ma tête, c'était une évidence. Un enchaînement de mots sans vraiment de sens, certes, mais un fait avéré. Mais ces mots n'avaient encore jamais franchis mes lèvres. Et Merlin savait combien les mots faisaient mal.

Je poussais tout de même la porte de la boutique, le nez sur mes chaussures, la main enserrant la lanière de ma besace plus fort qu'il ne l'aurait fallu. La lettre de Wolfran n'avait pas quitté ma main durant tout le trajet, froissée maintenant entre mes doigts, l'encre de ses mots m'ayant accompagnée sur le chemin, comme un talisman rassurant. Comme s'il était là pour tenir ma main, et me faire comprendre que tout se passerait bien. Mes yeux devaient être rouges des larmes qui n'avaient pas encore coulées. Et je devais vraiment faire peur à voir. Je décrochais enfin le nez de mes chaussures pour regarder autour de moi. Voir qu'un endroit tel que cette boutique n'avait pas changé, c'était un peu comme remonter le temps, revivre des moments qui ne se doutaient pas une seule seconde que le futur allait être aussi périlleux. Et cela faisait du bien. Tout était là, tout était bien en place. Même Wolfran qui sortait aussi normalement qu'il le pouvait de l'arrière boutique. Même son sourire n'avait pas bougé, il était exactement comme avant. Et mon soulagement de le voir toujours fidèle au poste avait occulté naturellement les mèches roses qui dénotaient dans ses cheveux blonds.
"Nina, ça me fait plaisir de te voir. J’espère que je ne t’arrache pas à une quelconque activité." Sa chaleur et sa gentillesse réussirent alors à me décocher un sourire, et cette action de sourire, pourtant si naturelle, me semblait douloureuse tant j'avais oublié la sensation que cela procurait.

"Bonjour Wolfran, moi aussi je suis contente de te voir. Je suis vraiment désolée, j'aurai du venir te voir plus tôt, rien que pour te régler ce que je te devais. Je suis impardonnable."


Je m'approchais du comptoir, comme attirée par la chaleur de l'apothicaire qui faisait peu à peu s'envoler la douleur dans mon ventre qui me rongeait les tripes. Et ça faisait presque mal de me rendre compte à nouveau de cette douleur à laquelle je m'étais pourtant habituée.
"Merci beaucoup pour ta lettre, elle m'a fait très plaisir. Et elle est arrivée à point nommé ! Ne t'en fais pas, je n'avais rien à faire aujourd'hui. Ni hier, ni demain."
Je me rendais compte que je tenais toujours la lettre fermement dans ma main, et je l'engouffrai rapidement dans ma poche pour me libérer les mains. Mes doigts frôlèrent le tissu de ma bourse, que je m'empressais de sortir de ma poche pour la poser sur le comptoir. Il n'y avait rien de plus à dire, je lui donnais ce que je devais, et s'il avait fallu lui rembourser des intérêts, je l'aurai fait. Mon nez se reposa sur mes mains qui s'entortillaient sur le comptoir où j'étais appuyée.

"Comment vas-tu, dis moi ? A part le fait que tu aies du rose dans les cheveux ?" Lui demander comment il va, avant qu'il ne pose la question inverse. Parce que je n'arriverai pas à mentir.
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Nina > Il faut avancer, malgré tout  EmptyMer 26 Aoû - 14:51



Nina & Wolfran
Il faut avancer, malgré tout

Wolfran prit quelques secondes pour observer Nina. Elle n’allait pas bien, ça c’était une chose dont il était sûr. Il ne parlait même pas de sa tenue générale, plus négligée et moins coquette que ce qu’il avait déjà vu lors de leur rencontre (tachée de sang, certes, mais au moins elle était bien présentée initialement), rien que de voir les yeux rougis de la jeune femme était suffisant pour que l’apothicaire ne comprenne que quelque chose n’allait pas. Ca lui faisait mal de la voir comme ça, elle qui avait toujours montré de la joie de vivre. Cependant, voir un sourire commencer à se dessiner sur les lèvres de la brune lui faisait croire qu’il pourrait au moins essayer d’arranger cela. Pas complètement, car les blessures de l’âme sont celles que l’on ne peut guérir que soi-même, malgré toute la meilleure volonté du monde de la part de son entourage.

"Ne t’en fais pas pour les soins. Si j’avais vraiment voulu que tu me rembourses, je t’aurais contacté avant, tu ne crois pas ?" un sourire amusé prit place sur son visage, et il la laissa parler.

En écoutant attentivement ce que les gens nous disaient, on pouvait lire entre les lignes ce qui leur arrivait. Or, sa dernière phrase confirmait à Wolfran quelque chose : elle se repliait sur elle-même. Ce qui n’était pas une bonne chose. Il ne savait pas pourquoi c’était le cas, ce qu’elle avait pu vivre récemment qui expliquerait un tel retournement de situation. Sauf que vu son attitude, le demander directement ne mènerait à rien. Autant continuer à simplement…être là pour elle, attendre et voir si elle voulait en parler d’elle-même. Forcer les gens à s’ouvrir à vous n’était jamais une bonne idée. Si elle voulait parler, soit elle avait déjà quelqu’un à qui parler, sinon, Wolfran ferait en sorte de paraître aussi ouvert envers elle qu’il le pouvait, aussi prêt à l’écouter que possible. Parce qu’il n’aimait pas voir les gens souffrir.

La question le fit rire. Ou plutôt, le commentaire l’accompagnant. Il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant un peu.

"Je vais bien. J’ai simplement eu une décoction qui a fait des siennes et qui a cru bon de me colorer les cheveux en rose. Et encore, tu arrives après la bataille, il n’y a pas si longtemps que cela, j’avais la moitié de la chevelure rose." Pendant quelques minutes, il ne sut quoi dire, puis il se reprit "Je ne m’attendais tellement pas à ce que tu viennes aussi vite que j’en oublie mes manière. Tu veux du thé ? J’allais en préparer juste avant que tu arrives. Et du thé, quand on en a pour un, il y en a bien pour deux."

Sur ces mots, l’apothicaire partit préparer du thé dans l’arrière boutique. C’est durant la préparation de ce dernier qu’il eut une idée. Il ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise idée, mais il allait tenter tout de même. Il prit deux tasses, la théière, et revint au niveau du comptoir.

"Alors, Nina, comment ça se passe ta montée en tant qu’actrice ?" pour être honnête, il se doutait déjà de la réponse, mais il fallait qu’il s’en assure avant de lui faire sa proposition.
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Nina > Il faut avancer, malgré tout  EmptyLun 12 Oct - 17:20



Wolfran & Nina
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"Tu veux du thé ? J’allais en préparer juste avant que tu arrives. Et du thé, quand on en a pour un, il y en a bien pour deux." Du thé ? Je regardais Wolfran, comme si c'était quelque chose que je ne connaissais pas. Du thé... Je me souvenais que ma maman disait qu'une bonne tasse de thé guérissait tous les maux. Ou, si elle n'y parvenait pas, au moins faisait-elle un bon rangement dans la tête et dans le coeur pour pouvoir passer à autre chose. Passer à autre chose. Comme les personnes qui y arrivaient devaient être comblées. Passer à autre chose et tout laisser derrière soi. Comme l'avait fait Ulrich.

"Avec plaisir, Wolfran, je veux bien une tasse de thé... voire deux." C'est en apportant à mes lèvres gercées le breuvage chaud que je me souvenais à quel point le thé de Wolfran était délicieux. Étonnant de la part d'un loup, mais évident lorsque l'on savait sa faculté à réchauffer les cœurs presque aussi instantanément que le liquide aux effluves de fruits séchés.

Je devais être ridicule, mes cheveux défaits, le visage cerné, les lèvres gercées, les joues presque aussi rouges de la marche que mes yeux de tristesse. Je pensais à la vision que je lui offrais, et je pensais également à une chose sans le moindre rapport. Depuis qu'Ulrich avait claqué la porte sans laisser d'adresse où le rejoindre, depuis qu'Olga avait... disparue, je n'avais pas versé une larme. Pas une seule. Et comme la bouilloire qui sifflait sur le feu, je n'attendais que le signal pour m'éparpiller.
C'était étrange de se sentir comme ça. C'était étrange de se sentir comme ça devant quelqu'un à qui je pouvais encore éviter de faire éclater au visage mon infortune. De la pitié. Voilà ce que je ne voulais pas voir dans les yeux de Wolfran. Tout sauf de la pitié. Et peut-être un peu d'aide ?

Mes mains glacées des deux côtés de la tasse brûlantes avaient mal. Mais cela faisait du bien de se sentir réchauffer par la brûlure du thé de Wolfran. Je voulais que ce simple moment, ce paisible moment, à voire du thé, à parler de son incroyable couleur de cheveux, dure à jamais. Que je reste toujours ici. Que je ne rentre plus jamais dans cette chaumière. Entre ces murs vides, hantés par des souvenirs, et mon indicible espoir qu'Ulrich reviendrait un jour. L'espoir. Tracassin nous avait prouvé maintes fois que c'était tout ce qui nous restait. Et qu'il allait le piétiner de toutes ses forces.

"Alors, Nina, comment ça se passe ta montée en tant qu’actrice ?" Actrice ? Je sentais un sourire mourir sur mes lèvres avant même de naître. C'était drôle, comme on pouvait oublier ses rêves et ses ambitions quand notre monde s'écroulait. Je me repassais rapidement ma rencontre avec Kaa, mes disputes avec Ulrich à propos de ce rêve chimérique. Est-ce que c'était possible que tout le monde change du jour au lendemain ? J'avais le nez baissé sur le thé qui tournoyait encore du mouvement trop rapide de ma cuillère. Je regardais Wolfran, qui semblait attendre ma réponse. Bien sûr qu'il attendait ta réponse, Nina, pourquoi aurait-il posé la question sinon ?
"Tu sais, je me suis fait une raison. Et puis, la situation politique actuelle a plutôt tendance à me freiner qu'à m'encourager... j'ai plus tendance à me cacher depuis que Marraine est revenue. Sale habitude." J'avais failli lâcher ma vraie nature. Et plus je regardais dans les yeux de Wolfran, plus je me disais que je m'en fichais totalement qu'il le sache ou pas. Olga était morte, Ulrich était parti. Et Nina ? Nina attendait, comme la gentille petite ogresse débile qu'elle était. Et je n'avais plus la force de me révolter contre ça.
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Nina > Il faut avancer, malgré tout  EmptyMer 28 Oct - 11:05



Nina & Wolfran
Il faut avancer, malgré tout

Il n’avait pas posé la bonne question et le sourire mourant sur le visage de la jeune femme en était la preuve et pendant un temps, il regretta d’avoir même songé à cette question ; Wolfran savait pourtant à quel point ce rêve était important pour Nina, et que toute raison pouvant le contrecarrer devait lui mettre le moral dans les chaussettes. Et vu le contexte social actuel…Il était facile de se laisser aller à des pensées bien négatives, comme ce qu’il avait fait quand il avait cru perdre Kaa. Mais il voulait aider Nina, sincèrement. Elle avait cette touche d’innocence et de pureté qu’il était difficile de conserver dans un monde comme le leur. Même Wolfran l’avait perdue. La seule chose qui le faisait encore apparaître aussi proche de cet état de fait que cela était sa bonté, son altruisme envers les autres, inculqué par ses parents et gravé en lui à jamais. Mais il a vu ce que ce monde pouvait receler et les ombres qui vivent dans ses entrailles, il sait.

L’entendre parler de manière aussi négative l’attristait et l’apothicaire avait vraiment envie de l’aider à aller mieux, ne serait-ce qu’en étant là pour elle, mais il voulait vraiment réussir à faire plus, à lui donner une raison de se reprendre en main et de sourire à nouveau. Parce qu’elle méritait d’avoir un peu de bonheur elle, cette fille qui rêve encore. Le blond posa alors une main sur le bras de son amie (c’est du moins ainsi qu’il la considère), doucement, calmement.

"N’abandonnes pas. Ce n’est pas parce que pour l’instant tu n’y arrives pas que tu ne pourras jamais. Que tu penses que pour le moment ce n’est pas le bon moment, soit. Mais n’abandonnes pas, ou alors tu ne verras pas les occasions qui se présentent à toi. Gardes un œil ouvert pour tout, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer."

Sur ces quelques mots, Wolfran relâcha le bras de Nina après lui avoir donné une légère pression réconfortante. A peine quelques secondes plus tard, la porte de la boutique s’ouvrit et une petite dame entra, boitillant un peu. Le loup se redressa derrière son comptoir et s’approcha de la dame qui venait d’entrer, un sourire doux aux lèvres.

"Bonjour Mme Becdelièvre. Comment va votre cheville ?"
"Bien mieux mon petit. Je venais vous apporter quelques douceurs pour vous remercier." Dit-elle en tendant un petit sachet qui contenait allez savoir quelles sucreries qu’elle avait confectionnés elle-même.
"Vous m’avez déjà payé, il ne fallait pas." Il prit tout de même le sachet et le posa sur le comptoir, tandis que la petite dame se tourna vers Nina.
"Ce n’est rien. Et vous mon petit, quel est votre nom ? Vous êtes jolie comme un cœur…Vous ne devriez pas vous laissez aller ainsi…"

Les mots pouvaient souligner un reproche, mais dans la voix de la vieille dame, tout ce que l’on entendait était le ton affectueux d’une grand-mère. Elle semblait plus amusée de la voir ainsi, plus qu’autre chose, et Wolfran faillit tenter de lui faire comprendre qu’elle ferait mieux de la laisser tranquille mais…Ca lui donna une idée pour amener sa proposition en fait. Bénie soit cette petite grand-mère.

"C’est de ma faute à dire vrai. Je lui ai fait porter un message comme quoi je souhaitais la voir, mais j’ai oublié de préciser qu’elle pouvait passer quand elle voulait, et je crois que je l’ai faite un peu paniquer…" la petite vieille lança un regard faussement réprobateur à Wolfran qui haussa les épaules avec un air désolé.
"Mr Loupnoir…Vous savez bien qu’une jeune femme a besoin de sommeille pour garder un jolie minois comme le sien ! N’avez-vous pas honte ? Et pourquoi voulez-vous la voir ? Elle me semble en parfaite santé." Comptez sur Mme Becdelièvre pour être curieuse de ce qui ne la regardait pas. Habituellement Wolfran avait tendance à ne pas trop aimer ce trait de caractère chez la petite dame, mais pour cette fois, cela lui est utile.
"A dire vrai je comptais lui proposer de travailler avec moi, comme aide pour la boutique. J’ai de plus en plus de patients, même si la plupart ne sont qu’occasionnels, je me dis qu’avoir quelqu’un d’autre dans la boutique pour me donner un coup de main ne serait pas de trop."
"Quelle merveilleuse idée, elle mettrait un peu de fraîcheur dans cet endroit, sans vouloir vous offenser jeune homme, mais il manque définitivement une touche féminine dans votre boutique." Le blond rit de bon cœur.
"Je ne prends pas offense." Puis il se tourna vers Nina "Alors, qu’en penses-tu ?"
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