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Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre)


FORT FORT LOINTAIN

Engueran Douchebague
FAIS TON GREUH

Engueran Douchebague

Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) Tumblr_nhdw68QDPF1s19ebpo10_250

⊱ pseudonyme : Alex
⊱ âge : 36
⊱ tête mise à prix : Chris Pine
⊱ crédits : Avatar : Visages du passé / Signature : Tumblr
⊱ arrivé(e) le : 18/04/2015
⊱ manuscrits : 29

⊱ tes licornes : Aucune
⊱ schillings : 73

⊱ ton conte : Peau d'âne
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Présentateur TV de seconde zone
⊱ allégeance : Pour

Engueran



Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptyMar 5 Mai - 23:06



   
Ambre & Engueran
C'est la fin de la fin du monde ! Même la mer ne fait plus de vagues !

   Le jour se levait paisiblement sur Fort Fort Lointain. Au loin, sortant de la ligne d'horizon, le soleil commençait à caresser les vertes contrées du Royaume, à l'est. On sentait la bonne odeur du petit matin, des effluves printanières qui venaient égayer le réveil des habitants. Près de la maison, le clapotis de l'eau claire se faisait entendre, issu d'une fontaine magnifique que le propriétaire des lieux appréciait tout particulièrement. Les oiseaux piaillaient doucement sur les branches, célébrant cette nouvelle journée. Quand les rayons tièdes de l'astre solaire vinrent caresser le visage d'Engueran, celui-ci s'étira tel un pacha. Il était seul au milieu de ce lit gigantesque, emmêlé dans des draps en satin, dont il appréciait énormément le contact. Il se redressa sur son lit, dévoilant son torse bien bâti, nu et poilu. Tel un singe, il se gratta le sternum, faisant fi des règles de prestance. Après tout il était seul dans sa villa, il pouvait se permettre de ne pas être présentable. Après un bâillement qui déploya sa glotte et s'être frotté les yeux, il décida de se lever. Vêtu d'un caleçon avec des muffins dessus, il s'approcha de la fenêtre et respira un grand bol d'air frais. Les oiseaux s'approchèrent pour se placer tout près de lui. Il prit un mésange dans sa main et le caressa amoureusement. Même quand il était en retard, il ne ratait jamais ce petit rituel. Les volatiles appréciaient ce contact. Cela les changeait des horribles gamins ou monstres qui leur jetaient des pierres ou qui les poursuivaient. Après une bonne demie-heure tendresse, Engueran s'écarta de la fenêtre, en pleine forme et il avança vers sa cuisine... Il sortit une multitude de petits gâteaux et du jus de fraises. Il dégusta avec gourmandise son petit déjeuner, s'attardant sur chaque miette pour vérifier qu'elle ne contenait pas quelque chose susceptible de le tuer. Les gâteaux, c'était son péché mignon mais il mettait toujours trois plombes à manger !

L'estomac enfin plein au bout d'une bonne heure, son cerveau put se mettre en route. En l'espace de dix minutes, il tenta de trouver une organisation... Alors, se laver les dents, puis prendre un bain... non l'inverse... ou les deux en même temps. Mais où avait-il mis sa brosse à cheveux ? Et s'il mouillait son précieux sésame... n'allait-il pas boucler ? Où était donc passé son parfum ? Tiens, et si pour la prochaine émission il abordait la question des enfants cachés de Charmant ? Voilà qui ferait un bon sujet. Pourquoi pas acheter des muffins au chocolat ? Et s'il mettait un peu de musique ? Il se retrouva finalement à se raser, et à essayer de se brosser les dents à même temps... Un véritable catastrophe tant il fut désorganisé. Deux heures... c'est le temps qu'il lui fallut pour être prêt. Il se regarda devant le miroir et tout en se pinçant la langue avec ses lèvres il entreprit de se coiffer. Brushing impeccable... parfaitement gondolé, volumineux à souhait. Ses cheveux gominés brillaient de mille feux ! Voilà qui était parfait ! Tout content, il entreprit de quitter fièrement son domicile pour rejoindre son travail. Son fidèle destrier, qu'il avait sobrement baptisé "Élégant" se laissa seller et quand il fut prêt, Engueran monta dessus. Il se mit tranquillement en route vers les studios. Mais sur la route, quelque chose n'allait pas... Il sentit un courant d'air étrange sur son fondement. Soit Élégant se lâchait, soit... non ça ne pouvait pas être lui, il n'avait pas de flatulences, il était Prince ! A un moment, il s'arrêta et tourna la tête pour examiner son derrière. Et là... patatras ! Il poussa un cri qui, il fallait le reconnaître fut plus aigu qu'il n'aurait du l'être ! Le cheval, qui ne s'y attendait pas cabra et partit ensuite au galop. Rapidement, Engueran en reprit le contrôler. Il savait où aller !

Il dirigea sa monture sur les chemins. Quelques minutes plus tard, il descendit de selle et se précipita dans un grand bâtiment. Il monta en catastrophe jusqu'à l'appartement de son amie et sonna. A peine celle-ci eut elle ouvert la porte qu'il entra la bousculant et refermant derrière lui. Il était livide, en sueur, même son brushing semblait en panique totale. Il tremblait. Devant le visage interloqué d'Ambre, il prit la parole, avec une respiration saccadée comme si un drame venait de lui arriver !

- Ambre ! Ambre, nom d'un ogre ! C'est une catastrophe ! Un désastre ! C'est... c'est... c'est l'effondrement du château de cartes que j'ai passé dix ans à construire ! Tout s'effondre ! C'est l'enfer et la damnation ! Ma vie part en ruines ! Elle se décompose, se consume au gré de cette horreur ! Tout est en lambeaux, je suis fichu, je vais... disparaitre... sombrer dans les ténèbres... je le sens... je sens le froid... le souffle glacé de la mort qui va s'abattre sur moi !

Il la prit par les épaules et la secoua frénétiquement :

- Oh Ambre ! Je suis perdu ! C'est pire que la Belle au bois dormant... c'est... c'est... un trou ! Un ignoble trou ! Un abîme sinistre, dans laquelle tu pourrais tomber et te perdre ! C'est un gouffre, immense, une faille gigantesque ! Un viol, la fin d'une innocence ! C'est l'apocalypse au sens propre du terme ! C'est le sort qui s'acharne après moi et qui veut ma peau ! Comme tous les autres... ils attendent, ils sont là, je le sais, Ambre ! Ils me regardent avec leurs petits yeux mauvais, ils me haïssent, il n'attendent que ma mort et il n'ont aucun scrupule à vouloir me la donner !

Il la relâcha, prit sa tête entre ses mains et contre tout attente, il se cambra, mettant ses fesses en pompe, devant la jeune femme. Hystérique, la voix plus perchée qu'à l'ordinaire, il s'exclama :

- Regarde ! Mon plus beau pantalon ! Mon plus beau tissu ! Fendu ! Et pas n'importe où ! Fendu te dis-je ! A un endroit où il ne devrait pas l'être ! Comme si on l'avait coupé à l'épée ! Encore un coup des ogres... j'en suis certain ! Ils m'en veulent ! Ils veulent m'occire ! Mais je me battrais ! Tu m'entends ! Je me battrais les fesses à l'air s'il le faut ! Je guerroierai ! Je les terrasserai !

Il leva le poing en l'air, le visage déterminé. Puis il regarda Ambre et lui dit, avec désespoir :

- Mais je ne peux le faire sans ton aide. J'ai besoin de toi... que tu fasses disparaitre ce trou malsain comme l'on penserait une plaie mortelle... Je ne puis supporter encore longtemps une telle infamie...  Je me sens défaillir... aide-moi !


Du Engueran tout craché... tout dans l'affect, dans les émotions... En soi, une déchirure dans la couture arrière d'un pantalon ça arrivait. Mais là le drame était si important qu'il ne pouvait être ignoré !
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FORT FORT LOINTAIN

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Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptyVen 8 Mai - 14:43





Ambre venait de se réveiller. En robe de chambre, ses longs cheveux blonds presque blancs épars sur ses épaules, elle était bien loin de la petite ouvrière parfaite qui s’usait les yeux sur son travail tous les jours sous le regard très exigeant d’un chef qui pouvait avoir des sautes d’humeur épuisantes. Mais cela facilitait la vie d’Ambre, elle était prête à tout pour ne pas penser. On aurait pu imaginer qu’après sept ans de patience à ne pas parler, à être seule avec ses pensées, elle pouvait être capable de faire abstraction de tout ou presque. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu coupable envers son mari. Un peu seulement, il était celui qui l’avait mise de côté. Maintenant, une nouvelle page de sa vie s’ouvrait devant elle. Elle avait réussit à disparaître une fois, il lui était facile de recommencer. A deux ou trois détails près, évidemment. Son petit appartement n’était pas la vie de château,  loin s’en fallait, mais cela lui suffisait. Un peu plus agité que sa vie au fond de la forêt, c’était pourtant assez similaire. Seule – ou presque – avec ses pensées et sa vie qu’elle avait bien l’intention de reprendre en main.

Elle profitait de ce petit moment au réveil où Fort Fort Lointain était encore calme, sa tasse de thé à la main, assise devant la cheminée qu’elle venait d’allumer et sur laquelle elle faisait griller quelques toasts. Sereine. Ca allait être une bonne journée. Une journée comme les autres, mais qui lui donnait déjà envie de s’habiller et d’aller travailler, le beau temps aidant à se sentir bien. Elle allait continuer sa journée quand un bruit de pas, ou plutôt de course, dans l’escalier attira son attention. Elle l’aurait oublié tout aussi vite si la personne ne s’était pas mise à tambouriner contre sa porte en hurlant son nom – enfin c’était tout comme. Ambre sentit le sang quitter son visage. L’avait-on retrouvée ? Non c’était impossible, personne ne savait qu’elle était là, du moins personne n’étant en assez bon terme avec son mari pour le faire. Elle prit pourtant son courage à deux mains, laissant la chainette de sureté attachée, et entrouvrit la porte. C’était Engueran. Ambre poussa un soupir de soulagement en reconnaissant son beau frère. Mais lui paraissait totalement paniqué. Elle repoussa la porte pour retirer la chainette et le laissa entrer, ce qu’il fit de manière assez brutale en la bousculant et claquant la porte derrière lui.

-Mais enfin…

-Ambre ! Ambre, nom d'un ogre ! C'est une catastrophe ! Un désastre ! C'est... c'est... c'est l'effondrement du château de cartes que j'ai passé dix ans à construire ! Tout s'effondre ! C'est l'enfer et la damnation ! Ma vie part en ruines ! Elle se décompose, se consume au gré de cette horreur ! Tout est en lambeaux, je suis fichu, je vais... disparaitre... sombrer dans les ténèbres... je le sens... je sens le froid... le souffle glacé de la mort qui va s'abattre sur moi !

Ambre se sentit se glacer. Que se passait-il ? Son mari ? Pire, sa belle-mère ? Ils étaient en ville ? Elle avait reprit le dessus sur son mari et lançait une nouvelle chasse aux sorcières ? Il la prit par les épaules et la secoua.

-Oh Ambre ! Je suis perdu ! C'est pire que la Belle au bois dormant... c'est... c'est... un trou ! Un ignoble trou ! Un abîme sinistre, dans laquelle tu pourrais tomber et te perdre ! C'est un gouffre, immense, une faille gigantesque ! Un viol, la fin d'une innocence ! C'est l'apocalypse au sens propre du terme ! C'est le sort qui s'acharne après moi et qui veut ma peau ! Comme tous les autres... ils attendent, ils sont là, je le sais, Ambre ! Ils me regardent avec leurs petits yeux mauvais, ils me haïssent, ils n'attendent que ma mort et il n'ont aucun scrupule à vouloir me la donner !

-Queest ceeee quiiii se ppppaaasse ? réussi-t-elle à articuler alors qu’il la secouait encore.

Elle réussit à poser ses mains sur celles d’Engueran et de faire en sorte qu’il la lâche, elle avait le tournis. Elle dut se tenir à la chaise pour ne pas tomber par terre. Sa robe de chambre était toute défaite, ses cheveux emmêlés. Adieu la journée ensoleillée et la bonne humeur. Il se prit la tête entre les mains, comble du désespoir, avant de s’écrier, à deux doigts de la crise d’hystérie semblait-il :

-Regarde ! Mon plus beau pantalon ! Mon plus beau tissu ! Fendu ! Et pas n'importe où ! Fendu te dis-je ! A un endroit où il ne devrait pas l'être ! Comme si on l'avait coupé à l'épée ! Encore un coup des ogres... j'en suis certain ! Ils m'en veulent ! Ils veulent m'occire ! Mais je me battrais ! Tu m'entends ! Je me battrais les fesses à l'air s'il le faut ! Je guerroierai ! Je les terrasserai !

Ambre se figea, les yeux plantés dans ceux de son beau-frère. Comme si le temps s’était arrêté. Il ne pouvait pas être sérieux ? Cependant il ne semblait même pas s’en apercevoir :

-Mais je ne peux le faire sans ton aide. J'ai besoin de toi... que tu fasses disparaitre ce trou malsain comme l'on penserait une plaie mortelle... Je ne puis supporter encore longtemps une telle infamie... Je me sens défaillir... aide-moi !

Il fallut encore une seconde ou deux à la jeune femme pour reprendre ses esprits. Elle fit un premier pas, puis un second vers Engueran

-Tu n’es pas sérieux ?

Mais il l’était. C’était ça le pire. Elle s’approcha encore le prit par l’oreille pour le faire descendre à son niveau – il était après tout bien plus grand qu’elle.

-Tu viens de me faire la peur de ma vie, espèce d’imbécile ! Ne refait JAMAIS ça, j’ai cru que ta mère était en vile pour réclamer la tête à nouveau !

Sans le lâcher, ignorant ses jérémiades elle l’emmena derrière le paravent où elle le poussa.

-Aller enlève-moi ça. Je vais te le réparer mais tu me devras de plates excuses et un bouquet de fleur. Plus un gâteau au chocolat. Il n’y a pas idée à se mettre dans des états pareils et …

Elle continua à ronchonner en allant cherche sa boite de couture. Non mais vraiment, les hommes sont tous des bébés. Engueran, cadet de famille sur lequel leur mère avait reporté toute son attention une fois que son aîné l’eut chassé pour sa femme n’avait jamais vraiment prit le temps de se préoccuper de quoi que ce soit d’autre que de lui-même. S’en était désespérant. Ambre aurait aimé pouvoir dire que ses frères étaient différents – ils devaient surement l’être… - mais elle ne les connaissait pas assez pour pouvoir le dire.

-Bon alors, ça vient ? Dépêche toi où je te mets à la porte comme ça, tu auras fière allure.

Elle n’en avait pas le cœur, mais elle avait eut tellement peur qu’elle aurait put le faire. Potentiellement.
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⊱ âge : 36
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⊱ arrivé(e) le : 18/04/2015
⊱ manuscrits : 29

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⊱ ton conte : Peau d'âne
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Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptySam 16 Mai - 23:48



   
Ambre & Engueran
C'est la fin de la fin du monde ! Même la mer ne fait plus de vagues !

   Pas sérieux ??? Comment ça pas sérieux ? Bien sûr que si, il l'était ! A l'entendre poser cette question, il n'était pas tout à fait sûr qu'elle ait compris le drame affolant qu'il vivait ! Savait-elle ce que c'était de se retrouver avec un trou dans le pantalon pour lui ? L'inélégance même ! Et pour sa carrière, non, décemment, c'était une catastrophe ! Qui donc accorderait de l'intérêt à un présentateur qui exposait son popotin ? Qui n'avait pas assez d'argent et de goût pour faire repriser ses habits ? Il ouvrit la bouche et prit une inspiration pour les réexpliquer en des termes beaucoup plus équivoque le désespoir qui était le sien. Mais elle le coupa en se saisissant de son oreille et en tirant dessus pour le ramener à son niveau. Il poussa des petits cris de douleur et écouta les réprimandes de la jeune femme. Pourquoi diable pensait-elle que sa mère était là ? Elle exagérait ! Ce n'était pas comme s'il était rentré dans son appartement en véritable tornade ! Elle le poussa derrière le paravent et Engueran eut alors un air outré ! Non mais quelle goujate ! Elle le traitait bien mal ! Alors qu'il inspira à nouveau pour lui répondre avec un air pincé et vexé, elle lui ordonna d'enlever son pantalon. Bon au moins elle acceptait de le recoudre ! Ouf ! Sa carrière était sauvée. Enfin bon quand même, elle avait eu un ton et un air autoritaire qui ne lui plaisaient pas... mais alors pas du tout. Cette fois, Engueran inspira un grand coup et répondit, scandalisé, passant la tête hors du paravent :

- Te rends-tu compte ??? Si j'étais passé à la télévision avec ça ? Ah, je suis sûr que tu aurais bien ri de ma mésaventure ! Tu te serais gaussée comme les autres ! Cela te laisse donc dans l'indifférence de me voir traîné dans la boue ? Donné en pâture aux chiens, à une meute sanguinaire ? Je suis toujours sérieux quand il s'agit de ma dignité, moi, Madame ! Parce que ma dignité, c'est mon gagne-pain ! Parce que j'ai suffisamment d'ennemis autour de moi pour les voir fondre sur la moindre de mes faiblesses tels d'ignobles vautours sur une carcasse ! Oh ! Suis-je donc seul au monde et abandonné de tous ?

Il ne savait pas si elle l'écoutait, car elle semblait ronchonner dans son coin. Tout de même, il s'attendait à ce qu'elle se montre beaucoup plus compréhensive et bienveillante à son égard. Il n'était pas dans le bon état d'esprit pour réfléchir. Il avait un courant d'air entre les jambes et c'était franchement désagréable ! Et puis en plus, il était dans un état de panique proche de la crise d'hystérie... Son cerveau reprendrait du service plus tard. En attendant, c'était lui qui souffrait et personne d'autre. Ambre savait bien qu'il avait besoin de se sentir aimé pour ne pas déprimer ! Et puis, elle faisait des reproches durs... Le jour où sa mère débarquait en ville, il ne s'embêterait même pas avec des mots. Il enfoncerait la porte de cet appartement, embarquerait Ambre sur son dos comme un sac à patates et l'entraînerait très loin d'ici ! Pas question qu'il recroise maman ! Elle allait encore vouloir le marier ! Et puis si elle tombait sur Ambre ça allait jaser ! Oula oui, sérieusement jaser même ! Sa belle soeur était en fuite, elle n'en pouvait plus de vivre avec son abruti de frère aîné, Rolland ! Et elle l'avait rejoint ici, pour démarrer sa nouvelle vie. Une vie tranquille pour elle ! C'est vrai, ici c'était cosy, elle menait son train de vie pépère, sans être harcelée, attaquée ou pire encore... Engueran continua donc, avec mauvaise foi, absolue :

- Je trouve ta réaction honteusement disproportionnée ! Je ne suis qu'un ami dans le besoin... un besoin vital... et...

- Bon alors, ça vient ? Dépêche toi où je te mets à la porte comme ça, tu auras fière allure.

Engueran en eut le souffle coupé. Il ouvrit la bouche, la referma, leva un doigt, le rabaissa et recommença ces gestes une dizaine de fois sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Il était offusqué, sincèrement. Et il ne savait plus quoi dire... A l'idée de se retrouver comme un couillon sur le perron, il fut pris d'un tournis... Ambre était rude, vraiment ! Il enleva son pantalon rapidement et le tendit à la belle blonde. Puis il lui répondit, sur un ton blessé :

- Tu es vile... et cruelle... Toi aussi tu me détestes... Toi aussi, tu as décidé de me briser le coeur... c'est quoi la suite ? Laisser des aiguilles dans le pantalon pour me saigner à blanc ? Qu'ai-je fait pour mériter tant de haine ? Pourquoi même toi tu m'en veux ?
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Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptyVen 29 Mai - 12:16

C’était Ambre qui était au désespoir. Engueran qui la dérangeait de bon matin alors qu’elle n’avait même pas fini son petit déjeuner pour une histoire de trou. Non mais vraiment, quelle idée. N’avait-il pas d’habilleuses sur son plateau de télévision ? C’était à n’y rien comprendre. Ambre avait l’impression d’une mauvaise farce, elle avait faillit mourir de terreur alors qu’il arrivait en trombe, en faisant trembler murs et parquets dans le petit immeuble bien propret qu’Ambre avait choisit pour demeure. Elle aussi avait du travail, que diable, elle n’était ni son assistante personnel, ni son agent. Zut à la fin ! Bon il fallait bien dire que quand il voulait, il savait être touchant, gentil, attentionné. Mais ce n’était pas ce matin qu’il avait pensé à amener avec lui les croissants pour les offrir à la jeune couturière qui n’aurait pourtant pas refusé ces petites douceurs, elle qui était plutôt gourmande. Privée de pas mal de choses pendant sept années elle avait des choses à rattraper. En vie sociale aussi à n’en pas douter, mais avoir son beau frère lui faisant repriser le fond de son pantalon de bon matin n’était pas vraiment ce à quoi elle avait pensé en premier, voyez-vous.

-Te rends-tu compte ??? Si j'étais passé à la télévision avec ça ? Ah, je suis sûr que tu aurais bien ri de ma mésaventure ! Tu te serais gaussée comme les autres ! Cela te laisse donc dans l'indifférence de me voir traîné dans la boue ? Donné en pâture aux chiens, à une meute sanguinaire ? Je suis toujours sérieux quand il s'agit de ma dignité, moi, Madame ! Parce que ma dignité, c'est mon gagne-pain ! Parce que j'ai suffisamment d'ennemis autour de moi pour les voir fondre sur la moindre de mes faiblesses tels d'ignobles vautours sur une carcasse ! Oh ! Suis-je donc seul au monde et abandonné de tous ?

Et il criait… Il était pourtant de notoriété publique qu’Ambre n’était pas opérationnelle avant sa quatrième tasse de thé, enfin ! Elle décida de l’ignorer royalement, quand il jouait à sa drama queen, il n’y avait rien à faire, avant qu’il ait fini de faire son numéro.

Sa plus grande peur étant de voir débarquer son mari, ou pire, sa belle-mère, elle avait fait sa leçon à Engueran pour lui apprendre à lui faire une peur pareille. Oui, comme un enfant, elle l’avait prit par l’oreille. Et il n’avait pas vraiment eut l’air d’apprécier. Pourtant, ayant elle-même douze frères, elle avait eut l’habitude – bien que la cohabitation ait été assez courte – de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Et la patience n’était pas non plus son fort.

-Je trouve ta réaction honteusement disproportionnée ! Je ne suis qu'un ami dans le besoin... un besoin vital... et...

Elle le coupa sans ménagement, elle n’avait après tout pas que ça à faire, et elle aussi avait un travail. Elle était encore en robe de chambre, enfin ! Aussi le pressa-t-elle, ce qui ne sembla pas trop lui plaire. Au moins finit-il par lui passer ce fichu pantalon.

-Tu es vile...

-Mmh… approuva-t-elle, sans pouvoir parler, concentrée à passer le fil dans le chas de l’aiguille.

-… et cruelle...

-Tout à fait… continua-t-elle d’une voix distraite.

-Toi aussi tu me détestes...

-Evidemment, c’est d’ailleurs pour ça que je fais ce que je suis en train de faire.

-Toi aussi, tu as décidé de me briser le cœur...

-Pardon ?

-C'est quoi la suite ? Laisser des aiguilles dans le pantalon pour me saigner à blanc ? Qu'ai-je fait pour mériter tant de haine ? Pourquoi même toi tu m'en veux ?

Ambre le laissa ruminer derrière le paravent pendant qu’elle finissait ses retouches. Un fil qui avait cassé alors qu’il enfilait son pantalon rapidement. Ca arrivait à tout le monde – et d’autres choses plus bizarres arrivaient à la boutique, elle pouvait en témoigner. Il ne lui fallut que quelques instants pour que, de ses doigts experts, elle finisse de le réparer. Continuant à coudre un peu pour sécuriser le raccord, et alors que le silence avait finit par s’installer, et Engueran sans doute se calmer elle reprit la parole :

-Ne crois-tu pas que tu dramatises un peu ? Pour te briser le cœur, il faudrait déjà qu’il soit à prendre, et il ne me semble pas que ça soit le cas, n’est-ce pas ? Pour ce qui est de t’en vouloir, as-tu vu l’heure qu’il est ? Je suis encore en chemise de nuit. On ne débarque pas ainsi chez les gens, enfin, un peu de bon sens, Engueran. Le monde ne tourne pas autour de ta personne.

Sa voix était plus douce. Elle donna un petit coup de ciseau en argent pour couper le surplus de fil et lui remit le pantalon sur le paravent.

-Voilà, comme neuf. Essaie-le pour voir.

Alors que le jeune homme passait le pantalon, Ambre entreprit de se tresser les cheveux rapidement, pour se donner une allure un peu plus décente et présentable. Enfin, elle put boire sa tasse de thé, ce qui lui donna une grimace, elle était froide, ou presque, et un peu trop infusée. Elle n’avait pourtant pas le temps de faire bouillir de l’eau à nouveau. Adieu la journée parfaite.

-Alors… ? demanda-t-elle à l’intention d’Engueran.
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Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptyMar 9 Juin - 23:20



   
Ambre & Engueran
C'est la fin de la fin du monde ! Même la mer ne fait plus de vagues !

   Pendant tout le temps où Ambre fut à l'ouvrage, Engueran ne cessa de se plaindre. Et le fait qu'elle lui réponde avec ironie le vexa. Elle était sensée paniquer elle aussi ! Au lieu de ça, elle recousait froidement son entrejambe... enfin celui du vêtement, pas le sien. Elle était tellement concentrée, qu'elle ne l'entendait plus ruminer et marmonner. Pourtant, le jeune prince ne manqua pas d'évoquer tout un tas de choses... à commencer par ses parents qui ne l'avaient jamais regardé, son frère aîné, aussi bête que ses pieds, chouchou inconditionnel de tout le royaume. Il l'évoqua en espérant que la belle blonde réagisse, mais elle faisait abstraction de tout autour d'elle, déterminée à passer le fil à coudre dans la boucle de son aiguille. Alors, Engueran enchaina sur ses malheurs personnels, sa carrière qui ne décollait pas, sa dispute récente avec une de ses assistantes, le changement de maquillage qui lui faisait un teint trop mat... Et il ne manqua pas aussi d'exposer son long calvaire pour trouver des vêtements dignes de ce nom et de qualité. Il accusa même les nains et autres gnomes d'être responsables des délocalisations d'ateliers textiles, arguant qu'avec des mains de la taille de roue de carrosse, il était impossible de faire dans la finesse et la beauté. Il remarqua alors en leva les yeux au ciel que l'endroit était joliment décoré. Il aimait beaucoup, limite fut-il tenté de s'incruster quelques jours pour se reposer, le lieu était paisible.

Bien vite, son oeil fut attiré par un miroir, qui se trouvait derrière le paravent. Comme hypnotisé, il se plaça devant et commença à se passer en revue. Juste ciel, son sourcil droit était hirsute ! Il humidifia son doigt de salive et le peigna doucement pour soigner le tout. Il repéra alors l'anti-cernes d'Ambre. Il regarda derrière lui, comme pour vérifier qu'elle ne pouvait le voir. Doucement, il commença à s'en mettre, pour cacher les petites poches sous ses yeux. C'est là qu'il la vit... cet horrible, terrible, hideuse, affreuse, monstrueuse, cauchemardesque... ridule ! Oui ridule ! Au coin de ses yeux ! ARGH !!! Il manqua s'étouffer et il voulut crier mais hélas, rien ne s'échappa de sa gorge. Sans tergiverser, il vida la lotion hydratante de sa belle-soeur et s'en frotta le visage avec. La voix d'Ambre le fit sursauter. Le fond de teint lui échappa des doigts et il fit tomber la moitié de la poudre par terre, dégueulassant ses chaussettes. Il écouta distraitement Ambre, ne relevant pas ses remarques.

- Euh... oui... oui... tu as sans doute raison... Je n'y ai pas beaucoup réfléchi, mais ça doit être ça...

Il s'éclaircit la gorge et se hâta de tout planquer. Il souffla sur la poudre, ce qui est pour effet de lui revenir sur le visage... Un coup d'oeil au miroir manqua le tuer ! La poudre avait collé sur la crème ! Et il ressemblait à... à... à un non humain ! Un cul terreux ! En panique, il promena son regard partout autour de lui. Ses yeux clairs s'arrêtèrent sur... un rideau... de couleur foncée. Engueran se rua discrètement dessus et entreprit de s'essuyer le visage. Tant pis pour les tâches, au mieux, elle ne les verrait pas... au pire, il accuserait quelque d'autre. La mauvaise foi ça le connaissait ! Alors qu'elle lui remit le pantalon sur le paravent pour retourner à ses occupations, Engueran s'assura que son visage et son brushing étaient impeccables. Puis il prit son futal et l'enfila. Les points étaient parfaits, Ambre avait un talent inégalable pour la couture. On ne voyait rien, si ce n'est qu'il n'avait plus de trou. Tout content, il se regarda sous tous les angles. Petit instant narcissique... oui encore. Il se trouvait beau, élégant et un large sourire naquit sur son visage. Envolées les remarques acerbes et les plaintes ! Il rayonnait de satisfaction. Il sortit de derrière le paravent et la démarche victorieuse, il remua son popotin :

- Alors, ton travail est juste parfait ! Par Merlin, tu as des doigts de fée ! Regarde un peu ça ! Qui c'est qui va tout exploser avec son charme de beau prince ? C'est moi, c'est moi, c'est moi !

Il la rejoignit et conquérant, il lui fit une bise sur la joue, avant de se servir du thé, sans vraiment lui demander la permission, mais elle le connaissait, elle savait que ce n'était pas par impolitesse, juste parce qu'il était d'excellente humeur... Oui... alors que quelques instants plus tôt, il avait été à deux doigts de pleurer comme une madeleine ! Il trempa ses lèvres dans le breuvage et grimaça.

- Eurk... c'est froid... il est fort ! Tu devrais faire attention, tu vas avoir un ulcère !


Il reposa sa tasse puis profita du reflet de la cuillère pour contrôler son brushing. Impeccable. Il se fit un sourire étincelant et prêt à en découdre avec le monde, il dit à Ambre :

- Je te remercie, tu m'as sauvé la vie... et les fesses, c'est le cas de le dire ! Je te revaudrais cet immense service ! Que dirais-tu d'un bon petit-déjeuner chez moi ? Je te montrerai ma collection de sucres ! J'en ai de toutes les formes ! Tu seras mon invitée !

Il posa les mains sur ses hanches et s'exclama :

- Ah ! J'ai une de ces patates moi ! Si je m'écoutais, je n'irais pas travailler tiens ! Ca ce serait un truc de dingue ! Et si on partait à l'aventure ?
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Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptyVen 12 Juin - 12:33

Ambre se demandait souvent comment une mère avait pu laisser une telle différence s’installer entre ses deux fils, en la manière de les éduquer. La seule explication au comportement d’Enguéran était dans l’abandon de sa mère qui avait reporté toute son affection sur son fils aîné, il n’y avait qu’à voir la manière dont elle avait tenté d’écarter Ambre… En la faisant brûler sur un bûcher… Cette femme était une psychopathe. La jeune femme espérait juste que ce n’était pas de famille. Elle jeta un bref coup d’œil inquiet à Enguéran qui semblait toujours prêt à partir dans de grandes envolées lyriques sur son prétendu harcèlement. A le croire, le monde entier lui en voulait. C’était presque amusant… Presque. Car à force cela en devenait redondant, et le comique de répétition n’avait jamais été la tasse de thé de la jeune femme blonde. Tient, en parlant de thé… Elle jeta un bref coup d’œil à sa tasse qui ne fumait plus, et soupira intérieurement. Adieu matinée tranquille avant de se rendre au travail où, certes, elle ne risquait pas de s’ennuyer mais où, également, son patron leur menait la vie dure. Ce qui était « oui » un jour pouvait devenir « jamais de la vie » le lendemain, avec lui, et prendre une initiative relevait de la mission commando.

La jeune femme avait finit de recoudre, tout en essayant de sermonner son beau-frère, qui ne l’écoutait pas plus qu’elle ne l’avait écouté quelques instants auparavant quand il avait déblatéré sur son histoire familiale, qu’à force, elle allait finir par connaître mieux que lui, sans aucun doute ! Il n’y avait rien à faire, il avait la tête plus dure que celle d’une certaine marionnette de bois recherchée. Un vrai cas désespéré. Ambre assura la couture d’un dernier nœud fait à l’aiguille, et coupa le fil avec ses petits ciseaux en argent avant de vérifier la couture, puis de remettre le pantalon à l’endroit pour s’assurer que son travail était invisible. Il l’était. Elle ne faisait pas partie des meilleures couturières de Fort Fort Lointain pour rien. Un petit sourire de satisfaction se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle se relevait pour lui rendre ce pourquoi il l’avait dérangée de si bon matin. Elle était pourtant satisfaite. Cela prouvait bien qu’elle était capable de se débrouiller toute seule, elle aussi, de son côté. N’en déplaise à son mari, qui ne toute façon ne savait même pas où elle était.

-Alors, ton travail est juste parfait ! Par Merlin, tu as des doigts de fée ! Regarde un peu ça ! Qui c'est qui va tout exploser avec son charme de beau prince ? C'est moi, c'est moi, c'est moi !

Ambre leva les yeux au ciel. Ce n’était décidément pas la modestie qui l’étouffait, il n’y avait pas à dire. Il fit pourtant le tour du paravent et vint l’embrasser avant de se prendre la tasse de thé de la jeune femme. Ambre allait lui faire une réflexion quand il grimaça :

-Eurk... c'est froid... il est fort ! Tu devrais faire attention, tu vas avoir un ulcère !

-C’est gentil de jouer au goûteur avec ma tasse…

Ambre prit une autre tasse et se servit, avant de tremper ses lèvres avec précaution. Certes, il était froid, elle s’y attendait, mais il n’était pas si fort. Elle prit un peu d’eau encore tiède dans la bouilloire et rallongea sa propre tasse avant de faire de même pour Engueran.

-Ca sera mieux comme ça.

Mais déjà il ne l’écoutait plus, s’admirant dans le reflet de sa petite cuillère. Ambre le regarda un instant. Il était désormais certain qu’il n’avait absolument rien écouté de sa leçon de morale et qu’il était reparti de plus belle.

-Je te remercie, tu m'as sauvé la vie... et les fesses, c'est le cas de le dire ! Je te revaudrais cet immense service ! Que dirais-tu d'un bon petit-déjeuner chez moi ? Je te montrerai ma collection de sucres ! J'en ai de toutes les formes ! Tu seras mon invitée !

-Oui, oui pourquoi pas, répondit la jeune femme avec un horrible sourire forcé, dont Engueran ne se rendit même pas compte.

A vrai dire, elle se demandait parfois comment elle pouvait être amie avec lui, et puis, derrière ses airs de prétentieux égocentrique, il avait un petit côté touchant, d’un enfant qui ne réalise pas les dangers de la vie et qu’il faut protéger. Mais l’idée de passer une matinée – et encore, c’était se montrer optimiste, elle en aurait surement plus pour la journée – à regarder des sucres, cela ne la tentait pas le moins du monde. Elle défit le ruban qui retenait sa tresse sur le côté et laissa ses cheveux blonds tomber dans son dos. L’heure tournait, il fallait qu’elle se prépare, elle allait vraiment être en retard.

-Ah ! J'ai une de ces patates moi ! Si je m'écoutais, je n'irais pas travailler tiens ! Ca ce serait un truc de dingue ! Et si on partait à l'aventure ?

Ambre éclata d’un rire cristallin. Il n’y avait vraiment que son beau frère pour lui sortir une chose pareille.

-Bien sûr… Mon patron serait très compréhensif,
railla-t-elle. Tout le monde n’est pas une star de la télé qui peut se permettre un caprice. Il faut que j’aille travailler, et tu vas finir par me mettre en retard avec tes bêtises !

Elle se leva pour ranger le thé, jetant au passage un coup d’œil par la fenêtre. Deux officiers du FFLPD faisaient le tour d’un cheval, se préparant certainement à l’immobiliser. Un cheval qui ressemblait étrangement à celui d’Engueran.

-Dis-moi, tu n’aurais pas garé ton cheval en double file des fois ? Parce que celui-ci lui ressemble comme deux goûtes d’eau.
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FORT FORT LOINTAIN

Engueran Douchebague
FAIS TON GREUH

Engueran Douchebague

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⊱ pseudonyme : Alex
⊱ âge : 36
⊱ tête mise à prix : Chris Pine
⊱ crédits : Avatar : Visages du passé / Signature : Tumblr
⊱ arrivé(e) le : 18/04/2015
⊱ manuscrits : 29

⊱ tes licornes : Aucune
⊱ schillings : 73

⊱ ton conte : Peau d'âne
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Présentateur TV de seconde zone
⊱ allégeance : Pour

Engueran



Ô drame ! Ô désespoir ! (With Ambre) EmptyLun 13 Juil - 21:19



   
Ambre & Engueran
C'est la fin de la fin du monde ! Même la mer ne fait plus de vagues !

   - Argh ! Le travail !!! Travailler, travailler et travailler ! Jusqu'à n'en plus pouvoir ! Et quand cela va-t-il s'arrêter ? Je te le demande ! Quand nous serons vieux... ridés... gâteux ! Nous aurons travaillé toute notre vie ! Est-ce là le destin de gens comme nous ? Parbleu non ! Nous sommes de sang royal ! C'est le monde qui devrait travailler pour nous et non l'inverse ! Et tout ça, c'est de la faute à qui ? Eh bien je vais te le dire moi ! A ma mère ! Oui ! Tu as bien entendu, ma mère ! Si elle n'avait pas tout tenté pour essayer de me contraindre à des épousailles, je n'en serais pas là ! MAIS ! Il a fallu qu'elle se mêle de ma vie ! DE MA VIE ! Lui avais-je quémandé ? Que nenni ! Elle s'est imposée, elle a tenté de me contraindre, me poussant à renoncer à... à mon nid douillet ! C'est elle qui m'a chassé, c'est sale mégère, vipère ! DRAGON !

Il agita sa cuillère, menaçant. Engueran détestait sa mère, presque autant que son frère aîné. En fait, presque personne ne trouvait grâce à ses yeux au sein de sa famille, à part Ambre. C'est vrai qu'il avait grandi sans cadre, qu'il avait du apprendre à se débrouiller tout seul. Même s'il était Prince, il savait faire plein de choses. Hormis coudre, bien sûr ! Il était très débrouillard et il ne s'imaginait pas vivre sa vie actuelle autrefois. Sa place de Prince l'avait habitué à l'oisiveté. S'il voulait faire une grasse matinée, il le pouvait, sans rendre de compte à personne, si un jour, il lui prenait l'envie d'aller chasser, alors il partait sans informer quiconque. Désormais, il se rendait tous les jours, ou presque, au travail, pour faire un show devant une caméra et se sentir freiné, tiré vers le bas par des supérieurs très peu ouverts à son génie et à son talent. Et en plus de ça, il se retrouvait avec un pantalon troué, de quoi pourrir et sa journée et sa vie. Pour se donner un peu de baume au coeur, il but une gorgée de thé, tiède désormais et plus appréciable car dilué. Bon, il exagérait, encore une fois. Engueran était parti parce qu'il rêvait de liberté, d'aventures... Il avait beau avoir de plus en plus de tocs, il se montrait valeureux et courageux... sauf en présence de bagues, sa grande phobie ! Il fut tiré de sa tirade véhémente par la voix d'Ambre qui parla de son cheval. Engueran la regarda et haussa les épaules :

- Laisse donc ce canasson en paix ! Tant qu'il ne mange pas tes fleurs... Fichtre et foutre !

Il sursauta lorsqu'il comprit ce dont il s'agissait. Son cheval ! Il l'avait oublié en double file ! Il s'approcha en catastrophe de la fenêtre et repéra les deux officiers. La vulgarité était assez rare de sa bouche, mais là, là... c'était le pompon sur la Garonne ! Voilà qu'ils allaient lui saisir son cheval ! L'emmener Marraine savait où ! A l'abattoir, peut-être !!! Il écarquilla les yeux, pris d'un mouvement de panique, il tourna plusieurs fois en rond, en frottant fébrilement ses mains. Il attrapa Ambre par les épaules et la secoua, en proie à une sorte de possession au caractère quelque peu démoniaque.

- Ils... ils... par la Dame du Lac ! Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Me le prendre ? Me prendre mon cheval ? Le tuer ? Me réclamer une caution ??? Cache-toi, fais comme si nous n'étions pas là... mais... mais si nous faisons cela, ils vont l'emmener c'est sûr ! Je ne peux pas le laisser à ces brutes !!! Je m'en vais les pourfendre en deux, qu'ils y touchent à mon étalon ! Ils vont savoir de quel bois je me chauffe !

Littéralement transformé, Engueran sortit, cuillère en main pour s'avancer vers les deux officiers, dont l'un avait sorti un carnet. A mesure qu'il se rapprochait, il jaugea leur silhouette, tous deux le dépassaient d'une bonne tête... Ok, il n'allait peut-être pas les pourfendre à la réflexion. Il sembla hésiter un moment et comme les deux agents ne l'avaient pas remarqué, il s'arrêta. Réfléchir... vite, à une parade... Il décida alors de jouer une grande comédie, dont lui seul avait le secret. Il prit une poignée de terre et avec un air triste, il s'en mit sur le visage. Il ramassa de l'herbe et s'excusa auprès de ses cheveux pour le mal qu'il allait leur faire. Il se frotta avec, massacrant son si superbe brushing. Il eut envie de pleurer à cet instant, comme une madeleine trempée dans du lait chaud... mais il se retint et avança en faisant mine de boitiller.

- Par la barbe de Merlin ! Vous voilà ! J'ai bien cru que personne ne viendrait ! J'ai été agressé... sauvagement agressé par un... un... je sais trop comment le nommer. Il ressemblait à un... une chose, visqueuse... verte, avec une tête à faire peur. Il m'a attaqué par surprise alors que j'étais à cheval... Il m'a fait tomber au sol... et puis il a vu la jeune femme, là-bas... et il s'est enfui... je suppose qu'il ne voulait pas de témoin... Il m'a volé un bijou qui m'est très précieux... une gourmette en argent... S'il vous plait retrouvez-le, rapportez moi ce bijou, c'est un cadeau de ma mère... il est si précieux...

Les deux agents cessèrent leur verbalisation puis ils examinèrent Engueran. Comme ils semblaient un peu perplexes, il décida d'en rajouter une couche...

- Vous vous rendez compte... Il n'avait pas de Charnel... sans doute un rebelle ou que sais-je... Sans cette bonne femme, qui sait ce qu'il m'aurait pris ! Il est parti par là-bas...

Il désigna une direction vers le sud, vers l'endroit que l'on suspectait être le Marché Noir. Les deux agents rangèrent le carnet et après quelques mots, il se mirent en route. Douchebague attendit qu'ils aient tourné au coin de la rue pour attacher son cheval dans l'allée du jardin de sa belle-soeur. Puis il retourna à l'intérieur et ferma la porte. Il bomba le torse et se mit à rire :

- Haha ! Les imbéciles ! Ils sont tombés dans le panneau ! Et voilà le travail ! Qui c'est le plus fort ? C'EST MOI !!! Youhou !!! ARGHHH !!!

Il poussa un cri suraigu en se voyant dans le miroir. Il était tout dégoutant ! Il se mit à respirer frénétiquement pour trouver de l'air. Puis il se rua vers un bac d'eau dans lequel il entreprit de se nettoyer. Il se tourna vers Ambre, pâle comme la mort, yeux exorbités et lèvres tremblantes, au bord des larmes :

- Mes cheveux !!! Regarde mes cheveux !!! C'est un désastre !!! Un désastre te dis-je !!! Je ne me sens pas bien, j'ai la tête qui tourne... je crois que je...

Et il s'écroula finalement sur le sol, de tout son poids. Au moins, semblait-il avoir retrouvé un peu de paix, à en regarder son visage inexpressif et sa bouche entrouverte.

***

Engueran se réveilla en sursaut dans son lit, noyé de sueur. Un rêve... enfin un cauchemar... Il alluma la bougie sur sa table de chevet et ne put s'empêcher de courir vers le miroir pour vérifier son visage et ses cheveux. Bon, ils n'étaient pas coiffés, mais au moins, ils restaient propres. Il s'assit sur le rebord de son lit et soupira... Ambre, sa belle-soeur lui manquait... affreusement. Avec elle, il avait vécu une véritable complicité. La pauvre, elle devait sans doute noyer son chagrin dans l'alcool à force de vivre avec son frère aîné. Quel dommage qu'elle ne soit pas venue à Fort Fort Lointain... Il aurait aimé lui raconter les potins du moment, comme les endroit où allait tremper Tibiscuit... Ah c'était le bon vieux temps, les aventures, leurs fous rires... Un jour peut-être qu'ils se retrouveraient... ou pas.

[HRP : Je termine ainsi avec l'accord de la joueuse pour ne pas perdre ce RP que j'ai beaucoup aimé.]
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