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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan


FORT FORT LOINTAIN

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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan EmptyVen 30 Jan - 0:36



sinbad & lorcan
la mort rattrape ceux qui la fuient

La journée avait commencé comme n'importe quel autre retour sur le port. Chargée d'excitation, revoir les terres de Fort Fort Lointain apportait toujours son lot d'émotions. C'était le retour à un autre monde, une réalité différente. Lorcan n'en aimait que les premiers instants. Retrouver la terre ferme avait toujours quelque chose d'agréable mais le lot d'ennuis qu'elle lui rapportait lui donnait irrémédiablement l'envie de retourner voguer sur les mers sans plus attendre. Il ne se passait pas une semaine sans qu'il doive affronter toute sa famille, lui reprochant inévitablement qu'il n'était pas celui qu'on attendait qu'il soit. C'est un peu triste et le charpentier est lassé de devoir expliquer ses choix. Après toutes ces années, il pensait que cela leur serait enfin passé. Là résidait le problème ; c'est que, chez les Piedmarin, l'entêtement est de famille. Les deux camps qui se sont formés luttent l'un contre l'autre, attendant que l'autre partie finisse par craquer. Seul contre tous. Cela ne ressemble tout de même pas une guerre ; quand ils évitent le sujet des activités du plus jeune, la vie familiale reste agréable. Les quelques tensions qui les prennent d'assauts ne sont finalement qu'une impulsion dans leur existence, quelque chose qui fait lever les voix avant qu'elles ne soient soufflées en un murmure. Lorcan espère encore qu'après tout ce temps, les siens finissent par le lâcher, lui et son amour pour l'océan.

Peut-être le problème ne venait-il pas exactement de la passion maritime du cadet Piedmarin. Il avait tout de même eu la très bonne idée de s'engager aux côtés de Sinbad Septmers. Si c'est une promesse de renommée et d'admiration d'une partie de la population, il n'en reste pas moins qu'il s'agit également d'un mauvais présage. L'homme n'est pas enfant de chœur et derrière ses airs de marchand honnête, rien n'est plus incertain que son innocence. Dans son ombre, résident les échos de rumeurs absolument fondées. Et pour sûr qu'il a marqué le Piedmarin, lui qui a suivi le capitaine avec toute la loyauté et le dévouement du monde. Les fois où on leur a ramené leur petit dernier en piètre état n'a pas arrangé l'opinion que se fait la famille de Lorcan au sujet du marin légendaire. De quoi se persuader de se donner raison et de continuer à tenter désespéramment de convaincre le cadet d'enfin abandonner ses rêves d'enfant.

Ce jour-là, en posant les pieds sur le pont, Lorcan put observer les conséquences de la rébellion s'installer. Il trouva les rues particulièrement agitées, happant quelques conversations prononcées à la va-vite. S'il était lui-même sincèrement contre le pouvoir en place, il ne s'était pourtant pas engagé dans l'attentat ayant fait parler de lui ces derniers temps. Ses occupations lui demandaient assez de temps que pour ne pas aller ficher son nez dans des histoires aussi explosives. Le blond n'était pas encore prêt à ce genre d'action ; il voulait bien aider dans la limite de ce qui lui semblait convenable. Faire passer une marchandise, un fugitif ou des armes dans la cale du navire était une chose. Exploser une salle bondée de gens en était une autre.

C'est en rentrant chez ses parents que Lorcan sut que quelque chose s'était passé. L'étrange calme qui y rôde a quelque chose de malsain. D'ordinaire, le couple ne fait pas tellement de bruit, il est vrai. Mais cette fois-ci, il y a une tension dans l'air, quelque chose de dérangeant qui fait frisonner le blond alors qu'il ferme lentement la porte derrière lui. Il tend l'oreille, observe le vestibule vide. D'ordinaire, quand on entend la porte grincer sur ses gonds, on vient rapidement voir qui est l'heureux visiteur. Mais le blond n'en est pas réellement perturbé ; ses parents doivent être occupés, tout simplement. Alors il hèle, prévient qu'il est rentré, qu'il est venu leur rendre visite. En apercevant la silhouette voûtée de son père apparaître enfin, le marin ne comprend pas tout de suite le regard de haine mélangé à toute la tristesse du monde qui lui est adressé. Ses paupières papillonnent un instant, l'incompréhension le paralyse, l'empêche de réfléchir correctement. Il cherche avec désespoir ce qui aurait pu fâcher à ce point son paternel, ce qui aurait pu le mettre dans un état tel que celui-là. Mais rien ne vient. Aucune explication ne lui est donnée. Il balbutie un instant tandis qu'il entend son propre père le chasser de chez lui, écrasant son épaule sous sa poigne déterminée à le sortir d'ici. Lorcan questionne mais aucune réponse ne vient, ses mots se heurtent sans résultat contre le roc lui faisant face. Est-il entrain de s'échouer ? Très certainement. Il sent son cœur s'emballer, ses pupilles chercher désespéramment quelque chose auquel se rattraper. « Qu'est-ce qui te prend, qu'est-ce que j'ai fait ? Explique-moi au moins. » Lorcan est mal à l'aise, sur le pas de la porte, face à ce qui lui semble être un monstre de froideur. Il ne voit plus son père et lui, ne voit plus son fils. Deux aveugles qui se cherchent désespéramment sans pouvoir se voir. « Je ne veux plus jamais te voir ici. » L'ultime réponse qu'il reçoit crispe tout le corps du banni, le prenant de court tandis que la porte claque violemment devant lui.

Avant de céder à la panique, le charpentier se dit qu'il vaut mieux rendre visite à ses frères. Sans doute eux auront-ils la patience de lui expliquer ce qui s'est passé durant sa dernière semaine d'absence. Il a beau tenter de se rassurer, le marin n'a de cesse de s'imaginer le pire. C'est auprès de son plus jeune frère que le blond décide de se rendre en premier. C'est de lui dont il est le plus proche, lui avec qui il a toujours eu plus d'infinité malgré le fait qu'il se soit toujours entendu avec chaque membre de sa fratrie. Il reprend un peu confiance en lui sur le chemin, bien déterminé à élucider ce terrible mystère.

Arrivé devant chez Pickles, l'homme frappe à la porte. Une fois. Deux fois. Trois fois. Il soupire, se doutant que son frère est parti. Il ne vit avec personne, n'a pas encore trouvé celle avec qui il veut finir ses jours. Lorcan retente une dernière fois avant de se faire interrompre par le voisin. Celui-ci a un drôle de regard, du genre à se poser plein de questions sur votre personne sans trop oser dire ce qu'il en pense. « Pickles n'est pas là ? » Demande alors le blond, tout naturellement. Il sent la tension monter d'un cran, l'homme lui faisant face ayant l'air soudainement décontenancé. Ils se connaissent pourtant, tout du moins de vue. Ils savent l'un comme l'autre qui ils sont ; lui, c'est le voisin de Pickles, et lui, c'est le frère de Pickles. Une relation suffisante pour pouvoir demander où se trouve le principal intéressé. Mais l'autre ne sait visiblement pas quoi répondre. « Vous... ne savez pas, peut-être ? » Le marin insiste, un peu énervé de voir que le monde semble vouloir se ficher de lui aujourd'hui. « Lorcan, c'est que... » Il est concevable que ce pauvre homme se demande pourquoi c'est à lui d'annoncer une chose pareille. Et il se questionne surtout comment il ne peut pas être au courant. « Je... je suis désolé mais... Pickles est mort. » C'est un coup terrible qui s'abat sur le marin qui, le temps d'un instant, n'est pas sûr d'avoir bien compris. Il s'imagine d'abord avoir affaire à une mauvaise blague mais il sait que c'est impossible. Personne n'aurait l'idée d'une farce aussi glauque et ce n'est pas le genre du gars qu'il a en face de lui. Mais cela n'est pas vrai. Cela ne peut pas être vrai. « Non. » C'est tout ce que le marin arrive à prononcer. Il est perdu, espère cauchemarder. S'il s'était toujours préparé à l'idée de la mort d'un proche, il n'avait jamais pu imaginer ce que cela causerait en lui. Et puis, il avait toujours pensé d'abord voir ses parents partir avant que chacun de ses frangins ne disparaissent peu à peu, paisiblement. Pas brutalement, dans la fleur de l'âge avec leur avenir tracé devant eux. « Ca ne se peut pas. » L'homme en face sent bien que sans explication, cela ne passera pas. Il se sent horriblement obligé de continuer. Et plus les mots naissent entre ses lèvres, et plus il voit son vis-à-vis défaillir. « Je sais que c'est dur à prendre ce genre de nouvelle... Mais y a trois jours, on l'a retrouvé mort. Paraît que ce sont des pirates qui s'en sont pris à lui. C'est bizarre parce que, lui, en soi, il avait pas de problème avec ce genre de gars. » Les liens qui se créent dans l'esprit de Lorcan l'achèvent, le font fuir, soudainement. Le voisin n'a plus qu'une rue vide face à lui, percevant l'écho des pas du disparu.

Il veut disparaître. A jamais. Parce qu'il comprend peu à peu ce qui a pu causer la mort de son frère, se sent si coupable qu'il en a envie de crever. A cet instant même, il ferait n'importe quoi pour prendre la place de Pickles, lui rendre la vie et partir à sa place. Mais il sait que c'est illusoire, qu'il est désormais trop tard et qu'il ne pourra jamais rien faire contre cela. C'est cela le pire ; la fatalité de la situation l'étouffe. Il a besoin d'air. Ses pas l'amènent jusqu'à la mer, cherchant désespéramment le moindre réconfort. Arrivant sur le port, il aperçoit l'Ecorchée. Dans un premier temps, il s'avance vers elle avant de s'arrêter net. Non. Il ne peut pas retourner là-bas. Il n'en a pas le droit. A l'instant, il hait dans une colère insensée ce navire qu'il a pourtant construit. Il comprend bien que sans lui, la vie de Pickles n'aurait jamais craint un quelconque pirate de toute son existence. Alors il fuit, à nouveau. Il a entendu au loin, l'appel de ses compagnons encore sur le pont mais les ignore. Il imagine leur surprise mais s'en moque : tout ce qu'il souhaite, c'est disparaître. Il court, sans but si ce n'est celui de s'oublier. D'oublier le tumulte des vagues de son esprit, de le remplacer par celui des vagues à ses côtés, étouffer le feu qui lui brûle la poitrine, sécher les larmes qui perlent au coin de ses yeux. Il cavale si bien qu'il retrouve bientôt le sable fin de la place. S'y effondre, attrape dans ses mains les grains insaisissables qui lui filent entre les doigts. Ses poings heurtent le sol, les émotions le noient, il ne sait quoi en faire. Il hurle contre le vent, se sent si mal qu'il croit ne jamais pouvoir se défaire de ses maux. L'homme se recroqueville sur lui-même, laisse la brise emporter ses sanglots au large, la tête enfouie entre ses bras. Rêve que les vagues le noient, que le sable l'enterrent, que le vent le balaye à l'en éradiquer de cette Terre.
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⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan EmptySam 31 Jan - 16:37



Lorcan et Sinbad
C’est comme un tourbillon : tous ceux que j’aime partent.

Les temps sont rudes, l'anarchie court après les autres et dans tout cela, Sinbad se retrouve presque seul à gérer le marché noir qui magouille autant qu'il peut tant en matière de produits illicites que des charnels qui ne servent vraisemblablement plus. Le chat roux n'étant plus présent pour l'aider à l'assister dans cette tâche complexe qu'est de se prendre tout le travail sur les épaules, il est déjà lassé de cette situation tout en ressentant une pointe d'excitation en sachant qu'ils peuvent faire plus que la capitale, jusqu'à avoir un empire qui sait ? Mais dans tout cela, quel bonheur est-ce qu'il trouve exactement ? Il n'en a pas la moindre idée, l'argent ne lui apporte pas grand-chose si ce n'est la satisfaction de pouvoir tout prendre sauf les émotions des autres. Alors quoi ? Il s'occupe juste comme il le peut, gaspillant tant en onium qu'en rhum, la débauche est devenue maître-mot à Fort Fort Lointain ce qui en soi n'est pas pour lui déplaire, il ne faudrait juste pas que l'aventurier se plonge trop dans ce cercle vicieux et n'en sorte plus. Soupirant, les mains posées sur son bureau et penché sur celui-ci, il zieute avec attention de la paperasse contenant la marchandise ramenée, le prix qu'elle coûte et un peu plus loin le nom de ceux qui veulent s'en accommoder - même les revendeurs qui se trouvent à terre. Pinçant sa lèvre inférieure, il n'est pas énormément sorti de sa cabine, se prenant bien trop la tête pour des histoires omniprésentes dans son existence il ne peut plus tellement profiter des voyages en mer comme il le faisait avant, devant parfois obligatoirement rester à quai pour apaiser les problèmes qui naissent parmi les reclus de la société. Secouant sa tignasse un énième souffle fatigué s'échappe de ses lèvres alors que la grande porte grince, annonçant l'arrivée d'un matelot. Ce n'en est pas un, c'est son second qui le sourire au visage réussit à faire grandir en lui un espoir consumé depuis maintes années. « Je ne pense pas me tromper en affirmant que tu manques cruellement de soleil. » Oh, il n'a pas idée à quel point. Retenant un rire significatif il se redresse convenablement en faisant craquer ses quelques vieux os par extension. « Et il me manque aussi. J'ai seulement à faire, comme tu le sais maintenant que notre bon Potté est en cavale et se trouve parfois dans nos cales, je n'ai pas le choix. » On l'a toujours, il pourrait tout laisser tomber ! Sauf que ça ne conviendrait pas à ses principes, une promesse et une promesse et bien qu'elles aient été faites pour être brisées, Sinbad ne veut être de ceux qui agissent de cette façon par pur égoïsme. Se résignant à détacher son regard des parchemins qui jonchent le meuble, il avance de quelques pas vers l'homme vêtu d'orange les traits bien plus durs qu'à l'accoutumée, témoignant de son sérieux. « Je vais avoir besoin de toi, d'Hansel, de Lorcan, de Mathilde, de toute personne en qui j'ai confiance pour empêcher que son travail tombe lamentablement à l'eau. Il est déjà assez cinglé pour m'en donner les rênes, autant ne pas le décevoir. D'ailleurs où sont-ils ? » Clairement, le flibustier n'a pas vu le temps passer, il n'est peut-être même pas conscient d'être arrivé à bon port. Scindant Kale de ses grands yeux verts, celui-ci aborde un petit rire de gorge délicat si significatif de sa personne avant de souffler. « Partis, nous sommes les derniers encore sur le navire. Je ne sais pas où est Mathilde, encore moins Hansel néanmoins je crois avoir vu Lorcan se diriger vers la plage. » Que ferait-il sans lui, vraiment ? Il se le demande, n'a jamais trouvé de réponses, il serait sans aucun doute perdu dans des abysses océaniques, il serait mort et enterré depuis des lustres, il ne serait pas ce qu'il est actuellement. Enfin ses lèvres s'étirent en un sourire, attrapant son veston plus chaud pour braver le froid qui se veut aussi violent que celui de Yasen. Lui adressant un ultime signe de tête en remerciement, il profite de cette accalmie minuscule pour ébouriffer sa tignasse charbon avant de se glisser en dehors de son cocon en sa compagnie, sauf que Lemiraculé prend un tout autre chemin. Où va-t-il ? Chez lui peut-être, dans une taverne qui sait ou encore dans un autre lit que le sien, on ne change pas un être impossible. Retenant un ricanement presque enfantin, c'est les mains dans les poches tout en pestant contre le vent ambiant qu'il se dirige vers la plage, l'esprit déjà trop embrouillé à son goût. Les effluves de l'océan sont plus fortes lorsqu'il foule avec nostalgie la terre sableuse, lui rappelant immédiatement ses origines dorénavant lointaines il se surprend à reposer un regard rêveur sur cette étendue bleutée qui l'a détesté tant de fois. C'est de l'amour vache, passionnel mêlé à une rage si grande qu'elle valdingue entre deux extrêmes qu'il a encore du mal à gérer. Ah, est-ce donc cela la folie douce qui s'accapare de sa carcasse les nuits trop calmes ? A priori, oui. N'importe quel personnage normalement constitué devrait trouver cela insensé de s'amouracher d'un élément indomptable, cependant si la race humaine était connue pour sa lucidité, cela se saurait et dans son genre Septmers doit être le pire - oh pas le premier, mais au moins dans les cinq qui surplombent le reste.

Croisant quelques minutes plus tard ses bras sur son torse, il se détache de cette entité fascinante pour se concentrer sur l'objet de ses désirs ; en l'occurrence un marin à la tignasse blonde et si gonflée qu'elle le fait ressembler à un lion sauvage débarquant des terres de Saay. Habituellement il n'est pas si terrible de le trouver, cependant en cette fin de journée tout semble ne plus aller. Il n'y voit personne, pas même des gamins qui ont supplié leur mère pour aller ramasser des coquillages, encore moins des nageurs complètement déphasés souhaitant traverser le royaume à la nage. C'est d'un calme si inhabituel que le trentenaire a une boule qui vient à naître dans son estomac, grandissante elle va jusqu'à le faire grimacer dans toute sa splendeur. Il n'aime pas. C'est étrange, c'est bizarre, même les astres invisibles pour le moment ne sont pas de son côté; il y a comme une odeur de drame qui traîne derrière lui, ou devant lui il n'en est plus totalement sûr. Pressant le pas pour se débarrasser de cette solitude lourdement présente, enfin son coeur se débarrasse d'un poids considérable en voyant cet être qui est si cher à ses yeux. Il n'ose pas l'appeler, et pour cause, la position dans laquelle il se trouve n'est pas du tout commune, roulé en boule à l'instar d'un pauvre insecte qui va se faire écraser par le pied d'un quelconque villageois, il fronce les sourcils tout en ralentissant de plus en plus. Est-ce vraiment le moment pour le voir ? Est-ce l'instant juste pour lui proposer une aide en plus ? Avec pour sûr plus d'argent ? Il faut croire que non, cet état d'esprit il le connaît, c'est qu'un souvenir a dû frapper, c'est que le présent a dû le torturer et le futur n'est plus aussi clair qu'il veut le croire. Déglutissant à cette vue de paysage de carnage, il se demande s'il doit faire un pas de plus ou de moins. L'un brisant la limite convenable, l'autre pouvant le faire disparaître. Quel choix complexe à faire, surtout en sachant qu'il n'aime pas forcément se mêler de ce qui le regarde pas. Néanmoins, il peut avoir besoin de lui, lui reprocher un jour qu'il n'a pas été présent lorsqu'il était au bord du précipice, ce Lorcan qui lui a tendu la main quand il se retrouvait suspendu à une fenêtre, ce Lorcan avec qui il boit sans se modérer, ce Lorcan avec qui il peut rire jusqu'à ce que ses cordes vocales explosent. Ce Lorcan, il n'a pas le droit de le voir se faire la malle. Prenant son courage à deux mains, il vient de dépasser la ligne de flottaison, le voilà entré dans la galerie des monstruosités. Qu'est-ce qu'il va trouver ? Il ne veut pas y songer, là il ne voit qu'un homme désespéré par quelque chose dont il ne sait strictement rien. Restant debout les premiers instants, assez proche pour le zieuter de haut il murmure. « Lorcan ? » Avec douceur, il ne souhaite pas le brusquer déjà qu'il semble enclin à se noyer lamentablement dans des eaux noires et pestilentielles. Septmers n'a pas été destiné à réparer les coeurs brisés, à soigner les plaies, ça c'est le boulot des soigneurs, des sorcières, des autres... Pas le sien, si ? Il semblerait qu'on lui impose une seconde fois, quand bien même il a été utile pour la première en lui offrant une superbe cicatrice dans le dos, cette fois-ci c'est différent, ce n'est plus amusant, il n'y a que des larmes qui brillent sous la lumière ambiante du ciel qui pourrait vomir sur eux des éclairs de colère. Se baissant à son niveau, il se retrouve accroupi et il en profite même pour glisser une main rassurante sur son épaule qu'il serre vaguement pour signifier sa présence. « Que t'arrive-t-il ? » Son visage plus détendu mêle l'inquiétude et la curiosité, ses sourcils sont tristement froncés, un rictus mal à l'aise se glisse au coin de ses lippes. Rien ne va, rien ne va plus. Il a fait une erreur. Il aurait dû filer, ne pas s'en mêler. Faut croire qu'il aime répondre aux appels d'une âme en perdition.
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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan EmptyLun 2 Fév - 13:08



sinbad & lorcan
la mort rattrape ceux qui la fuient

Il ne l'a pas venu venir. Il n'a rien vu venir. Lorcan est perdu dans les tumultes de son chagrin, n'aperçoit plus aucune lumière. Il sent s'abattre sur lui le poids de son existence. Il l'écrase, le fait suffoquer. Jamais plus il ne pourra se relever. Il restera à jamais planté sur cette plage, il y crèvera de faim ou de soif, finira par devenir poussière, se mélangeant aux milliers de grains de sable l'entourant. Il ne sera plus rien. Parce qu'il ne peut plus exister. En sa poitrine réside un trou béant, sans plus aucun consistance, il n'est pas sûr que son cœur continue de battre. Il s'est arrêté.

Le marin n'arrive pas à calmer les sanglots qui l'assaillent. Plus il y repense et plus cela l'attriste. Le tue, l'achève. Ses doigts usés par la mer viennent râper contre ses joues rougies par le vent, par le sel, par ses larmes. Il aurait été triste pour la mort de n'importe lequel des ses proches. Mais pour Pickles, c'était encore différent. A peu de choses près, ils étaient jumeaux. Déjà, par leur apparence. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau si ce n'est que le marin avait opté pour une apparence un peu plus sauvage. Et c'est peut-être cela qui l'a tué. Lorcan en est sûr mais il a encore du mal à se l'avouer. Il entend encore les paroles de cet homme.  Paraît que ce sont des pirates qui s'en sont pris à lui. C'est bizarre parce que, lui, en soi, il avait pas de problème avec ce genre de gars. Les problèmes de pirates, d'ordinaire, c'était pour le cadet. Et lui, lui, il avait l'habitude. Il s'en sortait bien. Avec une cicatrice ou deux, certes, mais il était toujours vivant. Son cœur se sert un peu plus quand il imagine le carnage que cela a dû être. Pickles savait certes se battre, il n'en reste pas moins que ses assassins ont dû l'attaquer en traître, dans un nombre suffisant que pour s'assurer la victoire et n'y sont très certainement pas allés de main morte. Pour qu'on sache qu'il s'agissait de pirates, ils ont bien dû laisser leur marque. Et c'est cela le plus horrible aux yeux du blond. Que son frère ait dû endurer ce qu'ils devaient très certainement lui réserver à lui. Ils ont dû confondre. Parce qu'ils n'avaient aucun moyen de savoir que leur victime était son frère. Un énorme malentendu. Impardonnable.

Le murmure qui s'élève parmi les bruits du ressac de la mer et du vent sifflant semble irréel à l'homme qui doute un instant de son ouïe. Il est si chamboulé qu'il est incertain de pouvoir encore faire confiance à ses sens. Il doit tout de même vérifier, écarte à peine l'un de ses bras pour entrevoir une silhouette proche de lui. Il ne sait pas si c'est une bonne chose que quelqu'un soit là. Qu'il soit là. Il décide que ce n'en est pas une. Personne ne devrait le voir dans l'état actuel où il se trouve. Ce n'est pas lui, ce n'est pas Lorcan ça. Le lion des mers se noie désespéramment au fond d'un océan trop agité pour lui et il ne peut pas en sortir. Et il ne veut pas d'aide. Il ne la mérite pas. A l'instant, le marin désire que plus personne ne le voit. Il n'a pas le droit à cela, après ce qui vient de se passer. Il préfère se laisser mourir ici que devoir affronter quelqu'un.

Mais celui qui se rapproche de lui n'est pas n'importe qui. C'est Sinbad. Sinbad, c'est un membre de sa famille. De son autre famille. C'en est même le pilier. Et Lorcan ne sait plus comment il doit réagir face à lui. Il reconnaît sa voix et une fois qu'il est accroupi à ses côtés, il a la confirmation de ses traits. Est-ce qu'il doit le haïr pour ce qu'il s'est passé ? Ce serait injuste. Mais la vie n'est pas connue pour sa justice. Le blond est partagé, ne réagit pas tout de suite. Ses pupilles sont plongées dans le sable, comme s'il pouvait y déterrer quelque chose à la force du regard. Et soudain, il se recule. Son épaule fuit le contact du nouvel arrivant. Il ne veut pas le voir. Il ne veut voir personne. Ce n'est pas le moment. A vrai dire, il pense que ce ne le sera jamais plus. Sa propre famille l'a chassé, à cause de ces marins dont il fait partie. Ces pirates. Parce que finalement, c'est ce qu'ils sont malgré qu'ils aient commencé comme de bons honnêtes marchands. Lorcan déglutit, comme pour tenter d'avaler l'inadmissible, le regard plein de hargne. Il ne dit pas un mot, détourne le regard, tournant légèrement le dos à son capitaine. Il se sent si mal qu'il ne voit pas qu'il est entrain de refuser la seule aide qu'on lui donnera. S'il loupe cette main qu'on lui tend, il est probable que plus jamais personne ne se tourne vers lui. Mais il est si déboussolé, il ne peut s'empêcher quelque part d'en vouloir à Septmers. Et c'est terrible comme sentiment qui s'ajoute au maelström qui l'assaille déjà violemment.

Lorcan tente de songer un instant, de voir clair dans cet esprit embrumé. Il se rend peu à peu compte de la connerie qu'il est entrain de faire. Si sa famille à lui l'a rejeté si violemment, jamais il ne pourrait retourner à leur côté. Alors pourquoi s'acharner à vouloir tourner le dos à ce qui lui reste ? Parce qu'il leur en veut ? Parce qu'il ne s'en sent plus digne ? Il ne sait pas. Il doute. Le blond est désarçonné, plus rien n'a de sens, de valeur ou de but. Ses épaules tressaillissent à nouveau sous ses sanglots et son corps se tourne vers son ami. Son regard n'a plus rien d'haineux, il est juste désespéré. « Sinbad... » Ses lèvres murmures, son cœur appelle. Et soudain, ses bras cherchent. Ses mains se sont agrippées aux vêtements de son capitaine, l'ont ramené vers lui tandis que son corps se colle à lui, à la recherche du moindre réconfort possible. « Sinbad... » C'est tout ce qu'il arrive à dire pour l'instant, tout ce qu'il peut articuler. C'est son esprit qui se focalise sur quelque chose de concret, de réel, de vivant. Ses doigts se serrent dans les étoffes, s'agrippent avec toute la force du désespoir. Ce qui lui arrive ? Il ne sait pas comment le dire, l'avouer. Cela lui semble insurmontable.

« C'est... » Après un silence qui lui a semblé être l'éternité, Lorcan a tenté de se lancer. Mais son initiative est morte dans l'oeuf. Il ne sait même pas quels mots choisir. Ce n'est pas son fort de se confier d'ordinaire. Le marin a plutôt l'habitude de lâcher des conneries, de remonter le moral des troupes et de chanter. Pas de larmoyer sur son sort. Encore moins de voir tout son monde s'effondrer sous ses pieds et de devoir l'expliquer ensuite. Un instant, il relève le visage vers son compagnon. Lui, la mort, il la connaît bien, c'est vrai. Peut-être qu'il n'y a pas d'êtres mieux placés au monde que Sinbad pour parler de ce qui vient de se passer. Aussi parce qu'il est comme un frère, depuis toutes ses années passées ensemble. Ses doigts se desserrent un peu, il se recule imperceptiblement du marin. Et dans un murmure, il évoque ce qui l'a rendu ainsi. « J'ai... Mon frère... J'ai tué mon frère. » C'est cela qui l'a en tête, ce qui lui taraude l'esprit, lui laboure les tripes et lui a arraché le cœur. C'est terrible de l'avouer de vive voix, si bien sa dextre se posant sur ses lèvres vient le faire taire. Il n'aurait de toute façon pas pu ajouter un seul mot, épris à nouveau d'un chagrin tel qu'il ressent les larmes remonter jusqu'à ses yeux, son corps tressaillir sous les assauts de ses sanglots incontrôlables. Il est lamentable. Il se hait si fort à l'instant qu'il hésite à aller se noyer dans la mer en colère face à lui. Son regard s'y est perdu un instant avant de retomber sur le sol, n'osant plus jeter un seul coup d’œil à son compagnon. Il craint tellement sa réaction, ne sait pas à quoi s'attendre, ne semble plus le connaître, ne plus se connaître lui-même.
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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan EmptyDim 8 Fév - 19:22



Lorcan et Sinbad
C’est comme un tourbillon : tous ceux que j’aime partent.

La faute retombe toujours sur quelqu'un, il est dans la nature humaine se poser la souffrance sur un autre visage, tout bonnement parce que sinon la personne concernée par ce flux d'horreurs n'arrive pas à les gérer et meurt d'une peine qui continue de grandir, peu importe si l'enveloppe charnelle pourrie jusqu'à disparaître. La douleur est là, vicieuse à se glisser dans les crevasses les plus petites du corps, à attaquer le coeur morceaux par morceaux, et c'est cela que Sinbad voit avec exactitude dans le regard de son matelot qui le rejette derechef sans lui laisser le temps de réfléchir plus longtemps. Les sourcils froncés, c'est un vague tremblement qui s'empare de sa main, et à la réalité il ne saurait dire si c'est le froid qui lui fait subir cela ou bien l'état de son très cher ami qui s'enfonce dans sa désolation. Qu'est-ce qui a bien pu le détruire à ce point ? Lui faire perdre son sourire si communicatif ? Il a beau chercher avec les éléments qu'il a entre les doigts, il ne trouve rien si ce n'est une brume qui ne fait que s'épaissir au fil des secondes qui s'écoulent avec une lenteur presque déconcertante. Son coeur se serre, tout son être semble encerclé de murs qui se rapprochent pour l'écraser sans aucun scrupule. Inspirant profondément, il tente de déceler le pour du contre, de chercher une étendue logique aux émotions qui tiraillent son matelot enclin à divaguer seul sur cette plage qui quelques heures plus tôt accueillait dans ses bras des enfants joyeux, des mères désespérées que leurs mouflets tombent près de l'eau et s'égosillent à la vue des vagues qui se rapprochent dangereusement. Un rien peut changer toute une ambiance, un lieu jadis plus qu'heureux peut se transformer en un purgatoire où les âmes pleurent des défunts qui n'ont pas de noms. Ils ont existé, cependant à force de s'amasser les identités disparaissent pour ne laisser que des boules lumineuses qui flottent et profitent de ce paysage qu'elles avaient aimé. Beaucoup causent d'un paradis, d'autres d'un enfer où les personnages semblables au capitaine finissent torturés par un démon vengeur. Est-ce qu'il y croit ? Il évite le plus possible, ne souhaitant savoir ce que lui réserve l’avenir et surtout pas cet autre monde qui leur est réservé. La surprise tombe, et il n'y a rien de plus désolant que de se faire gâcher l'excitation de découvrir quelque chose. Après tout si Septmers a filé loin de sa contrée natale, ce n'est pas pour voir ce qui a été conté dans les vieux ouvrages des bibliothèques poussiéreuses, c'est pour se faire un avis, se garder des images uniques qui peuvent être comprises par son éternel second, qu'il murmure parfois à ceux qui veulent tendre l'oreille, et quand bien même il a été assez idéaliste pour tout raconter à la tête blonde qui a construit son actuel navire, il ne connaîtra probablement jamais cette sensation qu'il a ressentie en croisant le dos d'une baleine gigantesque, en ayant exploré une caverne marine regorgeant de pierres lumineuses. Et tout a été oublié en quelques secondes à cause de larmes qui perlent dans des prunelles déboussolées, le rejet revient à le faire revenir, c'est avec effroi qu'il sent ses mains s'agripper à sa chemise, qu'il le tire vers lui pour trouver un quelconque réconfort dans ce corps encore chaud. Il murmure son prénom, il l'appelle, et il est là, il sera toujours là s'il lui demande, il répondra présent quand on le suppliera d'abréger des souffrances, de les assouplir si elles sont trop grandes. Inspirant profondément, il n'ose rien dire, le laissant sortir de sa profonde transe qui ne l'aide à rien à rendre compréhensible le pourquoi du comment il en est arrivé là. Il préfère ne pas bouger, attend le silence pour le briser et réussir à apaiser les maux qui hantent et font disparaître sa joie d'habitude si présente, même quand il est au bord du gouffre. Il faut croire que rien n'est éternel, et que si le mortel l'est tout autant, ses sentiments et son bien-fondé, son intérieur n'est qu'en éternels changements. Pinçant sa lèvre inférieure en cherchant son regard esseulé, il fronce les sourcils en se concentrant le plus possible sur les marmonnements qui échappent des lippes de Piedmarin. Le verdict tombe, insoutenable coup de massue. Le forban en écarquille les yeux, une parcelle de son bout de terre s'écrase dans le néant.

Ce n'est pas la plainte d'une mécanique brisée par l'amour qu'il a là, c'est bien pire, c'est le deuil d'un proche, la mort a encore frappé autour de lui et pas des moindres ; un frère, un bout de passé, de présent, un personnage constant dans le futur bien que l'on songe très peu à lui, il est si évident de l'imaginer toujours là, dans l'ombre que se le voir n'est pas utile. Il n'y a rien de pire que d'être arraché à quelqu'un, quelque chose, c'est une tâche de plus sur l'âme déjà souillée du constructeur de bateaux. Papillonnant des cils, Sinbad se décide à se laisser lamentablement tomber en arrière sur la surface sableuse, il fronce les sourcils, ne le lâche pas du regard et naturellement glisse ses mains dans le dos de Lorcan pour le ramener contre lui dans une étreinte aussi forte que venant de bonnes intentions. Il ne peut rien faire face à ça. Oh, si le capitaine est capable des pires âneries, d'offrir à ses hommes de la nourriture ainsi que de la boisson il n'a pas le pouvoir de réparer totalement une plaie interne. Il l'a fait sur sa peau, a obligé son dos à s’accommoder d'une cicatrice, cependant celles qui se trouvent dans le coeur, c'est autre chose et en tant que mauvais dirigeant de ces choses-là, il ne pourra pas combler le trou béant qui s'infecte. Il caresse sa colonne vertébrale de haut en bas, de bas en haut, passe son menton sur son épaule en essayant d'apaiser sa respiration déjà trop maladroite. Comment aurait-il pu tuer son aîné ? Comment aurait-il pu lui faire du mal ? Déjà là tout coince, et le puzzle s'éparpille un peu plus dans son esprit. « Je ne peux pas te croire, tu n'en es pas... Lorcan, tu n'es pas un monstre. » Il a cette bonté qui l'empêcherait de faire un tel assassinat, beaucoup trop attaché à ses racines pour les couper sans avoir une once de regrets. Il n'est pas comme Sinbad, fort heureusement il n'est donc pas une peine perdue et est de toute manière sauvé d'une agonie certaine. Alors comment pourrait-il ? Ce n'est pas bien, ce n'est pas clair. Il continue ses gestes avec une tendresse hors du commun, laisse de côté ce que le titre de légende lui donne comme carrure et reste l'homme qu'il a toujours été, quelqu'un de loyal qui fait son possible. Parce que quand on ne peut pas faire la perfection, alors on fait de son mieux, son maximum jusqu'à ce qu'enfin la satisfaction vienne apaiser le doute. Nichant le bout de son nez dans sa tignasse dorée, il murmure à nouveau. « Tu n'as tué personne mon ami, personne. » Il risquerait de s'attirer ses foudres qu'il a tort, néanmoins il n'y a qu'une infime chance, si petite qu'il n'y croit pas, qu'il ait effectivement commis un massacre sous le coup d'une folie quelconque. « Tu vas d'abord essayer de te calmer, ensuite si tu as la force de le faire alors tu me raconteras ce qui est arrivé à ton frère. » Même si le pire est à venir. A partir du moment où un être pose son pied sur les planches de l'Ecorchée, c'est un contrat qu'il doit signer, encore plus grandiloquent que celui d'un mariage il reste une chose en commun avec ces deux fameuses fêtes ; le meilleur, le pire, tout est écrit en petites lettres en bas du parchemin, et même s'ils n'y sont pas encore, il sera en état pour écouter avec intérêt ce qu'il lui racontera. Parce que c'est signé, parce qu'il a offert son âme au Diable.
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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan EmptyMer 18 Fév - 22:19



sinbad & lorcan
la mort rattrape ceux qui la fuient

Les ténèbres. Lorcan ne les a jamais côtoyées de si près. Les passages avilissants de sa vie sont si peu nombreux qu'il pourrait tous les énumérer sans grande peine. Il a connu les petits tracas que chacun doit traverser mais ne peut guère se plaindre d'avoir eu une vie spécialement difficile. Au contraire, l'existence passée parmi ses frères et le reste de sa famille lui a toujours semblé heureuse et appréciable. Le blond n'avait jamais eu à envier l'histoire d'un autre ; il chérissait la sienne, a toujours été fier de ce qu'il est et ne s'est jamais posé de question à savoir ce qu'il aurait pu devenir d'autre. Parce que Lorcan est Lorcan, c'est la seule certitude qu'il a et c'est tout ce qu'il lui faut savoir. Mais en ce jour noir, le marin ne sait plus. Il est tombé d'une façon si subite qu'il n'a su se rattraper à quoique ce soit et désormais il touche le sol de la désolation avec fracas. C'est donc ça le désespoir ? Cette maladie qui vous ronge le cœur sans crier gare, ce mal être qui vous susurre à l'oreille qu'il vous promet que jamais – ô grand jamais – il ne vous laissera un seul moment de répit. Comme si, définitivement, ses racines se sont logés dans votre poitrine et que plus jamais vous ne pourriez l'en ôter. C'est donc ça, le désespoir. Lorcan avait tout fait jusqu'ici pour ne jamais avoir à l'affronter. Il l'avait chassé à force d'éclats de rire, de sourires radieux et de tapes amicales, de celles qui redressent les échines courbées. Il avait fait tout son possible pour ne jamais à avoir à l'affronter de cette manière. Mais le destin l'a rattrapé ; si violemment que le blond a l'impression qu'il ne pourra jamais se relever.

Mais déjà, dans les ténèbres, quelque chose apparaît. La lumière. Elle est naissante, fébrile et menace de s'éteindre d'un moment à l'autre. Mais elle est là. Sinbad est l'incarnation même de cet éclat salvateur. Il a trouvé son compagnon échoué sur les rives du malheur, et, déjà, sa seule présence est d'un réconfort dont il ne peut imaginer l'importance. Lorcan s'est accroché à lui comme à la carcasse d'un navire déchiré, au milieu d'un océan déchaîné. Il n'a jamais eu à affronter la désolation de voir sa propre création se déchiqueter parmi les vagues mais il imagine facilement ce qu'un tel événement pourrait lui causer. Cette sensation de se noyer, de se rattraper au peu de choses qu'il nous reste. A l'unique chose qu'il nous reste. Le contact de son capitaine apaise le marin dont la respiration se stabilise peu à peu. Son corps est encore animé par quelques soubresauts qu'il ne peut contenir mais il a au moins la force de reprendre possession de lui-même. Ses doigts ne se déserrent pas des vêtements de son ami, au contraire, ses phalanges blanchissent de l'effort intense qu'il leur impose. Il ne veut pas le lâcher, il a peur qu'on le laisse tomber et qu'il aille se briser définitivement.

Les paroles de Sinbad ont le don de ramener le charpentier à la réalité. Déjà, son esprit vagabondait trop loin, se faisant à nouveau happer par les ténèbres l'entourant. Elles le guettent avec sournoiserie, prêtes à dévorer son âme pour de bon. Mais Septmers est là, l'homme sait qu'il ne les laissera pas faire. Il a une confiance aveugle en lui, se laisse porter par ses bras réconfortant. Ses mots le font réfléchir, le laissent dans un grand silence durant lequel il se perd parmi ses songes, à nouveau. Ce que son capitaine vient de lui murmurer à l'oreille est si vrai qu'il est presque choqué de ne s'en être pas rendu compte. Il n'est pas un monstre. Non, ce n'est pas lui le monstre de l'histoire. Mais il ne peut s'empêcher de culpabiliser. Car il sait, quelque part, que la disparition de son aîné est en grande partie de sa faute. C'est cela le pire, le plus tragique, ce qui transperce son cœur de part en part. Si au moins, il avait quelqu'un d'autre que lui-même à qui en vouloir. Il en veut à ces pirates dont on lui a parlé, certes, mais il ne peut s'empêcher de se rappeler qu'il n'y que lui qui a pu les mener vers Pickels.

Mais tout cela, Sinbad ne le sait pas. Il ne peut pas se l'imaginer. Personne ne le peut, Lorcan le premier. Celui-ci se colle un peu plus à son capitaine, essaye de nier la vérité un moment. Parce qu'il n'a pas d'autres choix ; s'il continue à se torturer lui-même de la sorte il va définitivement finir par craquer et décider d'aller se noyer dans la mer. C'est sans doute ce qu'il aurait terminé par faire si Septmers n'était pas apparu. Il est un peu son ange gardien, finalement. Qui aurait pu le croire. Seuls les matelots de Septmers savent une telle chose, seuls eux peuvent s'en rendre compte que leur capitaine est plus qu'une légende, plus qu'un honnête marchand ou qu'un maudit pirate. Il est leur capitaine et à leurs yeux, il n'y a nulle autre personne qui prend mieux soin d'eux que Sinbad Septmers lui-même. Si le lion de mers le savait dors et déjà, et ce depuis belles lurettes, il ne peut s'empêcher de le remarquer à nouveau. Jamais il n'a eu autant besoin de ce compagnon et en ce jour il est là pour lui. Alors il lui faut lui donner quelque chose en retour. Lorcan lui a déjà donné toute sa confiance. Mais il sait que ce qu'attend son ami aujourd'hui, c'est qu'il fasse l'effort douloureux de l'éclairer. L'homme soupire longuement, régule pour de bon son souffle avant de s'écarter légèrement de Sinbad. Ses pupilles cherchent les siennes, pour garder un point de repère, pour ne plus se perdre parmi les ténèbres. Il humidifie nerveusement ses lèvres, s'approche de l'oreille de son capitaine pour être certain qu'il entende. Il n'a pas envie de crier contre le vent, il ne veut pas que ses mots soient emportés par une bourrasque maritime. « Les pirates. Ce sont des pirates qui l'ont tué. » Par ces simples mots, son vis-à-vis doit comprendre la peine qui habite son compagnon. Il n'est pas dupe, bien au contraire. « Je crois... je crois que Pickles me ressemblait trop... » Cela aussi, le capitaine le sait bien. A quel point les deux frères étaient semblables ; on les prenait même parfois pour des jumeaux. Lorcan vient également de confier lequel de ses aînés avait péri et en prononçant son nom il n'a pu empêcher les larmes lui brûlant désormais ses joues rougies de s'écouler. « C'est moi qu'ils auraient dû tuer. » Ses paupières se ferment sur ses cristallins larmoyant tandis que ses sourcils se froncent sous l'effet du maelström de sentiments qui l'assaillent. Maintenant qu'il a prononcé son raisonnement de vive voix, la vérité lui a éclaté pour de bon au visage. Et à nouveau, il se sent perdre pied, le peu de courage qui lui gonflait le cœur s'envolant soudainement. Les ténèbres l'engouffrent à nouveau et il lui semble que même son capitaine ne peut le sauver de cela.
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⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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goodbye brother ▬ sinbad & lorcan EmptyDim 22 Fév - 16:07



Lorcan et Sinbad
C’est comme un tourbillon : tous ceux que j’aime partent.

La perte ne se fait pas attendre. La perte elle vient comme une catastrophe en pleine figure, on ne l'attend pas, on ne s'y attendait pas tout simplement et la surprise quant à elle peut se démontrer sous bien des sens. Il y a le gros silence, le hurlement de désespoir ou bien ce voile qui se glisse sur le visage pour cacher l'horrible vérité. Dans le cas de Lorcan il faut croire qu'il a cessé de se mettre des barrières, qu'enfin il a voulu voir la lumière et que dans sa quête il n'a trouvé que les ténèbres qui engloutissent sa bonne humeur. Il peut le voir, Sinbad, il doit juste regarder sous ses pieds et il peut voir les crevasses qui se forment sous le sable, gobant tout ce qui se trouve sur leur passage. Il doit le sortir d'ici, de ce lieu dont personne ne sort et que le capitaine a visité bien des fois, un peu trop à son goût sans aucun doute puisqu'il en est déjà revenu. Jamais seul certes, et là est le secret du sauvetage obscur qui se met en place. La solitude s'avère pis que les maladies qui peuvent détruire un royaume entier, elle touche n'importe qui, peu importe la tranche d'âge ou le passé vécu, elle ne juge personne, ne laissant quiconque sur le parvis de son église loin d'être priée. Elle est là, présente en toute race qui existe à Fort Fort Lointain et le flibustier ne pense pas se tromper en affirmant que ceux qui ont le plus de pouvoir, sont ceux qui se retrouvent sans personne autour. Alors leur frustration dégouline d'une autre façon, ils asservissent, veulent créer et mettre en oeuvre cet idéal qui les aveugle. Il ne doit pas terminer comme ça, il n'en a pas le droit. C'est pire qu'un couteau sous une gorge, c'est plus violent encore qu'une flèche plantée dans le mollet, ça détruit l'âme, ça écrase l'esprit saignant contre du sel océanique, ça enlève toute trace d'existence sur cette terre, et n'est-il pas important justement de faire savoir aux autres qu'il y a quelqu'un en plus ici ? C'est pour cela qu'ils sont là, pour laisser leurs os pourrir sur les vagues, pour dire qu'ils ont été là, pour participer à cette histoire qui enchaîne les chapitres de façon trop rapide à leur goût. Néanmoins, ils sont là, c'est tout ce qui compte et dès le jour où Lorcan a posé le pied sur son navire, il s'est juré tout comme les autres de le protéger. Que ce soit des pillards, des femmes envieuses ou encore de lui-même, il a des armes, de l'expérience, ce qui ensemble peuvent réaliser non pas des miracles, juste soigner les blessures qui ne veulent pas tourner la page. Il s'accroche à lui, continue de malmener ses vêtements qui sont déjà bien usés. Ce n'est pas bien grave, rien n'est trop beau pour qu'il puisse vomir le malin qui s'est incrusté en son coeur déjà trop fragile. Inspirant profondément il continue ses caresses délicates dans son dos, il ferme les yeux et ressent au plus profond de ce qu'il est cette fichue douleur qui l'attaque directement aux tripes. Il a mal pour lui, il a mal avec lui et c'est horrible à quel point il est possible d'être en phase avec une paire d'yeux. Qu'il lui donne son fardeau, qu'il cesse de souffrir, qu'il lui refile son mal pour qu'il puisse le frapper à sa manière, qu'il puisse agir d'une quelconque manière et revoir ce sourire sur ce visage dévoré par une barbe blonde. Il voudrait faire tout ce qui est en son pouvoir, or ce n'est qu'un humain et Septmers semble l'oublier le plus clair du temps. A trop vouloir faire le bien pour ses proches, il passe outre ses capacités mortelles qui ne mènent pas large. On ne peut pas revenir dans le passé, on ne peut pas façonner le futur non plus, il n'a que le présent comme seule et unique défense. Enfin l'explication lui tombe en pleine figure, ce n'est non pas une ridicule gifle qu'il accueille sur sa joue mais un poing dévastateur qui fait saigner l'intérieur de son squelette trop vieux pour supporter des aveux aussi complexes. Ce ne sont pas que des pirates, ce sont les fameux pirates et très rapidement il arrive à faire le lien, surtout quand son très cher ami ajoute qu'il ressemblait énormément à son frère, ce Pickles qu'il a croisé peut-être une fois ou deux. Son souffle se coince dans sa gorge, ses poumons s'égosillent à l'instar du noeud qui se forme dans son estomac. Il pourrait se rouler en boule, hurler à l’injustice. Il reste uniquement coi en remettant les éléments logiques ensemble dans son esprit, tout en revient au même point de départ. Tout revient à lui.

Baissant ses iris clairs l'espace de quelques secondes, sa salive passe mal dans son oesophage, tout est stoppé en pleine machinerie. Il vient de lui mettre le coup fatal. La culpabilité grimpe, les émotions se mélangent pour ne donner qu'un miasme répugnant qui ne donne aucunement envie d'y mettre le nez dedans. Il reste bête, le plus possible, il a du mal à prendre en considération la dernière parole qui traverse les lèvres du marin totalement déboussolé. Il aurait voulu mourir à sa place, il aurait voulu partir en laissant derrière lui un équipage en deuil ainsi qu'un supérieur totalement brisé par cette perte plus que conséquente. Il raconte des bêtises. Secouant sa tignasse sombre il reprend peu à peu le commandement de la vague horrible qui s'abat sur lui. Fronçant les sourcils, bien que toujours compatissant dans son regard dévasté ses traits eux semblent plus durs, décidés à ne pas le laisser s’effondrer ainsi sans agir d'une quelconque manière. Il renoue le contact avec Piedmarin en passant une main sur son visage, en à peine un mouvement de jambes il se retrouve face à lui, redresse son visage qui se cache dans son propre corps. Main glissée sous son menton, il fait face à ses orbites mouillées à outrance, toute sa tristesse se déverse sur ses joues piquantes. « Maintenant Lorcan, tu vas me regarder et surtout tu vas écouter ce que je vais te dire. » A quoi servirait-il sinon ? Il ne serait pas un bon dirigeant, il serait un piètre compagnon et surtout un partisan du désespoir, ce qu'il n'a jamais voulu être bien qu'intimement lié avec lui. « Crois-tu que ta mort aurait changé quelque chose ? Crois-tu vraiment qu'il n'y aurait pas eu de larmes ? Nous aurions tous pleuré ta perte, encore plus tes frères et je suis convaincu que les litiges déjà présents à cause de ta venue sur le navire seraient encore pires. La tristesse est là, elle est présente et ce qui est fait ; est fait. Tu ne peux pas tout bâtir, tu ne peux pas réparer comme tu arrives si bien à le faire avec tes oeuvres. » Garder son calme en tout circonstance, là sont les qualités d'un bon meneur qui ne doit pas se laisser aller, remonter le moral de ses troupes autant qu'il en est capable parce qu'après tout c'est à cela qu'il sert ; redonner espoir là où il ne devrait plus y en avoir. « C'est ainsi, la faucheuse n'épargne personne et ne fait pas de distinctions entre les riches ou les pauvres, les heureux ou les malheureux. Ce n'est pas de ta faute, en rien tu... » C'est la sienne, c'est indéniable, ça le pousse à serrer un peu plus ses doigts sur son menton, ça l'oblige à ne pas le quitter du regard sans quoi il pourrait définitivement le perdre. Sinbad il ne veut pas laisser un autre de ses hommes dégager dans l'écume, il ne s'en laisse même pas le bénéfice du doute, c'est interdit, ça risquerait aussi de le tirer vers le fond. « Je ne doute pas que tu as été un frère exemplaire pour lui, doublé d'un ami très cher. Donc si tu dois déverser ta haine contre quelqu'un, ce n'est pas contre toi. » Qu'il arrête de se détruire, ce n'est pas dans la douleur pure et dure qu'il trouvera la paix, tout au contraire, surtout pas en se battant contre son reflet dans le miroir. Inspirant profondément, il pince machinalement sa lèvre inférieure qu'il mâchonne avec frénésie pour la faire saigner quelques secondes plus tard, si bien que sur l'instant il retient à peine une plainte de sa bouche scarifiée. Enfin, ses deux mains passent sur les joues souillées de son interlocuteur, il essaie d'enlever les perles cristallines qui roulent et avec une certaine gaucherie, il y arrive plutôt bien. Elles n'ont rien à faire là, ou plutôt si, elles sont nécessaires, cependant à force de trop les faire voir, elles peuvent finir par ronger de l'intérieur le peu de candeur qu'il restait à l'être en perdition. « Mais bel et bien contre moi, alors si tu dois frapper, si tu dois hurler, cracher, peu importe les traitements qui passent dans ta tête... J'accepterais sans broncher mon sort, puisque sans moi, tu n'en serais pas là, puisque sans moi, tu ne voudrais pas te passer une corde au cou. » Qu'il lui la donne, qu'ils se partagent ce besoin, cette envie irrépressible de voir pendre un seul et unique cadavre, lequel sur son front a écrit, taillé au couteau le rang de coupable. Et comme toujours, Sinbad devrait rayer son titre de légende pour celui de croque-mitaine, parce que dans son rêve trop grand pour lui, il y aura toujours des cauchemars pour tout gâcher.
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