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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.


FORT FORT LOINTAIN

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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyMer 1 Oct - 17:25




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

Décidément, avoir un train de vie calme lui manquerait presque. Définitivement, avoir l'esprit serein ne serait pas de refus. Niki il est un peu dans cet état d'esprit où tout se mêle, se mélange jusqu'à ne donner qu'un miasme dégoulinant de mauvaise volonté, ou bien de malheur parce qu'il s'abat sur son visage comme une pluie torrentielle. Quelqu'un ou quelque chose là-haut doit lui y vouloir, y comprend le battement répétitif de son coeur qui s'emballe à chaque son. Depuis qu'il a revu Marie, c'est comme une claque dans le visage qu'il s'est attrapé, une maladie incurable qu'on lui aurait refilé tout bonnement parce qu'il revient des années en arrière, quand il n'était qu'un gamin au regard rieur autant que son sourire qui en disait long sur ses intentions. Il était heureux, bêtement heureux parce qu'il se contentait de la découverte d'animaux pour faire son bonheur, d'écouter sa mère lui raconter une histoire, et elle seule saurait décrire avec exactitude le visage de Niki lorsqu'il voyait la neige tomber sur le continent glacé de Yasen. Il regrette les bêtises, il regrette la niaiserie et surtout les fréquentations qu'il pouvait avoir. Les enfants aux pantalons crassés, aux joues rougies par le froid et aux dents de laits dégagées parce qu'il en était ainsi. Les heures passées à se demander comment grimper un arbre centenaire lui reviennent à l'esprit, un rire sec lui échappe alors qu'il prépare un cheval à bientôt se faire diriger par un autre qu'il ne connaît pas encore. Depuis qu'il est ici, depuis ces quatre dernières années, qui est-ce que Niki a eu la chance de côtoyer ? De pauvres clients en recherche de rêveries, ou au contraire des butés qui voulaient dresser un étalon un peu trop sauvage pour eux. Parmi eux néanmoins se glisse un être particulièrement unique, autant caractériellement que dans sa manière de se comporter. Cet homme-là, il fait partie de son histoire depuis plusieurs mois, il est dans sa peau comme d'une cicatrice, il le pousse à se marrer en entendant ses mésaventures, occupe son esprit un peu trop pensif et l'aide à croire en un jour nouveau. Ulrich Fiersbras il a cet optimisme en lui le poussant à dévaler des montagnes, cette manière de glousser sans en comprendre les raisons plutôt unique et c'est bien lui qui va devoir s'occuper de son canasson à la robe de jais. Passant une main sur la joue de l'animal, le Cassenoisette a cette excitation au fond de l'âme qui le pousse à trépigner d'impatience. Ulrich, c'est vrai que c'est la différence qui confirme la règle. Il saurait pas le définir, c'est pas totalement un frère puisqu'ils ne sont pas de la même famille, cependant il pourrait l'être d'une facilité déconcertante tout bonnement parce qu'il leur faut peu pour se comprendre. Rien ne se cache, tout se dit ou presque. Grimaçant à cette idée, il passe ses doigts sur les rênes autour du visage du canasson pour le pousser à sortir de sa chambrée parfumée au foin, le ramenant jusque dans la cour où les barrières l'empêchent de fuir.

Le mensonge. Il vient comme il veut. Parfois par obligation, souvent naturellement parce qu'on ne veut se ridiculiser. Le mensonge. Niki est le seul à savoir combien de fois ses mots se sont entremêlés pour ne donner qu'un baratin à peine plausible, pourtant crédible aux yeux de son interlocuteur. Le mensonge, ça bouffe, ça dévore, ça arrache la peau jusqu'à faire crier et ça le fait souffrir en silence, il saigne, ça dégouline tout le long de son corps, ça chauffe ses muscles et fatigue sa caboche déjà trop pleine. Ulrich, c'est pas comme s'il avait prévu de lui mentir, le sujet de son sang présupposé n'avait même pas été abordé. Pourtant, son aîné de tout juste quatre ans n'a pas joué des mots, a toujours fait preuve d'une sincérité flagrante, sans pour autant monologuer sur son enfance. Ulrich, au moins, lui, c'est pas un imposteur qui se cache derrière diverses raisons qu'ils s'inventent. Pourtant, ce que veut le dresseur c'est le protéger, il ne saurait se pardonner si des conséquences venaient à arriver à la porte du menuisier qui dans toute sa bêtise n'aurait rien compris à la situation. Pour rester avec autrui, pour continuer à apprécier les autres, il faut parfois savoir se taire, la boucler jusqu'à ce que la vérité éclate en pleine figure telle une bombe-citrouille offerte par une sorcière noire. Quitte à se mettre en danger. Quitte à se faire haïr. Qu'il arrive quelque chose à Marie il ne pourrait se le pardonner, qu'il arrive quelque chose aux Dragibus il ne saurait y penser, et qu'il arrive un seul méfait à celui qu'il considère comme une partie de sa chair, il n'y survivrait pas. Trois personnes. Trois choses qui ensemble font la chaîne d'existence de Niki. Une fois coupée elle ne peut plus se permettre de revenir, une fois laissée, le cadet part avec elle sans se retourner. Secouant un peu ses boucles brunes pour chasser ses appréhensions, c'est en haussant les sourcils qu'il voit cette silhouette qu'il ne connaît que trop bien débarquer de loin. Forcément toujours à l'heure, sans courir comme un dératé, sans être lent tel un démotivé, Ulrich sait se contenir - ou presque. « J'espère que tu es fin prêt pour cette leçon. » Qu'il ajoute le sourire aux lèvres. Le gringalet il a comme qui dirait deux mains gauches, c'est pas qu'il manque d'acharnement, bien au contraire, il doit être la personne la plus têtue que Niki ait pu connaître jusque-là. Toutefois, il n'a pas la bonne manière de se faire, se retrouve souvent accroché au ventre de la bête qui continue son élan folle à tourner, tourner, tourner, jusqu'à ce qu'il tombe tête la première dans la terre. Il sait d'avance qu'il va rire, et si ce n'est pas le cas, c'est que depuis la dernière lune, Fiersbras aura fait bien des efforts - si ce n'est carrément qu'un miracle aurait eu lieu pour lui, prier ça peut aider à ce qu'on dit. « BIEN ! Mon ami, je te présente Eris, Eris je te présente Ulrich. » Inspirant un petit instant, faisant croire qu'il a terminé son coup de grâce, il surenchérit en pouffant de manière légère. « Essaie de le ménager un peu, hm ? Je ne voudrais pas qu'il finisse écrasé sous tes sabots. » Tout en posant son attention sur la jument qui n'en répond rien - elle aurait été une bête parlante peut-être que, pour le moment Niki fait juste office de celui qui murmurait à l'oreille des équidés. Et au fond, tout au fond y'a ses veines qui tapent contre sa peau, son estomac qui se tord sous la joie et le pétillement dans ses yeux clairs. Parce que Ulrich c'est un bol d'air, c'est le rayon de soleil dans sa journée fade, c'est ce qui manquait à la vie de Niki.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyMer 1 Oct - 17:57

Le charnel bien caché, les habits bien froissés et les cheveux bien... pas coiffés, il est temps que je me bouge les fesses. Je dois aller voir Niki, mon Niki chéri, pour essayer de monter une grosse bête féroce. Enfin, un cheval. Je sors de chez moi et verrouille la porte, Olga est partie je ne sais où et va sûrement rater son feuilleton si elle tarde à revenir.
Le chemin n'est pas très long jusque chez lui, alors j'ai pas trop le temps de me perdre. Il habite également aux alentours de la ville, ce qui m'arrange bien. Plus j'évite la ville, mieux je me porte. Je chantonne une chanson bien débile sur le chemin et évite de regarder le sol. Si je me pointe chez Niki en train de manger des limaces fraîchement ramassées, il va peut-être commencer à questionner soit ma santé mentale, soit ma nature.

Niki est gentil. Enfin, c'est pas un ami juste par intérêt ou une vague connaissance avec laquelle je rigole bien. C'est ze ami. C'est celui que je suis content de voir, celui qui me fait rire pour rien et celui qui me comprend parfaitement. Et même s'il ne sait pas que je suis un ogre, à quoi bon ? Je veux dire, ce serait plus embarrassant qu'autre chose. Comme des confessions intimes. Je n'aime pas m'épancher sur mes sentiments. En plus, mon secret couvre également celui d'Olga et je ne veux pas nous mettre en danger inutilement.
J'aperçois les boxes de Niki et entends les bruits des chevaux. Je suis proche. J'enjambe rapidement les derniers mètres qui me séparent de lui et j'arrive, tout sourire. Ça fait du bien de le voir.

« J'espère que tu es fin prêt pour cette leçon. »
Je rigole et me gratte la tête. Pour monter à cheval, je suis nul. Très, très, très nul. Chevalier Ulrich attendra. « J'espère que t'as prévu de quoi me rabibocher quand je serais encore tombé d'un de tes trucs ! »

Je le rejoins, lui et son cheval. Rien que de le voir, j'en ai des frissons. Bon, ce ne sont pas des bêtes aussi effrayantes que les caniches, mais quand même !

« BIEN ! Mon ami, je te présente Eris, Eris je te présente Ulrich. »  Je hoche de la tête, trop absorbé par le cheval pour trouver mes mots. Pourquoi on donne des noms à ces trucs ? S'ils le veulent, ils peuvent commencer une révolution et devenir les nouveaux rois de ce monde mais ça, personne n'a l'air de s'en soucier ! « Essaie de le ménager un peu, hm ? Je ne voudrais pas qu'il finisse écrasé sous tes sabots. »
« Ha, ha, ha. C'est très marrant ce que tu dis là ! Bon, ça se monte comment de nouveau ? »

Je me positionne à la droite du cheval, position qui me vaut à un crachat de bête dans la figure. Ah, c'est vrai, c'est par la gauche... Je change donc de côté, évitant de passer derrière Eris. Je n'aimerais pas me blesser avant même d'avoir tenté de le monter ! M'accrochant au dos de l'animal, je prends appui, me hisse et...
Tombe de l'autre côté. Ça commence bien.

« Dis, t'aurais pas pu me filer un cheval avec le dos plus large ? Ou mettre une planche sur son dos, tiens. Histoire de pas tomber de l'autre côté. »

Je m'enlève toute les saletés du sol qui ont décidé de venir célébrer ma chute sur mes habits et réessaye. Miracle, je suis dessus ! C'est déjà une bonne chose de faite. Je regarde Niki, tout sourire, fier comme un ogre.

« Tire ta révérence au chevalier Ulrich, qui a dompté sa monture... »

Avant d'avoir pu terminer ma phrase, mon cheval part. Je suis dessus. Je ne sais pas quoi faire. Mon seul espoir...

« NIKIIIIIIIIIIIIIIII »
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptySam 4 Oct - 22:18




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

Le sourire suffisant sur la tronche, le torse bombé comme un coq prêt à se la jouer grand Duc sans son poulailler, c'est presque rassurant de voir que certaines personnes ne changent pas malgré les années. Dans le cas de Niki et Ulrich, bien qu'ils ne sont compagnons que depuis quelques mois, il a comme qui dirait cette impression de l'avoir connu peu après sa naissance, comme si on l'avait balancé dans ses bras, dans son esprit à l'instar d'une évidence similaire à un nez en pleine figure. Y'a de ces gens qui sont là pour être là, qui existent pour exister et seul le tout-puissant sait à quel point le dresseur remercie la planète d'avoir mis au monde un personnage authentique tel que le menuisier Fiersbras qui reste fidèle à ce qu'il est. Pas besoin de jouer à l'hypocrite, autant balancer la franchise décapante en pleine figure, et surtout fuir lorsque les termes dépassent la pensée. Il marche comme ça. P'tête bien qu'il a la dégaine d'un colosse bon à mettre des beignes, cependant il est aussi froussard qu'un chiot mal léché. Oui, Ulrich est beaucoup sur l'apparence, rarement sur les faits, il agit que quand ça lui chante, ce doit être ce côté un peu pleutre qui lui plaît, et l'amuse entre autres. « Ha, ha, ha. C'est très marrant ce que tu dis là ! Bon, ça se monte comment de nouveau ? » Un gag à lui tout seul, c'est rien qu'en essayant de grimper sur le canasson qu'il se heurte à son premier problème : monter la bête sans se vautrer comme une masse. Mission vraisemblablement difficile qui dès la première minute se prend une plainte de l'animal qui le zigouille du regard. Bien, au moins ceci confirme le fait que Ulrich ne retient strictement rien à ce que Niki peut lui enseigner, rassurant, désolant ou dépitant, les termes ne manquent pas pour pousser le brun à écraser avec nonchalance sa main sur son front. Relativiser reste un pouvoir qu'il gère à la perfection, prendre un recul si violent qu'on arrive à sourire peu importe la situation - sauf quand la dispute s'en mêle ou que les sentiments se mélangent, là c'est un autre fait. En ce qui concerne son interlocuteur, il veut bien tout prendre avec un rire vibrant dans sa gorge. Après tout, on ne change pas les hommes tels que lui, on les subit. Forcément, faut qu'il se vautre la tête la première en essayant une deuxième tentative, arrachant par ce fait un gloussement moqueur ai prince déchu. « Dis, t'aurais pas pu me filer un cheval avec le dos plus large ? Ou mettre une planche sur son dos, tiens. Histoire de pas tomber de l'autre côté. » Haussement d'épaules comme banale réponse, au moins il s’assume comme étant un indécrottable maladroit, c'est même pas qu'il est malchanceux non, c'est juste qu'il a deux mains gauches et deux pieds droits, faisant que en général il n'est pas possible qu'en une journée il ne se prenne pas la terre en pleine poire. Pinçant sa lèvre inférieure pour empêcher une boutade de sortir, après un véritable parcours du combattant, le voilà hissé sur la jument. « Tire ta révérence au chevalier Ulrich, qui a dompté sa monture... »

Il parle trop vite. Il parle beaucoup trop vite. « NIKIIIIIIIIIIIIIIII. » Il a parlé beaucoup, beaucoup, bien trop, indubitablement trop rapidement. Grimace qui s'installe mélangeant la rigolade et l'inquiétude, la bête est partie au galop dans la cour de taille assez conséquente qui forme un rond et, c'est qu'il s'y accroche le Ulrich, comme à sa propre vie ! Pas forcément de la bonne manière, il est plus aussi droit qu'au départ, cependant s'il ne prend plus en compte les conseils du Cassenoisette, il apprendra de ses erreurs. Et durant un instant, Niki prend un malin plaisir à regarder de ses deux yeux pétillants la scène qui se déroule sous ses yeux. Ulrich n'aurait pas dû se lancer dans un travail manuel, certainement pas, il est convaincu qu'il aurait pu percer dans une émission comique, il aurait été la coqueluche de la capitale, se faisant courser par diverses jouvencelles en manque d'amour. Si l'équidé fait ceci, c'est bien parce qu'elle connaît un peu le cas du jeune homme légèrement pompeux sur les bords, il doit pas se souvenir d'elle ou bien ne veut-il pas le faire tout bonnement parce qu'elle a eu l'audace de lui en faire voir des vertes comme des pas mûres. Mains dans les poches de son pantalon, il s'avance lentement vers ce qui lui paraît être le point culminant, là où la femelle daignera s'arrêter. Inspirant longuement, bouffant tout l'air qu'il peut pour tout recracher la minute d'après, c'est dans un haussement de sourcils qu'il hurle. « ERIS ! » Arrêt aussi brusque que possible, le cavalier n'arrive pas à suivre le mouvement et contre toute attente - ou peut-être pas - par la force de la gravité se trouve à moitié dans le vide. Puis tombe. Pouf. Seconde fois qu'Ulrich Fiersbras se ramasse en toute beauté, il devrait compter en fait le Niki, il pourrait faire des records et qui sait, arriver un jour dans un livre ayant des lettres en or. La chute n'a pas été aussi rude à en juger par son frère d'esprit qui a encore le pied accroché à l'étrier, si l'animal n'avait pas été aussi compatissant, il n'aurait certainement pas été aussi entier. Se rapprochant de la scène du crime, sourire aux lèvres qui ne le lâche pas et le caractérise bien, il rajoute naturellement. « Chevalier Ulrich ? Je dirais plutôt bouffon en chef ou maudit de ces dames. » Un point partout la balle au centre, c'est qu'ils pourraient en faire des batailles d'injures pour se faire monter la moutarde au pif. Néanmoins, ça reste toujours dans une ambiance bon enfant qui fait que jamais ô grand jamais ils ne se crachent à la figure comme des malpropres. « Tu es chanceux de n'avoir rien de cassé, je n'ose imaginer tes piètres performances le jour où tu seras seul dans une plaine avec ta monture. » S'il s'en trouve une de qualité, forcément. Passant ses mimines sur l'étrier pour dégager sa jambe, celle-ci s'effondre, faisant s'envoler un nuage de poussières orangé, après ceci Niki se décide à lui tendre la main pour que son compatriote l'attrape, ah que de bon coeur, ça finira par le perdre. Fronçant les sourcils, sa chemise disgracieuse et tâchée laisse entrevoir un éclat qui refile des frissons au dresseur. Un bijou, simpliste à première vue, qui malgré tout cache bien des secrets. Niki il a le même, sauf qu'il a une pierre blanche pour donner sa touche personnelle. « Je vois que tu as succombé aux parures bourgeoises mon ami. » Agrémenté d'un plissement de nez, c'est à lui de comprendre le sous-entendu ou encore de lui avouer de but en blanc qu'il est atteint de la malédiction des terres de Fort Fort Lointain. Le charnel. Encore un point non-négligeable qu'ils ont en commun, ne faisant que renforcer son idée que son très cher proche lui réserve des tas de surprises - bonnes ou non.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptySam 4 Oct - 22:42

De la poussière dans les yeux, les cheveux dans la bouche et des poils de crinière dans le visage, je lâche tout l'air de mes poumons en criant. Il veut pas s'arrêter, cet espèce de... Cheval ? Hein ? Je m'accroche comme je peux pendant que ce saligaud galope comme si sa vie en dépendait - c'est moi qui suis en danger ! Je vais mourir. Ça y est, c'est sûr. Aujourd'hui, Ulrich Fiersbras nous a quitté en tentant de dompter une bête du diable. Les funérailles n'auront pas lieu car Olga a décidé de fêter cela dans la maison qu'elle partageait avec son défunt frère.
Niki. Je te jure. Si tu n'arrêtes pas ce cheval...
« ERIS ! »
Oh. Le sol ne bouge plus. Je prends quelques secondes à réaliser ce qu'il s'est passé. J'hésite entre tuer Niki ou tuer ma monture, au choix. Je pense que je vais simplement me tuer aussi, ce sera plus simple et ça effacera peut-être mon humiliation. J'ai mal. Et mon pied est coincé dans ce putain d'étrier ! Ça sert à quoi ces trucs ? Ce sont juste des pièges pour que le cheval puisse nous capturer et nous emmener dans son pays des chevaux dominant le monde, j'en suis certain !
« Tu es chanceux de n'avoir rien de cassé, je n'ose imaginer tes piètres performances le jour où tu seras seul dans une plaine avec ta monture. »
Je ne lui réponds pas, trop occupé à le maudire intérieurement. Il l'a fait exprès. Il m'a regardé me ridiculiser et je suis sûr qu'en plus de ça, ça le faisait rire ! Vile créature. Je le vois s'approcher de l'étrier et, d'un mouvement rapide, il me libère la jambe, qui retombe au sol lourdement. Allez, trois bleus en plus ! Niki m'aide enfin à me relever après m'avoir fait tombé - quelle gentillesse - et j'essaye de me redonner une allure à peu près acceptable. J'en ai marre de ruiner mes habits dans la poussière. Je tombe trop souvent. J'en ai marre de moi-même. La voix de Niki me sort de mon nettoyage intensif.
« Je vois que tu as succombé aux parures bourgeoises mon ami. »
Je prends un temps pour réfléchir à ce qu'il m'a dit. Niki parle bien, un peu trop bien pour moi parfois et je dois me prendre quelques instants pour comprendre. Je suis donc son regard, qui tombe parfaitement sur mon charnel.
C'est pas possible. J'ai le don pour garder mon secret le moins longtemps possible, moi ! Olga va me tuer. Alors. Que dire à Niki. Je sais qu'il ne me dénoncera pas, nous sommes des frères plus que des amis et c'est un lien difficile à défaire. Mais peut-être que son opinion changera... Personne ne veut être ami avec un ogre !
« Hum... Ouais, ça.  »
Le temps est venu de faire un choix. Raconter n'importe quoi ou tout avouer ? Dans le premier cas, Niki ne me croira jamais. Dans le deuxième, peut-être voudra-t-il ne plus rien avoir à faire avec moi. Et ça m'embêterait beaucoup.
Mais jouons l'honnêteté. À demi-mots.
« C'est que... Je suis un peu interdit dans le Royaume mais... Enfin. Je ne voulais pas partir non plus alors je suis obligé de porter ce truc. Hum. »
Je me gratte la tête, un peu gêné. J'aimerais bien qu'il devine par lui-même, comme ça Olga ne me tuera pas.
« Par contre, si tu découvres mon identité, je devrais te tuer.  »
Je laisse quelques secondes dramatiques avant d'éclater de rire. Puis de dire :
« Non, je rigole. Je ne ferais que pousser un greuh. »
Bon. Ça y est, tous à terre, la vérité est sortie ! Je souris, un peu gêné, dans le genre "voilà voilà, ne me tue pas tout de suite s'il te plaît". Ça m'embêterait vraiment de perdre Niki et, si je lui avais menti, j'aurais culpabilisé pendant longtemps. En attendant, je vais aller me cacher plus loin. Ou retourner chez Eris, tiens. Et si ce cheval m'embête encore une fois, je lui pète dessus. J'essaye de changer de sujet rapidement et m'approche donc de la sale bête.
« On s'y remet ?  »
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyMar 7 Oct - 19:22




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

Le charnel. La nouvelle mode pour ceux qui ne correspondent pas à l'idée d'un mon parfait idéalisé par une reine rondelette et aux ailes brillantes. Le charnel. Tantôt une malédiction comme une bénédiction, pour ceux qui étaient heureux sous leur forme originelle, d'autres ont vu en cet objet une manière de recommencer l'existence, de percer le temps d'une autre façon. C'est le cas de Niki. Niki qui lui était jadis un petit garçon, puis un adolescent et enfin un homme. Niki qui était fait d'os, de veines, de peau blanche et de cheveux foncés. Niki qui finalement était devenu un objet minable à cause d'un sort jeté par son propre oncle. Niki qui se cache. Niki qui veut faire semblant parce qu'il n'a rien de mieux à faire. Presque par habitude, il passe une main sur la chaîne qui entoure son cou, sans pour autant dévoiler son bijou encore bien caché sous sa chemise bouffante et il fait qu'attendre. A croire qu'à force de le faire, ça en devient une force de la nature. Attendre. Il pourrait en écrire des thèses sur ce terme qui paraît si anodin mais qui à la fois se veut plus que complexe. Attendre une réponse, attendre quelqu'un, c'est ne plus bouger d'un pouce, fixer l'horizon de manière vide et se réveiller au moment où ce que l'on veut nous tire de nos pensées. Pinçant à peine sa lèvre inférieure, ses sourcils se froncent en zieutant son bon ami se redresser en titubant. « Hum... Ouais, ça.  » C'est vrai que ça paraît plus judicieux, même carrément intelligent de l'appeler ça. On veut pas donner de nom au charnel, se faire même attraper avec un tel sort sur sa personne, c'est se dévoiler. Oui moi avant cet arrêté, j'étais une sirène. Oh moi j'étais mieux, un chien qui parle, tu le crois ça ? Une sorte de marque de fabrique de l'imparfait, une erreur de la nature, et ça ne fait que souligner ce qu'ils sont : des êtres qui auraient pu se faire exiler par des gardes royaux. Ne pas l'avoir c'est mal, c'est se pousser tout seul dans un fossé qui n'a pas de fond, et même si Niki ne crache pas sur cette opportunité, il n'empêche que tenter le Diable ne l'aidera en rien, bien au contraire. « C'est que... Je suis un peu interdit dans le Royaume mais... Enfin. Je ne voulais pas partir non plus alors je suis obligé de porter ce truc. Hum. » Interdit ? Obligé ? Est-il comme lui ? Non, bien évidemment que non, ç'aurait été beaucoup trop simple. Le regard du Cassenoisette se fait de plus en plus dur, sujet à une réflexion plus qu'intense. Quels êtres seraient interdits dans le royaume ? Il sait que les sorcières sont mal perçues selon la couleur de leur peau, néanmoins il peine à croire qu'Ulrich puisse être capable de lancer une malédiction - à la rigueur il se prendrait un retour de flammes en pleine figure, ce qui ne serait guère étonnant. « Par contre, si tu découvres mon identité, je devrais te tuer. » Sauf s'il ne trouve pas son cocon de base, il est vrai que le dresseur n'est pas le plus doué en devinettes, surtout que sa contrée d'origine se trouve être Yasen, alors les moeurs de Fort Fort Lointain lui paraissent encore bien nouvelles. Alors il essaie d'agencer les faits à propos du trentenaire qui crèvent les yeux, en premier cas, Ulrich a de la force dans les bras, d'où son nom de famille. Bien, en revanche ça ne va pas l'aider beaucoup. Deuxièmement il s'avère aussi gracieux qu'un troll marchant dans un magasin de porcelaines. C'est que ça devrait suffire pour faire une déduction aussi logique que possible.

L'instant pile où il prononce une autre phrase, c'est là que ça fait tilt dans son esprit.  « Non, je rigole. Je ne ferais que pousser un greuh. » Un greuh. Quel monstre est capable de pousser un hurlement à vous en faire frémir les poils ? Un ogre. Forcément. Nom d'un chien ce qu'il se sent bête de ne pas avoir pu le percuter plus tôt, y'a des signes qui trompent pas, sauf que Niki il y aurait jamais pensé. Techniquement ils sont tous morts, ils n'existent même plus sur les plaines voisines et sont coursés par n'importe quel habitant de la capitale. Ils sont les parias. Encore plus détestés que le prince Ledésirable, il a certes entendu dire qu'il restait une petite tripotée cachée dans l'ombre, cependant, jamais ô grand jamais il n'aurait posé son dévolu sur Ulrich. Faut dire ce qui y est, ce gentilhomme il est loin de faire flipper les petits marmots en recherche de sensations fortes, il est pas si désagréable que ça, voire même totalement l'inverse de ce qu'on se fait de l'idée quand on pense à l'immense montagne verte gobeuse d'insectes. Sur l'instant, le pire c'est qu'il songe à une blague, jusqu'à ce que le brun maladroit lui tire un sourire peu crédible et va jusqu'à se rapprocher d'Eris qui tapote un peu des sabots. « On s'y remet ? » Digne d'un baratineur, passer du coq à l'âne comme si de rien n'était. Il sait pas contre qui il se bat à ce jeu, Niki il abandonne jamais, il est têtu c'est de nature et ça ne part pas au fil du temps. Trop de questions lui traversent la tête, si bien qu'il en répond rien la minute d'après, laissant sa bouche à moitié ouverte montrer la surprise qui lui dévore le corps. Un ogre, à priori, son devoir de bon citoyen de la cité, il devrait partir en courant et hurler après un être quelconque pour qu'il prévienne les autorités. Néanmoins il le fait pas, reste cloué sur la terre battue et se rapproche de sa jument pour passer une main fébrile sur le bout de son nez. « Je t'avouerais que j'ai bien du mal à y croire. » Première approche plus ou moins douce, accompagnée d'un rire en coin de lèvres plutôt léger. On est loin de la moquerie de base, c'est que ça devient sérieux, un peu trop par rapport à ce qu'il imaginait de cette après-midi vraisemblablement basique sur bien des points. Dans la vie du petit prince, y'a toujours un truc qui doit clocher à un moment ou à un autre. Après Marie, v'là qu'il se prend des beignes invisibles en pleine figure. « Un ogre, vraiment ? » Murmure perplexe, grimace à peine voilée puis détente de ses traits, ça s'enchaîne, et c'est affreux d'être aussi expressif. « Bon sang, vous n'êtes pas aussi effrayants que les ragots le disent. » Se détendre, ne pas être nerveux est une base à tout. Il est estomaqué, attaqué directement aux tripes. Soit, son meilleur ami s'avère être la bête la plus recherchée du royaume et pour ce qui est de Niki, et bien, on lui coupera probablement la tête s'il revient sur les terres gelées de Yasen. Ils fuient. Ils partent. Ils sont haït pour rien. Ils sont les malchanceux d'une existence qui doit bien leur en vouloir. « Comment est-ce possible ? Tu... Normalement, tu n'aurais jamais pu te procurer le charme. » Lui non plus. Pourtant, c'est une flèche qui s'est écrasée pas loin de sa tête, avec à son bout pendant un morceau de papier crachant une adresse qu'il devait suivre à l'époque, le menant directement à un marché noir lui offrant la liberté dont il avait radicalement besoin. C'est en tapotant un peu la joue d'Eris qu'il plante son regard dans celui du chevalier idéaliste. Non seulement l'un ne vaut pas mieux que l'autre, mais en plus ils se retrouvent comme deux crétins à se scinder l'âme. A secret dévoilé il faut toujours une mine paumée.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyMer 8 Oct - 20:44

Je m'approche du cheval et fais semblant de le caresser - moins j'ai de contact avec cette bête, mieux je me porte. Il faut que je fasse croire à Niki que je suis occupé ; bien sûr qu'il ne va pas s'arrêter là, mais peut-être aura-t-il pitié de moi ? Je viens tout de même de lui avouer à demi-mots que je suis un ogre. Le sous-entendu n'était pas le moins du monde implicite et je suppose que Niki a déjà compris. Il est intelligent.
À côté du cheval, je ferme les yeux mais tends les oreilles. Je ne l'entend pas partir en courant, est-ce un bon signe ? Ou peut-être que son arme est braquée sur moi et que je ne la vois pas. Peut-être même que je suis déjà mort ? Non. T'es con, Ulrich. Si t'étais mort, t'entendrais les cris de joie d'Olga depuis le paradis. Et soudain, je l'entends, qui se rapproche. Ça y est. Il est là, près de moi. C'est fou comme je passe de l'adoration complète à la peur totale.

« Je t'avouerais que j'ai bien du mal à y croire. » Ça ne veut rien dire. Il me déteste ? Il m'aime toujours ? Il est sur le point de me trancher la gorge ou, au contraire, de m'offrir des guimauves ? Tétanisé, je n'ose toujours pas lever le regard et me concentre sur mes jolis pieds. « Un ogre, vraiment ? »
Je lève enfin les yeux et le regarde, un peu perdu. Je n'arrive même pas à déchiffrer son expression. Je me contente de hausser les épaules, les mots perdus dans le noeud que forme mon estomac.
« Bon sang, vous n'êtes pas aussi effrayants que les ragots le disent. » Je me permets de rigoler, enfin, et laisse un peu de pression retomber. Je ne sais pas s'il veut essayer de détendre l'atmosphère ou si c'est seulement une réflexion personnelle mais j'espère tout de même que ce soit la première proposition. « Je suis très effrayant quand je n'ai pas le charnel, tu sais ! C'est juste que j'ai eu de la chance et il se trouve que je suis un humain parfaitement parfait. » Je souris mais les émotions se bousculent sur le visage de mon meilleur ami. Mon frère. La peur est encore bien présente, cachée quelque part entre mes poumons et mes guimauves digérées.

« Comment est-ce possible ? Tu... Normalement, tu n'aurais jamais pu te procurer le charme. »
« Oui... Mais je n'ai pas vraiment eu le choix. Avec Olga, on a réussi à se le procurer quelque part. C'était ça ou... Enfin, tu sais ce qui est arrivé aux autres ogres. » Je n'ai pas envie de répéter l'horreur que ces gens ont fait subir à notre race lors de la chasse à l'ogre. Je m'éloigne un peu du cheval et regarde Niki. « S'il te plaît, Niki... Si tu ne veux plus me parler je comprends mais, je t'en supplie, ne nous dénonce pas. »
J'ai la gorge nouée et la respiration saccadée. Je crains pour nos vies, oui, mais je crains aussi pour mon amitié.

C'est là le problème d'être un ogre. Sous le charnel, les gens oublient que nous ne sommes pas vraiment comme eux et passent au-dessus des préjugés qu'ils peuvent avoir. Dès qu'ils aperçoivent cette petite fiole, tout change. Et l'on se rappelle que, parmi nous, des gens qui ne sont pas normaux se mélangent aux autres.
Mais je suis quelqu'un de normal. Je pète, je rote, comme tout le monde, un peu plus souvent peut-être, mais j'ai aussi une conscience. Et cette conscience supplie actuellement mon corps de m'enfuir avant que Niki n'appelle les autorités mais mon coeur, lui, supplie ma conscience de se taire. Niki ne ferait jamais ça. Niki m'aime bien.
Je prie sincèrement pour que son affection pour moi dépasse sa peur.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyMar 14 Oct - 20:07




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

Ulrich représente à lui tout seul la période la plus sombre pour la capitale. Oh il était pas présent au moment des faits, à dire vrai il était encore à se dépatouiller dans la neige pour survivre sous sa forme de bibelot de bois. Il en avait entendu parler malgré tout, une horreur selon les voisins, un massacre selon les plus révoltés. D'ogres ? Il n'y en a plus des masses, tout ça à cause d'un couple, d'une histoire bien plus obscure que ce que les faits veulent bien raconter. Marraine aurait pété un plomb, embauchant des tas de sorcières pour se débarrasser de ces êtres verts laissant la terreur autour d'eux comme une traînée de poudre. Qu'avaient-ils fait de mal exactement ? Niki répondrait sans hésiter qu'ils ont eu la bêtise d'exister, de naître un jour et d'engendrer des tas de petits ogrillons pour prospérer dans les marais et faire peur à ceux qui s'y aventurent. Comme des tas d'autres qui ne sont plus accepté à Fort Fort Lointain, ils sont malgré tout de ceux qui n'ont pas eu de chance, pas du tout. Des bicoques auraient brûlé, du sang aurait beaucoup coulé et surtout, et depuis ce jour, l'on entend des ragots à ce sujet. Comme quoi ceux qui survivent encore préparent une rébellion dans le dos de la vilaine fée s'étant accaparée le trône - pourtant, lui, le dresseur, il veut pas qu'elle se fasse renverser, ça signerait la fin de la magie et donc de son existence paisible - pas autant que ça, toutefois elle l'est bien plus que jadis. « Je suis très effrayant quand je n'ai pas le charnel, tu sais ! C'est juste que j'ai eu de la chance et il se trouve que je suis un humain parfaitement parfait. » Oh oui, il paraît d'une banalité à en pleurer même. Faut croire qu'il n'y a aucune faille dans ce système comme il dit le jeune homme, parfait. Même caractériellement il correspond pas à cette étiquette qu'on donne au terme ogre. On les voit comme des personnages ayant un coeur de pierre, morfales et incapables de la moindre émotion humaine. Néanmoins, il lui prouve le contraire de par sa bonté d'esprit, sa bêtise aussi. C'est que ça ferait presque mal à Niki de se dire que le royaume se base sur un gros mensonge. Pas assez révolté pour gueuler, sa main continue de caresser la joue d'Eris qui se veut étrangement calme - comprenant certainement que l'heure n'est plus à la torture de son ami. « Oui... Mais je n'ai pas vraiment eu le choix. Avec Olga, on a réussi à se le procurer quelque part. C'était ça ou... Enfin, tu sais ce qui est arrivé aux autres ogres. » Tellement estomaqué par la nouvelle, il prend quelques secondes avant de se remémorer qui est Olga. Comment l'oublier ? Soeur d'Ulrich, aînée qui plus est et une véritable furie quand elle n'est pas contente. Il a déjà eu l'honneur de la croiser, de lui parler jusqu'à même rire avec elle autour d'un verre. Selon le menuisier, elle serait pire qu'un tremblement de terre lorsque celui-ci tient à lui démontrer tout son amour par le biais de tas de pièges. Ce que Niki en répond ? Rien, si ce n'est qu'il n'est pas dans son problème et qu'il doit se débrouiller avec elle. Le protéger oui, quand ça touche à la famille en revanche, il préfère pas s'en mêler - sous peine de se prendre un coup de boule de la part de la donzelle sans aucun doute. Se perdant l'espace de quelques secondes sur la robe de son canasson, il se reprend et croise celui du preux Fiersbras qui lui prouve sans aucun détour qu'il est dans position de faiblesse. Fragilité, il a touché le point sensible sans même s'en rendre compte, ça le travaille intérieurement, le pousse à grimacer. Et toute sa peine, elle lui traverse la peau comme un grand feu.

« S'il te plaît, Niki... Si tu ne veux plus me parler je comprends mais, je t'en supplie, ne nous dénonce pas. » De là à mettre en doute ce qu'ils ont vécu, c'est que réellement Ulrich doit s'en vouloir de s'être fait mettre le grappin dessus aussi facilement. Compréhensible à souhait, il veut juste continuer à couler une existence paisible dans sa bicoque coincée dans la forêt avec Fiersbras première du nom. C'est ça qu'ils veulent les survivants, continuer à pouvoir respirer sans oublier de bien dormir la nuit - qui d'ailleurs doit être bourrée de cauchemars à tout va. Et lui, Ulrich, qu'est-ce qu'il a exactement comme démons ? Il a pas l'air d'en avoir autant que ça, et si c'était le cas, il faudrait en conclure qu'il cache plus que bien son jeu à Cassenoisette - la preuve en est, ç'aura pris du temps avant qu'il percute le bijou. Donnant une dernière petite tape à l'équidé, il se recule de quelques pas pour s'adosser à la clôture à peine grinçante, ses bras se croisent sur son torse alors qu'il fixe ses bottes. « Je ne vois pas en quoi cette découverte changerait mon avis te concernant. » Haussant les sourcils de façon suspicieuse, son doigt commence à taper un rythme sur son coude. Ulrich reste Ulrich, pas vrai ? Il reste fidèle à ce qu'il est, non ? Toujours le même personnage rieur à l'humour douteux et doté d'un coeur gigantesque - à un tel point que Niki s'demande comment il fait pour le porter. Pinçant une énième fois sa lèvre inférieure pour mieux la relâcher la seconde d'après, il rajoute naturellement. « Tant que tu jures de ne pas me faire rôtir, ton secret sera bien gardé. » Sourire sincère qui illumine son visage, la gêne laisse place à une niaiserie enfantine. « Dans le cas contraire, je pense que je n'aurais pas d'autre choix que d'aller demander de l'aide. Je tiens encore un minimum à ma carcasse, juste assez pour ne pas avoir envie de me faire gober. » Surtout que maintenant, avoir un appétit d'ogre vient à prendre tout son sens - d'une force telle qu'il en rigole vaguement. Son attention se dépose sur le ciel alors que sa tête tombe en arrière. Qui est-il pour lui faire la morale ? Aux yeux de tous un dresseur de chevaux qui gagne justement sa croûte. A ses propres yeux, il se veut être d'une grande lignée de dirigeants d'une terre froide où jamais la neige ne fond. Ils doivent survivre de la même manière, en se disant que chaque jour pourrait être le dernier. Qui sait, un soldat peut arriver d'un moment à un autre, une tête vite se couper et des larmes couler aussi rapidement. « Je me doute bien que ce que je vais te demander ne sera pas facile, de toute manière si je vais trop loin mon ami, tu peux parfaitement me dire d'arrêter. C'est juste que tu as attisé ma curiosité. » Inspiration, moment qui plane et retombe derechef. « Êtes-vous les derniers avec Olga ? » Faut savoir agir comme on peut le faire avec un enfant lorsque celui-ci s'est blessé et qu'un pansement a été soigneusement posé sur sa blessure. Bien sûr que ça cicatrice, sauf qu'un jour faut l'enlever. De là deux choix s'offrent au bourreau : lentement ou rapidement, le faire sangloter ou bien qu'il hurle à s'en faire éclater les tympans. Niki ne doit pas être le meilleur pour la torture, il opte pour la seconde option, attendant avec une intérêt que le brun lui avoue tout - ou presque.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyVen 17 Oct - 21:20

J'ai réussi à éviter que Gretel nous dénonce alors qu'elle m'était presque inconnue. J'ai confiance en Niki, vraiment, mais on ne peut jamais savoir ce que la population pense des ogres. Si ce sont des petits chiens fidèles à la Reine, ils me tueraient sur place. Niki a sa propre opinion sur chaque chose. Alors certes, supplier quelqu'un pour un ogre ce n'est pas très effrayant mais après tout, ai-je clamé l'être ? Je dois être la personne qui fait le moins peur et l'ogre également. Je ne suis pas fait pour ça. Olga, par contre, c'est une autre histoire. Niki prend le temps de réfléchir avant de me répondre, est-ce bon signe ? Il finit par aller s'adosser à la clôture alors que je n'ose pas bouger un seul membre. Enfin, il parle. « Je ne vois pas en quoi cette découverte changerait mon avis te concernant. » Soupir de soulagement. Son air cependant est toujours à la réflexion et je ne sais pas si c'est à mon avantage ou non. Il va peut-être me dire « Par contre, pour la Reine, ça en change beaucoup ! », rire d'un rire maléfique et me décapiter. Non, je ne fais pas dans le dramatique, je me prépare à toute éventualité, nuance.
« Tant que tu jures de ne pas me faire rôtir, ton secret sera bien gardé. » Un rire, le mien peut-être, je ne sais pas. Une même phrase se répète dans ma tête : « Avec Niki, tu es sauf, tu ne crains rien, il ne dira rien ».
« Dans le cas contraire, je pense que je n'aurais pas d'autre choix que d'aller demander de l'aide. Je tiens encore un minimum à ma carcasse, juste assez pour ne pas avoir envie de me faire gober. »
« T'inquiète pas, les humains ne sont pas si bon que ça en plus ! Et puis quand j'ai ma forme humaine, bizarrement, je préfère les guimauves. Alors à moins que tu en sois une, je ne te mangerais pas, promis ! » Niki réfléchit encore. Je me doute qu'il a des milliers de questions à me poser et je ne sais pas si je peux lui dévoiler beaucoup de choses à propos de nous. Notre situation est assez précaire et dangereuse pour le moment. « Je me doute bien que ce que je vais te demander ne sera pas facile, de toute manière si je vais trop loin mon ami, tu peux parfaitement me dire d'arrêter. C'est juste que tu as attisé ma curiosité. » Je hoche la tête et m'approche un peu de lui, attendant sa question. « Êtes-vous les derniers avec Olga ? »
Question délicate. Sommes-nous les derniers ? Même moi, je n'en sais rien. N'importe qui pourrait être un ogre, à ce que je sache, mais personne ne le saurait - on remercie le charnel.
« Pour être franc, je n'en ai aucune idée. Beaucoup ont été tués la fameuse nuit de la chasse à l'ogre mais certains ont sûrement du réussir à fuir. Enfin, je suis pas le plus futé et j'ai réussi à m'en sortir alors bon... Tout le monde pourrait être un ogre et personne également. Tu pourrais en être un si tu portais le charnel ! Tu vois, c'est difficile à dire. »
J'aimerais bien, cela dit, que d'autres ogres pointent le bout de leur ventre. Olga serait contente, elle qui organise sa petite révolution dans son coin avec l'autre héros-en-devenir qui l'accompagne.
En y pensant, c'est tout de même triste de devoir cacher sa véritable identité quand notre race n'est pas humaine. Je suis le même en ogre et en humain, je suis juste plus grand et plus gros, certes - plus vert aussi - mais j'ai la même conscience. Cependant, certains ont un esprit trop étroit pour voir ça de cette manière. N'est-ce pas, Marraine la Bonne Fée ?
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyMer 22 Oct - 17:29




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

« T'inquiète pas, les humains ne sont pas si bon que ça en plus ! Et puis quand j'ai ma forme humaine, bizarrement, je préfère les guimauves. Alors à moins que tu en sois une, je ne te mangerais pas, promis ! » Il a encore du mal à le gober. C'est marrant, comme quoi même le temps qui coule et les minutes qui défilent, ça ne veut rien dire, ça ne pousse pas à croire, encore moins à soigner une plaie qui continue de pisser le sang. Ce qui lui titille l'esprit, c'est même pas tant ce qu'il est finalement, c'est plus les circonstances qui font qu'il a dû lui dévoiler un tel secret. Faut dire ce qui est, Ulrich aurait pu clairement lui mentir sans aucun regret. Cependant il ne l'a pas fait, touchant en plein coeur le dresseur de chevaux qui ne peut s'empêcher d'avoir un élan de culpabilité dans le crâne, lui fredonnant un air lui répétant qu'il est le plus bel imposteur jamais existé. Sur le coup, il pourrait le détester l'homme Fiersbras, dans quelle situation le met-il en lui avouant tout ceci d'une traite ? C'est désagréable, ça frappe dans son estomac si bien qu'il ne peut s'empêcher de grimacer tout en crispant ses mains cachées dans ses bras croisés. La vérité faut qu'elle sorte, la vérité si elle se veut cachée par divers mensonges elle peut se gangréner - causer la mort parfois. Niki depuis qu'il a dix ans, il arrête plus de se cacher derrière un masque qui n'est pas le sien, qu'il a emprunté à une famille qui ne voulait que son bien. Cassenoisette est devenu Dragibus pour au final, ne plus jamais révéler un nom de famille. Niki est Niki, rien de plus, il veut plus appartenir à une autre personne, pas même le coeur le plus pur existant sur le royaume. Prenant un peu plus appui sur la clôture, celle-ci grince sous son poids alors qu'il attend réponse à sa question. Trop de questions. Trop d'interrogations qui s'insinuent dans ses pensées les plus profondes. Alors que le début de journée était bien partie pour être une rigolade complète, dorénavant le tournant sérieux lui refilerait presque une certaine amertume le poussant à déglutir difficilement. C'est pas la peur, c'est pas tant la compassion, c'est plus de se sentir piégé comme un rat. « Pour être franc, je n'en ai aucune idée. Beaucoup ont été tués la fameuse nuit de la chasse à l'ogre mais certains ont sûrement du réussir à fuir. Enfin, je suis pas le plus futé et j'ai réussi à m'en sortir alors bon... Tout le monde pourrait être un ogre et personne également. Tu pourrais en être un si tu portais le charnel ! Tu vois, c'est difficile à dire. » Bien sûr qu'il en porte un, sauf qu'il est pas l'un des leurs. Lui à la base était tout ce qu'il y avait de plus mortel, d'une fragilité déconcertante, ayant un liquide bien rouge lui parcourant les veines. Dorénavant il n'est qu'une poupée en bois fuyant les insectes plutôt qu'un bon prince dirigeant sa contrée avec sagesse. Il aurait pu l'être, si tout ça n'avait pas eu lieu.

Niki aurait pu être beaucoup de choses. Fatalement il se surprend à se demander comment il aurait pu être en tant qu'ogre. Il peut s'estimer heureux de ne pas avoir été coursé, de ne pas avoir eu droit à une chasse digne de la pire barbarie. Il peut s'estimer joyeux de tout. Alors qu'Ulrich, c'est un boulet de douleur qu'il transporte, traîne la patte et le cache derrière des grandes dents blanchies. Comment fait-il ? Son secret il aimerait bien le savoir, rien que pour se demander ce que ça fait d'avoir la gaieté dans l'âme et l'optimisme frétillant dans le bout des doigts. Il le saura probablement jamais. Est-il trop plaintif ? Pas assez, le peu de fois qu'il veut bien se lamenter c'est quand il a un verre dans le nez. Est-il dans ce cas trop défaitiste ? Disons que quand il pense trop, sa nature part en vrille jusqu'à ressasser de vieilles accusations. Haussant les sourcils, les doigts de sa main droite se mettent à jouer nerveusement avec la chaîne qui orne son cou. A son bout, c'est le charnel qui pend. Un bijou comme un autre à priori, cependant il se révèle être un poison tout comme un élixir. Il a sauvé Niki tout en le dénaturant. « Je suis admiratif Ulrich, vraiment. En plus d'avoir survécu à la folie de la reine, tu as eu le courage de me le dire dans le blanc des yeux. Tu n'as certes pas la technique d'un grand chevalier, toutefois tu as son coeur noble - ce qui vaut bien mieux qu'une armure étincelante, je peux te l'assurer. » Ce n'est que la parole en l'air d'un ami qui se veut le plus sincère possible. Si bien évidemment il ne fera jamais le même effet qu'un compliment venant du fameux Chamant Ledésirable, il n'empêche qu'il espère qu'il lui aura mis un peu de baume sur ses fêlures, si quelque part, même un petit peu, il a pu se rendre utile alors Niki s'en sent plus que bien. Reniflant un peu, il se redresse correctement tout en admirant son équidé s'allonger lamentablement sur le sable. Ayant un rire incontrôlé il fronce les sourcils, fixant la bête qui n'exprime rien de plus que la lassitude. « Eris ? Notre conversation est-elle donc si ennuyeuse ? » Il s'éloigne de ce qu'il voulait dire, cherche peut-être un moyen de repousser l'échéance. En revanche, à trop le faire il ne pourra que s'enfoncer dans des abysses insondables. Poussant un soupir, c'est d'un mouvement nonchalant de sa main droite qu'il dévoile son pendentif. Peu reconnaissent le charnel, sa forme, sa dégaine, si discret que toute la populace se fond dans la masse, mais à force d'en croiser, il est possible de pouvoir s'en douter. « Je le porte, et je n'en suis pas un. Je suis même loin d'être un des tiens, je m'en excuse. » Pinçant sa lèvre inférieure tout en faisant la moue, il surenchérit. « Je suis d'un autre type, moins impressionnant, moins détesté aussi. » Bien qu'à Yasen on souhaite son décès, ici ce n'est pas pareil. On aura surtout une mine curieuse envers ce petit bonhomme de bois, si neuf qu'on pourrait gueuler le fait qu'il vient de sortir de son magasin, qu'il est né le jour même, ce qui est totalement faux. Oh, devrait-il remercier son oncle pour lui avoir donné une bonne dégaine constante sous celle qu'il ne veut pas ? Secouant un peu sa tignasse noisette, il laisse retomber sa parure tout en s'asseyant dans la cour non loin de son canasson, penchant la tête sur le côté, c'est en captant l'attention de la bête qu'il peut se confesser sans difficulté. « Un jouet, en fait. » Et il ose chercher le regard d'Ulrich, dans l'espoir d'y déceler toujours ce pétillement amical qu'il lui offre à chaque fois qu'il vient à sa rencontre.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyLun 27 Oct - 11:08

Je me sens tellement soulagé que malgré toutes les guimauves ingurgitées ce matin je suis certain de pouvoir rentrer en flottant dans les airs chez moi. Alors certes, Niki n'est pas le premier à qui je dévoile mon secret mais je n'ai jamais voulu le dire à Gretel. Là, j'ai parlé de plein gré. J'aurais pu ne rien lui dire, je sais qu'il n'aurait pas poussé le bouchon, il aurait seulement été très déçu. Je lui ai également laissé une porte ouverte, ce serait curieux d'apprendre que Niki porte le charnel mais plus rien ne m'étonne désormais ! « Je suis admiratif Ulrich, vraiment. En plus d'avoir survécu à la folie de la reine, tu as eu le courage de me le dire dans le blanc des yeux. Tu n'as certes pas la technique d'un grand chevalier, toutefois tu as son coeur noble - ce qui vaut bien mieux qu'une armure étincelante, je peux te l'assurer. ». Un chevalier, moi ? Je baisse la tête et je suis certain que je rougis un peu. Je ne pense pas y arriver un jour - soyons sérieux, un ogre dans les chevaliers ? - mais ce n'est pas pour autant qu'on ne peut pas me dire que j'ai les qualités d'un chevalier. J'en pèterais de joie mais je ne suis pas sûr que Niki apprécierait... Alors je me contente de lui faire un petit sourire et de m'extasier sur les images mentales qui apparaissent devant moi du preux Chevalier Ulrich.
Et puis Eris s'allonge sur le sol, telle une grosse crotte. Sale bête. Elle doit sûrement être déçue de pas avoir une autre chance de me tuer. Ça fait rire Niki, moi ça me soulage, je l'avoue. Peut-être que je n'aurais plus à remonter sur elle ? Elle doit être fatiguée, la pauvre.
Et puis Niki me le montre. Son charnel. Alors... Lui aussi ? Une chaleur s'empare de moi, comme si elle me disait "tu vois, tu n'es pas seul, loin de là". « Je le porte, et je n'en suis pas un. Je suis même loin d'être un des tiens, je m'en excuse. ». Comment peut-on s'excuser de ne pas être un ogre ? Dans ce monde actuel, ce doit être génial. Ne jamais avoir à se cacher, à dissimuler qui nous sommes vraiment... J'aimerais bien moi, des fois, ne pas être un ogre. « Je suis d'un autre type, moins impressionnant, moins détesté aussi. » Un oiseau ? Un bâton ? Une fleur ? Un âne ? Un poulet ? Un poisson ? Niki aurait pu être un lion, aussi. Il a la prestance et le charisme d'un grand animal. Je parie qu'il était super puissant, sauvage, indépendant... « Un jouet, en fait. » Je suis sur le cul. Un jouet ? « Vraiment ? Quel sorte de jouet ? ».
Bon, c'était peut-être pas la meilleure chose à dire, j'aurais pu lui dire "mais c'est génial", le rassurer d'une quelconque façon mais je suis curieux, ce n'est pas de ma faute. « C'est marrant, de voir qu'on agit tous comme si on était humains alors que si on recensait les gens sous charnel, on serait surpris du nombre. Et je suis content d'avoir ça en commun avec toi aussi, Niki. Parce que ça nous donne une vision sur ce monde que les autres ne peuvent pas avoir. Les humains ne sont pas constamment enfermés dans un corps qui n'est pas le leur, ils n'ont pas à agir de manière différente ou même à penser de manière différente. Nous sommes régis par les règles de Marraine la Bonne fée en plus d'être régis par des normes qui ne sont pas les nôtres. Enfin. ». Je décide de m'asseoir à côté du cheval du Diable, à quelques bons mètres tout de même histoire de ne pas me faire bouffer et pense à Olga, qui se bat pour une guerre perdue d'avance. « Tu crois que ce sera bientôt fini, Niki ? Que Shrek et Fiona reviendront ? » Je ne sais pas pourquoi je lui demande.
Même moi, je n'y crois plus.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptySam 8 Nov - 18:07




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

La triste réalité. La fatalité qui revient. Niki c'est pas un homme, Niki c'est juste un jouet qui comme son nom l'indique, n'est bon qu'à casser des noix. Niki c'est un imposteur aux yeux de tous, bien plus qu'Ulrich en tout cas. S'il n'est pas recherché dans tout le royaume, il n'empêche qu'à Yasen sa tête sous forme de bois a été placardée dans les rues de la capitale, même dans les petits villages paisibles. A dire vrai, il doit être l'un des objets les plus recherchés dans la contrée froide et surtout le plus détesté. Accusé d'avoir commis un meurtre qui de toute manière, n'a pas été possible, c'est dans la tête d'idiots que naissent les idées folles. Après tout, le prince déchu il est pas capable de faire du mal à une mouche, bien que sa carrure laisse à penser le contraire, il faut tout bonnement le pousser à bout pour qu'une once de rage vienne à naître entre ses tripes. Bête basée sur le bien-être d'autrui et pas forcément le sien en premier, il préfère se cacher et mentir plutôt que de blesser par le biais de mots qu'il pourrait amèrement regretter. Ulrich sait cette chose précisément, il n'en saura pas une autre - pour son plus grand déplaisir. « Vraiment ? Quel sorte de jouet ? » Pour être sincère, le dresseur aurait préféré être un animal, pourquoi pas un triton, cependant il est ce qu'il est, une babiole inutile qui en plus n'est pas bien magnifique à regarder. C'est pas un marmot qui va le prendre dans ses bras pour le cajoler, on va juste l'utiliser comme décoration et on le sortira pour des évènements particuliers, y compris les grands banquets. Cassenoisette, ce nom de famille ne lui ira jamais aussi bien. Ne rétorquant rien, il se doute que l'ogre n'a pas terminé toute sa petite parle, il n'en lâche pas pour autant son regard fixe sur le cheval qui paraît inapte à toute négociation pour se lever. « C'est marrant, de voir qu'on agit tous comme si on était humains alors que si on recensait les gens sous charnel, on serait surpris du nombre. Et je suis content d'avoir ça en commun avec toi aussi, Niki. Parce que ça nous donne une vision sur ce monde que les autres ne peuvent pas avoir. Les humains ne sont pas constamment enfermés dans un corps qui n'est pas le leur, ils n'ont pas à agir de manière différente ou même à penser de manière différente. Nous sommes régis par les règles de Marraine la Bonne fée en plus d'être régis par des normes qui ne sont pas les nôtres. Enfin. » Un bien grand monologue venant d'un petit coeur pur, le sien se serre, s'essore faisant dégouliner un sang plein d'amertume dans son torse. Il n'est pas l'un des siens. Il n'est pas comme Ulrich. Un fourbe voleur d'identité qui ne lui appartient pas, à la base il était humain, jusqu'au maléfice ayant fait basculer son existence qui devait être paisible. Allons bon, en plus de Marie qui lui peste à la figure, il faut maintenant qu'il mette en marche tout son imaginaire pour ne pas lui exposer son glorieux passé.

« Tu crois que ce sera bientôt fini, Niki ? Que Shrek et Fiona reviendront ? » Haussant les épaules sur le coup, sans pour autant offrir de réponse concrète à son ami, il continue de détailler les courbes de l'animal qui reste stoïque. Oui et non, non et oui, qu'ajouter de plus ? Dire qu'il est du côté de cette bonne femme ailée serait contre ses principes, ce serait même insultant envers le menuisier Fiersbras qui n'aspire qu'à être en paix sur une terre où la normalité humaine est de mise. Dire qu'il est totalement contre serait pure hypocrisie, s'il est capable de lancer des sourires aussi faux que les bijoux qui se vendent dans le grand marché noir camouflé de tous, il n'empêche qu'il n'est pas encore capable de cela. De Shrek et Fiona, Niki il en connaît pas grand-chose, outre le fait qu'ils étaient les mascottes du château, que le peuple les voyait comme étant les souverains qu'ils avaient tant attendus après le roi grenouille et son épouse. « En toute franchise ? » Haussant un sourcil sur deux, il se tente à croiser le regard du maladroit. Quelle question, c'est idiot. « Je pense que ça ne fait que commencer, je doute sur le fait que Shrek et Fiona puissent revenir un jour. Après tout, à quoi bon refaire surface en voyant que le Charnel a été mis en place ? Ils sont bien là où ils sont, loin de la civilisation et des problèmes royaux qui ne nous concernent pas. » Prenant une profonde inspiration, une main hasardeuse se glisse sur la crinière de la jument qui approuve totalement ce geste. C'est un peu gauche, perdu qu'il pince sa lèvre inférieure cherchant à la torturer. Son estomac se tord, son coeur panique un peu plus, cherchant une sortie pour ne plus avoir à être maltraité ainsi. « De plus, cette situation ne me déplaît pas totalement, c'est injuste envers bien des êtres qui ne voulaient pas devenir des hommes, je te l'accorde, néanmoins... » Petit silence, tête tombant en arrière pour croiser le ciel sans nuages, il murmure. « Je suis de ceux qui ne détestent pas ce charme, il faut dire ce qui est, avant d'être ainsi, je n'étais qu'un misérable jouet qui ne plaisait même pas aux enfants. Un casse-noisette, plutôt chouette comme nom, l'utilisation l'est beaucoup moins. » Il s'enfonce, se berçant d'illusions d'avoir toujours été une créature au service des autres. « Donc je te dirais que j'ai plutôt peur d'un quelconque retour de ce couple, s'ils venaient à bannir ce que la reine a mis en oeuvre, je ne sais pas ce que je deviendrais. » Il serait à la case départ, il n'aurait plus rien, si ce n'est le temps d'attendre que le bois de son corps se fasse dévorer par des insectes affamés. Et sans cette magie, Niki n'est rien de plus qu'une proie facile pour les corbeaux.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyLun 10 Nov - 23:04

Je ne me suis jamais posé la question de savoir si oui ou non le charnel était une bonne idée. La réponse est évidente pour moi : c'est restrictif et discriminatoire et puis, il faut se l'avouer, porter un collier, c'est chiant. Je ne sais pas comment font les femmes mais franchement, sentir qu'un truc se ballade à mon cou constamment me tape sur les nerfs. En écoutant Niki cependant, je me rends compte que, peut-être, le charnel est bénéfique à certain. Je n'arrive pas encore à me l'envisager parce que je suis bloqué dans ce corps parfait et mon corps d'ogre me manque un peu. Mais je pense que je peux comprendre la réaction de mon meilleur ami, finalement.
Ce que je peux également comprendre, c'est sa réflexion quant au retour de Shrek et Fiona, même si je ne pense pas qu'ils aboliraient tout ce qui a été mis en place. Niki ne doit pas être le seul à profiter de la situation, beaucoup feraient comprendre au couple d'ogres l'avantage de ce bijou.

Mais s'ils reviennent, je pourrais à nouveau vivre comme je l'entends. Me balader sans le collier, abattre des arbres en m'adossant à eux, péter gaiement, manger des limaces, des asticots et toutes ces bonnes choses que je m'interdis de manger en public. Je m'interdis d'être moi, simplement et parfois, c'est pesant.
Je prends quelques secondes avant de répondre à Niki, la discussion ne se prête plus tellement aux blagues et j'ai pour une fois l'envie de réfléchir à mes propos avant de parler. « Si Shrek et Fiona reviennent, je ne pense pas que le charnel sera enlevé. J'aimerais qu'il revienne parce qu'ils n'ont pas la soif de pouvoir que Marraine a, ils agissent de manière juste, tu sais ? C'est ça qui me manque. » Je me relève. « Ce que je hais dans cette situation, c'est cette obligation de porter le charnel. Cette discrimination envers les races qui ne sont pas humaines. C'est ça qui était beau avant, à Fort Fort Lointain. Maintenant, tout le monde se ressemble mais personne n'est pareil, ce qui nous oblige à agir en fonction d'une norme que personne ne connaît. »

Je m'approche de mon meilleur ami tout en prenant ne guimauve dans ma poche et lui en tends une. « Je suis content que tu portes le charnel Niki, parce que ta vie a l'air meilleure maintenant. Mais moi, j'aurais bien aimé avoir le choix. »
Je ne sais pas comment je réagirais, à la place de Niki, si on m'enlevait le charnel. Sans charnel, je suis toujours moi-même, avec la même capacité d'action, de conscience. Niki a toujours sa conscience mais ne devient plus qu'un objet, à même d'être transporté par quiconque, sans qu'il n'ait de choix. Là où on m'a pris le mien, on en a donné à Niki.

La jument se relève et je sursaute, de peur qu'elle m'attaque. Satanée bête. Je craque mes doigts, prend une grande inspiration et décide de me remettre à cheval. Après tout, c'est pour ça que je suis venu, non ? Je m'approche délicatement de la chose, cherche mon courage au fond de mes poches et, après un dernier souffle, me hisse sur la selle. Miracle, je tiens ! Pour combien de temps, je ne sais pas. Je regarde mon meilleur ami et lui demande « Bon. Une fois dessus, je fais quoi alors ? » et je prie, très fort, pour qu'elle ne se remette pas à galoper telle un moustique pourchassé par des ogres. Un moustique ça ne galope pas, certes, mais c'est tout aussi con.
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ulrich ☾ you have to do whatever you can't not do.  EmptyDim 16 Nov - 16:26




Ulrich et Niki
Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer.

C'est assez dingue, assez fou comme une simple retrouvaille peut prendre de grandes dimensions. Pouvant se transformer en une crise de larmes, ou encore en une engueulade tirée en long, large et travers, là où les mots fusent, font mal, ont pour but de blesser l'autre à outrance. Et parfois, dans des cas plus rares, il y a celles qui se finissent ainsi. Un débat tout en ayant le respect de l'autre, là où l'avis se suspend dans les airs, sans pour autant se faire jeter à l'autre bout du royaume. On ne dit rien, ou alors pas assez pour ne pas blesser l'autre. D'une rigolade à une mine déconfite, il faut un seul pas pour faire la différence. Niki l'a fait, inconsciemment en découvrant sa véritable identité sous sa mine radieuse. Qui pourrait se douter qu'il a vécu d'ignobles passages dans sa petite existence presque paisible de menuisier ? Il ne se doutait de rien. Et pourtant, des proches, ce Ulrich Fiersbras, il en a perdu, probablement énormément, ne lui restant que sa soeur à quoi se raccrocher pour le moment. A cette pensée, son estomac se tord, une grimace déforme ses traits, ils ne sont pas si différents. Bien qu'un vocabulaire les sépare, autant qu'une bienséance qui appartient à tout chacun, ils viennent de la même terre, respirent le même air tout en ayant un passé qui coexiste sur de mêmes principes. La trahison, la perte, l'effroi, certainement la culpabilité de n'avoir rien pu faire au moment voulu. Si son ami n'a pas la dégaine d'un homme à souvent ressasser les souvenirs, il n'empêche que son coeur fragile et à la fois candide pourrait lui faire bien défaut. Ulrich se brise plus facilement qu'il veut le faire croire, Ulrich se casse à l'instar d'un autre. Un ogre intérieurement, extérieurement aussi sans le charnel, toutefois ses émotions sont aussi fortes. Il faudrait toucher la corde sensible pour lui faire perdre son sourire, le décevoir très probablement. Ce n'est pas ce qu'il veut, il reste juste silencieux en écoutant sa longue tirade qui réveille ses sens. « Je suis content que tu portes le charnel Niki, parce que ta vie a l'air meilleure maintenant. Mais moi, j'aurais bien aimé avoir le choix. » Une guimauve tendue de la part de son surnommé frère, qu'il attrape et fourre dans sa bouche sans se faire prier, le sucre lui redonne un peu espoir, lui refile un ridicule sourire aussi risible que sa dégaine de jouet en temps normal. Le choix. On aimerait tous l'avoir, ce fameux choix. Parfois il vient, d'autres fois non. Niki il aurait pu avoir le choix de se battre ou non, celui de se buter pour récupérer son trône qui lui revient de droit ou pas, il a préféré la fuite. N'est-il donc qu'un couard bon à refuser de faire face au danger ? Le choix de naître, il ne l'a pas eu, le choix d'être ce qu'il est, non plus. C'est prédestiné, il a été taillé de manière à ne pas pouvoir se rendre compte de la situation, sauf quand il y a une possibilité de se faire emmener par la faucheuse. Il lui faut le déclic, outre qu'une raillerie de mauvais goût qui le poussera encore plus à garder la tête sous terre. C'est quoi, avoir le choix ? C'est prendre entre ses mains sa vie, la manipuler à sa guise, la remanier de manière à ce qu'elle corresponde à nos idéaux. Sauf que ça ne marche pas, surtout quand plusieurs idées se claquent les unes contre les autres dans un brouhaha infernal.

C'est le destin, c'est la poisse, c'est comme ça, il faut s'y faire, s'y acoquiner, ne pas s'en plaindre sous peine de le regretter. Haussant les sourcils tout en terminant de mâchonner la friandise caoutchouteuse, il s'étonne pareillement qu'Ulrich à l'instant où Eris se lève avec une certaine gaucherie. Retenant un rire sec en coin de lèvres, c'est en prenant appuie sur le sol sableux qu'il se redresse à son tour, ayant récupéré un peu de son optimisme qui a voulu se faire un long voyage au pays du désespoir. « Bon. Une fois dessus, je fais quoi alors ? » Sacré Ulrich, chassez le naturel et il revient au galop comme dirait l'autre. Adossant à nouveau sa carcasse contre la clôture en bois vieillot, il tire une mine réfléchie pour faire durer le suspens. Passons à autre chose. C'est vrai quoi, ça n'a rien changé, ça n'a pas plus modifié toute l'admiration qu'il lui porte bien que dissimulée derrière des boutades douteuses, croisant ses bras sur son torse, il se met à tapoter du pied un rythme régulier qui s'arrête à l'instant précis où il veut bien lui répondre. « Te concernant, tu devrais prier pour ton âme de gueux. » Tout en gloussant à gorge dévoilée. Y'a pas que lui qui devrait prier, ils devraient s'y mettre à deux, suppliant le plus grand sorcier de Fort Fort Lointain de rétablir l'ordre des choses avec un oeil juste, tout en étant impartial. C'est beau d'y croire, c'est beau d'espérer, c'est ce qui fait marcher la machine intérieure, ce qui permet à l'être humain d'ouvrir ses prunelles le matin. Un jour ils prieront, mais pas aujourd'hui, aujourd'hui c'est entraînement, c'est casse-gueule d'un futur chevalier qui ne sait pas comment charmer les chevaux.

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