AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir


FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 51164-Christmas-Colored-Lights



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyJeu 22 Jan - 23:17




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Du bruit, des bourdonnements, des éclairs de lumière. J'entends mon cœur battre dans mes oreilles et ma respiration résonner dans ma cage thoracique. Ma tête me fait mal, mon bras encore plus. Je ne sais pas du tout qui je suis, ni où je suis. Je sais que j'ai froid, je sais que j'ai mal, je crois aussi que j'ai peur. Pour moi ? Non, ma vie n'a aucune importance. Pour qui alors ? Pour les innocents. Je mérite de ne plus être debout, je mérite d'avoir mal, je mérite d'avoir peur et je mérite aussi de mourir. Si on devait souffrir un milliard de fois pour toutes les vies que l'on a prises, alors je mérite plus qu'à mon tour de ne plus être. Je sais que je suis allongée dans la poussière, je sais que je gît sur le sol froid, je sais que je ne fais plus qu'un avec les débris. Et c'est ce que je mérite.

Ma vision est trouble, mais je me réveille peu à peu. J'ai mal, j'ai chaud, tout n'est que tornade de lumières et de couleurs, et je ne sens plus mon bras. Je sais que quelque chose me l'enserre, je sais que pendant quelques instants j'étais soulevée de terre, je sais que j'ai changé de place. Je sais que j'ai entendu des voix, et que ces voix m'ont percées le coeur de déchirement. Un ennemi, un ami, un ancien amour ? Je ne saurai le dire. Je n'ai aucune idée de qui je suis, je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve. J'ai mal, j'ai peur, je ne suis qu'un lambeau de chair desséchée qui ne rime plus à rien. J'ai perdu mon identité, ma contenance, tout ce qui faisait de moi ce que j'étais.
Mais tu as mérité tout cela, Gretel.

« Gretel ! De l'aide, s'il vous plaît ! »
Gretel ? Oui, ça me dit quelque chose... Une voix de femme, une voix familière, celle de quelqu'un que j'apprécie beaucoup vient de crier à l'aide. Mais pourquoi ? Pourquoi je connais cette voix ? Pourquoi autant de détresse ? Je ne sais pas si je vois correctement, mais une cascade de cheveux aussi noirs que l'ébène me tombent dessus très rapidement, et je sens que l'on me touche, que l'on me regarde. Un visage de femme, un visage de femme très gracieux mais étonnement dur, déformé, déchiré ? Des yeux en amande autrefois si rieurs, si doux, aujourd'hui ils ne reflètent que l'inquiétude, quelque chose de désespéré, mais pourquoi ? Pour moi ? Pour... Gretel ?

Gretel, c'était moi, c'était celle que j'étais. Maintenant, que suis-je ?  Un débris. J'ai laissé tout ce que je suis sur le sol de la salle de bal, jonché de tout et de n'importe qui. Mais je n'entends plus les cris, je n'entends plus le bruit, rien d'autre qu'un froissement de tissu nerveux près de moi. Je sens que l'on me fixe, je sens que l'on aimerait faire autre chose que rester près de moi. Je sens que l'on n'est pas à sa place.

J'essaye de dissimuler ce "on" qui me tient compagnie, et je parviens à distinguer entre mes cils le visage autrefois si rieur de mon collègue, Alexei. Il n'est plus qu'inquiétude et stress, et il ne tient pas en place. Je suis allongée sur la table de ma boutique, ma robe en lambeaux, mon bras qui me lance avec un tissu poisseux qui me l'enserre. Rouge ? Non, avant il était blanc. Maintenant il est rouge. Rouge de mon sang ? J'ai mal. J'essaye de me relever sur mes coudes, mais ils se dérobent sous mon poids. Je mets cinq bonnes minutes à m'asseoir, et la tête me tourne affreusement. De l'écorce de saule blanc... Si seulement j'en avais sur moi ! mais comment je me souviens de tout ça moi ? Alexei... Alexei est toujours là.

Et cette voix, cette voix féminine dans ma tête, celle qui appelait à l'aide, qui appelait pour moi... Mulan, ma belle et consciencieuse Mulan, elle qui était penchée sur moi entre les monceaux dévastés de l'architecture chancelante, celle qui essayait de m'aider. Mais où est-elle maintenant ? Est-ce qu'elle a seulement réussi à se sauver ? A se mettre en sécurité, à échafauder un plan pour que l'on ne la condamne pas pour traîtrise elle aussi... Ma Mulan, une rebelle ? Est-ce que cela lui ressemble ? Elle n'est pas une femme du peuple qui attend que les hommes reviennent de la guerre en ne cherchant que très peu à avoir des nouvelles du front. Non, elle est la franche, la directe demoiselle de Saay, celle qui fonce tête baissée mais pas sans réfléchir. Elle est sauve, il ne peut en être autrement. Elle est forcément en sécurité.

"Alexei... Comment on est arrivés jusqu'ici ? Et où est Mulan ?" Son visage est tordu par l'inquiétude, et j'ignore si c'est à cause de moi ou de la jeune femme qui est venue avec lui au bal. "Ta cavalière, comment va-t-elle ? Elle n'a rien ? Tu devrais aller la rejoindre, t'occuper d'elle..."
Un lancement absolument affreux me coupe dans mon discours. Bon sang ! Je ne sais absolument pas ce qui se trouve sous ce pan de tissu, mais ça me fait tellement mal que je hurle alors que j'essayais de bouger mon bras. Nom d'un macaron, ce n'est pas possible... Et si je perdais l'usage de mon bras ? Comment je ferai pour tenir encore ma boutique ? Et mon arc ? Et ma tête qui n'arrête pas de tourner...

Et si l'on devait m'amputer, qu'est-ce que je dirais à Hansel ? A Potté ? Sont-ils seulement au courant que j'étais là, pendant l'attaque des rebelles ? Bien sûr que non, pourquoi s'occuperaient-ils de toi ? Les rêves de grandeur des uns et des autres se concrétisent, pendant que moi je meurs dans l'ombre. Tu étais destinée à cela, Gretel. Tu es celle qui se sacrifie pour la réussite de ceux que tu aimes.

"Alexei, je vais bien, d'accord ? Alors retourne chez toi, et regarde si ta logeuse va bien. C'était elle, n'est-ce pas, à ton bras ? Si tu es inquiet pour elle, alors tu ne dois pas la laisser seule. Moi, je vais me débrouiller, j'ai déjà connu pire."
C'était entièrement faux. Des blessures, j'en ai eu durant mes chasses aux sorcières. Mais jamais d'aussi importantes. Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie, du moins pas physiquement.

J'ai chaud, j'ai de plus en plus chaud, et des gouttes de sueur coulent sur mon front. De la fièvre maintenant ? Oh non, c'est plus grave que ce que je pensais... Il faut que je trouve de l'alcool, quelque chose pour me désinfecter, et rapidement...
Mais tout tourne de plus belle, et je ne peux faire autrement que me rallonger sur la table, en espérant que cela va calmer un peu la fièvre. Heureusement, il n'y a qu'Alexei avec moi. Je prie pour que Potté n'apprenne rien de ce qui m'est arrivé. Je ne veux pas le voir débarquer avec la bouche en coeur pour me seriner une centième fois "Je te l'avais bien dit". Non Potté, je t'en prie, je t'en supplie, sauve toi vite, et sauve toi loin. Et pourtant, que donnerais-tu pour qu'il soit près de toi, à cet instant ? TOUT.
La fièvre me ravage pour de bon, mais j'ai encore toute ma conscience. Bientôt, je serai sous son contrôle et je commencerai à perdre la tête... Je ne pourrais rien faire contre cela. Je suis trop faible pour tenter quoi que ce soit pour me soigner. Et la frustration que cela engendre de savoir que l'on est totalement conscient qu'il faut agir vite, et pourtant on est totalement impuissants. Bonjour la crédibilité. Maintenant Alexei ne me croira plus, c'est sûr... Pourtant, s'il est arrivé quelque chose à son amie parce qu'il n'était pas là pour la protéger à cause de moi, jamais je ne me le pardonnerai...
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 351323512



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyVen 23 Jan - 13:37




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Je déteste attendre. De manière générale. En général, je ne suis pas trop chiant quand je dois vraiment attendre pour une bonne raison. Cependant, attendre que Gretel se réveille d’une blessure dont je ne connais ni l’origine, ni la gravité est quelque chose que je ne supporte pas. Pas que connaitre ces informations puissent aider à quoi que ce soit dans le cas présent. Je ne suis pas guérisseur, je ne sais pas ce que je pourrais faire de plus pour l’aider. En fait, je me demande même pourquoi j’ai écouté Potté et emmener Gretel dans sa boutique alors que le plus sage aurait été de rester dans la cour du château, à une distance de sécurité de la bâtisse principale mais au moins avec les guérisseurs qui allaient arriver…Enfin je le supposais. Il était à douter que personne ne pense à en contacter vu la situation, certains ont même dû ratisser jusqu’au fin fond de la forêt pour trouver tous les guérisseurs disponibles et pas totalement misanthropes pour aider. Alors franchement, pourquoi je suis parti, moi ? Ca a probablement à voir avec le fait que je suis un lâche dans le fond. Oui, probablement. C’est pourquoi je suis là à faire les cent pas à côté de la table en attendant que ma patronne et amie se réveille.

J’avais enlevé la ceinture de soie et la veste mauve que je portais pour être plus à l’aise. Ça ne m’empêchait pas d’être une véritable boule de nerf et d’inquiétude. Inquiétude pour Gretel dont je ne connaissais pas réellement l’état, hormis son bras, elle pouvait avoir d’autres blessures et je n’en saurais rien. Inquiétude aussi pour Vassilissa, parce que je lui ai dit de partir, de se sortir de là mais après cela, je n’ai plus eu de nouvelles, je ne l’ai pas revue à l’extérieur alors je ne peux que prier pour qu’elle s’en soit sortie saine et sauve et qu’elle soit en train de sauvagement pester contre moi dans notre petit logement, à attendre que je rentre pour me passer un savon mémorable comme quoi je ne devrais pas la laisser et m’enfuir comme un voleur. Elle grognerait aussi contre ma tenue qui est abîmée, irréparable même, à moins de la refaire. Il y a des coupures un peu partout dans le tissu, elle est tachée de sang, celui de Gretel, certes, mais le mien aussi. Avec tout ça, j’en aurais presque oublié mon arcade ouverte…Qui a arrêtée de saigner c’était déjà bien mais aller la nettoyer ne serait pas du luxe. Une arcade ouverte ce n’est jamais très grave, alors autant faire en sorte de ne pas paniquer la blessée. Je partis dans l’arrière-boutique pour accéder à l’évier et me nettoyer le visage. J’en profitais pour me passer de l’eau sur le visage avant de revenir.

Gretel revenait à elle, ce qui était un bon point, pas vrai ? Je m’approchai, hésitant à l’aider, ne sachant pas où elle avait mal ou non, ne sachant pas si je risquais d’aggraver les choses ou non. Je suis là si jamais elle a vraiment besoin d’elle mais je la laisse prendre son temps pour s’asseoir et quand c’est fait elle me pose des questions, certaines auxquelles je m’attendais, d’autres, je ne m’y attendais pas…Comme celle sur Vassi. Je m’apprêtais à répondre à sa question, à la rassurer et lui expliquer quand elle hurla de douleur. Je fermai les yeux. C’était beaucoup pour moi. Je ne me suis jamais retrouvé dans une situation pareille et je ne sais pas quoi faire, pas vraiment. La douleur sembla se calmer, en tout cas elle fut en mesure de parler et ce qu’elle me dit me fit ouvrir de grands yeux avant que je ne les fronce devant l’idiotie de ses propos.

"Tu vas bien ? Mon cul, oui !" ce n’était peut-être pas la chose à dire à se patronne, mais à son amie oui. Les amis c’était là pour se soutenir mais aussi pour se dire quand ça n’allait pas, quand il fallait qu’ils arrêtent de dire des bêtises plus grosses qu’eux "Vassilissa va bien, j’ai fait en sorte qu’elle quitte les lieux avant de venir m’occuper de toi. Et elle n’était pas blessée, elle. Alors maintenant, arrêtes de dire des bêtises. Je suis là je vais faire en sorte de t’aider. Quant au comment et où est Mulan : J’ai emprunté un taxi calèche pour te ramener à la boutique et Mulan est partie aider Potté à merlin seul sait quoi. Je pense qu’elle arrivera dès qu’elle aura fini."

Il faut croire que la colère envers soi-même et envers l’altruisme à outrance de Gretel était un bon moyen de contrecarrer la panique. Car me voilà, retroussant les manches de ma chemise, mon esprit presque clair. Je lui ai menti pour Vassilissa ; c’est vrai, l’inquiétude me bouffait de l’intérieur, mais j’avais plus urgent sur les bras. Comme voir cette blessure. La voyant se rallonger, je vais dans la cuisine, dans l’idée de trouver quelque chose pour désinfecter la plaie. Bon, elle disait quoi ma mère… ? Ah oui, quelque chose comme de l’alcool. Ah…Dans une confiserie…Ah mais si ! Du rhum ! On avait du rhum pour aromatiser certains bonbons. Je filai chercher la bouteille de rhum blanc (dont je pris une bonne rasade pour les nerfs), un stock de torchon, et revint vers Gretel. Elle allait mal, ça ne faisait pas de doute.

"Gretel, je vais défaire le bandage sur ton bras. Ca va faire mal, mais il faut que je désinfecte."

Sur ces quelques mots, je commençai à nettoyer la plaie, l’extérieur d’abord, pour y voir plus clair, me rapprochant toujours plus près de la plaie elle-même. Je me stoppai juste avant d’attaquer la plaie elle-même et pas auna main dans les cheveux de Gretel, tentant de la rassurer, je sentis au passage la fièvre faisait son chemin. Bien, au moins je savais quoi faire ensuite.

"Ca ne va pas être agréable, je te conseille de mordre ça, ou alors…je ne sais pas…je ne suis pas médecin…" je lui tendis un torchon propre plié, afin qu’elle morde dedans si elle le souhaitait.

Puis je m’appliquais à nettoyer la plaie, tentant de faire le plus vite possible pour abréger ses souffrances.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 51164-Christmas-Colored-Lights



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyVen 30 Jan - 11:50




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Quoi ? Il ne me crois pas. Bien sûr que non. Mais qu'est-ce que tu pensais Gretel ? Alexei est loin d'être stupide. Mais je ne veux pas qu'il gâche son temps avec moi, si ça se trouve c'est déjà trop tard. Si ça se trouve.. je vais.. mourir ? Alors c'est comme ça que ça se passe ? la vie bascule en une fraction de seconde, l'état de ce corps, ce corps trop mou, trop imparfait, ce corps qui ne sait rien faire de lui-même que faire mal, l'état de ce corps inutile change et me fait souffrir pendant des heures et ensuite ? Ensuite le néant. Ensuite plus rien. Une vie construite, déconstruite, mise à mal, tout cela pour rien du tout, pour arrêter de respirer et devenir juste un amas de chair froid en décomposition. Et où est-il passé mon discours sur la vie qui vaut la peine d'être vécut ? Je suppose que dans certaines circonstances, on ne crois plus un mot de ce qui nous faisait pourtant tenir pendant des jours, des semaines, des mois... Des mots comme "Au revoir", prononcés par un être cher. Ces mots qui promettent un lendemain, qui donne de l'espoir, au lieu d'un adieu qui coupe les jambes de la volonté de résister. Non, bien sûr qu'Alexei n'est pas stupide. Bien sûr qu'il a de nouveau une longueur d'avance sur moi. Pourquoi ? Parce qu'il croit que je vais guérir. Mais je ne le veux pas. Autrefois, j'avais des espoirs, des croyances, des envies qui me donnaient envie d'avancer. Aujourd'hui, je n'ai plus rien, même plus un corps qui tient la route. Et si la survie doit se faire dans la douleur, je préfère mourir ici, sur cette table, seule, en ne provocant le malheur que d'une seule personne. Mais si je rend Alexei triste, je ne pourrais jamais me le pardonner. Et pourtant, avant tu n'avais pas de coeur, et c'était plus facile.

Je me suis acheté une conscience et de l'affection le jour où j'ai acheté cette boutique. Je me suis promis de faire le bien et de penser aux autres le jour où j'ai promis à Hansel que nous allions refaire notre vie. A ma boutique, j'ai vendu mon âme. A Hansel, j'ai brisé ma promesse. Il a brisé la sienne. Je possédais cette boutique, maintenant elle me possède. la vie s'est retournée contre moi, et aujourd'hui c'est une autre épreuve que je dois traverser seule. Mais je sais que je n'y arriverais pas toute seule. Alexei. Alexei est avec moi, il l'a toujours été et je sais très bien qu'il le sera toujours. Aux dépens de tout ce qui compte pour lui. je sais qu'il reste près de moi alors qu'il n'en a pas envie. Alexei est là, Alexei me regarde, Alexei a mal. Je lui fais du mal en étant dans cet état, et je m'en veux plus à moi pour ne pas m'être dégagée à temps de cette table qu'au morceau de plafond qui m'est tombé dessus, ou à la personne qui a déclenché cette explosion. Parce que je ne devrais pas être le centre de l'inquiétude d'Alexei maintenant. Ce devrait être Vassilissa. Cette jeune femme plus belle que le jour et à la grâce sans pareil. Pas moi. Moi qui m'attache fermement aux personnes dans le but de les faire souffrir. Même si je ne le veux pas, elles souffrent toujours par ma faute. Je partirai, je partirai loin et seule, isolée de tout. Je brûlerai mon nom et je m'arracherai les yeux, et plus personne d'autre que moi ne souffrira par ma faute. Je planterai une lame le long de mes veines, et je saignerai un milliard de fois pour toutes les blessures que j'ai infligées. Je ne mourrai pas, parce que je ne mérite pas de mourir, de me reposer éternellement et d'être pardonnée. Je mérite des entailles si profondes que même la mort ne pourra pas les soulager. Et tout tourne tellement autour de moi, tout bourdonne, tout change et se confond.

"Gretel, je vais défaire le bandage sur ton bras. Ca va faire mal, mais il faut que je désinfecte." - "Je n'en ai pas besoin Alexei, je te dis que ça va ! Va-t-en maintenant et va voir comment va ta logeuse, elle a plus besoin de toi que moi."
Mais il n'écoute pas. Alexei n'écoute jamais, mais ce n'est jamais grave. Je ne sens pas qu'il défait le bandage de fortune. Je ne le sens pas qui décolle les lambeaux de tissus de ma plaie encore suintante. Tout ce que je sens, c'est le milliard d'aiguilles chauffées à blanc qui se plantent, arrachent, mordent et déchirent ma peau encore et encore. Je mérite ça. Je mérite cette douleur, et je mérite de hurler de plus belle. Je hurle encore et encore, pour que le destin sache qu'il fait correctement son travail, pour que la fortune sache que je ne lui opposerai jamais de résistance, et pour que la mort sache que je ne veux pas d'elle. La morsure, si douce, si intense, si méritée, et la fièvre, cette chaleur perverse qui se propage dans mes veines plus vite que le poison, et les larmes qui coulent sur mes joues, des larmes aussi sèches et brûlées que le désert, qui assèchent mes yeux et les brûle, les brûle mes yeux, encore et encore au fer rouge de la culpabilité !

J'entends le bourdonnement des mots d'Alexei, mais je ne le comprends pas. Je ne veux pas comprendre, je ne veux rien entendre. Je veux qu'il s'en aille, j'ai mal au cœur, je ne veux pas qu'il souffre de me voir ainsi. Je veux qu'il en soit heureux, qu'il sache que je mérite tellement de fois ce que je vis, pour tout ce que j'ai fait, toutes les vies que j'ai enlevées, tous ces fantômes qui me hantent et me poursuivent toujours plus loin dans la douleur et la démence de l'acte bannit profondément dans la conscience. Mordre dans ce torchon ? Apaiser la douleur ? Mais pourquoi faire ? Donne-t-on seulement la moitié d'une part de gâteau à celui qui l'a payée ? Non, certainement pas. Je mérite tout cela, et je ne mérite pas que l'on atténue la douleur. Je ne comprend pas ce qu'il fait, je ne sens plus ses mains sur ma peau en lambeaux, tas de chaire décrépite et sèche, plus sèche que l'écorce de l'arbre millénaire.

Et après la morsure, vient la brûlure. Mon bras entier est embrasé par un liquide ardent, et c'est mon sang tout entier qui bouillonne dans mes veines. La brûlure et la douleur, la souffrance et l'horreur, et le mal que cela fait la brûlure dans le sang. Je sens le feu de mes veines qui crépite en moi, le même feu et le même craquement que la brindille que l'on brûle pour se réchauffer. Brindille de peau, sac de chair et plateau d'os, et je veux fondre et me répandre sur la table comme la cire d'une bougie, liquide, chaude, avant de ne devenir qu'une tache solide et blanche sur la nappe.

Et le rire maintenant. Le rire déflagrateur, le rire qui fait encore plus mal, le rire moqueur, jubilateur de celui qui regarde sa victime sourire. Ils sont tous là, là devant moi, et je vois leurs yeux vides de toute couleur, leurs orbites rouges sang et leurs bouches déformées dans un gargantuesque sourire, aux dents pointues comme les griffes d'un chat... Hansel d'abord. Il y a Hansel. Et il rit, plus que jamais, il rit de pleine gorge et ses dents pointues se plantent dans mon bras, et raclent la chair à vif dans un flot de sang noir et pourri, mon sang noir et pourri. Les autres ne sont que des silhouettes, les silhouettes de toutes les sorcières que j'ai tuées, celles qui avaient promis qu'elles reviendraient pour me faire payer mes actes... Et Hansel qui continue de racler la peau et les lambeaux de chair rouge maintenant, et j'ai mal, mal de ce que me fait mon frère, sorti de je ne sais où, mais je sais pourquoi, pour me faire payer. Et il me regarde, et il rit, et il m'ordonne de le supplier, de hurler son nom, et la châleur sur mon front et la douleur dans mon corps, et la gorge qui se contracte et qui hurle son nom sans que j'y puisse quoi que soit : "Hansel ! Hansel ! Hansel ! Hansel je suis désolée, Hansel !"
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 351323512



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptySam 31 Jan - 10:51




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Mais c'est qu'elle était têtue! Sauf que niveau tête de mule elle avait trouvé un adversaire à sa taille. Je n'était pas du genre à revenir sur mes décisions une fois qu'elle étaient prises, même si elles semblaient perdues d'avance. Je m'en fiche. Je continuais, encore et toujours, jusqu'à ce que l'impossibilité de la chose ne m'explose au visage. Je n'y pouvais rien. J'ai été élevé ainsi: persévérer, encore et toujours, jusqu'à y arriver. En gros chez moi, la devise était: "faut que ça passe, que ça casse ou que ca dise pourquoi". Et actuellement l'option "que ça casse" n'était pas envisageable alors je faisais tout pour soigner Gretel, qu'elle le veuille ou non. Je ne sais pas pourquoi cette insistance à vouloir rester seule alors qu'elle était blessée, à la limite de l'inconscience, alors que j'étais là. Que je voulais être là, aider. Je ne voulais pas être une potiche au milieu de la pièce, à attendre que ça passe. Je l'admets volontiers: sur le moment je n'ai pas su trop quoi faire mais maintenant, je savais à peu-près où j'allais, plus qu'à faire un panse-

Bon sang! Je savais qu'elle avait de la fièvre, mais pas au point d'avoir des hallucinations! Bon, autant pour le lait chaud au rhum. Ca serait pour plus tard, quand elle serait un peu plus calme. Je m'était à peine tourné, juste le temps de poser le torchon imbibé un peu plus loin, dans l'idée de faire un bandage ensuite, et la voilà qui se débattait comme un beau diable sur la table, hurlant de douleur à une vision dont je n'avais aucune idée. Je me précipitai à ses côtés, tentant de la retenir, de l'empêcher de se faire encore plus mal. Elle prononça un nom: Hansel. D'un coup la lumière se fit dans mon esprit: Hansel et Gretel, les célèbres chasseurs de sorcières...je me figeai un instant sous la surprise, ce qui me valut de me prendre une baffe involontaire de Gretel à m'en faire tomber sur mon séant. Cela me réveilla et je me relevai plus vite que l'éclair et repris ma place près d'elle, mes avants bras bloquant les siens autqnt que faire se peut et mes mains saisissant son visage, dans l'espoir de lui faire ouvrir les yeux, lui faire voir la réalité et briser cette hallucination de malheur!

"GRETEL! GRETEL! Gretel, c'est moi Alexei! Celui qui te fais des paquets cadeaux de bonbons supposés invendables, et a failli t'embrasser quand tu lui as offert des halvas!"

Je tentais de faire passer des informations positives, amusantes, caractéristiques...Je voulais qu'elle sache qu'elle ne risquait rien ici, créer un schisme entre l'horreur de l'hallucination et les joies qu'on avait échangées ici même, dans cette boutique qui représentait la réalité. Je ne sais pas ce qu'il fallait faire. Si ça se trouve, je m'époumonnais pour rien. Mais je ne pouvais pas continuer de la soigner si elle bougeait dans tous les sens, alors il fallait que je l'atteigne afin qu'elle se calme...Je ne voulais pas la perdre, elle m'avait sortie d'un sacré mauvais pas en m'offrant ce travail. Elle m'avait offert une chance, une amitié, et jamais je ne pourrais suffisamment la remercier pour cela. Non, plus que cela. Elle m'avait offert une famille, quelque chose que je ne pensais plus retrouver en quittant le cirque et pourtant...manquant de me prendre un coup de pied dans l'épaule à cause de ses jambes qui se débattaient autant que le reste de son corps, je fis la seule chose qui me vint alors que je devais à tout prix la calmer; je grimpai sur la table et bloqua ses jambes des miennes, mon visqge fqce aux sien et je repris, décidé à l'atteindre d'une manière ou d'une autre.

"Gretel! Regardes-moi! Je ne suis pas Hansel! Je suis Alexei!" Pas beaucoup plus d'effet et les larmes me montèrent aux yeux "Bon sang Gretel! Tu es plus forte que ça je le sais! Tu peux le faire! Bon sang...Gretel, tu m'a fait retrouver une famille là où je ne pensais plus en retrouver une! Alors si tu abandonnes maintenant je ne te le pardonnerais jamais! Tu m'entends? Jamais! Alors je t'en supplie, calmes-toi!"

Ce que je disais pouvait paraître dur mais je le ressentais ainsi. Je ne voulais pas me retrouver seul, une nouvelle fois...
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 51164-Christmas-Colored-Lights



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyDim 1 Fév - 15:17




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


La peine, le fracas et le raclement des dents sur le bras ensanglanté d'abord. Il y a la peine, d'abord. Et puis la peur. La peur que l'on croit envolée parce qu'on ressent autre chose à la place. Mais la peur ne s'envole jamais. Elle reste gravée à l'encre de chine comme un tatouage que l'on regrette, elle reste à vif sur la peau marquée au fer rouge du remords. J'ai peur. J'ai peur parce que je ne comprends rien de ce qui m'arrive, et surtout que je ne peux rien y faire du tout. Les chimères et les absents défilent devant mes yeux, et ça hurle de tous les côtés, ça me prend, me mord, me gifle, me racle la peau aux couteaux, et ça me secoue, me secoue encore et encore... Et je vois la timide lueur de deux yeux familiers très proche de mon visage, et je vois de dedans briller deux petites choses innocentes, de celles que je n'avais plus vu depuis très longtemps... Les yeux d'Alexei sont au bord des larmes.

Des larmes ? Pour moi ? Personne n'a jamais pleuré pour moi. Ni mes parents en m'abandonnant. Ni Hansel en partant. Ni Potté en s'enfuyant. Personne, jamais personne.
"Gretel! Regardes-moi! Je ne suis pas Hansel! Je suis Alexei! Bon sang Gretel! Tu es plus forte que ça je le sais! Tu peux le faire! Bon sang...Gretel, tu m'a fait retrouver une famille là où je ne pensais plus en retrouver une! Alors si tu abandonnes maintenant je ne te le pardonnerais jamais! Tu m'entends? Jamais! Alors je t'en supplie, calmes-toi!"
Alexei... Bien sûr que c'est toi, qui d'autre cela aurait-il pu être ? Il bloque mes bras et mes jambes maintenant, et je n'ose penser à l'état dans lequel je suis, et qui l'a mit lui dans cet état là... Je fais du mal, encore et toujours, je ne fais que faire du mal où que j'aille, quoi que je fasse et avec qui je me lie. Alexei, je fais pleurer Alexei, et c'est une chose que je ne peux me permettre. Je crois que je suis revenue à moi quelques instants. Je sens la fièvre qui me retient d'être consciente, mais je sais que je suis fiévreuse, et les hallucinations commencent à se dissiper. Alexei.

Il faut que je me focalise sur Alexei maintenant, même si je n'ai aucune envie de lui faire subir ça, il faut que je me raccroche à lui. Je ne comprends pas les mots qu'ils prononcent, mais il résonnent dans ma tête encore et encore, et ses mots frappent contre mes tempes sans jamais s'arrêter, comme pour m'obliger à les saisir au vol et à les assimiler.
Tu es plus forte que ça je le sais... Tu m'a fait retrouver une famille... Tu es plus forte que ça... Si tu abandonnes je ne te le pardonnerais jamais... JAMAIS !

Ce n'est pas de moi qu'il parle, ce n'est pas possible. Je suis en train de lui faire vivre un cauchemar, alors comment pourrait-il me tenir en aussi haute estime ? Et le mal que ses mots me font, le mal dans la tête et les écorchures au cœur... Et pourtant je ne peux pas abandonner. Je dois me remettre et me battre pour lui. Parce qu'Alexei vient de me fournir une raison de m'accrocher. Je dois continuer, je dois survivre pour lui, pour avoir un jour la chance de revoir son sourire et de lui demander pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi serais-je sa famille alors que j'ai été incapable de prendre soin de mon frère ? Ces larmes, SES larmes, je n'aurai jamais dû en être la cause, je n'aurai jamais dû les voir. Parce que si je les vois aujourd'hui, c'est parce que c'est de ma faute, et je ne peux pas laisser une de mes fautes ainsi sans m'être fait pardonner.

Le visage écarlate et démoniaque d'Hansel est proche de mon visage, mais il s'est arrêté de me ronger. Il attend. Il semble attendre ma décision. C'est à moi de choisir maintenant si je veux sombrer avec eux, ces créatures hallucinatoires, ou si je veux remonter à la surface, et me battre comme Alexei me le supplie. Il a ce regard... Le même regard qui naquit dans les yeux d'Hansel lorsque nos parents nous on abandonnés dans la forêt. C'est en voyant cette lueur de peur et de désespoir que je me suis promis de prendre soin de lui, quoi qu'il arrive. J'ai échoué. Et aujourd'hui, Alexei est là, Alexei me donne ma chance de rédemption...
Je suis essoufflée d'avoir tant crié, et ma mâchoire crispée me fait mal. Je sais que je crie le nom d'Hansel, mais il est temps maintenant de revenir à la réalité.

"Hansel, je suis désolée... Je suis désolée... Alexei..." Je sens mes membres qui relâchent leur crispation, et j'ai mal dans tout mon corps. J'ai mal, mais je dois arrêter d'hurler. J'ai mal, mais je dois rester, pour lui. Pour Alexei. Mais je n'y arriverait pas sans lui. Je ne m'en sortirais pas toute seule cette fois. "Alexei... J'ai mal, aide-moi..."
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 351323512



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyMer 4 Fév - 10:29




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


L’attente d’être certain que mes paroles eussent un effet ou non était intenable. Je ne savais pas comment elle allait, fondamentalement, à part cette vilaine coupure au bras et la fièvre qui la faisait délirer. Mais après… ? Rien. C’était à ce moment-là que je me rendis compte à quel point je ne connaissais rien de ma patronne et amie. Je venais seulement de faire le rapprochement entre elle et la fameuse Gretel, la chasseuse de sorcière. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse avoir été une chasseuse de sorcière. Ou une chasseuse, tout court. Elle qui était si gentille, si patiente et presque maternelle avec moi. Avec tous les enfants qui entraient dans la boutique et qui observaient sa marchandise avec ses étoiles dans les yeux et repartaient avec un sourire plus grand qu’eux ; non, je ne l’aurais jamais deviné. Cependant, maintenant je le savais, je m’en souvenais…Et ça ne changeait absolument rien. Le passé est le passé, la vie ne peut être vécue qu’en allant de l’avant, pas en vivant dans le passé. Même moi j’ai fait des choses pas très reluisantes dans mon passé ; j’ai volé, j’ai trompé…J’avais beau tenter de mettre ça sur le compte de l’influence de Damian, mais je ne pouvais nier que si je l’ai suivi, c’est qu’il y a une raison ; il y a une part de moi qui était prête à faire tout cela. Alors jamais je verrais Gretel différemment pour son passé (sauf peut-être que j’allais encore plus faire gaffe de ne pas la mettre en colère parce que je risquais de douiller sinon).

Finalement, elle se détendit, je le sentis dans ses bras, ses jambes, et j’espère, je prie tout ce que je peux pour qu’elle ne perde pas conscience. Elle s’excuse, à Hansel puis…A moi. Je remerciais le ciel quand elle me parla directement, me demandant de l’aide. Je me dépêchai de descendre de la table où je la retenais et, un grand sourire rassurer sur le visage qui contrastait radicalement avec les larmes qui menaçaient de couler de mes yeux. Je ne devrais pas sembler si heureux alors qu’elle souffrait, mais c’était tellement bon de savoir qu’elle était de nouveau ici, avec moi, et non pas coincée dans je ne sais quel cauchemar que son cerveau fiévreux lui proposait. Je passais une main rassurante dans ses cheveux, attestant que la fièvre n’était pas tombée (je ne m’attendais pas à un miracle non plus, il ne faut pas exagérer), mais essayant de lui faire comprendre que je suis là, que je l’aiderais, le temps que je retrouve un contrôle sur ma voix. Finalement, je pus reprendre la parole sans sembler avoir couru un marathon.

"Je suis là, je vais t’aider. On va déjà t’installer plus confortablement."

Oui, parce que je l’avais déposée précédemment sur la table principale de la boutique parce que je voulais faire les premiers soins avant toute chose et que ça ne pouvait pas attendre. Mais maintenant, après les hallucinations qu’elle venait de vivre, il serait mieux pour elle d’être plus en confort, surtout pour la suite…Je ne savais même pas ce que j’allais pouvoir faire avec sa plaie…Je n’étais pas médecin…Bon, au moins, elle avait arrêtée de saigner aussi abondamment, mais il ne fallait tout de même pas la laisser comme cela, à l’air libre…Enfin bref. Je savais déjà où j’allais l’amener. Sur le canapé en salle de pause. Oui, j’avais ramené un canapé. Parce que parfois, quand c’est ma pause, je me faisait une petite sieste de dix-vingt minutes, avant de reprendre le travail. Et que les chaises c’était sympa un moment. Franchement, pour le coup, j’avais eu une idée de génie. Je passais doucement un bras sous les genoux de Gretel, un autour de ses épaules, ayant pris soin de déposer délicatement le bras blessé contre son ventre.

"Allez, on va y aller, gardes ton bras contre toi. Un, deux, trois !"

Je la soulevais, prenant quelques secondes pour retrouver mes appuis avant de marcher, doucement j’avais du muscle mais fallait exagérer non plus (Vaillant lui il porte des gens d’une pièce à l’autre comme s’il portait des sacs de plumes c’est rageant), et finit par la déposer sur le canapé à l’arrière.

"Voilà, c’est mieux, non ? Je reviens, je vais chercher de quoi soigner tout ça…Enfin…Si je trouve…" je réfléchis un instant puis me frappa le front d’une main "Bon sang, j’en avais oublié le kit de premier soin…Bref, je reviens !"

Je filais à travers la boutique et l’arrière boutique, afin de mettre à chauffer un peu de lait pour le grog anti-fièvre (une vieille recette de ma mère ça…), et le kit de premier soin avant de retourner vers elle.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 51164-Christmas-Colored-Lights



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyLun 16 Mar - 22:29




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Même si la folie semble être passée, je sais que ce qui résultera de mon imprudence sera la douleur. Physique. Morale. Indécente et poignante. Ne me laissant pas de répit, comme à son habitude. Alexei sait-il seulement que je ne mérite pas tant d'égard ? Se doute-t-il une seule seconde des horreurs que j'ai commises ? Il doit savoir. Gretel, tu es une lâche en plus d'être une menteuse.

Ma la langue est sèche contre le palais. La gorge trop encombrée par les états d'âme pour prononcer un mot. Pourquoi ? Pourquoi me porte-t-il tant d'attention alors que sa place est auprès de la belle jeune femme qui rayonnait à son bras il y a... Combien de temps s'est-il passé depuis que je suis là ? Depuis combien de temps je délire comme ça ? La fièvre ne tombe pas. Je mouille ma robe et sue comme un pain laissé trop longtemps au four. Cramée, brûlée et rôtie de l'intérieur, je suis bonne à jeter, et pourtant on me garde pour la décoration. Un gâteau au miel rassis mais qui semble encore présentable. Si seulement ils savaient, tous...

"Je suis là, je vais t’aider. On va déjà t’installer plus confortablement." Bien sûr que tu es là Alexei. Tu es toujours là espèce d'heureux idiot. Mais tu ne devrais pas être ici. Ta place n'est pas dans ce taudis plein de remords et d'amertume. Tu aurais du me laisser mourir sous les décombres. Un débris de plus, ma chair serait devenue poussière et se serait mêlée aux résidus de carnage et de malheur. Que ne donnerai-je pas pour n'avoir succombé sur le coup.
Mais je ne peux me résoudre à renvoyer Alexei. Je sais que cela le rassure de s'occuper les mains, si possible en pensant être utile. Je commence à le connaître, toujours à vouloir faire quelque chose, même si je ne veux pas de son aide. C'est celle de la mort que je supplie de venir à moi, son aide à elle juste pour pouvoir fermer les yeux à jamais et dormir tranquille. Dormir, simplement, juste fermer les paupières et n'être plus rien pendant des heures qui semble n'être que des secondes. Depuis combien de temps n'ai-je plus dormi ?

Je ne me suis pas rendue compte qu'Alexei m'avait soulevée que déjà je me retrouve sur le canapé dans la salle de pause. Comment suis-je arrivée ici ? J'aimerai le demander à mon cher ami mais déjà la chaleur embaume un peu plus mon corps. Ah, la fièvre. Temps qu'on ne sait pas dans quel état nous sommes, l'impression est celle d'un cauchemar dont on se réveille rapidement. Mais j'entame ici la phase la plus cruelle. Je sais très bien que je suis malade, et je sais que les hallucinations reviendront m'assiéger. Je le sais, je les attend, j'ai peur, et je ne peux rien faire. Lentement les yeux rouges de mon frère démoniaque réapparaissent dans l'encadrement de la porte alors qu'Alexei venait de quitter la pièce. Des épines plantées dans les gencives rouge sang, celles qui m'ont raclé la peau du bras si longtemps. Il ne bouge pas, un sourire dantesque toujours fiché sur ses lèvres noires, et me regarde comme un lion sadique qui veut faire durer l'agonie de sa proie. Il avance. Un. Pas. Après. L'autre. Et presse le pas. Pour commencer à courir, m'agripper le bras et replanter ses crocs dedans. Maintenant je sais, maintenant je sens. J'ai mal, et mon bras pleure des flots de sang qui ne s'arrêtent pas de couler. La morsure, la blessure, la souffrance, la douleur. Et je ne crierai pas. Non, je ne crierai plus à l'agonie mais je la ressentirai jusqu'au plus profond de mon être. "Râcle-moi, mords-moi, déchire-moi, mais ne me rate pas cette fois !" Le rire rauque du frère des abysses résonne dans sa gorge, et les à-coups de l'hilarité creusent encore plus profondément la chair fraîche et lacérée. Tu l'as mérité Gretel, tu sais très bien que tu le mérites.

J'ai réussi tant bien que mal à m'asseoir sur le canapé pour espérer me détacher de l'emprise de la diabolique chair de ma chair. Alexei est de retour, quelque chose que je ne distingue pas entre les mains. Hansel aux yeux rougies s'évapore une fois de plus, nous sommes seuls. Il fait s'échapper mes démons, Alexei, il est comme une potion magique. Mais il n'est pas à sa place. "Arrête, Alexei, ce n'est pas la peine d'essayer de soigner ça c'est... trop profond."
Peut-être que je n'ai pas envie de guérir. Ou peut-être mon amertume est-elle le fruit de ma conscience que ce n'est pas lui qui devait être assis là, à mes côtés. Même si je dois beaucoup à Alexei, je donnerai tout pour qu'il s'en aille. Je voudrais lui donner congé, le remercier dans toutes les langues possibles et imaginables pour ce qu'il a fait, ce qu'il fait, et ce qu'il fera encore pour moi cet entêté. Et je réalise que je ne lui ai jamais dit merci. Jamais. Pour moi, cela semble si évident que je lui doit tout. Mais à lui ? Est-ce aussi évident pour lui ?

Mais ils ont beau se presser sur ma langue, les mots ne sortent pas. Ma mâchoire reste résolument fermée. Elle ne s'ouvrira point aux états du cœur ce soir. Mon bras valide tombe mollement sur sa cuisse dans un dernier effort de tendresse. Comme si j'allais sceller mon cœur à jamais et bannir toute affection de cet organe desséché qui bat sans grande conviction dans ma poitrine. Une dernière marque d'attention, une dernière caresse avant de tuer l'amour de ce palpitant trop fatigué. Mon Alexei, mon frère de cœur. Il y a tant de choses que j'aimerai te dire avant de tomber à nouveau dans les méandres sombres de mon esprit. Mais je n'y arrive pas. Il faudrait que je choisisse les mots comme s'ils étaient les derniers, et c'est trop d'effort pour l'état dans lequel je suis. Un baiser. C'est tout ce que je peux te donner, tout ce que je peux te laisser comme marque de mon amour pour toi. Parce que c'est de l'amour fraternel qui faisait sourire mes yeux quand ils te voyaient. Un baiser sur ta main trop grande et trop maladroite. Un baiser trop maladroit de mes lèvres pas assez fortes pour te dire tout ce que je voudrais. C'était ma dernière force, mon dernier effort, et il était pour toi.

Les yeux se ferment. Il ne reste plus aucune raison de lutter contre la fièvre. Un dernier regard. Le dernier pour garder toujours en mémoire tes yeux si pleins de malice. Un dernier regard et une dernière parole avant de m'effacer pour toujours. "Va-t-en, Alexei. Ce n'est pas toi qui est censé te tenir là. Il aurait dû être là. Il n'est même pas venu. Va-t-en, ne gaspille plus ton énergie. Vassilissa a plus besoin de toi que moi. Il ne viendra plus, maintenant. C'est trop tard."

Je ne mourrai pas, ça non, ce serait trop beau. Mais je vais retourner faire mes hommages à la Gretel que j'étais. Celle qui tu voulais faire resurgir, Potté. J'espère que tu es content de toi.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 351323512



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyMer 25 Mar - 16:32

]


Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Je pris un peu de temps pour faire le grog alors que le kit de premier secours etait tout prêt à l'emploi. Ce kit, c'était plus un sac en toile dans lequel on avait stocké divers onguents et herbes, ainsi que des bouts de tissus propres afin de faire des bandages. Il faut dire qu'à force de se blesser tous autant que nous sommes, on a fini par se dire qu'avoir ça dans la boutique ne serait pas du luxe! En tout cas, si je ne suis pas tout de suite retourné auprès de Gretel, c'est parce que, ne sachant pas combien de temps j'allais prendre pour faire le bandage de fortune (hey, je ne me leurre pas je ne suis pas guérisseur...) pour éviter le pire, je ne voulais risquer de faire déborder ou brûler le lait pour le grog. C'est delicat à préparer un grog contre la fièvre...Qui j'essayais de convaincre au juste? Moi? Ou une quelconque entité qui m'observait? Pathétique. Si je prenais autant de temps, c'était aussi pour me reprendre, me renforcer pour affronter l'état dans lequel se trouva mon amie. Elle n'était pas tout à fait elle-même, et m'écrouler devant elle et son insistance à vouloir me faire quitter les lieux était impensable. Alors je me renforçai pour ce qui allait arriver lorsque je retournerai auprès d'elle. Ce que je fis une fois le grog terminé et versé dans une grande tasse. Je pris une grande inspiration, mis en place un sourire doux et entra dans la pièce.

Gretel s'était relevée sur le canapé, de facon à être plus assise qu'allongée. Je pose la tasse sur la table derrière moi, et ouvre le sac en toile pour en sortir un onguent et des bandes de tissu. Comme je l'avais prédit, elle tente de me dissuader, et ce qu'elle dit...je sens bien qu'elle ne parle pas seulement de sa blessure au bras. Elle veut me faire croire qu'elle est bien trop brisée pour que je puisse y faire quoi que ce soit. Elle n'a pas tout à fait tort. Je ne pourrais jamais la réparer à moi tout seul, certainement pas si elle ne pense pas la moindre guérison possible. Mais je veux essayer de garder un maximum de pièce ensembles, afin qu'on puisse, elle, moi et tous ceux qui tiennent à elle, essayer de recomposé cet être qu'est Gretel. Mes mouvements se sont ralentis durant un instant, mais bien vite je reprends au rythme de départ, un sourire amusé sur le visage.

"Oh je m'en doute bien. J'ai déjà du mal à pas oublier de me passer la main sous l'eau quand je me brûle, alors soigner ça...faut pas s'attendre à un miracle!" Je fais un pause de quelques secondes, le temps de relever les yeux vers elle en tentant d'y mettre toute l'amitié et affection que j'ai pour elle. Pour lui hurler muettement qu'elle n'est pas seule. Qu'elle a des gens qui tiennent à elle et qui ne la laisseront pas tomber simplemenr parce qu'ils ne peuvent que l'aider en superficie. "Mais si au moins je peux aider en gardant ça le plus propre et le moins douloureux possible...d'ailleurs, j'ai un truc pour ta fièvre!"

Je me levai pour aller chercher le grog, qui devrait être à une température buvable, et revins près d'elle. Ce fut là que sa main s'échoua sur ma cuisse et je la lui pris, posant la tasse au sol. Je restai un peu idiot devant son geste et pourtant, sans en savoir l'intention precise en dessous, je sens la finalité dans son geste et mon cerveau refuse de faire le rapprochement. Je n'aimais pas ce qu'il se passait sous mes yeux et quand elle parla, je ne pus, malgré toute ma volonté, empêcher mes yeux de s'humidifier de larmes. Elle me repoussait, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Je sais très bien qui elle attendait.

Potté.

Je n'étais pas le plus futé dans cette pièce, mais j'ai de l'intuition et j'ai bien vu le regard que le matou a posé sur Gretel quand il me l'a confié. Je ne suis pas un idiot. Seulement, elle semble vouloir abandonner la bataille pour lui. J'ai encie de lui hurler qu'il n'en vaut pas la peine vu ce qu'il a fait, mais ce n'est pas ce qu'elle avait besoin d'entendre. Je déposai un baiser sur sa main encore prise dans la mienne, refusant de partir.

"Non je ne pars pas. Laisses-moi gérer Vassilissa. En attendant TU as besoin d'aides. Je ne suis pas Potté, je ne le serais jamais, mais je ne te laisserai jamais dans la panade! Tu peux me virer après ce soir si tu veux, ça ne changera rien. Parce que je ne suis pas là en tant que ton employé, mais en tant que ton ami." Je lui lancai un regard qui disait ce que je ne pouvais pas: peur, de la perdre; désespoir, de la voir partir ainsi; colère de la voir abandonner aussi facilement; tendresse, parce que je ne peux pas faire autrement. "Il viendra. Il me l'a dis. Il avait quelque chose à régler avant, mais il viendra. Je suis peut-être naïf, et on peut mentir en parlant, les regards, en revanche, ne mentent pas. Et s'il a menti, j'irais lui botter les fesses personnellement. Avec des sceaux d'eau."

Ce n'était probablement pas le moment de faire de l'humour, mais c'était un lechanisme de défense comme un autre. Quant à ce que j'ai dis pour Potté...Je ne devrais pas lui donner un tel espoir alors que rien ne me garantissait qu'il viendrait effectievement. Mais que pouvais-je faire d'autre, pour empêcher Gretel de sombrer?
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 51164-Christmas-Colored-Lights



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyLun 30 Mar - 15:10




Alexei & Gretel
Les débris de mon cœur reposeront en pluie de cendres
plus éternelles que la mort


Entêté. Entêté, fieffé fou, inconscient mais tellement adorable. Tu es la pierre précieuse d'une humanité qui s'en va à vau-l'eau, Alexei Trainesavate. Reste fidèle à toi-même, ne change jamais pour personne ni sous aucun prétexte. S'éloigner de ce qu'on est réellement est la pire des choses. S'attacher à son masque au point de l'arracher de son visage, d'en déchirer la moindre parcelle de peau est encore pire. Moi, Gretel Denougatine, je mourrais aujourd'hui. Gretel, la chasseuse de sorcières, Gretel la mercenaire, Gretel l'assassin, celle qui n'a plus de nom, qui a assassiné le nom de ses propres parents, elle, va renaître de ses cendres. Plus amère. Plus cruelle. Plus attachée à rien. Plus humaine pour un sou. Le processus irréversible de la vie qu'on n'a pas le courage d'abréger. Le suicide c'est pour les lâches. La souffrance d'une vie trop longue, c'est la rédemption de ceux qui méritent de payer pour leurs forfaits. Moi, Gretel, je mérite la pire des souffrance. "Toi, Alexei, tu mérites la plus belle des vies."

C'est dans un instant de perdition que l'esprit d'habitude enchaîné commence à divaguer, à voir dans l'ailleurs des sentiments des choses perdues. Je me suis interdit tant de fois d'y penser, de penser à eux. Mais aujourd'hui, ce n'est plus comme si j'avais quelque chose à perdre ? La pérennité de la boutique, Alexei pourrait s'en occuper si le cœur lui en dit. Je lui lègue tout ce que je possède. Moi, je vais partir. Parce que Gretel n'a plus d'attaches. Gretel la nomade revient, lentement, grignotant morceau d'âme pourrie par morceau d'âme rassie. Je ne serai plus là très longtemps. Et Potté ? Bien sûr que Potté viendra. Il reviendra, et cette fois, il volera mon âme, mon intégrité, ma fureur. Il la volera cette furieuse envie de tuer et la posera sur un bâton, me l'agitera sous le nez ce travers démoniaque, et moi je lui courrai après comme je l'ai toujours fait.  Je regarde ma main suintante, celle de la gentille pâtissière, et quelque chose ne va pas. Comme si je ne la reconnaissais pas, cette main propre, cette main immaculée, blanche comme le premier flocon de l'hiver. Ce n'est pas ma couleur de peau. Je suis rouge. Ma peau est rouge. Elle doit être écarlate. Liquide. Suintante du sang que je viens de faire couler. Voilà ma vraie nature. Voilà ce que je suis, ce que je n'aurai jamais du cesser d'être. Et c'est ça que tu veux, Potté. Rendre le sommeil de ta Gretel plus rouge que le passé. Un avenir écarlate et timoré du liquide vital de ses victimes.

"Il viendra. Il me l'a dis. Il avait quelque chose à régler avant, mais il viendra. Je suis peut-être naïf, et on peut mentir en parlant, les regards, en revanche, ne mentent pas. Et s'il a menti, j'irais lui botter les fesses personnellement. Avec des sceaux d'eau." Oh, Alexei. Bien sûr qu'il viendra. Il viendra achever ce qu'il a commencé. Il viendra conquérir le territoire qu'il a toujours désiré. Il viendra cueillir mon désespoir comme on ramasse le pétale de la rose trop vieille. "Ce ne sera pas nécessaire. Regarde ce qu'il m'a fait. Bien sûr qu'il viendra. Il ne ratera pas un aussi beau spectacle. Il a gagné, et il le sait. Il va venir me chercher, et voir à quel point sa victoire est délectable. C'est lui qui a voulu tout ça, il ne se privera pas de terminer ce qu'il a commencé."

Apprendre à vivre avec un bras en moins, ce sera tellement facile. Apprendre à revivre comme autrefois, voilà le plus gros travail que je vais avoir à faire. Et m'éloigner. Laisser derrière moi tout ceux que j'ai mis du temps à laisser entrer dans mon cœur, mais que j'ai aimé sincèrement. Mulan, Olga, Ulrich... Mon Hansel... Même Rouge, au fond, et Dragée. Et Alexei. Mon Alexei. Certainement ma plus belle rencontre. Celui qui s'accrochera à moi, à celle qu'il a connu, à celle qui lui a donné sa chance. Celui que j'aurai le plus de mal à quitter. Celui qui me déchirera le cœur. Celui qui saura - seulement lui - qui saura faire resurgir la pâtissière quand il le voudra.
"Il ne va plus tarder, Alexei. Alors promets moi une chose. Reste comme tu es. Ne change pas. Si tu restes Alexei, alors je vivrai à travers toi. Gretel, celle qui t'aime comme son véritable frère, elle sera encore vivante, elle brillera encore un peu. Et elle sera toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. Mais il faut que tu saches que tout ça, notre vie d'avant le bal... C'est terminé. Si j'avais eu le choix - si nous avions eu le choix - la vie aurait pu être merveilleuse. Mais on ne choisit jamais sa vie, n'est-ce pas ? Alors promets moi de ne jamais changer Alexei. Tu es trop précieux pour ça."

Une dernière prière prononcée à voix haute. La dernière parcelle de courage de parler de ses sentiments. Et elle attendra le bourreau de son cœur comme on attend la mort au billot. Potté. Il ne tardera plus.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyMer 22 Avr - 0:04




Alexei, Gretel, Potté

Un dernier craquement, un dernier cri. Les murs du château hurlent à l’agonie et c’est la férocité de l’homme qui retentit. Rebondit jusqu’à l’origine, à l’origine de tout. La haine, la rancoeur, la vengeance, la pitié, la lâcheté, le pardon. Une telle catastrophe ne s’était pas produit depuis l’ancien régime, quand on osait encore se battre pour défendre ses convictions. Aujourd’hui la peur gagne. La culpabilité, aussi. Qu’ai-je fait, Shrek ? Qu’ai-je fait. Tu disais que les mecs cool ne regardaient pas les explosions, ha. Mais je ne peux détourner le regard de mon erreur, ma désolation. Cette belle candeur, cette étincelle qui nous faisait vibrer si fort, si haut, a disparue depuis bien longtemps. Les temps ont changé et j’ai peine à dire que je fais parti des fondateurs maudits de cette affliction. Puisqu’en voulant faire le bien, je ne récolte que le mal. Comme un nuage sombre, aussi noir que l’ébène qui me suit à tâtons. Je recule, chute sur les pavés et me relève pour courir encore, m’éloigner de ce feu sinistre qui consume un monument que je chérissais jadis. Un peu plus et je m’abandonnerai pour fuir, m’évader comme toi. Mais trop de choses me retiennent en ces lieues. Trop de liens si ancrés, au fer rouge sur ma peau. Trop d’attaches. Tout ce que je m’étais promis de fuir, qui me retient désormais. Bientôt les cris deviennent des échos, résonnant contre le fer des armes. Les pas se bousculent, se cognent et se séparent. Le ciel devient crépusculaire, rouge du sang qu’il a fait couler contre son gré. La capuche relevée, je me fraye un chemin entre les calèches, les tonneaux et les passants trop curieux. Un instant, un chevalier-flic qui faisait sa ronde continue sa course en sens inverse. Mon corps se jette dans une ruelle adjacente pour se cloîtrer contre la pierre sèche. Mon souffle rauque résonne contre la paroi au rythme de mon coeur fatigué. Si la boutique n’est pas loin, elle me parait à des kilomètres, et le chemin qui m’en sépare me semble être aussi périlleux qu’une quête. Mais c’est sans regard en arrière que je m’efforce de courir, le plus rapidement possible, le plus agilement que mon apparence féline l’aurait fait. En ne pensait qu’à une chose, une seule. Gretel.

La porte craque et cogne, oubliant toute trace de discrétion quant à ma venue. Mon dos la referme et s’installe quelques minutes, le temps que je reprenne mon souffle. Le temps que mes idées se remettent en place. Le temps. Une goutte de sueur perle sur ma tempe tremblante, tandis que ma cape glisse d’elle-même, longeant mon corps si froid. Froid de terreur. C’est l’ardeur qui m’a mené ici, l’émotion et la crainte empoisonnante que quelque chose puisse lui arriver. Qu’ai-je fait ? Mes pas se dirigent naturellement vers l’arrière boutique, mais le temps s’arrête. Elle est là, plus pâle et tremblante que moi. Plus pure et innocente que l’eau calme en hiver. Semblant si proche de l’éphémère. Mes doigts se crispent pour former des poings, des poings si durs qu’ils briseraient un roc. Mais c’est sans m’effleurer que je me suis brisé. Simplement à sa vue, à ce spectacle dont je suis le metteur en scène. Alexei est à ses côtés, preux chevalier. Il ne savait pas, il n’est en rien fautif et c’est lui qui est présent, tel un cavalier. Nos regards se croisent un instant qui me parait plus long qu’il ne doit l’être en réalité. Je lis la désapprobation, la rancoeur et la déception. Si d’ordinaire j’aurais répliqué de façon cinglante ou même, salace, je ne dis mot. Je me contente de faire silence et de m’avancer vers elle. Ses yeux amande me toisent un instant, semblant dans la totale incompréhension, mais je ne recèle rien d’autre. J’aimerais briser ces chaînes et entendre ses pensées, j’aimerais sonder son esprit et la faire me pardonner. J’aimerais l’embrasser. « Je sais ce que tu vas dire. Je suis impardonnable. Je ne mérite pas même un frôlement de ta part. J’ai agi dans la précipitation, ça ne devait pas se passer comme ça. Ce n’était pas prévu comme ça, Gretel je… Je suis tellement désolé. Si tu me le demandais j’irais moi même à la potence. J’irais me rendre si c’est ce que tu désires. Mais j’ai besoin de ton pardon. Je ne pourrais pas me cacher ou mourir sans ton pardon. Je n’ai jamais voulu te blesser, pardonne moi. Pardonne moi. » Mes genoux raclent bientôt le sol, ma main vient cacher mon visage tandis que ma tignasse humide de sueur me cache les yeux. Je ne regarde rien mais je sens, je sens Alexei à mes côtés et me demande ce que je fous encore là. Ce type s’occupe si bien d’elle, ce type est bon. Je devrais l’accepter et le laisser me l’enlever, me l’enlever à jamais. Je devrais baisser les armes, m’avouer vaincu, chimère maudite. Pauvre fou. Mais je ne peux pas abandonner ici, ou maintenant. Je ne peux pas lâcher la seule personne à laquelle je tiens le plus. Je ne peux commettre les mêmes erreurs. Pas encore. Si elle devait faire un choix, je ne sais pas si j’accepterais la réponse sans broncher. Je ne sais pas si je le laisserais lui, s’en sortir alors que j’ai réussi à gagner son coeur. Lâche égoïste. « Un mot de ta part et je ne suis plus rien. » Criminel.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 351323512



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyMer 22 Avr - 20:59




Alexei, Gretel, Potté

Je n'aime pas le ton qu'elle emploi quand elle me fait cette demande, de rester moi-même. Comme si il n'y avait pas d'alternative possible autre que la mort. Peut-être pas la mort au sens physique du terme, parce que même si je ne suis pas guérisseur, je la trainerai à aller en voir un dès que la fièvre serait tombée. Elle ne mourrait pas, ça j'en étais certain. Je ferai tout pour l'éviter. Mais il y avait une telle finalité dans sa voix, dans ses paroles. J'avais peur, terrifié que celle que je chérissais comme ma propre famille ne disparaisse pour devenir...devenir quoi au juste? J'avais entendu les histoires des enfants Denougatine. Je n'avais simplement....jamais fait le rapprochement jusqu'à maintenant, parce que son nom de famille, je ne l'avais lu qu'en passant, sans m'y attarder. Pour moi, elle était Gretel la généreuse, celle qui m'avait presque fait retomber en enfance lors de mon entretien d'embauche. Je ne la verrais probablement jamais autrement. Ou du moins, je saurais qu'elle est bien plus, bien plus douce et gentille que ce que l'on pense. Et surtout, bien plus sensible. Je l'aime pour ça aussi. Alors, même si je n'aime pas le ton de sa voix, je hoche la tête, des larmes plein les yeux mais qui ne coulent pas; elle n'a pas besoin de voir mes larmes, pas maintenant.

Puis la porte de la boutique s'ouvre, puis se referme. Je me tends et sèche mes yeux d'un geste vif, prêt à accueillir qui que ce soit qui arrive. Je me doute fortement de qui c'est. Potté. Je ne suis donc pas spécialement surpris de le voir ici. Ni heureux, je ne vais pas mentir. D'ailleurs, le regard que je lui lançai disait tout ce que je voulais lui transmettre: rancune, envie de le frapper, presque de la haine pour ce qu'il s'est passé. J'étais, pour le coup, bien content que Gretel ne voit pas mon visage en cet instant. Elle n’aurait probablement pas aimé l’agressivité que je démontrais en ce moment-même, face à l’homme qu’elle attendait depuis le début de cette soirée. Je ne dis rien cependant, laissant Potté faire son petit discours. Il a bien le droit de s’exprimer, nous sommes dans un pays libre, après tout. Ouh, l’ironie de la chose…

Sauf que des fois, je me dis que lui mettre deux baffes voir un poing dans la figure ne lui ferait pas de mal. Peut-être même que cela lui remettrait les idées en place. Pourtant je ne fais rien, laissant la main de Gretel tomber de la mienne alors que je croise les mains en un poing, contre lequel je pose ma tête, restant silencieux, les laissant se retrouver. Sauf que je n’allais pas rester là à tenir la chandelle pendant des heures alors que je voulais moi-même aller retrouver une personne qui m’était chère…Mais je n’allais pas partir sans avoir parler à Potté, hors de question. J’attendis sagement la réponse Gretel, puis je me levai, me tournant vers Gretel avec un sourire rassurant.

"Gretel, je t’emprunte Potté un instant, on sera dans la boutique, si tu as besoin de quoi que ce soit appelles-nous, mais je ne serais pas long." Puis vers le matou à qui je fus bien moins sympathique "Potté, un mot s’il te plaît."

On sortit de l’arrière-boutique, pour se retrouver dans la boutique principale, tout store baissé, la lumière éteinte, rien n’indiquerait aux possibles patrouilles que quoi que ce soit ait lieu en ce moment-même. Mais s’il stressait un peu, je n’allais pas pleurer sur son compte, c’est certain.

"Ecoutes-moi bien, Potté. Ce que tu as fait ce soir…Que tu n’aies pas imaginé que ça se déroulerait ainsi ou non, je m’en fous. Pour moi tu es responsable." Au moins il connaitrait mon avis sur la chose "Ceci étant dit, Gretel a besoin de toi. Elle t’as attendu toute la soirée et quand bien même je ferais exactement la même chose si c’était à refaire, ce n’est pas moi qui aurais dû être là avec elle ce soir, mais toi. Elle tient à toi et tu tiens à elle, et rien que par respect pour Gretel, mais aussi parce que ce n’est pas ma place, je ne jouerais l’ami un peu trop concerné par les personnes qu’elle fréquente. Cependant, je me permet de te donner un conseil, le chat" je me rapproche de lui et mes yeux ne plaisantent plus. Il m’a déjà vu rire, sourire, bref, être mon moi habituel tout en bonhommie et joie de vivre, ce soir il a droit au côté plus sombre, un qu’il vaut mieux ne pas trop titiller. A quelques pas de lui, je tendis un doigt accusateur vers lui "Si tu la blesses, de quelque façon que ce soit, sans qu’elle n’ait conscience des risques auparavant, je te traquerais, te retrouverais et prie pour que je sois de bonne humeur. Elle est comme de la famille pour moi et chez moi, la famille, c’est sacré. Si tu lui parles d’un de tes plans foireux et qu’elle te suit, bien, elle est une grande fille capable de prendre des décisions toute seule. Dans le cas contraire…" je laissais ma phrase en suspens. Pas besoin d’expliciter, je venais de le lui expliquer un peu plus haut ; maintenant, j’allais les laisser seuls, parce que je n’avais rien à faire ici "Maintenant, je vous laisse. Vous n’avez plus besoin de moi pour le moment. Veilles à ce que sa fièvre ne regrimpe pas. Je repasserais demain dans l’après-midi pour voir comment elle va. En attendant, j’ai d’autres chats à fouetter." Je suis sûr qu’il me pardonnera le jeu de mot. Je fis quelques pas vers la porte, avant de me rappeler de lui donner une information "Oh, au fait, je quitte les Lames de Cendres. Promis, ce que je sais, je l’emporterais dans la tombe, mais je ne fais plus partie de vos effectifs, pas après ce soir. Embrasse Gretel de ma part."

Pas un bonsoir, ni un bonne nuit, rien. J’aurais voulu aller voir Gretel une dernière fois, mais je savais que si je le faisais, je risquais de vouloir rester et veiller sur elle, jusqu’à ce qu’elle aille mieux. Mais je devais aller voir comment allait ma logeuse, voire me faire passer un méchant savon.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir 51164-Christmas-Colored-Lights



Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptyLun 4 Mai - 23:44




Alexei, Potté & Gretel
Tes yeux comme une promesse, tes larmes comme mon chagrin glacé


La fièvre est enfin tombée. Mon esprit aurait pu être focalisé sur la blessure, mais cette brûlure me fait tellement de bien. Souffre, Gretel, souffre. J'étais vivante, au prix du sang. J'étais vivante, au prix de l'entêtement de mon ami. Aujourd'hui, sur l'autel de fortune de ma survie, je suis en train de prononcer mon serment. Ce serment de feu par lequel je renonce à mon cœur, à mon âme, à ma culpabilité. La traqueuse ronge mes os, ma chair, elle veut refaire surface, et cette fois-ci elle y est bien décidée. Qui suis-je pour refouler ce que je suis vraiment. C'est comme si l'odeur de mon propre sang avait fait resurgir la chasseresse. Elle l'attire, irrémédiablement. La sensation de l'adrénaline dans mes veines est un manque trop prononcé au sein de mon corps. L'amour est trop douloureux, alors que la mort est si facile. Il suffit d'une dague, d'une flèche qui ne rate jamais sa cible, de quelques gouttes de sang et d'une respiration qui cesse. Du cœur qui a un raté et de l'âme qui s'envole. Il n'y a rien de plus facile que la mort. Et si je suis née pour tuer, alors ma mort ne sert à rien.

La tête me tourne encore, mais je suis enfin consciente. Mon frère des abysses est parti, les sourires pointus et moqueurs se sont dissipés, je suis consciente de moi-même, et je suis consciente de mon état. De la souffrance. De l'espoir. Pourquoi ai-je encore de l'espoir ? Il fait déjà jour, et je me souviens avoir dit à Alexei que Potté allait arriver. Le soleil s'est levé, et le chat ne sort que la nuit. Et ça brûle, tout doucement, ça brûle de plus en plus. La douleur se déplace, grignote un peu plus de ma chair à chaque seconde, et c'est mon cœur qui me fait mal maintenant. La blessure du bras a-t-elle atteint mon palpitant ? Bien sûr que non. Tu sais pourquoi tu as mal au cœur. Il ne viendra pas.

Un grincement, des pas, et une odeur. Une odeur de peur. Une odeur familière. Une odeur qui me fait mal. Je ne me suis pas rendue compte que je venais de fermer les yeux. La fatigue, sans doute. Avec ma fièvre, je n'ai plutôt pas intérêt à m'endormir. Je sens la main d'Alexei s'échapper doucement de la mienne. Et c'est comme une seconde mort quand j'entend la voix brisée qui s'adresse à moi.
« Je sais ce que tu vas dire. Je suis impardonnable. Je ne mérite pas même un frôlement de ta part. J’ai agi dans la précipitation, ça ne devait pas se passer comme ça. Ce n’était pas prévu comme ça, Gretel je… Je suis tellement désolé. Si tu me le demandais j’irais moi même à la potence. J’irais me rendre si c’est ce que tu désires. Mais j’ai besoin de ton pardon. Je ne pourrais pas me cacher ou mourir sans ton pardon. Je n’ai jamais voulu te blesser, pardonne moi. Pardonne moi. »
Je rêve. Il n'y a pas d'autre solution. Potté. Pourquoi Potté ? Pourquoi chaque fois que j'essaye de forger une carapace, d'enfermer les sentiments dans une carapace dure et finement travaillée, pourquoi chaque fois tu arrives à la briser en mille morceaux ? Pourquoi j'ai si mal dans mon ventre, dans mon cœur, dans ma tête, alors que tout ce qu'il restait de moi tu l'avais emporté ? Je t'ai donné tellement de ma personne pourrie, que je ne devrais même plus être capable de ressentir quelque chose. Et pourtant, tes yeux sont là pour moi. Ces yeux félins, et leur lueur si unique. Ils brillent pour moi, ces yeux, dit ? Tu es revenu pour moi ? Alors pourquoi ne me regardes-tu pas Potté ? Prend moi dans tes bras, embrasse-moi, emmène-moi loin de tout ça. C'est ce que je voulais autrefois. Quand j'avais mal. Quand je n'étais plus. Quand tu es parti. Et aujourd'hui, resteras-tu ?

Te pardonner. Comment oses-tu me demander une chose pareille. Comme si j'étais capable de t'en vouloir. Tu devrais savoir que je suis la pire égoïste qui existe au monde. J'essuierai volontiers un milliard d'autres attentats ratés si ça me permettait de te voir là. Devant moi. Pour moi. A moi. Mais si je te pardonnais maintenant, que tu obtenais si vite ce que tu es venu chercher, qu'est-ce qui me garantie que tu ne partirais pas aussi vite que tu t'es matérialisé à mon chevet ?
« Un mot de ta part et je ne suis plus rien. » Ne fait pas de moi celle qui tient les cartes, Potté. La dernière fois que j'ai fait le choix de m'abandonner à toi, tu es parti. Aujourd'hui, si je te pardonnais, prendrais-tu la fuite ? Tu es beaucoup de choses Potté. Un menteur, un voleur, un mercenaire. Mais tu n'es pas un lâche. Et je sais que tu as un cœur. Tu ne serai pas à genoux devant moi aujourd'hui si ce n'était pas le cas. Je ne veux pas que tu te soumettes. Ce n'est pas ce que je demande. Le Potté que je connais ne se met à genoux pour personne. Et sûrement pas pour une pâtissière égoïste et stupide. Dans un effort quasi-surhumain, mon bras valide fini son lent mouvement sur sa tignasse baissée, le nez sur ses bottes. Une caresse. J'aurai voulu qu'elle touche ta peau, mais tu ne présentes qu'honteusement tes cheveux. Un mot de ma part ? J'en aurai volontiers des milliers à te dire. Un millier de mots pour te dire à quel point tu m'as manqué. Mais je n'ai droit qu'à un mot, et ce sera celui-là. "Reste."

"Gretel, je t’emprunte Potté un instant, on sera dans la boutique, si tu as besoin de quoi que ce soit appelles-nous, mais je ne serais pas long." Je savais que ma blessure avait affecté Alexei. Mon précieux Alexei. Mais je ne pensais pas qu'il allait faire la morale à Potté. Parce que même s'ils étaient dans la boutique, je ne suis pas sourde. Et j'ai tout entendu.
Pendant leur charmant petit interlude plein de testostérone, j'essaye de me relever. Je mets toutes les forces que j'ai encore dans mon bras droit pour soutenir mon corps lourd, et pourtant si vide. Si je dois parler à Potté, je ne veux pas ressembler à une mourante. Grâce à Alexei, j'avais évité ce statut. Alexei. Comment le remercier ?

Visiblement, les remerciements ne seront pas pour ce soir, puisque Potté reviens seul de la boutique. Un claquement de porte me dit qu'Alexei est parti s'enquérir de sa belle logeuse. Enfin.
Je ne peux pas le regarder dans les yeux. Peut-être est-ce la fièvre qui m'endolorie encore un peu, mais j'ai la tête qui tourne quand je vois son regard. Et j'ai peur qu'à chaque battement de cil il ne s'évapore, comme les visions démoniaques dues à la fièvre. J'ai tellement de questions à lui poser. Où était-il passé tout ce temps ? Comment va-t-il ? Est-ce qu'on l'a suivit ? Est-il blessé ? Il va avoir besoin d'un endroit où se cacher maintenant. Il pourrait vivre quelques temps dans l'arrière boutique. Il n'y a pas de fenêtres et personne ne viendrait jamais fouiller ici. Tout le monde sait que j'ai besoin de repos, la nouvelle de ma blessure a dû se propager si rapidement... Et puis je suis tellement réglo que jamais la garde royale ne viendrait fouiller ici. Mais si notre... relation arrivait aux oreilles des gardes, il nous faudra fuir. Les plans s’échafaudent dans mon esprit embrumé, et pourtant une seule et unique question me reste à l'esprit : va-t-il rester ?

"Tu n'as rien ?"
Juste ça. Parce que je ne peux pas te pardonner Potté. Je n'en suis pas capable. Parce que tu n'as rien fait. Tu es autant une victime que moi, qu'Alexei, que nous tous. Sauf que toi, tu devras vivre avec la culpabilité en plus. C'est toi-même qui doit te pardonner pour ce soir.
La véritable question est si j'arriverai à te pardonner pour tout le reste.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir EmptySam 16 Mai - 19:48




Alexei, Gretel, Potté

« Potté, un mot s’il te plaît. » Un vague murmure sec qui me parvient enfin, c’est Alexei qui m’indique de sortir. Mes genoux glissent contre le sol et font tourner les rouages pour lever mon corps. Je ne quitte pas Gretel des yeux et retourne alors dans la boutique, les bras le long du corps. Je devine à son regard qu’il va me faire le plus gros sermon qu’il n’ait eu à dire de sa vie. Quelle belle affaire. « Ecoute moi bien, Potté. Ce que tu as fait ce soir… » Mais j’entends à peine, le regard vague, pendu à ses lèvres sans réellement écouter. En réalité je me fous bien de savoir ce qu’il pense, là tout de suite. Je me fous vraiment des collègues actuellement en colère et dans l’incompréhension. Une seule chose, une personne acquiert toute mon attention. Gretel. Comme il le dit exactement. « Je n’ai pas besoin de ça, je le sais. Mais ne me parle pas de respect alors que ta cavalière n’est pas là, avec nous. Je me devais de m’en tenir au plan, la Reine. Ce pour quoi nous travaillons dans l’ombre. Mais je suis là pour elle maintenant. » Mes pupilles se rétractent tandis que je croise mes bras contre mon torse, le menton relevé. Je n’ai pas de comptes à rendre à Alexei, seulement à Gretel. Le brun se rapproche un peu trop près, un air grave sur le visage que je ne lui connaissais pas. « Si tu la blesses, de quelque façon que ce soit, sans qu’elle n’ait conscience des risques auparavant, je te traquerais, te retrouverais et prie pour que je sois de bonne humeur. » Mes doigts glissent lentement vers le fourreau de mon épée, ne font que le caresser silencieusement mais se tiennent prêts.
Tu menaces le chat Potté ?

Mais mes rétines se contentent de parler pour moi. Je n’ai pas la force de me battre, je n’ai de force pour rien. Je le laisse déblatérer, prétendre qu’il est meilleur que moi, qu’il la connait mieux que moi. Je le laisse faire parce que je ne sais pas s’il a totalement tord. « Oh, au fait, je quitte les Lames de Cendres. Promis, ce que je sais, je l’emporterais dans la tombe, mais je ne fais plus partie de vos effectifs, pas après ce soir. Embrasse Gretel de ma part. » Sur ces mots, son ombre disparait alors dans la citadelle en feu. Je lâche le fourreau et retourne auprès de Gretel, à demi relevée. Je me précipite vers son corps frêle pour la rallonger, avant de poser ma paume glaciale sur son front. Ses paupières fatiguées couvrent presque ses yeux amandes, et sa fièvre fait trembler tous ses membres. « Tu n’as rien ? » Mon visage se fige, mon coeur se glace. Si elle en avait la force, je l’aurais laissée me gifler. Mais au lieu de m’envoyer des jurons, la malade me demande comment je me sens. Je caresse mon visage, remarque quelques boursouflures et tâches de sang. Subtiles cicatrices. « Je n’ai pas été blessé non. Mais ne t’occupe pas de moi Gretel, tu as besoin de repos. » Son visage se détend et j’entends son pouls battre régulièrement. C’est moi, moi qui ai fait ça. J’ai réussi à atteindre la femme que je cherchais tant à fuir. Et de quelle manière. Je loge mon visage dans ma paume, réchauffée par la fièvre de la pâtissière. Mon corps entier est pris de tremblements pâles. Nous restons silencieux un moment, quelques minutes où j’aurais du lui dire tant de choses qu’elle a besoin d’entendre. Mais en relevant la tête, j’aperçois son minois profondément endormi, paisible, ayant repris quelques couleurs. Je pose ma main sur sa poitrine, et lâche un souffle. « Je n’irai nulle part. »


RP terminé.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Contenu sponsorisé





Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir Empty

Revenir en haut Aller en bas

Alexei & Potté ⊱ Le phénix ne renaîtra pas de ses cendres ce soir

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» I wish you're happy //Alexei
» Je suis le chat... Potté. [U.C]
» Potté ; While seeking revenge, dig two graves - one for yourself.
» potté ☾ je peux quand même le dégommer à l’arbalète ?
» Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again




Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
⊱ il était une fin :: Les RPs :: Chapitre 2-