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Dragée ⊱ Les roses ont un parfum sucré à l'aube du désespoir


FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Dragée ⊱ Les roses ont un parfum sucré à l'aube du désespoir  Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

Dragée ⊱ Les roses ont un parfum sucré à l'aube du désespoir  Tumblr_nj40a5vJSr1rei3gfo2_500



Dragée ⊱ Les roses ont un parfum sucré à l'aube du désespoir  EmptyJeu 11 Juin - 14:09


Dragée & Eleazar
Ordonnez, et vous serez contredite


Le monde était fait de dominants et de soumis. La hiérarchie n'avait jamais été renversée jusque là, et si le peuple donnait lieu à certaines idées révolutionnaires, il se rendrait bien vite compte qu'il ne renverserait la monarchie que pour être dirigé par quelqu'un d'autre. Fort Fort Lointain avait connu bien des régimes politiques, allant de la famille royale aimée par tout le monde à une succession de régents tous plus atteints les uns que les autres, en passant par un prince complètement dépassé par les événements. Les figures politiques de la capitale n'ont jamais eu un franc succès, et malgré cela on s'évertuait à se laisser guider par ces avides de pouvoir. Les petites gens n'en avaient pas conscience, mais ils n'avaient jamais été dirigés par ceux qu'ils pensaient. Jamais réellement. Un bon roi sait s'entourer de conseillers, et ce sont ses ministres qui dirigent le pays. La Duchesse Plumosucre était l'une de ces personnes de l'ombre, de celles que l'on pense inoffensives dames de la Cour, mais qui en réalité était une des marionnettistes principale derrière la couronne dorée du Prince Charmant. Elle n'était pas n'importe qui, et elle s'évertuait à le faire comprendre à tout un chacun. La voir avec une couronne sur la tête n'aurait pas étonné Eleazar le moins du monde, et c'était avec une certaine appréhension qu'il s'était rendu à Rollywood après réception d'une convocation à prendre le thé.

Plein de doutes mais amusé à la fois, le Duc d'Apreroche s'était annoncé à l'entrée du magnifique palais de la Duchesse, présentant au chambellan le pli descellé qui portait son invitation. La Bête ne voyait pas réellement quel était le motif d'une telle convocation, mais il avait bien dans l'idée que la Duchesse, perdant de l'importance après les récents événements au Château, pouvait être sujette à une subite envie de fouiner. Eleazar avait toujours assuré ses arrières, aussi il n'était pas inquiet le moins du monde. Bien au contraire. La Bête commençait à sentir les murs se rapprocher dans son immense manoir, et l'ennui lui peser sur le coeur. Bien sûr, il n'avait aucunement à l'esprit de manquer de respect à la Duchesse, mais il était persuadé que cette entrevue allait non seulement l'amuser, mais également lui réserver quelques surprises.
La Bête n'était nullement dénuée d'esprit, et il reconnaissait assez facilement et sans rancœur que la Duchesse était l'une de ses rares fréquentations qu'il respectait et admirait assez pour lui accorder de l'importance. Il faudrait être aliéné pour ne pas savoir reconnaître sa grande beauté ainsi que son adresse remarquable. La fée était très éloquente, et si Eleazar ne maniait pas aussi bien les rudiments de la manipulation, il aurait pu lui-même tomber dans les quelques pièges savamment tournés de la Duchesse, à l'occasion de rencontres postérieures. Bien qu'il pensait avoir déjà cerné la fée, il n'avait pas l'arrogance de prétendre la connaître.
C'était donc la tête pleine de scénarios tous plus farfelus les uns que les autres que la Bête pris son mal en patience en attendant que la Duchesse fasse son arrivée triomphante. Elle arriva dans le grand hall de sa maison, plus belle que jamais, pour l'accueillir. Physiquement, elle était une de ces femmes qui semblaient être nées pour porter une couronne sur leur tête droite et gracieuse. L'homme qui ne la trouverait pas à couper le souffle serait un idiot, mais Eleazar était davantage amusé par les trésors de grâce et de politesse qu'elle déployait, ainsi que le soin tout particulier accordé à sa tenue. La Bête ne l'avouerait jamais, mais au moment où il la vit apparaître, son esprit trépignait d'impatience de savoir ce qu'elle lui voulait.

D'un pas assuré, Eleazar s'avança au-devant de la Duchesse, et, s'arrêtant à deux pas d'elle, plongea dans une révérence parfaitement étudiée. La politesse étant respectée, il s'approcha de la Duchesse, tendit sa main gantée de cuir pour saisir délicatement la sienne et la baiser respectueusement, tel qu'il est d'usage entre personnes de la haute noblesse. "Votre Grâce, je vous remercie de votre invitation, ainsi que d'avoir libéré un peu de votre temps pour me recevoir." La politesse avait toujours été un art qu'Eleazar avait su manier avec habileté, dans la plus grande précision et le plus grand sens des convenances. Il avait toujours attaché à l'étiquette une importance capitale. Il était passé d'enfant à Bête, puis de Bête à homme, et il était hors de question qu'il se rabaisse lui-même à un rang inférieur au sien. Il savait ce qu'être un animal signifiait, et l'idée que ses manières puissent être assimilées à celles d'un paysan le mettait hors de lui. La Bête était ce qu'il était au plus profond de lui, Eleazar était ce qu'il rêvait d'être, au travers de ce personnage monté de toutes pièces, de ce rôle quotidien dans lequel il aimait à se complaire. Les gens de la haute société n'ont jamais été réellement ce qu'ils montraient en public. Et même dans les cercles privés, voire même en famille, ils n'affichaient jamais vraiment leur vrai visage. Les trahisons sont tellement aisées, de nos jours... Votre propre mère peut tenter de vous assassiner.

"Vous êtes resplendissante. Je suis heureux de voir que les récents événements n'ont en rien altéré votre beauté et votre prestance. Mais je suppose que je ne suis pas venu pour vous parler d'actualité, encore moins de sujets qui fâchent. Votre mot a attiré ma curiosité, et c'est un réel plaisir de passer une après-midi en votre compagnie."
Eleazar ignorait ce qu'était réellement Dragée, tout comme il se ferait un malin plaisir à renforcer sa ligne de défense si la Duchesse se mettait en tête de l'attaquer de front. Il ne fallait pas s'y méprendre : entre nobles, point de visites de courtoisie. Ce n'étaient que des attaques pernicieuses pour garder l'avantage en toute occasion. Et l'avantage, Eleazar comptait non seulement le prendre, mais le conserver le plus longtemps possible.
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Invité
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Dragée ⊱ Les roses ont un parfum sucré à l'aube du désespoir  EmptyVen 12 Juin - 17:10


Eleazar & Dragée

Il n’était pas un monstre, cet homme longtemps relégué au rang de Bête. Il était en fait l’image plus obscure, le reflet prisonnier et sombre de l’homme lui-même. Celui qui se dévoile au grand jour, sans masque, sans mensonge. Celui qui n’a pas peur de cracher sa haine dans un cruel désespoir. Celui qui n’admire la beauté que de ce qui est pur. Il n’était qu’un homme. Une silhouette fantomatique qui errait entre les mondes, subissant parjures simplement parce qu’il montrait aux hommes leur véritable nature. Dragée avait souvent entendu des histoires, des rumeurs à propos de cette Bête. Des peurs et ragots qu’elle avait bien enfouis dans un coin de son esprit, se promettant de l’inviter un jour prochain. Leurs entrevues avaient toujours été trop brèves et insignifiantes. Sa curiosité pouvait être piquée pour un rien, mais son attention, il fallait voir plus grand. La Duchesse de St-Pet-au-Bourg observait le temps couler bien trop lentement depuis son palais isolé du château. Elle se surprenait parfois à rester trop longtemps le contempler depuis sa fenêtre, mélancolique, ou peut-être bien avide et vengeresse, prête à tout pour récupérer le Prince et sa place auprès de lui, sur le trône. Mais chaque folie vient à qui sait se montrer patient.

Ses doigts sertis de bagues pianotent contre le bois frais de l’embrasure, tandis que ses lèvres se mordent délicatement par reflexion. Lorsqu’elle aperçoit enfin Coeurfané à son portail fleuri, tendant l’invitation au gentilhomme, elle sourit et sort de la chambre. Dans le couloir, Suzy fait mine de dépoussiérer des tableaux aux murs. La fée roule des yeux et lâche un soupir bien assez lourd pour se faire remarquer. Lorsqu’elle atteint enfin son attention, elle esquisse un sourire des plus mielleux. « Suzy nous avons de la compagnie. Le Duc prendra le thé, avec moi-même, dans le jardin. Ne nous fait pas attendre. » Son allure légère tourne le dos à la domestique pour se diriger vers les escaliers. Sans raison aucune de faire durer le silence, ses pas légers descendent marche après marche, faisant trainer sa robe de mousseline derrière elle, les ailes endormies le long de son dos. « Monsieur le Duc ! Je suis ravie de constater que vous avez accepté mon invitation. Si vous saviez comme je m’ennuyais avant votre arrivée. » Gonflée d’une excitation exagérée, la fée s’approche alors de Coeurfané pour lui tendre sa main relâchée de manière prestigieuse, un sourire en coin. « Votre Grâce, je vous remercie de votre invitation, ainsi que d'avoir libéré un peu de votre temps pour me recevoir. » Dragée se contente d’élargir son sourire, lançant une oeillade à son valet afin qu’il débarrasse le Duc de ses vêtements. L’homme n’attend pas pour se mettre à la tâche et la fée, de nouveau libérée, joint ses mains entre elles devant son bas ventre. Jusqu’ici rien ne différenciait de leurs habitudes coutumières, qui relevaient de simples courtoisies ignorantes. Mais la Duchesse n’a pas demandé une entrevue intime pour si peu. En réalité, la fée désire connaitre tous ses secrets. Un homme d’une si haute importance, elle ne souhaite pas voir dévier sa fidélité envers le nain. « Vous êtes resplendissante. Je suis heureux de voir que les récents événements n'ont en rien altéré votre beauté et votre prestance. Mais je suppose que je ne suis pas venu pour vous parler d'actualité, encore moins de sujets qui fâchent. Votre mot a attiré ma curiosité, et c'est un réel plaisir de passer une après-midi en votre compagnie. » Le rire cristallin de la fée résonne en vagues fluides contre le marbre du hall d’entrée ricochant sur les vitres. S’il y en a une qui garde la tête froide malgré les fâcheux évènements de ces derniers mois, c’est bien elle. Passée maître dans l’art de vêtir un rôle. Il fallait bien qu’elle couvre ses arrières, et celles du Prince. Elle n’était pas sans savoir qu’Eleazar était un homme doté d’une grande intelligence, mais elle était préparée. « Vous me flattez très cher. Mais il n’y a pas une chose ni une seule personne qui m’empêcherait de m’apprêter chaque matin en gardant bonne figure et bonne humeur. Allons, parlons de choses plus légères autour d’un thé. » Dragée dénoue ses doigts pour venir glisser son bras sous celui du Duc, lui adressant un sourire des plus radieux et le guidant vers le jardin. Il n’est pas encore né, l’homme qui l’empêchera d’être Reine, et ça, elle ne manquera pas de le prouver. Leurs silhouettes élancées se mouvant entre les bosquets reflètent les rayons du soleil sur leur peau, tandis que leurs pas résonnent sur le sentier blanc. La Duchesse présente le kiosque à son invité, meublé d’une table et de chaises de jardin, avant d’y prendre place élégamment. Ses mains se croisent sur ses jambes, ses yeux ne lâchent pas leur interlocuteur. « Vous aimez le thé, n’est-ce-pas ? » Ses claires pupilles pétillent d’un intérêt sans faille, mais avec convenance, elle emmènera le sujet sur la table le moment venu. La chaleur se faisant plus pesante, Dragée sort son éventail en dentelle et exécute de petits gestes pour aérer son visage, prenant toujours bien soin de ne dévoiler aucune magie. « Et comment se porte votre amie, Belle, c’est cela ? » Son sourire frais en dit long, et elle peut se rassurer sur les prochaines interrogations intérieures de la Bête.
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⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

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Dragée ⊱ Les roses ont un parfum sucré à l'aube du désespoir  EmptyJeu 2 Juil - 21:22


Dragée & Eleazar
Ordonnez, et vous serez contredite


Durant les quelques années qui avaient déjà bien entamées sa vie, la Bête avait eu l'occasion d'admirer bien des merveilles. Il n'avait pas la prétention d'être un voyageur aguerri, et les beautés du monde qu'il avait pu analyser lui étaient soit rapportées par des nomades venus de pays lointains, soit expliqués et détaillés dans des livres savamment étudiés. Pour ce qui était de ses merveilles, il pouvait se vanter d'en conserver deux des plus belles du monde sous son propre toit. La notion de beauté est subjective et donc propre à chacun, aussi Eleazar ne pouvait voir la véritable et pure beauté que dans ses précieuses fleurs et l'innocence de son amie Belle. Pour ce qui était d'admirer la grâce et la brillance, Eleazar était déjà un expert dans la matière. Ce qui le surprit un peu plus dans la personne de la Duchesse était cette beauté friponne, malicieuse, de celles qui étaient étudiées jusqu'au moindre détail mais que l'on ne pouvait considérer que comme naturelle. Une aura s'élevait de tout son être; et quiconque se serait trouvé dans la même pièce qu'elle, même à l'autre extrémité, aurait sentit son intelligence et sa malice lui chatouiller la nuque. Elle était d'une beauté complète, aussi bien physique qu'intelligente. Peut-être même avait-elle une belle âme, qui pouvait prétendre le savoir ? Elle était de celles dont on ne fait que douter de la pureté, et qui pourtant ne peut rien émaner d'autre que la chasteté et l'ingénuité au premier coup d'oeil.

Jouer un rôle, la comédie, porter un masque et montrer à la face du monde le personnage élaboré pendant toute une vie. Si Eleazar avait été un bon et honnête homme, il se serait fait piéger en un battement de cil par n'importe quel représentant de la noblesse. A plus forte raison la Duchesse. Mais lui-même connaissait les rudiments et les règles trop strictes de ce jeu. C'était au mensonge ou au culot qu'il fallait aller pour obtenir ce que l'on désirait. Le premier pour ceux qui connaissaient la manipulation, le dernier pour ceux qui ne savaient pas mentir. Heureusement pour lui, Eleazar savait jouer sur les deux tableaux, et il ne lui manquait plus que cette entrevue avec la fée pour choisir quelle manière il lui plairait le plus d'employer.
Les gestes parfaitement milimétrés de la fée, ajoutés à ces paroles parfaites les conduire en grande pompe dans le jardin bien entretenu de la Duchesse, et jusqu'à un petit kiosque absolument charmant et bien à l'abri du soleil. L'habit du Duc était encore assez épais pour la saison, et il fut intérieurement soulagé de trouver du thé prêt à être servi tandis qu'ils s'abritaient des rayons déjà éclatants du soleil. « Vous aimez le thé, n’est-ce-pas ? » Les yeux de la Bête se posèrent machinalement sur le service de porcelaine fin qui lui faisait face, juste entre lui et la Duchesse. Si les senteurs des fleurs de la fée n'avaient rien de très spécial, le fumet parfaitement tiède du breuvage chatouillait les narines d'Eleazar avec envie. "Votre Grâce, je ne conçois pas une bonne après-midi sans au moins une tasse de thé. Et le vôtre a l'air absolument sublime." La fée semblait satisfaite de la réponse du Duc, aussi s'éventait-elle gracieusement de son petit éventail, la chaleur commençant à se faire de plus en plus présente. Eleazar enviait secrètement cet accessoire typiquement féminin qui, en dépit de ses manières irréprochables et de sa fierté extrêmement masculine, lui aurait été de la plus grande utilité qui soit. Il s'attardait sur les mouvements presque envoûtants de la fée, se surprenant à élaborer dans son esprit l'idée que son charme puisse être aidé d'une quelconque magie, quand la voix fluette de la dame le ramena sur terre. « Et comment se porte votre amie, Belle, c’est cela ? » Eleazar ne put réprimer un sourire amusé. Bien sûr qu'elle savait pour Belle, il aurait été sot de vouloir la cacher de l'omniscience de la Duchesse. Certes, il voulait préserver Belle le plus possible du monde dans lequel il évoluait, mais sa volonté n'avait jamais été de la cacher de quiconque. "Elle se porte comme un charme, merci de vous souvenir d'elle. Je crois qu'elle se plait beaucoup ici. Elle n'a pas le caractère docile d'une dame d'intérieur, aussi a-t-elle trouvé une place chez un modiste, et il me semble que cet emploi la ravit totalement."

Dans d'autres circonstances, Eleazar aurait sans doute enchaîné sa politesse avec quelques compliments bien tournés et honnêtes qu'à moitié concernant la taille de sa propriété ou encore le charme de son jardin, demandant par la même occasion à la fée de présent en son nom ses compliments au jardinier. Bien sûr, le jardin de la Duchesse était assez remarquable pour des plantes ordinaires, bien que lui-même aurait été plus pointilleux quant à l'exposition de certains plants. Evidemment, ses roses ne valaient pas les siennes, et il se doutait que la fée jalousait ces fleurs qui faisaient sa fierté - et sa richesse. En bon gentleman, Eleazar se serait laissé aller à ces compliments et autres babillages pompeux avec n'importe qui d'autre. Mais devant lui se trouvait la dame qui était tout sauf n'importe qui. Elle n'avait jamais été aussi proche d'être reine, et il se trouvait certainement en compagnie de le prochaine souveraine de Fort Fort Lointain. Aussi joua-t-il sur le même terrain que la Duchesse. Non pas par impertinence ou démonstration de force. Par jeu, uniquement par jeu.
"Et de votre côté, votre Grâce ? Qu'en est-il de notre roi ?" Il avança une main gantée de cuir devant son propre visage, camouflant d'un doigt son sourire en coin. Malgré la chaleur, Eleazar avait pour habitude de ne jamais montrer ses mains, qu'il ne dévoilait qu'en compagnie de confiance. Les mains d'une Bête. Celles qui menaient vers son âme. Ses mains le trahissaient bien plus qu'un sourire ou un regard. Un tremblement, le coeur qui se déchirait, et les mains étaient le miroir de son esprit décharné. Il posa sa main sur la table, tout au bord, et s'appuya sur le meuble fin en se penchant en avant. Les yeux de la Bête se plantèrent dans les iris de la Fée Dragée, et sans se départir de son sourire, sa voix profonde interrogea la Duchesse. "Et, votre Grâce, je suis au fait des nouvelles répandues pour la populasse, pourriez-vous m'épargner ce que je sais déjà ?"
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