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ANNAFRAN ⊱ Etre désolé n'a jamais fait un verre entier d'un verre cassé.


FORT FORT LOINTAIN

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ANNAFRAN ⊱ Etre désolé n'a jamais fait un verre entier d'un verre cassé. EmptySam 11 Oct - 11:08



 
Annabelle & Wolfran
What a wicked game you play to make me feel this way.

C’est bien connu, la curiosité est un très vilain défaut. A être trop curieux, on finit toujours pas s’attirer les pires ennuis. Enfin, c’est ce qu’on dit mais, Annabelle n’écoute pas trop les remarques des autres. Des ennuis ? Du danger ? Elle se rit du danger. Surtout que cette fois-ci, sa curiosité n’a rien de particulièrement effrayante. Elle veut juste vérifier si les ragots entendus dans sa boutique sont fondés ou si ce ne sont que des rumeurs.
On dit qu’un apothicaire de Ragtown ferait des petites merveilles avec seulement quelques plantes.
Des petites merveilles, rien que ça ? Etrangement, elle a l’impression d’avoir déjà entendu ce genre de racontars. Bien entendu, c’était il y a bien longtemps, à des lieux de Fort Fort Lointain. Cela n’empêche pas cette histoire de l’avoir bien marquée. Et en l’occurrence, tout semble correspondre à ce vieux récit ancré dans sa mémoire. A l’exception près que cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un mystérieux voyageur mais bien d’un apothicaire. Tant mieux cela dit, ce sera plus simple de le trouver.

Et si c’était la même personne ?

Evidemment, Annabelle s’est déjà posé la question. La réponse est toujours la même. Ces deux-là ne se sont pas quittés en bon terme, elle n’a pas su faire la part des choses. Seulement, aujourd’hui, de l’eau a coulé sous les ponts et Annabelle a su apprendre de ses erreurs. De toute façon, on lui a ôté tout ce qu’il y avait d’important dans sa vie. Son père, son goût pour l’aventure et sa passion pour la couture. Tout est parti, petit-à-petit. Alors, cette fois-ci, elle n’a rien à perdre à aller voir cet apothicaire. Et si c’est la même personne… elle tâchera de lui présenter ses excuses. Ou du moins, de lui témoigner un peu de reconnaissance pour avoir essayé.

Essayé…
C’est le bon mot, il n’a pu qu’essayer de sauver la seule personne qui comptait encore aux yeux d’Anna. Son père. Bien sûr, à une certaine époque, il avait perdu la tête et avait voulu commettre le pêché incestueux. Cependant, elle avait su lui pardonner, parce qu’il était son père et qu’elle l’aimait. Et puis, il était tombé malade. Gravement. Aucun médecin, aucun apothicaire, aucun mage n’avait pu le soigner. Elle avait tout essayé pour trouver un remède à sa mystérieuse maladie. Les gens disaient qu’il avait sombré dans une telle folie, que seul la mort pourrait le sauver. Et d’autres pensaient qu’il cherchait juste à rejoindre feu sa femme. Dans un cas comme dans l’autre, Annabelle refusait d’abandonner son dernier parent.
C’est à ce moment qu’entre en scène le mystérieux voyageur.
Elle avait ouïe dire qu’un voyageur au passé douteux faisait des miracles, pour peu qu’on lui offre quelques vivres pour continuer sa route. Un miracle, c’était justement ce qu’attendait Anna. Bien entendu, il avait fallu le rechercher, ce faiseur de miracle. Cela avait pris du temps, beaucoup trop de temps. Mais finalement, la garde royale avait réussi à le trouver. Annabelle lui avait proposé monts et merveilles en échange d’un peu d’aide, d’un remède miracle, d’une cure dont lui seul avait le secret. Elle avait peut-être trop attendu de cet inconnu…
Peut-être, oui.
Peu importe ce qu’il avait pu dire ou faire dans cette chambre, seul avec le père de la jeune fille, cela n’avait pas été suffisant. Il était ressorti bredouille et Annabelle n’avait pas été capable de contrôler ses propos. Il n’y était pourtant pour rien si son père était mourant. Allez dire ça à une future orpheline. C’était évident qu’elle était en colère et il lui fallait bien un bouc-émissaire. Ce fut cet homme qui répondait au nom de Wolfran.

A-t-il seulement été capable de comprendre la douleur de la jeune fille ? De saisir que cette colère ne s’adressait pas à lui, mais à la Terre entière ? Et de lui pardonner, tout simplement ? Ou bien a-t-il fini par l’oublier ?
Elle veut en avoir le cœur net.
C’est la raison pour laquelle, en ce début de soirée froid et pluvieux, Annabelle longe les murs de la rue de Ragtown en évitant de croiser le regard d’un malfrat. Pourquoi faut-il que l’apothicaire se trouve dans le quartier le plus mal fréquenté de tout Fort Fort Lointain ? Il n’aurait pas pu être à côté de sa boutique, à Romeo Drive ?

Finalement, elle parvient à trouver l’adresse et ne se fait pas prier pour entrer, voyant de la lumière dans le magasin. Elle pénètre dans les lieux. Une forte odeur se fait sentir, une odeur jamais encore sentie par la demoiselle. L’endroit est plutôt modeste, elle se serait attendue à voir plus de potions et de bouteilles remplies de choses étranges, comme des yeux d’ogres, peut-être ? Elle est presque déçue du côté ordinaire de cette boutique.
Elle se dirige vers le comptoir, une boule à l’estomac. Elle est nerveuse, évidemment. Voyez-vous, la demoiselle n’aime pas présenter ses excuses, elle est trop fière, trop orgueilleuse pour cela. Alors, effectivement, elle doit prendre sur elle pour ne pas partir, parce que l’idée de se retrouver en face de celui qu’elle avait quasiment accusé de meurtre est encore pire, à ses yeux, que celle d’être amenée à se faire quasiment manger par un loup.
Peut-être que ce n’est pas lui, peut-être qu’elle s’est trompée.
Malheureusement, non. Elle reconnait parfaitement le jeune homme à qui elle avait ordonné d’aller au diable. Elle se demande s’il l’a reconnue. Dans le doute, elle met son plan à exécution, en lui tendant ses deux mains ouvertes à sang à cause d’une fichue cliente trop exigeante. « Je cherche un moyen de soigner ça rapidement. » Elle essaye de le regarder dans les yeux mais, sa méchanceté d’antan contrastant avec sa gentillesse actuelle, elle se sent trop coupable et préfère détourner le regard. « On dit que vous faites des miracles, c’est pour ça que je suis là. » se justifie-t-elle.
Oui, pour ça et aussi pour lui prouver que dans le fond, elle est bien loin d’être mauvaise.
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⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Thomas Brodie-Sangster
⊱ crédits : Elf (Ava)
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Alexei Trainesavate - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire - Poucette Toutepetite
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Sorcier blanc
⊱ allégeance : Mitigé

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ANNAFRAN ⊱ Etre désolé n'a jamais fait un verre entier d'un verre cassé. EmptyDim 12 Oct - 14:13



 
Annabelle & Wolfran
What a wicked game you play to make me feel this way.

"Et voilà votre mélange pour vos rhumatismes. Comme d'habitude, pas plus de trois fois par jour, par application cutanée sur les zones concernées. Bonne journée."

Et un autre client qui quittait sa boutique de Ragtown. Concrètement, avec les connaissances qu'il a accumulées durant son apprentissage et ses voyages, Wolfran aurait pu avoir une boutique dans un meilleur quartier. Sa réputation lorsqu'il était voyageur le précédait, après tout. Si seulement il avait plus souvent fait payer, par le passé, ses clients avec des shillings que des vivres pour continuer son voyage, peut-être qu'il aurait pu. Le fait était que lorsqu'il arriva à Fort Fort Lointain, il y a maintenant presque dix ans de cela, ses moyens étaient bien pauvres et il a pris cet emploi d'apothicaire à la Cuillère d'Absinthe, en plein Ragtown, afin de subvenir à ses besoins. Aujourd'hui, il ne se plaint pas. Cet endroit de la ville lui permet de vivre tranquillement, tout en aidant les gens qui venaient lui demander ses services, dans un relatif anonymat. C'est ce qu'il souhaitait après tout ce temps. Vivre sa petite vie sans que personne ne vienne se soucier de ce qu'il fait en dehors de sa boutique. Oh oui, c'était triste comme prospect quand on y pense, mais c'était son choix. Il est bien forcé de garder profil bas quand on est un sorcier qui n'a plus de magies, ou presque. Déjà que sa condition par rapport au vieillissement le ferait probablement déménager d'ici une dizaine d'années, si en plus, il se pavanait et faisait en sorte de se faire remarquer, sa vie serait misérable. De toute façon, il n'était pas fait pour les feux de la rampe. Un ouvrier de l'ombre, voilà ce qu'il était, notre jeune loup.

Pourtant, ses compétences étaient réelles et les bruits sur son compte voyageaient vite. Ça lui ramenait des clients, c'est certain, mais aussi une attention dont il ne voulait pas...Plus, devrait-il dire. Il y a quelques années, Wolfran jouait de cette réputation pour trouver la prochaine personne qu'il pourrait aider. Jusqu'à un incident fâcheux. Il était déjà installé à Fort Fort Lointain quand ça s'est produit ; il a vu des gens entrer dans sa boutique (comme souvent) avec comme requête de les suivre (beaucoup moins souvent) et il a suivi. Dites-le naïf si vous le voulez, mais quand on lui demande son aide, il y va. Ça faisait partie des principes que sa mère lui a enseignés quand il était encore un apprenti sorcier. Arrivé à destination, une jeune femme lui promet bien des choses s'il arrivait à guérir son père. Le jeune homme, d'une trentaine d'années à l'époque, mais n'en paraissant qu'une vingtaine, acquiesça et se mit à la tâche. Il a essayé. Bon sang, il le jurera jusqu'à sa mort, il avait essayé par la barbe de merlin ! Seulement, quand le patient en est au stade final d'une quelconque maladie, il est rare que l'on puisse y faire quoi que ce soit, à moins d'être un virtuose des sorts de guérison. Ce qu'il n'avait pas été pour commencer et qu'il risquait encore moins d'être sans son Grimoire. Alors, il a baissé les bras, après avoir essayé tout ce qu'il pouvait essayer, même certains remèdes qui pouvaient paraître farfelus aux yeux des néophytes. Quand il dut annoncer la nouvelle à la jeune femme qui l'avait mandaté, il s'était attendu à cette explosion de colère. Il était parti, sans demander son reste, sa susceptibilité mise à mal et son tempérament impulsif ayant menacé d'exploser plus d'une fois durant la conversation. Cependant, il s'est retenu, parce qu'il a compris, après les premiers noms d'oiseaux lancés, que ce n'était qu'une juste colère. Elle avait placé tous ses espoirs dans ses compétences, aux dires de sa réputation à travers le royaume et elle était tombée de haut.
Plus l'espoir est grand, plus la chute est dure.

Rien de ce qu'il aurait pu dire à l'époque n'aurait changé la façon dont elle l'avait vu à cet instant précis, lui, l'homme à qui elle faisait confiance pour sauver son père et qui a failli à sa tâche. Ça l'avait profondément affecté cette histoire. De retour à Fort Fort Lointain, il a fermé boutique pendant quelque temps (tant que ses réserves le lui permettaient), espérant enterrer cette réputation qui n'avait pas lieu d'être. Puis il a rouvert, se contentant de faire ses commandes habituelles, son nom s'étant perdus dans les esprits des habitants de la capitale royale. Pourtant, malgré tous ses efforts sa réputation reprend son cours, car ses compétences, elles, sont réelles. Si pas assez puissantes pour sauver les mourants, elles le sont suffisamment pour faire courir le bruit qu'il faisait des miracles des bobos du quotidien.

La sonnette de l'entrée retentit et Wolfran lève la tête pour saluer son ou sa cliente. La surprise lui retire les mots de la bouche. Cette jeune femme...Celle-là même qu'il a déçu il y a des années, en ne pouvant pas sauver ce père qu'elle aimait. Que le monde est petit. Pendant un moment, il s'attend presque à la voir exploser de nouveau de colère contre lui, le traiter de charlatan, d'escroc. Cependant, elle baisse les yeux et lui haussa un sourcil, intrigué. Puis elle tend ses mains blessées. Il contourna le comptoir et s'approcha d'elle, observant plus attentivement les blessures qu'elle montre tout en l'écoutant parler. Il se fige quand elle utilise un mot qu'il en est venu à penser comme maudit : miracle. Ces choses-là n'existaient pas et sûrement pas chez lui. Il ne dit rien pendant un moment, finissant d'observer les blessures puis releva la tête.

"Je pense qu'on a établi par le passé que les miracles ne sont pas mon fort" son ton n'est pas cassant, ni méchant, seulement triste alors que son sourire se fait doux. Elle n'est pas là pour lui chercher querelle, alors pourquoi le ferait-il, lui ? "Vous vous êtes fait ça comment ?"

Autant en savoir le plus possible, afin de l'aider au mieux. Non, il ne reviendrait pas plus sur l'incident qui a provoqué leur première rencontre, si elle voulait l'aborder, libre à elle.
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ANNAFRAN ⊱ Etre désolé n'a jamais fait un verre entier d'un verre cassé. EmptyVen 17 Oct - 17:08



 
Annabelle & Wolfran
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Après-en qu’elle a pu voir ce mystérieux apothicaire et lui adresser la parole, Annabelle est à peu près sûre de deux choses. D’abord, cet homme est bel et bien celui dont elle avait fait la rencontre quelques jours avant les funérailles de son père. Ensuite, lui aussi se souvient de la rouquine.

Sur le premier point, il n’y a plus de doute, à présent. Il vient de lui confirmer en une simple phrase. Non, ce n’est pas un faiseur de miracle, les gens se trompent à son sujet. Son seul talent consiste à entourlouper les gens, à le vendre de l’espoir en bouteille. Du vent. Et quand les choses ne se passent pas comme prévu, il se contente de fuir.
Non… le temps est passé, Annabelle doit oublier sa rancœur, maintenant.
Elle a bien pu faire le deuil de son mari, pourquoi celui de son père semble plus compliquer ? Impossible, devrait-elle dire. Elle n’arrive tout simplement pas à le considérer comme un être de l’au-delà. Elle continue à croire qu’il va finir par revenir. Beaucoup d’enfants doivent ressentir ce genre de sentiment, lors de la mort d’un parent.
Et pourtant, elle, ce n’est pas la peur de vivre sans lui qui la paralyse et l’empêche d’avancer, l’empêche de faire le deuil. Non, c’est bien pire. Elle a peur de lui. Elle a toujours eu peur de lui. Depuis le jour où sa folie a commencé à le ronger, jusqu’à sa mort, Annabelle n’a jamais complètement fermer l’œil. Et aujourd’hui, elle a peur qu’il revienne et que, parce qu’elle est veuve tout comme lui, il se décide à l’épouser.
Elle prétendait lui avoir pardonné… elle mentait.

Alors, pourquoi avoir tenté de le sauver ? Pourquoi, elle qui était effrayée par son propre père, avait essayé de trouver une cure miracle à ses tourments ? Ce n’était pas parce qu’elle voulait vraiment le soigner. Elle savait bien qu’il était fou et qu’il le resterait jusqu’à sa mort. C’est juste qu’elle n’avait jamais connu la vie sans l’ombre de son géniteur qui la menaçait. Elle avait plus peur de la suite des évènements que de vivre éternellement dans le tourment.
Et à présent, elle comprend la raison de ses maux. Après tout, elle n’est toujours pas persuadée que son père est bel et bien mort. Elle n’a jamais vu son cadavre, elle ignore si elle l’aurait supporté par ailleurs… Elle vit juste constamment dans le doute.

Un doute qui ne pèse pas bien lourd sur la balance de ses soucis, contrairement aux remords. Bien sûr, une part d’elle a toujours un peu de rancœur envers ce Wolfran et c’est normal. C’est la même partie qui vit dans la peur du retour de la figure paternelle. Et puis, d’un autre côté, il y a celle qui voudrait passer à autre chose. Et qui sait que le seul moyen de le faire et de se faire pardonner de son comportement auprès de l’apothicaire.

Mais lui présenter ses excuses de but en blanc est bien trop compliquer pour Annabelle. Elle préfère contourner le problème, comme toujours. Alors, elle lui a tendu ses mains ouvertes à sang et l’a mis au défi de les soigner. En soit, elle se doute que ce n’est pas une tâche très ardue pour un homme de son rang. C’est un « faiseur de miracle », pas vrai ? Deux petites mains couvertes d’égratignures, se devrait être du gâteau ? Elle s’attend presque à ce qu’il l’envoie balader tant la raison de sa venue semble ridicule.
Un peu de pommade et de la patience doivent suffire à soigner ces mains.
Elle se rend bien compte qu’elle le voit plus mauvais qu’il ne l’est. Le voilà qui se rabaisse ouvertement, lui faisant remarquer que, par le passé, ils avaient tous les deux confirmer que les miracles n’étaient pas son fort. Dommage… s’il avait été arrogant, le haïr aurait été plus aisé. A présent, elle est reprise de remords. « On a tous le droit à une seconde chance… » remarque-t-elle, parlant plus pour elle que pour lui. « Prouvez-moi que j’ai eu tort de vous voir comme un charlatan. » Elle s’efforce de ne pas être agressive, de garder un ton calme. Elle n’est pas venue pour créer le chaos dans cette boutique.
Bien au contraire…

Par chance, il change de sujet et lui demande la cause des meurtrissures sur ses mains. A cet instant, Annabelle aurait souhaité que les raisons fassent d’elle une personne audacieuse, courageuse. Un loup dans la forêt qu’elle avait combattu à main nue. Ou encore, un sauvetage inopiné d’une demoiselle en détresse dans la tanière d’un troll. Pourquoi pas, même, une mission suicide donnée par la régente elle-même.
Seulement, non.
Non, Anna n’est pas une aventurière, juste une rêveuse. Non, elle n’a pas combattu de créature effrayante, ni sauvé qui que ce soit. En fait, elle est simplement couturière. Et certains de ses clients sont très exigeants, ils n’ont pas peur de lui refiler du travail par-dessus la tête, même si ce n’est clairement pas raisonnable. Alors, dépitée, elle se contente de lui répondre : « Il faut parfois souffrir pour que les autres soient époustouflants… »

Tandis qu’il analyse les dégâts sur les mains de la couturière, celle-ci se permet de le regarder. En soit, il est plutôt joli garçon mais, quelque chose cloche chez lui.
Ce n’est pas le fait qu’il n’ait pas bougé d’un poil, qu’il n’ait pris aucune ride. Il y a toujours eu un peu de magie en lui et si ça se trouve, il a peut-être des dizaines d’années en plus que l’âge qu’on lui donne.
De toute façon, peu importe, c’est autre chose qui turlupine Anna. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, l’apothicaire était connu pour être un ancien voyageur. Un solitaire. Naïvement, elle avait pensé qu’après tout ce temps, il aurait peut-être eu l’occasion de trouver des compagnons de vie. Ou au moins, une compagne.
Qui apprécierait de vivre seul ?
D’accord, c’est une mauvaise question, Annabelle est bien seule, elle. Oui, mais elle a vécu toute sa vie en présence d’hommes qui la convoitait, aujourd’hui elle profite de sa liberté. Alors, qu’elle est l’histoire de Wolfran ? Pourquoi est-il toujours seul ? Elle pourrait lui demander, mais elle n’ose pas. « Vous… » Elle a bien commencé, pourtant. Seulement, la fin de la phrase ne sonne pas comme elle le veut. « Vous allez trouver quelque chose pour soigner mes mains ? » Elle se gifle mentalement et se reprend. « En fait, je… » Sa voix est basse, mal assurée. Elle se rend compte que la question qu’elle voulait lui poser n’a plus d’importance, elle comprend qu’essaye de lui demander pardon. « Je suis désolée… de vous avoir traité comme je l’ai fait par le passé… Je tenais à ce que vous le sachiez. »
Eh bien, c’est une bonne chose de faite !
Oui, enfin maintenant, il faut encore qu’il accepte ses excuses…
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ANNAFRAN ⊱ Etre désolé n'a jamais fait un verre entier d'un verre cassé. EmptyMar 21 Oct - 2:00



 
Annabelle & Wolfran
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Elle parle de seconde chance et Wolfran ne peut qu'approuver, mentalement, ses propos. Oui, tout le monde a le droit à une seconde chance. Il y a cette part rancunière de son être qui en veut toujours à la jeune femme de l'avoir traité de charlatan. Elle qui ne sait rien du métier de guérisseur, des choses qu'on a pu lui apprendre, à lui, quand il était gosse et en grandissant, afin de faire de lui un autre de ces guérisseurs. Rien. C'est bien pour cela que le reste de son être ne lui tient pas rigueur. Elle ne sait pas, tout ce qu'elle retient c,'est qu'elle lui a demandé son aide et qu'il a échoué, point final. Elle n'a la vue que du côté « client » de son métier et c'est peut-être mieux ainsi. Ne pas savoir ce par quoi passent les gens dans un état pareil, même si le pire se passe dans leurs têtes - là où personne ne peut venir les aider, est une bénédiction dans des cas comme ceux du père de la jeune femme. Wolfran lui sait et il s'est senti faible et terrorisé pour cet homme, mais n'a rien dis à celle qui l'a mandaté. Il ne relève pas ce qu'elle lance comme un défi, car ce n'en n'est pas un. Ce n'est que l'expression de cette rancune qu'il sent encore dans certaines de ses paroles, alors qu'elle fait de son mieux pour ne pas le montrer, parce qu'elle a mûri, semblerait-il, et qu'elle n'est pas là pour cela. Tant mieux, il ne veut pas plus de drame en ce qui la concerne. Une fois lui a amplement suffi.

Quant à sa réponse, elle ne l'aide pas beaucoup, mais il fera avec. Il y en a qui sont venu avec moins de détails que cela. Alors pourquoi pas elle ? De toute façon, il sait déjà quoi faire, il préfère juste prendre son temps, car elle semble vouloir lui dire quelque chose, quant à quoi exactement, seul le temps leur dira, c'est pour cela qu'il attend, qu'il le laisse s'écouler doucement tout en faisant ce pourquoi il est payé habituellement. Il sent le regard d'Annabelle sur lui mais, ne relève pas. Il pourrait. Ca lui est déjà arrivé de faire des remarques taquines à certaines clientes pour s'amuser, elles en rigolent avec lui souvent, tandis que certaines se font un peu plus entreprenantes. Pourtant, il est toujours seul fondamentalement. Car il a une longévité plus longue que la moyenne, hormis pour les autres de son espèce, les autres sorciers et sorcières. C'est toujours compliqué de se dire qu'on se lie pour une vie entière à quelqu'un qui vous verra vieillir bien plus lentement que lui ou elle et qui mourra probablement avant vous. Une optique que Wolfran préfère éluder plutôt que d'affronter. Oui, il est lâche comme cela. Tout simplement parce qu'il déteste souffrir, c'est aussi bête que cela. Il ne peut pas se trouver une gentille sorcière non plus, puisque qu'il se fait passer pour un simple apothicaire. Un loup magique tout au plus, mais pas un sorcier. Il sait que ça ne peut être que provisoire, puisque qu'il est certain que des gens remarqueront – ou l'ont déjà fait pour ce qu'il en sait – qu'il ne prend pas autant de rides qu'il en devrait. Pour le moment, il est dans l'âge sympathique qui ne demande pas trop de rides, du moins en apparence. Une seconde, il se demande comment réagirait la jeune femme en face de lui s'il lui annonçait d'un coup qu'il avait 40 ans, et non pas 25 ou 28 comme la plupart des gens le lui donnent. Pas que ça semble intéresser des masses de gens, et c'est tant mieux.

Il a relâché sa main maintenant et prend un plateau sur lequel il va déposer différents pots de plantes et fioles diverses avant de revenir vers le comptoir. Il veut bien laisser passer du temps, mais il y a un moment où doit aussi faire son travail. Son regard se pose de nouveau sur Annabelle quand elle reprend la parole, alors qu'il vient de sortir un bol et son mortier. Il ne bouge pas, attendant sa question, qui le fait sourire, un air attendri sur le visage.

"Oui, j'ai trouvé. Cependant, ça ne fera pas disparaître ces écorchures en un jour. Il faudra en prendre soin durant quelques jours..."

Wolfran allait ajouter quelque chose quand la dernière phrase le fit ouvrir de grands yeux. Elle s'excusait, sincèrement. Il ne s'y était pas attendu. Enfin, si, mais pas aussi vite et pas avec une telle honnêteté. Il ne sait quoi répondre ou faire pendant quelques minutes, se perdant dans la silhouette de la rousse. Puis il sourit, de nouveau, et refait le tour du comptoir pour arriver devant elle. Lui prenant les poignets doucement – il n'allait pas lui prendre les mains, geste bien trop intime et surtout pas avec ses blessures à vif comme cela – il lui annonce ce qui a toujours été même si elle ne l'a jamais su.

"C'est déjà oublié..." il retourne derrière le comptoir et commence tranquillement la préparation de la mixture qui aidera à la guérison de ces écorchures "Je ne dirais pas que je comprends la peine que vous avez pu ressentir car je ne peux pas. Cependant que je comprends votre réaction. Je l'ai toujours compris, même si – je ne vais pas vous mentir - une partie de moi vous pensait simplement ingrate de tous mes efforts. Ca fait des années que je vous ai excusé. Mais je vous remercie de me l'avoir dit."

Sur ces quelques mots, il retourne à sa préparation, broyant les premières feuilles médicinales avant de poser une question à son tour.

"Vous devez beaucoup apprécier votre travail pour vous y abîmer autant les mains..."
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