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FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again


FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyLun 6 Avr - 21:27



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


La lumière éclatante d'une clairière m'aveugle. Je connais la clairière, je connais le gros arbre contre lequel je suis adossée, je connais la chaleur qui m'entoure et l'apaisement que me procure cet endroit. Mon endroit, habituellement. Je ne suis pas seule. Je découvre avec une déchirante réalité que Potté est là, devant moi. Il a l'air paniqué. Ses pupilles me hurlent quelque chose que je ne comprend pas. Il a l'air d'avoir plus mal que jamais, et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'être la cause de ce mal. "Alors ne m’attends pas, n’attends plus rien et commence à vivre, à vivre et aimer tel que tu le mérites."
La tête qui tourne et l'esprit brouillé maintenant, comme un cauchemar qui saurait comment appuyer là où ça fait mal. Et la blessure raccommodée maladroitement avec les lambeaux de mon optimisme semble se rouvrir d'un coup, suintant à nouveau des regrets et des peines passées, noires comme de l'encre. Il était parti, il n'est pas revenu, il partira à nouveau. Comme une litanie qui se répète encore et encore. Et ma bouche qui s'ouvre toute seule, qui prononcent à nouveau les paroles qui ont scellées nos adieux, comme si mon corps était tellement familier à cette souffrance qu'il ne pouvait que reproduire avec exactitude les mots, les respirations, les gestes de ce soir-là. "Sauf que c'est toi que j'attendais. Personne d'autre que toi. C'est toi que je mérite. Et toi, tu mérite d'être heureux. Mais si je ne te suffis pas, je le comprendrais. Sache seulement que c'est toi qui me faisait vivre. Ma vie s'arrête maintenant que tu pars." Potté, combien de mal je t'ai fait ?

Les images se floutent, et le chaos s'installe devant moi.
La clairière s'est envolée, ne réside dans l'espace de ma mémoire que des morceaux de tristesses, de souffrances, de désespoirs, de terreur aussi. Je suis entourée de débris, et les gens crient, courent dans tous les sens, appellent à l'aide. Et je me vois, par terre, en sang, le visage apaisé. Mulan est là, Alexei aussi. Et Potté ? Potté n'est pas là. Pourquoi le serait-il ? Je l'ai abandonné. C'est moi qui suis partie. Mais c'est lui qui l'a choisi. « De l'aide, s'il vous plaît ! » Ma douce demoiselle de Saay... Mon rêve t'inscrit dans un contexte dans lequel tu ne devrais pas être. Tu n'étais pas là ce soir-là, heureusement pour toi. La fièvre me fait voir plus de choses encore, plus d'horreurs que je ne pourrais jamais en subir. Hansel est là. Hansel aux yeux rouges et aux dents en pointes. Il attend de pouvoir dévorer mon sang, aspirer mon âme. Il est là, et derrière lui, tel le marionnettiste de cette mascarade, se tient Sinbad, plus démoniaque que jamais. Je n'ai jamais vu le marin, mais dans ma tête il prend la forme du démon le plus affreux que je n'ai jamais vu. J'essaye de hurler à Alexei et Mulan de partir, de ne pas rester là, mais aucun son ne sort de ma bouche. Hansel, lui, plonge sur moi et m'éviscère, plus encore que lorsqu'il s'en était pris à mon bras, et je brûle, je brûle de l'intérieur, j'ai mal, si mal...

Haletante, les yeux embrouillés, la salle de pause de ma boutique se matérialise devant moi. Je regarde autour de moi, mais les chimères se sont enfuies. Des hallucinations ? La couverture glisse de mes jambes, et je comprend que je m'étais endormie. Que tout cela n'était que le plus réel des cauchemars. Et les blessures physiques et mentales se réveillent toutes en même temps. J'ai mal dans ce cœur inutile, ce muscle trop souvent malmené. J'ai mal dans la moitié de mon cœur qui n'est plus là, celle qu'Hansel et Potté se sont partagée et avec laquelle ils sont partis loin, très loin de moi. J'ai mal dans ce bras encombrant, trop petit et trop grand qui ne me sers à qu'à souffrir. Je ne suis plus qu'un débris, un déchet, même plus le quart de moi-même. Mais ce cauchemar... Revoir le visage de Potté comme si je revivais exactement son départ. J'avais oublié cette entrevue, j'avais oublié la souffrance et l'état dans lequel nous étions. J'avais oublié les mots que j'avais prononcés ce soir-là... "Je t'aime, Potté." Ils me paraissaient si évident ce soir-là, aujourd'hui j'aimerai tout effacer et tout recommencer. Mais recommencerais-je de la même manière ?

Alexei fait irruption dans la salle de pause, et il est pâle comme la mort. La fièvre n'est pas encore complètement tombée, mais je vois bien que quelque chose s'est brisé en lui. Et maintenant j'ai mal dans la moitié de cœur qu'il me reste. Et dans cette moitié de cœur réside Alexei. Et à chaque seconde passée avec lui, il prend un peu plus de place dans ce palpitant suintant le remords. J'ai mal de le voir comme ça. Je ne le supporte pas. Pas une seconde de plus. Je ne peux pas. J'ai atteins ma limite.
"Alexei ? Alexei, qu'est-ce qu'il se passe ? Réponds moi !"
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyMar 7 Avr - 22:15



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Ces dernières heures n’ont pas été de tout repos, c’est le moins que l’on puisse dire. Déjà, il y avait eu tous les préparatifs pour le bal avec ma cavalière qui ne cessait de me dire qu’on serait en retard tant j’avais pris de temps à m’habiller. Puis, il y a eu le bal…Ce fichu bal qui a tourné au désastre en un clin d’œil. Une minute on espérait que l’orchestre entame un air de Yasen pour que je puisse montrer à ma logeuse mes talents de danseurs et la minute d’après, tout n’est plus que feu, débris, panique et sang. Ca a beau faire presque vingt-quatre heures que tout cela s’est déroulé, j’ai l’impression de le revivre avec l’intensité du moment. La panique qui m’a pris pendant une bonne minute, le temps que mon cerveau ne comprenne ce qui venait de se passer. Puis je me rappelle plus que bien la façon dont j’ai filé afin d’aider Gretel, qui a été blessée durant ce bal. La peur que j’ai ressentie en la voyant allongée par terre, à peine consciente. J’ai encore du mal à croire que oui, elle est vivante. Elle ne va pas bien, je ne peux pas dire cela, aucun de nous ne va bien aujourd’hui, mais au moins, elle est vivante…

Contrairement à celle qui tenait mon bras à l’arrivée dans ce bal…Ma cavalière, à qui j’ai dit de rejoindre une sortie le plus vite possible, que j’ai laissé hors de ma vue pour aller aider ma patronne, mon amie, ma chance dans cette ville de fous. Je ne pensais pas qu’il lui arrivait quelque chose. Sincèrement, sinon je l’aurais gardée avec moi, j’aurais laissé Mulan et Potté prendre soin de Gretel (sûrement, si je n’avais pas été là, serait-il resté, contrairement à ce qu’il a fait la veille ?) pour l’aider à sortir, pour m’assurer qu’elle aille bien. Mais non, j’ai fait mon choix et voilà ma récompense. Vous vous doutez de là où j’en viens, évidemment…elle est morte, ce soir-là. Elle est morte parce que j’ai fait un choix. Je ne veux pas croire que ce soit le mauvais choix, parce que Gretel est aussi importante pour moi mais…Il n’empêche que j’ai perdu la femme pour laquelle j’avais des sentiments. Définitivement.

Comment je le sais ? Oh, simple. Quand Potté est arrivé, j’ai préféré leur laisser, à Gretel et à lui, un peu d’intimité, alors j’en ai profité pour rentrer à la maison, afin de m’assurer que tout allait bien. Une fois arrivé, pas de logeuse, personne dans la maison, aucun signe qu’elle soit rentrée. Je m’étais attendu à sa robe blanche (devenue grise ou rougeâtre selon le cas) trainant dans un coin, et elle pestant comme quoi c’était des heures de travail perdues, mais non, rien. Alors que mon angoisse montait, je vérifiai scrupuleusement les quelques pièces de la maison avant de filer vers la tour d’argent, voulant me rassurer…bien mal m’en prit, c’est là que l’on m’a appris que son nom figurait dans ceux des morts. Blessée, j’aurais pu accepter, mais morte ? Autant dire que j’ai explosé de rage et de tristesse. A tel point qu’il a fallu qu’un chevalier-flic ne me menace de me mettre aux fers pour que je prenne enfin conscience de ce que je faisais et que je me calme, presque instantanément. Je suis parti, le cœur lourd et pourtant vide, l’âme déchirée en deux. La culpabilité me rongeant plus les heures passaient.

Alors je suis retourné dans la boutique. Je ne pouvais pas supporter l’idée de retourner dans la maison que nous avions partagé, elle et moi. A la boutique, je remarquais que Gretel dormais, mais que Potté avait mis les voiles. Il a bien fait, vu mon état, je ne dis pas que je n’aurais pas tenté de lui refaire le portrait, ce qui n’aurait pas été une bonne idée, surtout pour moi. Pourtant, j’avais envie d’hurler, de pleurer, de ne plus rien faire, de simplement m’asseoir là et de me laisser mourir de désespoir. Mais je ne le pouvais pas. Ma logeuse, celle que j’aimais, était morte, mais il y avait encore Gretel qui comptait sur moi. Je lui avais fait la promesse de ne pas changer, mais je ne sais pas si je pourrais la garder, cette promesse, avec ce que je venais de vivre. Je devais essayer, pourtant. Alors je me suis levé du bout de sol où je m’étais assis, une bouteille de rhum près de moi. Je n’en ai pas bu, au final, trop absorbé que j’étais dans ma tristesse. J’ai essuyé les larmes de mes joues, de mes yeux et j’ai commencé à ranger. Ca m’empêchait de penser de trop et gardait les larmes loin, un temps. Mes mouvements étaient mécaniques, automatiques, je ne réfléchissais pas, je faisais, simplement.

J’entendis du bruit dans la salle de pause et j’y filais, une peur sourde s’insinuant en moi, et je déboulais dans la pièce comme une furie, pour me stopper net à peine passé la porte. Gretel était réveillée et semblait aller mieux. Sauf qu’elle me pose la question qu’elle ne devrait pas me poser, pas si elle veut que je reste le Alexei dont elle a besoin. Je me force à sourire, et m’approche d’elle, doucement, une lassitude dans mes os que je n’ai pas connue jusque-là.

"Rien, Gretel, rien. J’ai simplement eu peur de te perdre…"…Toi aussi.

Pas tout à fait un mensonge, puisque c’était vrai. Pourtant je lui mens. Pour la première fois. Parce que je ne veux pas qu’elle ait mal pour moi. Je ne veux pas qu’elle culpabilise plus qu’elle ne l’a fait la veille, à moitié délirante de fièvre. Tiens, d’ailleurs, je m’assois à côté d’elle et pose une main sur son front. La fièvre a presque disparue. Je suis soulagé. Oui, j’ai perdu un être cher, très cher, mais j’ai toujours Gretel qui a besoin de moi et je dois me montrer fort, pour elle, parce qu’elle le mérite, parce qu’elle est tout ce qu’il me reste.

"Ta fièvre a bien baissée. Je vais refaire du grog, ça finira de faire tomber la fièvre, tu verras."

Je sais qu’elle a besoin de moi, mais je ne peux pas fixer ces yeux scrutateurs trop longtemps, de peur de m’effondrer devant elle. Alors je me lève, prend la tasse vide à ses pieds et vais vers le petit coin cuisine, où je mets du lait à chauffer et un peu de rhum dedans. Beaucoup de rhum en fait, mais je m’en fiche. Et je reste là, à observer le lait lentement tournoyer dans la casserole, mon dos à la seule femme qu’il reste en ce bas monde pour qui j’ai une affection toute particulière. Elle ne doit pas savoir, jamais, pour ne pas la perdre définitivement.
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Gretel Denougatine
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyVen 17 Avr - 20:50



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Toute ma vie, toute ma survie, devrais-je dire, n'a été basée que sur une seule et une chose : l'instinct. Pas sur la volonté, pas sur la bravoure, le courage, les sentiments, l'attachement, rien de toutes ces choses qui font d'une personne quelqu'un de faible et de facilement atteignable. Tout ça, les sentiments ou les ressentiments, ce ne sont que des pièces de puzzle dont j'ai fait la connaissance ici, dans la boutique, pendant que je me construisais bien tranquillement un ersatz de vie. L'instinct est ce avec quoi je suis née. C'est avec ça que j'ai grandit, c'est ce qui vit en moi, c'est ce qui régit ma vie, et c'est la seule chose que j'aurai sur moi lorsque je mourrais. L'instinct est ce qui m'a sauvé de la mort, l'instinct est ce qui me tuera. Mais pour le moment, cet instinct, carnassier, animal, celui qui coule dans mes veines et qui tue de mes mains, c'est celui là qui me permet de savoir. De sentir. De réfléchir. D'agir.

Et aujourd'hui, lorsqu'Alexei est entré dans la boutique, c'est l'instinct qui m'a alertée, qui m'a prévenue silencieusement, comme un tic, que quelque chose avait changé. Je me souviens avoir supplié Alexei de me promettre de ne jamais changer, dans un délire fiévreux. Mais ce que j'ai là, en face de moi, ce n'est pas Alexei. Pourquoi ? Parce que je ne vois plus d'étoiles dans ses yeux. Parce que sa boule au ventre, elle vient de se loger dans ma gorge. Mais je lui dois trop pour l'obliger à parler. Chaque chose en son temps.
"Rien, Gretel, rien. J’ai simplement eu peur de te perdre…" Et l'instinct de me hurler que cette phrase n'était pas terminée, et qu'elle ne le sera jamais. Moi aussi, j'ai peur de te perdre. Chaque seconde, chaque minute, chaque jour qui passe, je vois l'horreur que je te fais endurer, et j'ai peur que tu en ai marre et que tu t'en aille. Je te souhaite la plus belle des vies, Alexei. Cette vie ne se trouve pas avec moi. Et pourtant, si tu me laissais, j'en mourrais. C'est aussi simple que ça. Je suis égoïste, je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas, j'en suis bien consciente. Je te veux pour moi toute seule, mais par dessus tout je veux que tu te sentes bien, que tu sois heureux. Et aujourd'hui, pas une once de bonheur ne transpire de tes traits hier encore si enjoués. J'étais au bord de la mort, et toi tu faisais de l'humour. J'étais au plus mal, et malgré les larmes qui affluaient à tes yeux, je voyais tes pupilles briller, renforcer encore leur éclat. Et aujourd'hui, ces prunelles auxquelles je me suis rattachée, toute délirante que j'étais, son plus vides que le néant.

"Oh ne t'en fais pas pour ça, je crois que tu vas m'avoir sur le dos pendant encore un moment !" Mais l'humour est ton territoire Alexei, et j'ai été bien stupide de penser que j'allais pouvoir utiliser tes propres armes contre toi. Je ne t'ai jamais vu avec un visage aussi fermé, aussi terne. Pour toute réponse, il se laisse tomber près de moi et porte sa main à mon front. Et en réponse à ma ridicule tentative de le faire sourire, j'ai le droit à une remarque des plus pragmatiques sur mon état. ARRÊTE ALEXEI. Arrête de penser à moi et pense à toi. Laisse moi t'aider comme tu l'as fait pour moi. Parce que si tu sembles plus vivant et alerte que moi, c'est l'inertie que je vois dans tes yeux. C'est comme si tes yeux étaient morts. Et ça, je ne le laisserai pas arriver. Je ne sais pas de quoi il a besoin. Pas de parler, visiblement, et il fuit mon regard inquisiteur comme la peste. Il s'est même levé pour aller dans la cuisine, me préparer un nouveau grog. Il a besoin de toi, Gretel. Tu ne peux pas le laisser comme ça. Pas après tout ça.

Les jambes flageolent. Le bras est douloureux, plus encore que s'il était brûlé à blanc. Les bouffées de chaleur semblent courir à toute allure dans chacun de mes vaisseaux sanguins. J'ai la tête qui tourne et les oreilles qui s'échauffent. Mais je suis debout. Ma robe en lambeaux, magnifique robe de princesse de la veille encore. Morceaux de tissus qui ne font que rappeler à des yeux qui se veulent aveugle une vérité encore trop récente. Une blessure qui n'a pas encore cicatrisée. C'est comme si elle criait elle-même, cette robe. Comme si elle prêtait sa voix à ceux qui n'ont pas pu prononcer leurs derniers mots dans la sérénité. En collant aux murs et en m'aidant des meubles, je me traîne jusqu'à la cuisine dans un froissement sinistre de taffetas souillé, autrefois d'un blanc immaculé, toile peinte de la poussière d'un crime odieux. Alexei verse du rhum dans la casserole de lait, plus que de raison d'ailleurs. Il est perturbé. Et moi, avec ma moitié de corps valide et la totalité du cœur en sang, je ne peux rien faire pour lui.

"Ça fait beaucoup de rhum. Tu veux m'assommer, c'est ça ?" Il me tourne le dos comme jamais il ne l'a fait auparavant. Et j'ai mal. J'ai mal, parce que je sais qu'il se cache de moi, et que je sais qu'il m'a menti. Je sais aussi que je n'ai pas besoin de ce grog. La fièvre tombera toute seule. Chancelante, j'avance aussi rapidement que j'en suis capable vers mon meilleur ami, mon allié, mon Alexei. J'aimerai le serrer dans mes bras, m'accrocher à lui, me blottir contre lui juste pour savoir qu'il est là, et lui montrer que moi aussi, je suis là. A la place, ma main valide vient se poser sur la sienne, crispée sur la cuillère qui tourne le grog trop arrosé. Je l'oblige à me faire face et plante mes yeux dans les siens. Pas d'échappatoire cette fois, Alexei. "Lâche ça, et retourne t'asseoir sur le canapé. Tu as encore plus mauvaise mine que moi. Et c'est vraiment pas un compliment." Avant de le rejoindre dans la salle de pause, je coince la bouteille de rhum sous mon bras valide - sans oublier le petit couinement de douleur qui va avec - et attrape deux verres de l'autre main. Alexei est mollement affalé sur le sofa, les yeux dans le vide. Je pose les deux verres sur la table basse, attrape la bouteille de rhum que je débouchonne avec mes dents, et lui sers un bon verre. Pour moi, ce sera pour plus tard. Je pose la bouteille, prend le verre plein et le lui tend.
"Tiens. Tu en as plus besoin, que moi."

L'alcool n'est pas la meilleure idée que j'ai eu, j'en suis bien consciente. Mais la vérité, c'est que je suis terrible en ce qui concerne la tache de consoler les autres. L'alcool ça donne un coup de fouet. Parfois ça aide. Mais ça ne guérit pas. Je me pose lentement sur le canapé, à l'autre bout d'Alexei. Bon sang, pitié Alex, parle moi. Tu n'imagine pas comme te voir ainsi me fait souffrir.
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyVen 17 Avr - 22:40



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Je me concentre sur la préparation du grog. C’est simple pourtant, très simple à faire et je connais les gestes par cœur, c’est bien pour cela que je me concentre dessus. Parce que je connais tant les gestes que simplement les réaliser ne m’occupe plus l’esprit et j’ai terriblement besoin de m’occuper l’esprit, de ne pas avoir la possibilité de penser et de laisser l’opportunité à mon cerveau de rejouer les moments heureux que j’ai pu vivre en Sa présence. Cela provoquerait une nouvelle vague de tristesse, ce qui résulterait en une crise de larmes et là, je n’aurais plus rien pour dissuader Gretel de me questionner pour savoir. Et je la connais ma Gretel ; quand elle est décidée à quelque chose, elle va jusqu’au bout pour y arriver. Je ne la crois pas au-dessus de m’interroger jusqu’à ce que je craque, probablement en se disant que si elle savait ce qui me chiffonnait (quel bel euphémisme), elle pourrait m’aider, me rendre ce que j’ai fait pour elle hier…elle aurait probablement raison. Je sais que je ne devrais pas garder tout cela en moi, je devrais en parler, mais pas à elle, pas maintenant…A Blanche-Neige, peut-être…

J’aurais aimé ne pas sursauter quand Gretel me parle alors qu’elle arrive dans la cuisine, mais je l’ai fait. J’ai fait le plus minime des sursauts, apathique que je suis, et elle l’a vu, aucune chance qu’elle l’ai raté. Je me crispe, me concentrant encore plus sur le grog. Sa tentative d’humour ne m’atteint même pas, je ne sais même pas si je pourrais encore être atteint par quoi que ce soit, pour être honnête. Tous, je les ai un jour entendu dire que quand on perd un amour, on s’en remet, lentement, mais sûrement. Mais, en cet instant, je ne les crois pas du tout. Je me sens tellement vide à présent, comme si je n’étais qu’une coquille vide. Je pensais avoir eu mal quand j’ai appris que Betsy ne m’aimait pas, mais là…C’est pire que tout.

Quand une main se pose sur la mienne, j’arrête mes mouvements. Je la laisse me faire bouger, même si je sais que je ne devrais pas, parce qu’elle croiserait mon regard, c’est ce qu’elle veut, pour m’empêcher de mentir, car les yeux reflètent l’âme et ne peuvent mentir, pas vraiment. Je croise son regard et je sais, je sais, que je ne pourrais pas rester stoïque bien plus longtemps, parce qu’elle a cette lueur décidée dans les yeux, celle qui ne laisse pas de place aux arguments. Alors je l’écoute et lâche la cuillère, éteins le feu et va vers la salle de pause, ou je reste sur le canapé, assis bien sagement à attendre qu’elle revienne. Je ne suis pas vraiment surpris par le fait qu’elle ramène la bouteille de rhum. Plus qu’elle ne s’en serve pas un maintenant, pour se donner du courage, ou pour noyer la douleur que je sais présente. Mais je ne dis rien, toujours pas. Un silence qui ne me ressemble pas et j’ai beau le savoir, me dire qu’il faudrait que je réagisse plus, afin de maintenir l’acte, je n’y arrive pas. Il faut croire que je suis plus mauvais acteur encore que je ne suis danseur. Et puis, à quoi bon ? Elle a senti que quelque chose n’allait pas, et elle ne me laisserait pas tranquille tant qu’elle ne savait pas. Alors quand elle me tend le verre de rhum, je m’en saisis regarde le liquide tournoyer doucement dans le verre, puis jette un regard à Gretel, et vide mon verre d’une traite. J’en ai besoin, elle a raison, quand a-t-elle eu tort quand ça me concernait ?

Cependant, au lieu de m’apporter la chaleur caractéristique que l’on associe à l’alcool, une sensation éphémère et fausse mais qui donne du courage le temps d’un instant, ici, elle n’est rien. Je ne ressens pas la moindre morsure de l’alcool dans ma gorge. Pas comme quand ma logeuse m’a sorti cette bouteille de son placard personnel, ce tord-boyaux tout droit venu de Yasen, qui m’en a amené les larmes aux yeux, et j’ai cru avoir perdu le sens du goût tant j’ai eu l’impression de me faire décaper la bouche et la gorge…Je le savais. Je savais que repenser à Elle me ferait craquer. Je ne pense pas que Gretel l’a fait intentionnellement, mais elle a réussi, je craque, et les larmes tombent de mes yeux où elles étaient retenues jusque-là, coulant sur mes joues pour s’écraser lourdement contre mon pantalon. Je me prends la tête dans les mains, tentant de me cacher malgré tout, tentative futile autant qu’il en est, le verre vide encore à la main.

"Ca n’aurait pas dû arriver ! Je pensais…Je savais qu’elle pourrait prendre soin d’elle-même, elle était une femme pleine de ressources et on était près de la sortie, et pourtant…Pourtant…" les mots me manquent d’un coup, et je relève la tête, regarde Gretel, cherchant une réponse, une qu’elle n’a pas, pauvre d’elle, obligée de subir cette scène dans son état. Moi qui voulais la lui épargner. Tu l’as voulu, Gretel, tu l’auras. "Elle n’est plus là Gretel, elle est partie." Et je repars dans une crise de larmes et de confessions. Maintenant que j’ai commencé, c’est comme si le robinet était cassé, je ne peux plus m’arrêter. "Ca n’aurait pas dû arriver, j’aurais dû rester avec elle, mais elle allait bien, elle pouvait marcher, courir, se sauver et se mettre à l’abri, alors j’ai fait mon choix. Je n’ai pas pensé, ni réfléchi, et…et…Bordel !"

Et j’explose, le verre vole à travers la pièce et s’explose contre le mur d’en face. Pourtant, je me retiens encore, parce que je ne veux pas détruire ce qu’il y a ici, pas ce havre de paix et de bonne humeur que cette boutique représente pour moi, je ne veux pas risquer de blesser Gretel plus que de mesure…et je ne sais plus quoi faire.
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Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Entêtée, bornée, quand laisseras-tu donc les gens tranquilles ? Je ne sais pas consoler mes amis. Je n'ai pas su consoler mon frère quand nos parents nous ont abandonnés. J'ai le chic pour dire LE mot qu'il ne fallait pas, pour faire resurgir un souvenir trop douloureux. Je blesse, encore et encore, et même quand mon intention est de rendre service, je ne fais que le mal autour de moi. Je pensais que le verre de rhum calmerait Alexei. Toute la tension de son corps, je la ressentais dans le mien, et j'avais trop peur qu'il explose en des milliers de morceaux que je ne pourrais jamais recoller. Gretel, tu es le supplice d'une humanité qui en appelle à la rédemption. Toi tu restes là et tu les enfonce dans leurs souffrances. Ou alors tu leur donneras la mort.

La fièvre n'est toujours pas tombée, et j'ai une impression de flottement tellement présente, comme si j'étais bloquée dans une dimension entre le rêve et la réalité. Je me sens légère, comme libérée de mon corps, mais cette douleur aiguë dans mon bras me rappelle que je ne suis qu'un corps lourd, fragile, et atrocement vulnérable. Mais pourtant, ce n'est pas moi qui suis vulnérable ce soir. Alexei boit l'alcool d'un trait, et sans que je m'en aperçoive tout de suite, il fond en larmes. Dans mon cerveau brumeux prennent forme ces perles de tristesse. Au départ, j'entend des mots et je vois briller sur ses joues et dans ses yeux des gouttelettes d'argent. Ce n'est que quand le tranchant de ses paroles souffle sur la brume de ma conscience que je me rend compte de ce qu'il se passe réellement. Le verre resté dans ma main glisse de mes doigts et va s'écraser contre le sol pour finir en million de petits morceaux. Le cœur d'Alexei. Voilà ce que le verre formait à mes pieds. Je ne pouvais m'empêcher de fixer ces morceaux de verre brisé, et me demander comment les ramasser sans m'entailler les doigts. Parce que c'était exactement ce qui m'attendait avec mon meilleur ami. Le ramasser sans lui faire encore plus de mal.

"Elle n’est plus là Gretel, elle est partie." La logeuse. Elle est morte cette nuit-là. Par ta faute. Oui, à cause de moi, celle qu'Alexei aimait, cet amour naissant entre ces deux beaux jeunes gens, tout cela n'était plus que le souvenir le plus tranchant qui existe. A cause de moi, de ma maladresse, la belle demoiselle était morte, et Merlin sait si elle avait souffert. Par ma faute. Comme d'habitude. Je revois défiler devant mes yeux les images terrifiantes du bal, de l'explosion. La vérité, c'était que je savais que j'étais bloquée derrière cette table. Je savais qu'avec un peu de volonté, j'aurai sûrement pu me dégager de là et survivre. Alexei n'aurait pas eu à veiller sur moi, et sa logeuse aurait été encore vivante. Mais j'avais vu ce morceau de plafond commencer sa course vers moi, et je n'ai tout simplement rien fait. Parce que j'avais pensé que la mort aurait été plus douce que la vie. Que je souffrirais moins. Et une fois encore, ma vie - et pour le coup ma survie - a encore coûté la vie de quelqu'un, et le cœur d'une des personnes les plus importantes pour moi. C'est toi qui l'a tuée, Gretel. Qui d'autre ?

Alexei envoi maintenant voler son verre à travers la pièce. Encore des morceaux brisés. Et ce bruit qui fait écho à ses pleurs. La fièvre rend tout cela si irréel. J'ai l'impression que je ne vie que dans une brume inconfortable et blessante qui me porte vers les sentiments les plus pulvérisateurs qui soient. Je ne sais pas consoler les gens. Et maintenant, que suis-je censée faire ? Lui dire que tout va bien se passer ? Qu'il lui faudra du temps pour s'en remettre ? J'ai failli mourir cette nuit, et j'ai failli me laisser mourir de ne pas savoir si Potté était vivant ou non. Si jamais il devait... Et Hansel... Si jamais ils devaient venir à leur arriver quelque chose, je sais très bien que je n'aurai plus la force de respirer. Je ravale un haut-le-cœur à la seule pensée de leurs deux corps sans vie. La mienne n'a pas d'importance, mais il ne faut pas qu'Alexei arrive à la même décision que moi. Il ne le peut pas. Il est trop précieux.

Machinalement, les mots me manquant, je m'approche d'Alexei et m'assoit tout près de lui. Je prend très lentement sa tête et la dépose délicatement contre mon cœur. J'ai la gorge plus que nouée, et je sais que cela ne sert à rien. Mais si c'était mon cas, j'aimerai que l'on me serre dans ses bras. Je ne voudrais pas me sentir seule au monde. Tu entends mon cœur, Alexei ? Aujourd'hui, il bat grâce à toi. Si tu n'avais pas été là, je me serai laissée mourir. Ne laisse rien tomber, j'ai tellement besoin de toi. Je te promet que je vais t'aider, que tu vas te relever et que je vais t'aider à surmonter tout ça.

"Je suis vraiment désolée, Alexei. Ça aurait dû être moi. Pas elle. Mais ce n'est pas de ta faute." C'est moi qui l'ai tuée, tu n'y peux rien. Encore de ma faute. Toujours et encore. De grosses larmes roulent sur mes joues. La tristesse d'Alexei semble traverser tout mon corps, et je ne peux m'empêcher d'accompagner ses larmes. J'embrasse son front et le serre plus fort contre moi. Je suis là, Alexei, tu n'es pas seul... Tu ne le seras plus jamais, je te le promets. Je dois lui dire ces mots, mais je ne sais pas comment les formuler. Je ne peux pas lui dire que tout ira bien. Je ne le peux tout simplement pas. Parce que ce serait mentir. Et jamais je ne lui mentirai.

"Je ne peux pas te dire que ça va aller, parce que c'est faux. Ça ne va jamais quand on perd quelqu'un qu'on a profondément aimé. Ça n'ira jamais mieux. Tout ce qu'il faut faire c'est faire son deuil et aller de l'avant. Accepter que la vie ne donne jamais rien sans prendre autre chose à la place. Mais cette étape n'arrive pas maintenant. Tous les disparus méritent que l'on pleure pour eux, et elle mérite un milliard de fois tes larmes."
J'aimerai sécher ses yeux de mes baisers, j'aimerai le serrer si fort que plus aucun mal ne l'atteindra jamais. J'aimerai lui servir de bouclier toute sa vie et qu'il ne connaisse plus jamais la tristesse et la douleur. Mais le mal s'est déjà logé dans son cœur. Son petit cœur, blessé si souvent, mais pourtant si énorme, si généreux. J'aimerai tuer toutes les personnes qui lui ont fait du mal, toutes celles qui le font souffrir et celles qui le malmèneront à l'avenir. J'aimerai tuer le mal au berceau pour lui offrir un monde doux et calme, un monde merveilleux, à son image. J'aimerai que jamais ce moment ne cesse, pour qu'il ne soit plus jamais seul, et plus jamais séparé de moi. J'aimerai ne jamais avoir à le laisser. Ne jamais l'abandonner. C'est une promesse que je ne suis pas sûre d'avoir envie de formuler. Je sais que je suivrai Potté n'importe où. Je sais qu'Alexei ne nous suivra pas. Je ne peux pas lui promettre de ne jamais le laisser. Alors j'aimerai que ce moment dure pour toujours. Pour toujours rester avec lui. Être là. "Je suis là, Alexei. Tu n'es pas seul, et tu ne le seras plus jamais. Je vais t'aider. Je vais faire tout ce que je peux pour t'aider. Je ferai n'importe quoi pour toi." Je t'aime, Alexei. C'est si évident. Mon ami. Mon frère. La meilleure personne sur cette terre. Je ne mérite pas ton affection, et peut-être me la reprendras-tu quand tu comprendras que tout cela n'est que de ma faute. Mais je ne te laisserai pas. Je t'aime, Alexei. C'est aussi simple que cela.
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again 247119181

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
⊱ crédits : Hollow Bastion, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyVen 15 Mai - 23:06



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Si j’avais eu la moindre force dans mes jambes, je me serais levé d’un bond pour lancer ce verre à travers la pièce. Mais vu la situation, je ne pouvais même pas me lever. Mes jambes étaient comme deux poteaux de plombs enchaînés au sol. Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais que rester assis là, sur ce sofa, avec Gretel à mes côtés, à ça de devenir catatonique, incapable de bouger, penser, parler. Mais elle est là, elle me raccroche à ce monde qui pour l’instant ne me semble ni accueillant, ni valant le coup de se décarcasser pour y rester. Je ne me rends pas compte tout de suite qu’elle s’approche, en fait, je le sens et le comprend quand elle m’attire à elle. Là, j’en suis au point que je marche plus à l’instinct qu’autre chose, et je m’accroche à elle, je serre ses bras, pour être sûr qu’elle ne risque pas de disparaître dans un coup de vent et mes pleurs reprennent. Elle réveille en moi tout ce que j’ai pu ressentir pour ma cavalière du Bal, sans le faire exprès, parce que je sais que ce n’est pas son genre d’être aussi cruelle. Elle ne l’est pas d’ailleurs, pas vraiment. Elle cherche à m’aider mais si ses gestes aident, ses paroles, elles, me font paniquer à un point…Je relève la tête de sa poitrine, et mes mains encadrent son visage alors que je pose mon front contre le sien, la forçant à croiser mon regard.

"Ne dis pas ça Gretel, ne dis plus jamais cela ! Je te l’interdis…Pas toi aussi, je t’en supplie."

Parce que si elle disparaissait aussi, je ne sais pas comment je survivrais. Je ferme les yeux alors qu’elle reprend la parole, et je bois ses paroles avec avidités, espérant trouver le remède miracle au mal qui commence à me ronger dans ce qu’elle me dit. Mais il n’y en a pas. Ca aurait été bien trop simple, surtout quand la vie vous prend quelque chose comme ça, elle ne vous donne pas d’aide pour la suite. C’est un peu, démerdes-toi mon grand et bon courage. Bises à ta santé mentale. Saloperie qu’est la vie des fois…Comment peut-elle penser un seul instant qu’elle aurait dû mourir à la place de ma logeuse ? Hein ? Comment ? Elle n’est peut-être pas parfaite, loin s’en faut, mais comme nous tous. Moi le premier, probablement. Mais elle représente les dernières onces de bonté dans ce monde ingrat et emplis de Narcisses en puissance. Alors je refuse qu’elle meure. Ses dernières paroles me frappent, fort, parce que c’était ce que je m’étais dit, presque mot pour mot, quand Elle m’a proposé d’aller à ce bal royal, alors que je ne n’en n’avais pas envie. Ses yeux brillants d’envie et d’excitation face à cette possibilité…Oui, j’aurais pu tout faire pour elle…

Je rouvris alors les yeux, croisant ceux de Gretel, si différents de ceux de celle que j’ai perdue et pourtant, l’espace de quelques courtes secondes, le visage de la brune a disparu pour laisser place à la blonde. J’y ai cru, une seconde, et j’eu envie de tout lui dire. Tout ce que j’avais sur le cœur, combien je l’aimais, combien j’étais désolé de l’avoir laissée seule au bal etc…Juste le temps avant que je le cligne des yeux, une larme tombant et quand je rouvris les yeux, Gretel était de nouveau là. Quelque chose s’est de nouveau brisé en moi, pas mon cœur, non, lui il n’y a plus rien à briser. Autre chose, une douce illusion, que j’aurais voulu conserver encore un peu. Mais pas comme ça, pas au dépend de Gretel, pas alors qu’on est tous les deux de vrais monstres de tristesse et de douleur. Je recule mon visage, dépose un baiser sur son front, un baiser de remerciement, et relâche son visage. Je ne vais pas mieux, je ne le pourrais pas avant un moment, mais Gretel n’est pas celle que j’ai perdue, elle ne le sera jamais. Oh, bien sûr que je l’aime. Elle est ma patronne, mon amie, ma sœur de cœur…Oui je l’aime, mais pas du même amour. Tout aussi fort, mais pas le même genre. Je prends sa main et parle, une voix tremblante à cause des sanglots, faible de par la douleur, mais audible néanmoins.

"Je t’ai déjà parlé du Cirque ?" c’était plus une question rhétorique, car je sais que je ne lui ai jamais vraiment parlé de mon passé auparavant. "Je suis né et ai grandis dans un Cirque. Une grande famille." Je prends sa main, la serrant dans la mienne et reprends "J’adorais cette vie. On était libre comme l’air, on ne manquait jamais de rien et on était tous là les uns pour les autres…" Un petit sourire vint se peindre sur mon visage en y repensant "Pourtant j’ai quitté cette vie. Parce que la vie m’avait déjà pris en grippe. Il y avait cette fille, Betsy, lanceuse de couteau. Oh, une fille…Avec un sacré caractère, belle comme un ange brun avec de beaux yeux verts. Je l’ai aimé, sincèrement, on a grandis ensemble et j’ai toujours imaginé qu’on construirait notre vie ensemble." Je serrais sa main un peu plus fort "Mais ça s’est pas fait ; elle a trouvé quelqu’un d’autre et maintenant, elle va bientôt être maman. J’ai eu si mal quand elle m’a annoncé ça, parce que je me disais « ça aurait dû être moi… », j’ai cru que je ne m’en remettrai jamais. Mais aujourd’hui…C’est cent fois pire." Je déposais un baiser sur la main de Gretel retenue dans la mienne "Il faut croire que je ne suis pas fait pour créer quoi que ce soit avec quelqu’un d’autre, car ils partent tous."

Et je ne me fais pas aucune illusion, Gretel aussi, parce qu’elle suivra Potté, et c’est bien mieux ainsi. Il faut qu’elle reste avec lui, qu’elle profite du temps qu’elle a avec lui, et non pas qu’elle le gâche comme j’ai pu le faire avec ma défunte cavalière…
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Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

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⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyJeu 28 Mai - 16:12



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Une feuille morte. Rien d'autre que les veinures fanées en proie à un hiver attendu trop longtemps et qui arrive pourtant trop vite. C'est une feuille morte que j'ai contre mon sein, cette feuille morte qui tremblote et se chiffonne, qui s'envole au moindre souffle de vent, qui se craquelle à la moindre caresse du temps passé. Et les larmes que j'ai vues dans ses yeux, je les retrouve en sanglots dans sa voix, brisée comme le coeur qu'il a mit des années à réparer. Et je le laisse parler, me raconter ce qu'il est, ce qu'il a été, devinant subrepticement ce qu'il sera. Et je comprends. Nous avons un passé, Alexei, chacun le nôtre, mais dont nous ne sommes pas fier. Notre mot d'ordre est de vivre le moment présent, mais c'est notre passé qui nous a façonné. On n'oublie jamais ce qui a fait de nous ce que nous sommes. Et la vie ne nous a pas gâtés, pas nous. Les faveurs sont distribuées, nous étions les derniers. Pas le dessus du panier, mais les miettes dans les ruelles.

Et je sens ma main brûler. J'ai mal. Il triture ma main, celle du bras blessé, du bras inutile, du bras touché de l'incompréhension et de l'erreur. J'ai mal, plus que jamais, mais il se raccroche à cette main. Il la tord dans tous les sens, il s'y cramponne comme si elle était le dernier fil de la toile qui le tenait à cette vie, à ce moment, là contre moi. C'est la douleur qui suinte mon front, c'est les débris de son coeur qui coulent sur mes joues. Il aurait pu avoir la plus fabuleuse des vies. Il ne mérite pas ça. Il mérite d'être un prince, de ne se faire du soucis pour rien d'autre que pour savoir si la journée sera pluvieuse ou ensoleillée. Dans un monde idéal, il serait le roi, le plus généreux et le meilleur des rois. Je voudrais bâtir son château de mon unique main, si je le pouvais. C'est pour des gens comme Alexei que je me faisais un point d'honneur de me battre pour tout ce que je croyais juste, parce que je savais que moi aussi j'étais une bonne personne. Je voulais éradiquer le mal et l'injustice de ce monde pour le rendre meilleur, mais au fond de moi je ne voulais que du sang. Qu'il soit celui d'un innocent ou d'un cupide. Je voulais tuer. Et aujourd'hui, je n'aspire plus qu'à n'être personne.
"Il faut croire que je ne suis pas fait pour créer quoi que ce soit avec quelqu’un d’autre, car ils partent tous."

J'ai l'impression que c'est de moi qu'il parle. Nous sommes si différents, et pourtant si semblables, Alexei. Tu es moi, je suis toi. Je fais fuir les gens, ils aiment me faire du mal. Nous ne sommes pas différents. Et tu n'es pas seul.
Le front encore perlant de sueur fiévreuse, je baise le front de celui qui n'est que mon reflet dans le miroir... Mais bien plus pur que je ne le serai jamais. Que pourrais-je te dire de plus ? Que je ne te laisserai jamais seul ? Ce serait un mensonge. "Je ne peux pas te laisser, comme je ne peux pas laisser Potté. Je resterai près de toi le temps que tu te relèves, Alexei, parce que tu te relèveras. Nous nous relevons toujours. Sauf que nous avons besoin d'aide de personnes qui savent ce qui nous arrive."
L'abandon ? Je le connais mieux que quiconque. Il est ma seconde famille. Celui qui m'a élevée. Celui qui m'a fait faire des choix. Et dans les mots d'Alexei, je retrouve ma propre histoire. Je retrouve cette petite fille brisée que j'ai trop longtemps enfermée dans sa cage. Je retrouve tout mon passé que je voulais enfermer dans un coffre et jeter la clé bien au loin, que personne ne puisse jamais la retrouver. Si c'est le temps des confessions, et que par mon histoire tu puisses comprendre ce que tu représentes pour moi, alors Alexei, je suis prête à déchirer ces cicatrices, les rouvrir devant tes yeux et les refermer aussi tôt. Pour que tu saches que je suis là.

Je ramène mes deux bras contre lui, et le serre plus fort que jamais. Je rapproche ma bouche de son oreille, juste pour chuchoter. Ces mots, je ne suis pas prête à les hurler. Mes larmes perlent dans ses cheveux. Et je ne peux pas lui faire entendre ma voix brisée.
"Mes parents nous ont abandonnés, mon frère et moi, près de la maison d'une sorcière qui a voulu nous tuer. Mon frère, peu après, est parti rejoindre la piraterie, et je n'ai que peu de nouvelles. Il est parti à cause de moi. Je l'étouffais. Parce que je m'étais promis de toujours veiller sur lui. Quand je me suis raccrochée de toute mon âme à Potté, il a disparu à son tour. J'étais seule. J'étais perdue. J'ai fait un nombre incroyable de bêtises parce que je ne tenais plus à rester dans cette vie, toute seule. Mais un jour tu as poussé la porte de ma boutique, et j'ai entrevu à nouveau le soleil. J'ai reconnu mon rire, et je suis devenue la personne que j'ai toujours voulu être. N'oublie jamais que même si je ne suis pas là pour te tenir la main, je ne t'abandonnerai pas. Il faudrait me tuer pour me séparer de toi."

Si ces souvenirs étaient remontés dans un instant de solitude, je ne m'en serai pas relevée. La main d'Alexei dans la mienne, sa respiration qui bloque la mienne, je ne suis jamais sentie aussi forte, aussi complète. L'amour peut-être une chose abjecte, mais on perd souvent quelque chose de précieux pour gagner la pureté. La belle logeuse a emporter une moitié de son coeur, mais je suis bien décidée à colmater la brèche avec tout ce que je pourrais trouver. Alexei. Ma rose fanée, mon pétale d'argent. "Un mot de toi, et je reviendrais près de toi. Tu n'auras qu'à me le demander. Un mot." Un prince.
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyMer 17 Juin - 10:22



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Je le savais, qu'elle allait suivre Potté, je le savais pertinemment et je m'étais fait à l'idée. Alors pourquoi il y a ce soupçon, insidieux, de jalousie qui montre le bout de son nez en moi? Je m'efforce de le cacher, de le remettre au fin fond de mon esprit. Même Gretel me dit qu'elle ne peut pas m'abandonner, au même titre que le chat, mais je ne me fais aucune illusion. Elle patira elle aussi, mais ça ne sera pas comme les autres, parce qu'elle reviendra. Pas régulièrement, mais au moins je sais qu'elle reviendra me voir de temps en temps. Elle me le dit et je m'accroche à cette affirmation pour garder la tête hors de l'eau, cet espoir si fort qu'elle me donne. L'espoir de ne pas être seul, à nouveau.

Pourtant cela semble tellement égoïste de vouloir qu'elle reste avec moi pour panser mes blessures alors qu'elle devrait profiter pleinement du temps qu'elle a avec Potté. J'ai beau en vouloir à ce matou et ne pas particulièrement l'aimer, elle, oui. Et lui aussi tient à elle, j'ai pu le remarquer la veille au soir. Ils ont la chance d'être toujours là tous les deux, alors qu'ils en profite. Ma chance à ce petit jeu est passée, mais pas la leur. Alors oui, je veux garder le seul point d'ancrage à ce monde avec moi, toujours, mais je ne peux pas demander une chose pareille sans détruire la personne qui me sert d'ancre. Gretel ne serait pas pleinement elle sans Potté à ses côtés. Tout comme je ne serais plus jamais le même sans ma logeuse à mes côtés. Ce sont des choses inévitables de la vie, l'amour, la perte, l'abandon...

La brune reprend la parole, alors que ma voix reste bloquée dans ma gorge, incapable d'émettre le moindre mot sans que cela ne ressemble à une personne s'étouffant de douleur. Alors je me tais, et j'écoute. Attentivement. Et je comprends. Pourquoi nous étions si proche dès le départ; pourquoi nous avions tout de suite eu des atomes crochus. Nous étions pareils, elle et moi. Elle avait une vie avant Miel et Epices et elle l'a abandonnée parce qu'elle a été laissée sur le bord de la route. Tout comme j'ai fui le cirque pour ne pas voir Betsy avec un autre. On a retrouvé chez l'autre des blessures qui nous font nous sentir chez soi, en présence d'autres comme soi. Je la serre contre moi, tentant de lui apporter la chaleur et toute la  douceur dont je puisse faire preuve, lui signifiant que j'étais là, que je serais toujours là pour elle. Tout comme elle reviendrait sur un mot de ma part, je ne la quitterais pas. Je me détache de son étreinte, séchant mes yeux de la main qui ne tient pas la sienne, et je lui offre un sourire. Je ne dois pas être beau à voir, avec les yeux rougis et bouffis d'avoir pleurer, une lumière éteinte dans les yeux, et les joues marquées par les larmes. Mais je lui offre un sourire néanmoins, parce que c'est ce que j'ai toujours fait.

"Tu veux m'aider à me relever? Va avec Potté et reste avec lui autant que tu le peux." Je pose mon front contre le sien "Tu as cette chance incommensurable de pouvoir être près de l'homme que tu aimes...ne perds pas cette chance, profites du temps que tu as avec lui. Te voir heureuse avec lui m'aidera plus que tous les mots du monde."

Et, même si je ne pouvais empêcher la douleur liée à un nouvel abandon de s'insinuer en moi, je savais que c'était vrai. Me dire que cette femme, qui a tant fait pour moi, allait avoir droit à un peu de bonheur me suffisait pour me dire que tout irait mieux. Il le fallait.

"Je serais toujours là Gretel. Tu n'as qu'à passer, et je te donnerais tout ce que je peux."
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Gretel Denougatine
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptySam 4 Juil - 11:38



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


C'était comme perdre le contrôle d'une relation batie sur les plus solides bases. C'était comme s'accrocher à un souvenir du passé, à un temps révolu, de toutes ses forces. Je me rendais compte petit à petit que j'avais pris le mauvais chemin pendant tout ce temps. Depuis qu'Alexei était rentré à Miel&Epices, le coeur au bord des larmes, j'avais essayé de le consoler en lui promettant que tout rentrerait dans l'ordre. Comme avant. Mais après une perte comme celle-là, la vie ne pourrait jamais redevenir comme avant. Comme ma relation avec Potté ne reprendra pas là où elle s'était arrêtée. La vie évoluerait, elle deviendrait différente. Notre quotidien à tous ne serait plus jamais le même. Il faudrait attendre qu'une nouvelle routine s'installe dans chacune de nos vies, les nôtres comme celles de tous les autres habitants de Fort Fort Lointain. Nos vies ne pouvaient plus avoir leur ancien sens. Nous n'étions plus les mêmes personnes, et nous serions obligés de nous réapprendre les uns les autres, mais surtout nous même. J'avais devant moi - contre moi - la seule personne au monde qui m'avait tendu la main quand j'en avais eu besoin, celui qui m'a rassurée sans jamais prononcer de mots de consolation. Un sourire, une boutade, c'était tout ce qui me suffisait. Dans son humour et sa joie de vivre naturelle, il avait su me relever. Aujourd'hui, j'essayais de lui rendre la pareille, mais je n'y parvenais pas. Parce que je ne m'y prenais pas de la bonne manière. Je lui faisais de stériles promesses sur la vie qui allait retrouver son cours normal, sur ma volonté de l'aider et de lui porter secours, de le relever... Sa vie ne serait plus jamais la même, comme la mienne ne serait pas prête de redevenir celle que j'avais vécue ces dernières années. Et dans ces paroles, c'était son chemin de croix que j'entend. Celui qu'il devrait faire seul. Sans moi.

"Tu veux m'aider à me relever? Va avec Potté et reste avec lui autant que tu le peux." Alexei ne voulait pas de moi. Il n'avait plus besoin de moi, et il savait que j'étais enchaînée de tout mon coeur, de toute mon âme à Potté. Il m'envoyait au loin, vers des contrées dont je ne connaissais pas encore l'existence. Il m'envoyait à ma vie rêvée, mais il m'y envoyait avant même que je ne sache si c'était ce que je voulais réellement, ni si ce que je rêvais secrètement depuis des années avait une chance de se produire. Potté était aussi intenable que la marée composée de la plus sauvage des vagues. Je pouvais lui abandonner tout mon être, et j'avais beau avoir une confiance aveugle en lui, j'ignorais dans quel état j'allais encore sortir de cette aventure. Le coeur meurtri de comprendre que je ne pouvais plus rien pour lui, je relevais le visage vers celui, défiguré par la douleur, d'Alexei qui posait son front contre le mien. D'un souffle, il acheva de briser mon coeur. "Tu as cette chance incommensurable de pouvoir être près de l'homme que tu aimes...ne perds pas cette chance, profites du temps que tu as avec lui. Te voir heureuse avec lui m'aidera plus que tous les mots du monde."  J'avais plus mal au coeur que jamais. Je venais de le retrouver, plus intensément que jamais, et ses mots sonnaient comme un glas d'adieu plus douloureux qu'une séparation avec n'importe quelle autre personne qui m'était chère.

Et pourtant, ces derniers mots résonnaient dans mon esprit. "Te voir heureuse avec lui m'aidera plus que tous les mots du monde." Je voulais plus que tout rassurer Alexei, le voir aller mieux. Mais il y avait une promesse que j'étais incapable de lui faire, et c'était celle de mon bonheur. Je connaissais Potté, je connaissais notre histoire et je me connaissais de moins en moins. Je n'avais que des doutes quant à la suite de ma propre vie. Bien sûr, j'allais donner jusqu'à mon dernier souffle pour atteindre le bonheur avec Potté. Mais j'avais peur que toute ma vie et toute mon énergie ne suffise pas. Nous n'avions toujours pas parlé de la suite de notre vie. Et je ne pourrais pas retenir Potté contre son gré, lui qui était si semblable à une bourrasque de vent impossible à mettre en bouteille. Et plus encore, je me rendais compte que j'avais besoin de tellement plus. Et plus que tout, j'avais besoin d'Alexei.

"Je serais toujours là Gretel. Tu n'as qu'à passer, et je te donnerais tout ce que je peux." J'allais mettre un moment avant de me remettre de ma blessure, et je ne partirais pas par conséquent de si tôt. Mais chaque regard, chaque parole prononcée par lui sonnait comme cet horrible adieu qui tapissait l'atmosphère depuis qu'il était revenu. Il était plus proche que jamais, et pourtant je ne l'avais jamais senti aussi distant. Son front était toujours contre le mien, il m'aurait suffit d'avancer mes lèvres pour qu'elles touchent les siennes... En y pensant, je sentais mon visage s'approcher doucement du sien. Mais je ne pouvais pas faire cela. Un moment de perdition, un moment de désespoir. Mais je ne voulais pas tout gâcher pour une tristesse profonde. Notre amour était bien plus précieux que cela. Je m'arrêtais à quelques millimètres de ses lèvres, et tout ce que j'avais pu souffler était mon voeu le plus cher. "Viens avec nous, Alexei. Laisse la boutique, elle n'a plus de sens de toute manière. Alors viens avec nous. Reste toujours près de moi."

C'était tellement ridicule et dépourvu de sens. Je savais très bien qu'il n'accepterai jamais, et que ce n'était pas possible. Mais j'avais besoin de le formuler à voix haute. Le faire fuir à nos côtés. J'aurai voulu le rendre malheureux que je n'aurai pas trouvé de meilleur moyen. Et en formulant cette requête des plus absurdes, je réalisais que je devais le laisser partir. Que nous ne pourrions plus revivre ces jours merveilleux à la boutique, ces après-midi à rire aux éclats. Je serai en convalescence quelques temps, et je savais mieux que personne qu'il prendrait soin de moi. Mais ensuite ? Et si un jour je rentrai le voir et qu'il avait disparu ? Que je n'avais aucune occasion de le revoir jamais ?

Un sourire se dessina sur mes lèvres sans que je comprenne réellement pourquoi. Étais-je amusée par mon inconscience ? Étais-je honteuse de lui avoir demander une telle chose ? C'était un peu des deux, semblait-il. L'idée de l'avoir chaque jour près de moi s'envola comme une bulle de savon. J'attrapais encore une fois sa main, moite d'avoir tant serré la mienne, et ferma les yeux.
"Et quand je serai partie, que feras-tu ? Et qui veillera sur toi ?"
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⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Michael Socha
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⊱ tes licornes : Wolfran Loupnoir - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire
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⊱ ta race : Humain
⊱ allégeance : Qu'elle se noie dans un fleuve de sauce chocolat!!!

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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyMar 14 Juil - 10:58



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?

Je m’étais attendu à beaucoup de réactions de la part de Gretel, maispas à ce qu’elle me propose de les suivre, elle et Potté, dans leurs combats, dans leurs croisades pour laquelle je ne croyais plus. L’espace d’une seconde, j’eu envie de rire du ridicule de sa proposition. Moi ? Venir avec eux ? Non. Je ne pouvais pas. Elle serait rassurée de m’avoir auprès d’elle, là où elle pourrait tendre le bras et avoir un contact avec moi, ne jamais me perdre de vue et donc toujours savoir comment j’étais, savoir que je serais à jamais là pour elle par cet éloignement physique moindre. Pourtant, ce n’était pas possible. Elle devait construire son avenir avec Potté, et si elle avait besoin de moi (tout comme j’avais besoin d’elle), je n’étais pas celui dont elle avait le plus besoin. Ca c’est Potté. Mais je ne pouvais empêcher mon cœur de faire un bond en imaginant ce que cela pourrait être, une vie à la suivre, une vie où je reprendrais la route, comme j’avais pu le faire pendant tant d’années, auprès de cette femme que j’aimais et que j’admirais plus que personne en cet instant. Puis l’idée du matou s’insinuait et je repartais dans le présent, bien certain que ce que je faisais était la meilleure solution. Aussi je ne bougeais pas quand je la sentis se rapprocher de moi. Ce n’était pas ma place ici, pas aussi près d’elle.

[color:2d84= #9900cc]"Non Gretel. Ca n’est pas ma vie. Je ne suis pas un combattant, je suis…un amuseur de rue. J’ai toujours vécu pour apporter le sourire aux gens, pas pour me battre pour eux. Cette boutique peut te sembler désuète, mais c’est ce pourquoi je vis à présent." Je fis une pause avant de reprendre, une partie qui me faisait déjà mal rien que d’y penser, mais il fallait qu’elle le sache [color:2d84= #9900cc]"Je sais que…Que tout ça semble ne pas valoir le coup, mais Gretel…Tu possèdes la plus belle chose du monde, l’Amour. Ce n’est pas une chose simple ; c’est bordélique, ça veut dire se disputer, puis se pardonner. Ca veut dire pleurer et rire et se battre pour cela. Parfois on se dit que ça ne vaut pas le coup, mais ça le vaut, toujours. Ce n’est pas toujours rose, bien loin s’en faut, mais ça vaut toujours le coup. Toujours."

Et je me tus. Je n’avais pas fait allusion au fait que je ne serais pas près d’elle parce que, au final, que pouvais-je dire ? C’était vrai. Je ne serais plus à ses côtés, pas en permanence du moins. C’était ainsi que les choses devaient se dérouler à présent, que voulez-vous que je vous dise ? C’était triste, mais les larmes ne coulait plus, il y en avait déjà trop qui sont tombé durant ces derniers jours.

Sa question me fit serrer sa main dans la mienne, et je lui répondis, avec autant de sincérité et de calme que je le pouvais en cet instant.

[color:2d84= #9900cc]"Ne t’inquiètes pas pour moi. Je continuerais à tenir la boutique, j’ai besoin de rester ici et de continuer d’être une oasis pour les gens de cette ville." Ce qui était totalement vrai [color:2d84= #9900cc]"Quant à qui veillera sur moi…On verra. Mulan, peut-être ? Elle, au moins, elle sait se servir correctement d’une arme. Moi, si je tentais, je finirai par me faire mal avant de faire mal à mon adversaire."

Un sourire. Un qui n’atteignait pas mes yeux, mais un sourire néanmoins. C’était toujours mieux que rien.
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Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

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⊱ ton conte : Hansel et Gretel
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⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
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Alexei ⊱ I will drink your teardrops if there is a chance to see your smile again EmptyMar 28 Juil - 15:25



Alexei & Gretel
Si j'avais pu choisir, recommencerais-je tout de la même manière ?


Toujours les mêmes mots dans la bouche, et la même peine dans le cœur quand je les entendais. Alexei et ses éternels « ne t’inquiète pas pour moi ». En règle générale, il est débrouillard, averti et il sait se défendre. Mais je sais ce que l’on ressent lorsque tous ceux que vous aimez sont partis, et que vous ne pouvez plus les suivre. Aujourd’hui, Alexei doit une fois de plus faire face à l’abandon. Sa logeuse tant aimée est partie dans un endroit où il ne pourrait jamais la suivre, et quant à moi, c’est de mon propre chef que je l’abandonnerai pour suivre Potté. Je n’avais jamais considéré cette décision comme égoïste, dans la mesure où c’était ce que j’avais toujours voulu.  Mais le cœur déchiré qui se trouvait en face de moi me faisait regretter cette volonté de partir, de quitter tout ce que je possédais, tout ce que j’aimais. S’il n’y avait pas eu Potté, je serai restée, j’aurai certainement terminé ma vie comme pâtissière à faire plaisir aux enfants, avec Alexei à mon côté pour me rappeler en toute circonstance ce qu’était un sourire sincère. Mais Potté était l’incarnation de la liberté que j’avais toujours rêvé de vivre. Et plus encore. Il était exactement ce que je rêvais d’avoir. Nous n’en avions jamais parlé à cœur ouvert, mais je savais qu’après les événements d’hier, il voulait tout autant que moi recommencer sa vie. Mais à l’heure où je serai mon meilleur ami dans mes bras, où je ne pouvais pas lui promettre de rester auprès de lui pour toujours, je n’avais pas non plus la certitude que j’allais l’abandonner pour toujours.

Bien sûr, Potté venait certainement de traverser la plus dure épreuve de sa vie, après avoir perdu son ami Shrek à cause de Marraine. Mais cela suffisait-il pour qu’il change sa vie, et que cette vie il veuille la passer avec moi ? Je savais qu’il ne voulait plus me laisser, il avait eu bien trop peur pour moi à cause de la bombe, mais la même question revenait à chaque nouvel argument : cela serait-il suffisant ? Potté était comme la marée, comme une bourrasque, comme un grain de sable. Il n’était que de passage partout où il allait, il se faisait, et soudain il s’évanouissait dans la nature. Et moi dans tout ça ? Serais-je prête à me fondre dans son mode de vie, à tirer un trait sur tout ce que j’avais battit ici ? Et Alexei… En suivant Potté, je pouvais très bien me retrouver à Saay ou Yasen dans les quelques jours qui suivirent ma blessure. En avais-je réellement le courage ? Je voyais presque mon visage coupable se refléter dans les larmes d’Alexei. Maintenant, je ne pourrais pas prendre une telle décision. Et je venais de lui faire une promesse. Je ne le laisserai pas tant qu’il ne se remettrait pas, de toute manière je ne pouvais pas prendre le risque de prendre la route dans mon état. Potté  était recherché, et je ne ferai pas long feu contre la garde royale avec une blessure de cet acabit.

Et puis Alexei parlait d’Amour . Le grand, avec un A majuscule. Il disait que j’avais ce qu’il y avait de plus précieux, et mon cœur se réchauffait de croire ses paroles. Mais comment lui avouer que je n’avais aucune idée de ce que signifiait ce mot ? Le seul amour que j’ai jamais pu formuler avait été celui pour Hansel. Et maintenant celui pour lui. Mais Potté ? Oui, bien sûr que je l’aimais, mais il me fallait me rattacher au souvenir que j’avais de nos tendres moments pour que cette idée de l’amour ne s’évapore pas aussi rapidement que ma pensée ne l’avait formulée. Je savais que j’étais prête à mourir pour lui. Mais on n’entrait pas aussi facilement dans la tête du chat. Et même moi, j’ignorais totalement la nature de ses sentiments pour moi. Potté était un homme qu’on aimait, mais était-il homme à aimer ?

"Quant à qui veillera sur moi…On verra. Mulan, peut-être ? Elle, au moins, elle sait se servir correctement d’une arme. Moi, si je tentais, je finirai par me faire mal avant de faire mal à mon adversaire." Mulan. Mulan veillerait sur lui. C’était de loin la chose la plus sensée qui avait franchi nos lèvres à tous les deux. Mulan le ferait parce que Mulan aimait Alexei au moins autant que je l’aimais. Et même si elle s’était engagée chez les rebelles, je savais très bien que Alexei le lui demandait, elle reviendrait. Et si elle ne revenait pas d’elle-même, alors je le lui demanderai. J’étais un peu plus rassurée à l’évocation de la demoiselle de Saay, un peu plus que par la conviction d’Alexei qu’il s’en sortirait bien tout seul. Et au moment où je relâchais un peu de la pression que toute l’émotion pressait contre mon cœur, je me rendis compte que la fièvre revenait m’asséner un coup incroyable sur la tête. Je ne répondais pas tout de suite, le regard figé par ce que je venais de voir. Je me demandais si c’était la fièvre ou si mes yeux avaient vraiment vu un sourire s’étirer sur la bouche d’Alexei. Je savais qu’il tentait de me rassurer, mais le voir sourire était certainement le plus beau cadeau qu’il m’était donné de voir. Ma main dans la sienne me faisait un peu mal, mais je savais que c’était là où était sa place. Après quelques minutes de silence, je parvenais à articuler un semblant de phrase, certainement plus marmonné que dit par la fièvre qui me reprenait, un sourire calé reposant sur mes lèvres. «Mulan… Oui, elle prendra soin de toi, je le sais. Elle est bonne, et je lui fais confiance. Une confiance aveugle. Et puis c’est vrai que niveau arme, il vaudrait mieux se fier à elle, maladroit que tu es. »

J’avais froid à présent. Froid dans mes os, froid dans ma chair. Je remontais la couverture, perdue sur mes genoux. Mes yeux étaient fatigués. Etait-ce la blessure, qui me lançait toujours autant ? Etait d’avoir trop pleuré ? Je grimaçais vaguement en me redressant dans le canapé, ma main toujours soudée à celle d’Alexei. Je me calmais petit à petit, et j’aurai tout donné pour transmettre un peu de sérénité à mon ami. Je le regardais encore une fois, mes yeux rougis plantés dans les siens, et lui dit sur un ton qui n’amenait aucune discussion possible : « De toute manière je resterai ici jusqu’à ce que ça ira mieux. Pour toi, comme pour moi. Potté ou pas Potté. Tu es ma famille, Alexei. Il n’y a rien de plus à comprendre. »



Rp terminé :kyu:
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