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Oh, captain my captain | Sinbad


FORT FORT LOINTAIN

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Anonymous




Oh, captain my captain | Sinbad EmptyMer 15 Oct - 18:29


« ATTENTION EN DESSOUS ! »
« DEGAGEEEEEZ ! »


Mû par un réflexe développé après des années passées sur des chantiers potentiellement dangereux, Lorcan agrippa son assistant par le col et le tira brusquement en arrière juste à temps pour lui éviter de se faire écraser par un chargement de planches de bois. Le chargement éclata au sol dans un fracas épouvantable, et les matelots qui étaient sur le pont se penchèrent précipitamment par-dessus la balustrade pour vérifier que leur charpentier en chef ne venait pas de se faire réduire en charpie sur le quai à cause de leur maladresse. Voilà qui aurait été du plus mauvais effet, surtout auprès de Sinbad et Kale, et en particulier après les événements difficiles de ces derniers jours. Si on pouvait éviter de transformer en steak haché la seule personne capable de redonner la pêche à l’équipage ET de réparer le navire correctement, on ne s’en porterait pas plus mal, après tout. Retenant leur souffle, écrasés par le poids du suspense, les matelots se penchèrent en avant, les yeux fouillant les débris de la dizaine de planches qui venait d’exposer au sol, imaginant déjà le pire et comment l’expliquer à leur capitaine…

« BANDE D’ABRUTIS, PERSONNE NE VOUS A JAMAIS APPRIS A UTILISER UN TREUIL ?! »

A ce rugissement, l’équipage laissa échapper un soupir de soulagement. Ils en étaient quitte pour une bonne engueulade, mais au moins, Lorcan était toujours en vie. Et entier, vu que la puissance de son coffre était elle aussi intacte. Plus de peur que de mal. L’équipage retourna donc tranquillement à sa tâche, alors que Lorcan Piedmarin déboulait sur le navire, visiblement furieux d’avoir failli finir en pancake. Il fallait dire que le marin était un homme d’action, un vrai pirate qui rêvait de trésors, d’aventures et de combats épiques. Mourir de la sorte, c’aurait été un coup dur pour son égo. Sans compter qu’il n’avait pas non plus l’intention de mourir tout de suite.  Bref, à ses yeux, Piedmarin avait toutes les raisons du monde d’en vouloir à ses compagnons et de leur remonter les bretelles.

« Le prochain qui oublie comment on fait la manœuvre, je lui fais subir le supplice de la planche ! D’ailleurs, qui est l’andouille qui ne regardait pas ce qu’il faisait ? » aboya un Lorcan sacrément remonté.
« C’est Flint, il a sursauté à cause d’un goéland qui passait trop près de son oreille. » balança en retenant un sourire l’un des matelots.
« Flint, hein ? Alors Flint, on a peur des goélands maintenant ? Je vais te montrer de quoi tu dois avoir peur moi, et ça sera plus rapide que la planche ! »

Empoignant l’infortuné marin par le col de sa chemise, Lorcan le souleva au-dessus de lui comme s’il avait pesé autant qu’un sac de plumes, et le jetant par-dessus bord. Un ‘PLOUF’ plus tard, et l’équipage éclatait de rire alors que le blond reniflait d’un air méprisant. Non mais. Il ne serait pas dit qu’on manquerait de discipline sur ce bateau en l’absence du capitaine, foi de Piedmarin ! Ce n’était pas parce qu’on était revenu à terre pour fignoler quelques réparations qu’il fallait se laisser aller, surtout quand on manipulait du matériel requérant un minimum de concentration. Incapable de retenir un sourire amusé en entendant sa victime crier qu’une anguille venait de lui mordre le mollet, Lorcan ordonna aux hommes de reprendre le travail et se remit lui-même à la tâche. Pas question de lambiner, on avait le droit de rigoler, au vu des circonstances ça ne faisait jamais de mal, mais il fallait garder en tête qu’ils avaient un navire à achever de remettre sur pieds. Passant une corde autour de sa taille, Lorcan attrapa sa boîte à outils et s’en fut s’attaquer au mât de misaine qui avait subi quelques menus dégâts lors de leur dernière sortie en mer. Encore quelques jours, et ils pourraient repartir sans que rien n’y paraisse. Ne manquaient plus que Sinbad et Hansel. Où étaient-ils passés ces deux-là, d’ailleurs ? C’était nettement moins chouette sur le bateau sans eux, surtout que Kale n’était pas vraiment d’humeur joyeuse ces temps-ci. Lorcan, pas dupe, avait bien deviné qu’il s’était passé quelque chose de grave, mais le second ne lui en parlant pas, il avait estimé inutile de chercher à en savoir plus. Kale devait bien être la seule personne sur terre à être épargné par la curiosité maladive de ce fouineur de Piedmarin, d’ailleurs. Probablement l’aura. On ne questionnait pas des types comme Kale, voyons. Mais tout de même, il aurait bien aimé savoir ce qu’il était advenu de son capitaine et de son nouvel ami. Du haut de son perchoir, concentré sur sa tâche, Lorcan tâchait de ne pas laisser son esprit divaguer, mais il ne pouvait s’empêcher de soupçonner que quelque malheur venait de s’abattre ou allait à nouveau s’abattre sur l’équipage. A l’abri des regards, son visage s’assombrit. Il en avait vu des vertes et des pas mûres depuis six ans qu’il était sur l’Ecorchée, mais Lorcan ne s’était jamais habitué à l’indescriptible souffrance qu’il voyait systématiquement sur le visage de Sinbad lorsque la poisse venait à nouveau frapper à leur porte. C’est qu’il en avait vu des choses, le capitaine. Lorcan n’avait pas tous les détails, mais il savait que Septmers n’avait pas eu la vie facile depuis qu’il avait pris la mer pour la première fois, et que chaque tragédie ne faisait que rajouter un poids en plus sur ses épaules déjà bien chargées. Et Hansel… Ce bleu qui avait encore tout à apprendre et découvrir, Lorcan préférait lui éviter d’avoir à affronter ces tragédies trop tôt. Elles ne venaient jamais assez tard, de toute façon.

« Capitaine ! » « Ah capitaine, vous r’voilà ! »

Interpellé par les exclamations qui venaient d’en dessous, Lorcan jeta un œil en contrebas… Et son visage s’illumia d’un sourire radieux.

« Attention les gars, voilà l’inspecteur des travaux finis ! » lança Piedmarin en guise d’accueil, avant de faire signe à Sinbad qu’il descendait. Utilisant la corde autour de sa taille pour descendre en rappel en toute sécurité, le marin toucha le sol sans difficulté et jeta la corde par-dessus son épaule pour se diriger vers son capitaine, rayonnant de joie et les bras grands ouverts en signe d’accueil.

« Alors capitaine, enfin de retour parmi nous ? J’ai failli croire que tu t’étais fait avaler par le Kraken, ce sacré Kale n’a pas lâché une miette d’information depuis qu’on a repris la mer sans toi ! C’est bon de te revoir parmi nous ! » s’exclama joyeusement le pirate en donnant une accolade à son capitaine et ami. Plus personne ne s’étonnait de la démonstrativité de Lorcan, qui donnait accolade, tapes sur l’épaule, poignées de mains et autres signes d’appréciation voire d’affection à tout-va. Et tout le monde sur la navire savait qu’en plus de respecter profondément son capitaine, Lorcan pouvait aussi se targuer d’être son ami. Un ami inquiet qui était bien content de se rassurer en voyant son vieux Sinbad de retour sur ses deux pieds : malgré la fatigue apparente et les traits marqués, le capitaine de l’Ecorchée semblait bien vivant, et ça suffisait à le rassurer. En partie. Il connaissait trop bien le passé difficile de l’équipage pour ne pas soupçonner que ces dernières péripéties, quelles qu’elles soient, aient pu affecter son capitaine. Embarquant Sinbad en passant son bras autour de ses épaules, comme un vieux frère retrouve un autre après des années, il balaya le pont du regard.

« Tiens regarde, elle est presque comme neuve, ton Ecorchée. On a encore quelques trucs et machins à retaper, mais ça ne prendra pas plus de quelques jours, en y allant tranquillement. Avec ça,  on va pouvoir repartir de plus belles vers de nouvelles aventures ! Mais dis-moi un peu, par ma barbe, qu’est-ce que tout ça signifie ? J’ai comme l’impression d’avoir raté deux ou trois épisodes ces derniers jours, et Kale n’a rien voulu nous dire ! »
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⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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Oh, captain my captain | Sinbad EmptyVen 17 Oct - 17:46




Lorcan et Sinbad
On a tous besoin de croire que quelque chose existe au delà de la banalité du quotidien. Être capable de se transformer en quelque chose de mieux, même si personne ne croit en vous.

Il est plus cloîtré entre quatre murs. Il est libre, ou ce qui semble l'être vraisemblablement. En apparence, il se sent revivre grâce au vent qui s'étale sur sa peau, aux pavés qui résonnent sous ses chaussures ayant pris un peu la poussière à cause de son sommeil, en sentant les rayons du soleil lui réchauffer les muscles. La pâleur de sa peau lui fait presque peur, autant que ses joues creuses, il a eu la bonne idée le matin d'oser passer devant un miroir - qui sans aucun doute accueillait bien plus souvent la mine de son second plutôt que lui. Une horreur, un personnage bandé de toute part ayant pour unique compagnie une plaie qui peine à bien cicatriser, celle-ci cachée sous une chemise bouffante immaculée, il s'en est allé sans avoir de raisons particulières. Personne est là pour le surveiller, on ne lui dit pas quoi faire, encore moins de Kale à l'horizon pour le jeter dans le lit ayant comme unique utilité du repos qui ne veut pas éternel. Ses jambes tiennent debout, elles ne tremblent plus, même sa fièvre est tombée tel un gâteau dans le four complètement loupé. Il se sent mieux. Pas forcément prêt à combattre de nouveau, néanmoins il a le plaisir de redécouvrir le monde, le cernant d'une manière différente. C'est comme ça à chaque fois qu'il croise la mort le capitaine. Il sait pas pourquoi, il en cherche ni l'origine, ni l'idée, il est juste comme ça. Les moments les plus simples deviennent importants, les sourires s'inscrivent plus facilement dans ses veines, à l'instar des paroles douces qui soignent les coeurs en peine. Faut croire que l'appel à la mer se fait plus fort que tout, il a beau ne pas réfléchir à l'endroit où il veut aller exactement, c'est qu'à force d'habitude, il n'a même plus besoin de regarder où il va pour se douter de quand il va arriver. Le son des vagues qui fricotent avec les bateaux, les mouettes qui regardent avec amusement les passants se demandant quand sera le moment propice pour tâcher leurs vestes. Il connaît tout ça, et c'est bon de pouvoir reposer un visage dessus, c'est tout juste si dans sa léthargie il n'avait pas oublié cette émotion grandissante dans son estomac, jusqu'à s'étaler dans son crâne. Montrant ses dents à la vue de son navire, il s'adosse à un mur plus ou moins proche pour admirer avec splendeur la scène qui se déroule sous ses yeux. Ses hommes travaillent tous, ils n'ont pas l'air profondément peinés de l'absence de leur chef, néanmoins ils n'oublient pas qui ils sont et pour cela, Septmers pourrait les en remercier. Il ne supporterait pas l'idée que tout s'arrête à cause de lui, d'un malencontreux accident qui certes aurait pu lui coûter la vie, toutefois, ayant survécu, il est normal que les affaires reprennent avec le plus d'aplomb possible et son frère aux commandes. Fronçant les sourcils, c'est un bruit sourd qui le dégage de ses pensées, un corps s'écrasant dans l'eau avec une nonchalance jamais vue et sans surprise, celui qui étant l'instigateur de cette chute n'est autre que l'unique - ou presque - tête blonde du bateau légendaire. Lorcan et sa longue chevelure, Lorcan et sa barbe bien taillée, Lorcan et ses attitudes bourrues, mais surtout Lorcan et son coeur noble. Six ans qu'il est en sa compagnie et qu'il peut le considérer comme l'âme de cette galère ambulante. Constructeur, homme à tout faire de ce grand groupe, il se contente de redonner la foi à ceux qui ne l'ont plus et a toujours été présent pour ceux qui se sentent défaillir. Pinçant sa lèvre inférieure tout en retenant un rire de gorge, il secoue sa tignasse et bien qu'il aurait voulu faire l'effet de surprise, ce sont plusieurs de ses hommes qui beuglent un capitaine qui fait aussi bien que mal. Peut-être une certaine appréhension de les avoir déçus, de ne pas avoir pu répondre à son statut de fameux mythe des sept mers. Il reste un homme malgré tout, avec ses faiblesses qui peuvent arriver n'importe comment, ses blessures en témoignent, il n'a jamais voulu de tout ça - il subit son courroux malencontreux. « Attention les gars, voilà l’inspecteur des travaux finis ! » Une voix rocailleuse sortant de la gueule d'un lion affamé, il s'en est allé là où les oiseaux font une danse infinie, là où véritablement l'éternité leur tend les bras, dans le ciel. Jetant un coup d'oeil aux gestes du charpentier, ses pas foulent la terre, sa terre, et seulement celle qui appartient aux membres de l'Ecorchée. Le bois grince, lui refile des frissons, tout en passant une main fébrile sur le premier rebord qu'il peut, ce sont des visages radieux qui accueillent le mercenaire, y compris celui qui descend aussi vite qu'il a pu monter là-haut. Les habitudes ne changent pas, et certainement pas celles de Piedmarin. Haussant les sourcils, le grand gaillard ne déroge pas à la règle, faisant même preuve d'une certaine audace que peu en ce lieu n'osent faire. « Alors capitaine, enfin de retour parmi nous ? J’ai failli croire que tu t’étais fait avaler par le Kraken, ce sacré Kale n’a pas lâché une miette d’information depuis qu’on a repris la mer sans toi ! C’est bon de te revoir parmi nous ! » D'un vouvoiement pompeux au tutoiement amical, il n'y a qu'un pas, ce que le plus jeune a fait sans même se poser de questions. Même si certains sont présents depuis autant de temps que son interlocuteur, il n'empêche qu'ils n'ont jamais assez partagé pour pouvoir s'estimer comme des amis. Lorcan, il peut pas spécialement le définir, il sait juste qu'avec Kale, ils forment à trois l'esprit qui habite leurs aventures, tous trois ayant des spécialités qui les concernent - même si un devrait se remettre en question depuis son drame personnel. Une accolade, un geste anodin qui au premier coup d'oeil n'est rien.
Mais, pour Sinbad, c'est beaucoup.
Il ne veut pas qu'on le plaigne, qu'on pleure sur son sort et que l'on se dise que jamais plus il ne pourra écumer les océans avec ses compagnons. Premièrement ce serait le sous-estimer. Deuxièmement il ne pourrait jamais faire une croix sur ses idéaux. Et pour terminer s'il doit mourir, c'est sur l'eau, non pas sur la terre. Le poids du lion humain s'étale sur son corps, un petit soupir de plainte lui échappe, c'est que ça le lance encore sans pour autant aller dans la grosse agonie et il peut pas s'empêcher d'étaler sa bonne humeur sur son propre visage. Oui c'est bon de voir une mine différente après toute cette escapade qui aurait pu lui coûter un aller sans retour, oui c'est tout bonnement plaisant d'avoir droit à des gestes qui ne trompent pas. Y'a cet attachement qu'on explique pas, des hilarités qui ne se contrôlent plus et des bavardages autour d'un verre d'hydromel qui arrivent sans même qu'ils se rendent compte de quelque chose. Un peu vicelard, probablement étonnant, en revanche il y a les points positifs à ne pas oublier, c'est une autre personne à qui s'attacher et donc un être capable de le sauver de sa noyade constante. « Tiens regarde, elle est presque comme neuve, ton Ecorchée. On a encore quelques trucs et machins à retaper, mais ça ne prendra pas plus de quelques jours, en y allant tranquillement. Avec ça,  on va pouvoir repartir de plus belles vers de nouvelles aventures ! Mais dis-moi un peu, par ma barbe, qu’est-ce que tout ça signifie ? J’ai comme l’impression d’avoir raté deux ou trois épisodes ces derniers jours, et Kale n’a rien voulu nous dire ! » N'était-il donc pas présent au moment de l'assaut ? A l'instant même où son sang dégoulinant, souillait ses vêtements ? Quand il s'est effondré telle une poupée brisée ? Presque surpris d'une telle question, sa main libre passe sur celle de Lorcan pour la serrer un peu avant d'hausser les épaules. De toute manière, du peu que ses souvenirs veulent bien lui donner, il ne saurait dire qui était avec lui avant de tomber dans les ténèbres. Kale n'a donc rien dit. Kale n'a pas mis au courant le reste de l'équipage en ce qui concernait son état, ils auraient peut-être ris au départ, pensant qu'il prendrait la place de la trop connue Aurore narcoleptique en son genre. « Je ne suis guère épaté par tout le travail réalisé, je devrais sérieusement songer à la possibilité de te nommer capitaine le jour où je déciderais de m'arrêter. » Sérieux ? Certainement à moitié. S'arrêter tout seul, Sinbad n'en serait pas du tout capable, il faudra que la faucheuse lui passe dessus avant qu'il stoppe sa poisse chronique. Les abandonner serait comme trahir ou encore brûler son contrat sans en informer celui qui a eu l'idée de le faire. Il a une dette envers ces hommes qui regardent le trentenaire avec admiration. Rompant le contact avec son cadet pour marcher de quelques pas, ses bras se glissent derrière son dos, joignant ses doigts l'un dans l'autre pour jouer une bien mauvaise pièce. Celui qui vérifie, qui regarde s'il n'y a pas de poussière ici ou là, s'il n'y a plus de flaque écarlate souillant le beige du pont. Prenant une mine réfléchie, son coeur frappe beaucoup trop vite pour qu'il puisse sérieusement se concentrer. Un tel manque, ça ne devrait pas exister. A la rigueur il pourrait se dire un peu dépendant à l'herbe à chat, en revanche à un matériel qui ne peut lui donner satisfaction physique ou morale, il y a de quoi en perdre la tête. Un tout le comble, une totalité d'âmes qui se connectent lui font du bien et à dire vrai, le pirate honorable a seulement besoin de ceci pour ne pas se sentir coupable. S'arrêtant en plein milieu du pont, il rétorque dos à Lorcan. « Veux-tu vraiment savoir ? Ton estime pour moi baisserait, j'imagine. » Fronçant les sourcils, quelque peu suspicieux, il se balance d'avant en arrière pas plus de deux secondes - comme le ferait un gosse. Puis il se marre. « Si mon frère n'a rien voulu te dire, il est probable que tout bonnement, il y a des choses qui ne sont pas forcément amusantes à dire. Déjà que je n'ai pas répondu à la tâche qui m'est donnée... » Ses traits se changent en une petite grimace semblable à une moue alors que son estomac se contracte, lui rappelant de revenir à la réalité et non pas de partir dans des divagations lui donnant l'illusion qu'il peut reprendre du service. D'un petit geste de pieds, il se retourne dévoilant à son ami au caractère enflammé un haussement de sourcils. « MAIS SOIT ! Après avoir causé tant de frayeurs, je suppose que je dois bien des explications à qui veut bien l'entendre, en l'occurrence toi mon ami. » Mouvement de tête pour accompagner le tout, signifiant aller dans un lieu plus calme pour discuter, c'est qu'il revoit avec une certaine euphorie la porte menant directement à sa cabine - la plus grande du radeau taille géant. Ses quelques pas le mènent face au gros bout de bois qu'il pousse d'un geste de main. C'est d'un signe d'yeux qu'il quémande la présence de Piedmarin à l'intérieur. Quitte à être revenu, à quoi bon rester à l'extérieur quand il lui est possible de vérifier si rien n'a été trop chamboulé ? Autour d'une table, rien que pour faire envier ses compatriotes. Cette idée lui arrache un petit pouffement sec. La décoration est similaire à la dernière fois, des couleurs vives à gauche à droite, une couche pour accueillir sa carcasse fatiguée, un bureau et une chaise pour qu'il puisse déblatérer ses maux, une armoire calée contre une extrémité et surtout des souvenirs de voyages qui traînent à gauche à droite, ils ont tous un passé, passant du plus glorieux au plus morbide.
Bon sang, c'est bon de rentrer.
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