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Quand écouter un conseil est has-been [Alice&Gracieux]


FORT FORT LOINTAIN



⊱ pseudonyme : Corleone
⊱ tête mise à prix : Lee Pace
⊱ crédits : Mes mimines et teumbleurre
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Cygne parlant, drama-queen
⊱ allégeance : Par pur pragmatisme et intérêt politique pour vivre dans une relative sérénité.

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Quand écouter un conseil est has-been [Alice&Gracieux] EmptyMar 10 Fév - 0:36

Quand écouter un conseil est has-been [Alice&Gracieux] Tn2oQuand écouter un conseil est has-been [Alice&Gracieux] Av110


-Non, dix fois non, Verpic! Je l’ai répété: la campagne de l’huile de corps sortira après celle du shampoing pour poils récalcitrants! Tout est déjà signé, je refuse de repousser encore les délais!
L’assistant de Gracieux jeta un regard honteux à son patron. Il détestait le mettre en colère, surtout avant une autre nouvelle qui le rendrait à coup sûr de mauvaise plume toute la journée.
Gracieux avait en effet mal commencé sa journée, en apprenant que Luc Cresson s’était désisté pour tourner leur prochain spot publicitaire, qui devait donner un peu le sourire à Fort Fort Lointain, après les tragiques événements du bal de Snowel. Il avait ensuite découvert qu’un de ses concurrents avait décidé de contourner leur accord pour sortir son nouveau masque pour fées acéneuses et pour couronner la matinée désastreuse, il avait reçu une lettre anonyme, le menaçant de faire couler Leroyal si Charmant Ledésirable ne renonçait pas au trône.
La lettre avait terminé dans l’âtre, mais le cygne restait courroucé et son assistant en payait les frais. Il cherchait comment détendre l’atmosphère quand il réalisa qu’il avait oublié de lui donner la lettre qui manquait de glisser de ses dossiers.
-Qu’est-ce que c’est que ce bout de parchemin froissé, lança Gracieux derrière son bureau, en montrant du menton le papier.
-Oh ça? Euh...une lettre d’un de vos clients. Mais je crois qu’il vaut mieux attendre demain, elle n’est pas très…
-Donne-moi ça, on pourra en finir avec les mauvaises nouvelles. Il attrapa la feuille tendue et la parcouru des yeux avant de lâcher un profond soupir qui glaça Verpic. En langage de cygne sous Charnel n°5, ce soupir signifiait une profonde colère étouffée. Je ne veux pas qu’ils viennent ici, surtout celui-là, finit-il par lâcher.
-Je sais, je le lui ai dis, mais….Verpic ne termina pas et pâli légèrement.
-Je déteste les clients qui menacent. Et qui risquent de faire tomber toute l’affaire! Je lui ai déjà dis plusieurs fois que je ne voulais plus m’occuper de son hydromel frelatée et transformée à l’herbe à chats, qu’il ne revienne pas m’ennuyer les palmes avec ça!
-En fait, monsieur, commença Verpic mal à l’aise…
-Quoi?
-Il est déjà arrivé et attend à l’accueil…Verpic attendit que Gracieux lui lance son regard assassin avant de marmonner quelques excuses.
-Va le chercher, que ce soit terminé une fois pour toutes! Et ne reviens pas, je n’aurai pas besoin de toi pour ça.


Ces derniers mots sonnèrent comme un désaveu pour l’assistant, mais Gracieux préférait ne pas le voir dans ses palmes pour gérer cette affaire. Verpic avait trop peu d’assurance et le voir pourrait l’agacer un peu plus. Resté seul, il réfléchissait à la meilleure manière de se débarrasser de son client indésirable lorsque qu’il aperçu une ombre familière dessinée sur le mur.
-Alice!
Il ne manquait plus que la jeune femme pour compléter le tableau quotidien! Mais malgré toute les maladresses et la vivacité agaçante d’Alice Lidell, Gracieux devait admettre qu’elle était plus amusante que le sombre Verpic. Quite à avoir un indésirable à ses côtés, il préférait voir la chevelure dorée et le sourire d’Alice, plutôt que la mine sordide de Verpic.
La tornade blonde était une sorte de Fée Marraine qui débarque dans une vie sans que la princesse ne s’y attende...ou ne le veuille vraiment. Il n’avait pas cherché à avoir la jeune fille dans ses palmes - ni même dans sa vie si on lui avait posé la question avant - et il se demandait encore comment il en était arrivé à la garder sous son aile. La raison était d’ailleurs derrière cette aile protectrice, car lorsqu’Alice Lidell avait frappé chez lui, le sourire éclatant de l’innocence de la jeunesse, attendant qu’il lui apprenne les ficelles du trafic illégal, il préféra voir cette poupée entre ses mains plutôt que la voir rôder du côté du port. Il y avait Sinbad, certes, mais on ne savait jamais quels pirates pouvaient traîner dans le coin et en bon cygne protecteur, il garda Alice auprès de lui.


Il avait hélas omis de spécifier quelques règes d’usage dans son monde policé, et il comprit que le quotidien ne serait pas de tout repos lorsqu’il découvrit qu’elle avait osé mélanger les feuilles vertes et les feuillets jaunes dans ses dossiers. Erreur qui le crispa une journée durant, mais qu’il lui pardonna lorsqu’elle planta ses deux yeux innocents dans les siens, comme pour réclamer une indulgence qu’il se sentit obliger d’accorder. Sans un mot, elle avait cette faculté de se faire pardonner de chaque petite erreur et c’était certainement ce qui agaçait le plus Gracieux lorsqu’il tombait dans ce piège.

-Bon! il ne manquait plus que vous ce matin, lui fit-il en guise de salutation! Mais puisque vous êtes-là, restez…poursuivit-il dans un petit soupir. Vous qui vouliez tâter de l’illégal, vous pourrez voir comment gérer un client compliqué.
Il se tourna enfin vers elle et fut à nouveau prêt à pardonner son intrusion, mais les coups frappés à la porte l’arrêtèrent dans son geste et adressant simplement un sourire à la jeune fille, contourna son bureau pour s’asseoir sur son fauteuil.
-Le mangeur de pattes de grenouilles, il arrive trop tôt, je n’ai même pas eu le temps de vous en parler! Bon...allez lui ouvrir, puis restez par là, indiqua-t-il à Alice, et surtout, par la barbe de Merlin, ne dites rien tant que ça n’est pas nécessaire! Il leva un index sentencieux pour appuyer sa demande, mais l’entrée du client ne lui permit pas d’en rajouter.

Il connaissait assez la jeune femme pour savoir qu’elle parlerait sans avoir été conviée, mais il se fourrait hélas la palme dans l’oeil s’il pensait que cette simple petite injonction aurait un effet sur son assistante!

-Monsieur Noeucoulant...quelle surprise, le salua Gracieux d’une feinte politesse.
-Becnoir, lança l’autre avant de s’asseoir sans en être invité. Sa mine pouvait effrayer un troll et son odeur refoulerait même dans un marais d’ogre. Barbe hirsute, poil noir sur le crâne, énormes mains câleuses qui pouvaient au moins tenir dix cous de cygne en même temps… Gracieux déglutit difficilement et fronça le nez devant l’odeur nauséabonde qui suinta dans toute la pièce. Il retint une grimace en voyant son beau fauteuil de velours rouge déjà encrassé.
-Quoi, je suis pas assez propre pour vous?
-Euh non, marmonna Gracieux en s’essuyant machinalement les mains sur un mouchoir. Enfin passons à la raison de votre visite.
Pendant que Noeucoulant détaillait le nombre de caisses d’hydromel mélangé à l’herbe à chat qu’il voulait envoyer, rappelant que son compte fidélité devait au moins lui rapporter une bénéfice d’une valeur de trois caisses, et que Gracieux lui devait une fière chandelle pour une raison inconnue de l’intéressé, notre cygne jeta un oeil à Alice.
-...bon et puis avec tout ça, Becnoir, vous m’avez toujours pas dit comment vous allez transporter mes caisses! Moi j’veux bien attendre, mais j’vous signale que ça fait trois semaines que j’attends...alors bon, même si la Bonne Fée n’est plus là, les affaires sont les affaires!
-Il faut justement que nous en parlions...je crains ne pouvoir vous être utile pour ce transport, comme je vous l’ai déjà fait entendre avant...Vous savez, les caisses sont lourdes à transporter, la distance est longue… Il bafouilla pour éviter de dire la véritable raison: ne plus traiter avec ce psychopathe.
-Je vois ouais….on n’est plus capable d’honorer sa parole, surtout! Vous êtes sûr que vous voulez pas changer d’avis, grogna l’autre?
Gracieux eut la soudaine vision de son cou étranglé dans les pelles qu’étaient les mains de son client et frémit silencieusement.
-Euh, fit-il en retenant un frisson...nous devons parler des termes de notre contrat, à dire vrai, car je n’ai jamais stipulé que…..Mais Noeucoulant avait suivi son regard et se retourna vers Alice.
-Ah, bah je vois que vous savez choisir vos secrétaires, au moins! Elle vous rapporte combien? Et elle s’appelle comment, la colombe, lança-t-il dans un rire gras vers la jeune fille, alors que Gracieux récitait mentalement la Litanie à la fée Viviane pour qu’Alice choisisse de parler prudemment. Et il n’y a pas moyen de négocier?

Immédiatement, Gracieux eu l’affreuse vision d’un odieux chantage entre Alice et des caisses d’hydromel frelaté. Pourvu que la jeune fille réfléchisse avant de parler, cette fois!
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FORT FORT LOINTAIN

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Quand écouter un conseil est has-been [Alice&Gracieux] EmptyMar 24 Fév - 18:48


       
Alice & Gracieux

quand écouter un conseil est has-been.

Tu l'as encore perdu. Enfin, il s'est encore enfui plutôt. Tu as récupéré ce chat il y a quelques mois, pensant, naïvement, comme toujours, qu'il te comblerait de bonheur, qu'il serait le compagnon idéal pour tes aventures solitaire, moins dangereux qu'un chien, certes, mais tout aussi affectueux. Quelle grossière erreur. Depuis le premier jour il semblait prendre un malin plaisir à te faire tourner en bourrique, disparaissant sans crier gare, réapparaissant au mauvais endroit, provoquant des catastrophes dont on finit par t'accuser d'être l'instigatrice. Il ne t'apportait que des ennuis, et pourtant, il restait auprès de toi, comme s’il cherchait à tout prix à te mettre dans de mauvaises postures. Tu en étais arrivé à croire qu'il n'était là que pour ça, comme s’il était doté d'une intelligence supérieure et sournoise, présent simplement pour te faire du mal. Combien de fois tu t'étais retrouvé en cellule parce que monsieur s'était amusé à voler de la nourriture, ou pire, à attaquer de pauvres enfants, sans parler des moments où il décidait carrément d'aller voir des pirates simplement pour leur uriner dessus. Évidemment, il attendait que tu sois là pour ça, a vu, pour qu'il puisse venir subitement te montrer son affection après une bêtise, histoire que tout le monde puisse voir qu'effectivement, oui, il était ton animal rien qu'à toi, donnant presque l'illusion que TU lui demandait de faire tout ça. Bref, tu commences à le connaître maintenant, tu sais que quand il disparaît, ça n'est jamais bon signe. Alors déterminée, et un peu anxieuse, tu fouilles toute la ville à la recherche de ton camarade poilu, tu hurles son nom, le murmure quand tu remarques le regard accusateur des passants. Sans réponse. Tu continues pourtant, encore et encore, des heures durant, jusqu'à finalement, l'apercevoir au loin, assis sur un tonneau, en train de faire sa toilette, te narguant presque du regard. Tu avances doucement, espérant l'attraper, mais au fond, tu sais ce qui va se passer. Il t'a vu. Il s'enfuit, sans réelle surprise, alors tu lui cours après, manquant de trébucher et surtout de bousculer des gens aussi aimables qu'une porte de prison, mauvaise idée au vu du genre de personnes qui vivent dans le coin. Finalement, c'est dans un lieu que tu commences à connaître qu'il décide de rentrer, pénétrant par l'une des fenêtres sans plus de cérémonie, tu grimaces. Il s'agit du bureau de Gracieux.

Monsieur Becnoir. Cet homme a la chevelure indécente que tu suis dans l'espoir de vivre de grandes aventures. Il te la promit. Il t'a vendu du rêve. Et toi, tu y crois dur comme fer, même si pour le moment, rien de bien palpitant ne s'est produit. Pas le temps de songer à tout ça, tu connais ton chat, tu sais que sa petite taille lui permet de se faufiler n'importe où sans qu'on le remarque, tel un ninja des temps anciens, capables d'apparaitre dans l'ombre, de disparaître à la lumière de la lune, comme s’il était soluble dans l'eau. Tu sais aussi à quel point il semble vouloir marquer son territoire, comme un loup en rut et tu sais que ton patron, lui, est plutôt du genre précieux, propre sur lui, il sent toujours bon, ce qui te pousse à douter de son orientation sexuelle, mais peu importe. La seule chose à retenir, c'est que si ton cher et tendre s'amuse à saloper le bureau de monsieur, il y a peu de chance pour que ce dernier apprécie. Une nouvelle grimace, tu cours, tu salues quelques camarades maladroitement, cachant ta motivation, te dirigeant sans attendre vers le bureau de Gracieux. Tu rases les murs, tu te fixes telle une statue lorsque tu entends du bruit non loin, comme si le fait de ne plus bouger te rendait invisible. Tendre naïveté. Ou stupide idiote difficile de faire la différence avec toi. La voie est finalement libre, tu tentes de rentrer discrètement, silencieusement... loupé. Ton prénom raisonne dans la pièce, ce qui t'arrache un sursaut. Déception, tu n'es pas un ninja contrairement à ton animal de compagnie.

« Monsieur Gracieux! » Tu semble enjouée, comme toujours, mais ton regard se perd rapidement dans tous les coins de la pièce, tu cherches ce foutu chat et tu prie pour qu'il n'aille pas faire ses besoins dans les papiers de ton protecteur. Tu te rappelles encore ce jour où, par mégarde, tu avais mélangé des documents de différentes couleurs, pour toi, ça ne semblait pas si important, pour lui, ce fut une catastrophe interstellaire. Il fut crispé toute une journée, même si, évidemment, il finit par te pardonner. Personne ne peut t'en vouloir longtemps, tu es la petite Alice, ton sourire est capable de miracles, même le pire des bougres ne peut y résister, ton vis-à-vis en était la preuve vivante. En tout cas, tu le sais, si Bienséance, ton chat, oui, quelle ironie ce nom, venait à se soulager dans ce lieu si bien rangé, Gracieux en mourrait, peut-être même qu'il en perdrait sa belle chevelure argentée. Cette idée te donne des frissons. La simple pensée de l'imaginer chauve te tuait à petit feu. Bref, tu l'écoutes, toujours souriante, faussement à l'aise, tu fais quelques pas, tes yeux vagabondant un peu partout, toujours sans résultat.

« Oh fantastique, tâtons de l'illégale, tâtons... » Tu n'es pas franchement attentive. Tu crains le pire. Et ne pas avoir Bienséance sous les yeux t'inquiète. Tu sais qu'il est là, qu'il t'observe, tapi dans l'ombre, tu le connais maintenant, il attend le bon moment, le pire pour toi, le meilleur pour lui. « Mangeur de pattes de grenouille?... » Cette appellation t'interpelle. « Il doit sans doute venir de cette contrée lointaine où l'on mange des escargots... » Tu grimaces de dégouts. « Et je ne dis jamais rien si ce n'est pas nécessaire, il arrive simplement que ce qui me paraît nécessaire ne le soit pas aux yeux des autres, ou que le nécessaire des autres ne soit pas le mien... » Voilà que tu parles comme le chat de Cheshire, de façon énigmatique, ou plus précisément, avec des phrases sans queue ni tête, tout ça avec une assurance qui laisse à penser que pour toi, toutes ses paroles ont un réel sens profond. Tu t'exécutes évidemment, tu ouvres la porte au client de Gracieux et t'aperçois qu'il n'est vraiment pas le genre de personne qu'il doit noter dans son carnet d'amis proches. Il est son exact opposé. Sans charisme, sale, impoli et manquant cruellement de bienséance. En parlant de ça, c'est en refermant la porte que tu te rappelles de ta mission première, retrouver ton chat. Tu fais donc quelques pas, restant en retrait, écoutant leur joute verbale tout en continuant de chercher cet imbécile de boule de poils. Tu essaies de te concentrer sur lui, mais force est de constater que leur discussion t'intéresse plus. En vérité, tu remarques à cet instant le malaise qu'affiche Gracieux, il tente de le dissimuler en homme d'affaires déterminé, mais tu commences à le connaître, à remarquer ses petites mimiques, il n'apprécie pas cet homme, peut-être même l'effraie-t-il un peu. Il faut dire qu'il ne laisse pas transparaitre un sentiment de confiance avec ses énormes mains calleuses et son odeur fétide, le genre de personnes que tu n'aimes pas croiser au détour d'une ruelle sombre, même si une partie de toi-même te hurle toujours qu'ils sont synonymes d'aventures et de combats épiques. Après tout, sans les méchants, les héros n'existeraient pas, ni même la simple idée de l'aventure, tu ne regrettes donc pas leur existence, tu aimes même les côtoyer de temps en temps. Tu oublies donc l'espace de quelques secondes ton animal, tu les écoutes, jusqu'à ce que ce gaillard se tourne vers toi, avec ce regard que tu vois si souvent dans les yeux des hommes comme lui. Tu arques un sourcil, surprise.

« Je m'appelle Alice... Alice Liddell... messire... Et je ne suis pas vraiment sa secrétaire... je suis plutôt son assistante... de direction... » Tu aimes préciser que tu n'es pas là que pour ranger ses papiers et pour ouvrir des portes, même si , soit dit entre nous, tu ne fais pas grand-chose de plus finalement. Tu t'apprêtes à reprendre, mais ton regard se pose sur ton chat. Il est là, sous le bureau, au pied de cette immonde créature aux senteurs destructrices d'odorat. Tu dois agir. Faire diversion avant qu'il se mette à miauler ou à faire quelque chose d'embarrassant sur le client de ton patron. Tu t'approches d'un coup, t'adosse au bureau sans plus de cérémonie, reculant de ton talon ton animal, discrètement, tout en ouvrant à nouveau la bouche. « Mais je ne saisis pas vraiment le sens de votre question... Pourquoi vous voulez me négocier? Je doute que vous ayez vraiment besoin d'une assistante de mon gabarit... d'un bain sans doute, mais surement pas d'une assistante... » Au moins, la diversion était faite. Il y a de fortes chances que plus personne ne remarque la présence de ton chat à présent, même s’il se mettait à porter des bottes et à jouer du tambour en robe rose. Bravo Alice. Bravo. Tu croises les mains devant toi, et tente maladroitement de continuer. « Mais parlons de votre affaire avec Monsieur Gracieux, moi je suis sûre qu'on peut s'arranger et trouver un terrain d'entente... Je peux même m'occuper personnellement de votre transport de je ne sais quoi... ça ne doit pas être si compliqué ! » Tu souris, naïve, après tout, ses caisses ne devaient pas contenir grand-chose d'extraordinaire, sans parler de l'aventure que ce serait de se balader avec... peut-être même accompagné par ce cher Gracieux. Duo de charme et de choc.

Spoiler:

(c) fiche:WILD BIRD, flowers texture: mirandah & gifs:


       
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Quand écouter un conseil est has-been [Alice&Gracieux] EmptyJeu 5 Mar - 22:12

« Réfléchir avant de parler »…Gracieux faisait parfois beaucoup trop confiance aux gens, et il sentit un froid l’envahir lorsque Noeucoulant se tourna vers Alice. Mais pire, alors qu’il sentait ses plumes se dresser sur ses bras, une chose douce et molle se frotta sur ses jambes, provoquant un raidissement soudain. S’il y avait un animal que détestait Gracieux un petit peu moins que les canards, c’était bien les chats. Et ce qui ronronnait sur ses jambes était cette bête…Comment s’appelait-elle ? Maléfique ? Dragonneau ? Il tenta de le faire dégager, mais l’animal sortit ses griffes et s’agrippa à sa botte. Un coup de plus, et Gracieux savait que….Bienséance – le voilà, son nom ! – allait grogner dans  un miaulement d’agacement, comme chaque fois qu’il le dégageait de lui d’un petit geste du pied. Pourquoi l’animal l’adorait tant ? Il devait sûrement sentir son odeur d’oiseau, mais Gracieux avait si longtemps évité les chats qu’il n’était pas devenu humain pour les câliner. Mais le chat était bien plus qu’indésirable aujourd’hui, surtout auprès de ce client qui haïssait toute bête de toute sorte.

Mais alors qu’il tentait de se débarrasser de la bête, il entendit la voix d’Alice et leva un œil vers elle.
« Assistante de Direction » ? Alors que Malséance décida enfin de partir, il esquissa malgré lui un sourire amusé…c’était le détail important auquel la jeune fille tenait tant, et il avait depuis longtemps compris qu’il fallait oublier le mot de « secrétaire ». Mais alors que Gracieux parvenait à respirer – Alice avait parfaitement gardé sa place – il manqua de s’étouffer lorsqu’elle s’approcha soudainement du bureau, s’adossant face à Noeucoulant qui ne la perdait pas des yeux. Plus tard, un jour, il règlerait ce petit compte personnel avec lui : on ne regardait pas son assistante comme ça ! Mais avant qu’il ne put demander à Alice de se rasseoir, il sentit le pied de la jeune fille sous le bureau et lui jeta un regard stupéfait…autant il pouvait accepter son franc parler et le fait qu’elle soit totalement en train de ruiner ses efforts avec Noeucoulant en lui parlant d’aller prendre un bain, autant elle allait un peu loin en lui faisant du pied, et ça n’était vraiment pas le moment! Mais c’est en reconnaissant la boule de poils sous le bureau qu’il réalisa que le pied d’Alice était en réalité ce maudit chat qu’elle voulait dégager.

Mais en attendant, Alice déblatérait et Gracieux ne savait pas vraiment ce qu’il y avait de pire : la tête de son affreux client lorsque son assistante lui suggéra de prendre un bain, ou qu’un chat lui grimpe sur les genoux pour quémander une caresse. Dans les deux cas, il ne préféra pas imaginer la suite et réfléchissait comment rattraper le coup. Alice…Alice ! Il se retint de se lever de son fauteuil pour lui plaquer la main sur la bouche pour la faire taire, mais Noeucoulant, passé la première fureur qui se lisait sur son visage, pivota vers Gracieux dans un sourire malsain.
« -J’ai failli l’étrangler, votre petite assistante, mais elle est trop jolie pour ça… » Il émit un petit rire guttural qui fit frémir Gracieux.
« -C’est bien pour cette raison que je l’ai engagée », répondit-il sans préciser de quelle raison exacte il s’agissait. Jolie, Alice l’était indéniablement. Mais un peu trop franche également. Gracieux avait eu toutes les raisons du monde de s’inquiéter de sa présence lors de ce rendez-vous, mais finalement en l’observant, adossée à son bureau, les bras croisés, tenant tête au client, il fut presque soulagé d’avoir cet argument de charme à ses côtés. Du moins si l’argument de charme savait tenir sa langue !
« -Alors comme ça vous seriez prêt à me l’envoyer me livrer ? Moi ça me va. J'ai presque cru entendre que vous vouliez plus bosser pour moi!» Au prochain regard lubrique, Gracieux se jura que le type ne terminerait pas l’année correctement. Et à la seule idée d’imaginer Alice seule dans son repère ou dans Merlin-seul-savait-quoi, le cygne s’inquiéta de nouveau. Il ne laisserait jamais la jeune femme seule chez ce type, ni chez le moindre de ses clients douteux, plutôt y aller lui-même ! Mais d’un autre côté, Noeucoulant était prêt à négocier…

S’il y avait une chose que l’on ne voyait pas au premier abord chez Gracieux, derrière ses cheveux d’or et ses manières de diva, c’était bien sa capacité à reléguer ses scrupules bien loin derrière lui, pour mener à bien ses affaires. Il avait tant été écrasé lorsqu’il était jeune que, devenu adulte, il prenait cette revanche sur ceux qui l’avaient déconsidéré et rabaissé quand il n’avait aucune défense. Il n’était pas d’un naturel revanchard, mais avait un sens de la justice assez personnel. Aussi s’il fallait sacrifier une partie de lui pour obtenir ce qu’il souhaitait, il était parfois prêt à le faire.
Mais aujourd’hui,  ce qu’on pouvait considérer comme « une partie de lui » était Alice. Son assistante qu’il préférait garder à ses côtés, plutôt que voir courir la campagne pour rendre visite à des repris de justice. Il ne l’avait pas prise sous son aile pour la laisser ensuite se jeter dans la gueule de ce loup puant qui était en face de lui ! Mais Noeucoulant l’avait dit : il était prêt à négocier.

« -Bien, commença Gracieux en reprenant contenance… Ce que veut dire Miss Lidell est qu’elle peut reprendre votre dossier, mais en général, sachant que… 
-Nan nan, grogna l’autre, elle a bien parlé de transport ! N’est-ce pas ma belle ? Voilà le deal : vous voulez plus travailler avec moi ? Alors c’est ma dernière commande, et si c’est la blonde qui s’en charge, alors je vous fous la paix ensuite. Sinon…bah je serais encore dans le coin et j’ai la langue pendue...
-Mais c’est du chantage, ça, monsieur ! » Gracieux préféra rester poli et courtois et regretta soudainement de porter ce Charnel, sans quoi il n’aurait pas hésité à lui mordre ce qu’il pouvait avoir de plus cher au monde et qui faisait de lui un « homme ». Il détestait le chantage, surtout lorsqu’il était pris dans ce genre d’étau. Si son affaire était mise à nu, il pouvait dire adieu à sa place chez Leroyal, à son train de vie, à sa collaboration avec Théodose, à tout ce qu’il avait depuis l’avènement de la Régente, bon gré mal gré. Pire, il risquait la prison, et la seule idée de se retrouver à nouveau dans un bouge puant le répugnait. Mais si Noeucoulant était vicieux et dangereux, Gracieux avait pour lui quelques personnes de pouvoir, qui pourraient peut-être l’aider si le type décidait de se défausser. Entre Gracieux et Noeucoulant, c’était la parole d’un allié officiel du pouvoir contre celle d’un truand. Le cygne avait beaucoup à perdre, mais il se protégeait en conséquent.
« -Ouais, exactement, c’est du chantage… alors ? »

Gracieux jeta un œil sur Alice, dont les yeux brillants parlaient à sa place. Elle avait certainement déjà imaginé parcourir des lieues, vivre des aventures extraordinaires pour porter les colis à leur client, et un moment, il n’eut pas le cœur de le lui refuser. Il la protégeait trop, parfois, il fallait bien la laisser voler un jour ou l’autre. Il trouverait bien une solution, comme toujours.
« -Alors je ferais mieux d’appeler les chevaliers-flics si je ne risquais rien», soupira-t-il. Noeucoulant était parfaitement satisfait, et grognant de contentement, il sorti de l’herbe à chat sous le nez d’Alice et Gracieux. Et alors que ce dernier allait accepter l’arrangement, la dernière chose que voulait voir le cygne dans son bureau tomba soudainement sous ses yeux, sous la forme d’une boule de poils miaulante, attirée par l’herbe.
En un bond, Bienséance sauta joyeusement sur le client, ruinant sous les yeux de Gracieux tout ce qu’il avait imaginé pour se sortir de ce pétrin.
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