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FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
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Now Is Really Not The Time - Cheshire


FORT FORT LOINTAIN

Kaa Envoutoeil
AIE CONFIANCE, VENERE-MOI

Kaa Envoutoeil

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⊱ pseudonyme : Jet
⊱ tête mise à prix : Sebastian Stan
⊱ crédits : Pumbate pour l'avatar, Tumblr pour les gifs
⊱ arrivé(e) le : 09/10/2014
⊱ manuscrits : 185

⊱ schillings : 673

⊱ ton conte : Le Livre De La Jungle
⊱ ta race : Bête Parlante
⊱ métier : Danseur
⊱ tes armes : Un fouet, par pure précaution
⊱ allégeance : Pour, dans mon intérêt

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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptySam 28 Fév - 14:42



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Mon étreinte avec Wolfran ne dure que quelques instants, et pourtant j'ai l'impression d'être transporté ailleurs. Durant ses quelques secondes, je suis dans un endroit où rien ni personne ne peut m'atteindre, un endroit juste pour lui et moi, et je ne veux pas en sortir. La première réelle étreinte de ma vie sera toujours gravé dans ma mémoire, et je suis d'autant plus heureux que le jeune homme fasse partie de ce souvenir. Alors que je pensais que nous resterions ainsi encore un long moment, mon espoir est réduit à néant un peu plus avec chaque tambourinement retentissant sur la porte de mon appartement.

Je ne suis pas loin de protester lorsque Wolfran brise notre étreinte en se relevant d'un bon. Il se précipite pour se rhabiller, et je réalise que je n'avais même pas remarqué sa nudité jusque là, trop occupé à me perdre dans son regard et mes propres pensées. Avec un temps de décalage, je me lève malgré moi, pour enfiler mon pantalon et ma chemise qui traînent tous deux au milieu du salon et pour raccompagner mon invité à la porte. La personne de l'autre côté de la porte n'a pas l'air de vouloir patienter encore longtemps, à en juger par le frappement à répétition, et je grogne un « Oui, c'est bon, deux minutes » agacé autant par le bruit invasif que parce que mon moment d'intimité avec le jeune homme a été brutalement interrompu. Je n'attendais personne aujourd'hui, et peu de gens savent ou j'habite et excepté Wolfran, personne n'y est jamais entré. Peu importe qui se trouve dans le couloir, il a intérêt à avoir une bonne raison pour venir frapper avec autant d'ardeur à ma porte.

Une fois présentable, je raccompagne Wolfran à l'entrée, le remerciant de son invitation à la Cuillère D’Absinthe et lui offrant un de mes plus beaux sourires. J'ouvre la porte, et c'est en découvrant le nouvel arrivant que mon sourire disparaît, laissant place à un rictus mauvais. Les pas de mon ami résonne dans l'escalier, mais je n'esquisse pas le moindre mouvement, fixant celui qui se tient devant moi avec toute la haine que je peux mobiliser. J'oscille un moment entre l'envie de lui coller mon poing sur la figure ou de lui claquer la porte au nez, mais j'ai trop peur que Wolfran entende l'une ou l'autre de ses actions et remonte pour être témoin de la suite des événements. Je n'ai pas envie qu'il voit ça, parce que je sais déjà que ça ne va pas être joyeux.

Une fois sûr que l'apothicaire ne reviendra pas pour une raison quelconque, j'avance de manière à barrer complètement l'entrée de mon appartement, et toise le jeune homme qui se tient devant moi d'un air encore plus mauvais, les bras fermement croisés sur ma poitrine. Il est blond, aussi grand que moi, et ses yeux sont d'un bleu qui égale les miens. En somme, c'est un beau garçon, mais je le déteste trop pour l'admettre. Tout chez lui, m'horripile : sa posture assurée, l'étincelle de malice qui brille dans son regard et surtout le sourire défiant toute arrogance peint sur son visage.

Bien sûr, ma haine pour lui est parfaitement motivée : je ne décide pas que je déteste quelqu'un uniquement parce que ça tête ne me revient pas, ce serait complètement puéril. Non, je le déteste parce que je l'ai déjà croisé, il y a longtemps, à mon arrivée à Fort Fort Lointain. Et notre première rencontre a été très déplaisante, en tout cas pour moi, parce que je serais prêt à parier que lui s'est bien amusé. Toujours est-il que je ne veux rien avoir à faire avec lui, et jusque là je ne l'avais pas recroisé. L'idée qu'il connaisse mon adresse et qu'il ait eu le culot de venir chez moi me frappe soudain, et je fais un pas en avant comme pour lui sauter dessus, mes pulsions étant trop fortes pour toutes être contrôlées. Je me retiens cependant de justesse de le frapper, sachant pertinemment qu'il pourrait utiliser ça à son avantage.

« Qu'est-ce que tu viens faire ici, toi ? Tu n'as pas d'autre occupation plus intéressante que de venir me montrer que je ne m'ennuie pas de toi ? »

Voilà les seules phrases que je compte lui dire, et si j'avais pu les lui cracher au visage, je l'aurais fait.
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyMar 3 Mar - 1:05

[quote="Kaa Envoûtoeil"]


Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


En voilà un que je n’ai pas revu depuis des mois. Kaa Envoutoeil. Une bête parlante, tout comme moi, mais plus…Dison ambitieux de l’extérieur, mais bien trop prudent de manière générale. Il veut aller plus haut, se hisser dans l’échelle sociale, mais il n’entreprend que très peu de choses, se contentant de collecter des « informations ». Ce qui en soi est une démarche logique, je serais bien mal placé pour dire que l’information est inutile. Le savoir est pouvoir comme qui dirait. Je ne pourrais pas faire du chantage au publicitaire de chez Leroyal si je n’avais pas des informations me permettant de le faire…Donc en soi, avoir des informations est une bonne chose. Mais simplement les conserver et les entasser sans jamais s’en servir…Oh, cela est une bien triste vie, ne trouvez-vous pas ? Quand on possède l’information, il faut s’en servir. Dès qu’une occasion se présente, il faut frapper, ou soudoyer et faire du chantage afin d’obtenir ce que l’on veut. Mais pas Kaa ; lui se contente d’aller à la pêche aux informations tout en continuant à danser pour ce bar miteux et mal fréquenté. Il faut dire que…Je ne l’ai pas franchement aidé quand il est arrivé à Fort Fort Lointain. Je me souviens encore de notre première rencontre comme si c’était hier…Une bonne partie de rigolade, je devais bien l’avouer. Même si le brun n’a pas dû vraiment apprécier, lui. Bah, tant pis. J’aime quand on se rend compte trop tard qu’on s’est fait rouler ; les gens ont toujours dis que j’étais le familier typique d’une sorcière noire (ce qui en soi était vrai je ne le dénierais plus jamais) : malicieux, sournois, malveillant…Eh bien maintenant ils allaient tâter de l’être qu’ils ont créé avec leur dénégation, leur rejet et leur peur…Et s’ils ne sont pas content ? C’est le même prix, je suis du genre généreux comme ça.

Enfin bref. Il n’y a pas si longtemps, j’ai trouvé, plus ou moins par hasard, sur l’adresse de ce cher Kaa. Alors je me suis demandé, pourquoi ne pas lui rendre une petite visite de courtoisie ? Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas vu…Oui, j’ai des tendances légèrement suicidaires comme ça. Ah oui, j’oubliais de préciser, il me déteste depuis notre première rencontre. Facile à deviner, pourtant. Je me suis donc rendu chez lui, bien décidé à tâter le terrain et en savoir un peu plus sur lui. Je ne peux pas m’en empêcher, j’aime bien revoir mes anciennes victimes, pour voir comme elles vont, maintenant que je ne suis plus trop dans leur vie. J’aime leur faire croire que je suis sorti de leur vie, pour mieux les voir tomber de leur piédestal d’espoir. Je toque, toque, toque, toque. Il en met un temps à répondre à sa porte, très mauvais point s’il veut impressionner le beau monde…Sauf que ce n’est pas le visage de Kaa qui m’accueille lorsque la porte s’ouvre enfin. Mais un jeune homme, blond, aux yeux clairs mais loin de valoir le bleu de mes propres yeux ou de ceux de mon prochain quart d’heure de jeu. Un peu débraillé si je peux me permettre et diablement intéressant si on veut jouer un peu, lui qui semble si innocent…Il part et je le suis des yeux une seconde avant de poser mon regard sur le brun et là…Oh, oui, je comprends mieux à présent. Peut-être pas si innocent que cela finalement. En tout cas, je ne perdis pas mon sourire aux paroles, pourtant acides, de mon interlocuteur. Au contraire, je souris plus amplement encore, il devrait faire attention aux mots qu’il emploie.

"J’aime comment tu parles de moi…on dirait deux vieux amants s’étant quittés en mauvais termes. Tu aurais dû dire quelque chose dans ce cas mon cher, tes prières auraient très certainement reçu une réponse favorable…"

Je m’étais rapproché d’un pas vers lui, ajoutant un joli petit ronronnement pour la forme puis recula suffisamment qu’un coup ne puisse m’atteindre. Oh, je n’avais pas peur de me prendre des coups, au contraire, je m’y attendais, mais aussi tôt dans notre petite rencontre, ça ne ferait que raccourcir le jeu. Bon, ce n’est pas tout ça, mais je voulais entrer moi. C’était pour cela que j’étais venu, après tout. Pour voir un peu à quoi ressemblait la vie de ce serpent et quoi de mieux que de voir à quoi ressemblait son intérieur ? Seulement il se trouvait en plein milieu de la porte, impossible pour moi de me faufiler sans qu’il ne me bouche le passage…tant pis, j’allais continuer ici, en attendant une bonne occasion pour entrer chez lui.

"Charmante compagnie qui vient de partir. Mignon avec ça ; pourtant…Oser utiliser ton hypnose pour cela…tu baisses dans mon estime Kaa, tu le sais ça ?"

A dire vrai, je ne sais pas si ce que j’avance est réel ou non mais je m’en fiche en cet instant. Ce que je veux pour le moment c’est tirer une réaction du brun, et rien d’autre.
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Kaa Envoutoeil
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyVen 6 Mar - 19:13



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Il y a exactement trois choses que je déteste par-dessus tout dans ma vie actuelle à Fort Fort Loitain : travailler à la Sirène Amputée, et je ne pense pas devoir m'étendre sur le sujet, si un jour on me montre quelqu'un de normalement constituer qui apprécie vraiment de travailler dans cet endroit, je veux bien lui céder ma collection e bijoux. La seconde, c'est les rebelles. Ils font du bruits pour trois fois rien, sont inefficaces, désorganisés et très probablement dotés du Q.I. d'une huître asthmatique - et par effet ricochet, je ne pourrais pas leur pardonner ce qu'ils ont fait subir à Wolfran le soir du bal. Et la dernière, qui est de loin la pire des trois, c'est l'individu qui se trouve devant ma porte en ce moment même.

Tout chez lui me donne envie de lui casser les dents. A commencer par son sourire narquois, justement ! Ce n'est pas concevable de pouvoir mettre quelqu'un en fureur en lui souriant, et pourtant, c'est bien ce qu'il fait à chaque fois que je le vois. Mes rencontres avec lui sont plus que limitées jusqu'à présent, pour mon plus grand bonheur,mais à chaque fois c'est la même chose : je dois résister à l'envie de lui éclater la tête avec mon poing, pour ôter ce sourire de son visage. C'est très primitif, comme impulsion, surtout pour moi qui ne suis pas un fervent amateur de violence, et pourtant je ne peux pas me contrôler.

Il faut dire qu'il ne me rend pas la vie facile... Si encore ce n'était qu'une répulsion physique, j'aurai pu endurer ça calmement, mais même son attitude me tape sur les nerfs : il sait que je le déteste, et il sait aussi parfaitement en jouer. Je crois que je peux dire sans prendre trop de risque que c'est le genre de personne sadique qui prend son pied à manipuler et voir les gens souffrir - de manière purement psychologique, ceci dit, il ne donne pas l'impression de vouloir en venir aux mains.

Comme s'il lisait mes pensées, Cheshire s'avance vers moi en ronronnant et en déblatérant des propos aussi stupides qu'irréalistes avant de se ranger à une distance de sécurité. Dommage, j'aurai pu lui mettre un pain au passage, parce que même si je sais que c'est fait exprès pour me mettre en rogne et que ça lui ferait très plaisir, ses provocations fonctionnent incroyablement bien. Et en l'entendant faire une allusion à Wolfran, je me demande s'il n'aurait pas plus vite fait de se jeter du haut d'un immeuble, parce que je ne vais pas pouvoir me retenir de lui en coller une bien longtemps.

J'esquisse un mouvement pour l'attraper par le col quand une idée plus ou moins brillante me vient. Je change in extremis la trajectoire pour aller épousseter l'épaule de Cheshire et affiche moi aussi un sourire que je veux plus arrogant que possible. S'il est très doué pour tous ces petits jeux de sous-entendus et de manipulation, je ne suis pas non plus tomber de la dernière pluie, et je me promets fermement de n pas céder et rentrer dans son jeu. Ou plutôt, je compte bien y rentrer, mais pas de la façon à laquelle il s'attend.

"Je ne sais pas ce qui t'es arrivé depuis notre rencontre, "très cher", mais tu me déçois beaucoup. Venir ici pour lâcher des provocations d'une telle bassesse... Mais après tout, qui suis-je pour te juger. Et puis, si je vois ça comme des provocations, peut-être n'est-ce pas le cas pour toi. Dis moi, Chess, serais-tu tombé sous mon charme ?" J'affiche désormais un sourire en coin forcé, mais nous savons tous les deux que les plaisanteries ont assez duré, et qu'il est temps de passer  la vitesse supérieure. Je me redresse de l'embrasure de la porte contre laquelle je m'étais appuyé, une lueur mauvaise dans le regard.

"Serais-tu si désespéré de me recroiser dans les rues de Fort Fort Lointain que tu as préféré venir en personne ? Ou alors est-ce de la jalousie ? Je suis sûr qu'un personnage aussi dérangé que toi est capable de suivre une personne à la traque, et ça ne m'étonnerait pas que tu sois venu ici par pure jalousie. Le jeune homme qui était là te dérange temps que ça ? D'ailleurs, je n'ai pas utilisé mon hypnose sur lui, je réserve ça pour les grandes occasions." J'avance vers lui, pas à pas, quittant mon poste de gardien de porte, jusqu'à ce que le jeune homme soit acculé contre la rambarde de l'escalier. En chemin, j'ai laissé danser les lueurs caractéristiques de mon hypnose et elles pulsent maintenant en rythme avec mes mots. "Tu sais, comme hypnotiser quelqu'un pour le forcer à être ma marionnette. C'est tellement drôle, de voir la lueur dans leurs yeux s'agiter tandis qu'ils luttent pour reprendre le contrôle. Leur lutte pour ne pas monter en haut de la cage d'escalier, pour ne pas passer une jambe puis l'autre du mauvais côté de la rambarde. Lutte qui se finira dans le craquement de leurs os sur le sol, en même temps que leur pathétique existence."

Je ne laisse pas ma victime tomber complètement sous mon contrôle, il est encore maître de son corps et de son esprit. Là, il en a juste assez pour qu'il sente que je ne plaisante pas, et qu'il ferait bien de se méfier s'il est venu pour m'empoisonner une fois de plus la vie.
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptySam 7 Mar - 22:45



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Ha ! Mais c’est qu’en plus il a pris du poil de la bête le petit serpent. Ça me plaît, je ne vais pas le cacher, ça serait idiot. En revanche…Il pense réellement me déstabiliser avec ses propos là ? Tomber sous son charme ? Oh que oui, sinon, je ne me serais pas amusé à le faire tourner en bourrique lors de notre première rencontre. Je ne vais pas aller imaginer des stratagèmes et des plans d’action simplement pour n’importe qui ; il faut qu’il y ait un intérêt, une lueur, un intérêt commun ou un attrait psychologique qui me pousse à porter intérêt à cette personne. Chez Kaa, c’était sa presque candeur à son arrivée à FFL et…Son physique avantageux, je dois bien l’avouer. Je ne m’en sors pas trop mal moi non plus, cependant ma perte de poids à cause de mon vagabondage félin avant le Charnel ne m’a pas donné un corps aussi appétissant. Alors autant dire que j’en ai profité un peu de jouer avec lui et encore aujourd’hui. La preuve, j’allais rentrer volontiers dans son jeu…

"Oh, tu en doutais peut-être ? Ne me dis pas que tu n’as pas pléthore de prétendantes, et prétendants, à tes pieds…Je ne te croirais pas. Ou alors c’est que tu connais mal tes points forts, ce qui m’étonnerait fortement, je dois bien l’avouer."

Si j’avais ma forme féline, mes oreilles se seraient relevées dans un regain d’attention à son redressement. Ça sentait…Comme s’il avait un plan. Et j’étais curieux, très curieux. Aouch, je dois avouer que ses paroles font une vilaine résonance en moi et cela doit se lire dans mes yeux. Un léger voile de cette douleur sourde venant avec le rejet, avec le rappel de la différence que je porte en moi parce que j’ai été le familier d’une sorcière noire…Pourtant, je m’en suis tant servi dernièrement, pour créer l’identité, la persona que j’utilise aujourd’hui. Je ne devrais plus en avoir honte et pourtant…enfin, ce sont les aléas de la vie.

Je continue de l’écouter, presque religieusement, et je voulais lui répondre. Vraiment, je le voulais ; afin de lui dire qu’il ne s’étonne pas que je traque ; je suis un prédateur à l’origine, un félin et en plus, un paparazzi dans cette vie, alors il est normal que je traque et espionne mes proies potentielles afin d’en savoir un maximum et avoir les meilleurs clichés ; que oui, je suis jaloux parce que je le considère comme ma création en un sens – certes un poil capillotracté – et qu’il a oublié. Mais aussi l’intérêt certain que je porterais à ce jeune homme s’il y tient tant, simplement pour le voir réagir et m’assurer, un peu plus, qu’il y a quelque chose de louche entre eux et que je vais m’amuser à exploiter pour l’irriter un peu plus. Mais aucun son ne sort de ma bouche et pour cause. Il use de son hypnose cette saloperie. Pas de façon à me contrôler, pas vraiment, mais mon cerveau ordonne à ma bouche de ses taire et à mes jambes de reculer jusqu’à la rambarde derrière moi, me susurrant à quel point il serait facile de passer cette rambarde…Mais il ne me contrôle pas. Alors je souris, ce sourire qui semble l’énerver un peu plus à chaque fois qu’il le voit.

"C’est vrai…Sauf que tu vas avoir du mal à hypnotiser ce que tu ne peux pas voir…"

Sur ces quelques mots, j’use de mon don et disparaît, juste sous ses yeux. Plus agile que l’on ne pourrait le penser, je m’incline sur la gauche afin d’être assez bas pour que Kaa n’attrape rien au cas où, et me déplace dans le plus grand silence ensuite. Je me faufile derrière lui, le laissant observer autant qu’il veut autour, et entre dans son appartement, la porte étant encore ouverte, l’idiot. Je reste invisible, lui laissant le temps de rentrer et de refermer la porte avant de parler, toujours invisible. Je ne vais pas risquer de me faire hypnotiser bêtement…

"Tu baisses ta gardes, ce petit sera probablement ta perte, un jour…" je me déplace dans la pièce, laissant des petits indices sonores selon où il pourrait me trouver, sans donner ma position exacte "Et tu as raison, je suis jaloux. Tu sembles bien t’amuser. Peut-être que je devrais aller lui rendre une petite visite un de ces jours. Je suis sûr qu’on s’entendrait très bien…"

Ceci étant prononcé avec un ronronnement dans la voix, juste pour l’énerver un peu plus, pour essayer de voir jusqu’où ses réactions envers le petit blond peuvent aller. Je veux savoir à quel point il tient à ce type, pour savoir le poids que son utilisation pourrait avoir sur Kaa. Oui, je suis un être terriblement possessif, joueur à tendance sadique, tragiquement jaloux, qui n’aime pas que ses créations se retrouvent dans une vie où je n’existerais plus…
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Kaa Envoutoeil
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyJeu 19 Mar - 22:48



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Mon avancée vers lui - et vers la rambarde - s'accompagne d'un roulement des yeux à les faire tomber de leurs orbites. Je ne comprendrai jamais le besoin de Cheshire de me faire ce genre de compliments à demi-masqués : nous savons tous deux que nous nous détestons. Enfin, si on veut vraiment être précis, je le déteste. Pour sa part, je ne suis pas vraiment certain. En fait, en y repensant bien ,et même si penser à quoi que ce soit qui le touche de près ou de loin m'irrite grandement, je crois qu'il ne me considère pas du tout comme un ennemi. Il n'y a qu'à entendre ses petits ronronnements et voir son sourire outrageusement forcé : personne de sensé n'irait étaler tout ça devant quelqu'un qu'il n'apprécie pas. Non pas que ce chat de gouttière soit vraiment sensé, mais c'est une autre question. Je pense donc qu'il a une toute autre vision de notre relation, même si je ne sais pas vraiment ce que c'est à l'heure actuelle.

Et ce n'est pas ce soir que je veux le découvrir. Ce soir, je veux en savoir un peu plus sur lui. Oh, pas pour qu'on devienne ami, plutôt le contraire. Pour reprendre je ne sais plus quel écrivain, le savoir c'est le pouvoir, et c'est valable aussi pour les relations : connaître un ennemi, ses points forts et ses points faibles, c'est un avantage considérable quoi qu'on en dise. Ainsi, la petite pression que je viens de mettre sur lui n'est pas juste un acte d'intimidation destiné à lui faire peur. Je voudrais vérifier une autre théorie, et la chance a l'air de me sourire, parce que ma victime du jour fait exactement ce qu'il faut pour la confirmer.

Comme je m'y attendais, le jeune homme utilise son don pour s'évaporer devant mes yeux. J'avais déjà eu l'occasion de voir son don d'invisibilité à l'oeuvre une fois auparavant, mais aussi impressionnante soit cette habilité, j'avais fait tout mon possible pour l'oublier ainsi que son agaçant propriétaire, par le passé. Mais aujourd'hui, je décide de profiter de l'occasion pour savoir ce à quoi elle lui sert vraiment, et la conclusion à laquelle j'arrive est tout à fait satisfaisante : il s'en sert non pas comme d'une arme, mais bien comme d'un échappatoire. Comme un lâche, en définitive.

je jette un coup d'oeil au couloir, histoire d'être sûr qu'il ne tente pas de s'enfuir par les escaliers, mais je ne distingue aucun bruit de pas s'en allant sur les marches. Et de toute façon, je n'en ai vraiment pas besoin : la porte de mon appartement est restée ouverte - volontairement, d'ailleurs - et je sais très bien que Cheshire a décidé de jouer les invités à l'improviste. S'il y a bien un point sur lequel nous nous ressemblons - même si ça me fait mal de l'admettre - c'est notre ténacité. Jamais je ne partirais sans avoir ce que je suis venu chercher, et je sais très bien qu'il en va de même pour lui. Maintenant, reste à savoir ce qu'il est venu chercher...

Je rentre dans mon appartement, fermant la porte au passage, et suis accueilli par cette voix qui me tape sur le système. Si je ne prête pas vraiment d'importance à ce qu'il me raconte d'une manière générale, je suis cette fois-ci plus qu’interpellé par ses propos. Et c'est bien normal, parce que c'est de Wolfran qu'il parle. Quel enflure... Je sais pertinemment qu'il utilise ce qu'il a sous la main pour faire pression sur moi, et ce soir, il est évident même pour quelqu'un qui ne cherche pas à s’immiscer dans ma vie que Wolfran est quelqu'un à qui je tiens énormément, malgré le fait que je ne sache pas moi même ce que je ressens pour lui.

Je sais aussi que si je n'agis pas très prudemment, cette petite entrevue pourrait avoir plus de conséquences que ce que je pensais, et si certaines conséquences devaient retomber sur Wolfran, je ne crois pas que je pourrais me le pardonner. Aussi je réfléchis bien avant de répondre ou de faire un mouvement qui trahirait mon émoi : ce maudit animal doit ressortir d'ici avec la conviction qu'il ne pourra pas utiliser Wolfran contre moi.

Je me diriges vers la table basse, attrape les tasses qui y sont encore posées et les rapporte nonchalamment dans la cuisine. Je pense maîtriser mon expression assez bien pour leurrer Cheshire, mais rien n'est moins sûr, aussi je décide de changer discrètement de sujet :

"Je suppose que tu ne comptes pas te montrer ? Je savais que tu n'étais pas quelqu'un de bien, mais de là à être lâche à ce point, c'est même plus un trait de caractère malheureux, c'est un don." Je me tourne pour faire face à mon salon, et même s'il est très frustrant de ne pas voir la personne à qui je m'adresse, je fais de mon mieux pour regarder dans la direction générale d'où provenait sa voix, espérant qu'il ne s'est pas déplacé. "Quand tu auras fini de jouer à cache-cache, et si tu te décides à arrêter de jouer au fantôme, tu pourras te décider à réapparaître, que j'ai le plaisir de te voir partir. Oh, et inutile de t'attarder, je ne compte pas te faire la causette."

Je m'assois dans le canapé et attrape un livre que je feuillette plus pour me donner de la contenance que par réel intérêt littéraire.
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyVen 3 Avr - 8:54



Kaa & Cheshire
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Il avance dans son appartement, et je l'observe faire, n'en ratant pas une miette. Je pourrais m'asseoir sur un des fauteuils, cependant cela laisserait une empreinte d'un corps invisible dans le coussin, ce qui rendrait ma cachette inutile au plus haut point. Alors j'ai préféré élire domicile sur une commode en bois massif. Là, au moins, ça ne se verra pas. Il tente de garder un visage neutre à mes paroles et il y arrive avec brio; fixer son visage avec toute l'attention du monde ne servira à rien. En revanche, son langage corporel...là il me dit beaucoup de choses. Ses épaules crispées et son dos droits sont les signes de son agacement. Ses mouvements précisément nonchalant et se tournant vers ce qui a, très probablement, un lien avec le blond en question, me dit qu'il tente de cacher toute cette histoire. Il en vient même à changer de sujet. Un immense sourire malicieux se place sur mon visage et j'ai l'impression d'être redevenu chat pendant une seconde tant il est étendu sur mon visage. Kaa ne m'a rien dit et pourtant il m'a tout dit. Oh oui il tient à son petit blond. Bien plus qu'il ne veut bien le dire. Bien. Je n'avais pas besoin de plus. Je vais donc jouer le jeu et suivre son changement de sujet qui manque Ô combien de subtilité. Mais soit. Jouons le oisif, le frivole, celui qui ne tient pas un sujet plus de dix minutes si ça lui chante.

"Arrêtes les compliments, mon serpent, je vais avoir les chevilles qui anflent." Qu'il me traite de tous les noms s'il le veut, ça ne sera jamais pire que la douleur et la déceptions déception quand on m'a rejeté mainte et mainte fois. "Mais pardonnes mon instinct de préservation; tu m'as bien fait comprendre que je finirais en crêpe sur le trottoir si je me montrais. Donc je ne me montre pas..." je lâche un tut et un lourd soupir ensuite "Oh, moi qui ai fait tout ce chemin spécialement pour discuter avec toi et voir comment allait ta vie...."

Je bougeai, prenant soin de faire suffisamment de bruit pour qu'il comprenne que je bougeais effectivement.

"Dans ce cas je vais repartir, ton collier toujours avec moi..."

Ça, pour le coup, je sais que ça va le faire réagir. Pour un serpent il est diablement vaniteux. Il aime ses bijoux et le fait que je l'en ai délesté d'un l'engage. C'est d'ailleurs la fondation de la haine qu'il me porte et que je m'amuse à entretenir. Ce collier.

"A moins que tu me promettes de ne pas m'hypnotiser, je ne me montres pas pour te le rendre. Mens-moi et tu pourras oublier ton collier...Ne sois pas si surpris que je l'ai gardé, je suis un sentimental..."

Enfin....en quelque sorte.
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyJeu 9 Avr - 21:02



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Je l'écoute déblatérer son flot de paroles qu'il veut mielleuses, roulant des yeux. Je ne fais même plus semblant de m'intéresser à mon livre, me contentant de taper du pied, les doigts pianotant sur la couverture du livre, et le regard délibérément fixer à l'opposé de l'endroit où je devine qu'il est. C'est fou qu'une personne puisse vous exaspérer à tel point que vous n'arriviez pas à l'ignorer, non ? Et pourtant, j'ai connu de nombreuses personnes que je ne porte pas dans mon coeur depuis que j'ai le Charnel, mais aucune d'entre elles ne me fait l'effet de Chess. S'il y a bien une chose que je dois lui reconnaître, c'est qu'il est très doué pour taper sur les nerfs des gens en un temps record. Quand on y pense, c'est la deuxième fois seulement que je le vois, mais il reste la personne que j’abhorre le plus dans cette ville. Non, dans ce royaume.

Cependant, c'est la seule chose que je lui reconnais. Et ce n'est même pas un point positif. Comment est-ce que quelque chose peut être positif en lui, de toute façon ? Ce n'est qu'un lâche, qui abuse de sa capacité pour empêcher le monde de tourner rond, et sans aucune raison particulière, qui plus est. Si seulement je pouvais lui mettre une dérouillée une bonne fois pour toutes, qu'il déguerpisse de ma vie et qu'on en parle plus... Je n'en reviens pas de me mettre dans des états pareils, moi qui ne suis pas partisan de la violence, à cause d'un simple individu...

Je m'apprête à l'interrompre, parce que je n'ai pas non plus toute la journée devant moi, lorsque je l'entends distinctement se déplacer dans mon appartement.  C'est bizarre, le connaissant, si je peux l'entendre, c'est qu'il veut que je l'entende. Je ravale les piques que j'allais lui lancer et me concentre à contre-coeur sur ce qu'il me dit.

Un claquement sonore jaillit du livre que je viens de fermer brutalement. Ma première réaction en entendant qu'il a mon collier était de lui jeter le livre à la figure - ou du moins là où je devine qu'il se trouve approximativement - mais avec un contrôle que je ne pensais pas avoir en moi, je me retiens sans pour autant être capable de faire en sorte que mon énervement passe inaperçu. Sa pique a fait mouche, et je peux facilement imaginer ses lèvres s'étirer en ce sourire que je déteste en voyant ma réaction.

Je suis en colère contre moi-même pour avoir montré si facilement mes émotions, surtout devant Cheshire. Nous jouons au même jeu, lui et moi, sauf que comme nous sommes tous les deux des experts dans le domaine, chaque pique fait mal, il n'y a pas de place pour les enfantillages, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Je me lève du canapé, secouant la tête histoire de me remettre les idées en place. Il est hors de question que je laisse ce misérable chat de gouttière repartir en pensant qu'il a l'ascendant sur moi. Et il est hors de question que je laisse passer une si belle occasion de récupérer mon collier. Je me demande l'espace d'un instant s'il peut voir les rouages tourner dans mon cerveau à mesure que j'élabore mon plan, mais je sais que s'il s'est aperçu que je prépare quelque chose, il n'en sera que plus intrigué.

Tout en me dirigeant vers ma chambre, je hausse la voix, pour être sûr qu'il m'entende où qu'il soit, mais je fais en sorte de ne pas paraître agressif, ce serait contre-productif.

"Même si je te promets de ne pas t'hypnotiser, Chess, qu'est-ce qu'il se passe ensuite ? J'imagine que tu as une raison pour me rendre visite, et ne me sers pas ton petit "Pour prendre de tes nouvelles", ça ne prend pas. Les gens comme toi et moi ne s'intéressent pas aux gens sans avoir une idée derrière la tête." J'atteins la porte de ma chambre, entre, et ne la referme pas entièrement. Il faut qu'il se demande ce que je fabrique, qu'il veuille voir ce qu'il se passe, mais qu'il soit obligé d'ouvrir la porte par lui-même. "Et après tout, on ne sait jamais, peut-être que ce que tu as à dire peut m'intéresser. A dire ou à faire, d'ailleurs. Je suis peut-être même prêt à faire des concessions. Enfin, on dit concession même quand on y prend du plaisir ? Peu importe, qu'est ce que tu en dis, je promets de ne pas t'hypnotiser, alors tu te montres ?"

Oui, stupide chat, vient. Vient pousser la porte de ma chambre et voir ce qui se trame. Je sais que tu as quelque chose pour moi. Quelque chose qui dépasse le stade de la rivalité entre manipulateurs. Peut-être même que tu considères ça comme du flirt. On va bien voir, parce que si jamais tu rentres, je tiens à te prévenir, je ne porte plus grand chose en matière de vêtements. C'est bête que tu ne puisses pas m'entendre hein ?
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyJeu 16 Avr - 18:34



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Je sais que j'ai touché un nerf sensible quand j'entends le livre claquer. Je me retourne, stoppant mon observation d'un meuble étrange (à mon goût), afin de l'observer, lui. Son visage irradie la rage et l'envie de m'étrangler. Après tout, n'est-ce pas ainsi qu'il faisait pour se nourrir dans sa jungle natale? En entourant ses proies de son corps sinueux et les privant d'air jusqu'à la mort, ou pas loin? Je me fis violence pour retenir le rire qui me vint devant l'ironie de la scène. Pour une fois qu'il utiliserait sa forme animale non pas pour se nourrir mais pour se débarrasser d'un gêneur, il ne le peut pas. Oh, comme c'est amusant, à en être presque décadent...mais je me retins et l'observe, doucement mais sûrement, il fomente un plan d'action. La curiosité a toujours été un de mes plus grands défauts, comme à beaucoup de chats, alors le voir réfléchir comme ça, essayez de trouver le moyen le plus efficace de me faire déguerpir de chez lui tout en récupérant son collier, m'intrigue fortement et ma curiosité s'en retrouve piquée quant au "quoi" de son plan.

Aurais-je encore mes oreilles félines, le voir partir ainsi vers sa chambre me les aurait fait dresser sur mon crâne. Comme je suis, je ne fais que hausser un sourcil intrigué, bien qu'il ne puisse pas le voir. Je le suis silencieusement, jusqu'à sa porte entrouverte. Pendant un moment, je reste là, devant une porte pas totalement fermée, à écouter. Une invitation. Voilà ce que ce geste signifie: une invitation pour un défi inconnu. Je mentirais si je disais que mon instinct ne me mettait pas en garde, cependant il y a des fois où j'envoie mon instinct se faire voir. C'est tout ce qui fait le piquant de la vie, non? Oublier les dangers, suivre les plus profonds mystères afin de continuer à vivre et non pas simplement survivre en pensant vivre. Alors, après un haussement d'épaule nonchalant (et invisible), je me rendis visible à nouveau (en espérant qu'il tienne un minimum promesse...) et poussa d'une main la porte afin d'y entrer.

Ce que je vois en entrant n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais. Pour dire la vérité, je m'attendais à ce qu'il soit en embuscade, prêt à m'attaquer à coup de chadelier ou autre objet contendent, afin de récupérer son collier et ensuite me virer de chez lui manu militari. Il le pouvait sans problème si j'étais sonné; on voit qu'il n'est pas un gringalet et je ne pèse pas bien lourd moi-même. Mais revenons à notre serpent. Au lieu de me recevoir un coup physique, je reçois un coup moral. Je fis même un arrêt net, mes yeux ronds comme des soucoupes de tasses à thé. Il est là, presque nu. Et vous savez quoi? Eh bien je ris. Je ris si fort et si bien que je finis par m'en tenir les côtes. Oh, le pauvre, il va croire que je moque de lui...ce qui n'est pas une grande tristesse en soit et pas complètement improbable venant de moi, il faut bien l'admettre. Mais c'est simplement...trop. quand j'arrive à reprendre mon souffle, suffisamment pour parler, je ne perd pas une seconde pour lui faire part de mon avis.

"Alors là...si je m'étais attendu à cela..." je lève mes yeux vers les siens, bleu contre bleu, et reprend "Je te savais désespéré de récupérer ton collier, mais pas à ce point. Enfin, si j'ai interrompu quelque chose avec ton petit blond je peux comprendre le manque. Mais tout de même; quelle proposition indécente...même venant de toi Kaa.."

Oh que je m'amusais à ce petit jeu...
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Kaa Envoutoeil
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyVen 17 Avr - 21:58

Bon, il me faut bien le reconnaître, mon plan ne s'est absolument pas déroulé comme prévu. Je sais que Chess a un faible pour moi, et il sait pertinemment que je suis au courant. Je comptais m'en servir à mon avantage ici, le faire céder à la tentation et baisser sa garde par la même occasion. J'avais tout prévu, mais je suppose qu'avec quelqu'un de la trempe de ce chat dérangé, faire des plans bien ficelés ne sert à rien, vu son imprévisibilité...

J'espère que mon expression à la fois déconfite et surprise n'est pas trop visible sur mon visage, et si elle l'est, j'espère que cet imbécile est trop occupé à rire pour remarquer quoi que ce soit. Parce que oui, apparemment, je suis très drôle aujourd'hui. Tellement drôle qu'il doit se tenir les côtes. Comme c'est exaspérant. Moi qui suis très mauvais joueur, voir mon plan tomber totalement à l'eau m'énerve déjà bien assez pour ne pas en rajouter, mais il faut voir qui j'ai en face de moi. La délicatesse de ne pas froisser ses interlocuteurs doit être la dernière des préoccupations de Cheshire, en fait il doit même sauter sur chacune des occasions qu'il trouve de se moquer des personnes qui l'entourent. N'importe qui aurait pu me mette en rogne en se moquant de moi, mais lui arrive à me pousser au niveau encore au dessus.

A mesure que je le regarde se marrer, je sens quelque chose s'allumer en moi, une sorte d'instinct primaire refoulé depuis bien longtemps. C'est très difficile pour moi de mettre une étiquette à ce que je ressens en ce moment, mais tout s'éclaire lorsqu'il reprend la parole, me jetant une autre volée de ses piques si acérées au visage. Ce n'est pas son petit passage sur ma "proposition indécente", ça il fallait s'y attendre et je ne suis pas sensible à ce point, ni même sa provocation à propos du collier, même si ça m'atteint bien plus que de mesure. Non, ce qui m'enflamme de l'intérieur, qui ravive la violence liée à ma nature de serpent, c'est son allusion à Wolfran. Il est clair qu'il ne lâchera pas l'affaire quoi que je fasse, il n'est pas idiot, aussi est-il inutile de continuer à cacher mon attachement à l'apothicaire. Tu veux que je craque, Cheshire ? Tu veux voir où ton petit jeu va te mener ? Très bien, je vais te montrer ce que ça donne lorsque je sors de mes gonds, mais tu va regretter d'avoir mit les pieds ici aujourd'hui.

Je ne sais pas si c'est inhérent à tous les serpents ou si ça fait partie de mon caractère propre, mais la violence qui se déchaîne en moi et bientôt sur mon "invité" n'a rien à voir avec la violence brute qu'on associe aux soldats, malfrats et autres tas de muscles. Non, c'est une violence qui repose sur l'intelligence, qui vise à faire souffrir avant tout le mental de la victime. Une sorte de... Oui, de sadisme. Je sais que c'est mal, je sais que je vais le regretter d'une manière ou d'une autre, mais c'est trop tard pour faire marche arrière. Je suis bien décidé à faire subir à ce misérable cancrelat tout ce qu'il mérite.

Je me relève d'un bond, saisissant au passage la gorge de ma némésis qui malgré ses éclats de rire a commis l'erreur de se rendre visible. Je sens l'impact de son corps contre la cloison du mur mêlé à la sensation de mes doigts qui s'enfonce dans la chaire de son cou. Mon regard se verrouille dans le sien au moment où mon genou se loge dans son estomac. "Alors, toujours mort de rire ? Toujours aussi amusé ? J'espère que tu sentir toute la haine que j'éprouve pour toi et si ce n'est pas encore le cas, je vais m'assurer que tu n'oublies jamais ce qu'il en coûte de se mesurer à moi. Tu pourras rire parce que j'ai céder à la facilité, mais en attendant, c'est à mon tour de prendre mon pied." Je le force à relever la tête d'un coup violent de ma main libre, l'autre maintenant toujours son cou fermement. "Oh non, non, ce n'est pas le moment de flancher, on vient à peine de commencer."

La sensation habituelle annonçant l'hypnose se fait sentir, mais elle est accompagnée d'une sensation tout à fait nouvelle, que mon cerveau identifie comme une montée d'adrénaline. Moi qui suis toujours si calme lorsque ma victime est à ma merci, voilà qui est nouveau. Voilà qui me plaît. "Maintenant, Chess, tu vas m'écouter. Tu sais comment mon hypnose te force à faire des choses que tu ne veux pas faire ? Eh bien c'est parce qu'elle agit directement sur ton cerveau, là où tout est contrôlé. Et quand je dis tout, je pense en fait à quelque chose de bien précis. Tes souvenirs. Qu'ils soient bons, ou mauvais. Aujourd'hui, toi et moi, on va faire un petit voyage du côté des mauvais. On va même aller voir le pire d'entre eux. Tu vas me faire le plaisir de revoir en détail la pire période de ta vie. Et tu vas ressentir tout ce que tu as ressenti à ce moment-là. Bien sûr, tous ces chocs émotionnel en même temps, ça risque de piquer un peu, alors accroche-toi, parce que le voyage va être agité."

Je repousse Chess contre la cloison tout en reculant, riant en observant la frêle silhouette devant moi qui ne va pas tarder à sombrer dans l'horreur de son propre passé. Je ne sais pas du tout quel effet ça va avoir sur lui, mais je compte bien rester assis sur mon lit, profitant du spectacle du début à la fin.
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyDim 19 Avr - 21:30



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


Moi qui voulais obtenir une réaction de Kaa, j’ai réussi, et pas qu’un peu. Pendant un instant, je crus qu’il allait simplement me dire, non, me hurler, de sortir de chez lui, voir me le faire faire manu militari, mais pas qu’il en viendrait aux mains et aux coups de genoux. Voilà une facette de lui que je n’avais jamais vue. Une facette violente et incontrôlée et je ne peux pas dire que ça me déplaît totalement. J’aime quand les gens perdent le contrôle de ce qu’ils font, ça donne un si beau ballet par la suite…un ballet de folie, de chaos, de beaucoup de chose, mais surtout, on voit souvent le vrai visage des gens en dessous. Car ces moments sont révélateurs, ils n’ont plus l’inhibition habituel que toute personne possède et cela les rend libre durant un certain laps de temps. Ces moments, je les adore car je sais que je m’en servir plus tard. Ce sont des sources d’informations inestimables et souvent, je regrette de ne pas avoir de quoi enregistrer ces moments avec précision, de façon à pouvoir les revoir encore et encore. Appelez-moi pervers, désaxé, fou, je ne ferais que m’en enorgueillir et, en plus, vous n’auriez pas tort. Alors, même si le souffle me manque, je souris encore devant ce spectacle.

Mais pas pour très longtemps. Kaa pourra s’enorgueillir d’avoir réussi à me faire perdre mon sourire. Si le début de sa menace, l’utilisation de son hypnose, ne me fait pas plus peur que cela (il ne me tuera pas, enfin, je ne le pense pas), la suite me terrifie et je tente de détourner le regard, d’échapper à cette hypnose que je vais apprendre à détester de la façon la plus amère qui soit. Mais il me retient, il ne me laissera pas m’enfuir cette fois, pas question. J’ai dépassé les bornes et il va me le faire sentir. Les coups, les mots acides, la violence aussi bien verbale que physique, je sais gérer ; je m’en fous comme qui dirait. Mais ce qu’il va faire…Non, ça je ne peux pas. Pas alors que je le fuis depuis des années. Je tente de me débattre, mais il a la force physique pour lui. Mon regard se fait paniqué alors que les mots entrent dans mon cerveau, font leur affaire là-dedans, sans que je ne puisse rien contrôler. Je sens sa poigne sur mon cou se relâcher, mais ça ne change plus rien. Je ne fui pas, je ne souris plus…Je suis déjà perdu dans le début des souvenirs, du souvenir plutôt. Mon regard se fait vague alors que je m’y perds, comme il le souhaitait, ce sadique.

Je déteste cette situation. Je ne veux pas le revivre, pas encore une fois. Ça commence par ce sentiment d’appartenir quelque part, d’être aimé. Car c’est ce que j’ai longtemps pensé auprès de Duchesse. Qu’elle m’aimait, en tant que son fidèle compagnon. Puis elle m’emmène avec elle et m’enferme dans une cage, une cage petite, froide, sale. Je ne comprends pas, plus, pourquoi je suis dans une cage ? Je ne l’ai jamais dérangé durant notre vie commune, alors pourquoi ? On bouge, on voyage et finalement je les vois. Les soldats de Lord Farquaad et me voilà vendu, trahi par celle que je pensais la plus fidèle de mes amies. Celle qui devait être ma protectrice, celle que je devais aider toute ma vie. C’EST POUR CELA QUE JE SUIS NEE, BON SANG. S’en suit les longs jours de désespoir, dans cette cage trop petite que je partage avec d’autres animaux magiques qui n’ont rien demandé à personne non plus. A ce stade je ne suis déjà qu’une loque. Mais si je pensais que ça s’arrêterait là, je me trompais. Car je vois, en accéléré, toutes les fois où on m’a rejeté. Ce rejet chronique, je n’ai plus nulle part où je me sens chez moi, je suis seul au monde…

Quand je sors de cette illusion qui me déchire de l’intérieur, je suis recroquevillé contre le mur, mes mains agrippant mon crâne douloureusement, mes ongles à la limite de percer mon cuir chevelu et mes joues sont humides, ma gorge me fait mal. J’ai dû hurler, beaucoup. Je dois faire pitié à voir. Mais je ne veux pas de pitié, je n’en n’ai plus voulu depuis des années, ce n’est pas maintenant que ça allait commencer. Je force mes mains à se décrocher de mon crâne, et je me force, sur des jambes encore tremblante du choc psychologique que je viens de vivre, à me relever, mes yeux se posant rapidement sur Kaa qui est sagement assis sur son lit, ayant probablement jubilé à n’en plus finir face au spectacle que je lui ai offert. Je sens monter en moi une colère sourde, une rage comme j’en ai rarement connu. Elle fait trembler mes membres pour une toute nouvelle raison, illumine mes yeux bleus d’une lueur de folie, et avec une assurance dans mes pas que je ne pensais pas possédé en cet instant et une force amenée par l’adrénaline et la colère qui monte en moi, je me jette sur Kaa, poussant un cri libérateur. Il a laissé tomber son contrôle pour me faire souffrir il y a une minute ? A mon tour. En un bond, je suis sur lui à califourchon sur ses jambes, agissant avec la rapidité du félin que je suis. Je fais en sorte d’emprisonner ses poignets dans une main, et de l’autre, j’agrippe son visage, le détournant de moi un instant, juste assez pour me rendre invisible, puis je relâche son visage. Comme dit plus tôt, il ne peut pas hypnotiser ce qu’il ne voit pas. Je laisse passer un instant pour reprendre une bouffée d’air frais, puis je commence mon tour de jeu. Mes ongles à ses poignets sont presque à percer sa peau mais je me retiens

"Tu viens de faire une erreur Kaa, une très grosse erreur…Tu sais, je t’aime bien, je te considère un peu comme ma création, mais tu viens de dépasser les bornes. Alors, non, je ne vais pas te tuer, bien que plusieurs instincts me le hurle…" je laisse échapper un rire un peu fou "Non, ça serait trop doux par rapport à ce que tu viens de me faire vivre…Non, je ne vais pas te tuer. Je vais seulement te faire un peu mal, pour l’instant…" pour appuyer mes dires, ma main libre vient griffer au sang les côtes du serpent "Promis, je ne toucherais pas à ton visage, j’ai encore du respect pour les belles choses…Mais ne crois pas t’en tirer si facilement. Aujourd’hui je reste sage, parce que je sais que ça n’aurait pas vraiment d’impact sur toi. On est semblable, bien plus que tu ne le penses." Une nouvelle griffure, au niveau du ventre "Non, je me ferais un plaisir d’aller voir ton petit blond, et je ne serais certainement pas aussi clément qu’avec toi. Tu ne sauras pas quand, mais sache que je suis patient, très patient. Et tout ce qui va lui arriver, ça sera ta faute Kaa. Il va souffrir à cause de toi, parce que tu n’as pas su respecter les règles d’un simple jeu. Il n’y aura personne à blâmer d’autre que toi, car il saura qui tu es vraiment. Je ne lui épargnerais aucun détail sordide, fais-moi confiance, je te donne ma parole et je n’ai qu’une parole. Contrairement à toi, sale serpent."

Je lui administre encore quelques griffures particulièrement mal placée pour une cicatrisation sans douleur mais c’est fait exprès. Je fais vite, parce que je sais que je n’aurais pas le dessus bien longtemps. La douleur et le choc de ce que je viens de lui dire va le bloquer mais pas longtemps. Alors je me dépêche, même si j’aimerais pouvoir prendre beaucoup plus mon temps, mais ça sera pour une autre fois. Une fois cela fait je le relâche en bondissant hors de sa portée et je file par la porte, les larmes encore fraîches sur mes joues et je cours, je cours, bousculant quelques personnes qui ne peuvent pas me voir et qui doivent se demander ce qui vient de leur arriver. Puis, une fois assez enfoncé dans la forêt, je suis monté dans un arbre et j’y suis resté, prostré, un long moment, mais je ne saurais pas dire combien de temps. Qui ça intéresse, de toute façon ?
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Now Is Really Not The Time - Cheshire EmptyVen 24 Avr - 11:30



Kaa & Cheshire
Oh boy why ?


La dernière fois que je me suis servi de mon hypnose pour réellement blessé quelqu'un, Marraine n'avait même pas encore songé à devenir Reine de Fort Fort Lointain. J'étais encore un serpent rampant dans sa jungle d'Afshin, bien loin de se douter qu'il deviendrait un jour un danseur humain loin de cette jungle. Même à l'époque, je ne me servais jamais de mon talent de la manière que Cheshire est en train de subir en ce moment. D'habitude, je l'utilisais pour aider les gens qui me le demandaient, et toujours comme moyen de dissuasion. La seule fois où j'ai eu recours à l'hypnose pour traumatiser quelqu'un, c'était lorsque le "roi" Louie, cet empoté velu, avait décidé de s'emparer de la jungle. Des jours durant, lui et ses acolytes avaient terrorisé la population, pensant sincèrement devenir les rois du monde tout entier, pathétique. J'ai été forcé d'intervenir quand Louie a eu l'idée de me provoquer en duel pour montrer sa suprématie. Il a longtemps regretté cette décision, mais je dois admettre que je ne suis pas sorti indemne non plus du combat. J'avais céder à mon instinct de tueur sadique pour la première fois, et la vue du singe recroquevillé sur le sol, en proie à ses propres démons, m'a hanté pendant longtemps, si bien que je m'étais juré de ne plus jamais en faire usage.

Mais ce soir, c'est le soir de trop. Ce soir, le dégoût qui m'a envahit en voyant Louie souffrir ne revient pas. Je regarde le jeune homme qui crie en se tenant le crâne si fort que j'ai l'impression que sa tête va exploser et je souris. C'est mal, de trouver du plaisir dans cette vision, mais Chesire mérite son sort. Si Louie n'était qu'un rigolo qui ne devait pas être pris au sérieux, ce maudit chat lui est opposé. Il est fourbe, et méchant, et il ne s'arrêtera jamais de venir se pavaner devant moi, sauf quand il aura compris que je n'ai pas envie de jouer. Il m'a poussé dans les extrêmes, et avec un peu de chance, ces mêmes extrêmes vont suffire à le faire sortir de ma vie pour de bon.

Je ne sais pas vraiment combien de temps il est resté comme ça, à pleurer en émettant tantôt des couinements pathétiques, tantôt des hurlements à vous briser les tympans, mais ce qui est sûr, c'est que je n'en ai pas perdu une miette. Je veux pouvoir utiliser ce qui se passe devant mes yeux comme d'un rappel de ce qu'il a traversé, si d'aventure il doit se frotter encore une fois à moi. Quand mon illusion se dissipe finalement, je continue de le fixer tandis qu'il reprend pied dans la réalité. Je m'attends à le voir déguerpir lorsqu'il se lève lentement, peut-être de le perdre de vue s'il se rend invisible pour mieux s'enfuir comme le lâche qu'il est. Mais il fait tout l'opposé.

Il se jette sur moi si sauvagement que je n'ai pas le temps de contre-attaquer : il me plaque sur le lit et me tient le visage. Je peux voir la folie dans ses yeux, la rage nouvelle qui l'anime, et je sais que rien de bon ne va se passer maintenant. S'il jouait avec moi jusqu'à présent, le jeu est terminé. Nous venons de franchir la limite entre les taquineries et la haine pure. Tant mieux. Au moins maintenant, il me prend au sérieux.

Il me lacère le ventre de ses doigts griffus et laisse exploser sa rage en me menaçant, en ricanant et, l'espace d'un instant, j'ai l'impression d'avoir devant moi un vrai désaxé. Soyons honnête, Cheshire n'est pas très stable de manière générale, mais il n'était pour moi qu'un lunatique avec plus d'intelligence que la moyenne. Un sadique qui se complaît dans son malheur. Mais à cet instant précis, j'ai le sentiment que ce jeune homme dont le visage bouillonne de rage est bien plus déséquilibré qu'il n'y paraît. Un vrai fou à lier.

Je cherche à me débattre, mais l'adrénaline lui donne bien plus de force qu'en temps normal, et les blessures qu'il m'a administré me font un mal de chien. Pourtant, ce sont les mots qu'il prononce qui m'atteigne le plus, la douleur physique étant mille fois préférable à ce qu'il insinue. Avant que je m'en rende compte, il bondit hors de portée, et j'entends la porte d'entrée claquer, annonçant son départ. Je ne bouge pas, mes pensées ne tournant qu'autour d'une seule personne : Wolfran. Il va s'en prendre à Wolfran. Et c'est entièrement ma faute. Je viens de lâcher un taré sur la seule chose qui est plus importante pour moi que tout ce que j'ai entrepris jusque là.

Comme une maladie contagieuse, la rage qui animait mon adversaire il y a seulement quelques minutes se répand en moi, et je me lève moi aussi d'un bond. Je hurle, me dirigeant vers le salon, ouvrant la porte d'entrée pour mieux la claquer, je tourne dans mon appartement pour être sûr que ce malade est bien parti. Ma rage a besoin d'une cible, mais je suis désormais seul, et je ne peux me défouler que sur des objets. Sans réfléchir, j'attrape une des deux tasses qui sont posées à la cuisine et l'envoie se briser contre la porte d'entrée que j'associe bizarrement à Cheshire. Puis, comme un coup de poing dans l'estomac, la douleur des griffures qui ornent mon ventre se fait sentir, me forçant à m'écrouler sur le carrelage froid. J'appuie ma tête contre le meuble où est posée la dernière des deux tasses, et je sens les larmes monter, maintenant en proie à une crise de panique. Je ne peux pas laisser Wolfran à la merci de ce détraqué. Je ne peux pas supporter l'idée qu'il puisse être blessé par ma faute. Et pourtant, c'est bien à cause de moi.

J'attrape la tasse distraitement, et ironiquement, je me rend compte que la tasse que j'ai moi même explosé contre ma porte se trouve être celle que Wolfran a utilisé tout à l'heure...
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