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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil]


FORT FORT LOINTAIN

Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

Iseut Sautemouton

Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] Tumblr_nrjscwzawK1rjjr2to5_250

⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
⊱ allégeance : Jolèmpa. Même que je rêve d'arracher ses petites ailes d'usurpatrice.

Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] Tumblr_nrjscwzawK1rjjr2to6_250



Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyMer 7 Jan - 1:23



   
Iseut & Camil
Contre mauvaise fortune bon coeur.

Le carillon du clocher se décide enfin à sonner les douze coups d'une matinée riche en effervescence. Alerté par le bruit, le dernier client de la boutique a relevé le nez de la vitrine où il avait presque collé le nez depuis une bonne demi-heure. Soulagement indescriptible pour la commerçante, laquelle commençait à se demander si le client indécis n'allait pas finir par planter sa tente au beau milieu de son parquet. Elle lui adressa un sourire interrogateur tandis que leurs regards se croisaient.


" Qu'en pensez-vous, messire ? Toujours aucun pour vous faire fondre le coeur ? " Un froncement de sourcils. Une mine contrite. Non, il ne savait toujours pas. " Je vais y réfléchir ... Je ne voudrais pas me tromper, vous comprenez. " La blonde hocha sentencieusement la tête. " Naturellement. Prenez la nuit, ils seront toujours là demain. " Ainsi rassuré, l'homme acquiesca vivement, comme délivré d'un fardeau que lui seul aurait pu porter mais que seule une autre âme pouvait lui retirer.


Allez comprendre soupira-t-elle intérieurement tandis qu'elle le raccompagnait à la porte, verrouillant aussitôt qu'il eut franchit le seuil. En tant que joaillère, passionnée par chaque alliage et toute pierre précieuse qu'elle rencontrait, elle pouvait comprendre l'hésitation. Elle imaginait sans peine les doutes qui vous assaillaient lorsque venait le moment de choisir lequel de tous viendrait orner votre fourreau, votre main, votre cou ou votre oreille. Néanmoins, elle appréhendait également l'attraction. Celle qui vous prenait au ventre, enflammait votre regard, voire vous rendait fébrile quand vous saviez, vraiment, pour de bon, tout d'un coup, que c'était lui, elle, maintenant, pour cette oeuvre-ci. C'était inexplicable. Instinctif. Elle déplorait que certains en soient dépourvus ou qu'ils l'ignorent.

Certainement parce que le doute faisait perdre du temps. Et qu'elle détestait ça.

Elle entendit Guarin descendre les escaliers et le vit apparaître au détour d'un comptoir, la fixant de sa pupille sombre.


" La prochaine fois, je lui envoie Adaé. " trancha-t-elle à l'adresse de l'animal et de son reproche silencieux. Une heure, au moins, qu'il attendait sa promenade ! Une honte ! " Et bien quoi ? Tu veux une feuille et une plume pour écrire à 'SOS mouton battu' tant qu'on y est ? Espèce d'impatient. " Pour toute réponse, il franchit la distance qui le séparait encore de la sortie et se planta devant le panneau vitré. Immobile. " Des fois, je me demande si tu n'es pas coupé de chèvre. Ou de mule. "


Souriant malgré elle à la boutade qu'elle seule pouvait comprendre - quoi qu'elle était persuadée que Guarin était d'une intelligence peu commune, nul ne pourrait l'en faire démordre -, elle fila jusqu'à l'arrière-boutique. Elle en revint quelques minutes plus tard, habillée de pied en cape, l'épée à la ceinture et le bâton à la main. Sa tenue habituelle pour une sortie, en somme. Cependant, un détail différait de l'ordinaire ; sanglé à son torse, un carquois de flèche et la courbe d'un arc dépassait de son dos. Le mouton lui-même remarqua la différence, daignant tourner la tête en affichant une mine qu'elle jurait interrogative. La bergère leva les yeux au ciel.


" Je t'en ai parlé hier. J'ai envie de m'essayer au tir et en ça, mon maître d'armes ne peut rien pour moi. Il faut bien commencer quelque part. "


Comprendre qu'elle allait tenter l'apprentissage à la sauvage. Avant le Charnel, l'unique arme dont Iseut disposait était une meute de cure-dents qu'elle effilait jusqu'à ce que le bout soit presque invisible. Aussi, quand elle avait pris forme et surtout, taille humaine, n'avait-elle eu qu'une seule obsession, celle de maîtriser le même arsenal que certains qu'elle avait envié pendant toutes ses années à la Capitale. Son bâton avait été la première étape, était venue l'épée et désormais, l'arc lui faisait de l'oeil.

Elle ignorait ce que cette lubie allait rendre une fois concrétisée, sauf qu'il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir. De plus, elle ne risquait pas grand-chose, étant donné qu'elle avait trouvé l'endroit idéal pour s'exercer sans risquer d'éborgner quelqu'un. Même son image était - théoriquement - à l'abri en cas d'échecs avérés. Non pas qu'elle soit particulièrement attachée à cette dernière, mais disons qu'elle aurait été ennuyée de finir la journée chez les Chevaliers-Flics juste pour une petite bagarre.


" Allez, mon chou, au galop. " ordonna-t-elle à Guarin qui ne se fit pas prié une fois que la porte fut ouverte.


Ils traversèrent les rues pavées, Iseut saluant quelques connaissances d'un signe de tête, s'arrêtant parfois afin de laisser un enfant caresser le mouton ravi de son sort. Un quart d'heure plus tard, les dernières maisons de la Capitale s'effaçaient, laissant leur place aux arbres de la forêt environnante. Ils quittèrent rapidement le chemin principal pour s'enfoncer dans la végétation, là encore, pour le plus grand plaisir de la peluche sur pattes, et plus particulièrement, de son estomac perpétuellement affamé.


" Autant te dire que tu sauteras le dîner, c'est tout vu. " Guarin cessa de boulotter une motte d'herbe, lui renvoyant un regard offusqué. Elle l'ignora. " Ne reste pas dans mes jambes, c'est plus sûr. "


Ils avaient débouché dans ce qui ressemblait à une clairière, offrant l'espace nécessaire à ce qu'elle voulait entreprendre, ainsi qu'une intimité bienvenue. La jeune femme abandonna sa cape, ainsi que ses armes de prédilection et sa besace sur une souche à proximité, ne conservant entre les mains que l'arc qu'elle enserrait avec maladresse. Elle n'avait pas la moindre expérience avec les armes de jet et, avouons-le, elle se sentait un peu ridicule. Heureusement que personne ne pouvait la voir.


" C'est parti ! " se reprit-elle, inspirant profondément afin de se donner contenance. Elle carra les épaules avant de caler la flèche pointée vers le sol sur le bois et la corde. D'un mouvement vif, elle redressa les bras, banda la corde et visa un tronc, prête à tirer.


Du moins, essaya-t-elle. Malgré la force dont elle disposait grâce à ses nombreux entrainements, elle ne parvint même pas à éloigner la corde de plus de dix centimètres de la courbe adverse. Pas davantage à la cinquième tentative qu'à la première, d'ailleurs. L'objet avait beau être de très moyenne facture, il n'en restait pas moins l'expression d'une science qui lui échappait encore. Il fallut attendre la septième pour qu'elle trouve la technique et que la flèche se décoche enfin.

Sauf que non seulement elle atterrit quasiment à ses pieds mais en plus, la corde fouetta son bras avec une telle ardeur que la rebelle échappa un cri à réveiller les morts.


" Par toutes les catins de la Grande Mère ! " Non, un aïe n'aurait pas suffi. Vraiment pas. Elle darda un regard haineux vers la flèche, puis vers Guarin, lequel était tranquillement couché un peu plus loin. Elle aurait juré l'entendre rire. Comme s'il le pouvait. " C'est ça, moque-toi, j'aimerais bien t'y voir ... "


Loin de se démonter, elle récupéra son cure-dent géant et, après s'être entourée l'avant-bras d'une épaisse couche de tissu à carreaux récupéré dans son sac, recommença. Par deux fois, la flèche s'éloigna à peine. A la troisième, elle fit mine de se diriger le tronc, avant de changer d'avis à mi-parcours, s'écrasant dans l'herbe. Le summum de la nullité fut atteint à la quatrième, lorsque la flèche ne se décocha même pas et qu'Iseut se prit l'arc dans la tempe.

Ridicule.

Un chapelet de jurons tous plus fleuris les uns que les autres accueillirent ce dernier exercice. Et la blonde en aurait mis sa main à couper, il lui semblait que même les arbres se moquaient d'elle. Fronçant les sourcils, la suspicion prenant le pas sur la douleur de son ego blessé, elle jeta une oeillade circulaire à la ronde, le nez levé vers les feuillages touffus.


" Qui est là ? " L'oreille aux aguets, elle décela un mouvement à sa droite. Et au vu de ce dernier, l'auteur était bien plus gros qu'un rossignol. Elle empoigna son fourreau et se dirigea vers la source du bruit. " Si vous ne descendez pas tout de suite de là, je vous le ferai regretter ! Parole de Sautemouton ! "


De manière à appuyer ses dires, elle dégaina son épée, tous ses traits crispés par une colère naissante. La bergère tolérait mal qu'on s'amuse de son infortune. A plus forte raison lorsqu'elle ne pouvait jauger de son adversaire. Elle s'apprêtait à réitérer ses menaces quand le mécréant sauta de son perchoir. Son coeur fit une espèce de cabriole dans sa poitrine.


" Vous. " lâcha-t-elle sobrement, les yeux écarquillés de surprise, baissant sa garde par réflexe. Il faut dire qu'elle ne l'avait pas vu venir, ce coup-là. Ses paupières se plissèrent, sa méfiance dissimulant mal l'embarras que la situation lui inspirait. " Ca va ? Vous vous amusez bien ? Une petite collation pour accompagner le spectacle vous siérait-elle ? "


Elle planta son regard dans celui du jeune homme. De tous les hères que comptait ce Royaume, il fallait qu'elle tombe sur l'un de ceux qui ne l'avait jamais vu à l'oeuvre avec une arme qu'elle maîtrisait. Et qui l'avait déjà surpris une fois en pleine crise d'autorité avec son mouton de compagnie. Malheureuse fortune.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptySam 10 Jan - 13:41




Iseut et Camil
Tout le monde veut éviter l’inévitable, et se rend ridicule.

Ah la moquerie ! Qu'elle est douce, vicieuse à la fois tout en ayant une dimension assez sombre. Quelle chose peu complexe que de se moquer d'un passant qui tombe d'un trottoir ou encore d'une donzelle qui se prend une fenêtre de commerce en pleine figure, c'est la malchance qui attire la moquerie, le malheur des autres qui fait le bonheur de certains. En général, l'on dira que ceci vient surtout d'un coeur d'enfant, que le marmot totalement candide ne pouvant faire la différence entre le bien ainsi que le mal, n'arrive pas à s'empêcher de glousser tel le dernier des idiots en voyant autrui se ramasser lamentablement au sol - ou pire encore, de casser un bibelot sans même y prêter attention, mal se coiffer, s'habiller, tout est sujet à laisser cette vague de rires éclater au grand jour. Perché en haut d'un arbre, c'est ce que Camil se retient de faire en tout cas. Cette belle tête blonde, cette mine déconfite et surtout cet entêtement, définitivement cette personne ne lui est pas totalement inconnue - bien qu'il ne connaisse pas son prénom. Un sourire s'étale un peu plus sur son visage meurtri par le temps, sa jambe droite pend dans les airs pendant que l'autre reste affalée sur la grosse branche. Entre les mains il n'a rien, profitant uniquement du spectacle qu'il lui est offert. La bergère, la vendeuse, la bijoutière, l'intrigue à elle toute seule surtout. Pinçant sa lèvre inférieure, sa gorge tremble lorsqu'elle loupe sa cible, même quand l'arc lui fouette en pleine figure tout son mécontentement. Il en est attendri parce que ces femmes ne courent pas les rues, généralement elles ont plutôt tendance à s'attarder sur de la broderie, des nouvelles chaussures ou encore d'incroyables soirées au château - toutefois, des irréductibles persistent, comme elle. Comment pourrait-il la nommer ? La guerrière maladroite ? La grande gueule au mouton espiègle ? Pourquoi pas la brave ? Il n'en a pas la moindre idée. Oeilvif n'est pas très inspiré quand il s'agit de trouver un surnom adéquat ou un rang digne de ce nom. Elle restera elle, même s'il voudrait connaître ce qui fait d'elle ce qu'elle est - son père lui disait toujours qu'un prénom veut dire beaucoup sur quelqu'un, s'il sera jovial ou timide, pessimiste ou optimiste et vice-versa. Bien qu'il n'ait jamais cru de telles foutaises, il ne peut que se dire qu'il comprendra mieux d'où lui vient cette bestialité lorsqu'elle daignera lui offrir son identité. Néanmoins, pour cela, il faudrait avant tout qu'il ait sa confiance et ce n'est clairement pas gagné d'avance. Il est vrai que leur rencontre ne fut pas des plus commodes, la faute au petit Guarin tout de laine qui avait grandement faim et avait préféré mâchonner la poche du rôdeur plutôt que de se plaindre à sa maîtresse. Des têtes de lion, elles s'appelaient ainsi les plantes qu'il avait entre ses dents, est-ce qu'il en a encore aujourd'hui ? Profitant d'un instant de calme chez l'amazone, il passe quelques doigts dans une bourse, fronçant les sourcils pour compléter sa recherche. Rien. Dommage, l'animal ne sera pas un moyen de discussion voire de chantage enfantin. Haussant les épaules, il pousse un vague soupir en reposant toute son attention sur celle qui semblerait-il, a remarqué sa présence - ou plutôt a entendu son ricanement. Grimaçant seulement à moitié, elle cherche sans trouver jusqu'à ce que dans un élan d'inconscience et d'une joie certaine, il se dévoile au grand jour, passant du ciel à la terre en seulement un temps. Vous. Parce que lui est vous, et que elle c'est vous aussi. Au moins ont-ils la même manière de se surnommer - ou ce qui semble l'être. Face à ses traits déformés par la colère, il n'arrive pas à avoir peur d'elle, bien loin de là - tout au contraire, ça a le mérite de serrer un peu plus son pauvre coeur. Une collation ne serait effectivement pas de trop pour continuer à la voir s'entraîner. Faisant mine d'un rien, passant outre cette rage ridicule qui s'installe en son être, il se permet une courbette abusive pour renforcer le côté fort risible de cette situation. Cinq secondes de silence suffisent pour qu'il se redresse en se rapprochant à peine de quelques pas de la femme porcelaine. « Non merci, même si votre proposition est très alléchante. » Le voilà maintenant poli, comme s'il endossait la peau d'un autre pour correspondre aux habitudes données par une société majoritairement bourgeoise. Pinçant sa lèvre inférieure tout en retenant une énième moquerie discrète, il murmure pour elle seule. « Ne m'demandez pas c'que j'fais ici, j'suis votre humble serviteur. »

La belle excuse, la belle affaire surtout. Il en faut peu pour mentir, ne pas se faire jeter royalement dans les roses - ce n'est pas ce qu'il souhaite la concernant, de plus pour une fois que quelqu'un ose s'aventurer près des bois sans avoir envie de chasser un animal, c'est assez peu commun pour l'archer qui ne voit que pulsions monstrueuses dans les yeux d'autres hommes. Inspirant profondément, il se permet de jeter une oeillade à sa main qui tient l'arc malmené. « Je n'sais pas si le baise-main est de mise, vous concernant j'crois pas que ça vous plairait tant que ça, surtout venant d'moi. » Manquerait plus qu'elle lui mette un poing en pleine figure. Mais, après tout, qu'est-ce que le sauvageon a à perdre dans cette histoire ? De façon presque malicieuse, il attrape sa main totalement libre pour la redresser et y déposer un baiser aussi chaste et rapide que possible - que de politesses même chez les barbares. Passant par la suite le bout de sa langue sur ses lippes, il s'attarde dès lors sur d'autres décorations du paysage. Guarin y est, des flèches dans la terre aussi - un champ de bataille si on veut donner un souffle d'héroïsme à cette histoire. L'agréable bergère s'est donnée beaucoup de mal pour peu, une technique ne se donne qu'après un long travail. Concernant Camil, ce n'est pas avant plusieurs mois qu'il a réussis à atteindre sa première cible, d'abord on commence avec des factices, puis des réelles qui bougent, sentent le danger lorsqu'il approche et finalement, il s'est amouraché de cette arme pour assassins chevronnés, la prenant telle une partie intégrante de son bras. « Mais, peu importe après tout. J'pense pas m'tromper en affirmant qu'vous avez besoin d'aide ? » De son aide en particulier. Elle est tombée sur l'homme qu'il lui fallait, même si elle paraît totalement réfractaire à l'idée qu'il puisse lui filer un coup de main et lui être vraiment utile. Même les plus pauvres peuvent en apprendre aux plus aisés, c'est un échange pas toujours équitable mais qui peut s'avérer utile. En l'occurrence, le plus démuni apportera à l'autre une certaine prise de conscience, une morale, alors que le bourgeois sera plus enclin à lui donner de l'argent, de quoi devenir un jour qui sait, totalement superficiel. Que faut-il alors ? Qu'est-ce qui est le mieux ? La morale, la richesse d'esprit ou le partage ainsi que la richesse, la véritable ? Il peut lui donner en retour, tout comme elle peut faire de même - il en est convaincu en tout cas. « Si c'est l'cas, j'pourrais vous apprendre comment dompter l'arc et ses flèches ! Qui sait, vous pourriez p'tête bien être aussi douée avec ça que vous l'êtes en faisant des bijoux. Faut juste accepter la main tendue vers vous. » La sienne, qui pourrait sceller un contrat d'apprentissage. Ce qu'il fait d'ailleurs, prenant au mot sa propre parole pour tendre sa main droite vers elle, attendant avec une impatience incompréhensible qu'elle lui réponde. Il en serait de la négative qu'il ne lui laisserait pas trop le choix, il resterait derrière à faire des remarques réalistes, qui finiraient par embêter profondément la rebelle éprise par cette tâche singulière pour une dame. Ce n'en est pas une. Il ne sait pas ce qu'elle est vraiment, elle ne se définit pas, elle est là, et c'est tout ce qui compte.
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Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

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⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
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⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
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⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptySam 10 Jan - 18:12



 
Iseut & Camil
Contre mauvaise fortune bon coeur.

Durant les quelques secondes de silence, Iseut n'ose pas le moindre geste. Agacée par la révérence railleuse du jeune homme. Agacée par ce temps, qu'il prend, à son détriment. Agacée par sa propre incapacité à relever son arme, à border l'atmosphère menaçante qu'elle a tenté de lui insuffler. Agacée, tout simplement, de ne pas savoir sur quel pied danser car le tempo de cette nouvelle partition lui échappe. Complètement.

Enfin, elle redresse le dos alors qu'il prend la parole et ne retient pas sa grimace partagée entre le sarcasme et un soupçon de condescendance. De la distance. La bergère ne sait pas pourquoi mais il faut qu'elle en garde avec lui, ce vous encore inconnu, celui qui l'empêche d'accorder ses violons. Celui à qui elle semble n'inspirer aucune crainte. Ce qui en soit, n'est pas si étonnant bien que guère rassurant.


" Vous m'en direz tant. "


Murmure ouvertement sceptique en réplique à ses paroles chevaleresques. Pas en arrière tant espéré enfin esquissé. Pas un de plus, cependant. Car la jeune femme est curieuse. Impensable de croire qu'il ait pu la suivre jusqu'ici, elle n'en trouverait pas le prétexte. La paranoïa n'a jamais été son fort, pourquoi commencerait-elle aujourd'hui ? Elle se demande simplement ce qui l'a amené dans cette forêt, à cet endroit précis, en ce jour-ci, déterminé la veille à peine comme celui où elle tenterait une nouvelle pratique de combat. Le hasard, encore ? Un peu trop pratique, comme excuse. Même si, vraiment, elle n'en voit pas d'autre.

Elle raffermit sa prise sur l'arc auquel le garçon vient de s'intéresser. Le complice de sa déchéance. Un instant, elle hésite à simplement tourner les talons afin d'échapper à ce face à face, à l'embarras dont elle ne parvient pas à s'extirper. Et peut-être aurait-elle dû, là aussi, pour des questions de facilité, mais également pour échapper à ce geste. Ses lèvres effleurent le dos de sa main alors qu'un instant plus tôt, il avait visé juste en supputant qu'elle n'était pas le genre de femme à apprécier qu'on se perde en galanterie - quoi qu'à bien y réfléchir, elle n'était pas sûre de savoir comment prendre cette remarque. Ce dont elle est certaine, cependant, c'est qu'elle ne lui laissera pas ses doigts. A peine l'a-t-il touché que ces derniers glissent de la prise de l'homme des bois. Une réplique brusque, instinctive. De la distance. Maintenir la distance. Elle ne sait pas, elle ne le voit pas bien. Il n'est que des contours flous et indéfinis. Pour le moment.


" La finesse de votre analyse est tout à fait admirable. "


Nouveau sarcasme. C'est l'évidence même que ses galops d'essai ont été, tour à tour, des échecs cuisants ! Son ego en a déjà pris un coup. Maintenant qu'elle sait qu'il a suivi ses frasques, la blonde en est d'autant plus contrariée. Tous les traits de son visage semblent s'être figés, rappelant la poupée qu'elle fut encore quelques mois auparavant. Malheureusement, ses yeux, si expressifs - trop, selon elle - la trahissent. La colère naissante, sourde et à peine réprimée, qu'elle lui renvoie du fond ses prunelles embrasées, destinée à le faire reculer, lui aussi, avant qu'il aille trop loin.

Cependant, elle ne s'attendait pas à la suite. Ou peut-être que si, au fond. Tandis qu'il lui propose son aide, sans prétention ni malice, il lui semble que quelque chose se dessine dans l'air. Sa vue s'est réajustée sur cette silhouette qu'elle commence à appréhender. Et le silence qui revient. Installé par la rebelle, cette fois. Son regard court des yeux qui la fixent à cette main tendue vers elle. Les deux expriment l'attente. L'impatience ? Elle n'en aurait pas juré, le croquis n'est pas achevé.


" Fort bien. " lâche-t-elle enfin tandis que la forêt reprend la respiration qu'elle semblait avoir interrompu, retenant son souffle. Elle s'empare de ses doigts, les serrant entre les siens avec plus de force que nécessaire. " Montrez-moi. " La voilà qui tire sur leur poigne, obligeant son interlocuteur à se rapprocher d'elle. Quelques centimètres à peine. Suffisant pour révéler la symbolique. Dans le cas où il soupçonnerait un manque de détermination de sa part ou la moindre trace de peur, elle ne pourrait tolérer ce fourvoiement. " Voyons si vous êtes aussi à l'aise dans l'enseignement que vous l'êtes dans l'observation. "


Sur ces mots, elle remplace ses doigts par le bois de l'arc, un sourire ourlant le coin de ses lèvres, les paupières plissées par une pointe de provocation. Ami ou ennemi ? Elle n'a franchi sa fameuse distance qu'en apparence, encore partagée quant à la réponse. Paraît-il que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Paraît-il, également, qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Pourtant, elle a décelé en lui ce quelque chose, cette envie, réelle et inestimable, de partager. Avec elle. Il lui faut seulement de la mise en acte. Il faut qu'elle saisisse la note pour affirmer qu'entre son intuition et sa raison ne se glissera aucune dissonance.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyDim 11 Jan - 13:40




Iseut et Camil
Tout le monde veut éviter l’inévitable, et se rend ridicule.

C'est ça qui est plaisant avec l'univers, son côté totalement imprévisible. Qu'on se le dise, se faire des images dans une tête trop pleine, n'est pas significatif de ce qui peut vraiment arriver. Lorsqu'on s'arrête en plein chemin à cause de doutes que l'on se donne, il est possible de rater bien des choses, des histoires agréables comme totalement saugrenues. Dans ce cas présentement, il s'attendait à finir la tête la première dans l'herbe avec bien sûr un chouette coup de genou dans l'entre jambes pour finir par bien l'achever. Il n'en est rien, elle ne réfute rien de lui, pas même son baiser sur sa peau délicate, bien qu'elle dégage très voire trop rapidement ses doigts de sa prise de rapace. Peu importe, il se rattrapera, la blonde semble le tolérer plus que de raison, ce qui a le mérite de le réconforter dans cette idée qu'ils peuvent aller un peu plus loin, pourquoi pas s'apprécier finalement ? Ce n'est pas totalement impossible, il en est convaincu, ils peuvent être sur une même longueur d'onde, se parler sans se crier dessus, apprendre des bribes de rêves de l'un comme de l'autre. Il souhaite en savoir plus. Ce qui l'a forgé ainsi, ce qui a pu faire qu'elle se retrouve ici, avec lui, dans cette petite clairière entourée d'arbres qui torture la jeune femme au regard glacial. Qu'est-ce qui pousse réellement Oeilvif à se pencher sur une totale inconnue ? Il n'en a pas la moindre idée, à la réalité il n'est même pas sûr de vouloir mettre un terme dessus de peur de gâcher cette magie qui l'habite lorsqu'elle rentre dans son horizon. Le coeur serré qui claque tant bien que mal malgré tout, pour peu il serait presque emplis d'une certaine fierté et c'est définitivement quand elle serre sa main dans la sienne qu'il se rend compte qu'il a gagné. Quoi ? Un premier pas vers ce point d'interrogation ambulant qui se trimballe une virgule toute blanche plus loin, qui n'a pas l'air d'ailleurs décidé à les rejoindre. Sauf que le sauvageon ne s'attend pas à se retrouver à proximité de l'illustre tête de mule qui garde un sourire rayonnant bien que provocateur sur la trogne. En profitant pour détailler ses traits harmonieux, durant quelques secondes ses prunelles se plongent dans les siennes. Dans tout ce bleu, il peut y voir une détermination complexe, un élément qui ne devrait pas faire partie de cette couleur si froide pourtant. Il y voit des flammes ardentes qui crépitent pour un but lui ayant presque échappé, serait-ce la chute de la reine ? Une revanche sur l'existence ? Un coup de poing dans la figure d'un autre ? Tant de questions, si peu de réponses, à la rigueur il pourrait tout s'inventer, se créer un personnage totalement différent de ce qu'elle est, toutefois du mensonge à la réalité il préfère clairement mettre à nu un esprit malmené. Ils doivent être de la même trempe, toujours à montrer les dents lorsqu'il s'agit d'autrui, elle a ce petit côté indompté qui la caractérise - bien qu'il doute qu'elle puisse un jour se sentir à l'aise dans un environnement aussi hostile et changeant qu'est celui de la forêt enchantée. Elle varie selon ses humeurs, c'est la forêt qui tantôt chante, tantôt hurle, parfois appelle après ses bêtes démoniaques pour se débarrasser de ceux qui veulent se faire une place en son sein. Elle a essayé à moult reprises avec le pauvre adolescent qu'il était à l'époque, voulant le répugner avec ses cadavres puants fraîchement assassinés, du temps qui le faisait souffrir autant que possible. Elle avait voulu lui faire perdre espoir. Néanmoins, ce qu'elle ne savait pas c'est qu'il ne le perdait jamais, c'est ce qui le caractérisait selon sa mère, il gardait un certain optimisme peu importe la situation, relativisant au possible pour ne pas tomber dans les méandres d'un vide qui ne ferait que le dépasser. On est toujours mieux à se dire qu'une petite loupiote brille dans les ténèbres, même si elle n'existe pas, c'est un moyen de ne pas couler - et il se refuse de dépérir à genoux. Il faut savoir laisser les jambes diriger, être debout sans se soucier du danger qui rôde, ne pas perdre ce qui fait de l'être humain ce qu'il est un monstre et un créateur à la fois. A sa manière, il contribue à cet avancement en s'attardant sur des compatriotes trop oubliés - il protège ce qui lui semble juste, bien que ce ne soit que très récent, une dizaine d'années à peine. Un sourcil haussé sur deux, son arrogance ne fait que le pousser un peu plus à sortir de ses retranchements, l'arc glissé entre ses doigts lui refile un sentiment de nervosité, d'excitation. Ce n'est pas le sien, ce n'est pas pareil, surtout qu'en pesant un peu la bête il se rend compte qu'il est beaucoup plus léger que celui qu'il s'est acheté à un prix faramineux. Dommage qu'il n'ait pas eu l'éclair de génie de le ramener en ce bon jour, pas même son carquois. Soit, il fera avec ce que cette vous a ramené. « Si vous insistez, ma Dame. » La chimère chevaleresque à laquelle il songeait est bien loin maintenant, elle était constante lorsqu'il devait avoir dix ans, puis s'est estompée au fil du temps, finissant par totalement s'anéantir lors de son premier pas dans l'immense demeure de la nature. Il retient à nouveau une courbette, ne souhaitant la provoquer plus - bien que ça le démange en son for intérieur - l'heure n'est concrètement plus à la rigolade. Il ne doit pas se planter, même si le risque paraît très faible en sachant qu'il y est habitué depuis une éternité. Inspirant profondément, il se met en place tout en prenant soin d'attraper une flèche appartenant à cette autre, l'arme déjà bandée n'a pas besoin d'une mise au point. Celui-ci dorénavant tendu, il s'attarde sur une cible, un tronc tout ce qu'il y a de plus simple à quelques mètres plus loin. Sa respiration il n'a d'attention plus que pour elle, les battements de son palpitant ralentissent à vue d'oeil. Il oublie tout, jusqu'à sa propre identité.

Ne plus penser à quelque chose, n'être qu'un morceau du paysage, ne plus exister à proprement parlé. C'est ce qu'il tente de faire du mieux qu'il peut, n'ayant qu'un seul plaisir ; celui de faire finir la pointe aiguisée dans le bois. Qu'est-ce qu'il en tire comme plaisir ? Pas celui du sang, certainement celui d'une satisfaction de se prendre pour le sauveur de ces jouvencelles en détresses - tout bonnement parce qu'on ne s'habitue jamais à la mort. Se débarrasser d'un bestiau est une chose, refroidir un compatriote même sous charnel en est totalement une autre, il peut se souvenir comme si c'était hier de sa première forme humaine mise sous terre. Ils étaient dans une sacrée mouise les deux compères, ils n'avaient rien demandé au monde, même son foutu loup n'arrivait pas à gérer les deux pillards qui voulaient plus que des richesses. Il avait eu ce réflexe, le tranchant s'était attaqué à sa peau, la tailladant, massacrant la chair jusqu'à ce que son âme sorte de son corps. De ce liquide vermeil il en avait absolument partout, sur le visage, les mains, ses vêtements crasseux, il avait pleuré jusqu'à la tombée de la nuit probablement de rage et de désespoir, il a encore du mal à se rappeler quelle émotion lui avait traversé l'échine à ce moment précisément. Quoi qu'il en soit, il avait commis l'irréparable, par défense, pour son déplaisir, pour continuer à survivre un peu plus longtemps que les autres. Dégageant ce souvenir pénible d'un mouvement de tête, d'un coup la corde lâche, le projectile part avec une rapidité déconcertante, fend l'air jusqu'à se coincer exactement là où il voulait. Maintenant il peut se permettre d'être ce qu'il est. Baissant sa garde, ses bras retombent avec une certaine grâce singulière le long de son corps. « J'en suis capable, alors vous l'pouvez aussi. » Guarin se réveille enfin de sa léthargie, zieutant le centenaire blessé avec une certaine nostalgie, puis se redresse et s'approche de l'assassin de pacotille le dévisageant presque à sa manière. On ne change pas les animaux, surtout pas celui-là. Lui accordant un large sourire, il évite de trop s'éterniser sur son bêlement plaintif pour mieux s'occuper de son élève, des flèches il y en a encore quelques-unes, pas besoin d'aller chercher celles qui se sont fait un foyer. Ne lui laissant certainement pas le choix, il se glisse derrière la bijoutière, se permet de glisser ses doigts sur ses hanches pour bien la placer, sans aucune violence pour ne pas la faire fuir - de préférence, ce serait regrettable qu'elle le prenne pour un dégénéré. Restant un silence plus conséquent que voulu, l'arme passe d'une main à une autre, dans celle du sauvage à la citadine, en profitant pour caler son visage presque à côté du sien. Son souffle il peut le sentir jusqu'ici, sa marionnette ne se laissera pas avoir si facilement. Son torse collé contre son dos, sa chaleur passe dans son aura, il zieute l'horizon pur, puis le visage de l'effrontée. « C'est comme une épée, l'arc doit faire partie de votre bras, une extension beaucoup plus longue j'vous l'accorde mais tout aussi pratique ! Vous d'vez respirer profondément, rester bien droite et n'pas lâcher un instant c'que vous voulez blesser. C'est vous qu'êtes la dirigeante, l'arme fait qu'obéir à vos ordres, et s'ils sont pas très clairs c'est pas étonnant qu'elle sache pas où aller. » Pour pousser un peu plus sa parole, il passe sa main droite dans le creux de son dos pour l'obliger à être au garde-à-vous, à l'instar des gardes royaux qui selon Camil, passe leurs soirées allongés sur le sol pour avoir une telle justesse dans leur colonne vertébrale. Cette pensée lui fait échapper un petit rire tremblant, candide rappelant celui d'un môme s'amusant d'une fable totalement abracadabrantesque. Déglutissant quelque peu la seconde d'après, il fronce les sourcils en trouvant d'un seul coup la vision de brins d'herbe totalement passionnante. « Camil. » C'est plus vous, c'est plus lui, c'est plus le visage sans aucun prénom. « Camil Oeilvif pour être plus précis. » Son masque tombe, serait-ce l'heure des aveux ? Il l'espère de tout coeur, souhaitant enfin mettre une étiquette sur cette poupée aux reflets mordorés, vous c'est bon pour rien, vous c'est la signature des nobles du royaume. Et eux, ils sont tout sauf des bourgeois, ils sont taillés dans la même matière, charbonneuse, brute mais pouvant donner bien plus qu'un paraître hypocrite.
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Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

Iseut Sautemouton

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⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
⊱ allégeance : Jolèmpa. Même que je rêve d'arracher ses petites ailes d'usurpatrice.

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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyLun 12 Jan - 0:42



 
Iseut & Camil
Contre mauvaise fortune bon coeur.

Iseut observe. Elle observe la concentration qui, soudain, a envahi le jeune homme. De ses gestes à sa posture, tout en lui n'est que précision. Quand bien même il a entre les mains une arme qu'il n'a jamais expérimenté et laquelle, avouons-le, n'est pas tout à fait adaptée à son gabarit. Outre son regard étrangement assombri, l'espace d'un instant, fugace, surpris par la bergère ... Par hasard. Ou non, pas vraiment. Son oeil aguerri, habitué à s'intéresser à chaque détail de son environnement, n'a pas pu s'empêcher de s'attarder plus que nécessaire sur ces traits dont elle continue de deviner l'ébauche.

Laissons la fortune à ses desseins, les Hommes, eux aussi, sont capables d'en créer de leurs mains.

Elle se demande ce qui habite le garçon en cet instant. Quelle réminiscence l'accompagne dans l'attaque qu'il prépare. Bien que, quelle qu'elle soit, elle le sait, cela ne la concerne en rien. Cependant, c'est ainsi, c'est là, dans ce moment hors du temps, suspendu au bout de l'étau de ses poings serrés sur l'arc, qu'elle réalise qu'au-delà de son scepticisme, sa curiosité a été piquée au vif. Un premier pas. Non des moindres, peut-être. La corde lâche alors dans son claquement caractéristique, la flèche siffle jusqu'à sa cible. Nul obstacle pour gêner sa course mortifère. Pas d'hésitation ni même le début d'un remord. Impressionnant.

La blonde se sent écarquiller légèrement les yeux, sa langue passant brièvement sur sa lèvre inférieure. Même Guarin a abandonné sa torpeur digestive pour les rejoindre. Elle ne sait pas s'il est attristé par le sort du tronc ou si, à l'image de sa maîtresse, il souligne à sa manière la performance. En réalité, elle ne le saura jamais et cela n'a pas d'importance. Déjà, l'homme des bois s'adresse à elle, ses mots résonnant étrangement à son oreille. Il y a bien longtemps qu'Iseut ne s'est pas crue incapable de quelque chose. Elle ne s'en est plus octroyée le droit depuis que ses jambes de porcelaine ont quitté la petite table, le socle de ses premières années de vie. Dès l'instant où la bergère avait décidé d'abandonner son aïeul brisé, au moment où l'extérieur l'avait accueilli, elle avait compris qu'aucun écart ne lui serait permis. Épaulée par Tristan, elle avait appris le nécessaire afin de survivre dans le vaste monde et depuis, n'avait jamais cessé d'essayer. Tout. Se renouveler sans cesse. Chercher des limites encore repoussées par le Charnel. Peut-être qu'un jour, elle se briserait pour de bon. Ou peut-être que non. Tout ce dont elle est certaine, c'est que le doute n'est pas permis.

Pourtant, elle apprécie. La conviction qu'elle lit chez cet illustre inconnu quand il lui affirme qu'elle peut, qu'elle est capable, lui fait l'effet de l'accolade donnée par un allié de longue date. La solitude qui la guette et qu'elle trompe si souvent aux moyens d'activités prenantes ou de compagnies diverses et variées, semble perdre un peu plus de terrain, sans qu'elle puisse se l'expliquer. Aussi ne fait-elle pas mine de fuir le garçon tandis qu'il comble la distance qui les sépare. Elle le laisse s'emparer de ses hanches sans broncher. Approcher son visage du sien sans se dégager. Elle ne tique même pas lorsqu'il fait leurs corps se rencontrer. Leurs regards  se croisent.

Et la guerrière, cette rebelle à la langue aussi affutée que la lame de son épée, vient de fondre.
Il n'y a pas de choc. Rien de violent. Rien de douloureux. Au contraire, la sensation a la légèreté et la délicatesse d'une brume d'été. Renvoyée vingt ans en arrière, Iseut revit un émoi qu'elle pensait ne plus connaître, qu'elle n'a même pas cherché à ressentir de nouveau. De son coeur à son corps se diffuse cette douceur inouïe, inattendue. Fluide. Naturelle. Elle s'abandonne entre ces bras innommés. Non comme une jouvencelle éprise s'offrant à son amant. Comme un être à un autre. Celui dont vous avez la lucidité, la conscience que si vous tombez, il sera là pour vous rattraper.

Chamboulée, tout de même. L'espace d'une poignée de seconde, la jeune femme a perdu le chemin de la maison. Si bien que sa posture s'en ressent et que le garçon est obligé de la reprendre. Elle a bien entendu sa leçon, y a été attentive autant qu'elle a senti le bouleversement qu'il a provoqué en elle. Puis, vient un rire dont elle ne comprend pas le sens. Puis, son nom. Plus de vous, ni de lui. Ça, elle l'a compris. Il s'est présenté et, théoriquement, il incombe à la blonde d'en faire de même.


" Guidez-moi, Camil. Emmenez-moi dans votre monde. " souffle-t-elle cependant en réponse, anéantissant toute suite logique. Ses prunelles cessent de fixer celles d'Oeilvif afin de regarder ses mains. Elle veut qu'il l'accompagne dans ce nouvel essai. Elle a besoin d'appréhender les mouvements, de les sentir sous l'étoffe, dans son dos, contre ses bras. Pour les comprendre. Et oui, elle veut voir ce qu'il voit. Elle veut saisir cet art dont elle ne connait rien. Il peut l'aider. Elle peut le faire. Ils peuvent. Ensemble.

Il doit saisir où elle veut en venir puisqu'il s'exécute, leurs doigts s'étreignant à nouveau. En un concert parfait, ils envoient la pointe de métal filer à travers la clairière. Cette fois, elle se fiche dans le bois. Presque timidement. Mais au moins l'a-t-elle fait. Ils peuvent baisser la garde.


" J'ai toujours pensé que pour faire un bon régent, il fallait bien s'entourer. Cette victoire semble le confirmer, qu'en dites-vous ? " Elle lui présente son profil, mutin, où plane un sourire à la fois soulagé et satisfait. " Iseut Sautemouton. Enchantée de vous rencontrer. "


Celle qui n'est plus vous non plus, désormais, s'écarte de lui, la malice brillant dans son regard embrasé alors qu'elle esquisse une irrévérencieuse révérence sans déférence. La voilà bien plus détendue, tellement plus accessible face à ce jeune homme dont elle refusait, si peu de temps auparavant, même un simple baise-main. Une sorte de remerciement. Il lui a entrouvert la porte de son espace à lui. Un aperçu dans lequel elle s'est sentie ... Libre. Alors oui, il le vaut bien.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyMar 13 Jan - 14:24




Iseut et Camil
Tout le monde veut éviter l’inévitable, et se rend ridicule.

La perdition joue un rôle, parfois elle peut même s'avérer salvatrice. Dans un royaume où tout est dirigé par la peur, il est sûr que de partir dans la forêt sans jamais revenir sur le droit chemin de la civilisation peut effrayer n'importe qui. Cette idée de ne plus voir un visage, de le recroiser peut-être un jour totalement changé, l'imaginant parfois avec des crocs, des poils jusqu'à outrance et un manque complet de compassion envers ses compatriotes. Camil, il songe souvent au fait que ce n'était pas plus mal de ne rien dire à ses proches, parce qu'il en est convaincu, dans cette idée de sauvageon il aurait été attaché, qui sait même brûlé pour avoir eu l'audace de se croire capable de vivre ailleurs que dans une petite maisonnée dans une ruelle perdue à Roncefolle. La culpabilité d'avoir laissé une famille inquiète n'est plus tellement de mise, bien que parfois elle revienne l'assaillir lorsqu'il dort dans sa caverne aménagée à lui et son compagnon de misère qui fut jadis un loup blanc immense. Pourquoi est-ce que l'être humain a peur de s'enfoncer dans des bois ? Pourquoi est-ce qu'il n'accepte pas que finalement, il n'y ait pas tant de danger que cela entre les buissons, et que bien sûr le véritable mal est dans son coeur ? Depuis dix années, le gamin devenu homme a eu le temps de se pencher sérieusement sur ce cas, se disant tantôt que ce n'était la faute de personne, que seul le destin joue de ses fils pour rendre fou autrui. Cependant, c'est en voyant l'agissement de certains qu'il s'est rendu compte qu'il n'y a pire ennemi au mortel que lui-même, il ne s'en rend pas compte puisque totalement aveuglé par des philosophies il préfère se dire que ce qu'il ne connaît que très peu est la source de son effroi. Il ne l'est pas, du moins pas totalement. Certes, les ours sont parfois mal léchés, les loups crèvent souvent de faim et Dieu seul sait que certains reptiles peuvent se révéler fort venimeux. Toutefois, à l'origine tout était fait avec cette matière totalement unique qu'est la terre, les océans se sont rajoutés évidemment très peu de temps après puis les plantes ont poussé, les premiers habitants ne se sont pas fait attendre, continuant encore de faire comprendre à ceux qui leur marchent dessus qu'ils étaient là ici, que eux courent sur leurs parcelles et rien de plus. Ils se défendent, comme le font les seigneurs ne souhaitant pas se faire voler leurs champs ou domaines. Alors, finalement, qui est vraiment la bête dans cette immense chaîne ? Y'en a pas un pour rattraper l'autre, au moins, ça c'est une vérité universelle que personne ne peut détourner. Restant bien calé derrière le dos de la belle blonde, il hausse les sourcils presque étonné de telles paroles sortant de ses lèvres de fer. Il semblerait effectivement qu'elle baisse sa garde, que lassée de se battre envers un têtu, elle décide de mettre fin à ce petit jeu risible à souhait, laissant place au véritable coeur enflammé qui bat dans sa poitrine. Dans son monde, c'est ce qu'elle voudrait, qu'il la fasse entrer dans ce qui compte pour lui. C'est pas tant qu'il voudrait pas, elle n'arrive juste pas à remarquer qu'ils sont similaires en bien des points, c'est juste qu'elle est la barbare de la capitale, lui de la forêt enchantée. Son sourire ne s'efface pas pour autant, tout au contraire il ne fait que s'agrandir en lui permettant de faire les gestes justes histoire que la flèche ne se plante pas à nouveau dans le sol. Inspirant profondément, leurs deux âmes ne font plus qu'une, leurs muscles coordonnés permettent à l'arme de claquer dans les airs, le projectile cassant l'espace il s'écrase sur un autre tronc. C'est gagné pour lui, pour eux. Se préparant à avoir un simple remerciement qui signera la fin de leur entrevue, il n'est que plus surpris en entendant sa voix harmonieuse lui arriver aux oreilles, d'autres mots lui affirment que c'est encore loin d'être terminé. La bijoutière s'accorde elle aussi sur le fait qu'ils n'auraient pas pu le faire sans l'aide de l'un à l'autre, se complétant de la plus charmante des façons. Pinçant sa lèvre inférieure il hoche tout d'abord la tête avant de se préparer à répondre, néanmoins coupé dans son élan par une présentation qui serre sa pompe à sang ses traits s'adoucissent d'un seul coup, plus naturels. Iseut, ça sonne comme du métal brûlant dans une forge. Iseut, c'est poétique comme un drame présenté à la cour. Iseut, ça lui va si bien qu'il aurait dû le deviner au lieu de lui tendre la perche pour qu'elle lui réponde positivement. S'amusant elle aussi de cette rencontre cocasse, elle se permet de faire une révérence lui rappelant la sienne, elle use des défenses qu'il se met pour mieux les éclater. « Enchantée ? Vraiment ? J'pensais pourtant être vot' pire cauchemar. » Ou du moins un clampin qui lui traîne trop derrière la patte, ça paraîtrait totalement justifié puisque Oeilvif ne pourra jamais changer peu importe la personne qui lui demandera. D'un air taquin il reste à la même distance qu'elle, passant ses deux mains à l'arrière de son dos pour les joindre, se donnant presque une allure faussement princière. « Je l'suis aussi. » Plus que de raison même. « Même honoré, en fait. » Parce que après des semaines à jouer à cache-cache faut bien découvrir l'autre, à la réalité la cachette était si crève l'oeil que l'un comme l'autre n'avaient voulu s'attarder dessus. Et pourtant, il y a des évidences qu'il ne faut pas louper.

Iseut Sautemouton. Pourquoi un tel nom de famille ? Il est vrai que Guarin explique plutôt bien sa passion prenante pour les agneaux ainsi que les aînés que sont les moutons, toutefois un autre mystère s'attaque à la donzelle à la peau de porcelaine qui plus fragile qu'elle ne laisse entrevoir n'a pas l'air de se laisser avoir en un claquement de doigts. Il faut creuser, il faut fouiller. Est-ce qu'elle sera capable de lui mentir comme lui avait fait Cúchulainn ? Peut-être, peut-être pas, elle lui inspire déjà bien plus confiance - mais, la sienne, c'est vrai le rôdeur la donne à n'importe qui qui saura lui offrir une main tendue. « Et dans c'cas nous devrions p'tête songer à créer notre royaume puisque notre alliance marche plutôt bien. » Plus qu'il ne l'aurait jamais espéré. L'estomac noué d'une sensation nouvelle il se met bêtement accroupi face à la bête inoffensive blanche qui ne cessant de bêler, vient rechercher de l'attention entre les mains de son égal qui ne comprend rien de son langage. Ses doigts glissent sur la laine, pour peu il ressemblerait à un môme de six ans devant toute bestiole voulant bien lui accorder quelques heures de joie infinie. « Mais j'suis pas sûr que j'serais toujours là pour vous aider à bien viser. Paraît que ça peut être bénéfique de diviser pour régner alors si jamais ça vous arrive de d'voir vous défendre sans que j'sois dans les parages, pensez à ça ! » Surplombé d'un rire de gorge sincère, il passe sa main gauche libre dans sa poche pour en sortir quelques baies trouvées dans un des coins hostiles de la sylve. D'un rouge éclatant, en plus d'être mangeable par l'archer, il est tout à fait gouleyant pour les animaux qui passent par cet endroit. Enfin dans sa paume, elles sont vite gobées par Guarin qui heureux d'un tel présent n'en laisse pas une miette, faisant passer sa langue râpeuse sur l'épiderme du brun. D'un seul coup il reprend son sérieux, ayant malgré tout une mine rayonnante il lève la tête vers son élève qui vraisemblablement satisfaite de son expérience garde ce fin sourire sur les lèvres. « Dites, j'veux pas vous manquer d'respect hein néanmoins - enfin j'suis plutôt curieux... Pourquoi Sautemouton ? Vos parents étaient bergers ? » Qu'il ajoute le plus naturellement du monde en penchant sa tête sur le côté, à l'instar d'un chiot qui tente de comprendre les paroles de son maître qui s'énerve tout seul. Même celui qui reçoit les ordres a des termes totalement décousus, il voudrait pas tout craqueler, pour rien au monde, l'instant est trop parfait pour qu'il puisse s'évanouir en une rafale. Il le refuse, se le refuse. Ne lui laissant pas une seconde pour répondre à cette question, il secoue sa tignasse tout en continuant ses caresses sur la carcasse fragile de l'agneau. « C'est vrai qu'vous concernant j'imaginais Précieusambre ou quequ'chose comme ça en rapport avec votre passion. M'enfin vous méprenez pas, c'plutôt plaisant de voir que j'me suis trompé, ça m'intéresse d'autant plus. » Pour ne pas dire clairement vous m'intéressez, pour ne pas murmurer à son oreille dites m'en plus sur vous, pour ne pas confier qu'elle arrive à le fasciner. Aucune culture ne se croise, elles ne font que se glisser l'une dans l'autre. Dans une lassitude de sa position, il se laisse lamentablement tomber sur son séant, sans pour autant oublier le bestiau qui tente de se faire une place sur ses genoux - qui s'avère être un véritable parcours du combattant étant donné que Oeilvif a toujours pris l'habitude d'être uniquement en tailleurs. Le pétillement dans ses prunelles vertes ne fait qu'être plus brillant encore, à l'instar d'un bijou qu'on travaille depuis des lustres maintenant. Peut-être faudrait-il qu'Iseut se mette à tiquer sur cette pierre-là, qui est bien plus riche que n'importe quelle autre, elle risquerait de découvrir autre chose que de la fierté. Un semblant d'affection qui sait, mélangé avec de l'incompréhension. Et ils en reviennent toujours au même souci, là où tout est transparent, ils trouvent un moyen d'y insérer une brume épaisse pour se compliquer la tâche.
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Iseut Sautemouton
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⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyMar 17 Fév - 0:09



 
Iseut & Camil
Contre mauvaise fortune bon coeur.

Dans les prunelles de la bergère brille la malice dont elle ne se pare que trop rarement. La malice innocente d'une jeune femme qui n'a jamais eu besoin d'être enfant pour en connaître les codes et les jeux. Parce qu'elle a connu une route à deux, parce qu'elle a été accompagnée si longtemps et que même - surtout - dans le mariage, il faut savoir régresser parfois, se laisser happer par la douceur de l'innocence. Chose bien difficile désormais, au vue de la cause qu'elle a choisi de défendre, en conséquence des responsabilités qui lui incombent, de ce monde auquel ils appartiennent et qui ne semble plus tourner très rond. Aussi ses sourires précèdent-ils le plus souvent ses sarcasmes au lieu d'une remarque légère.

Le constat en serait presque triste si elle n'avait pas ces moments-là. Il est de ces rencontres qui se s'inventent pas, de ces personnalités qu'on a raté au départ et que l'on découvre au détour d'un hasard pugnace. Ce fichu hasard. Cette fortune heureuse. Du moins l'espère-t-elle. Du moins le tente-t-elle, la garde désormais baissée, prête à se laisser entrainer dans la danse, ainsi qu'elle l'a fait avec Jeiran quelques mois plus tôt. Et bien que Camil ne lui inspire pas vraiment le même genre ... D'impressions. Mais au moins ces dernières sont-elles toutes aussi positives. C'est pourquoi elle échappe un rire à sa remarque. Son pire cauchemar ? Vraiment ? Allons.


" Vous êtes bien vantard. " souligne-t-elle, son sourire toujours au coin des lèvres tandis qu'elle se redressait. Allons, allons. Bien des monstres hantent ses nuits, bien des cauchemars ont trouvé le chemin de son lit, mais certainement pas d'une aussi jolie forme. Pourtant, cela l'amuse, la bergère, qu'il puisse penser que l'ombre qu'il a représenté pour elle jusqu'ici lui ait paru si menaçante. Encore une preuve qu'ils s'étaient a priori mal appréhendés, que le mauvais dessin n'avait pas le bon dessein. Sa superbe retombe un peu quand il s'avoue "honoré". Rien que ça. Rien de moins. La blonde hausse un sourcil, franchement décontenancée. " Et vous exagérez. "


Elle n'aurait su que répondre de plus pertinent à cette remarque pleine de conviction. Rares sont ceux qui doivent l'être à ce point. Au moins est-on curieux, au pire aurait-on préféré passer son chemin ; tout dépend si vous vous appelez Jeiran ou Poucet. On l'aura compris, sa compagnie peut être appréciable comme détestable. Heureusement qu'il en revient bien vite à un sujet plus léger, balayant son embarras à l'aide d'allusions quant à leur futur règne en tandem. La flamme amusée réapparaît au fond de ses prunelles, le coin de ses lèvres se creusent en un sourire. Créer leur Royaume ? Et pourquoi pas ? Parfois, la rebelle se prend à rêver d'un endroit où vivre ne serait pas synonyme d'apparences lisses, où elle pourrait être poupée ou femme, où l'on pourrait se promener âne ou homme, sans que nul n'ait rien à y redire. Comme autrefois. Mais notre demoiselle, aussi utopiste soit-elle dans ses convictions, n'est pas une lâche. Elle aimerait ce Royaume-là, ici, maintenant, pour tous les citoyens de Fort Fort Lointain. La fuite n'a jamais été une option, quelles que furent les embuches.


" Ne craignez pas pour mes arrières, Sybelle les assure très bien. " Un signe du menton vers son épée, toujours dans sa main, avant qu'elle ne retourne à son fourreau pour l'y ranger. " Aussi, je pense pouvoir me passer de vos services quelques fois, si la nécessité l'exige. Je suis certaine que vous comprendrez. " lance-t-elle dans son dos, présentant son profil fier à son interlocuteur, un petit rire répondant au sien.


Elle aime ces taquineries d'amants qu'ils ne sont pas, ce naturel avec lequel la proximité s'est installée entre eux, même si elle est encore balbutiante comme les pas d'un nouveau né, fragile comme une feuille de papier. Il y a quelque chose de délicat dans cette conversation entre ces jeunes gens, sauvages chacun à leur manière. Tant et si bien qu'elle ne peut empêcher ce sentiment de sécurité l'envahir, qu'il ne lui vient pas à l'idée de rappeler Guarin pour le protéger de cet étranger, qu'elle n'envisage pas de rassembler ses affaires et de laisser son professeur d'un tir sur ces entrefaits. Au contraire, elle se contente d'abandonner armes et carquois encombrant près de son sac pour revenir près de Camil, se laissant choir sur un rocher avec une grâce mal assortie à son attitude guerrière. La féminité n'est pas un trait qui lui sied très bien, elle l'apprend chaque jour un peu plus dans cette nouvelle peau, dans ce corps inouï, elle s'y fait et s'y adapte avec plus ou moins de peine. Certains codes lui échappent encore, tel que le fait qu'une dame doive garder les jambes serrées, doive les croiser, même, pour se donner une allure digne, moralement acceptée. Les coudes sur ses cuisses justement trop écartées - béni soit les pantalons, diraient les bien-pensants -, elle joue avec un brin d'herbe, son regard pensif fixé sur Guarin.

Iseut médite sur les paroles de l'homme des bois. Son nom de famille l'interroge. Elle ne s'attendait pas à une telle réflexion. Généralement, ceux qu'elle rencontre l'associe immédiatement à son agneau et ne vont pas plus loin. Sauf que le jeune homme porte bien son nom. Sa vision ne s'arrête pas au bout de son nez. Il voit en elle la bijoutière, la férue de beauté précieuse, pas juste la guerrière au ton haut et au regard parfois rude. Est-ce qu'elle doit le lui dire ? Peut-elle tout lui avouer, comme ça, au détour d'une clairière ? Aussi net qu'il lui apparaisse maintenant, serait-il sage de se le permettre ?

Et depuis quand la blonde serait-elle devenue sage, hm ? Au diable l'avarice ! Au fond, que risque-t-elle vraiment ?


" Votre intérêt est flatteur mais je crains de vous décevoir. Je ne suis pas née ainsi que le terme l'entend. Je n'ai pas de parents, j'ai seulement été façonnée. " Sa main se porte machinalement au collier qui orne son cou. La fiole du Charnel repose autour du serpent qu'elle lui a confectionné, à la vue et au su de tous, sans embarras aucun. La symbolique est criante. Elle l'a voulu ainsi. " Si je l'enlevais, alors je redeviendrais une simple statuette de porcelaine, telle que j'ai été créée. Une bergère, pour être plus précise. J'ai choisi mon nom quand je me suis installée à la Capitale, bien avant d'avoir un métier ou une passion quelconque et j'ai pensé qu'il était approprié. " Son regard se perd dans les cimes, un petit sourire rêveur flottant sur ses lèvres. Les choses ont bien changé depuis cette époque et bien qu'elle ne la regrette pas, elle ne la renierait pour rien au monde. Car c'est grâce à son parcours qu'elle est devenue celle qu'elle est aujourd'hui. " Et vous, Camil, contez-moi un peu vos exploits. Quels choix ont fait de vous l'archer que vous êtes aujourd'hui ? Ainsi que le grand connaisseur de plantes que je vois là, pour le plus grand plaisir de certains. "


A ces mots, Guarin relève un museau innocent vers elle tandis qu'elle lui renvoie un clin d'oeil amusé. Son ami du quotidien est gourmand et il aurait bien tort de s'en priver. Aussitôt leur échange muet terminé, elle en revient à son interlocuteur. La curiosité brille dans ses prunelles azurées et elle ne cherche pas à s'en cacher. Aucun doute qu'elle est aussi brûlante que lui d'en savoir plus sur cet homme des bois, mis par trois fois sur sa route par un destin joueur.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptySam 21 Fév - 14:13




Iseut et Camil
Tout le monde veut éviter l’inévitable, et se rend ridicule.

Il est plaisant de bêtement se laisser porter, il est plus que satisfaisant de penser à autre chose et surtout d'inscrire de nouveaux visages dans un esprit neuf. Celui d'Iseut restera dans le sien, durant un temps considérable - de cela l'archer n'en doute certainement pas - parce qu'elle a comme cette particularité qui lui colle à la peau, ce mystère si étrange qui mêle la brutalité et la douceur dans une seule et même personne. Là où des donzelles se laissent avoir en couinant, d'autres se battent en oubliant malgré tout qui elles sont et entre ces deux extrêmes il y a cette jeune femme à la chevelure blonde qui se dépatouille avec ce qu'on lui demande de faire et d'être. Il y a une telle différence entre les deux. Dans une société où tout est forgé sur ce qui donne l'impression et non pas sur ce qui est vrai, le mensonge a sa place de façon omniprésente, il domine tout ce beau monde sans même qu'ils s'en doutent puisque totalement hypnotisés par les beaux bijoux qui brillent, par les paillettes qui explosent sous le soleil lorsque celui-ci est d'humeur à pointer le bout de son nez. Elle reste fidèle à ce qu'elle est, c'est ce qui, quelque part, la différencie de tout ce groupe massif qui s'enfonce dans l'avis général et n'arrive pas à se forger le sien. Et dans cette folie ambiante, où peut-elle se situer exactement ? Il ne saurait le dire, sa force la pousserait à agir du côté de ceux des ombres qui souhaitent la tête de la reine, pourtant il n'est pas complètement sûr que ses idéaux rejoignent ceux du peuple. Ah, que de questions qui se retrouvent sans réponses aucunes et il reste planté dans l'herbe, à caresser le sacré Saint Guarin qui, s'il était un chat, se mettrait à ronronner en toute puissance contre les jambes de son bienfaiteur qui ne perd pas de son sourire pour autant, même si parfois il jette une oeillade à l'amazone qui se retrouve assez rapidement avec une épée entre les mains. De plus en plus surprenant et surtout intéressant, elle saurait donc manier une lame bien aiguisée ? Pinçant sa lèvre inférieure, même s'il n'arrive pas à rivaliser avec une arme aussi longue que celle-ci, il peut s'avérer plutôt redoutable avec une dague entre les doigts. Rapidité vaut mieux que force selon lui, tout du moins avoir les deux est tout aussi bien que de n'en avoir qu'un seul. Un jour qui sait, ils pourront se faire face, se faire suer jusqu'à ce que leurs muscles crient à l'agonie, jusqu'à ce qu'ils s'écroulent sur le sol sous une pluie battante qui rafraîchira leurs âmes échauffées. Ils pourraient faire un sacré duo, peut-être plus que celui qui a été forgé en dix ans - néanmoins il ne sait pas assez ce qu'elle est exactement pour se faire un avis définitif sur le sujet. Alors il attend tout en jouant de la laine de la bestiole qui se meuve en bêlant une fois de temps en temps, elle crève de faim et Camil fait son possible pour la contenter. Sa faiblesse face aux bêtes inoffensives le perdra. Puis vient enfin la petite discussion autour de révélations qui intéressent le sauvage plus que de raison. Levant ses prunelles vertes il croise ceux de la bijoutière, puis enfin ses lèvres qui bougent avec une finesse presque déconcertante. Même les injures paraissent plus belles lorsque c'est elle qui les jette contre le visage d'autrui. Il se concentre, analyse le moindre terme qui saurait expliquer pourquoi elle s'est retrouvée affublée d'un tel nom de famille et la suite paraît d'autant plus logique. Automatiquement, sa main se retrouve sur son charnel qui est encré sur un pendentif en forme de serpent. Il fait le lien, assez rapidement et s'imagine sa situation en tant que poupée de porcelaine. Son teint de lait ne présageait pas qu'elle vienne d'une contrée telle qu'Afshin, ses yeux trop ronds prouvaient que Saay ne lui convenait pas et même Yasen ne semblait pas une évidence. Alors elle a été fabriquée, peinte par un homme à l'esprit créatif qui souhaitait remplir sa petite boutique à priori parfaite, attirer du monde, des clients, sans jamais pour autant se débarrasser de sa parfaite petite Iseut. Il hausse les sourcils, tant par intérêt que par surprise et ne rate aucune miette de la parole divine qui découle du corps de son interlocutrice. Elle ne va pas dans les détails, ne souhaitant probablement pas s'étaler sur un sujet qui pourrait vite devenir fâcheux, ce que bien sûr l'enfant des bois respecte et même si sa bouche entre ouverte laisse à présager qu'il veut en savoir plus, il se la boucle et la referme aussi vite qu'il le peut. Elle bifurque sur autre chose, sur lui, lui qui n'est rien de plus qu'un rouage insignifiant dans cette immense machine qu'est celle de Fort Fort Lointain. « Avant d'passer à moi... » Il attrape une profonde inspiration au vol par son nez puis aborde un plus large sourire, il n'en a pas totalement terminé avec ce passé révolu qui ne l'est pas autant que cela finalement. « Votre artisan, il a fait un travail remarquable. » Et même si la flatterie n'est pas son domaine de prédilection, il a entendu dire que c'est ce qui marche le mieux avec une personne qui nous plaît et inversement. Alors à la place de sans cesse se river sur une poitrine opulente, il préfère d'autant plus révéler sa sincérité qui parfois se veut violente. Au moins, il n'a rien à cacher, au moins il sait ce qui est bon pour lui ou pas et n'a aucun besoin de cracher des commérages pour détruire ceux qui n'ont pas été justes. Oui, quelque part il s'étonne à remercier ce maître à l'imaginaire débordant d'avoir eu la bonne idée de créer cette sylphide au poison dévastateur, parce que sans lui, ils n'en seraient pas là, sans lui il ne se sentirait pas défaillir intérieurement.

Baissant à nouveau son attention sur Guarin qui n'est pas prêt de sortir de sa torpeur, Oeilvif hausse simplement les épaules par la suite, comme s'il répondait à sa question. Parce que après tout, qu'est-ce qu'il en sait ? Ce n'est pas lui qui a voulu être ainsi, c'est le destin qui a fait le choix à sa place jusqu'à ce qu'il s'impose à lui-même telle une évidence, qu'il suive une route déjà toute tracée qui le mènera il ne sait trop où exactement. Peut-être qu'il est fait pour protéger la forêt, peut-être qu'il est taillé pour faire peur à ceux qui veulent détruire les écorces, et peut-être, peut-être, avec juste ce terme il ne s'en sortira jamais. Alors il n'y répond pas, reste tant dans l'ombre que dans la lumière puis parfois, de temps en temps, aperçoit un but qui lui pend littéralement au nez. Certains ont l'amour, d'autres l'amitié, beaucoup la vengeance, quant à Camil il n'en a pas la moindre idée. Il y pense, ça fait des vagues dans son esprit jusqu'à se transformer en une véritable tempête qui s'étale sur le rivage paisible. Tout est imprévisible, y compris lui, y compris elle, ils ne sont qu'un océan fou qui réagit quand ça lui semble justifié - ou non, parfois l'homme se veut plus que révoltant par son manque réel de sens, comme ceux qui assassinent sans aucune raison apparente, juste par envie, pour avoir besoin de sang, et d'autres qui battent des femmes parce qu'ils sont énervés, parce que ça n'a aucune logique et qu'il faut toujours en donner une, aussi désolante soit-elle. Soupirant vaguement il se perd à contempler les petites oreilles rondes de l'agneau qui a cessé de s'énerver. « Pour tout vous avouer, j'en sais foutre rien. J'ai attrapé l'ivresse de l'extérieur comme on peut s'prendre une catastrophe en pleine trogne, on prévoit pas, on s'y fait juste et même, dans le meilleur des cas on s'y accommode. » Parce qu'on l'a enlevé, parce que Forgéteinte ne lui a pas laissé tellement l'exclusivité d'aller faire ses adieux à ses parents. Il a préféré la froideur d'une grotte à la chaleur d'un foyer construit par les mains calleuses de son paternel, il a voulu la chair sanglante d'un cerf tout juste mort plutôt que la délicieuse odeur du pain sortant du four, fabriqué celui-ci par sa mère. Pour peu, son estomac en tremble vaguement et un pincement désagréable s'attaque à son palpitant qui rate un battement, ça le fait grimacer subrepticement et surtout ça le renvoie beaucoup trop loin. Il regrette quelques secondes, s'imagine ce qu'il aurait pu devenir. Probablement rien de bien grand, un marchand, un pêcheur, avec un peu de chance un cordonnier ou un forgeron qui serait apprécié à Roncefol. Dorénavant, personne n'en a cure et c'est tout juste si son existence est remarquée, il n'est ni une légende, ni un fugitif, il se fond dans la masse verte qu'est celle de la sylve. « J'crois que ça fait une éternité que j'suis ici, que j'en bouge pas et que j'cherche pas à me faire à la capitale. J'ai pas appris tout seul, j'me suis pas non plus totalement aidé d'mon maître d'armes qui lui s'veut beaucoup plus fort en fonçant dans l'tas. » Qu'il ajoute en retenant un rire léger de gorge. Entre lui et son loup de compagnie, un véritable fossé les sépare, bien plus depuis qu'il a appris qu'il n'avait pas toujours été un bestiau. Fronçant les sourcils en revenant sur cette déception, il pince un grognement qui veut s'échapper de ses lèvres et reprend une mine plus que réjouie. « Moins j'me fais remarquer, mieux j'me porte et surtout, c'est beaucoup plus pratique pour arrêter les pillards veulent semer la terreur dans cette nature qui leur appartient pas. Elle est pas à moi non plus, elle est à personne et si les marins, eux, ils cherchent à dominer la mer, ils ne sont rien d'plus que ses fils. Quant à moi, j'saurais pas dire, p'tête que je suis d'son sang moi aussi, p'tête qu'elle veut pas d'moi mais qu'elle a jamais réussi à m'envoyer dans les roses... » Tout est incertain, c'est ça qu'est bon dans cet univers où tout est presque prévisible. Il continue de sourire bêtement puis se redresse lentement, ne voulant brusquer l'animal qui se plaint derechef en ayant perdu son petit nid de chaleur. Passant une main sur sa nuque qu'il masse, une fois bien relevé il étire son dos puis s'attarde exclusivement sur l'immensité des arbres qui s'enchaînent, ne se terminent pas et n'auront jamais de fin. « J'aime à m'dire que j'fais partie d'elle, que j'arrive à la faire perdurer d'une certaine manière. J'devrais sûrement d'mander à la reine de m'adouber gardien d'la forêt enchantée. » Elle lui couperait la tête en faisant semblant de n'avoir pas fait attention. Ce serait beaucoup trop dangereux, alors si ça n'arrivera pas, autant en rire tant qu'il en est encore temps. « Et l'plus étrange, c'est que j'me sens beaucoup plus en sécurité là-d'dans que dans les rues de Fort Fort Lointain. On a beau dire c'qu'on veut, y'a pas pire bestiole que nous, au lieu d'être effrayés par un ours, on f'rait mieux de s'regarder dans une flaque. » Baissant la tête en arrière pour faire face au ciel grisâtre qui cache parfois le soleil, il reste sur un timbre aussi amusé que celui d'une plume qui volette sous l'air qui la fouette. Il penche sa tête sur le côté, fait quelques pas puis se retrouve à nouveau face à Iseut, en profitant par extension pour apprivoiser une seconde fois ses traits fins. « On s'ment, et c'est c'qui est le plus amusant, auquel cas tout ça, tout c'qui a été fait... Ben ça aurait aucun sens. » Les sentiments n'en auraient pas non plus. Et du sens, du sens que diable, il en faut sinon la tête se décoche du cou, sinon tout serait en flammes et l'existence, elle seule, ne vaudrait le coup de rien. On met la faute sur un Dieu, on le glisse aussi parfois sur des mythes qui ne veulent plus rien dire, néanmoins, selon Oeilvif, y'a pas plus fautif qu'eux et malgré son illettrisme, il a compris bien plus vite que les intellectuels un fait indéniable ; ce qu'ils ont fait, ce qu'ils font et ce qu'ils feront, tout ça, ça va se répercuter dans l'éternité, résonner jusqu'à ce que le soleil s'éteigne.
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Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

Iseut Sautemouton

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⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
⊱ allégeance : Jolèmpa. Même que je rêve d'arracher ses petites ailes d'usurpatrice.

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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyLun 20 Avr - 15:47



 
Iseut & Camil
Contre mauvaise fortune bon coeur.

« Votre artisan, il a fait un travail remarquable. »

Le compliment n'est, une nouvelle fois, pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Seulement, cette dernière reste bien peu aguerries à ce genre de gentillesses et voilà la bergère qui se surprend à rougir, non pas sous l'effort, contrairement à un peu plus tôt, mais bien d'embarras. En tant qu'humaine, la jeune femme ignore encore comment elle est censée se définir. Est-elle "jolie" ? "Intéressante" ? Mieux, "belle" ? Vraiment la réponse lui échappe. Bien sûr, elle a croisé quelques regards appréciateurs, a déjà été abordée par quelques courageux ou téméraires, néanmoins, elle y a pris si peu attention, ou du moins l'intérêt était si peu réciproque qu'elle n'a jamais considéré la chose avec sérieux. Elle supposait que c'était ainsi que les échanges se déroulaient entre "être humains", qu'on retrouvait souvent cette volonté de séduction, même infime, afin d'en retirer quelque chose, que ce soit un ego renforcé ou un bien matériel. Il y a bien eu Tristan, son mari, celui qu'elle avait longtemps considéré comme l'amour de sa vie et son âme soeur. Celui qui garderait une place dans son coeur pour toujours, quoi qu'il arrive, puisqu'il représentait presque vingt ans de son existence, puisqu'il lui avait tant donné et tant appris ... Mais avec qui tout était brisé. Irrémédiablement. Etait-ce comparable ? Probablement pas.

Aussi croise-t-elle à peine le regard de Camil, un simple hochement de tête pour le remercier de sa sincérité, incapable de lui répondre avec légèreté et encore moins de lui renvoyer la pareille - même s'il est loin d'être désagréable à regarder, tablons sur le fait de son ignorance dans ce genre de jeux. Heureusement, le sujet s'en tient là et, soucieux de ne pas laisser sa question en suspens, il semble la considérer avec le plus grand sérieux. Même Guarin a cessé ses caprices de mouton gâté - il sera temps qu'elle l'éduque un peu mieux que ça -, comme s'il ne voulait pas gêner son hôte dans sa profonde réflexion.

Après quelques instants de silence et alors que la rebelle commençait à se demander si elle n'avait pas été trop indiscrète, le garçon se livre enfin. La forme vive de son discours autant que le fond, en apparence désinvolte, lui arrache un sourire. Lui-même ne sait pas comment il a atterri là où il en est aujourd'hui, il semble seulement s'être laissé porter par les circonstances et si Iseut a du mal à appréhender cette façon de voir les choses, elle possède suffisamment d'altérité pour comprendre son point de vue. Et après tout, il paraît heureux ainsi. Non ? Soudain, elle ne parierait pas là-dessus. Les traits de son interlocuteurs se sont faits chiffonés, une ombre passant sur son visage si avenant un peu plus tôt. Que se cache-t-il derrière cette gouaille rustre ? Qu'a-t-il vécu qu'il tait et considère qu'elle n'a pas à entendre ? Elle se garde bien de l'interroger, retenant seulement qu'il n'a pas évolué dans cette nature dont il s'est fait le gardien. Ainsi donc, il aurait un "maître d'armes" ? Sa curiosité a aussitôt été éveillée par cette information d'importance et elle se promit de l'interroger plus tard sur l'identité de celui-ci, lorsqu'il ne semblera plus souffrir du moindre mot.

Puis, la bonne humeur revient. Elle suit son sourire de ses joues également creusées, ainsi que ses mouvements tandis qu'ils se redressent délicatement, se défaisant d'un Guarin particulièrement collant. La bergère fait signe à l'animal de revenir vers elle et il s'exécute avec une humeur qu'elle lui connait bien. Il adore sa maîtresse mais elle ne se ballade pas avec une si bonne nourriture dans ses poches, elle. Ses doigts rencontrent la laine alors qu'elle ne quitte pas le jeune homme des yeux, toute son attention focalisée sur leur conversation. Plusieurs scènes lui traversent l'esprit à mesure qu'il palabre : Camil luttant contre les voleurs de la terre, la Reine l'adoubant pour ses exploits ... Cette dernière pensée tord ses lèvres d'une grimace méprisante. Non pas envers lui, mais bien envers l'Usurpatrice. Elle ne s'inquiète pas qu'il en comprenne la cause. Si elle a cessé de se vanter de ses convictions, elle ne s'en cache pas pour autant. A lui d'en faire ce que bon lui en semblera.

A un autre moment, peut-être, car en suivant, il semble plutôt enclin à s'interroger sur la nature humaine et ce qu'elle fait subir à sa société, laquelle a été construite de ses propres mains mais ne se gêne pas pour la malmener par ailleurs. Leurs prunelles se happent à nouveau et la guerrière quitte l'assise du rocher afin de se remettre debout. Revenant face à elle, il l'a dominé de sa sature, ce qui ne lui sied pas forcément et a entrainé son geste. Mais surtout, elle s'est sentie comme aimantée par cette présence. La voilà donc campée sur ses jambes, à quelques centimètres seulement de Camil. L'expression d'Iseut ne dévoile rien de particulier, elle déploie même un effort colossal pour ne rien laisser deviner de son coeur caracolant violemment dans sa poitrine. En cet instant, elle apprécierait que quelqu'un, n'importe qui, lui explique ce qu'il lui arrive. Et vite, si possible.


" Je ne suis pas certaine qu'il soit prudent de comparer les citoyens de ce Royaume à des animaux. " lâche-t-elle au bout d'un moment, d'un ton légèrement bancal. Si la trahison ne vient pas du corps, il vient toujours par la voix. Cet homme la déstabilise, c'est un fait. Alors, elle esquisse un pas de côté, fuyant leur tête à tête, cachant son trouble par un mouvement de main. Elle ramène une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, présentant désormais son profil au garçon des bois. " Disons plutôt que c'est insultant pour les animaux, en fait. " Nouvel éclat de malice, aussitôt noyé par le sérieux de sa question suivante : " Est-ce l'action que vous reprochez à l'Homme, messire Oeilvil ? Parce que toutes ne sont pas dénuées de sens, surtout pas ces temps-ci. J'entends que vous vous sentiez mieux hors de la Capitale et d'une certaine manière, je vous envie. L'agitation m'étouffe moi aussi, parfois. Pourtant ... " Elle marque une pause. Son nez se fige, levé vers les cimes. Tente-t-elle le diable ou serait-ce plus raisonnable d'en rester là ? Elle envisage si brievement la seconde option que c'est à peine si elle a jamais existé. " ... Pourtant, je considère que rester dans l'ombre à attendre que le temps passe et que les choses se fassent d'elle-même n'est pas une manière de vivre acceptable. J'oserai même la comparer à de la couardise si je ne craignais que vous le preniez pour vous. Chacun est libre de mener sa barque comme il l'entend tant qu'il ne vient pas se plaindre de l'issue des événements. Êtes-vous de ce type-là, Camil ? Ou cela ne vous intéresse-t-il tout simplement pas ? Cela aussi peut s'entendre, je présume. "


La tirade est ambivalente mais le ton, lui, d'une extrême limpidité quant à ses pensées : elle ne le juge pas, elle veut simplement savoir. Comprendre. Apprendre, également. Même si oui, un soupçon de délicatesse n'aurait pas été superflu. Si les dernières semaines l'ont changé d'une certaine manière, il lui reste encore beaucoup à faire.
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Contre mauvaise fortune bon coeur. [PV Camil] EmptyJeu 28 Mai - 1:50




Iseut et Camil
Tout le monde veut éviter l’inévitable, et se rend ridicule.

Il ne devrait peut-être pas finalement autant se laisser divaguer à ses pensées trop abracadabrantesques. Il se ferait sans aucun doute prendre comme de ces chamans qui traversent tout le royaume pour répandre la pensée divine. Loin de là l'idée de faire changer l'univers, au moins a-t-il pu poser sa patte là où il pensait l'attaque totalement impossible. Suffit d'un rien pour nourrir une idée, pour arrêter la bêtise à la naissance, et à en juger du caractère de la belle, elle ne se laisse plus marcher sur les pieds depuis longtemps, contrairement à lui elle pourrait faire bouger des montagnes si au moins le coeur lui en disait. Elle garde son sourire pourtant, alors qu'à l'origine rien ne prédestinait à ce que cette rencontre ne se finisse positivement. Bien au contraire, à la réalité il se voyait plutôt terminer la tête la première dans la boue ou alors à combattre une femme avec les moyens du bord. Une scène ridicule en l’occurrence qui aurait pu gâcher toute cette candeur offerte par une parole balancée sans aucune gêne. De la citadine au sauvage, après tout, il n'y a qu'un pas à franchir pour tout valdinguer d'un extrême à un autre. Ce songe l'amuse plus que de raison, il ne se voit plus revenir à la civilisation telle qu'elle se présente de manière actuelle. Trop complexe pour lui qui préfère largement se percher en haut d'un arbre et jouer de son ocarina lorsque l'inspiration lui vient avec le naturel qu'un cheval peut avoir pour filer au galop. C'est vrai qu'il cause, pour l'agissement on repassera d'ici un millénaire ou deux, quand il prendra parti dans cette guerre interminable qu'est celle de cette foutue loi qui lui refile des frissons. On ne devrait pas faire ça, pas à un peuple entier qui s'est, durant des décennies, reposé sur une liberté conséquente. Ce n'est pas juste. Il en pince sa lèvre inférieure, tapote le sol de son pied droit puis inspire profondément l'air qui se dégage de la forêt avoisinante. Maintenant que le silence est présent, il redoute de se prendre une belle rigolade, si ce n'est pire ; une incompréhension pure et dure qui lui ferait amèrement regretter ce geste d'avoir étalé sa philosophie trop confuse. Camil n'en tire qu'une légère grimace tout en cherchant le regard du petit mouton qui aussi hagard que sa maîtresse, n'a pas l'air prêt de bêler pour le rassurer. Ah, ça l'apprendra à essayer d'être intelligent tiens, il ferait mieux d'en rester à ce qu'il connaît le mieux ; la chasse, la défense, l'attaque aussi. C'est comme essayer de jouer aux riches alors qu'on a pas ce qu'il faut pour au moins s'en donner l'apparence, ce n'est pas avec ses longs cheveux broussailleux et ses vêtements raccommodés qu'il va trouver de quoi faire l'illusion. Tant pis, au moins il aura eu l'éclair de génie d'essayer. Alors qu'il se prépare à se cacher la gueule dans une touffe d'herbes, elle se décide à lui répondre, Iseut. Elle cherche au plus profond de ses dires les plus fructueux, elle creuse à la pelle là où personne n'a voulu y voir le moindre intérêt. C'est plaisant, plaisant de se dire qu'il n'est pas totalement idiot, qu'il vaut autant que le dernier ouvrage en vogue dans les rues de la capitale réservée aux grands penseurs. Il en rétorque un sourire, il se sent apaisé, vidé d'une frustration qu'il pensait probablement trop énervée pour qu'elle se calme dans ses veines gonflées à bloc. Il est concentré, il analyse le moindre son qui s'échappe de sa bouche en bonbons, cette bouche acidulée, rosée, aussi délicate qu'une perle et froide qu'une neige éternelle.

Qui est-il, Oeilvif ? Un profiteur ou un agissant ? Un charlatan ou un honnête homme ? Encore bien des questions qui nécessitent réflexion et réponses à la fin. Elle marque un point, elle l'attaque en plein coeur et remet sans aucun doute en suspension tout ce qui formait son repère dans sa totalité il y a encore quelques secondes. Glissant une main hasardeuse sur sa nuque raide, il la masse pour essayer de craqueler ses nerfs qui reviennent en pleine forme lui tambouriner la peau. Faudrait pas décevoir la donzelle ne serait-ce qu'une seconde, ça va pas de pair avec le principe de séduction. Est-ce vraiment ce qu'il cherche, finalement ? A aller dans ses bonnes grâces pour une caresse en plus ? Ce ne serait pas logique, il ne serait pas lui avec cet idéal totalement prémâché. Il reste pantois, se donne un air de gaillard qui songe trop puis un rire lui échappe, presque candide, totalement inconscient des répercussions que peut avoir le présent sur ce futur déjà beaucoup trop sombre. « J'pourrais vous raconter d'beaux baratins, vous embobiner pour mon bon plaisir. » Il s'arrête, se retourne, s'attarde sur son beau visage taillé par un burin en argent. « Ce s'rait pas correct, même si j'sais pas vot' passé, j'suis pas en mesure d'agir comme un mufle. Ce s'rait indigne d'ma part, puis quelle image j'donnerais aux pauv' fous qui habitent dans des chaumières au fin fond d'la forêt. » Effectivement, ce serait fort regrettable pour eux qui n'ont rien demandé, les pauvres exilés qui ont trouvé le bonheur hors de cette folie qui n'a plus aucun sens. En plus, le nom de la potion n'est même pas bien sympathique. Charnel. La reine doit avoir quelque chose à compenser dans son trône en hermine. Il jette une oeillade discrète au soleil, détermine à peu près à quel moment de la journée il se trouve puis faisant quelques pas, le rôdeur se retrouve proche d'elle, enfin accroupi il zieute ses grandes prunelles océans d'en bas. « J'suis pas un courageux chevalier, ni un grand rebelle qui va créer tout un village pour bousculer not' seigneurie. J'suis rien d'tout ça, n'empêche que j'cause beaucoup, que j'crois et si y'a plus d'espoir, y'a plus d'vie. » Même dans l'inverse, elle marche cette idiotie. Son père avait dû lui dire alors qu'il n'était à peine plus haut que trois pommes. S'il n'était pas riche, en revanche il avait une bonté d'esprit dont il se rappelle encore, il avait cette voix rauque et rassurante qui le faisait glousser lorsqu'il faisait semblant de lui faire peur. Il lui manque, ce bonhomme, ce type qui lui a offert cet optimisme dérangeant. De la couardise qu'elle a dit, elle a pas tort la bijoutière, elle a même carrément raison. Comme quoi, même une conversation anodine peut trouver son sens, sa révélation aussi petite soit-elle.  « J'attends, mais pas que. Pour l'moment nos confrères ont l'air de bien s'débrouiller sans qu'moi j'y mette mon grain d'sel, j'pourrais m'rendre utile quand je l'sentirais. J'ai pas d'sixième sens pour m'avertir, mais j'pense que ça s'sait, là-d'dans. » Pour ponctuer sa phrase, il jette seulement un petit coup de menton envers le thorax de son interlocutrice, signifiant l'endroit de là où tout se dirige. Plus de coeur que de crâne, peut-être trop raconté aux princesses, pourtant il dirige toute l'absurdité des hommes. Par amour ils sont capables des pires ignominies, par désir il leur est possible de grimper des montagnes beaucoup trop hautes pour leur petitesse. Se remettant debout, il ajoute pour finaliser sa tirade. « Tout cas, j'espère que j'vous rebute pas trop, pas tant qu'ça. Disons qu'vous m'êtes pas désagréable alors ce s'rait dommage d'perdre ce commencement pour un avis qui divise. » Soupirant vaguement pour démontrer son désarroi, le voilà alors qui recule de quelques pas, qui se reprend à s'éterniser sur l'étendue bleutée qui vire un peu au gris et ces quelques oiseaux qui voltigent à gauche à droite. Si ça ne présage rien il est pourtant l'heure pour lui de tirer sa révérence, même les sauvages ont des habitudes, un quotidien auquel il leur est interdit de déroger sous peine de tout bousculer. « Si vous r'venez, à not' prochaine rencontre j'ramènerais de quoi satisfaire vot' marmot. » Malice dans les iris, il lui adresse une dernière marque de politesse en courbant vaguement l'échine puis s'enfonce dans son antre, dans la gueule du Diable en personne qui recrache qui elle veut, sauf les plus coriaces, les plus décérébrés aussi. Et au fur et à mesure son ombre s'efface en même temps que son teint lisse rayonnant, pas son souvenir pourtant, presque autant que son sourire qui n'est pas prêt de déguerpir. Un rictus, un rien, un peu de bonheur pour les plus pauvres.

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