Alice & Cheshire

une petite citation trop mimi qui roxe

Aurais-je la berlue? Je n'en suis absolument pas certain, mais...cette chevelure blonde me dit quelque chose. Avec ces bouclettes...quand enfin, la jeune femme tourne son visage dans ma direction, je ne peux retenir mes yeux de s'écarquiller sous la surprise que je ressent en revoyant ce visage. Alice! J'en serais presque tomber de ma branche d'arbre si je ne m'étais pas longtemps entraîné avec acharnement pour réussir à tenir en - presque - toute situation sur les larges branches d'arbre. Elle ne me voit pas et c'est bien normal. Elle est à plusieurs mètres en dessous de moi et qui plus est, ne doit pas se douter une seconde qu'un chat sous Charnel l'a repérée et reconnue. Mais ce n'est pas bien grave; je vais aller à sa rencontre. Pas dans l'instant, parce qu'elle avait l'air décidée à aller quelque part et je suis curieux de savoir où elle va. Ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas revue ma petite Alice, et je veux en savoir plus.

Alors je la suis, discrètement, en hauteur le plus souvent possible, de façon à ne pas me faire repérer tout de suite, puis au sol quand les arbres se font trop rares pour me permettre de continuer sans risquer de me briser la nuque à chaque pas que je fais (évènement qui ferait probablement la joie de ce cher Kaa mais passons)...connaissant la ville presque comme ma poche, il n'est pas difficile pour moi de deviner sa destination finale et elle ne m'enchante pas plus que cela: Le port. Si près d'une étendue d'eau salée...hurgh, rien que d'y penser j'ai linstinct de vouloir cracher à cette eau qui a du être créée pour me pourir la vie. Un frisson de dégoût me parcourt l'échine mais j'en fais fie et continue de la suivre, avant de me rendre compte vraiment de sa destination. Le marché noir. Ah non. Ca n'ira pas. Je n'avais pas peur pour ma peau dans cet endroit, mais je ne voulais pas risqier de croiser Potté. Même si pour le moment il était bien planqué après son coup d'éclat au bal (je dois bien reconnaître que, pour le coup, il a fait fort et je l'admire pour son audace), on ne sait jamais. Alors je me presse, prend des raccourcis et vient m'installer, me vautrer serait plus excate d'ailleurs, sur un petit muret sur le côté. Je la guette de mes yeux presques fermés, feignant une sieste en plein soleil (ce qui serait envisageable si je n'étais pas aussi proche d'eau). Quand elle est à ma hauteur, je me lance.

"On cherche sa route Mademoiselle?"

J'ouvre un oeil pour la regarder, un sourire immense mêlant joie de la revoir et amusement de la recroiser dans des circonstances similaires à notre toute première rencontre. Ma voix est suave, mielleuse, comme toujours avec elle. C'est ma facon de ronronner de manière humaine, bien que je puisse ronronner comme je le faisais sous forme féline.