The Queen’s Dust. Nemo et une poignée de ses matelots étaient à bords et attendaient la venue de Marie, Gretel et Potté. Pour la Reine, ils devaient trouver une créature tapie dans l’océan et en récolter l’encre. C’est naturellement que leur mission avait été intitulée « L’encre de bouche du diable ». Histoire de décourager les moins courageux. Nemo était dans sa cabine et inspectait le trajet qu’ils auraient à faire. Plusieurs itinéraires étaient possibles ; l’endroit de la bête n’était pas à proprement parler défini. Il faudrait qu’il consulte ses compagnons de voyage ; s’il était le Capitaine, c’est à quatre qu’ils devaient réussir cette mission. Il connaissait Marie et son expertise, Gretel et son impulsivité mais ignorait tout de Potté. La carte en main, il alla sur le pont supérieur où son équipage préparait le bateau. A quai, Marie, Gretel et Potté attendaient l’autorisation de monter. Non pas qu’il ne veuille pas les avoir sur le bateau mais il préférait les faire monter quand celui-ci serait prêt à partir et l’instant se rapprochait dangereusement. D’un geste, il les invita à bord. Il salua tout le monde, leur montra la cabine qu’ils occuperaient pour les prochains jours et leur demanda de venir dans sa cabine une fois leurs affaires posées.
Une fois tous réunis, la carte posée devant eux, il leur présenta les différents itinéraires. « Nous avons quatre itinéraires possibles. Le premier nous mènera au lieu-dit où est supposé se trouver la bête. Evidemment, il n’est pas certain qu’elle se trouve là-bas. Les trois autres itinéraires sont de pures hypothèses sur les autres endroits que nous aurons peut-être l’occasion de visiter. Ils ne sont pas très loin les uns des autres. Nous allons logiquement emprunter le premier itinéraire et verrons ensuite où cela nous mène. » Il fallait également distribuer des rôles, personne n’allait chômer sur son bateau. « Marie, tu m’assisteras directement. Gretel, dans les heures de repas, tu iras à la cuisine - tu verras ton espace de travail pour notre prochaine expédition. En dehors des repas, tu seras sur le pont où Potté veillera à ce que mes matelots exécutent bien mes ordres. Si défaillance il y a, il faudra m’en informer directement. » Il avait sacrifié une partie de son équipage, resté à quai, pour la mission de la Reine. Il était important d’inclure ses trois compagnons dans la mission tout entière. Ils n’atteindront certainement pas la bête immédiatement mais il fallait que tout le monde soit dans le même état d’esprit. Si les autres passaient leurs quelques jours à se prélasser dans leur cabine, ils n’auront pas la réactivité nécessaire lorsque la bête sera sur leur chemin.
« Bien. Allons sur le pont, nous allons lever l’ancre ». Il dirigea tout le monde à l’extérieur et s’assura que son équipage était prêt. Il donna alors l’autorisation aux marins de remonter l’ancre. Une fois la tâche accomplie, il cria « Descendez les voiles ! ». La voile principale descendit de façon majestueuse - cela émerveillait toujours Nemo. Le bateau commençait déjà à partir doucement. Une autre voile fut dépliée, puis une troisième. Au moment où la quatrième et dernière voile devait descendre cependant, il ne se passa rien. Il jura rapidement avant de demander des comptes à ses matelots. La voile était bloquée. Il quitta le pont et monta sur le mât qui tenait la voile.

ACTION : essayer d'aller décrocher la voile.
SI BON : la voile descend et rejoint ses camarades ; le bateau part à sa vitesse maximum.
SI MAUVAIS : la voile descend mais en morceau, un sabotage sûrement. Le bateau sera ralenti pendant toute l'expédition et un peu moins stable.

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'⊱ LE DESTIN' :

This is blasphemy. This is madness!

remember us

Une quête, une mission périlleuse. C’est pas trop tôt ! J’attendais ça depuis longtemps, trop longtemps. Mes pattes se sont mises à rouiller. Je dévale les pavés du port, lançant de temps à autre ma bourse en l’air. Bientôt, elle sera encore plus pleine et je pourrais enfin rembourser mon propriétaire, et surtout marchander deux trois trucs qui sont restés en suspend depuis un moment. J’inspire longuement, savourant cette bouffée d’air provenant tout droit de la mer. C’est que ça m’a presque manqué, ces odeurs de poissons pas frais, et celles des marchands pas vraiment plus soignés. Seulement, depuis ma dernière escapade, je n’avais pas eu l’occasion de reprendre le large. Sinbad en convalescence, entre les barreaux et le reste, je n’ai pas vraiment trouvé le temps de lui rendre visite et le motiver pour repartir. Le temps, ou l’envie. La frontière est mince. J’aperçois enfin le navire de Quatrevents, et reste un peu à l’écart, m’asseyant sur un tonneau et attendant sagement. J’en profite pour m’allumer une roulé. Rien de mieux qu’un peu d’herbe à chat pour débuter une aventure. Le nuage de fumée qui sort de mon gosier se dissimule lentement dans l’air, et me laisse entrevoir deux silhouettes féminines approcher. Deux belles silhouettes, que je connais que trop bien. Mes yeux s’écarquillent devant Gretel, mais je ne dit rien, la fuyant rapidement du regard. Nous ne nous sommes ni vu ni parlé depuis cette soirée, désagréable et agréable souvenir à la fois. Il vaudrait mieux que je m’en tienne à ça, pour ne pas attirer ses foudres. Je saurais bien assez tôt pourquoi elle est là. Quant à la capitaine de la garde, la dernière fois que j’ai aperçu cette femme, je l’embrassais devant un troll. C’est bien ma veine. Deux femmes que j’ai embrassé,  qui s’apprêtent à monter sur le même bateau. C’est pas mon jour.

Nous montons enfin à bord, sous les yeux vigilants des matelots et du capitaine Nemo. Une fois dans sa cabine, il placarde la carte sur le bureau, ses mains posées dessus, gesticulant de temps à autre en nous expliquant quelles options s’offrent à nous, et par quelle direction nous allons commencer. Bien, jusque là on est d’accord. « Marie, tu m’assisteras directement. Gretel, dans les heures de repas, tu iras à la cuisine - tu verras ton espace de travail pour notre prochaine expédition. En dehors des repas, tu seras sur le pont où Potté veillera à ce que mes matelots exécutent bien mes ordres. Si défaillance il y a, il faudra m’en informer directement. » J’acquiesce machinalement, avant de secouer vivement ma tignasse, ahuri. J’ai bien entendu ? Lopaline, bras droit de l’expédition, c’est une blague. Depuis quand met-on les femmes aux commandes sur un navire ? Soit il se trame quelque chose entre les deux, soit cet homme a des manières plus civilisées que les pirates que je connais. Visiblement, il a tout l’air d’un homme honnête, et je me demande où tout cela va bien pouvoir nous mener. Je préfère garder le silence, après tout, c’est lui qui commande. Les affaires classées, nous retournons tous sur le pont, prêt à prendre notre poste. Je dévisage rapidement les matelots présents et évite surtout de croiser le regard de Gretel. La quatrième voile bloque. Rapidement, le capitaine nous montre ses talents en montant sur le mât pour la faire descendre. Nous partons. Le voyage dure un certain temps, mais aucun moyen de savoir quelle heure il est, du moins pas grace au ciel, celui ci toujours teinté d’un sombre violet. Mes yeux se perdent sur la surface lisse et noire de la mer, quand, au loin, j’aperçois une couleur qui n’a rien à faire là. La mer est teintée d’un rose comme phosphorescent, à bâbord. Ce n’est pas normal. Mon devoir voudrait que j’aille en avertir Nemo, mais il est dans sa cabine, et je présume que Marie y est également. Il ne reste qu’un seul commanditaire, moi. « MATELOTS, JETEZ L’ANCRE ! » L’un des marins vient à moi, et refuse d’un ton accusateur. Ils ne reçoivent ce genre d’ordre que du capitaine. Soit. Je vais devoir le faire moi-même.

ACTION : Potté se jette sur l'ancre
SI BON : Il réussit à la jeter à la mer (trofor) et le vacarme sur le pont attire la bande
SI MAUVAIS : Le marin l'agresse, ils se battent contre le gouvernail, fonçant droit sur la lumière rose qui provient de sous la mer, réveillant la bête

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'⊱ LE DESTIN' :

Nemo, Gretel, Potté, Marie

à la pêche aux moules moules moules je n'veux plus aller maman.

Il n'y a rien qui aurait pu sembler plus noble à Marie que de partir en mission pour Marraine. Elle avait déambulé un moment dans la ville avant de partir vers le port, préférant commencer le tour de garde qu'elle aurait du effectuer. Le temps d'une pensée, elle songea à combien elle allait regretter, leur mission finie, d'avoir laissé ses hommes seuls. Elle passera probablement des jours à rectifier leurs conneries – Marie secoua la tête pour se sortir de sa rêverie, laquelle lui arracha un long soupir. Elle fit un court détour par Romeo Drive pour constater que Gretel était partie bien avant elle, et se dirigea d'un pas rapide vers le port. L'air était doux comme il devait l'être à l'automne, mais les couleurs assombries du ciel l'inquiétaient grandement. Comment diable allaient-ils pouvoir naviguer dans ces conditions ? Et combattre ? Une grande partie d'elle considérait cette mission comme un suicide dissimulé, mais elle s'était bien gardé d'en dire mot. Ce que Marraine veut, Marraine obtient.
Elle arriva peu après ses camarades le long du quai; Potté son herbe à chat à la main et Gretel avançant avec la grâce qu'on lui connaissait dans le pays. Elle se souvenait vaguement d'un vieil article du FFL Times, il y a plusieurs mois de cela, qui les évoquait rapidement – le motif de l'article lui échappait cependant. Elle adressa un sourire à Gretel ainsi qu'un signe de tête à Potté, levant rapidement la tête pour apercevoir Nemo et son équipage. Si le capitaine avait su se montrer – très – chaleureux avec elle, elle n'appréciait que peu son équipage. Ils avaient beau ne pas être des pirates, elle préférait largement la compagnie de ces derniers – elle jeta un rapide coup d’œil au chat qui n'avait pas l'air d'en mener large en voyant les deux femmes côte à côte. Ce voyage promettait d'être des plus divertissants. Marie se retint de faire une remarque à Nemo quand il daigna enfin les laisser monter, mais se contenta d'entrer dans la cabine à la suite de ses camarades. Nous avons quatre itinéraires possibles. Le premier nous mènera au lieu-dit où est supposé se trouver la bête. Evidemment, il n’est pas certain qu’elle se trouve là-bas. Les trois autres itinéraires sont de pures hypothèses sur les autres endroits que nous aurons peut-être l’occasion de visiter. Ils ne sont pas très loin les uns des autres. Nous allons logiquement emprunter le premier itinéraire et verrons ensuite où cela nous mène. Marie, tu m’assisteras directement. Gretel, dans les heures de repas, tu iras à la cuisine - tu verras ton espace de travail pour notre prochaine expédition. En dehors des repas, tu seras sur le pont où Potté veillera à ce que mes matelots exécutent bien mes ordres. Si défaillance il y a, il faudra m’en informer directement. Ne répondant rien, Marie hocha simplement la tête. Elle avait du mal à l'admettre mais elle ne pouvait pas faire la difficile aujourd'hui – bien qu'elle n'aurait pas pu être plus satisfaite qu'en étant le second de l'expédition. Elle releva fièrement le menton, tout sourire face à Potté qui n'approuvait que peu les choix du capitaine, mais en silence. Puis ils sortirent tous, laissant à Nemo le loisir de montrer de quoi il était capable. Un sourire se dessina sur le visage de Marie avant qu'elle ne retourne dans la cabine du capitaine, laissant chacun à son rôle. Elle inspecta la carte aussi précisément qu'elle le pouvait, regardant les différents itinéraires proposés par Nemo. Saisissant le papier, elle sortit sur le pont essayer de visualiser leur trajectoire aussi bien sur la mer que sur la carte. S'approchant du bord du bateau, après être montée sur le pont supérieur, Marie put apercevoir une sorte de lumière émanant de l'eau. Elle se pencha par-dessus la barrière, essayant de mieux voir la chose en question.

ACTION : Marie se penche au-dessus de l'eau pour voir ce qui s'y trouve.
SI BON : En se concentrant suffisamment, elle reconnaît la forme d'un poisson, qui saute en l'air et atterrit sur le bateau, promettant un bon repas.
SI MAUVAIS : Elle se penche encore et encore et encore, et absorbée par ses contemplations, bascule hors du bateau, se rattrapant in extremis à la barrière mais pendant au-dessus de la mer.

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'⊱ LE DESTIN' :

Nemo, Potté, Marie, Gretel

ça sera un voyage que l'on ne sera pas près d'oublier

Une nuit blanche de plus. Il y en a eu tant que je ne me rappelle plus la dernière fois où j'ai dormi d'un sommeil profond et réparateur. Les yeux cernés d'un gris permanent, je ne peux détourner mon regard vide du ciel, qui prend peu à peu les teintes moirées du soleil levant. Un autre jour, une autre pléiade d'heures à attendre leur écoulement sinistre jusqu'au prochain crépuscule. Une mascarade sans aucun sens qui n'est devenue que le reflet de moi-même : une routine.
Mais cette attente ne serait pas effective aujourd'hui. En tournant une fois encore la clé dans la porte de la boutique ce matin, je savais que cette journée ne serait pas comme les autres. Aujourd'hui ne serait pas voué à la confiserie machinale, ni aux sourires forcés. D'ailleurs, vu la mine affreuse que je me traîne, il me serait incapable de faire paraître vrai ne serrait-ce qu'une esquisse de sourire. Je prends soin d'afficher une pancarte dont le texte vague informera la clientèle du motif de mon absence : "Fermeture exceptionnelle pendant quelques jours - Portée volontaire pour la bouche du diable". Mes pattes de mouches presque illisibles font office d'excuses, et je peux sereinement me diriger vers le port. Je sais que Marie Lopaline doit y venir, et que je monterai sur le bateau du capitaine Nemo. J'ai beaucoup entendu parler de la première - en bien - et je commence à connaître le caractère du second. Mais nous devons être quatre pour cette quête, et malgré mon insistance, on n'a pas voulu me livrer l'identité de notre dernier compagnon.

Le ciel ne montre pas ses meilleurs auspices, et je prie pour que cela ne nous empêche pas de naviguer correctement. Ce jour est celui de ma première embarcation en mer. Je me trouve ainsi défavorisée par rapport à mes deux autres camarades, et j'espère ne pas me montrer totalement ridicule. Heureusement que je sais me battre, cela me remontera peut-être dans leur estime...
Perdue dans mes pensées, je ne me suis pas aperçue que je venais d'arriver au port. Les différentes odeurs de rance, de poisson et d'alcool me sont familières, hélas. Mais il y en est une que je n'avais plus sentie depuis longtemps : celle de l'herbe à chat. Cette senteur difficile me prend au tripes et semble suivre la même trajectoire que moi. Lorsque j'en trouve la source, mon cœur se serre plus que de coutume. Potté. Je comprend mieux pourquoi on avait refusé de me dire que tu étais de la partie. Évidemment, je me serai rétractée si j'en avais seulement ouï parler. Ils sont malins dans la garde de la régente, mine de rien. Le cœur gros et les bras tremblants, je me retourne rapidement pour ne pas avoir à le saluer. De toute manière, il n'a pas l'air d'en avoir envie, avec son regard fuyant. Culpabilise, tu as bien raison. Mais tu ne pourras pas m'éviter éternellement. Pas si on se retrouve coincés sur un bateau pendant des jours.

En me retournant, je vois approcher la silhouette de Marie, que je salue d'un signe de tête et d'un faible sourire. Je préfère ne pas parler pour ne pas perdre ma contenance.
Le capitaine Nemo nous fait un signe de la main pour nous inviter à monter sur son bateau. Prions pour que je ne me découvre pas un mal de mer trop énorme.
Il nous convie dans sa cabine et nous assigne nos tâches. Marie, second ? Il doit se tramer quelque chose entre ces deux là. Cette pensée me met du baume au cœur, mais je réprime un petit sourire en sentant Potté me frôler le bras. Une sueur froide ma parcourt l'échine. Je fais un pas à gauche pour me rapprocher de Marie. Trop tôt. Il est trop tôt pour ne construire qu'un semblant de contact.

Après un départ un peu périlleux dû à un problème technique, un langage que je ne sais pas parler du tout, nous voguons sur une mer assez calme et à une vitesse assez conséquente. Aucun mal ne s'est déclaré chez moi pour le moment, bien que j'ai mis quelques heures pour me familiariser avec les balancements du bateau.
Je suis sur le pont depuis quelques instants à présent, et je me fais le témoins d'une altercation entre Potté et un autre matelot qui refuse de suivre ses ordres. Je l'observe de loin, le regardant descendre l'ancre lui-même pour stopper net le bateau. J'interdis mon cœur de rater un battement, je refuse de ressentir ce que je sentais avant.  « Il ne veut plus te voir, Gretel. C'est pour cela qu'il est parti, rappelle toi. » Il ne veut plus de moi. Et cela ne changera pas sur ce bateau.

Un cri me tire de ma rêverie. Derrière moi, je vois Marie se pencher trop près de la rampe et basculer par dessus bord. Je me penche à mon tour et voit qu'elle a réussi à se retenir à la barrière. Je n'ai pas d'autre choix. Il faut que je l'aide.

ACTION : Gretel tente de remonter Marie sur la bateau
SI BON : Elle arrive à attraper la main de Marie et à la hisser sur le pont en la tirant de toutes ses forces
SI MAUVAIS : Elle se prend les pieds dans la corde à côté d'elle, glisse sur la rampe et passe également par dessus bord, en se retenant à la barrière à côté de Marie. (Deux demoiselles en détresse, à vous de jouer les hommes !)

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'⊱ LE DESTIN' :

Marie avait quitté la cabine peu après les instructions données par Nemo. Celui-ci s'était donc dévoué à la lourde tâche de naviguer, priant pour que leur expédition connaisse une fin heureuse. Plus tard, il fut cependant interrompu lorsque son bateau s'arrêta net. Il n'avait donné aucun ordre à ses matelots et la colère commençait à se faire sentir. Quelqu'un avait délibérément renier son rôle de Capitaine. Il alla rejoindre les autres sur le pont et aperçut rapidement le fauteur de troubles en question. Potté. D'un pas furieux, il s'avança vers lui « Qui t'as donné l'autorisation de jeter l'ancre ? As-tu au moins écouté un mot de ce que je t'ai dit ? » Un regard à ses matelots apeurés lui apprit qu'ils n'avaient pas eu le choix. Il s'adressa donc à eux : « Relevez les voiles ! Si vous n'avez pas pu arrêter Potté, essayez au moins de ne pas abîmer le bateau en laissant les voiles baissées ! » Ils n'avaient donc rien appris ? Le meilleur moyen d'abîmer le navire était de ne pas remonter les voiles lorsque celui-ci était amarré. « Je conçois Potté que tu as peut-être vu la bête mais tout ordre, toute action doit passer par moi ! » Un cri soudain lui fit détourner les yeux et il ne s'attarda plus sur Potté. Gretel était penché par-dessus bord, semblait aider quelqu'un. Un rapide regard lui apprit que Marie n'était plus sur le pont.
A cet instant, Nemo bizarrement avait l'envie de se taper la tête contre un mur. Il n'était vraiment pas aidé. Soudain, Gretel disparu aussi. Ne restait que deux paires de main agrippées à la rembarde. Soupirant, il s'approcha d'elles. « Des envies de baignade, mesdemoiselles ? » Il agrippa Gretel par les bras et la remonta sur le bateau avant d'en faire de même pour Marie. Il la garda quelques secondes contre lui, lui souriant d'un air entendu. « Tâchez de ne plus vous approcher du bord ou alors, faites attention. Gretel, il faudra que tu prennes des forces si tu penses pouvoir m'accompagner bientôt. »
Il relâcha la belle brune et alla rejoindre ses matelots qui remontaient les voiles. Il les aida et, bientôt, le bateau fut totalement immobile et délivré des bourrasques de vent. Il lança un regard tueur à Potté - vraiment, il fallait respecter la hiérarchie sur un bateau. Sinon, ils se trouveraient rapidement au fond de l'océan. Soudain, le bateau bougea et ils se retrouvèrent tous à terre. Oh, ce n'était certainement pas une vague qui les avait dérangé...

ACTION : Nemo va voir ce qu'il se passe
SI BON : La bête est seulement passée sous le bateau, le soulevant légèrement
SI MAUVAIS : La bête s'est accrochée au bateau et a bien l'intention de le détruire, apparemment... Bientôt, on se croira sur l'Ecorchée.

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This is blasphemy. This is madness!

remember us

Quelle expédition, premier itinéraire et nous trouvons la bête. Je n’avais jamais approché d’aussi près la Bouche du Diable. Et si Merlin n’avait pas mis son grain de sel, peut-être ne l’aurais-je jamais fait. Je suis peut-être courageux, mais je tiens à ma queue. Il est évident qu’elle est tout près et que c’est elle qui dégage cette lueur rose phosphorescente, sans conteste. Mais désormais, l’intérêt est de trouver la manière d’effrayer la bête, afin de récolter son encre. Le vacarme saisissant après que j’ai jeté l’ancre a alerté tout le monde sur le navire. « Qui t'as donné l'autorisation de jeter l'ancre ? As-tu au moins écouté un mot de ce que je t'ai dit ? Je conçois Potté que tu as peut-être vu la bête mais tout ordre, toute action doit passer par moi ! » Soit, il est évident que nous n’aurons pas bien débuté notre relation, mais je ne pouvais décemment pas rester sans rien faire. Je ne le connais pas, aurait-il donné l’ordre si je m’étais rué dans sa cabine en lui disant que la bête était tout près et que nous risquions de compromettre notre quête en continuant d’avancer ? Il n’est pas comme Sinbad, et je ne sais rien de cet homme. Il est seulement mon passeport, lui et son bateau, pour arriver à mes fins. Je ne dis mot, le confrontant seulement du regard, tandis que les matelots remontent les voiles. Quand soudain des cris nous parviennent. Nemo se presse pour atteindre le pont supérieur et je pars à sa suite. Il remonte Gretel, puis Marie, qui pendaient toutes deux hors du bateau, à quelques mètres au dessus de l’eau. « Tâchez de ne plus vous approcher du bord ou alors, faites attention. Gretel, il faudra que tu prennes des forces si tu penses pouvoir m'accompagner bientôt. »

Désormais seul avec Gretel, je reste stoïque. J’ai bien entendu, et je me repasse en boucle les dernières paroles du capitaine avant qu’il ne s’éloigne de nous, suivi par Marie. Gretel, l’accompagner bientôt. Où ? Quand ? Comment ? Je ne comprends pas. Mais je n’ai pas le temps de réaliser que bientôt, le bâtiment est pris de secousses et nous fait perdre pieds quand il semble s’être cogné à quelque chose d’énorme, et dur. Le monstre. Je suis affalé sur les planches du navire, à quelques centimètres de Gretel, elle-même au sol. « Tu comptais me dire quand que tu partais ? Pourquoi lui ? » Les mots me lâchent avec plus d’agression que je ne l’aurais voulu, s’insinuant dans nos oreilles comme des vipères. Mais je suis tout ce qu’il y a de plus trahi. Gretel m’a trahi. Je suis bien trop enragé pour garder le cap. Indigné, déçu. Je viens de me prendre une bonne balafre en pleine gueule. Je ne lui laisse pas le temps de reprendre ses esprits et me répondre, que je me lève déjà pour rejoindre le capitaine et les matelots. Je les imite et regarde par dessus bord. La lueur rose n’est plus si loin de nous, en réalité, elle est juste dessous nous. Mais si la bête voulait nous faire plonger dans les abysses, nous serions encerclés de ses tentacules depuis longtemps. Il semble que les potions l’ait rendue plus docile, calme, ou complètement stone, si bien qu’elle n’a pas l’air de savoir où aller. « Elle ne nous fera aucun mal, elle est aussi inoffensive qu'une pieuvre ! Il ne faut pas l’attaquer, seulement l’effrayer ! » Je tourne les talons et croise le regard de Nemo, sans prendre garde à ses précédentes menaces, je plisse mes paupières, le défiant silencieusement. Je suis là pour une raison, et ce n’est pas parce qu’il est le capitaine que je vais attendre qu’on me donne l’ordre de bouger.

ACTION : Potté se jette dans la mer avec une corde qu'il enroule sur une tentacule
SI BON : la bête se propulse, effrayée, en dégageant un léger nuage d'encre
SI MAUVAIS : la bête se débat avec la tentacule, frappe et abîme le navire

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Nemo, Gretel, Potté, Marie

à la pêche aux moules moules moules je n'veux plus aller maman.

Il faut bien avouer que Marie n'avait pas imaginé son premier périple en bateau se passer ainsi, encore moins si Nemo est de la partie. Aussi étonnant que ce puisse être, elle aurait préféré une escapade romantique, un truc même pas prévu, qu'il vienne la chercher et la tire par la main jusqu'à la faire monter à bord et qu'ils partent voir le coucher du soleil depuis l'autre bout des mers. Un soupir lui échappait en y pensant, les bras légèrement endoloris de se tenir à la barrière en craignant de tomber dans un océan trop dangereux. Elle eut un élan de joie en voyant Gretel s'approcher pour l'aider, qui retomba bien vite en la voyant tomber à ses côtés. Décidément, elle commençait à comprendre pourquoi les femmes étaient mal vues dans la piraterie. Des envies de baignade, mesdemoiselles ? Elle grimaça en entendant Nemo venir à leur aide. Vraiment, elle aurait préféré y voir Potté. Elle sort peut-être avec le capitaine, mais il parle trop quand il s'agit de se moquer des femmes – surtout quand il sait que Marie ne pourrait rien répliquer. Elle eut tout de même un soupir de joie en se sentant remontée à bord, se pressant un instant dans les bras de Nemo avant de s'en détacher. Tâchez de ne plus vous approcher du bord ou alors, faites attention. Gretel, il faudra que tu prennes des forces si tu penses pouvoir m'accompagner bientôt. La capitaine haussa les sourcils et suivit Nemo jusqu'aux voiles, attendant qu'il ait fini d'aider ses hommes à les remonter pour lui parler, pas bien discrètement. Comment ça, t'accompagner à b- Marie fut coupée dans sa phrase par la bête qui passait sous le bateau, le faisant tanguer. Elle se rattrapa à un mat in-extremis, fronçant les sourcils vers Nemo T'as de la chance sur le timing. Le bateau à nouveau stable, elle avança vers Potté. Elle ne nous fera aucun mal, elle est aussi inoffensive qu'une pieuvre ! Il ne faut pas l’attaquer, seulement l’effrayer ! Elle hocha la tête docilement – elle l'avait déjà vu à l’œuvre après tout, et même s'il semblait avoir le chic pour faire des choses étranges en situation de crise, il fallait admettre que sa présence était un atout indéniable. Ses yeux le suivirent un instant dans son action, avant qu'elle ne se précipite dans la cabine de Nemo. Après quelques instants à fouiller, elle trouve deux flacons qui pourraient contenir aisément l'encre de la bête. Sortant en trombe, elle en lance un à Gretel.

ACTION : Marie essaie désespérément d'attraper l'encre projetée.
SI BON : Elle se jette corps et âme à l'autre bout du pont et en récupère quelques gouttes, pas certaine que ce soit suffisant pour Marraine mais c'est mieux que rien.
SI MAUVAIS : Elle arrive trop tard et voit l'encre retomber à l'eau de l'autre côté du bateau, en soupirant un grand coup.

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Nemo, Potté, Marie, Gretel

ça sera un voyage que l'on ne sera pas près d'oublier

On peut dire que rien ne se passe comme je l'espérais. Non, absolument rien. Je me ridiculise devant le capitaine que je suis censée convaincre pour qu'il me donne ma chance. Je m'attire les foudres de Potté qui prend ma décision comme une trahison. Je me prend la jalousie de Marie en pleine tronche. Je me dis de plus en plus que j'aurai mieux fait de rester couchée ce matin.
« Tu comptais me dire quand que tu partais ? Pourquoi lui ? »
Réfléchis un tout petit peu, Potté, tu en es capable, j'en suis certaine. Comme si je pouvais monter à bord de l'Ecorchée ! Je ne sais ni me battre, ni naviguer. Pire, je suis une FEMME, ce que tu sembles cruellement avoir oublié. Je ne mettrai jamais un pied sur le bateau de Sinbad. Ou alors si, mais je risque de ne pas en descendre vivante. Nemo est ma seule chance de prouver ce que je vaux, même si pour cela je dois te faire croire que je te trahis.
Tu voulais me protéger, mais tu es parti. Et cela t'étonnes encore que le chemin que je choisis m'éloigne de toi ? Il m'éloigne de toi, oui, c'est certain, mais seulement pour me donner une chance de te rejoindre par la suite. Je t'avais prévenu. Je ne resterai pas là à t'attendre.

L'action de Potté est calculée pour que je ne puisse pas lui répondre. Mais nous n'en resterons pas là, je te le promets. Grâce à son agilité, des nuages d'encre sont propulsés en l'air et nous atteignons presque notre but. Mais rien n'est simple, et nous n'en avons pas encore fini avec cette bête. Pourquoi je me suis engagée là dedans déjà ? Je n'ai pas le temps de trouver la réponse à ma question silencieuse, car déjà Marie, beaucoup plus rapide que moi, me lance une fiole que je rattrape de justesse. Je la vois courir plus vite que le vent à la proue du bateau pour essayer récolter désespérément quelques gouttes d'encre, mais le liquide noir retombe dans l'eau, à son grand dam. Même si elle y était parvenue, ça n'aurait clairement pas été suffisant pour Marraine la Mouche Pailleté. C'est à mon tour d'essayer.

Sans vraiment réfléchir, j'attrape une corde que j'accroche fermement au bout d'une de mes flèches. Je la tire rapidement vers le mât principal, assez loin pour qu'elle tape contre la barre transversale sans s'y planter et s'enroule autour de celle-ci en revenant - Nemo m'aurait assassinée si j'avais ne serait-ce qu'éraflé son bijou. Je me place en face de la bête à quelques centimètres de Potté, qui venait de remonter à bord. En attachant la corde autour de ma taille, je lui lance : "Pourquoi lui ? Parce qu'il est mon seul moyen de ne pas te laisser m'abandonner totalement. Parce que, même si tu te roulais par terre, Sinbad ne me laissera jamais monter à bord de son bateau. Réfléchis." avant de me jeter par dessus bord, fiole à la main.

ACTION : Gretel collecte directement dans la mer l'encre de la bête
SI BON : Elle arrive à prendre l'encre dans la mer et à remplir entièrement sa fiole, sa corde la retient suffisamment pour l'emmener contre la coque du bateau, d'où elle pourra remonter sur le navire.
SI MAUVAIS : Gretel se mange un tentacule gigantesque dans la tronche, la fiole reste vide. Sonnée, elle pend ridiculement au bout de sa corde  en se ridiculisant une nouvelle fois devant tout le monde.

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'⊱ LE DESTIN' :

Désespérant. Ils étaient tous désespérants. Même Nemo n'avait pas de quoi être fier. Marie le regarde des ses yeux inquisiteurs. Ah. Elle n'était pas au courant pour Gretel, c'est vrai... Avant de pouvoir répondre à sa question inachevée cependant, le bateau tangue à cause de la bête - timing parfait. Leur attention dérive sur la tâche qui leur a été confiée et Potté tente de récolter l'encre de la bête en allant à l'attaque - ça aurait pu marcher, certes. Mais le temps de réaction suffisant n'était pas là et Marie n'a pas réussi à attraper la moindre goutte. Oh non, il ne la blâme pas - personne n'aurait pu réussir. Nemo réfléchit à ce qu'il pourrait faire en regardant Gretel attacher une corde à un mât et se jeter à l'eau. Coup du sort, la bête lui envoie un coup de tentacule et elle se retrouve, encore une fois, pendante à son bateau. « Potté, occupe-toi d'elle ! Vous avez des choses à vous dire, apparemment... ».

Nemo fouille ses poches à la recherche de son couteau et d'un récipient pouvant contenir l'encre de la bête. Il trouve une flasque contenant de l'alcool et la vide par-dessus bord. Accrochant la flasque à sa ceinture et la lame du couteau entre ses dents, il fait signe à ses marins de descendre l'échelle le long de la coque. Ah, si Gretel y avait pensé... Il s'approche du bord, enjambe la rambarde et descend le long de l'échelle. Son plan n'est pas infaillible, loin de là, mais le temps presse désormais. La bête bientôt sera lassée d'eux et n'hésitera pas à s'en aller. Il faut agir vite. Il regarde Marie qui semble dépitée. « Si ça ne marche pas, sois prête à donner l'ordre de remonter l'échelle ! » S'il énerve la bête, Nemo ne va pas perdre de temps à la remonter, non. La force de trois de ses hommes devrait suffire à ramener l'échelle, Nemo dessus sur le pont en un clin d'oeil. La bête fait bouger ses tentacules, faiblement ; il attend le bon moment pour en attraper une. Un de ses bras s'enroule autour de la corde, histoire de ne pas tomber à l'eau. Les tentacules pèsent tout de même lourd et il faut qu'il arrive à se maintenir tout en ayant l'usage de ses deux mains.

Là, elle arrive. Nemo prend son couteau dans une main et attend le moment fatidique. "Faites que ça marche", se répète-t-il. Sinon, ils ne seront pas à Fort Fort Lointain avant un bon moment.

ACTION : Nemo tente d'attraper une tentacule, dans l'idée d'y planter son couteau délicatement et de récolter de l'encre.
SI BON : La tentacule attrapée reste immobile quelques instants, assez en tout cas pour que Nemo applique une pression et en fasse couler de l'encre, qu'il récolte dans sa flasque.
SI MAUVAIS : La tentacule va trop vite et est trop lourde pour que Nemo puisse l'attraper. Il coupe la bête sans le vouloir et violemment, ce qui la blesse plus que ce qu'il n'aurait voulu. La bête s'énerve et s'approche de Nemo et, même si elle est inoffensive ou presque, il ferait bien d'être rapidement sur son bateau.

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'⊱ LE DESTIN' :

This is blasphemy. This is madness!

remember us

Ce ne sera pas tous les jours que je pourrais me vanter d’avoir approché la Bouche du Diable d’aussi près. Il se pourrait que cette anecdote m’attire de nombreux admirateurs, après tout, je ne suis pas obligé de leur préciser que la bête n’était pas à son avantage ce soir-là. Une chance qu’elle soit si calme et docile. Sans quoi je n’aurais pas réussi à l’effrayer. Je l’aurais surtout mis en rogne et le navire serait peut-être au fond de l’eau à l’heure qu’il est. Mais l’astuce a fonctionné, elle s’est sentie prise au piège et a pris peur, si bien qu’elle a déversé son nuage pétrolier dans les vagues, jusqu’à en asperger des particules dans les hauteurs. Mauvais timing cela dit, car j’aperçois Marie qui tente de récolter un peu d’encre, sans succès. Je n’ai pas le temps de m’attarder plus longtemps sur elle, je dois déguerpir et vite. Les bourrasques de la mer remuée m’entrainent et mes muscles fatiguent dans cette eau noire illuminée de rose. Le monstre est doté d’une force titanesque qui pourrait m’emporter dans les bas fonds à tout moment, si je n’y prends pas garde. Si elle tient à repartir se terrer, ce sera sans moi. Les chats ne sont pas vraiment des fanatiques de l’eau. Ce n’est que grâce aux escapades en mer avec Sinbad que j’ai appris à dompter cette crainte, mais elle reste encore présente, si infime soit-elle, elle n’a pas disparue. Il m’a fallu un effort surhumain pour plonger jusqu’ici, je n’irais pas plus loin.

C’est non sans mal que je rejoins enfin la coque et m’agrippe à l’échelle qu’on lâchée les marins. Trempé jusqu’aux os, mes cheveux gouttant sur mes fripes déjà inondés, je croise Gretel au sommet. Sur la rampe, elle s’est enroulée d’une corde et semble déterminée. « Pourquoi lui ? Parce qu'il est mon seul moyen de ne pas te laisser m'abandonner totalement. Parce que, même si tu te roulais par terre, Sinbad ne me laissera jamais monter à bord de son bateau. Réfléchis. » Elle ne me laisse le temps de rien dire, sous la pression et l’urgence de la situation. Et peut-être aussi un peu pour me rendre la pareille. Du grand Gretel. J’ai une envie de m’arracher les cheveux. Au lieu de ça je serre les poings et frappe à l’endroit précis qu’elle vient de quitter en plongeant à l’aveugle vers la bête. Mais sa tentative de récolter de l’encre échoue et une gigantesque tentacule la percute suffisamment fort pour qu’elle se cogne contre la coque. Ma main vient frapper mon front, tandis que Nemo, une flasque vide en main, passe près de moi pour descendre l’échelle et m’ordonne de m’occuper de Gretel. « C’est évident ! » lui hurle-je dans l’action. Je n’aime pas son air. Je n’aime pas son assurance et ce n’est certainement pas à lui de venir en aide à Gretel. Pas tant que je suis là. J’attrape fermement la corde à laquelle elle est agrippée et tire de toutes mes forces, l’humidité rendant la tâche un peu plus compliquée. Mais quand elle est suffisamment à ma hauteur, je l’enroule de mes bras et la ramène à bord, passant une main dans ses cheveux pour les dégager de son visage. J’aimerais lui dire tant de mots, mais tout se bouscule dans mon esprit et je n’ai ni la force, ni le courage de les trier pour faire la bonne part des choses. Je reste silencieux et me relève, juste à temps pour constater que Nemo a réussit, et que notre mission est achevée. Parfait. Seulement ce n’est pas fini pour moi, ni pour elle. Pour nous ce n’est qu’un début.