⊱ Markkus est un ogre comme les autres : il aime les bains de boue, les limaces et tout autre insecte comestible. Il n’est pas bien gros et pas bien moche. C’est un ogre moyen, de moyenne taille et d’intelligence toute aussi moyenne. Mais ce n’est pas grave, parce que Markkus, il n’a pas besoin de son cerveau. C’est la gentillesse incarnée, la douceur ultime… Quoi de mieux pour un vendeur de glace ? C’est l’ogre le plus doux et le plus attentionné qui soit, en plus d’être le plus benêt. Les enfants l’adorent et les adultes aussi - il est intemporel et n’importe qui peut s’attacher à lui.
Et lui-même s’attache très facilement aux gens. Il suffit d’un « bonjour », d’un sourire, d’une glace achetée pour que Markkus se lie d’amitié avec quelqu’un. Son amitié n’est peut-être pas grand-chose pour beaucoup ; elle se matérialise par une glace achetée, une glace offerte, par une réduction tous les vendredis sur ses prix pour ses clients les plus fidèles, ou par un sourire un peu plus long que les autres.

⊱ Malheureusement, Markkus s’attire beaucoup de problèmes. Peu sont ceux qui supportent de voir en cet ogre un être simple et affectionné. Les critiques sont courantes, les attaques aussi - il est plus facile de s’en prendre à lui qu’à un caniche ! Merlin sait pourtant que Markkus, en ogre qui se respecte, a la phobie des caniches. Mais cela n’a rien à voir.
C’est simple : il ne peut plus vivre seul. Sa bonté lui nuit, devient dangereuse et il est obligé de dormir chez des amis ou dans un hôtel. Il ne peut plus se permettre cette indépendance d’avoir sa propre maison, ses propres meubles. Il dépend des autres et cela devient pesant, pour ce moyen ogre. Parce que Markkus a son emploi du temps propre : il se lève aux alentours de dix heures du matin, trouve un petit marais puant, prend son bain de boue, rentre chez lui, mange son déjeuner qu’il aura récolté sur le chemin, va vendre ses glaces jusqu’à tard le soir, mange ce qu’il aura, à nouveau, trouvé en chemin et procède à son rituel du soir.
Lentement, il s’approche du miroir et pose ses deux mains de part et d’autre du morceau de verre. Là, il ferme les yeux pendant 6 secondes précisément, prend une grande inspiration et commence à chanter sa chanson de l’ogre. Cette chanson, qu’il a inventé un soir où les glaces ne se vendaient pas très bien (elles ne se vendent généralement pas très bien en hiver, il faut l’avouer), commence par trois rots sonores. Sa voix s’élève ensuite, pas plus délicate qu’un troll : « Dans un marais assez puant, vit le plus moyennable des ogres, qui ait vendu depuis longtemps, des glaces aux parfums un peu gore. Venez donc découvrir Markkus Chocopépites, moyen oui mais gentil ogre aussi, qui fait les plus belles glaces, qui chante devant sa glace. Venez donc accueillir l’ogre qui aime le froid, mais qui aime aussi la boue, les limaces, je mangerais bien une glace ». La chambre redevient silencieuse, l’ogre retrouve son sourire. Trois sauts sur places, deux clins d’oeil, cinq « Qui veut une glace ? » et le voila prêt pour dormir.
Comprenez bien qu’il est difficile, pour Markkus, de s’intégrer quelque part.

⊱ Mais dans son malheur, une petite lueur (ah, les rimes, décidément) : Markkus a trouvé une solution. Alors qu’il lisait son horoscope dans le journal et qu’il vissa son casque sur la tête (l’horoscope disait clairement qu’un piano lui tomberait dessus), il vit une annonce pour un local à vendre, à Fort Fort Lointain. Il savait, par des membres de sa famille, que deux de ses cousins vivaient là-bas. Ainsi n’aurait-il plus de problème ! Un endroit où vendre ses glaces et un endroit où dormir ! Ses cousins ne le jugeraient certainement pas sur sa manière de vivre !
Ni une, ni deux, ses valises étaient faites. Après s’être assuré qu’aucun caniche ne dormait devant chez lui, Markkus prit place à port d’un CGV (Calèche à Grand Vacarme) et rejoint la capitale. Les yeux écarquillés, il passa la moitié du voyage à admirer le paysage, l’autre moitié à s’endormir sur l’épaule de son voisin.

⊱ Voisin qui ne se fit pas prier pour débarquer le petit ogre d’un coup de pied dans les fesses. Le cocher l’avait déposé aux alentours de Fort Fort Lointain, car aucune créature magique ne pouvait entrer dans la capitale sans le charnel. Il ne savait même pas où il pouvait trouver ce… truc et se mit à pleurer.
Markkus n’aimait pas les complications.

⊱ Il fut soudain attiré par une petite force qu’il ne résista même pas - il était certain que sa vie allait s’arrêter, là, maintenant, et que même une offre pour des glaces à vie n’arrêteraient pas les gardes de l’envoyer se faire manger par un poulpe. C’était là le destin des ogres, sa mère lui avait-elle dit. Ouvrant enfin les yeux, il vit que c’était une petite femme qui le tirait par le bras. Elle semblait assez affolée et pressée, alors Markkus se dépêcha de la suivre, en évitant de tomber.
Il ne tomba que trois fois. Elle l’amena dans une chaumière qui semblait accueillante et lui expliqua que, elle aussi, c’était une ogresse, mais qu’elle portait le charnel et qu’il devait absolument en avoir un. Sinon, direction Paul. Le poulpe. « Je… je cherche des ogres », lui dit-il. « Ulrich et Olga ? » Quelle chance, il avait ! Nina était la petite-amie… ou l’amie… ou quelque chose, d’Ulrich. La jeune femme ne semblait pas vraiment savoir.

⊱ Les Fiersbras acceptèrent sans broncher la venue de ce cousin et Olga lui procura un charnel. Il récupéra rapidement le local qu’il avait trouvé dans les journaux et ouvrit son propre magasin de glace, sa grande fierté. Et, tous les soirs, avant de dormir, il procèdait à son rituel. Tous les matins, les Fiersbras et Nina faisaient comme s’ils n’avaient rien entendu.
Il pourrait peut-être se plaire, ici. Il avait un nouveau but, désormais : devenir le vendeur de glace le plus connu de l'univers et, pourquoi pas, retrouver son indépendance. Mais la route allait être longue !

Si tu lis ça, c'est que meine petit Markkus semble t'intéresser et, rien que pour ça, je t'aime très fort Si t'es gentil, et que tu vas jusqu'à tenter ce scénario, je testerais tous les parfums de glace avec toi, jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais parlons peu, parlons bien !

L'AVATAR : pas négociable, du tout, simplement parce que j'ai basé l'histoire de Markkus sur la petite tête ogrifiante de Rupert Grint. Et que Rupert Grint est roux et qu'un ogre vert roux, c'est mignon, non ? Si, c'est mignon. Surtout s'il est vendeur de glace.

LE NOM : j'ai vraiment une affection particulière pour markkus (et deux k ça fait kk), le nom de famille peut être changé mais s'il te plaît, garde Markkus Si vraiment t'aimes pas, on peut en discuter, mais toi aussi, aie le coup de foudre pour ce prénom d'origine slave qui va très bien à un ogre.

L'HISTOIRE : si tu veux changer quelques parties de l'histoire, on peut en discuter, mais je ne veux absolument pas que l'on touche à ce côte benêt, un peu idiot et enfantin de Markkus. Parce que sinon, c'est plus Markkus. Pour l'enfance, carte blanche, pareil pour remplir les trous que j'ai laissé ! Et il FAUT garder la chanson de l'ogre. Je sais que maintenant t'as le générique de Maya l'Abeille en tête et c'est le but. Et merci de l'apprendre à Ulrich, s'il te plaît Parce que il est jaloux de cette chanson, mais il te l'avouera jamais.

LE RESTE : tu peux le faire évoluer comme tu le sens, il peut apprendre à se battre, apprendre à cacher sa réelle personnalité lorsqu'il est en danger ou tomber encore plus loin dans sa dépendance aux autres, comme tu veux petit colibri ! S'il y a des choses auxquelles je n'ai pas pensé, n'hésite pas à m'envoyer un MP. Et, surtout, surtout...
PRENDS MEINE MARKKUS. AIME MEINE MARKKUS. S'il te plaît.