AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Odette - It’s the unknown that draws people


FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Odette - It’s the unknown that draws people EmptyMar 7 Juil - 1:38



Odette & Dracula
soirée historique pour un vampire


C'était une soirée divertissante qui attendait le comte Dracula. Il avait fait une croix sur son calendrier, avait demandé à Heinrich de sortir son plus beau costume. Il était prêt. Malheureusement, il arriverait en retard à la soirée, soleil oblige. Le restaurant "La fleur bleue épines rouges" organisait une soirée de présentation d'un ballet et Dracula ne voulait manquer cela pour rien au monde ! Gracieux lui avait parlé d'une danseuse remarquable et il lui tardait de voir toute sa splendeur sur scène. Ses années d'existence avaient fait de Dracula un homme féru d'art et les occasions, malheureusement, étaient rares pour un vampire. Mais ce soir, tout était calculé.
La soirée commençait à 20h30, le soleil se couchait à 20h26. Le temps de faire le trajet, Dracula n'aurait que quelques minutes de retard. Il préviendrait le restaurant de son retard une heure avant, en y envoyant Heinrich, afin de conserver la table réservée à son nom. Il n'avait pas une minute à perdre, il détestait être en retard ! Tous ces regards sur lui, ces murmures, ces « ça ne se fait pas, voyons, de venir en retard à une représentation ! Et de déranger tout le monde, a-t-on vu telle idée ? ». Puisque personne ne voulait l'accompagner, Dracula s'y rendait avec Heinrich. Son majordome avait droit à une soirée de temps en temps et celle-ci, pour une fois, ne devrait pas se terminer trop tard.

Il ajusta une dernière fois sa veste, ferma un bouton - est-ce que c'est mieux si les deux sont fermés ? non, non, un bouton, ça suffit - et jeta un oeil à l'horloge qui trônait au milieu du salon. Les rideaux fermés, l'aiguille lentement glissa vers le 26. Vingt heures, vingt-cinq minutes, trente secondes. Heinrich était à la porte, prêt à conduire Dracula au restaurant. Quarante secondes. Les deux hommes mettaient leurs vestes, leurs chapeaux, ajustaient l'angle de celui-ci sur leur tête. Cinquante secondes. Attendre. Ils étaient prêts, tous les deux. Anxieux d'arriver en retard mais d'arriver tout de même. Vingt heures, vingt-six minutes. Heinrich ouvrit la porte, Dracula lui passa devant. Heinrich ferma la porte, ouvrit la calèche, Dracula s'y installa. En route.

Le trajet prenait exactement huit minutes - Heinrich avait chronométré son trajet dans l'après-midi. Beaucoup diraient que l'instant était solennel et c'est exactement ce que ressentait Dracula. Il était rare pour lui de sortir ; pour admirer de l'art encore plus. C'était son Noël à lui.
Vingt heures, trente-quatre minutes. La calèche s'arrêta devant le restaurant. A l'intérieur, Dracula et Heinrich furent conduits à leur table, bien placée, premier rang, déjà affublée de deux verres de vin blanc remplis. « A la votre, Heinrich », dit-il une fois assis, levant son verre à la santé de son majordome. La chance étant de son côté, le rideau commença seulement à se lever. La scène aménagée pour l'occasion semblait neuve - Dracula supposait qu'une ballerine ne pouvait se permettre de danser sur une scène usée, pour sa sécurité. Enfin, le comte put se détendre. Lentement, ses épaules tombèrent un peu, il s'affaissa dans la chaise ô combien confortable et un léger sourire de contentement flotta sur son visage.

La musique emplit soudain la salle, une véritable symphonie. Il ferma les yeux, se concentrant sur chaque instrument, dans leur individualité et leur ensemble. C'était délicieux. Des applaudissements se firent entendre et, lorsqu'il vit à nouveau la scène, il l'aperçut.
La danseuse dont Gracieux parlait.
La ballerine qui semblait flotter sur le sol.
La talentueuse Odette.

Dracula était transporté. Il suivait tous ses mouvements des yeux, la musique presque oubliée. Elle aurait pu danser sur du silence, cela n'aurait en rien altéré la beauté de ses mouvements. Ainsi, le spectacle se déroula en un claquement de doigt. Si Heinrich n'avait pas été à ses côtés, Dracula aurait été certain d'avoir rêvé.
Le rideau se referma et, toujours subjugué, il ne put applaudir. Heinrich se leva, Dracula resta de marbre. Jamais n'avait-il vu pareille performance ! Il devait lui dire, lui offrir des fleurs, au moins... Elle était captivante. Il n'était évidemment pas passé à côté de sa peau de porcelaine, de son teint parfait... Mais c'était une autre histoire.

« Comte, si vous voulez bien me suivre » Heinrich se tenait à ses côtés, l'invitant à le suivre. Où diable voulait-il aller ? Etait-il déjà fatigué ? Ils se retrouvèrent vite dans un dédale de couloirs et, comprenant que son majordome avait anticipé son envie, il lui donna une tape amicale dans le dos. Devant lui se dressait la loge d'Odette. Sur le chemin, il emprunta un bouquet de fleurs qui traînait dans un vase, sous le regard approbateur d'Heinrich.

Toc, toc, toc. « Oui ? » Une voix fatiguée, presque exaspérée. Dracula poussa la porte, Heinrich la referma. Il lui tendit le bouquet et déclara, sur un ton, à nouveau, solennel : « Je n'ai jamais vu pareille performance de toute ma vie. Vous avez été magnifique, mademoiselle. Félicitations »

Derrière elle trônait un grand miroir. Dans ce miroir, il admira le dos galbé de la jeune femme. Ce qu'il n'admira pas, en revanche, c'était son reflet. Puisqu'il n'apparaissait pas, dans ce miroir.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Odette Plumedeneige
IL SUFFIRA D'UN CYGNE

Odette Plumedeneige

Odette - It’s the unknown that draws people Tumblr_nlsa8wSkV11t5oim1o1_250

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ âge : 29
⊱ tête mise à prix : Emily Browning
⊱ crédits : songbird, giphy, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 29/12/2014
⊱ manuscrits : 513

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 590

⊱ ton conte : Le Lac des Cygnes
⊱ ta race : Humaine
⊱ métier : Ballerine
⊱ tes armes : Mes chaussons ?
⊱ allégeance : Pour, si elle peut me protéger

Odette - It’s the unknown that draws people Tumblr_nlrznkEk0y1u6iacxo6_250



Odette - It’s the unknown that draws people EmptySam 18 Juil - 14:38



Odette & Dracula
Rencontre avec un vampire


Une effusion de tulle blanc, un tourbillon de satin noir. Deux petits chaussons et deux pieds qui s'éparpillent plus encore que le coeur de la danseuse. Les dernières répétitions n'étaient pas suffisantes, pas satisfaisantes - elles ne l'étaient jamais pour Odette. Alors que les yeux de Dimitri renvoyaient à la ballerine toute la perfection qu'elle pouvait incarner, la comtesse Plumedeneige, elle , n'y voyaient que les deux ailes du cygne fragile et perdu qu'elle était. Et elle n'en pouvait plus. Dans la précipitation, les costumières finissaient leurs ajustements. Rapidement, les petits rats de l'opéra se rangeaient parfaitement derrière le couple vedette. Lentement, Odette et Dimitri prenaient place devant le rideau de velours rouge. Lentement, la tenture se levait pour laisser place à la danse. Lentement, le cygne plongeait dans sa transe quotidienne, son corps s'émancipait à nouveau, flottant au dessus du parquet de la scène, spectatrice de ses propres entrechats.

La salle était à nouveau pleine ce soir-là, et le trac d'Odette était à son paroxysme. Et pourtant, même si elle se rongeait les sangs dans sa loge pleine à craquer de bouquets multicolores, tout son trac s'envolait lorsque les premières notes de l'orchestre parvenaient à ses oreilles. Ses pieds se levaient automatiquement sur leurs pointes, et elle laissait les portées la guider, aidées des bras de Dimitri. Acte I. Acte II. Acte III. Le rideau qui tombe sur le cygne blanc, la lourde tenture qui se lève sur la ballerine ébahie. Une révérence parfaite, et les applaudissements. Les lumières se rallument dans la salle immense, et autour de toutes les tables de la Fleur Bleue Épines Rouges, Odette voyait des familles, des hommes, des femmes, des sourires éblouissants et des mains qui s'entrechoquaient, provocant à ses oreilles la plus belle musique qui pouvait être.  Et pourtant, Odette était tétanisée devant ce spectacle d'adoration et de félicitations. Les roses pleuvaient sur le devant de la scène, leurs pétales s'arrêtant à quelques centimètres des chaussons de la ballerine. Et Odette devait se laisser entraîner par Dimitri pour trouver le courage de saluer.  

Le rideau s'était refermé pour la dernière fois, et Odette émergeait définitivement de sa transe. Une fois encore dans les bras de Dimitri, il l'embrassa sur le front et la laissa aller se changer pour la suite de la soirée. Machinalement, Odette regagna sa loge et sortit avec hâte de son costume de cygne blanc qui lui collait à la peau. Les plumes volaient autour d'elle alors que le tutu gisait sur le sol. Croisant le regard d'Odile dans le miroir, elle souriait à sa jumelle qui n'avait pas encore osé lui adresser la parole. Il était trop tôt. La ballerine attrapa la grosse éponge imbibée d'eau que l'accessoiriste avait fait mettre dans sa loge et commença à enlever progressivement la poudre blanche de son nez, ses joues, son front. Sa peau un peu rougie par le frottement était néanmoins de porcelaine, et la poudre de maquillage était presque inutile pour le teint pâle de la ballerine. Du maquillage. Un accessoire que la ballerine ne savait pas porter dans la vie de tous les jours. Ses cils étaient trop longs pour les maquiller encore plus, sa peau trop parfaite pour contenir un tel artifice. Trop parfaite.

Après avoir frapper trois petits coups à la porte de la loge, la costumière entra pour ramasser le costume du cygne sur le sol. A nouveau ajusté sur le cintre, le tutu narguait Odette de sa tulle immaculée. La costumière se risqua à quelques mots. "Vous étiez parfaite, Madame. Comme toujours." Odette lui répondit d'un petit sourire, et laissa retomber l'éponge devant le miroir. Tandis qu'elle quittait ses chaussons et ses collants, la costumière lui tendit une robe bleu nuit des plus élégantes. "De la part de Monsieur votre mari. Un cadeau." Un sourire ému sur les lèvres, Odette attrapa la robe et la passa lentement. Bien sûr, elle lui allait parfaitement. Discrètement, sans que la ballerine s'en rende compte, la costumière s'était éclipsée, emportant avec elle le tutu trop blanc pour qu'il soit parfait pour le lendemain.

Le miroir trop grand de sa loge permettait à Odette de se voir entièrement. Elle pouvait voir à travers le tissu toutes ses cicatrices, toutes ses imperfections que le tissu soyeux ne parvenait pas à lui faire oublier. Elle voyait sa petite taille, son chignon engoncé dans le filet blanc, elle voyait ses yeux trop grands et ses mains trop frêles. Elle voyait le cygne faible et perdu qui ne la quitterait jamais. Elle voyait les grand yeux d'Odile attristés par toutes ces pensées douloureuses, les pupilles de sa jumelle teintées d'une culpabilité ancrée dans ces iris depuis bien longtemps. Trois coups à la porte.

"Oui ?" C'était d'une voix lasse qu'Odette avait répondu à celui qu'elle pensait être son mari. Mais ce n'étaient pas les yeux émeraudes de Dimitri qui passèrent le pas de la porte, mais deux billes sombres et intenses qu'elle ne connaissaient pas. Deux hommes venaient de franchir sa porte. L'un était bien plus âgé que l'autre, et portait une livrée de majordome. Le second avait l'air d'être un homme du monde, un dandy bien de sa personne qui lui tendit un énième bouquet pour sa loge. « Je n'ai jamais vu pareille performance de toute ma vie. Vous avez été magnifique, mademoiselle. Félicitations »

Même si son entrée lui faisait un peu penser à celle de Gracieux quelques semaines plus tôt, Odette savait que cet homme-là serait différent. Il était différent parce qu'Odette ne voyait qu'une seule chose chez lui, c'était l'émotion qui se dessinait sur son visage. Et pour une des rares fois de sa vie, Odette était heureuse. Heureuse de provoquer une telle émotion chez un homme qui semblait en être ravi. Elle tendit son petit bras pour prendre le bouquet de fleurs de l'inconnu et se tourna aussitôt pour les plonger dans le seul vase vide de sa loge surchargée, devant le miroir. Bien sûr, elle ne remarqua pas un instant l'absence du reflet de l'étranger dans la glace. Et même si elle l'avait remarqué, elle s'en serait moquée.
"Monsieur, ce sont vos fleurs qui sont magnifiques. Merci infiniment pour tous ces compliments, la représentation vous a donc plu ?"

La fatigue lui semblait étrangère. Odette sentait quelque chose de positivement relaxant émaner de cet inconnu, et se détendre, c'était exactement ce dont elle avait besoin. "Je suis navrée de l'état dans lequel est ma loge. Il y a tant de fleur que j'ai peine à trouver de la place pour m'asseoir. Cela vous ennuierait de m'accompagner dans le restaurant ? Nous y serons bien plus à l'aise pour discuter. De plus, je meurs littéralement de soif." Odette regarda l'inconnu avec un sourire sincère, attendant que l'homme lui propose son bras pour l'escorter. Bien qu'elle se trouvait loin de chez elle, la Comtesse ne pouvait se résoudre à abandonner ni le protocole, ni l'étiquette.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Odette - It’s the unknown that draws people EmptyDim 16 Aoû - 21:23



Odette & Dracula
soirée historique pour un vampire

Evidemment, le moment préféré de Dracula était la nuit. Pas seulement parce qu'il n'avait plus à rester enfermé chez lui, mais principalement parce qu'il n'avait plus à penser à cela. C'était le seul moment de la journée où le soleil n'était plus sa principale préoccupation, où ses mouvements n'étaient plus millimétrés. Il n'aurait raté cette performance pour rien au monde et ne pouvait que se féliciter d'avoir eu l'intelligence de suivre les conseils de son ami. Et cette danseuse... Jamais n'avait-il vu autant de grâce, de légèreté et de souplesse dans un seul même corps. Arrivé dans sa loge, tout cela s'était envolé à la vue de son visage de porcelaine, de ses yeux envoûtants. Elle respirait le manque de confiance en soi et, finalement, cela ne la rendait que plus belle. Lorsqu'elle prit ses fleurs pour les déposer dans un vase, il lui semblait être au premier rang d'une toute autre représentation. Elle semblait danser, tous ses mouvements étaient précis, rien n'était gâché. Les fleurs furent délicatement mises dans un vase vide et, d'une pirouette, elle se retrouva à nouveau face à lui.
Gracieux lui avait parlé d'elle, mais Dracula ne s'attendait pas à une femme telle qu'elle. « Monsieur, ce sont vos fleurs qui sont magnifiques. Merci infiniment pour tous ces compliments, la représentation vous a donc plu ? » Il empêcha un rire de passer la barrière de ses lèvres tant la question lui semblait désuète. Si cela lui avait plus ? Bon sang, il pourrait passer les quinze prochaines années de sa vie à la regarder danser ! « C'était... Je n'avais encore jamais ressenti cela, Mademoiselle ! » Il n'avait pas besoin de s'épancher plus que cela, n'est-ce pas ? Pour un homme qui avait passé plus de 200 années sur terre, c'était un réel compliment.

Il fut étonné lorsqu'elle lui proposa de continuer cet entretien au restaurant attenant. La rencontre avec Gracieux semblait avoir été plus houleuse que cela ! Ne se laissant distraire qu'un petit instant, il lui proposa rapidement son bras, conscient d'être alors un homme très chanceux. « Allons-y » déclara-t-il, pas qu'il n'y ait eu une réelle utilité à mettre au jour ce qui était évident, mais peut-être avait-il envie de faire renaître le sourire qu'il avait vu quelques minutes plus tard sur le visage de la jeune danseuse.
Sur le chemin, beaucoup de monde se pressait dans les allées : il y avait ceux qui sortaient de la représentation, ceux qui, comme Dracula et Odette, allaient désormais se restaurer et ceux, simplement, qui déambulaient sans vraiment savoir où ils allaient. Ne connaissant pas vraiment l'endroit, il prétendait montrer le chemin mais suivait en réalité les pas de la jeune femme. A chaque fois que quelqu'un semblait venir rapidement sur eux et manquaient de les bousculer, Dracula déviait un peu leur trajectoire afin de les éviter. Malheureusement, il ne pouvait parler avant d'être arrivé au restaurant : les éclats de voix ne pourraient faire honneur à la douce voix d'Odette.

Ils furent enfin assis et Dracula en profita pour dévisager la danseuse. « Je suis curieux de savoir depuis combien d'années vous dansez ? Vous me paraissez très jeune et pourtant... Il semble que la danse ait été inventée par vous ! »
Il jeta finalement un coup d'oeil au menu et, malgré une faim rassasiée par sa poche de sang mensuelle, il s'arrêta sur du poisson et une bonne bouteille d'hydromel. « Choisissez ce que vous voulez, mademoiselle, j'offre, ce soir. C'est la moindre des choses après le cadeau que vous nous avez faits, à tous, sur scène. »
Car c'était cela dont il était question en danse, non ? S'offrir aux autres, travailler pour plaire. De plus en plus, Dracula était fasciné.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Odette Plumedeneige
IL SUFFIRA D'UN CYGNE

Odette Plumedeneige

Odette - It’s the unknown that draws people Tumblr_nlsa8wSkV11t5oim1o1_250

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ âge : 29
⊱ tête mise à prix : Emily Browning
⊱ crédits : songbird, giphy, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 29/12/2014
⊱ manuscrits : 513

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 590

⊱ ton conte : Le Lac des Cygnes
⊱ ta race : Humaine
⊱ métier : Ballerine
⊱ tes armes : Mes chaussons ?
⊱ allégeance : Pour, si elle peut me protéger

Odette - It’s the unknown that draws people Tumblr_nlrznkEk0y1u6iacxo6_250



Odette - It’s the unknown that draws people EmptyDim 27 Sep - 20:32



Odette & Dracula
Rencontre avec un vampire


Il y avait dans la démarche de cet homme quelque chose de lourd et de léger en même temps. Odette n'en doutais pas une seconde, le Comte était sincère dans son émois et dans son éloge, mais comme tout le monde à Fort Fort Lointain, on sentait sur ses épaules le poids d'une douleur passée, d'une douleur encore trop présente. Mais Odette ne se risquerait jamais à arracher à cet homme le pourquoi de cette douleur qu'il portait sur ses épaules. Elle ne savait que trop bien la sensation que faisait le passé qui se tramait dans l'esprit d'une personne, comme un bec acéré qui empêche une cicatrice de se refermer correctement. Odette regardait Dracula, Dracula regardait devant lui, la tête haute, tandis qu'ils traversaient les couloirs grouillants de morceaux de décors de ballets contenant des maisons champignons, des licornes, des nuages dorés. Dracula regardait devant lui, un sourire aux lèvre, et Odette voyait un enfant heureux de ce qu'il avait sous les yeux.

Les couloirs des coulisses étaient derrière eux, Odette et Dracula se retrouvèrent dans les couloirs du théâtre, dans la foule qui riait et qui parlait du spectacle. Odette se sentait oppressée, le chahut des discussions battait comme un bruit sourd à ses tympans, bruit de fond morbide comme celui d'une pluie de grêlons. Elle entendait son nom, elle savait que l'on parlait d'elle, et elle était déjà mortifiée. Elle resserra sa main sur le bras de son escorte, et lorsqu'elle s'en rendit compte elle ne put relâcher sa prise. Le bras de son ami était si dur, si robuste, qu'il lui semblait étreindre la plus haute branche d'un chêne centenaire. Elle espérait néanmoins que son compagnon ne lui en tiendrait pas rigueur. Et les joues de la ballerine rosirent de gêne. Elle ferma les yeux et se laissa guider par Dracula, et quand elle rouvrit les yeux - une fois les clameurs légèrement redescendues - elle se trouvait déjà au restaurant "La Fleur Bleue Epines Rouges". Elle salua d'un sourire reconnaissant son cavalier pour le choix de cet endroit raffiné et calme qu'elle affectionnait particulièrement. Et elle se demanda si c'était le fait du hasard que son compagnon d'un soir ai les mêmes goûts en matière de lieu et de gastronomie.

Lorsqu'ils furent enfin assis, Dracula ne perdit pas de temps pour relancer la conversation qu'il semblait avide de renouer avec la ballerine. « Je suis curieux de savoir depuis combien d'années vous dansez ? Vous me paraissez très jeune et pourtant... Il semble que la danse ait été inventée par vous ! » Odette resta interdite un instant. Elle était si profondément touchée par l'éloge que lui faisait le comte qu'elle n'osa même pas sourire, elle n'osait même pas croire qu'il eut été sincère. Elle le dévisageait pourtant, et rien dans son sourire, dans ses yeux brillants ne pouvaient lui faire croire qu'il se moquait d'elle. Elle se risqua enfin à l'ombre d'un sourire et baissa les yeux sur ses mais qu'elle tortillait depuis quelques instants sur ses genoux, au dessus de sa serviette rouge sang.

"Monsieur, je vous en prie... Votre compliment me fait réellement plaisir, mais tant d'éloges me gênent un peu. Je suis vraiment heureuse d'avoir affaire à quelqu'un qui apprécie la danse autant que je l'aime." Ses mains tremblaient, elle rougissait à vue d'oeil et elle ne savait pas pourquoi. Son coeur semblait plus rapide dans sa poitrine, et lorsqu'elle replongea ses yeux bleus dans les pupilles grises et profondes de son interlocuteur, il lui sembla ne plus jamais pouvoir s'arracher au pouvoir hypnotique de ses iris. Odette se sentait bien dans le regard de Dracula, et elle se sentait en sécurité à son côté. Elle sentait qu'elle pouvait enfin faire confiance à quelqu'un qu'elle venait de rencontrer.
"Pour être tout à fait honnête, Monsieur, je danse depuis que je suis jeune fille. J'ai été ballerine à la Cour de Yasen, et c'est le maître à danser de séant qui fit mon instruction."

Le Comte invita ensuite Odette à choisir ce qu'elle désirait sur la carte, et la ballerine se rendit compte qu'elle avait très faim, elle qui ne pouvait avaler ne serait-ce qu'une gorgée d'eau en compagnie d'un inconnu. Un inconnu, d'ailleurs, c'était ce que restait le Comte, qui ne s'était pas encore présenté. Odette partit dans un petit rire à cette pensée, et s'empressa d'en faire la remarque à Dracula. "Pardonnez-moi Monsieur, mais je viens de me rendre compte que je ne connais même pas votre nom, alors que vous êtes déjà assis en face de moi à m'offrir un repas."

Et franchement ? Si elle n'avait pas été aussi portée sur la bienséance, elle n'aurait eu que faire de son nom.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Contenu sponsorisé





Odette - It’s the unknown that draws people Empty

Revenir en haut Aller en bas

Odette - It’s the unknown that draws people

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Odette ¤ Il suffira d'un cygne...
» THE SKY PEOPLE ⊱ forum rpg
» Kitty - « you can never love people as much as you can miss them »
» « Les cygnes chantent avant de mourir. Certaines personnes feraient bien de mourir avant de chanter. » - Odette (Terminée)




Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
⊱ il était une fin :: Les RPs :: Chapitre 2-