EVENT ⊱ breaking troll, pouillux

marie, potté, tibiscuit, l'âne, charmant

j'ai un dragon, il est chargé et j'hésiterais pas à faire feu

La soirée aurait dû être mémorable, oisive, brillante de strass et débordante d’hydromel. Tous les regards auraient dû être braqués sur la chevelure soyeuse du prince de Fort Fort Lointain. C’était son heure de gloire, sans sa mère pour attirer l’attention et les séances d’hypocrisie. Il avait ainsi sorti son plus bel ensemble, d’un blanc ivoire immaculé brodé de liserés d’or, une tenue qui capte la lumière, en accord avec son sourire colgate et ses jeux de sourcils imparables. Il avait fait cirer ses solerets deux fois plutôt qu’une. Et il avait même accepté qu’on serve des écrevisses au citron avant le dessert, parce que selon les chefs, c’était tendance à Saay. Puis Kurt Corail et les Pink Lords avaient acceptés de passer jouer quelques morceaux pour ambiancer ses dames avec leurs accords de luth endiablés. Et, en plus, il aurait dû passer la soirée à louer les vertus de belles catherinettes en fleur, alors, oui, on peut dire que ce petit banquet de privilégiés s’annonçait fabuleux. Au lieu de quoi, trois trolls, trois minables et puants trolls avaient suffi à déjouer ses plans de drague. En plus de puire la mort, d’être dépourvu de toute raison, de cracher des mollards comme certains lance des javelots et d’être des laiderons de compétition, ils étaient une menace certaine pour le royaume. Mais ça, ce n’était rien face au courroux de la reine, sa mère, qui les frapperait tous à son retour, si cette histoire n’était pas réglée pronto dente. Et, en tant que digne fils de la régente, pour honorer son titre de chevalier et faire briller son blason de héros  le plus sexy du royaume –d’après le top dix établi par le Far Far Away Times le mois dernier- Charmant avait décidé qu’il serait juste qu’il participe à cette quête. C’est pourquoi, dans une mise en scène des plus théâtrales, rangeant sa lame dans son fourreau, avalant un dernier apéricube pour la route, il déclama à la foule qui peuplait la salle de bal : « Veuillez m’excusez, gentes damoiselles et honorables jouvenceaux, mais… le devoir m’appelle ! » Comment ça, excessif ?

L’alerte avait été donnée depuis Romeo Drive où, semblait-il, les trolls sévissaient dans les prestigieuses boutiques de la capitale. Au détour d’une énième intersection, Charmant aperçu un petit groupuscule à demi-couvert dans les ombres de la nuit, à quelques mètres à peine de la  boutique Papple. Il descendit de sa fidèle monture et chargea un passant affolé qui sortait d’une auberge de ramener la bête aux écuries royales. Enfin, il se dirigea vers le l’antre du mal. La nuit était par chance assez claire, les rayons de lunes dégageant les ténèbres. Le blond dû tout de même parvenir à moins de quatre mètres pour distinguer enfin l’identité qui masquait ces silhouettes. Potté, Tibiscuit, L’Âne et une pauvre demoiselle en détresse. A observer celle-ci de plus près, il remarqua qu’elle était vêtue des tenues officielles de la garde royale. Semblait même qu’elle soit gradée capitaine. Charmant haussa un sourcil et ses lèvres se fondirent dans une mimique narquoise. Il lança au trio maudit, avec toute la suffisance dont il était capable « Au moins, je ne peux pas dire que vous êtes des incapables, au vu de votre expérience avec les bêtes puantes. » Il laissait l’écho de sa voix de miel glisser dans les airs alors qu’il s’approchait un peu plus de la boutique, pour faire un état des lieux. La vitrine avait été brisée de toute part –comme si la double porte n’était pas assez large pour laisser passer le troll, quelle intelligence j’vous jure- et on percevait des petits grognements tout excités du fond du bâtiment. Mortecouille, quelle était cette odeur ignoble ?! Venait-il de lâcher un pet immonde depuis l’étalage des i-mirror ? Charmant espérait sincèrement ne pas mourir asphyxié cette nuit. Il eut même un pincement au cœur en pensant aux fondants au chocolat prévus pour le dessert, et se dit que s’ils se bougeaient un peu, il pourrait être de retour au château pour en dévorer toute une fournée. « Eh bien, qu’attendez-vous ? » Il s’approcha davantage de la vitrine et posa un pied de l’autre côté, les débris de verre craquelant sous son poids.

ACTION : Charmant traverse les quelques mètres jonchés de débris de verre.
SI BON : Il y  parvient sans faire de bruit et se planque derrière la caisse enregistreuse.
SI MAUVAIS : Il se rétame à cause de ses pompes trop cirées et son cri d’elfe pré-pubère apeuré a de grandes chances d’attirer les oreilles pleines de cire du Troll.

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breaking troll

l'âme d'un héros

Potté n’avait pas prévu grand chose ce soir-là. Alors qu’il piétinait les pavés de la plus grande rue de la capitale, son visage pensif camouflé par sa cape, s’apprêtant à rentrer chez lui, il fut vite ahuri en constatant l’agitation craintive des habitants, déambulant rapidement d’un point à un autre, sans savoir vraiment où ils allaient. On aurait dit une meute de souris affolées, des proies qui ne cherchaient qu’à se cacher d’une grande menace. C’est en observant ce spectacle incongru que tous ses sens se mirent en alerte. Il se passait enfin quelque chose ici. La silhouette toujours couverte, il prit alors le sens inverse des autres, s’engouffrant sur le chemin que les citoyens fuyaient, l’emmenant devant la façade d’une boutique. Quelqu’un était déjà devant, il reconnut la capitaine de la garde royale. Certes, rien ne lui échappait au chat potté, pas même les personnes qu’il devait éviter. La vitrine face à elle semblait s’être brisée, vraisemblablement, par quelque chose ou quelqu’un, de très gros et lourd, potentiellement dangereux. Il suffit alors d’une discrète effluve de puanteur extrême arrivant aux narines du mercenaire pour qu’il comprenne immédiatement. Ce devait être un troll, à l’intérieur, dissimulé dans la pénombre. Comment diable s’était-il retrouvé là ? Potté sourit en s’approchant un peu plus et se posta aux côtés de la demoiselle. « Laissez le moi, vous pourriez vous casser un ongle gente dame, ce serait fâcheux. »

Comme si la situation n’était déjà pas assez curieuse et saugrenue, il fallut que d’autres protagonistes s’invitent à la petite sauterie. Lorsque Potté aperçut le visage de Tibiscuit, il sourit à grandes dents en ôtant sa capuche. « Je pensais bien que tu ne resterais pas sans rien faire mon ami. » Mais il perdit bien vite son minois jovial en reconnaissant la silhouette de l’Âne, derrière, le suivant. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu ? Il ne saurait le dire, ne préférant pas même y penser, il fallait simplement l’ignorer. « Au moins, je ne peux pas dire que vous êtes des incapables, au vu de votre expérience avec les bêtes puantes. » Une voix plus lointaine, une voix qu’il ne connaissait trop bien. Charmant venait tout juste de les rejoindre. Il ne répondit rien à l’insulte, sachant qu’un moment viendrait où il pourrait répliquer. Comme les autres, il observa le prince s’avancer tel un fier chevalier vers la boutique, jubilant déjà en l’imaginant se prendre une raclée par ce satané troll. Le craquas du verre sous les bottes de Charmant résonna brutalement mais sans alerter le monstre, jusqu’à ce qu'il glisse et rebondisse au sol dans un cri plus aiguë que véritablement humain. « Bougre d’imbécile de troufion blond ! » hurla Potté avant de sortir son épée de son fourreau, prêt au combat. Le troll ne fit qu’un tour sur lui-même, son visage grimaçant à l’approche de la bande. Son gosier émit un bruit des plus écoeurant, annonçant le mollard chargé, et le mercenaire se jeta devant le prince gisant par terre en brandissant vaillamment son épée.

ACTION : Potté brandit son épée face au troll
SI BON : Le mollard manque la cible et atterrit sur l'épée
SI MAUVAIS : Potté se prend le mollard sur une main, brûlant légèrement sa peau

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l'âne, potté, charmant, tibiscuit, marie

moi j'aime pas les trolls.

C'est mal foutu, quand même. C'était la première fois depuis des lustres que Marie avait deux jours de congé à lui suite, et il fallait qu'on vienne l'avertir en pleine nuit que quelque chose se passait en ville. En soi, ça ne la dérangeait pas, avoir suivi une formation de chevalerie ça sert à ça, mais mortecouille vous gérez pas vraiment le timing les gars. Plutôt que de sortir en pyjama, chaussons-tête-de-troll et ragoût à la main, elle enfila son uniforme habituel, bien lavé et repassé. Ils ont intérêt à lui payer le pressing après ça. L'épée ajustée à sa ceinture et son arbalète en main – juste au cas où –, Marie se hâta se descendre les rues jusqu'à Romeo Drive. Elle passa en vitesse devant les boutiques, jetant à chaque fois un œil à l'intérieur avant de tomber devant chez Papple. Y avait pas vraiment besoin de se faire chier à regarder dedans, en fait, c'était plutôt visible même de loin. Marie avait entendu parler de l'iMirroir 6, et si elle pouvait comprendre que certains soient particulièrement emballés, y avait une douve entre « Je suis tout foufou » et « Tiens, j'me fais chier. Et si j'pétais une vitrine pour aller voler un truc ? », avec un peu de « Et juste pour avoir l'air encore plus con j'vais bien rester dans la boutique, jusqu'à ce qu'on vienne m'arrêter. J'suis sûr qu'ça va marcher ! » Posant avec précaution ses mains sur le squelette du magasin, Marie passa la tête à l'intérieur. Il faisait bien noir, mais elle préférait avant de poser un pied dedans être sûre de ce qui s'y trouvait. Elle attendit un peu que ses yeux s'habituent à l'obscurité, avant d'écouter sa propre voix faire un écho dans le magasin. Qui est là ? Montrez-v - Elle aurait bien voulu la finir, sa phrase, mais l'odeur de rats morts, décomposés, ramenés à la vie et re-morts un peu pourris mêlée aux gros bruits lui fit rapidement comprendre que l'énorme montagne dans le fond, ça n'était pas une tour d'exposition des iMirroir, mais un troll. Sa ravisant, Marie fit un, deux et trois pas en arrière, droite comme un piquet. Elle avait beau clamer haut et fort qu'une femme peut faire tout ce qu'un homme fait, elle leur aurait bien laissé la place, à ces cons.
Heureusement pour elle et son courage, elle entendait des bruits de pas se rapprocher. Un encapuchonné se mit à son niveau. Laissez le moi, vous pourriez vous casser un ongle gente dame. L'espace d'un instant, elle eut une expression outrée, du genre Pour qui tu te prends le gueux ?, et l'envie de lui lancer un Vas-y mon gars, fais-toi mollarder en faisant le héros, j'te regarde était là, mais elle lui préféra quelque chose de plus classe. J'ai l'air d'avoir peur de me casser un ongle ? Elle leva légèrement son arbalète, prête à s'avancer avec ce qui devrait être un coéquipier ou quelque chose du genre, quand d'autres arrivées la coupèrent dans son élan. Je pensais bien que tu ne resterais pas sans rien faire mon ami. Deux autres, qu'elle ne connaissait pas plus que le premier, s'avancèrent vers eux. Elle leur adresse un simple signe de tête, avant de perdre toute envie de vivre en reconnaissant un peu plus loin la dégaine du Prince. Elle se concentra un moment, espérant en vain que l'un des trois se dévouerait pour lui faire une balayette bien discrète. Entre le troll et Charmant, c'est bien l'odeur et seulement l'odeur qui lui faisait choisir le second. Elle ignora ses paroles, préférant tendre l'oreille au troll qui se faisait plutôt silencieux. Eh les filles, quand vous aurez fini de piailler y en a bien une qui va venir sortir ce troll de là ? Elle soupira un instant – elle n'était pas des plus adorables ce soir, mais cacatum merdum, cette histoire lui ruinait son RRM – comprendre par là la quotidienne des Reines de Rollywood et un bol de ses Medquick préférés – alors elle s'accordait le droit, au moins jusqu'à ce qu'ils entrent, de ne pas être des plus agréables. Eh bien, qu’attendez-vous ? Elle n'aurait jamais cru être d'accord avec Ledé(testa)sirable, et pourtant. Elle l'observa entrer dans la boutique, pas très sûre que ce soit la chose à faire. Entrer, oui, Charmant, non. C'est à se demander comment ce gars-là a réussi à survivre jusqu'à maintenant, entre ses conneries et les gens qui le haïssent. Le prince restait fidèle à lui-même en s'éclatant lamentablement parterre. C'est ça, qu'ils attendaient, avant d'entrer, et maintenant que c'était fait elle était partagée entre l'envie de rire et celle de pleurer. Bougre d’imbécile de troufion blond ! Elle regarda le capé sortir son épée et s'avancer dans la boutique, y entrant à son tour peu après. Elle saisit la jambe de Charmant à deux mains pour le pousser du milieu du passage, le laissant à quelques mètres de Potté, derrière un comptoir de présentation. Elle lui adressa rapidement un regard. Après ce cri, je ne suis plus très sûre d'être la femme de l'équipe. Se tournant, accroupie à côté de Charmant, Marie remarqua quelques boutons au mur, à quelques mètres d'eux.

ACTION : Marie va appuyer sur les boutons.
SI BON : Une musique retentit dans le fond du magasin, distrayant le troll un instant pour qu'il détourne son attention de ses compagnons.
SI MAUVAIS : Un projecteur s'allume droit sur Marie, l'éblouissant et attirant l'attention du troll sur elle.

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marie, potté, tibiscuit, l'âne, charmant

Que c'est moche, un troll

« Des trolls !!! »  Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que ses clients quittent les uns après les autres l'enceinte de son restaurant. Tous craignaient en effet la présence de ces créatures hideuses et préféraient regagner la sécurité de leur demeure. Comme si celle-ci pouvait être en mesure de les protéger ! « Par la barbe de Merlin ! Mes clafoutis !!! » Il râla tout en observant ceux qu'il venait juste de sortir de four et qui embaumaient la pièce. Sans clients, il risquait de devoir les jeter. Quelle tristesse. Reprenant contenance, il avala quelques bouchées avant de s'avancer dans la grande salle du restaurant, désormais vide.

Écoutant le silence, il jeta un coup d’œil dans la rue. Aucune âme qui vive, tous s'étaient retranchés chez eux dans l'espoir que le troll ou les trolls ne s'aventurent pas plus loin. Pendant un instant, il joua avec l'idée de sortir à l'extérieur pour tenter de faire fuir les créatures. Sa femme et ses enfants étaient sûrement en train de dormir sur leurs deux oreilles, il ne pouvait pas rester là à rien faire en attendant que l'histoire se tasse. Après tout, s'il comptait sur les habitants de fort fort lointain pour sauver sa peau, autant se faire tuer tout de suite. Depuis le temps qu'il tournait en rond, n’était-ce pas le moment pour lui de tenter de faire ses preuves ?  Le beau brun serra ses poings, il pouvait toujours aller jeter un coup d’œil… Attrapant son sac, il y fourra un de ses clafoutis. Après tout, ça risquait de prendre du temps, hors de question de mourir de faim.

Avançant dans la pénombre, il commençait à regretter sa trop grande témérité. Un troll ? Il allait se faire écraser comme une vulgaire fourmi. En tout cas, une chose était assez facile : trouver le troll en question, il suffisait d'aller à l'opposée des fuyards. Il avait eu raison sur un point, il ne fallait pas compter sur les habitants de la ville pour faire fuir la grosse bestiole.

Quand il arriva en face de la boutique, son regard se posa sur quelques connaissances déjà présentes. En particulier Potté, bien décidé à le fuir comme la peste. Heureux de retrouver son ami et oubliant légèrement la gravité de la situation, il s'approcha de lui avant d'être stopper dans son avancé par une voix criarde qu'il ne se connaissait que trop bien. Charmant… était dans la place. C'était le moment de fuir pour sauver sa peau. Avec lui dans la partie, ils étaient tous morts.  « Au moins, je ne peux pas dire que vous êtes des incapables, au vu de votre expérience avec les bêtes puantes. » Le Cerveau du Fierdestrier ne fit qu'un tour. « C'est à nous que tu parles toi là ? » Il avait de la chance qu'il ne soit pas sous sa forme animale, sinon il l'aurait tout simplement piétiné. « Potté, Tibiscuit retenez moi que j'aille lui botter ses fesses à celui-là ». Regardant derrière lui, il remarqua que personne ne tentait de l'en dissuader. Super l'esprit d'équipe.

« Mais qu'est-ce qu'il fou...  va nous faire repérer… » Mauvais, c'est très très mauvais. Immobile, il observait Charmant tenter de passer sans se faire remarquer. Au lieu de ça, il offrit à L'Âne et aux autres une magnifique tentative de salto arrière qui se solda par une chute mémorable et un cri digne des films d'horreur les plus pourris. « Voilà, je vous l'avais dit, mais on n’écoute jamais L'Âne… Pourquoi on m'écoute jamais ? » râla t'-il avant de s'élancer derrière Potté. Le Troll ne mit pas longtemps à se retourner pour faire face à la petite troupe. « Oh mon dieu que tu es moche mon pote, y a du avoir un problème génétique. T'es sûr que ta mère a pas couché avec ton cousin, ça peut influe…. » Coupé dans son élan par un énorme mollard, notre équidé l'évita en se cachant très courageusement derrière un mur. « Oh chiotte, c'est pire que l'haleine de Shrek » autant dire que l'odeur était tout simplement nauséabonde. S'engouffrant à son tour dans le magasin, il contourna Charmant qui contemplait le sol et se plaça contre le comptoir de présentation. « J'adore cette musique !!! » s'exclama t'il  en entendant la mélodie qui venait d'attirer l'attention du Troll.« Attendez-moi je vais faire diversion » ou du moins, il allait tenter de laisser plus de temps aux professionnels. Sans attendre une quelconque réaction de ses compères, il s'avança un peu plus dans le magasin pour saisir un iMirroir 6.

Action : Faire une présentation de iMirroir 6 au Troll
Si bon : Il accapare tout l'intérêt de Pouillux qui se voit déjà arriver chez lui en possession du miroir magique.
Si mauvais : énerve le méchant Troll qui se lance à sa poursuite.

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breaking troll

l'âme d'un héros

Ce n’était vraiment pas de cette manière qu’il avait songé passer sa soirée, mais par la barbe de Merlin, ça faisait du bien de se dégourdir un peu les jambes. Potté prenait la situation plus à la rigolade qu’au sérieux, mais après tout, n’avait-il pas toujours fait ainsi ? Lorsque l’infâme énorme mollard atterrit sur son épée, il afficha une mine déconfite. Quel spectacle écoeurant. « Pardonne moi, Jill. » Il était vraiment peiné pour son arme qui allait sentir pendant des jours. Mais l’heure n’était pas au bavardage avec le matériel, il fallait agir, et vite, avant que le troll ne fasse plus de dégâts. Le mercenaire tourna vivement la tête pour s’assurer que sa majesté n’avait rien de cassé, mais à vrai dire il n’aurait pas été déçu que le prince s’en tire avec une belle balafre. « Oh chiotte, c'est pire que l'haleine de Shrek » L’Âne était entré en scène lui aussi, comme au bon vieux temps, ou pas. Rien n’était comme avant. Potté n’eut le temps de rien dire qu’il vit la capitaine effrontée appuyer sur des boutons au mur, plongeant la boutique dans une ambiance musicale qui distrait le troll un instant. « Il fallait le dire si tout ce que vous vouliez était une danse. » Potté se releva et attrapa les mains de la donzelle pour la faire valser au rythme du tempo, tandis que l’Âne tentait tant bien que mal de faire une présentation de produit au monstre pour faire diversion. Elle devait sûrement se dire que ces deux là étaient des idiots, et non pas des combattants.

Alors Potté la fit tourner et tournoyer dans tous les sens afin de se rapprocher du troll, évitant par leurs mouvements confus les quelques postillons de crachats qui fonçaient sur eux. Enjoué par la danse, amusé par la situation, il ne semblait pas vraiment en être de même pour la capitaine. Quand, un monstrueux mollard faillit les percuter, alors que le troll visait à l’origine l’Âne qu’il poursuivait à travers le magasin, Potté pencha le corps de sa partenaire. « C’est pas passé loin. » dit-il tout sourire, avant de mêler ses lèvres à celles de la capitaine sans qu’elle n’ait eu le temps de réaliser. Un clin d’oeil plus tard, il se retira vivement, secouant sa crinière en arrière et alors que l’Âne et le troll passaient près d’eux, le mercenaire se jeta sur le sol, laissant son corps glisser jusqu’aux immenses pattes du monstre. « Que ferais-tu sans moi l’Âne ?! » hurla-t-il avant de passer sous le troll, s’accrochant à une jambe pour grimper sur son dos. Une fois arrivé sur la nuque, le monstre ragoûtant gigotait violemment, brisant au passage quelques miroirs. Potté, s’accrochant tant bien que mal avec une main, saisit son épée avec l’autre et frappa, visant les yeux de la bête, crevant l'un d'eux.

ACTION : Potté crève un oeil du troll
SI BON : Potté a le temps de crever le deuxième oeil, le rendant totalement aveugle
SI MAUVAIS : Pouillux attrape Potté et le jette sur Charmant, les deux passant à travers ce qui reste de la vitrine

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j'ai un dragon, il est chargé et j'hésiterais pas à faire feu

C’était bien sa veine d’avoir cherché à être pimpant de la racine de ses cheveux aux ongles de ses orteils. Au moins, Charmant savait à présent que la cire d’abeille à la poussière de fée était d’excellente qualité et valait son prix au gramme exorbitant. Mais les débris de verre, c’était pas ce qu’il y avait de plus confortable comme couche, encore moins ce qui était le plus approprié pour l’entretien de sa blondeur. Surtout que pendant un bref instant, tout était noir devant ses yeux et ses tympans ne percevaient que le doux gazouillement de merles imaginaires qui venaient lui chanter une douce berceuse ponctuée de grincements et de bribes de conversations. « Après ce cri, je ne suis plus très sûre d'être la femme de l'équipe. » Il sent une pression sur son corps qui se fait tirer sur deux mètres, ses pieds raclant le sol comme ceux d’un cadavre qu’on voudrait planquer. Il reprend alors peu à peu ses esprits, une musique publicitaire entraînante achevant de le réveiller. Nan mais j’suis bien là aussi, planqué, tout seul, loin du troll infâme, protégé, à l’abri, près du tiroir-caisse. « Attendez-moi je vais faire diversion ! » Et après c’est moi qui lance des mauvais plans ? Sans éviter un grincement de douleur –comme quoi même la crème antiride Leroyal Collagène + ne suffit pas à vous rajeunir- le prince se relève en s’appuyant  sur le présentoir et époussète son costume d’or et d’ivoire.  

Il observe alors l’étrange scène qui se déroule sous ses yeux, et ne cache pas sa surprise. Un chat se tape trois pas mouvementés de cha-cha-cha avec la capitaine de la garde royale pendant qu’un biscuit tout mou joue à cache-cache, laissant un âne se faire courser par l’horrible bête puante. Non il ne chassait pas sa propre queue, mais bel et bien le troll - je sais, ça prête à confusion. Charmant redresse le fourreau de son épée et alors qu’il s’apprêtait à les rejoindre dans cette lutte acharnée –et légèèrement ridicule, son thorax se crispe sous le poids du mercenaire que lui envoie l’indésirable. Et c’est reparti pour un p’tit tour de voltige. Mais cette fois, le troll a eu la présence d’esprit de les envoyer valdinguer à travers le reste de vitrine qui se brise en milles éclats sous les poids de leurs deux corps. Charmant, en bon matelas moelleux, ne ressant que les éclats qui lui transpercent la peau. Le matou roule sur le côté et le blond se relève derechef, avec difficulté, mais une colère naissante dans l’âme. Il remarque alors, dans le reflet d’un iMiroir géant, que sa tenue est complètement fioutue. LE BOUGRE. Il sort alors sa lame et de l’autre main aide le chat roux à se relever. « Tu lui a crevé un œil, son champ de vision est donc divisé par deux. Si on parvient à attirer son attention du côté de sa pupille valide, on pourra le finir de l’autre. » Brièvement, l’héritier du trône observe la boutique –ou plutôt ses décombres- à la recherche d’une quelconque solution. Et puis soudain, il la remarque. Une corde, au bout du mur. Son regard remonte le tissage de fils jusqu’au plafond, pour se poser sur une sorte de piñata géante. Le genre de capsule pleine de paillette qu’on fait éclater lors de l’inauguration du dernier produit phare d’une marque. Se déplaçant rapidement, les pieds en crabe, Charmant se jette dans le coin de la pièce et sectionne la corde du tranchant de son épée.

ACTION : la corde est tranchée du premier coup
SI BON : la capsule éclate en deux et laisse tomber une pluie de confetti à paillette avant de s’écraser elle-même sur le sol ce qui distrait le troll attiré par les couleurs
SI MAUVAIS : la capsule éclate, sans plus. Mais une des confettis vient chatouiller les narines du troll qui éternue violemment, projetant un jet de morve immonde sur Marie et l’Âne.

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moi j'aime pas les trolls.

Ce serait compliqué de dire que Marie était en confiance aux côtés de ces hommes-là. Pour contrer les attaques d'un troll comme celui-ci, elle se serait imaginé avec ses collègues, de grands gars baraqués à la limite – pas un blonde qui joue les balais parterre ni un âne qui s'amuse à jouer le vendeur. Le destin se liguait contre eux, c'est un fait, et c'était loin de plaire à la capitaine qui n'aimait pas que les choses lui échappent. D'un air blasé, elle se contentait de balayer la boutique du regard, à la recherche de n'importe quoi qui pourrait leur servir. Ils auraient été mieux servis dans un Brico Débeaux, mais il allait falloir se contenter de leurs armes, quelques présentoirs en carton, des iMirroir excessivement chers et Charmant qui pourrait, à l'occasion, servir de bélier.
La musique n'avait pas l'air de faire grand effet au troll, trop captivé par l'Âne, alors que Potté s'approchait rapidement de Marie, saisissant ses mains sans lui demander quoi que ce soit. Il fallait le dire si tout ce que vous vouliez était une danse. Elle haussa un sourcil mais se laissa faire, ne jugeant pas utile de garder un œil sur le troll tant qu'elle n'entendait personne hurler qu'il lui manquait une jambe ou un bras. Les deux autres pouvaient bien s'en occuper le temps que Potté finisse son délire dansant – elle aurait pu le frapper, mais elle avait bien assez à faire d'un troll pour ne pas se mettre en plus quelqu'un d'utile à dos. Elle le suivit dans sa valse – au passage, faudrait qu'il pense à revoir son sens du rythme ce con – jusqu'à se rapprocher, d'une manière voulue discrète, du troll. J'aurais pu marcher jusque là, vous savez, et vous aussi. Y avait pas besoin de tout ç- Marie s'efforçait de parler doucement, sifflant presque entre ses dents, avant d'être coupée dans son élan par le chat qui la penchait en arrière pour éviter une attaque du troll. C’est pas passé loin. Marie ne put s'empêcher de lancer à son cavalier un regard de glace. Valait mieux pour ta peau. Cet homme était un idiot – ça semblait évident – et le vouvoyer n'était donc d'aucune utilité. Elle se reconcentrait un instant sur le troll et l'Âne, jusqu'à ce que Potté vienne coller ses lèvres sur les siennes, juste assez longtemps pour qu'elle s'en rende compte, et pas assez pour qu'elle puisse réagir. Puis il partir en un clin d’œil – c'est le cas de le dire – et Marie le regarda faire, les dents serrées. Elle l'observa grimper sur le troll et crever son œil, avant de passer dans la vitrine avec Charmant.
Marie fit quelques pas de recul, voulant se dissimuler derrière un comptoir pour utiliser son arbalète sans se soucier de savoir si l'immonde bête la voit. Avant ça, Charmant eût l'excellente idée – et ç'aurait pu être une des meilleures décisions qu'elle l'ait vu prendre jusque là, c'est dire – de lâcher les confettis du plafond et Marie se retrouva obligée de sauter sur le côté pour l'éviter du mieux possible. Les dégâts étaient réduits et seul son bras droit avait été touché, mais elle ne pouvait plus tirer à l'arbalète assez précisément ni même attaquer à l'épée de manière efficace. Retenant un petit cri de surprise, Marie fit passer son arbalète de sa main droite à la gauche, et sans prendre le temps de se cacher, tira trois flèches, le plus rapidement possible, vers le troll.

ACTION : Marie tire trois flèches de la main gauche, en visant le troll du mieux qu'elle peut.
SI BON : deux des flèches se plantent dans son pied droit, la troisième effleurant à peine son genou.
SI MAUVAIS : le troll lui envoie un reste de morve à côté. Sous le coup de la surprise, Marie rate totalement sa cible et une des flèches atterrit aux pieds de l'Âne, une seconde entaille légèrement le bras de Charmant et la dernière finit au milieu des débris de verre.[/color][/color]

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breaking troll

l'âme d'un héros

Le vol plané suivit de la chute lui avaient fait terriblement mal aux bourses. Pas celles remplies d’or, non, pas celles ci malheureusement. Le mercenaire était agilement retombé sur ses pattes, car même sous cette apparence, il ne perdait pas ses réflexes. Mais il avait fallu que le prince et son armure arrivent une seconde après à la charge, pour le faire tomber et l’étouffer sous le poids. Ce fut douloureux. Mais Potté n’en avait pas fini avec le troll, et ne s’arrêterait pas en si bon chemin, alors qu’ils avaient presque terminé le travail. Au moins un oeil crevé, et comme le disait si bien la blonde, il suffisait d’attirer sa vision ailleurs, pour le piéger du côté de son angle mort. Le mercenaire se releva rapidement et eut juste le temps d’apercevoir que Charmant était déjà dans la boutique en train de tirer sur une corde. La capsule remplie de confettis éclata pour envahir la boutique de paillettes colorées. Cette tactique d’attaque de la part du prince n’avait rien d’étonnant à vrai dire, et bien qu’elle ne fut pas si mauvaise, elle échoua. Le troll cracha alors un sublime mollard en direction de l’Âne et la capitaine qui évitèrent de justesse. Pas assez apparemment pour en sortir indemne. « Je vais lui faire la peau. On ne vend pas la peau de l'âne avant de l'avoir tué ! »

Potté se jeta alors à travers la vitre brisée pour revenir dans le magasin, apercevant alors la capitaine lancer des flèches, deux atterrissant sur un pied du troll. Pas mal. « Non ! » hurla le mercenaire lorsque l’Âne enleva son charnel, mais trop tard. Quelle tête de mule celui-là, dans la capitale même et devant les yeux du prince ! Bougre, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il n’y aurait pas de lourdes conséquences, étant donné les circonstances dangereuses. Il observa alors avec appréhension son vieil ami, sabots à vive allure, pour coincer les pattes du troll dans la corde. Mais, la force lui manquant, le monstre se libéra de ses chaînes pour envoyer valser l’animal dans les airs. Potté y vit immédiatement une faille. Le troll était désormais obnubilé par l’Âne volant, il n’y avait plus qu’à frapper dans son angle mort. Il fallait agir vite, et pour donner plus de temps à Charmant et Marie, Potté sauta élégamment d’étagère en étagère jusqu’à atterrir sur le dos de l’Âne qui retomba au sol, ayant oublié un détail, ’il ne faisait pas le même poids que lorsqu’il était en chat. « HUNDALO ! » cria-t-il en tapotant la croupe de l’Âne qui continuait alors à courir. Le mercenaire leva son épée en l’air, cherchant à attirer l’attention du monstre encore plus longtemps. « Il faut qu’il n’ait d’yeux que pour nous ! »

ACTION : Potté chevauche l'Âne au galop
SI BON : ils hypnotisent totalement l'attention du troll qui se rend alors encore plus vulnérable
SI MAUVAIS : le troll arrache la capsule de confettis en acier du plafond et la jette sur eux

Le membre 'Potté Pelageroux' a effectué l'action suivante : ⊱ LA ROULETTE MAGIQUE

'⊱ LE DESTIN' :