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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.


FORT FORT LOINTAIN



hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  Tumblr_nu0srp6YEl1rjl6wko2_250

⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptySam 27 Sep - 20:38



Hansel et Sinbad
La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non.

Mort.
Il devait être mort, depuis près de cinq jours. Mort, il avait croisé les ténèbres. Mort, il ne l'était donc pas. Il avait pourtant passé un long sommeil de cinq jours et quatre douloureuses nuits, cinq journées dans les ténèbres, cinq journées à ne pas pouvoir penser, cinq journées à ne pas même rêver. Sinbad, il a enfin découvert un lieu où le temps s'arrête, paraît abstrait, là où les yeux sont clos sans aucune raison, là où les souvenirs se floutent jusqu'à disparaître, là où tout bonnement la pensée n'a pas sa place. Mort il aurait peut-être préféré l'être, néanmoins il n'arrivait pas à percuter la manière dont il était arrivé ici. Là, posé comme un cadavre dans son cercueil, la carcasse du marin blessé attend son réveil dans un appartement appartenant à son second. C'est des picotements au bout de ses doigts qui annoncent un esprit qui sort de sa torpeur, des douleurs dans les muscles, une sensation pâteuse dans la bouche le faisant à peine gigoter. Que s'était-il passé exactement ? Une invasion de pillards sur le rafiot, bien des semaines après cette fameuse engueulade avec son mousse, un coup de couteau bien planté dans son estomac, puis le noir complet, le noir, toujours le noir. A croire que les ténèbres sont en lui comme la peste peut être collée à quelqu'un de fort fragile. Il devait tomber. C'était ainsi. Sur l'instant, il avait même pensé que c'était son heure alors que les paroles maladroites de son équipage frappaient contre ses tympans. D'une part comme d'une autre, c'est en réalisant qu'il peut penser concrètement qu'il se demande s'il regrette ou non d'être allongé sur ce qui semble être un lit. Le papillonnement de ses paupières lui permet d'avoir une meilleure vision du décor qui l'entoure, avec en plus le soleil qui le pousse à lourdement grimacer, faisant passer le dos de sa main sur son front avec une lenteur déconcertante. Ses mouvements sont mous, mornes, délabrés, décalés, il ressemble à une marionnette qu'on aurait laissée seule sur scène. Sa salive a du mal à passer le long de sa gorge, ses joues sont creuses comme son teint bien trop pâle pour un homme qui vient de la contrée désertique. Il se souvient à peine, un peu, si bien qu'il se retrouve perdu en voyant un plafond bien différent de celui qu'il connaît à l'origine. Celui-ci ressemble plus à un appartement contrairement à l'intérieur d'une cabine, même les murs qu'il peut zieuter discrètement malgré la difficulté qu'ont ses yeux à se faire à l'air ambiant. En ce qui concerne les sons, pas une mouette, pas de sensation d'un sol qui tangue. Il n'est pas chez lui. C'est en prenant une longue inspiration qu'un gémissement maladif lui échappe, sa blessure le rappelant à l'ordre, lui faisant comprendre qu'il n'est pas forcément entre de mauvaises mains. Il a l'illusion que la lame est encore plantée dans sa peau, que le sang parcourt à nouveau sa chemise qu'il n'a actuellement plus. Juste un bandage, une couverture le recouvrant jusqu'à l'estomac et rien de plus. Son coeur se met à frapper contre son torse avec furie. Ses hommes, où sont-ils ? Potté ? Hansel ? Eux qui ont passé de sales journées, surtout son mousse tout juste jeté hors des cachots avait eu droit à un combat digne d'une série télévisée pour miroir. Sinbad a perdu. Sinbad est tombé royalement. Fatalement, il se doutait que ce jour arriverait, qu'un beau matin son rang de légende ne pourrait pas l'aider dans tout cas, pas même face au hasard ou au destin qui lui taraude gentiment l'esprit. On peut rien contre les autres, on peut rien contre ce tout qui s'acharne contre vous. Il aurait pu y passer, il aurait dû, c'était sans compter sur l'aide de Kale, qui ayant un minimum de savoir en médecine, a sûrement du retaper ce massacre comme il avait pu. Pinçant sa lèvre inférieure, sa bouche est sèche, sa peau brûle et son réveil se veut bien plus difficile que prévu. Panique à peine voilée, c'est en tournant un peu la tête qu'il croise une dégaine qu'il connaît que trop bien.

Sur l'instant, il se demande ce qu'il fait ici, la seconde d'après il est rassuré en détaillant les traits de cet être assis nonchalamment sur une chaise branlante, les bras croisés, les yeux clos et le teint pâle. Hansel a bien changé depuis qu'il est tombé dans ce trou sans fin. Hansel n'est plus le même depuis qu'ils se sont frappés sur la figure. Hansel est devenu plus qu'un simple matelot. Cependant, que fait-il ici ? L'heure présage qu'il devrait actuellement être sur les flots avec le reste de ses hommes pour marchander avec divers truands. Pourtant, il est là, face à lui, ce n'est pas encore un mauvais tour de son corps trop faible pour lui offrir tout ce dont il a besoin. Hansel est là. Hansel a toujours été là. Sauf que Sinbad, il le sait pas, il se rend pas compte des cinq jours, bien que la légère visibilité de ses os sur lui devrait l'alerter, pour le moment il est même pas totalement réveillé. Il sait pas. Il sait plus. Il a juste foutrement mal là où personne aurait jamais dû le toucher. Il peste, il déteste, il rage sans pouvoir extérioriser. En plus de ça, sa tête elle tourne, voudrait l'envoyer vers le monde merveilleux des cauchemars, ce qu'il réfute derechef ne sachant quoi faire exactement. Une profonde inspiration de nouveau, lui arrachant une plainte tout juste soufflée. « Foutre. » Voix cassée et brisée à souhait, c'est un peu d'eau qui l'aiderait à reprendre complètement en considération son état. Il recommence un peu à tourner de l'oeil, braille contre l'astre brillant qui réchauffe le bout de ses doigts. Puis il repose le peu d'attention qu'il a sur son cadet qui vraisemblablement a ouvert ses deux prunelles. Il lui laisse le temps de rien, au pire pourrait-il lui parler qu'il ne comprendrait pas la moitié de ce qu'il pourrait baragouiner. « Que fais-tu là ? » Un murmure rocailleux. Ses souvenirs flanchent, si bien qu'il a du mal à relier les évènements entre eux, c'est qu'il se rend même plus compte de la réalité. C'est ça de partir cinq jours. C'est ça de fuir cinq jours. C'est ça exactement cinq jours sans montrer le moindre signe d'existence. « Où ?... » Ses paupières se referment avec force, à l'instar d'un gamin qui ferait un souhait devant son étoile du soir. Sa tête reste toujours bien calée dans le coussin, ses bras quant à eux reviennent le long de son corps faiblement. Le voilà dans un état plus que cocasse. Pour qui est-ce qu'il passe maintenant face à Hansel qui le vénérait tant il y a encore pas mal de semaines ? Un type qui tombe pour rien, un monstre qui promet des tas de choses pour mieux les briser. Faut dire qu'à force de se faire forger une identité fausse, on vient à y prendre goût, à se faire un petit peu à ce rang qui fait grimper dans les estimes. Néanmoins, il n'est qu'un homme faible, ayant certes la chance de savoir se battre, de connaître les rudiments classiques pour naviguer. Pourtant Sinbad n'est rien de plus qu'un Hansel qui peut d'un mouvement se faire bien pire que du mal. Est-ce donc une vengeance à l'égard du capitaine qui avait été trop dur avec son matelot acharné dans toute tâche ? Il aurait brisé son coeur et on aurait voulu donc briser sa vie ? On brise, on casse, on répare comme on peut et on essaie de tout excuser. Avec douceur, ses prunelles voient de nouveau ce qu'elles veulent, un Hansel inquiet, un Hansel mal, un Hansel présent pour son capitaine. Le Hansel qu'il avait connu, le Hansel duquel il ne voulait pas se séparer. Juste Denougatine et son grand sourire, le chasseur de sorcières avec son optimisme à faire rire à gorge nue le plus borné des pessimistes. Hansel, Hansel, Hansel, Hansel.
C'est si bon de te revoir.
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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptySam 27 Sep - 23:11




Sinbad et Hansel


this is why i'm here

Va te reposer. Ne t’use pas les prunelles pour lui, son état est stable. Arrête de t’en vouloir, il ira mieux… Un jour. C’est Sinbad, après tout.
Un jour. Comme s’il pouvait attendre encore un jour, que ce Sinbad qu’il avait suivi daigne se réveiller. Un jour. Un jour de pluie, un jour d’éclairci. Qu’est ce que cela pouvait bien faire ? De toute façon il l’ignorait bien. Un jour long comme cinq passés aux enfers. Ou sur terre. Les deux à la fois peut-être. Parce qu’à cause du capitaine, l’Ecorchée n’était pas reparti en mer.
Ou était-ce à cause de lui ?
Hansel tordit d’une poigne de fer le sommeil qui menaçait de le happer de plein fouet, tout en se redressant sur sa chaise. Il lui tournait autour depuis des nuits, mais le petit confiseur avait été tenace, bien que maintenant, il doutait de son endurance. Il était sûrement juste las de se faire avoir, encore et toujours. C’était ainsi, après tout, il n’y pouvait rien. Il avait le don de ne rien faire de ce qu’il fallait, et cette flèche s’était plantée trop tard dans la carcasse d’un homme qu’il continuait à haïr, même mort. Trop lent, aurait dit son ainé, un petit sourire aux lèvres, s’il l’avait pu. S’il avait été en mesure de parler, au lieu se s’affaler sur les planches souillées de son foutu bateau assailli de toute part par des pirates qui ne faisaient même pas partis de son équipage. Mais ça n’avait pas été le cas. Parce qu’on n’a pas toujours le temps de faire ce que l’on veut. De prononcer les mots qu’on aurait bien voulu dire à la place d’autres. Ou de tirer une flèche à temps.
Quand Hansel, dans toute cette chorégraphie de la mort mal synchronisée, s’était rendu compte que Sinbad, déjà blessé, allait recevoir le coup de grâce d’un vaurien sans nom, il s’était précipité sans réfléchir et la colère l’avait fait tuer. Trop tard, pourtant. Le mal était déjà fait.
Une vie pour une autre.
Ca avait été la première fois. D’autres ennemis, il en avait repoussé, mais jamais il n’avait réussi à en éliminer un. Ce qui était à présent chose faite. Il l’avait senti, ce dégoût atténué par un quelque chose qui vous poussait à pénétrer plus profond dans la chair d’un humain, afin de ne plus voir une quelconque lumière sur son maudit visage. Et le pire était qu’il ne regrettait pas que ce carreau se soit enfoncé dans le crâne du pirate. Non pas parce qu’il le méritait plus que les autres, même si s’en prendre à son supérieur avait été la plus grosse erreur de toute sa vie. Juste, la haine fait agir ainsi. La haine, et le désespoir. Des sentiments qu’Hansel avait eu le temps d’apprendre à connaître durant ces quelques semaines. En prison, puis à nouveau sur le bateau. Du temps où Sinbad ne lui parlait plus.
Mais respirait encore.
Maintenant, c’était trop tard. Pour s’excuser, pour se racheter, ou pour il ne savait quoi d’autre, un petit quelque chose qui tordait ses entrailles et qui l’empêchait de dormir, même si Kale lui répétait que le capitaine allait survivre. Il était en si mauvais état que si ça n’avait pas été le Grand Second qui lui avait révélé pareille nouvelle, le matelot ne l’aurait pas cru un seul instant. C’est qu’il avait vu sa silhouette se transformer en fantôme, Hansel. Cinq jours cloué dans un lit qui n’était pas le sien, et sur terre, qui plus est. Sinbad était comme mort. Le teint si livide, à faire pâlir de jalousie la mine de son mousse en personne, qui n’était pas non plus dans un bon jour. Les remords avaient ce pouvoir là sur les personnes qui prenaient la peine d’en avoir, même si en somme, le concept ne plaisait pas. Pendant un instant, Denougatine avait songé à Gretel qui ressentait sûrement la même chose quand son petit frère s’en allait voguer sur l’océan en compagnie de si mauvaises gens. Puis son attention s’était reposée sur Sinbad. Parce que c’était ainsi, et qu’il ne voyait pas pourquoi cela devait être autrement. Même si ça ne s’expliquait pas. Et que ça lui refilait des cernes, et des maux de têtes. De la peine, en veux-tu en voilà, des soupirs à la pelle, des couteaux dans les sourires aux passants, comme si ces idiots pouvaient comprendre que dans « ça va bien ne vous en faites pas », il y avait une négation.
Hansel cessa un instant de se ronger les ongles pour se passer une main sur son visage fatigué. Défroissé le masque. Ses boucles brunes tombaient devant les yeux, de sorte qu’il ne vit pas tout de suite qu’une chose se passait, même si ladite chose était attendue depuis des heures passées sur cette même chaise de fortune. C’est ainsi qu’il l’entendit avant de le voir. A l’oreille, c’était comme un pauvre chien des rues haletant, plus mort que vif, et ça se débattait mollement, comme si de toute manière, la bataille était perdue, et qu’en effet, il n’y avait aucune manière de revenir en arrière.  C’était la pure vérité. Sauf que ce n’était pas un chien qui faisait ce raffut de draps et de vieilles couvertures, mais bien Sinbad. Réveillé. Conscient. Là. Son matelot fronça les sourcils une demi seconde, puis ces derniers se relevèrent et il cligna ses yeux qui brûlaient, la faute à les avoir laisser ouvert trop longtemps pour voir le malheur, ou aux larmes qui menaçaient encore, mais qu’il refoulait sans cesse. Il avait déjà pleuré devant Sinbad, et n’était pas prêt à recommencer. Il en était de ces ulcères qui se forment dans le cœur quand nos yeux pleurent trop pour quelqu’un. Une machine qui se mettait en marche et qui ne s’arrêtait pour rien ni personne, et qui détruisait tout sur son passage. Ce qui n’était pas à souhaiter. Surtout pour Hansel qui était déjà tombé plus bas que terre plusieurs fois ce mois-ci. Au moins ne couterait-il pas cher à sa sœur quand il crèverait, puisqu’il creusait sa tombe à chaque nouvelle journée. "Foutre." Parole inaudible, qui fit sursauter le matelot, non pas parce que c’était un juron, mais parce qu’il sortait de la bouche de Sinbad. Il manqua de le faire sourire, ou hurler, il ne savait plus trop bien. La seule chose qu’il réussit à comprendre était que son capitaine se réveillait, qu’il reprenait vie, ce qui signifiait alors qu’ils ne s’étaient donc sûrement pas tués.  Il l’observa d’un œil hagard. Ses cheveux collés par la sueur lui tombaient en mèches sales qui le faisaient plus négliger qu’il ne l’était. Mais en vie. Une boule se forma dans sa gorge, et un moment il oublia de respirer, comme s’il avait fallu tout l’air de la pièce au convalescent. C’était peut-être  cela. A l’instant il était prêt à lui donner tout ce qu’il désirait pour qu’enfin il se remette sur ses pieds, et renfile son costume de capitaine. Mais ce n’était pas ainsi que les choses fonctionnaient. Généralement, les humains faisaient une chose à la fois. On se faisait arracher une dent à la fois. On vivait une seconde à la fois. On aimait une personne à la fois. Mais Sinbad n’était pas du commun des mortels. Ainsi il essaya de lui parler en même temps qu’il reprenait ses esprits, ce qui n’était pas recommandé quand on entamait une discussion après des semaines passées sans adresser la parole à quelqu’un.
Peu recommandable pour soi, et pour la personne en question.
"Que fais-tu là ?"
Hansel ne répondit pas tout de suite. Il analysa chacun des gestes du brun, le vit défaillir une nouvelle fois pour revenir à lui. Vers lui. Puis se leva finalement et se plaça debout à son chevet. Il ignora comment se comporter face à ça, c’est ainsi qu’il resta un instant immobile, yeux baissés sur le blessé. Froid. "Et vous ? Vous tirez au flanc, capitaine, ce n’est pas- ce n’est pas très professionnel." Joueur la comédie. S’énerver contre les gens qu’on aime. Un peu. De la brume aux yeux. Avant de se laisser aller, parce qu’il n’y a que cela qu’on puisse faire à peu près dignement. Il se baissa donc, à sa hauteur, et soupira de soulagement sans s’en cacher. A quoi bon de toute manière ? Il l’était, soulagé. D’un poids au cœur, un parmi tant d’autres.
"Où ?... " La légende perdue. Les genoux à terre, Hansel secoua négativement la tête. C’était bien la première fois qu’il le renseignait sur quelque chose qu’il ne savait pas. "Le navire est au port. Nou- vous êtes chez Kale. Depuis cinq jours. " Nous. Plus maintenant. Même un mort sur la conscience. Même ainsi. Juste un capitaine réveillé dans son cercueil, et son matelot qui le veille nuit et jour, chassant les ténèbres comme il le peut. Prêt à faire écran de son corps s’il le faut.
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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptyDim 28 Sep - 18:32



Hansel et Sinbad
La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non.

Le chaînon du navire avait éclaté, le coeur de l'océan avait implosé, le fondement des vagues s'était effondré. Il avait laissé tout ça derrière lui au moment de sa chute le Sinbad, comme si faire ses adieux à son premier amour n'avait pas suffi, il avait en plus causé une frayeur sans précédent chez ses hommes. Sans réellement savoir, il se doute sur l'instant que Kale a fait ce qu'il avait à faire, qui plus est en reprenant les rênes de l'énorme morceau de bois flottant. Peu importe la situation lui avait toujours dit son supérieur, le bateau doit continuer à errer sur les mers, l'équipage doit continuer de bosser, je ne veux pas être celui qui causera la perte d'un rafiot qui mérite sa place sur la mer. Il avait toujours gardé ce sourire en répétant ces quelques mots, alors que Kale, lui et bien, il ne savait jamais comment l'appréhender, il pouvait pas rentrer dans sa tête comme lui avait l'habitude de le faire. Kale c'était Kale, on rentrait pas comme dans un moulin, on se doutait pas à l'avance de ce dont il était capable. Vraisemblablement, il a sauvé sa carcasse à nouveau, contrairement à Sinbad qui n'a jamais pu lui rendre la même chose. C'est dans le silence et l'incompréhension qu'il ouvre ses prunelles, c'est dans la perdition qu'il admire l'étendue des dégâts qui ne font que s'accumuler, si bien qu'il pourrait en faire une liste. Puis y'a Hansel qui réagit enfin, il est juste bêtement heureux de le revoir après tout ce temps passé à ne rien pouvoir faire, à être dans un sorte de monde flottant où tout est propice au repos complet. Depuis combien de temps est-ce qu'il ne lui a pas adressé un seul mot ? Une phrase, si ce n'est des ordres acerbes ? Plusieurs semaines, depuis que l'explosion à cause de son erreur s'est montrée au grand jour. Il ne l'avait jamais autant détesté, s'étant mêlé entre plusieurs émotions contradictoires, y compris la douleur, avec un soupçon de regret et en grande partie de la déception qu'il ne dissimulait pas. Il était resté le gamin, il avait pas envie de partir, le lendemain matin il était à son poste, à s'occuper du pont, de quelques cordages qui avaient besoin d'être solides. Cependant, quelque chose avait été cassé, ce n'était pas redevenu comme avant, ce bel avant qui les mettait sur un nuage et s'avérait bien positif pour l'avenir. Hansel, il était jamais partie, même durant cette bataille qui aurait pu lui coûter la vie, à vrai dire, il était même dans sa ligne d'horizon avec Potté peu de secondes avant qu'il ne s'effondre comme un sac sur le parquet ensanglanté. Coriace, il l'est, il n'en a jamais douté, malgré les jours qui se sont écrasés en lui affirmant qu'il lui avait ouvertement menti. Aujourd'hui, maintenant, la rancoeur est loin derrière lui, il est même soulagé d'avoir un visage plus que connu à son chevet, touché. Il aurait pu faire comme d'habitude le matelot, n'en avoir rien à cirer et passer ces cinq jours à bosser jusqu'à ce que la fatigue le gagne pour éviter de penser. Pourtant, il était là ici, pour lui et pour personne d'autre, du moins, Sinbad n'arrive pas encore à voir s'il y a une autre populace derrière lui attendant avec impatience qu'il se remette sur ses deux pieds. Sa silhouette se redresse, fait légèrement trembler le sol et enfin il peut l'écouter naïvement. « Et vous ? Vous tirez au flanc, capitaine, ce n’est pas- ce n’est pas très professionnel. » Cassant, un peu gauche, c'est digne d'un Hansel qui vient de frôler la plus grande crise cardiaque jamais connue à Fort Fort Lointain. Si le capitaine n'était pas dans cet état, il aurait eu un grand sourire sur la tronche, il se contente juste d'un petit rictus faiblard qui peine à briller dans le peu de pénombres qu'il a. Sinbad il vient à s'dire qu'ils sont quittes. Oui, ils le sont. Comme d'un marché qui avait été lancé le jour de la course qui aura valu un séjour en prison à ses deux compères, soit, l'ancien confiseur l'a fait crier, c'est à son tour d'avoir des représailles en pleine figure. Il ne pourrait pas lui en vouloir, ou du moins pas trop. Si tout est de sa faute ? Oui et non, un peu des deux à la fois parce qu'il ne pouvait prévoir les gestes vifs d'un homme à priori bien plus doué que lui, il ne se pensait pas intouchable, mais peut-être pas aussi vite évincé de la quête aux trésors. Ses cils papillonnent à nouveau, lui permettant de détailler avec plus de netteté l'état de son cadet. Bien, ils doivent être beaux avoir avec leurs têtes de morts. Ce qui prouve, entre autres, que à son plus grand dam, il s'est rendu malade pour lui. Pour lui déplaire et lui plaire en même temps, il aurait voulu qu'il continue à se rendre à la tâche qui lui avait été donnée depuis le début de leur histoire, non pas d'attendre un quelconque miracle. Il peut pas lui en vouloir. Il sait pas pourquoi il fait ça, néanmoins ça lui gonfle le coeur agréablement. Puis d'un coup, il se fait plus petit, se repose sur le bois grinçant pour se retrouver à sa taille, donnant cette sensation d'égalité.
Plus de capitaine, plus de mousse.
Juste deux hommes qui se scindent l'esprit avec des prunelles paumées. Hansel, il a jamais eu le malheur de voir Sinbad dans un tel état, aussi faible de corps que d'esprit, alors que lui, c'est l'inverse. Il ne saurait dire combien de fois il a été présent pour calmer ses nerfs, pour lui redonner confiance en lui et pour surtout lui faire couler des gouttes sur les joues. Le stade de vulnérabilité, c'est d'un cas comme d'un autre dans des circonstances peu orthodoxes, à chaque fois ça a le mérite de faire un mal de chien, si bien qu'on sait plus où se foutre. Même Sinbad il voudrait peut-être se cacher en ce moment même, se sentant minable à souhait. Il n'a pas été là pour filer un coup de main à son protégé, il ose se faire une frayeur un instant, en croyant qu'il a été blessé durant l'affrontement. Pourtant rien, aucune trace sur le visage, ses jambes marchent bien, il a toujours ses mains, ses bras sont à sa place. Il n'a rien eux. Nom d'un chien, maintenant il peut souffler de manière véridique, jusqu'à vider ses poumons avec une certaine gêne à cause de la blessure encore à chaud. « Le navire est au port. Nou- vous êtes chez Kale. Depuis cinq jours. » Voilà, il se rend dorénavant compte des conséquences d'un tel accident. Cinq jours. C'est marrant comme un coma peut faire paraître l'univers de manière très abstraite, sur le coup il a envie de rire mais vient à se retenir et pour cause, il doit savoir mieux que lui ce qui a pu lui arriver. Lui il a fait que se barrer de son squelette pour mieux voir d'autres rivages plus ensoleillés. Cinq jours. Froncement de sourcils, il ne le lâche pas du regard. Mince, cinq jours. Foutre, cinq jours. Cinq jours. C'est qu'il en avait besoin ou bien que la plaie était si grave qu'il n'a pas pu faire autrement que de se lover contre un matelas en attendant le déluge. Enfin, il tique sur ce début de nous qu'il allait prononcer. Nous, cette dénomination qui n'existait plus pour lui avant le drame. Nous, maintenant ça revient au galop semblable à une habitude qui jamais ne disparaîtra, parce que sur l’Écorchée y'a pas de toi, de moi, de je, y'a que du nous à l'état pur qui se ressent par bien des êtres qui peuplent cette galère. Nous. Hansel est de nouveau dans ce nous qui a causé bien des problèmes. Humectant un peu ses lèvres d'un léger mouvement de langue, ses muscles ne veulent pas suivre la cadence qu'il leur impose, cherchant à se redresser un petit peu pour affronter le bandage opalin qui se dresse royalement sur sa peau. Ce n'est pas bien joli à voir, bien qu'il ait été changé, bien qu'aucune goutte vermillon ne sème la pagaille sur son chemin, il a été magnifiquement amoché, c'est un fait. Toussotement maladroit pour éclaircir son timbre de voix caverneux, il prend légèrement appuie sur ses coudes, ajoutant tout en zieutant son ventre. « Nous ? Tu... es resté ici pendant ces cinq jours ? » Autre toussotement maladif, ça pique dans sa gorge, ça pique dans son corps. Enfin, sa main droite se pose sur la surface en tissu, et bien sûr, il a la bêtise d'appuyer ce qui le fait retomber avec nonchalance dans sa position initiale, couché avec en plus de ceci un gémissement étouffé. Donc ce n'est pas pour rien, ceci confirme cela, il n'a pas à se butter à se dire qu'il aurait pu survivre à pire, il a été massacré au niveau de l'estomac, la perte de sang a dû être impressionnante. A nouveau Hansel pour remplir de couleurs son paysage fade, qu'aurait-il fait sans lui ? « Je ne me souviens pas... plus vraiment de ce qui a pu se passer. » Trop de fouillis pour replacer qui a refroidi son assaillant avant qu'il ne s'occupe de son cas. Ses sourcils se haussent, son sourire s'agrandit légèrement, la chance, il l'a eu. Néanmoins, il laisse pas le temps au bouclé qu'il balance naturellement. « Content de constater que tu t'en es sorti sain et sauf. » C'est qu'il galère à bavarder en plus, pourtant faut que ça se sache, qu'il soit au courant de son bien-être de le voir en un seul morceau. Il ne veut pas s'imaginer quelle aurait été sa réaction si lui avait succombé à la tragédie. Il aurait, il aurait... Faut pas que ça s'insinue dans son esprit, sinon il pourra plus être très crédible le Sinbad. De lui, il s'inquiète pas des masses, des autres, beaucoup plus. Que lui décède en premier, il a déjà trop vécu, que Hansel continue à exister, il en a pas vu assez. Et ils sont debout, ensemble à faire abstraction du reste. Parce qu'Hansel, il a p'tête pas la dégaine, ni même la force, cependant, il a un truc qui fait de lui un dirigeant.
Il a l'âme d'un capitaine, le coeur à l'océan.
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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptySam 4 Oct - 20:57




Sinbad et Hansel


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Sur le pont, quand Sinbad lui avait craché tous ces mots de haine à la figure, Hansel avait cru durant ces instants maudits que c’était cela, la peur. Aujourd’hui, il pouvait facilement dire qu’il s’était honteusement trompé. Non, la peur, c’était cette sensation ignoble qui l’avait pris aux entrailles lorsque sur ce même bout de bois, il avait pu voir son capitaine entre les mains de l’ennemi, sans possibilité aucune de survivre à ses poignards aiguisés. La peur, il l’avait ressenti en songeant qu’il était trop loin pour aller le secourir, pour faire son travail, jusqu’à reprendre les rênes et encocher cette flèche salvatrice dans la cervelle de l’assaillant. Et e cette même peur, elle l’avait encore suivit jusque dans les appartements de Kale, collée à lui comme son ombre, terrifiante et omniprésente, là dans la nuit, dans l’oubli, dans les questions éclairées aux bougies toutes consumées.
La peur, c’était Sinbad.
C’était la vie sans lui.
Et maintenant qu’il se réveillait doucement, elle était toujours là. Elle y serait toujours, collée à eux comme la mort. Parce que les gens, Hansel pouvait les perdre à tout instant. Surtout ceux qui se comportaient comme Sinbad. Surtout Sinbad. C’est ce à quoi il pensa en le voyant se relever difficilement, le bandage serré, le cœur six pieds sous terre, les cernes aussi noirs que ses yeux qui enfin s’étaient ravivés. Bon sang.
Il était tout de même près à supporter son goût âcre, pour un peu de temps à ses côtés. Il préférait avoir peur pour lui, que n’avoir plus rien à faire dans sa vie.
Passant une main moite dans ses cheveux bouclés qu’il ramena derrière ses oreilles pour observer la résurrection, il se le promis. Il sera là. Ce n’était pas une évidence qui lui avait sauté aux yeux, mais c’était dans son cœur, et ça ne voulait pas partir. Ca collait, ça faisait frissonner. Mais c’était bon,
Et ça irait.
"Nous ? Tu… es resté ici pendant cinq jours ?" Des murmures. Des secrets. Kale n’y était pour rien, Hansel lui avait simplement imposé cette condition, la seule. Tous deux devaient se sentir responsables du capitaine, le second l’avait donc sûrement compris, et n’avait montré aucun étonnement quand il entrouvrait la porte et que dans l’obscurité se découpait la silhouette courbée du mousse, et le lit du mort, occupé. Durant ces jours longs comme une éternité, Hansel avait pu voir ses deux supérieurs comme ils ne les avaient jamais vu auparavant. Un Kale préoccupé, et médecin de surcroit, le regard doux bien loin de son autorité sur l’Ecorchée. Il était remonté dans l’estime de l’ancien pâtissier, pour son ingéniosité et son envie de comme lui, aidé leur ami commun. Mais le plus flagrant avait été Sinbad. Blessé, absent, les yeux fermés, véritable image du mort-vivant. Et c’était vrai qu’il le préférait souriant qu’énervé, mais lorsqu’il lui gueulait dessus, il avait au moins le mérite d’être bien en vie. C’était bien plus reposant pour Hansel. Hansel qui n’avait pas dormi. Hansel qui l’avait veillé, bien campé sur sa chaise, tellement bien que le plus fort des hommes n’aurait pas réussi à l’en décollé. Et maintenant que son capitaine était enfin réveillé, il avait envie de s’effondrer pour rattraper son sommeil.  Une envie effacée derechef par celle, bien plus forte, de le voir se mouvoir, parler, simplement respirer. Ainsi, il entretint l’once de conversation presque inaudible qui s’était immiscée entre ces échoués qui ne réussissaient même pas à se regarder dans les yeux. Même s’il n’était pas sûr de ce qu’il pouvait dire, ou ne pas dire. Il y avait des choses qui devaient restées secrètes. Toujours.
"Je…Oui. Cinq jours, cinq nuits. Je devrais être sur l’Ecorchée à l’heure qu’il est mais… Désolé.  " Les excuses, pour tout ce qui s’était passé, comme un sous-entendu qu’il avait pour devoir de glisser, juste pour pouvoir oublier la dispute, pour repartir sur le bon pied. Ou repartir tout court, d’ailleurs, ce qui serait déjà un début, afin de pouvoir reprendre la mer. Lorcan devait s’ennuyer, au port, comme tous les autres, chacun espérait que le capitaine revienne le plus vite possible, sain et sauf, frais comme un gardon. Ils étaient sûrement en train de réparer le navire, car lui aussi avait ses blessures qu’il leur fallait panser. Hansel aurait dû être avec eux, des mains et des jambes de plus pour que le travail avance afin que tout soit préparé pour l’Après. Mais il n’en avait pas eu envie. Il n’avait pas envie d’être sûr le bateau quand Sinbad ne l’était pas. Et c’était effroyable.
Les hommes dictés par la peur.
Alors son sourire se dégrade pendant que celui de son capitaine revient.
Parce que des sensations se révèlent à lui.
Et que ce n’est sûrement pas bien.

Tant pis, qu’il se dit. Il le prenait, le risque. C’était ça, après tout, être en vie. Et pour sûr, qu’il l’était. Comme Sinbad, qui avait déjà trop pris le risque, mais qui ne s’arrêtait pas pour autant, parce qu’il fallait continuer. L’astre solaire reprenait ainsi sa place, et les engrenages de la mécanique du cœur se remettaient difficilement, mais sûrement. L’être humain avait plus d’un tour dans son misérable sac.   "Je ne me souviens pas… plus vraiment de ce qui a pu se passer. " observa son capitaine après un léger silence qui reposait. Ainsi, il ne se souvenait pas. Contrairement à Hansel, qui lui se remémorait très bien la scène. Peut-être pouvait-il donc l’aider ? Il ignorait, pourtant, s’il en avait tous les droits. N’était-ce pas impoli de lui révéler que c’était lui qui avait réduit à néant son adversaire ? N’était-ce pas mal de se rappeler de la mort, et d’en tirer satisfaction ? Il le laissa donc prendre de l’avance. Essayé de se redresser, pour se retrouver finalement une nouvelle fois de plus sur le dos, la tête dans les coussins moelleux venus des mêmes contrées que son pirate de pacotille. Sinbad, quoique faible, souriait tout de même. Et ses mots remplissaient le cœur d’autrui de joie, comme du venin qui apaise, du venin qui rendait dépendant le plus idiot des idiots. Il l’avait pris, le risque. "Content de constater que tu t’en es sorti sain et sauf. " Et il se mit à sourire, lui aussi. Parce que le sourire de Septmers était contagieux, comme son goût pour les ennuis. Hansel ne put s’empêcher de secouer légèrement sa tête lourde, dans du coton qui pendant cinq jours avait drainé du sang. "Je me suis débrouillé pour… Mais plusieurs fois Kale m’a sauvé la mise… Comme il vous l’a sauvé en vous emmenant chez lui dès que nous avons pu regagner le rivage… Heureusement qu’il a été là. Je ne sais pas ce qui se serait passé sans lui. "
Oh, il le savait pertinemment. Il n’avait simplement pas envie d’y penser encore. Il était de ces optimistes qui détestaient voir les choses en noires plus de quelques jours d’affilées. Pour le moment, Sinbad gagnait haut la main le record de la personne qui l’avait rendu le plus longtemps morose. Et à la deuxième place se tenait Gretel, qui si elle avait su le marin à Fort fort lointain, serait venu avec toute sa joie démesurée le tuer dans son propre lit. Comme son frère avait eu des envies de meurtres lorsqu’au troisième jour, aucun signe de la part de son aîné ne lui était parvenu. Sauf qu’il ne pouvait plus faire de mal à celui qui lui avait causé ces blessures. Alors que Gretel, elle, pouvait venger son frère. Mais après tout, était-ce vraiment du malheur qui s’était abattu sur lui à la seconde même où les yeux de Sinbad s’étaient posés sur son visage d’enfant ?  Non. De cela il était certain. Et il pouvait très bien le répéter à sa sœur une centaine de fois, et une autre centaine pour que ces mots rentrent dans sa cervelle. Il n’était pas malheureux. C’était le contraire. Il était là, encré dans son corps, plus que jamais présent. C’était juste le mal de mer, qui se faisait ressentir aux prémices d’un voyage. Le mal de Septmers.
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FORT FORT LOINTAIN



hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  Tumblr_nu0srp6YEl1rjl6wko2_250

⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptySam 4 Oct - 23:47



Hansel et Sinbad
La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non.

En trente secondes tout peut basculer. En une minute le monde peut s'effondrer. En une heure tout un univers trembler. De rien, de peu. Le temps fait office d'un faux, celle qui la manie ne cesse jamais de sourire de manière carnassière, sachant pertinemment qu'elle va briser et bien plus. Dame la mort est là quoiqu'on veuille, dame la mort elle fascine aussi beaucoup les êtres qui peuplent ce royaume coloré. Même Sinbad, il est jamais arrivé à fuir cette triste fatalité qui est véridique. La dette du sang reste en lui comme d'une maladie, un poison qui agit à sa manière, année par année jusqu'à lui avoir dégagé toute once de candeur, celle qui la qualifiait tant jadis. Ce doit être pour ceci qu'Hansel lui ressemble énormément. Ce truc un peu candide, légèrement niais sur les bords, attendrissant qui avait le chic de faire fondre sa défunte mère lorsque malgré lui il commettait des tas de délits en compagnie de son second inchangé. C'était ça, c'était lui, ou à l'inverse, ce n'était pas réellement ce qu'il était, cachant le monstre pour mieux le dévoiler un jour de pleine lune. Puis un jour, sans crier gare, il a touché au plaisir de faire glisser une lame dans la peau d'un homme, le transpercer, voir son souffle disparaître dans une agonie généralisée. Sentiment de pouvoir, de vengeance, voire même de bonheur malsain, il y a touché pour ne plus jamais s'en défaire. C'est tatoué sur ses os, écrit à l'encre indélébile, pourtant c'est pas faute d'avoir voulu y échapper. On ne peut s'échapper, on ne peut s'ignorer, on est ce qu'on est. En l'occurrence Sinbad n'est bon qu'à faire perler des larmes, à faire dégouliner ce liquide écarlate, laissant à sa porte des viscères puants témoignant d'une malédiction qu'il se coltine depuis sa naissance. Il est drôle de se dire que quand l'un se voit dévoré par les ombres, l'autre brille à la lumière, à son contraire Kale lui a toujours eu la chance de rayonner par des miracles personnels qu'il n'a jamais pu partager avec lui. Il faut bien son antipode parfait, cette némésis increvable qu'il est possible d'aimer envers et contre tout. S'il l'envie ? Parfois. A ce moment précis pas réellement, il se sent juste épuisé de toute cette mascarade qu'il a causée à lui tout seul, dévastant un équipage entier avec y compris des éléments qu'il n'a jamais pu négliger. Les remords se mettent à prendre une place progressive dans son corps, commençant par le bout des doigts, en s'attardant sur le visage de son cadet qui est aussi piteux que lui dans ce lit. Est-ce donc sa faute ? Faut croire que oui, ça paraît même si évident que c'en est triste, il en a le coeur qui se serre, se pince, tout son intérieur qui se crispe parce que ça le crève, ça libère des griffes acérées qui l'enferment dans son propre esprit peiné. Tout ça, c'est lui. Si encore il avait pu faire quelque chose de bien dans on existence, comme fonder un orphelinat, réaliser des prodiges en matière de magie, ou pourquoi pas révolutionner les spécialités d'Afshin. Mais non, non, il se contente de cette part de douleur qui se colle à lui et commet des horreurs dont il pourrait bien se passer. La revanche de tout ce qu'il a fait subir avant les voyages. Celle d'un amour qu'il a fracassé sans lancer un dernier regard compatissant, celle d'un esprit trop envieux de voir plus que du sable, celle d'un marmot qui rêvait beaucoup trop d'illusions ridicules. Il était stupide. Il est stupide. Continuant de malmener sa lèvre inférieure, ses prunelles se jettent sur un point invisible casé sur la fenêtre éclairant à peine la pièce reflétant les origines communes des deux chefs de l’Écorchée. « Je…Oui. Cinq jours, cinq nuits. Je devrais être sur l’Ecorchée à l’heure qu’il est mais… Désolé. » Désolé pour lui ? Désolé pour eux ? Désolé pour tout ? Il en rajoute une couche pour l'enfoncer dans son océan malheureux. Déglutissant difficilement, ses paupières se ferment l'espace d'un instant. Désolé. Ce devrait être plutôt au capitaine de le dire. Désolé. Ce terme devrait même pas sortir de la bouche du mousse. Désolé. Peut-être est-ce pour la dispute ayant eu lieu quelques jours auparavant ? Il en doute. Pour lui le passé reste là où il est, quand bien même son estime en serait touchée lourdement, il ne vaut mieux plus en parler, ou du moins éviter d'aborder le sujet le plus possible. Potté est libre, Hansel est libre, alors que demande le peuple ? Sinbad ne veut rien de plus qu'une paix minime pour permettre à sa pompe de continuer son boulot. Foutaises. Déclare la guerre avant d'espérer le répit, il trouve toujours un nom pour chacune des batailles qu'il livre. Cependant, là, c'est différent, il arrive pas à trouver le mot juste si ce n'est malaise ou encore pitié. L'un ne vaut pas mieux que l'autre, ils attisent la compassion mutuellement avec une dose précise de brume incompréhensible. Cinq jours. Cinq nuits. Le schéma des chiffres se répète. Il a abandonné Shéhérazade pendant seize années.
Il a délaissé Hansel pendant cinq jours.
C'en est déjà assez. Des erreurs il en fait beaucoup, énormément même depuis qu'il a poussé son premier braillement. Il a réduit en poussière des tas d'objets, faut croire qu'en plus il touche à des matières organiques comme les personnes auxquelles il tient le plus au monde, un jour elles aussi deviendront de la terre. Sa faute. Sa faute. Toujours sa faute. Uniquement la sienne. Souvent le marin il s'demande ce que serait la vie de ses compagnons sans lui, probablement plus calme, plus posée, sans besoin d'une terreur constante. Son second lui, serait sans aucun doute un poète renommé à Afshin, reconnu pour ses vers aussi crus que beaux, aussi puissants qu'agréables à écouter, marié il aurait peut-être un ou deux bambins aux prénoms originaux, aux sourires similaires à celui de leur père. Il serait heureux. Hansel quant à lui serait encore chez sa soeur, à bosser avec les guimauves, à préparer des réglisses avec comme images des escapades qu'il n'aurait jamais pu connaître. Il serait pas heureux. Bonheur, pas bonheur, finalement Sinbad se résume à deux faces qui tranchent à des endroits différents. Tantôt à la tête, tantôt dans le lieu même où tout s'éparpille en battements réguliers, le souci c'est qu'il touche, même s'il veut pas, il le fait. Que pourrait-il lui dire au bouclé ? Dégage je ne te mérite pas ? Ou encore tu ferais mieux de te sauver tant que tu tiens debout ? Il n'y comprendrait pas grand-chose, si ce n'est que son cher supérieur perd complètement la boule. La faute à qui ? A l'attachement qu'il réalise malgré lui. Il aimerait avoir un coeur de pierre Sinbad, pour pouvoir couler à pique. Il aimerait avoir du vent à la place du sang, pour ne pas s'échauffer lorsque des paroles font trop mal. Il aimerait ne pas être un homme, pour ne pas avoir à subir les conséquences d'émotions qui dépassent l'entendement. « Je me suis débrouillé pour… Mais plusieurs fois Kale m’a sauvé la mise… Comme il vous l’a sauvé en vous emmenant chez lui dès que nous avons pu regagner le rivage… Heureusement qu’il a été là. Je ne sais pas ce qui se serait passé sans lui. » Sauf que ce n'est pas lui qui a décoché la flèche qui a transpercé le crâne son agresseur. Kale il sait pas jouer avec un arc, encore moins une arbalète, il est même carrément godiche en ce qui concerne les armes lointaines. Menteur modeste qui ne prononce qu'à demi-mot ce qui doit être dit, un vague sourire continue d'éclairer son visage presque translucide, sujet à ce réveil plus qu'éprouvant psychologiquement parlant, c'est que sur le coup il sait même pas quoi répondre. Les images se font de plus en plus claires, pas de manière concise ce serait trop demander, néanmoins tout juste avant de s'écrouler tel un cadavre, il l'avait entendu, ce sifflement fendant l'air, cette pointue en métal traversant un os pour le craqueler. C'est pas l'un de ses hommes qui a fait ça, ils ont tous été élevés à coup de sabres, d'épées ou de dagues. Non, c'est Hansel et bien qu'il ne fasse pas partie de cette catégorie redoutable que sont ses mercenaires, il ne cesse de le surprendre. S'il n'avait pas été là, il serait enterré à l'heure qu'il est. S'il n'avait pas été là, Kale aurait été le nouveau dirigeant de ce rafiot. Si. Avec des si, Sinbad il retaperait les contrées, referait sa propre histoire en évitant de refaire les mêmes bêtises. Avec des si, il aurait un quotidien parfait. Avec des si. Oui, toujours avec des si. Sauf qu'il ne les a pas, et ne les aura jamais. « Il est dommage que notre querelle t'empêche de me dire sans détour que tu as été plus qu'admirable. » Sa voix se fait à peine plus forte, ce n'est certainement pas avant plusieurs semaines qu'il pourra se permettre de hurler à nouveau. Il a dépassé son quota ce jour-là, déferlant sa tempête de rancoeur contre un gamin qu'avait pas tout pigé à ses principes. Sa tentative de redressement se fait une seconde fois par le biais de ses avant-bras qu'il place avec une douceur extrême. Il doit se ménager seul. Il en rirait presque, lui qui est plutôt du genre à le répéter à son fameux frère pour qu'il évite de traumatiser les nouveaux venus, il se fait avoir par les circonstances. Je dois me ménager. Ce doit pas être compatible avec Sinbad Septmers. Une autre manipulation pour se retrouver sur le flanc droit, ça reste un peu gauche, à la rigueur adorable s'il était une bestiole miniature. Hansel se trouve juste à la bonne taille, si ce n'est légèrement plus grand, la main du marin se glisse sur son épaule droite qu'il serre lentement. « Tu as toi aussi joué un rôle décisif dans le prolongement de ma vie, qui avant cette péripétie était déjà bien longue. Je devrais peut-être t'en vouloir de m'avoir condamné à ce calvaire sans fin. » Mine faussement sérieuse, il la casse d'un rire léger qu'il peine à faire sortir de sa gorge. Ah, c'en est pitoyable qu'une si petite égratignure puisse le mettre à terre. Haussant les sourcils, les traits de son visage s'adoucissent, Sinbad se penche légèrement dans le vide pendant que sa main se glisse dans le dos de Denougatine. Il le ramène contre lui, sans prévenir, d'un coup, pas spécialement violent, inattendu certes et nécessaire. Un contact, une chaleur qui se propage, son menton se pose sur son épaule gauche sans ajouter un mot de plus pour ne pas gâcher cet instant. Une accolade ? Plus que ça, un geste qu'il souhaite, un remerciement à sa manière ou une façon de se consoler de cette frayeur qui s'est offerte à lui. Yeux clos encore une fois, il se retrouve dans le noir, avec comme seul chemin à suivre, celui menant vers l'écumeur à en devenir. « Te remercier n'est pas suffisant. Cependant je n'ai rien sous la main de mieux à t'offrir, bien que fureter dans les affaires de Kale puisse être une idée... » Petite pause dans son murmure calé loin de son oreille. « J'aimerais si possible éviter de m'attirer ses foudres alors il faudra t’accommoder de ceci. » Le tiraillement de son trou béant le pousse à reprendre une seconde minute flottante. « Merci. » Et c'est tout, et c'est rien, c'est tout ce qu'il a à dire de profondément sincère avec des tas d'autres aveux qui parcourent ses pensées. Merci. C'est pas franchement joyeux, ça vaut pas un sac d'or, malgré tout ça peut réparer un égo, voire même parfois un coeur blessé qui continue de battre contre vents et marées. C'est comme le sien qui s'emballe, se heurte à une cage thoracique qui lui refuse la sortie, pauvre oiseau coincé par des barreaux. Il est amoché.
Il pourra plus jamais voler.
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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptyDim 5 Oct - 16:49




Sinbad et Hansel


this is why i'm here


Il aurait dû se taire. Ne pas s’aventurer sur le terrain glissant des explications, puisqu’il n’en avait aucune à lui donner, à l’heure qu’il était. Oui, il aurait dû simplement soupirer de soulagement, le regarder pour lui montrer sa reconnaissance, et aller enfin rattraper son sommeil perdu. Pourtant, ce n’était pas ce qu’il avait fait. Parce que Denougatine était un idiot, et qu’il l’acceptait totalement. Il s’était embourbé dans la modestie, les non-dits, l’attachement, et surtout, le pire quand il s’agissait de simplicité, les relations humaines. C’en était facile de vivre avec une seule de ces dernières, comme celle qu’il entretenait avec sa sœur puisqu’elle avait été là depuis sa naissance, qu’il la connaissait entièrement, et que même si les fils se brisaient, ils étaient assez magiques pour se retisser d’eux-mêmes. Alors qu’avec Sinbad, tout avait été différent. Tout était différent. Et nouveau. Et bigrement compliqué à encaisser sans en laisser des tonnes de plumes. Parce que le capitaine, il avait fait le serment de le protéger. Il l’avait pris sous son aile, lui avait offert son savoir et une place sur son navire de fortune. Puis dans sa vie. A partir de là, toutes les bonnes résolutions d’Hansel s’étaient lentement dégradées, et il en était arrivé à la conclusion qu’on ne pouvait pas sortir indemne de l’existence d’un homme tel que Septmers. On ne pouvait même pas en sortir du tout, d’ailleurs.
Maintenant, Hansel commençait à comprendre.
" Il est dommage que notre querelle t'empêche de me dire sans détour que tu as été plus qu'admirable." Plus qu’admirable. Il ignorait si tuer était un acte qu’on pouvait juger admirable, et haussa donc simplement ses épaules tremblantes. Il n’avait pas fait tout cela pour la gloire. Il avait mis fin à la vie d’un homme pour le sauver, et s’éviter par la même occasion un désespoir cuisant. C’était si égoïste que ça en devenait dégoûtant. Mais il ne regrettait pas. Il ne regretterait jamais.
Il se l’était répété intérieurement durant ces cinq jours, et ces cinq nuits, même si Sinbad ne se réveillait pas. Et tout s’éclairait enfin lorsque ses yeux se rouvraient. Il avait eu peur de ne plus revoir ce vert si vert qu’il en devenait noir. C’était un fait indéniable. C’était la vérité vraie, celle qui vous coupait le souffle, mais que vous acceptiez tout de même, parce qu’après tout, qu’y avait-il d’autre à faire ?
Il décida donc de céder pour tout laisser aller. Il n’en pleura pas pour autant. Les larmes n’étaient pas admises en ces lieux. Pas quand on apprenait enfin que le macchabé n’était en réalité pas vraiment mort. " Tu as toi aussi joué un rôle décisif dans le prolongement de ma vie, qui avant cette péripétie était déjà bien longue. Je devrais peut-être t'en vouloir de m'avoir condamné à ce calvaire sans fin.  " Il y eu des sourires presque complices. Pour ce qui était des condamnations, les deux hommes n’étaient pas sur la même longueur d’ondes. L’un se disait trop usé et mauvais pour continuer, l’autre désirait tout voir, tout vivre, et bien qu’il sache que son capitaine n’était pas la plus juste des légendes, refusait qu’il dise de telles inepties. Ils étaient pourtant ensemble entrainés dans la même affaire, étroitement liée avec le temps et l’astre lunaire qui les révélait tel qu’ils étaient : Deux marins qui tenaient l’un à l’autre, à égalité. Deux hommes qui étaient capables de protéger l’autre, tout aussi bien que ce dernier pouvait avoir le droit de vie ou de mort sur son ami. C’était comme les blessures qu’on nettoyait à l’alcool pur. Ca faisait mal, mais ça soulageait de se dire qu’on pouvait ressentir quelque chose d’aussi fort. Hansel n’était plus une épave. Hansel retrouvait sa légitimité sur sa propre personne, et ne se laissait plus faire par la vie qui venait, qui partait, et qui ne tenait pas.
L’obscurité des lieux en fut tout de suite bien moins pesante que quelques heures plus tôt, quand il était encore seul dans cette pièce. Elle fut le seul témoin au retour de Sinbad. Et quel retour. Hansel l’observa, son capitaine déchu, qui essayait de se redresser sur le lit emprunté. Il l’observa y arriver, au prix de maintes efforts et gémissement étouffés. Tout cela pour venir passer ses mains fortes dans le dos du mousse, comme il l’avait fait quelques fois lors des entraînements. Ici, pourtant, ils n’étaient pas en train de répéter un enchaînement qu’il lui faudrait réaliser une nouvelle fois par la suite. Même si cela ne l’aurait pas dérangé, malgré l’étrangeté du geste, et les mots qui allaient avec. Oui, tout cela était étrange, à la manière de Sinbad, et pas forcément comme ça aurait du l’être. Avec lui, la plus petite boutade devenait grand éclat de rire, la colère ouragan, et une accolade quelque chose de tellement plus fort que cela ne manqua pas de faire frissonner le jeune. La peau nue de son capitaine était brûlante, et même dans la pénombre il pouvait observer les nombreuses cicatrices qui la rendait rugueuse et violente d’aspect, comme si elle avait pu témoigner nombreuses batailles sanglantes –ce qui était sûrement le cas-. Pourtant, l’étreinte ne manquait pas de douceur, et Hansel, passé la gêne, retrouva le calme de son esprit tandis que son cœur battait à tout rompt. Tout n’était que contraires avec Sinbad. Mais tout était relié aussi.  Des choses qu’Hansel n’arrivait pas encore à comprendre complètement. Mais cela viendrait. Après tout, il avait tout le temps. Il l’enlaça donc, passant après quelques secondes d’immobilité ses bras derrière le propre dos de son supérieur, un geste qui sembla signer la fin de tout leur compromis.
Des respirations rythmées par le bruit des cœurs qui s’entrechoquent.
A l’unisson.

" Te remercier n'est pas suffisant. Cependant je n'ai rien sous la main de mieux à t'offrir, bien que fureter dans les affaires de Kale puisse être une idée... " Encore des murmures pour ne pas gâcher l’instant, même si en quelques mots le moment fut brisé. Le jeune mousse ne sut pas tout de suite s’il devait être heureux que ces démonstrations de tendresse se terminent, ou préféré continuer, parce qu’il ne le niait pas, les bras de Sinbad étaient rassurants. Il finit par s’accommoder de cette fin, qui annonçait le début. Le retour. Le il ne savait quoi qui venait de passer rapidement, et qui menaçait de revenir sur ses pas, avec son lot de joies et de malheurs, comme à l’habitude. Ainsi, il se borna à sourire, et relâcha son aîné, trop amoché pour pouvoir être enlacé trop longtemps. " J'aimerais si possible éviter de m'attirer ses foudres alors il faudra t’accommoder de ceci. " Un léger rire menaça de franchir la barrière de ses lèvres, à l’instar de Sinbad qui s’occupait de meubler la solennité fragile de ces remerciements transperçant son successeur comme un poignard aurait très bien pu le faire. Les mots étaient souvent la plus dangereuse arme dont il fallait se méfier.  Mais le capitaine ne lui avait pas appris à le faire, et le voilà qui peinait à recouvrer son calme, accablé de tout ce ressenti qui le faisait aimer et détester sa condition d’humain.   "Merci. "
Comme s’il pouvait répondre quelque chose à cela. Comme si ces deux enfants de l’océan pouvaient se remercier l’un et l’autre de tout ça.
"Vous n’auriez même pas la force de vous traîner jusqu’aux affaires de Kale… Quant à moi, je serais obligé de vous en empêcher, vous êtes déjà bien assez amoché pour tenter le diable une nouvelle fois." Et puis… Il effleura l’épaule nue de Sinbad, comme si ce simple geste pouvait expliquer quelque chose. "Vous êtes brûlant, qui plus est… Vous devez encore avoir de la fièvre, il faut vous reposer. " Une explication qui se reposait sur des bases bancales, mais qui était la plus simple à prononcer. C’était tout ce qu’Hansel pouvait lui donner. Se donner, aussi. Et c’était déjà bien assez. Il avait eu sa dose d’émotions contradictoires pour le restant de l’année.
Et pourtant, comme il en redemandait.
Ses yeux grands ouverts, il se remit à la place du matelot, et replaça ses mains là où elles devaient être, sur ses propres genoux, et non sur la peau d’un capitaine souffrant. Puis son sourire revint. Parce que comme Hansel, il n’était jamais absent bien longtemps. "Et ne me dites pas que c’est ce que vous avez fait pendant cinq jours." l’avertit-il, de son air de chiot mal dressé qui lui allait si bien. S’il fallait cinq autres jours de plus pour que la capitaine se rétablisse et recouvre toutes ses forces, qu’il en soit ainsi. Le monde attendrait.
Hansel aussi.
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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptyLun 6 Oct - 21:30



Hansel et Sinbad
La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non.

La vie c'est une morale. La vie donne, la vie offre mais elle peut reprendre aussi. La vie c'est un jeu de cartes mauvais ayant pour maître des poivrots qui se marrent au moindre terme entendu. La vie c'est comme un poison amer qui se propage dans le sang, il n'agit pas directement sinon cela n'aurait aucun sens, cependant plus le temps s'écoule et plus il fait mal, pouvant commencer par des cicatrices qui ne partent plus, continuant par une fièvre passagère et terminant par des paupières closes qui elles aussi ne le sont pas toujours. Beaucoup trépassent sur un champ de bataille, certains quant à eux peuvent se vanter d'avoir eu la chance du dernier souffle sur un lit douillet, au moment du sommeil, le coeur s'étant arrêté sans crier gare. Sinbad, sa fin à lui il sait pas comment se l'imaginer. Oh c'est pas faute d'y avoir pensé des tas de fois, de même avoir eu l'idée saugrenue de se faire fabriquer une tombe à l'avance. Cependant, s'il doit partir c'est dans l'eau que ça se fera, en compagnie de la poiscaille qui le regarde s'enfoncer avec leurs yeux ahuris. Lui c'est dans son élément qu'il veut se faire dévorer. Plutôt par des algues que par des asticots gluants, plutôt libre qu'enfermé dans une boîte qui finira elle aussi par pourrir au siècle prochain. Sa mort, il sait pas comment la voir, sa mort il la veut surprenante qu'il ait pas le temps d'avoir peur, qu'il puisse partir l'âme légère de tout fardeau trop complexe à porter. En l'occurrence, ce ne devait pas être son instant au moment où le poignard a tranché sa peau bien en profondeur, c'était trop prévisible, trop douloureux et surtout, Sinbad il avait eu le temps de sentir l'effroi s'emparer de son squelette trop fragile. Il avait pu la croiser durant ses voyages, là ça faisait bien un an qu'il avait plus ressenti cette sensation désagréable. Celle de laisser derrière lui des hommes qui comptaient sur lui, d'envoyer ses compagnons dans des souvenirs, et surtout, la terrible éventualité qu'il ne puisse plus les protéger. C'est ça qu'a été omniprésent quelques secondes avant que ses jambes ne lâchent. C'était ça. Les regrets, la culpabilité, la sensation d'avoir bâclé un travail loin d'être terminé. S'il n'est clairement pas d'attaque à sauter de toits en toits, à même se battre, l'amertume d'un quelconque décès surprise ne lui tiraille même plus sa blessure. Sinbad doit bien l'avouer, il est heureux, foutrement content de retrouver ceux qui partagent son existence et ceux qui sont avec lui depuis qu'il sait marcher. Kale et Hansel, ils n'ont rien. Si Lorcan avait eu un problème il l'aurait su, cependant ils sont tous vivants, et ses épaules peuvent se redresser un peu, soulagées d'un boulet qui tombe pour ne plus jamais revenir. Être capitaine c'est être beaucoup de choses, y compris un homme compréhensif, doté d'une poigne de fer, d'un sens de la justice aigu et d'une compassion interminable pour son équipage. C'est beaucoup. C'est même trop, et Merlin seul sait le travail qu'il a dû faire sur sa propre personne pour en arriver à un tel résultat. Le capitaine, il a jamais de problèmes, on pense toujours qu'un sourire équivaut à une réussite, alors que celui-ci peut très rapidement tomber dans la spirale infernale du mensonge. Le capitaine on pense qu'il est invincible, le capitaine c’est un repère comme une étoile. Faut croire que Septmers n'a pas fait honneur à la tâche qu'on lui incombe. Vraisemblablement, il n'a déçu personne, ou du moins Hansel, qui a le mérite d'avoir un avis comptant pour à peine plus qu'un être banal sur son navire - ce qui dans l'idée, fait beaucoup. Bien que le contact se brise et qu'il en tire une certaine satisfaction, il reste toujours posé avec nonchalance sur son flanc, fronçant un peu les sourcils comme s'il cherchait à se concentrer sur les paroles du cadet aux prunelles pétillantes. « Vous n’auriez même pas la force de vous traîner jusqu’aux affaires de Kale… Quant à moi, je serais obligé de vous en empêcher, vous êtes déjà bien assez amoché pour tenter le diable une nouvelle fois. » Un Kale sujet à la rage serait une pure douceur comparée à ses autres péripéties. Néanmoins, ce n'est pas dans un tel état qu'il pourra même supposer pouvoir l'affronter, les joutes verbales pouvant être bien plus éprouvantes que n'importe quel combat à mains nues. C'est donc d'un petit haussement d'épaules que le blessé répond, jusqu'à ce qu'un autre effleurement se fasse, prouvant bien que leur relation a dépassé le stade d'un simple apprentissage. Non, là c'est plus. Surtout que ce n'est même pas l'aîné qui a commis ce geste, mais bel et bien l'autre, ce qui sur l'instant fait écarquiller ses yeux. Lui qui n'osait même pas lui adresser la parole en début de marchandage, lui qui déglutissait pour une main serrée. Là il le touche sans aucune gêne, c'est même pour dire qu'il ressentirait ceci comme un sorte de besoin. Alors c'est comme ça ? Ce n'est plus comme avant ? Le pire, c'est que ça déplaît pas au mercenaire qui ne lâche pas son sourire d'une semelle, continuant d'essayer de faire bonne figure - ou du moins un minimum, la plainte abusive n'étant pas sa manière de concevoir le rétablissement. « Vous êtes brûlant, qui plus est… Vous devez encore avoir de la fièvre, il faut vous reposer. » Les rôles changent. L'adulte convient à Hansel, quant à l'enfant c'est pour ce cher Sinbad. Celui qui veut se lever pour jouer avec sa bande de copains à l’extérieur c'est bien lui, il veut pas écouter le plus grand parce qu'il ne répond qu'à son désir le plus profond de sentir l'air frais lui taper sur les joues. Sauf qu'il reste enfermé pour sa propre protection. Si ça tenait qu'à lui, il serait déjà sur les vagues à négocier avec plusieurs têtes, à reprendre du service. En revanche, pas sûr qu'il y survive, il serait probablement refroidi d'une infection aggravée sur sa fameuse future cicatrice. Et Sinbad, il veut pas clamser comme ça.
Non pas aujourd'hui, ni demain.
Et ça pourrait être ce soir ou le lendemain à l'aube qu'il ne le saurait même pas, il veut se faire avoir par la faucheuse royalement, si bien qu'il ne comprendra même pas ce qui lui arrive au moment où son âme se détachera de son cocon. Alors qu'il croit pouvoir lui affirmer que cinq jours dans une couche ont été largement suffisants, forcément il se fait couper l'herbe sous le pied, presque estomaqué d'une telle prise en avant - faut croire qu'il est pas si surprenant finalement le fils du désert. « Et ne me dites pas que c’est ce que vous avez fait pendant cinq jours. » Dans la logique si, pourtant son corps ne l'entend pas de la même oreille, lui retapant une douleur puissante dans son estomac qui le fait poser systématiquement et encore une fois une main sur le lieu du crime. S'acharnant sur sa lèvre inférieure pour faire passer la douleur d'un endroit à un autre, la position parfaite n'existe pas, quoi qu'il puisse faire il finira par tirer une grimace - une lame bien mélangée dans des viscères, ça fait vite son effet en matière de sensations fortes. Haussant les sourcils, il se redresse un peu avec une douceur que lui-même ne soupçonnait pas jusqu'à s'assoir totalement au bord du lit, laissant tomber par la même occasion un tant soit peu sa tête en arrière, un sifflement plaintif lui faisant grincer les dents. Ses mains serrent la couverture bien froissée, et il trouve en plus la force pour rire un peu. « Si j'avais su qu'un ridicule poignard me mettrait à terre, je peux t'assurer que je porterais une armure pour ne pas avoir à subir tel sévice. » Le teint maladif de sa peau ne fait que s'aggraver, il fait des efforts pour rien, il sait même pas pourquoi il se butte à vouloir se lever ainsi. Il est pas encore debout, de toute manière qu'il ose et il tombera à l'instar de sa précédente démonstration, néanmoins il veut espérer qu'il a une chance de ne pas être qu'une loque ridiculement inutile. Aux yeux de son matelot, ça a de l'importance ce qu'il en pense de tout ceci, bien qu'avant cet incident, il ne voulait plus entendre parler de son cas, dorénavant l'eau a coulé sous les ponts, si ce n'est dire qu'il veut se débarrasser de cette journée imparfaite. « Et pour ce qui est du malin, selon notre bon Lemiraculé, j'ai le diable au corps, peu importe tes agissements, il ne veut me quitter, je crois qu'il s'est amouraché de mon cas. » Ses pieds touchent le sol, il reste cependant bien posé sur le matelas. Il se doute qu'il aura pas le courage de pouvoir faire quelques mètres, et même si comme il a pu l'ajouter, il a le diable au corps, vaut mieux ne pas le rendre plus énervé qu'il ne l'est déjà. Baissant un peu sa tête pour voir mieux son cadet qui est encore dans sa position initiale, il fronce légèrement les sourcils. « Avant que je ne reparte pour cinq jours supplémentaires, j'aurais une question à te poser. » Le voilà qui tousse avec vigueur, si bien qu'il détourne violemment sa tête pour ne pas qu'à son tour Denougatine attrape sa souffrance. S’éclaircissant la gorge d'un hm, hm classique, il peut enfin reprendre sa curiosité au vol. « Notre discorde a je le sais, causé bien des dégâts. Jusqu'à maintenant nous ne nous sommes pas adressé la parole, si ce n'est moi pour te donner des ordres sur le navire. Qui plus est, mes mots n'ont pas été tendres, Kale me l'a bien assez répété après le méfait accompli. » Une petite pause, c'est que ça se mélange à l'intérieur, ça devient de la bouillasse, il y comprendrait même rien à son propre charabia. « Mes principes ne pourront jamais changer, tu dois t'en douter. Malgré tout, et voilà ma question, je voulais - » Coupé par la vision noire qui le perturbe, ce sont ses paupières qui sont tombées comme des masses, ça tourne, ça tangue, ça se vautre. Il est faible. Même être assis ça peut plus convenir, même causer. « Tu aurais pu partir, mais tu es resté envers et contre tout. Pourquoi ? » Qu'il susurre entre ses lèvres sèches. Passant le bout de sa langue dessus pour les rendre plus supportables, son regard recroise le sien, piqué au vif par une chose qu'il ne comprend pas. Généralement après une gueulante avec le capitaine, on se barre. Généralement on veut plus le voir, surtout quand il hurle que vous n'êtes qu'un moins que rien juste bon à ramener les ennuis qui eux, sont déjà pourtant présents. Pourquoi s'accrocher ? Pourquoi s'attacher ? Oh ce n'est pas Sinbad qui se plaindra de sa compagnie, loin de là, auquel cas il ne serait jamais revenu qu'il aurait réagi de manière peut-être disproportionnée, entre la déception et le saignement d'un coeur appréciant la compagnie d'un autre qui claque sous la même musique. Pourquoi ? Parce que. Pourquoi ? Parce que c'est comme ça. Pourquoi ? On veut pas savoir, on veut pas connaître.
Et souvent c'est mieux ainsi.
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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptyVen 10 Oct - 22:04




Sinbad et Hansel


this is why i'm here


Les souffles s’étaient calmés. La vie reprenait son droit sur le reste, et même si tout se bousculait dans la tête d’un Hansel confus qui ne se doutait même pas de ce qui se tramait, le réveil de Sinbad suffisait à le rendre paisible. Loin le temps des disputes qui s’enflammaient comme un champ de canne à sucre par grand vent, loin les mots meurtriers, et les coups qui n’en faisaient pas des moindres. Comme chaque autre personne, les deux échoués passaient à autre chose. Une minute à la fois. Et le cœur se cicatrisait toujours, parce qu’il était fait pour durer dans le temps. Pour survivre à maintes blessures survenues le long de voyages. Des sept voyages. Lorsqu’Hansel releva la tête pour observer son capitaine, il put voir sur ses épaules tout le poids de ces derniers, comme des pierres faites de chairs qu’il se traînait à travers les ouragans, pris en pleine figure. Il eut un léger pincement au cœur en sachant que son capitaine avait déjà tant de fois surpris la mort, comme il avait tant de fois failli y rester, six pieds sous terre. Mais de par une étincelle dans le fond de son regard, et sa manière de ne pas baisser la tête, même cloué au lit par un coup du sort, le matelot sut derechef que Sinbad Setpmers pourrait parfaitement survivre à sept autres voyages. Cela le fit sourire, en pensant qu’il serait de la partie aussi. Tous les deux. Sinbad était l’âme de l’Ecorchée. Sans lui, même le nom de cette bicoque de bois n’avait plus de saveur, comme l’océan, qui aurait perdu un adversaire de taille. Et sans Hansel, et tout l’équipage, il n’y aurait pas le cœur nécessaire à faire battre l’écorce et chanter le sang dans ses veinures de nombreuses fois malmenées. Il eut ainsi conscience de toute l’importance de ce petit monde tumultueux autour de lui.
Il y avait Sinbad et les autres.
" Si j'avais su qu'un ridicule poignard me mettrait à terre, je peux t'assurer que je porterais une armure pour ne pas avoir à subir tel sévice." Et il le laissa essayé de jouer au plus fort, Sinbad. C’était comme observer un enfant capricieux, qui avait décidé de sortir dehors alors que son père ainsi que sa mère le lui en avait bien entendu interdit tout l’accès. En tout cas, cette tentative inconsciente ressemblait plus à cela qu’à une rééducation pour ancien blessé. D’une certaine manière, le capitaine n’en avait jamais été. Il était de ceux-là, écorché vif dès la naissance. Il vivait ainsi. Il se relevait toujours, et repartait en bondissant à la seconde qui suivait, parce que c’était ainsi que ça marchait. Comme Hansel et Gretel, déjà en route tandis que la sorcière brûlait encore. Vivre, c’était tracé. Prendre le temps. De courir. On courait après les émotions. On courait après les gens qu’on aimait, et puis qu’on détestait. On courait après le passé, et le futur qui menaçait sans cesse de s’en retourner, nous laissant seul dans ce présent effrayant, embourbé jusqu’au cou, accablé sur une chaise, dans l’attente d’un changement. A bien y réfléchir, tout cela était risible. Et c’était ainsi qu’Hansel avait foi en la condition humaine. Parce que tout ceci n’était qu’une vaste farce, et qu’autant continuer sur sa lancée, même si on rétamait sur le parquet une ou deux fois. Comme Sinbad semblait être prêt à faire. Sans l’aide de personne, qui plus est. On n’était jamais mieux servi que par soi-même, après tout. " Et pour ce qui est du malin, selon notre bon Lemiraculé, j'ai le diable au corps, peu importe tes agissements, il ne veut me quitter, je crois qu'il s'est amouraché de mon cas. " Hansel se mit à esquisser un petit sourire. Hansel se mit à réfléchir. Le diable s’était amouraché de son capitaine, en effet, et c’était peu dire. Jaloux de tout ce qui l’approchait, il lui refusait l’accès à la sagesse depuis ce qui semblait être des années, et le rendait inconscient, de cette inconscience qui vous pousse à commettre l’irréparable un jour, puis à recommencer. Ainsi, son cadet se releva légèrement, lui qui le pouvait, même si ses jambes étaient engourdis, et ses paupières lourdes de toutes les larmes retenues ces jours derniers. S’il avait su, lui aussi aurait porté une armure. Sur le pont comme ici. Mais surtout ici. Le démon ne devait sûrement pas être le seul sur la liste, de cela il songea un instant, en regardant par la fenêtre aux rideaux orientaux bien fermés, pour ne laisser aucun rayon lumineux traversé, pouvant altérer le repos du combattant vaincu. S’approchant de ces derniers, il les entrouvrit après quelques secondes à peser le pour et le contre. Les ténèbres l’étouffaient. Sinbad ne se reposait plus. Et leurs peaux si pâles avaient besoin de soleil. Quand à la possibilité de se réchauffer un tant soit peu, le jeunot n’en éprouvait pas le besoin, mais jamais personne ne le saurait. Cela n’avait pas d’importance. Rien qui émanait de lui n’en avait. Il était prêt à y croire. Et en apercevant l’astre solaire qui l’éblouit à l’instar du monde qui continuait de tourner malgré son compagnon tombé, toute son assurance revenait peu à peu, mais bien entendu, les paroles de son aîné l’empêchèrent de ne serait-ce qu’imaginer pouvoir arrêter de penser à tout ce qui ne l’aiderait en aucun cas.
" Avant que je ne reparte pour cinq jours supplémentaires, j'aurais une question à te poser. " Une question. Hansel se tourna vers lui, et ses yeux croisèrent les siens. Une seconde. Deux secondes. Le souffle court. Plus aucun calme. Tout était bon à recommencer. Il ne répondit rien à son supérieur. Il attendit simplement, en refermant quelque peu le rideau qui propageait son trop plein de bonne humeur. Il eut bien fait, car ladite question rendit ses yeux sombres et sa tête embrumée. Comment répondre à cela ? Comment y réfléchir, déjà, alors qu’il s’était promis de ne pas le faire ? Hansel, ou le gamin qui se mettait toujours dans des situations impossibles. D’une certaine manière, les deux hommes se ressemblaient de part cette particularité qui les rendait attachants, et complètement éphémères, car un jour la sentence tomberait : La folie de trop. Cela arrivait si facilement. Si rapidement. Un matin tout se métamorphosait pour offrir une part de l’univers si différent, alors que la veille au soir, la routine était bien encrée dans les têtes, et la vie réglée comme du papier à musique. Comme les faces d’un cube qu’on retournait sans cesse pour le voir sous toutes ses formes, en faisant bien entendu tomber par la même occasion ses habitants. Certains auraient nommé ceci le destin. Hansel, lui, s’en fichait bien. Il avait assez côtoyé ce dernier pour savoir qu’il était malléable, tant qu’on le voulait, et qu’on prenait la peine de le provoquer un peu. Mais voulait-il que toute son existence stagne à un point dont il avait décidé la position ? Son envie d’être éjecté de ses petites habitudes, il l’avait laissé parlé. Pour en arriver à cela, cet être si risible qu’il en venait à se cacher comme un rat ? Il n’eut pas le courage de laisser battre son cœur, mais essaya en vain de réguler ses battements ce qui ne le fit qu’accélérer. Sinbad n’était pas le seul homme à qui le malin jouait de sales tours.
Et le malin n’existait pas.
Il eut un sourire sinistre. Ce genre de rictus qui fait fuir les pirates tant il parait désarmant. Sourire n’était pourtant pas la meilleure chose à faire. Ce qu’il fallait faire…. Ce qu’il fallait dire… Eh bien Hansel n’en savait strictement rien. Que devait-il faire, et ne pas faire ? Que pouvait-il ressentir, la colère et le désespoir passés ?  
"Je… " Il. Un début significatif. Il était resté parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Il était resté, parce que sa famille était dorénavant celle de l’Ecorchée, et qu’on n’abandonne pas sa famille ainsi. Il était resté pour Sinbad. Pour les mots qu’il avait espéré, et ceux qui l’avait blessé. Il était resté, alors qu’une part de lui aurait voulu partir, et l’autre sauter par-dessus bord. Et ça ne s’expliquait pas. Pas avec des phrases claires, en tout cas.
Il se décida à lui dire la vérité. Ses yeux se reposèrent cependant vers la fenêtre, qui sembla dès lors contenir la science infuse à la manière dont il l’observait. C’était se donner contenance, ou périr. Sans armure aucune. "Je l’ignore. Songez simplement que grâce à cette ignorance, vous avez tout le loisir de me poser la question…" Il lui avait sauvé la vie. Il lui avait sauvé la vie, alors il devait être indulgent avec lui. Mais c’était trop demandé. On n’était pas indulgent avec nos proches. Surtout ceux qui venaient de nous voir dans tant de faiblesses. Alors ce fut une promesse qu’Hansel lui donna comme réponse. Un après. "Et de recommencer une fois reposé."
Une fois tous les cœurs reposés.
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⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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hansel ☾ i don't know what would have happened without you there.  EmptyDim 12 Oct - 18:26



Hansel et Sinbad
La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non.

Sinbad croit avoir cerné à la perfection le personnage assez simple qu'est Hansel. Il croyait, effectivement avoir compris son fonctionnement, pourtant, encore une fois il s'était lourdement trompé. A la vérité, il ne cesse de le surprendre et plus il le connaît, plus l'attache qui veut bien les relier se fortifie, oh certes pas de manière aussi violente que celle qu'il peut entretenir avec son second, néanmoins il y a cette même douceur qui en émane, cette confiance que personne ne peut briser à moins que ce soit l'un des deux. Il croyait y'a encore quelques jours, avant de tomber dans ce coma, pouvoir dire sans se planter comment une journée digne d'un Hansel Denougatine pourrait se faire, il s'était même dit qu'il finirait par se tirer après cette lourde entrevue s'étant terminée une déception sans possibilités de l'arranger. Il aurait tout imaginé, même qu'il lui crache à la figure qu'il n'est qu'un capitaine pompeux qui se pense au-dessus des lois. Il a seulement courbé un peu l'échine, a préféré prendre en considération ses paroles pour ne plus refaire des erreurs similaires. Hansel l'impressionne autant qu'il lui plaît, il a comme cette flamme intérieure qui ne s'étiole jamais contrairement à celle de Sinbad qui peine à crépiter, là, cachée sous son petit tas de cendres grises. Il lui redonne plus d'espoir qu'il ne veut bien le croire, se faisant progressivement une place de choix dans le coeur du mercenaire qui doit bien l'avouer, est plus qu'heureux de le savoir à ses côtés pour mettre des raclées à d'autres pillards. Cependant, il est aussi profondément touché par l'état de son mousse qui paraît aussi maladif que le sien, alors qu'à priori il n'a souffert d'aucune blessure physique. Ce doit être dans sa tête, parfaitement psychologique si bien qu'il n'a pas bougé de l'appartement de Kale, attendant le miracle que tous souhaitaient consciemment ou non, le retour du fameux pilier de l’Écorchée et dirigeant de l'équipage. Les cernes de l'ancien confiseur sont creusées, son teint est plus que pâle, malgré ses mouvements qui font que quelques rayons de soleil passent en plus dans la salle, il pourrait même affirmer que ses yeux sont rougis par une certaine amertume - rage ou tristesse ? De ceci, Sinbad ne saurait lequel choisir. Il se contente de faire ce qu'il fait de mieux actuellement, brailler un peu sans pour autant chouiner à la mort, et comme a pu le dire Hansel, il doit absolument se reposer. Encore dans sa position assise, il suit avec délicatesse les gestes du matelot et enfin, il peut l'admirer sourire. Bon sang, même s'il ne présage rien de bon, même s'il paraît nerveux, il n'empêche que la sincérité qui s'en émane n'est pas à ignorer. Il peut pas passer au-dessus, il s'en imprègne même et en vient à se pincer la lèvre inférieure, redoutant ce qu'il peut lui dire. J'ai eu pitié de vous cap'taine, oh ça peut ne pas être faux. J'ai rien de mieux à faire que d'aller sur votre navire cap'taine, ce pourrait être un argument comme un autre. Je préfère vous affronter vous plutôt que ma soeur, et ça, en toute franchise, ce serait comique à entendre. Forcément, le blessé pense qu'il n'y aura que des sorties négatives - décidément il devrait prendre des stages chez son cadet pour qu'il lui refile un peu de son optimisme. « Je... » Tu, il, nous, vous, ils. Soit, ça commence bien cette histoire, il va pas en ressortir entier le pirate pas si effrayant que ça. Inspirant longuement pour se donner un courage qu'il n'a pas, ses prunelles se baissent sur le parquet recouvert du tapis ramené directement d'Afshin aux couleurs éclatantes. A ce moment précis, il aimerait retourner se la couler douce dans le désert, sur le dos d'un chameau ou d'un tapis volant peu importe, il voudrait retrouver ses racines pour regonfler cette estime qu'il a perdu Dieu seul sait comment. Le suspens et le silence ne sont pas des choses qu'il apprécie grandement, bien qu'il aime à jouer dessus pour causer des grandes frayeurs, venant de ses proches, ça prend une dimension bien plus grave - parce que attendre, c'est pour trouver les bons mots, et trouver les bons mots c'est essayer d'adoucir des termes qui peuvent crever un coeur sur place. Haussant un peu les sourcils, il ne sait exactement ce qu'Hansel fait, il sait juste qu'il est pas si loin de la fenêtre, cherchant à prendre de l'extérieur pour se rabibocher l'être. « Je l’ignore. Songez simplement que grâce à cette ignorance, vous avez tout le loisir de me poser la question... » En traître, oh le fourbe, il veut pas lui dire ce qu'il a réellement dans la tête, il doit avoir un peu pitié de son supérieur qui a une dégaine plus que piteuse. Grimaçant à cette réponse qui ne le satisfait pas, il pousse tout bonnement un soupir de mécontentement. Il peut pas s'en énerver pas pour ça, qui plus est ils viennent juste de se retrouver, alors à quoi bon gâcher des joies qui sont déjà trop éphémères ? Haussant à peine les épaules comme réponse dans un immense néant, son corps se décide à lui donner le coup de grâce, le poussant à se rallonger sur la couche sans un mot et il porte une attention soudaine au plafond qui n'a rien de plus qu'un autre. Ses mains se glissent sur son pansement qu'il ne cherche plus à défaire, sur l'instant il se surprend à retracer quelque peu les formes du tissu recouvrant sa peau alors que ses paupières se font de plus en plus lourdes.
Il a pioncé cinq jours, oui.
C'est pas pour autant qu'il a récupéré de toute sa vigueur, bien au contraire, ça a eu le chic de le vider jusqu'à la moelle. Il a plus une once de force dans les muscles, pas même la foi dans sa matière grise qui s'en est allée rejoindre charisme et éloquence. Sa respiration est sereine, son torse monte, descend tout doucement, ça fait presque une éternité qu'il n'a pas eu droit à autant d'attentions en si peu de temps. C'est vrai qu'en y pensant, le véritable sommeil réparateur, il a pas la chance de le connaître. A la rigueur, il en profitait beaucoup durant son adolescence, en revanche, depuis qu'il est partie écumer les mers ce n'est plus pareil. A chaque fois quelque chose le trouble, une tempête, une insomnie, une attaque surprise ou pire encore. L'herbe à chat peut généralement l'aider à trouver la paix dont il a besoin pour s'enfiler des heures à la chaîne sans s'en rendre compte, malgré tout, devenir accro n'est pas une solution. Dans cette tragédie y'a du bon comme du mauvais et ça se mélange si bien que la limite est devenue inexistante. « Et de recommencer une fois reposé. » Tout comme lui, son conseil équivaut pour les deux hommes qui se retrouvent dans la même pièce une fois de plus. Y'a pas un moment où quelqu'un casse leur alchimie, même quand l'équipage les regardait d'un air stupéfait, il n'était pas dans le conflit. Tout ce qui concerne Hansel le concerne seulement lui et pas un autre, même son second a voulu briser cette bulle sans y arriver - ayant comme réponse une unique oeillade énervée. Alors que l'obscurité s'empare de son horizon, c'est dans un dernier souffle qu'il veut bien rétorquer à son cadet un fait qu'il n'aurait même pas eu besoin de préciser. « J'y compte bien. » Plus que tout, connaître et poser des réponses sur les questions qu'il se pose, il demande rien de bien sorcier le Sinbad, juste que ses doutes s'estompent et qu'enfin il puisse comprendre l'univers qui l'entoure. En l'occurrence, et dans ce cas précisément, il souhaite triturer la machine surprenante qu'est Hansel Denougatine, pouvoir appréhender ses réactions comme soigner les maux qui hantent la cale où il a bien voulue élire domicile. Il veut plus Sinbad, plus qu'il ne le pensait à l'origine. La base, le classique maître et élève vient d'être fracassé assez lourdement contre un mur pour les morceaux ne se retrouvent plus. Y'a autre chose derrière tout ça, un truc qu'il n'explique pas, cependant, et juste avant de s'embarquer pour une aventure onirique, il pense que rien ne sera plus jamais comme avant. Si plaisant ou non, il ne veut pas se torturer trop longtemps, il nage en pleine inconscience, en niaiserie qui appartient à jadis.
Et c'est ça qu'est foutrement bon.
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