Helena & Clémence

ma p'tite chasseuse préférée !

Les derniers temps à Fort Fort Lointain n’ont pas été des plus faciles, avec tout ce qui était arrivé. On entend toutes sortes de choses qui peuvent faire peur ou qui nous donne froid dans le dos. Malgré tous les clients qui passent par ta boutique et toutes les critiques qui peuvent émerger, tu restes tout de même assez mitigée face à toute cette histoire. Depuis ton départ du château, la vie a repris son cour. Passer de jardinière du château à botaniste, cela fait tout de même une différence, mais tu t’adaptes à toute situation. Le contact humain et celui avec les autres créatures amène un vent de fraîcheur dans ton quotidien. Il y en a de toutes les couleurs parmi des les clients, mais c’est très plaisant. Tu aimes aider ceux qui en ont de besoin. La nature a toujours été ta passion et cela te fait énormément plaisir de transmettre tes connaissances de botaniste. Après ta brève période de chômage, tu ne te doutais pas que ton entreprise aurait un tel succès. Les clients sont satisfaits et ils reviennent toujours, même pour te dire simplement bonjour. Finalement, ta situation n’est pas aussi catastrophique que tu aurais pu l’imaginer. Les choses vont très bien, comme si on ne t’avait pas chassé des jardins du Château.

Aujourd’hui, c’est jour de ménage dans la boutique. Malgré sa grande popularité, certains clients ont tout de même le courage de dire qu’il manque un peu d’organisation, dans ton petit nid douillet. Il va de soi que l’entretien est un élément important pour que les gens puissent vouloir revenir dans un endroit. Malgré la magie et tout le temps que tu pourrais économiser, tu as tout de même adopté quelques petites habitudes que les humains utilisent. Tu aimes ce genre de petites tâches, cela te détend et il arrive parfois que tu penses à des idées auxquelles tu n’aurais sûrement pas songé. L’utilisation de tes pouvoirs est entièrement professionnelle. Accrochant ainsi le balai et un chiffon, tu passes là où il y a le plus de saleté. Tu fais ton possible pour que l’endroit n’ait pas trop l’air désordonné ou malpropre. Il t’arrive toi-même d’éternuer à l’occasion et de faire fuir quelques unes de tes petites créatures préférées, justement parce que l’endroit devient trop poussiéreux. Mieux vaut tard que jamais pour remettre un peu d’ordre dans la boutique ! Et puis, tu souhaites que tes clients aient une bonne expérience. Ce n’est pas toujours agréable de fouiller dans de vieux grimoires ou de présenter un produit blanchit par la poussière.

Tout en passant le balai de manière assez maladroite, la porte de la boutique s’ouvre et tu remontes la tête. Un sourire se dessine sur ton visage lorsque tu reconnais cette rouquine aux habits rouges passer l’entrée. « Helena ! » t’exclames-tu. Un peu au moment où tu délaisses le balai, tes ailes s’accrochent maladroitement à l’un des vases que tu venais tout juste de terminer la veille. « Oh... Je te demande pardon... » Tu t’empresses de ramasser ce malencontreux accident. Le cœur te lève légèrement lorsque tu ramasses ta création à petits bouts. Après avoir mis tout cela de côté, tu en reviens à ta cliente régulière. Une jolie chasseuse qui vient souvent te demander conseil pour ses balades en forêt. Cela fait un bon moment que tu ne l’as pas vue. « Comment vas-tu, depuis la dernière fois ? Excuse-moi pour tout ce petit fouillis, je faisais un peu de ménage, justement. » expliques-tu. Un petit coup de baguette et le balai et ton chiffon retournent à leur endroit initial. Tu t’essuies les mains sur ta tunique blanche, histoire de te débarrasser de la poussière et tu te retournes à ta charmante cliente. « En quoi puis-je t'être utile, aujourd’hui ? » demandes-tu, tout en guidant la rouquine dans la boutique.

prénom & prénom

une petite citation trop mimi qui roxe

Je souriais. Incroyable, non ? Helena Rougechaperon sait sourir, alors cessez immédiatement de raconter des ragots comme quoi je suis une dépressive, ou même une gamine colérique, dangereuse, violente. Et le mieux ! Je ne sais même pas pourquoi je souris, pourquoi je suis heureuse ! Ce que je sais, c'est que je reviens de la chasse, où j'ai attrapé quelques jolies bébêtes, que j'ai un sac pleins d'herbes en tout genre, et que je sautille en chantonnant joyeusement ! Je crois que c'est la première fois que ça arrive depuis au moins presque dix ans ! Je balance mon sac d'avant en arrière comme mon panier auparavant, mon capuchon rouge rabattu sur mes boucles rousses, et j'ignore royalement le regard des autres quand je les croise, avec leur stupides têtes étonnés. Ils sont tous laids, en plus, à me regarder comme les idiots qu'ils sont tous. Moi, je suis heureuse sans le comprendre, la journée est belle, les oiseaux chantent, et je me vais gaiement rendre visite à une des rares personnes que je supporte et qui me supporte en retour. Je parle évidemment de la jolie botaniste, Clémence. J'ai découvert sa boutique il y a quelques mois, et depuis, j'essaie de m'y rendre au moins une fois par semaine, voir plus si j'ai du temps.

Quand je pénètre dans le beau bâtiment, je remarque l'absence d'autres clients, ce qui accentue immédiatement ma bonne humeur. Je n'aime pas, non, je hais me sentir oppresser par tous ces balourds idiots qui ne risquent pas leur vie sans intérêt tous les jours pour se nourrir et pour gagner de l'argent. Eux, ils ont une maison en ville, un métier stable qui leur assure une vie confortable jusqu'à leur mort. Ils ont leurs meubles, leurs vêtements, leurs amis... Et, malgré tout ce qu'ils ont, je préfère ma vie. Elle est plus trépidante, plus mouvementée, bien plus amusante que la leur, et c'est ce qui me suffit. Même si, je le sais bien, un cercle d'amis plus étendu rendrait ma vie parfaite.

Et donc, en poussant la porte, mes yeux se posèrent sur Clémence. Elle rangeait, c'était évidemment, et mon instinc me fit penser que je la dérangeais probablement, ce qui parvint à atteindre ma joie si rare. Pas suffisamment pour qu'elle disparaisse, bien sûr. Au lieu de ça, je posais mon sac remplis d'herbes en sur le comptoir, contre lequel je m'adossais, laissant mes yeux se poser sur Clémence, l'observant faire son rangement.

- Et bien... Bonjour Clémence. J'ai remarqué, tu es en pleins ménage de printemps ! Je devrais faire de même chez moi, mais je n'en ai pas la force. Tout va bien sinon ?

Je donnais probablement l'impression d'être une grosse flemmarde égoïste, là, à regarder la botaniste tout nettoyer, sans lui apporter de l'aide. Seulement, je ne sais pas quoi faire pour l'aider, comme je l'ai dis, le ménage, c'est pas mon fort...

- J'ai un sac plein d'herbe et je voudrai que tu me les identifies quand t'auras le temps.

HRPG: