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set the course to Carthagena - PV Philo


FORT FORT LOINTAIN



set the course to Carthagena - PV Philo 2zqu7ic

⊱ pseudonyme : Couyère.
⊱ tête mise à prix : Toby Stephens.
⊱ crédits : gritsou & belzébuth & tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Jeiran Aurorefauve.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain.
⊱ allégeance : On en reparlera quand il lui aura mis son pied dans la face.

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set the course to Carthagena - PV Philo EmptyMar 12 Mai - 17:49



davy & saïmour
mighty pirates

« Je reconnais ces pierres. » La voix de Davy Jones dépassait à peine le murmure, alors que le vent battait les falaises que lui et sa fidèle Philomène longeaient depuis maintenant plus de deux jours. Un ciel gris grondait au-dessus de leurs têtes, rappelant non sans amertume ce jour funeste où ils avaient perdu leur cher bateau. Où ils avaient tout perdu. Le Hollandais Volant et son équipage, coulés au fond de l’océan ou jetés au bord d’une crique pour y être achevés par une implacable armada dont l’ombre hantait encore leurs pensées et leurs rêves de vengeance. Davy ne se retourna pas pour voir le hochement de tête de sa seconde. Il savait qu’elle l’avait entendu. Il savait qu’elle l’entendait même quand il ne parlait pas. Le visage fermé, le capitaine menait la marche, suivi de près par son acolyte alors qu’Antoine, fraîchement débarqué d’Ashin, était resté à Fort Fort Lointain. Il n’y avait qu’eux deux, les piliers de l’équipage, ses fondateurs en quelque sorte, son socle immuable. Ceux qui, à la force de leurs bras, s’apprêtaient à renouer avec un passé douloureux pour remettre le présent sur pied et bâtir un avenir à la hauteur de leurs attentes frustrées.

Ils avaient quitté la capitale du royaume environ deux semaines auparavant, pour embarquer sur un navire marchand qui les avait emmenés non loin du lieu du naufrage. Quatre ans que Davy Jones redoutait de longer ces rivages maudits. Quatre ans qu’il rêvait aussi d’y retourner. Le bateau, ou du moins ce qu’il en restait, devait toujours l’y attendre, s’il n’avait pas été la victime de pilleurs ou autres démenteleurs peu scrupuleux. L’ancien capitaine redoutait ce qu’il allait trouver sur cette plage abandonnée. Décontenancer l’un des pirates les plus crains des mers n’était pas chose aisée, mais il devait bien avouer, au moins au Saïmour, qu’il n’était pas des plus rassurés. Son cœur habituellement calme même dans le feu de la bataille tambourinait désagréablement dans sa poitrine. Et Davy Jones n’aimait pas avoir la sensation de ne pas avoir le contrôle, de la situation autant que de son corps.

Il releva la tête, contempla l’océan à l’horizon quelques instants, avant de regarder le chemin pierreux qui continuait de longer le ravin. Ils n’étaient plus très loin. Quelques minutes encore, et ils arriveraient au bout de la falaise ; et sous leurs pieds girait, ou non, le cadavre du Hollandais. Davy anticipait. Quatre ans qu’il n’avait pas revu ces vieilles planches, quatre ans qu’il n’avait pratiquement pas foutu les pieds sur un bateau, quatre ans qu’il se faisait passer pour ce qu’il n’était pas, un libraire taciturne mais inoffensif, et par-dessus tout un citadin. Quelle horreur. Ca faisait quatre ans que durait la mascarade, et quatre ans qu’il avait l’impression de vivre en suspens… si on pouvait appeler ça une vie. Et même s’ils en parlaient peu, étant tous deux réservés et peu enclin à discuter de leurs états d’âme, il savait que le Saïmour –ou Philomène – ressentait la même chose. Peut-être plus que lui encore, coincée dans cette enveloppe corporelle qui l’avait privée de sa superbe et de sa puissance d’antan.

« Soyons prudents. » lança-t-il à sa partenaire. « Ca fait quatre ans que le bateau est là. Je doute qu’il y ait encore des gardes, mais nous sommes quand même sur les terres de Yasen. On ne sait jamais quand ces vermines peuvent surgir. Sans compter les pilleurs. » Ce disant, l’ancien forban tirant son sabre de son fourreau, se tenant prêt à toutes les éventualités. A ses côtés, Philomène cheminait, imperturbable comme à son habitude. Davy ne s’était toujours pas habitué à son enveloppe humaine – d’une part parce qu’il n’avait jamais imaginé le Saïmour doté d’un genre particulier, ensuite parce que malgré cette apparence banale, elle continuait de dégager ce quelque chose qui avait si bien pétrifié Léonard et Guillaume la première fois qu’ils l’avaient vu, et libéré de sa cage dorée. Les gens qui la croisaient sentaient-ils que sous la peau hâlée se cachait tellement plus qu’une femme à la mine patibulaire et belliqueuse ? Sentaient-ils, d’une manière ou d’autre, quel prodige elle était, quel feu de légende sommeillait derrière ses prunelles bleues ? Quelle drôle de paire ils formaient tous les deux. Deux légendes – l’une réelle, l’autre construite avec les années – obligées de se fondre dans un poule qui n’étaient pas le leur quand elles devraient être là, dehors, sur les mers, à poursuivre leur épopée et étendre leur royaume sans fin. Des oiseaux cloués en plein vol. Des dragons réduits de force à l’état de poussins. Quelle fumisterie. Et plus il y pensait, plus Davy Jones enrageait intérieurement. Il fallait mettre fin à cette mascarade. Et ça commençait par mettre la main sur le Hollandais. Quel que soit son état.

« Ca fait assez longtemps que nous attendons. Quatre ans depuis que nous avons perdu l’équipage… Ton arrivée à Fort Fort Lointain m’a fait comprendre qu’il était temps de nous remettre sur pieds. Nous ne pouvons pas en rester là. Nous ne pouvons pas laisser Lerat nous écraser. Il est grand temps de lui rendre la pareille. »

Et sans le Hollandais, sans équipage, ce ne serait pas possible. Et sans le Hollandais, il savait pertinemment qu’aucun des survivants du massacre n’accepterait d’y croire et de revenir à bord. Il leur fallait leur symbole. Leur maison. Leur prouver et prouver au monde qu’on pouvait les coule autant qu’on voulait, rien ni personne ne pourrait jamais leur porter le coup fatal.

Davy Jones se tut un instant, écoutant leurs pas sur la roche dure alors que le vent soufflait plus fort sans qu’ils n’en paraissent dérangés. L’équipage. Antoine leur était revenu, peu après que Philomène soit arrivée à Fort Fort Lointain. Léonard ne s’était pas encore manifesté, mais Davy savait qu’il était encore en vie, il savait même qu’il était en route. En revanche il ignorait s’il les rejoindrait, s’il accepterait de les suivre. Léonard avait toujours été le moins pirate d’entre eux. Peut-être que leur défaite cuisante lui avait définitivement passé le goût de la piraterie qu’il n’avait jamais eu ; et avait définitivement brisé la confiance aveugle qu’auparavant il mettait en son capitaine. Quant aux autres, Davy n’en avait pas eu de nouvelles. C’était le Saïmour qui savait . C’était le Saïmour qui entendait tout, voyait tout. C’était le Saïmour qui avait les réponses.

« Dis-moi Saïmour. Tu as entendu parler de nos camarades récemment ? Toi qui sait tout et voit tout, tu sais mieux que personne qui serait susceptible de nous rejoindre. Sois honnête avec moi : allons-nous nous retrouver à deux seulement pour reconquérir l’honneur de notre drapeau ? »

L’opinion du Saïmour avait toujours été comme un compas pour Davy. Aujourd’hui plus que jamais, il comptait sur son jugement pratiquement infaillible – tout en sachant que même s’ils ne devaient être que deux, ils le redresseraient, ce foutu bateau. Deux contre le monde.
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