agnès & olga

règle de survie n°1 : rester dans son lit

Il est des jours qui commencent bien, d'autres qui, au contraire, débutent mal. Parfois ça se gâte en cours de route, parfois non. Des fois ça s'arrange, d'autres fois ça empire. On peut jamais savoir comment va se dérouler une journée qui débute. Certains disent que ça se sent au réveil, d'autres que ça importe peu, le soleil se lèvera le lendemain. Au final, qu'on se lève du pied gauche ou du pied droit, ça ne fait absolument rien. Par contre, ignorer une immense envie de rester dans son lit, c'est pas forcément une bonne idée. Surtout quand on a le pressentiment que c'est pas sa journée, surtout quand on sent que rien ne va aller. Mais non. Olga s'était quand même levée, au détriment de la sonnette d'alarme qui résonnait dans tous ses sens. Elle ne pouvait pas se permettre de buller comme savait si bien le faire son frère, pas moyen. Elle était l'aînée de la maison Fierbras maintenant, elle devait montrer l'exemple et tenir la route. Tout du moins, essayer. Alors elle se leva et s'arracha de son lit. Première erreur. Sans être de bonne ou de mauvaise humeur ce jour-là, Olga savait au moins une chose : elle était dans le brouillard. Même pas la peine d'essayer de lui adresser la parole ou de lui demander quelque chose, c'était pas le moment. Tout ce dont elle avait envie, dans l'instant, c'était se retrouver seule dans les bois et s'entraîner au tir-à-l'arc, rien de plus. Et autant dire qu'il valait mieux que personne ne la surprenne ! Parce qu'il n'est pas dit qu'elle retienne ses flèches si on se décidait à lui faire peur.

Sans un mot ou un soupir, elle s'enfuit vers la porte d'entrée, prête à s'évader. Empoignant son arc et plaçant son carquois sur son épaule, elle s'échappa entre les arbres, sans rien ni personne pour la retenir. Seul le vent l'accompagnait, frai, mordant, et pourtant si joueur. Elle ignore combien de temps elle a marché exactement, et elle n'était pas prête de s'arrêter. Toujours plus loin, toujours plus vite. Accélérant le pas, l'air vivifiant gonflant ses poumons, Olga ne faisait plus attention à où elle pouvait bien mettre les pas. Deuxième erreur. Le déclic lui fit comprendre l'étendue de sa situation, mais il était déjà trop tard. Le filet la souleva à la vitesse de l'éclair, la coinçant sans le moindre mal. Pourquoi si loin ? Ulrich perdait la boule ou quoi ? Elle n'avait pas l'envie de pester contre son frère, c'est qu'elle avait réellement besoin de se défouler. Mais dans cette position, ça risquait d'être dur. Et comme si elle aussi avait perdu la tête, elle réalisa qu'elle avait laissé sa dague à la maison. Splendide ! Elle aurait vraiment mieux fait de rester couchée. Pas prête de laisser tomber pour autant, elle se démena pour essayer de se sortir du piège, mais rien à faire. Ulrich avait dû améliorer sa technique, impossible de descendre de là sans aide ! Et elle savait qu'elle aurait beau hurler et ordonner à son frère de venir sur le champ, il n'était pas dit qu'il l'entende de là où il était. Bon ou mauvais jour, ça n'allait pas en s'arrangeant. Il restant à peine deux ou trois heures avant que la nuit ne tombe, et ça risquait de faire mal. Si un Troll la trouvait comme ça, elle aurait bien du mal à se défendre ainsi emmêlée dans ce maudit filet. Elle se forçait à réfléchir, mais rien ne venait. Aucune illumination. Mais le miracle eut bel et bien lieu. Un bruit de pas : quelqu'un venait, et dans sa direction en plus ! Magnifique ! Tout n'était peut-être pas perdu. Pas le temps de se méfier, elle voulait descendre de là au plus vite. « Eh oh ! Il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'aide ! S'il vous plaiiiit !!! » Plusieurs minutes passèrent avant qu'elle ne voit une silhouette émerger d'entre les arbres. Ces derniers faisant de l'ombre, Olga dû plisser légèrement les yeux pour pouvoir distinguer la personne qui s'avançait vers elle. « Agnès ?! » Surprise ! A croire que le Destin aimait lui jouer des mauvais tours. Pas qu'elle n'appréciait pas la demoiselle qui se trouvait être sa sauveuse, au contraire, mais en général, et je dirais même, à chaque fois qu'elles se retrouvaient toutes les deux, elles pouvaient être assurées qu'il allait leur arriver quelque chose ! Elle lui lança un sourire désolé, lui faisant un petit signe de la main. Espérons que les Trolls n'aient pas décidé de faire une balade plus tôt que prévu !

Durant une semaine, Agnès avait dû jouer à la parfaite épouse parce que son mari était dans leur demeure. Une semaine où elle devait faire attention à ne pas provoquer la colère de Barbe Bleue de peur de se retrouver comme ses anciennes femmes. Elle en avait toujours aussi peur après huit ans. Il y avait de quoi. Une semaine où elle ne s'éloignait jamais trop de leur manoir, où elle se montrait plus que charmante avec les invités et pas trop avec les domestiques ; pas comme quand elle se sentait trop seule. Une semaine plus tard, il devait repartir. Elle fit l'épouse triste mais compréhensive, comme à chaque fois. Dès le lendemain, elle sortie se promener, dans les bois, comme bien souvent, se baladant un peu au-hasard pouvait-on croire. Elle faisait plus attention qu'on pouvait le penser, elle ne voulait pas se perdre. Elle se faisait des points de repères avec des arbres, des buissons, des roches ; des formes particulières, des couleurs différentes. Des repères qui ne changeaient pas facilement. Prendre pour repère un écureuil ou encore un oiseau ne serait en rien utile. Puis, depuis huit ans qu'elle se promenait, elle commençait à savoir certains trajets par cœur. Non pas qu'elle faisait toujours les mêmes, mais parfois, quand elle n'avait pas la tête à retenir ce qui était particulier, elle passait par ce qu'elle connaissait le plus. Aujourd'hui, elle n'avait pas ce problème et passait donc par des endroits qu'elle avait souvent moins visité. Elle marchait lentement, traînant un livre avec elle dans son sac, comptant s'arrêter et lire un peu dès qu'elle trouverait un endroit qui lui semblerait être fait pour ça. Elle ne saurait pas ce que serait l'endroit avant de tomber dessus. Si elle tombait dessus. Ce ne serait pas la première fois qu'elle repartirait bredouille. Peu lui importait, elle était bien contente qu'il n'y ait plus Barbe Bleue.

Quelques heures plus tard, après avoir lu dans un coin plein de mousse, Agnès retourna sur ses pas, avant que la nuit arrive. Dans quelques heures, mais comme elle ne comptait pas se dépêcher de rentrer,  elle préférait s'y prendre d'avance. Elle commençait aussi à avoir faim. Une dizaine de minutes plus tard, elle entendit qu'on demander de l'aide. Elle ne pensait pas vraiment être utile, mais elle alla voir tout de même ; curieuse un jour, curieuse toujours. Elle espérait que la demande d'aide était post-danger et non en cours. Parce qu'en cours, elle ne pensait pas être très utile. Enfin, encore moins que post. Car les capacités qu'elle avait n'étaient en rien utiles pour sauver quelqu'un. À moins de pouvoir assommer l'agresseur (si agresseur il y avait) avec son livre, elle ne voyait pas trop comment elle pourrait faire. Ce ne serait une histoire d'agresseur tout compte fait, mais elle ne saurait pas plus comment s'y prendre pour aider. Elle entendit son nom. Quoi ? Une voix qu'elle reconnaissait. Oh non. C'était jamais bon signe quand elle entendait cette voix. ''Olga ?'' dit-elle, sur le même ton qu'avait employé la dite Olga pour prononcer « Agnès ». Elle lui fit aussi un petit signe de la main, ne sachant pas trop quoi faire d'autres. Ah. L'idée lui vint rapidement. La sortir de là, peut-être. C'était même la seule chose que pouvait vouloir la jeune femme.

''Je peux t'aider comment ?'' fit-elle, pas très sûre d'elle. Parce que c'était la seule option qui lui semblait être logique. Lui demander ce qu'elle faisait là ne semblait pas être quelque chose de bien intelligent à demander. À tous les coups, elle allait lui dire qu'elle était en train de tricoter. Tout comme de lui demander si elle pouvait l'aider aussi, la brune ne pouvait pas vraiment refuser; là elle demandait comment elle pouvait faire pour l'aider, ne s'y connaissant pas du tout en filet elle ne savait pas du tout comment la tirer de cette prison de fils. Puis, aider les autres, ce n'était pas vraiment son truc. Elle n'avait pas vraiment le cœur sur la main. Sauf qu'elle ne pouvait décemment pas laisser la jeune femme là. Elle attendait donc qu'Olga lui dise comment la sortir de là. En espérant qu'elle sache comment se sortir de là. Elle ne connaissait pas les capacités de la brune, alors peut-être qu'elle s'y connaissait en fil. Elle, elle était assez douée pour broder, mais là, ce n'était pas du tout du même genre de fil dont il était question. Elle ne traînait pas ses ciseaux avec elle ou n'importe quoi d'autres de tranchants. Ce n'était pas dans ses habitudes.

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règle de survie n°2 : ne pas oublier son poignard

De découvrir qu'Agnès était sa sauveuse n'annonçait rien de bon. Oh, n'allez pas croire ! Elle était vraiment adorable, elle prenait la peine d'aider Olga à chaque fois qu'elle tombait sur l'ogresse en mauvaise posture, du moins, quand ce n'était pas l'inverse. D'ailleurs, cette situation lui rappelle fortement leur première rencontre. Olga était coincée dans un piège de son frère, pour changer. Et ce fut Agnès qui tomba sur elle par hasard. Délivrer la brune n'avait pas été une mince affaire ! La rousse ne s'y connaissant pas vraiment en matière de pièges, et Ulrich étant insupportablement doué pour les construire, elles mirent toutes deux un bon moment avant de pouvoir sortir Olga de là. Puis, étrangement, leurs rencontres se sont succédé, comme une farce du Destin. Et autant vous dire tout de suite qu'aucune de leurs retrouvailles fortuites ne fut tranquille et calme, loin de là ! Trolls, siflettes, pièges, ours grognon, elles eurent bien plus de galères ensemble l'espace de quelques mois que n'importe qui pourrait en avoir en une vie ! Alors oui, Olga sentit l'inquiétude l'envahir quand elle vit Agnès, mais ce n'était nullement à cause de cette dernière, mais plutôt à cause de ce qui allait leur arriver. Oui, parce qu'il allait leur arriver quelque chose. C'était obligé ! Olga ignorait encore quoi, mais elle savait qu'il allait y avoir un problème, il y en avait toujours. « Je peux t'aider comment ? » qu'elle lui demanda. Comme si elle le savait. Couper la corde ? Agnès n'était pas le genre à se balader avec un couteau sur elle, et Olga avait oublié le sien. Non vraiment, ce n'était pas une bonne journée. Et quelle idée de laisser son poignard chez elle aussi ! Elle se maudit de l'avoir fait, mais elle se reprit rapidement, râler toute seule n'allait pas faire avancer grand-chose. Alors elle se mit à analyser les cordages plus attentivement. Il fallait trouver la faille, le déclic. Prise dans son filet, bougeant comme elle le pouvait, elle finit par remarquer un détail, le détail. C'était ce qu'elle cherchait. Elle sortit son bras et pointa du doigt l'arbre auquel était raccroché le piège. « Eh bien, là, tu vois ? La corde nouée à l'arbre ? Y a une sorte de crochet enfoncé dans le nœud. Si t'arrives à l'atteindre et à l'enlever, techniquement, tout devrait lâcher. » Techniquement bien sûr. La chute ? Elle ne craignait pas grand-chose, si ce n'est avoir mal aux fesses pendant quelques minutes, rien de bien effrayant non plus. Et puis, encore fallait-il qu'Agnès puisse atteindre ledit crochet. Ce n'était pas qu'il se trouvait à trois mètres du sol, mais presque. Sur le coup, en voyant un gros rocher non loin de là, elle se dit qu'en le prenant et en le mettant sous l'arbre, elle devrait l'atteindre facilement, mais ... Agnès n'avait pas la force d'un ogre. Cherchant une nouvelle solution, Olga priait silencieusement pour que sa sauveuse de pièges attitrée trouve le moyen d'attraper ce maudit crochet et de l'enlever, en priant une nouvelle fois pour qu'Ulrich n'ait pas tapé comme un fou dessus pour l'enfoncer dans le tronc !

La situation dans laquelle elles se retrouvaient, lui donna une impression de déjà-vu. Leur première rencontre à vrai dire. C'était comme ça qu'Agnès avait retrouvé Olga. Ça lui faisait bizarre. Elle n'avait vraiment pas de chance pour qu'elle se retrouve encore prise dans un filet. Elle devrait vraiment arrêter de se balader à l'extérieur, ça semblait vraiment être dangereux pour elle. Ou tout du moins, ça semblait être assez coinçant. Elle était un peu facile à faire, mais c'était tout de même vrai. Durant les premiers instants, surprise, elle avait en oublié leur première rencontre. Ensuite, le sentiment de déjà-vu avait eu lieu. La corde nouée à l'arbre. Elle leva la tête. C'était haut. Pas tant que ça, mais elle ne pensait pas être capable d'y arriver sans avoir besoin de grimper un peu. ''Euh...'' fut sa seule réaction. Elle la prenait pour un singe ? Elle ne l'espérait pas, parce qu'elle n'y ressemblait pas du tout. S'il y avait eu quelque chose pour la surélever elle n'aurait pas hésité, mais elle ne voyait rien. Et grimper lui était hors de question. Il lui semblait que la première fois c'était plus simple. Elle n'avait eu à grimper nulle part. Il devait y avoir plusieurs sortes de filet ou bien plusieurs manières de le faire tenir.

Cependant, elle savait très bien qu'elle ne grimperait pas. Elle n'avait jamais grimpé nulle part de sa vie, encore moins dans un arbre. Elle allait risquer de se rompre le cou et la situation ne serait en rien arrangée. Surtout qu'elle aimait bien son cou, alors elle allait essayer de le garder sans blessure autant que possible. Bon, elle savait très bien que de se rompre le cou était la mort et qu'elle aurait sûrement autre chose à faire une fois morte, mais ce n'était que des suppositions après tout. Elle n'aimait pas vraiment penser à quand elle allait être morte. Ce qui devait être normal. Elle ne comptait pas l'être avant une bonne vingtaine d'années. Oui, vingt ans, avant que sa beauté ne se ternisse... ce qui serait pire que tout. Oui, elle était très attachée aux apparences. Elle ne voyait pas du tout en quoi c'était dérangeant. Tenter d'atteindre le crochet juste un peu trop haut.

''Je sais pas plus grimper.'' apprit-elle à Olga. Cette dernière devait en douter. Elle devait déjà l'avoir assez fréquentée pour savoir plus au moins comment elle était. Une dame. Elle n'avait pas appris à grimper. Elle ne l'avait jamais fait, même petite juste pour s'amuser. Bref, elle ne voyait pas trop comment faire pour sortir la brune de là. Son aide n'était pas du tout utile... en fait, elle était loin d'aider. « Je peux aller chercher de l'aide ? » suggéra-t-elle. Parce qu'elle ne voyait pas vraiment d'autres choses à faire. Mais peut-être que la jeune femme était trop orgueilleuse pour accepter qu'une autre personne puisse la voir comme ça. Une idée lui vint ensuite en tête. Elle ne savait même pas comment elle avait fait pour ne pas y penser avant. Elle s'approcha de l'arbre où il y avait le crochet, se mettant ensuite à sauter afin d'essayer de l'atteindre. Elle ne perdait rien à essayer (sauf peut-être un peu de dignité).

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règle de survie n°2 : ne pas oublier son poignard

C'était pas gagné, vraiment pas. Agnès n'était certainement pas le genre d'aventurière à grimper aux arbres ni à courir après le danger, tout le contraire d'Olga en somme. Et pourtant c'était sur la rouquine que la brune devait compter pour se sortir de là, comme trop souvent quand elles se rencontraient. C'était toujours dans ce genre de situation qu'Olga se maudissait de tomber aussi facilement dans le panneau. Y avait de quoi non ? Sachant que c'était loin d'être la première fois que ça arrivait, c'est à se demandait si c'était une si bonne idée de vivre dans les bois. Non. En fait, ce n'était pas la forêt le problème, c'était son satané frère qui faisait mumuse avec ses pièges ! Cet enquiquineur de paranoïaque. Ruminant sa rage montante, la brune fut ramenée à la réalité par son apprentie sauveuse. « Je sais pas plus grimper. » Ça, elle s'en doutait. Et Olga ne s'attendait pas à un miracle non plus, ce n'était pas comme si Agnès savait voler après tout. Se mordant la lèvre inférieure, Olga avait l'impression que c'était plus compliqué que ça ne devrait l'être, et elle n'aimait pas ça. « Je peux aller chercher de l'aide ? » De l'aide ? Où ça ? La première maison aux alentours était sûrement celle des Fiersbras, et elle se trouvait vraiment loin. En plus ce n'était même pas dit qu'Ulrich serait là, et il était hors de question de lui donner la satisfaction de la voir piégée - encore une fois. Non. Et puis, de toute façon, le soleil ne va pas tarder à se coucher, et le temps qu'Agnès revienne, les Trolls seront déjà de sortie, et l'Ogresse n'avait pas envie de leur service de piñata surprise. De plus en plus nerveuse et agitée, la brune ne savait plus quoi faire. Elle ne pouvait pas non plus mettre Agnès dans l'embarras, elle qui avait déjà la gentillesse de l'aider, ce n'était pas tout le monde qui prendrait cette peine, surtout en connaissant leurs antécédents à elles-deux. Elle l'observa se rapprocher de l'arbre et se mettre à sauter pour atteindre le crochet. C'était une idée, mais ça risquait d'être insuffisant. Prenant une inspiration pour se calmer, l'Ogresse décida de refaire un tour du sol pour voir si quelque chose pouvait aider la rouquine dans sa tâche. Et il fallait croire qu'il suffisait de demander ! Olga ne mit pas longtemps à repérer une branche sur le sol. Elle avait l'air assez solide, et formait une fourche en son extrémité, ce qui allait permettre de retirer le crochet - avec un peu de chance. « AGNES ! LA ! PAR TERRE ! Regarde cette branche-là ! Avec tu devrais atteindre le crochet sans problème ! » Pointant ladite branche de la main, la jeune femme espérait sincèrement que ça suffirait à régler le problème, priant secrètement le dieu des branches à fourches pour que celle-ci ne se brise pas.