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FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
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gretel Ω i'd say all the words that i know


FORT FORT LOINTAIN

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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptyJeu 23 Oct - 17:37




Gretel & Rouge

il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel

S'il n'y avait qu'elle elle ne serait sans doute pas ici. S'il n'y avait qu'elle, elle serait sans doute bien plus heureuse. S'il n'y avait qu'elle, elle serait la pire des égoïstes. Mais le bonheur est égoïste, nous sommes les seuls à pouvoir ressentir notre propre bonheur. S'il n'y avait qu'elle, elle se moquerait bien d'être égoïste. Mais il n'y avait pas qu'elle. Il y avait Hansel, Mère-Grand. Mais surtout Hansel. S'il n'y avait qu'elle et Hansel, elle ne serait pas ici. S'il n'y avait qu'elle et Hansel, tout serait bien plus simple, comme un doux rêve d'enfant qu'ils oseraient encore parfois faire à deux. Un rêve au goût de printemps. Mais il y avait l’Écorchée, il y avait la légende des sept mers, il y avait les marins et il y avait surtout l'océan. Il n'y avait plus de place pour les rêves d'enfants, ni même pour le printemps. C'était pour ça qu'elle était ici. Parce que les rêves étaient terminés depuis longtemps et qu'il fallait affronter la vérité et qu'elle était la seule à pouvoir le faire à la place d'Hansel. Parce qu'Hansel était un peu lâche, un peu gamin, beaucoup trop couard pour quitter sa bulle. Elle sacrifiait ses illusions une fois de plus, parce que c'était Hansel. Et qu'Hansel méritait qu'on se sacrifie pour lui malgré tout ce qu'elle pouvait bien lui balancer au visage, des vérités monstrueuses, des mensonges glacials, des piques agressives, des regards noirs. C'est pour ça qu'il valait le coup, Hansel. Parce qu'elle n'avait pas besoin d'être honnête avec lui, parce qu'il savait déjà tout. Tout ce qu'il y avait et tout ce qu'il y a encore dans le cœur de Rouge. La mauvaise foi ne pouvait souiller Hansel, il était haut dessus de cette futilité qui ne sert qu'à se cacher un peu plus du reste du monde. Hansel était un lâche, mais elle l'était tout autant. Peut-être même plus que lui dans le fond, c'est juste qu'elle aimait se voiler la face et faire croire aux étrangers qu'elle n'était qu'une forteresse impénétrable, un gouffre sans obscurité, une course sans départ, un cœur sans battement, une vérité sans confiance. Mais Hansel savait, lui, que le petit chaperon rouge n'était pas le grand méchant loup, mais juste une blonde à la mâchoire constamment serrée. Oui, c'est Hansel qui savait Rouge. Et seulement Rouge. Et c'était pour cette raison, si pathétique pouvait-elle paraître, qu'elle était devant l'enseigne de la confiserie de la famille Denougatine. Famille séparée par une flaque d'eau géante. Par un capitaine qui prend de la place, beaucoup trop de place. Par un équipage qui représentait lui aussi une famille. Le bonheur est égoïste, Hansel était égoïste d'avoir préféré son bonheur personnel à celui de sa sœur, mais il avait eu le courage de le vivre malgré les conséquences. De plonger dans un sourire, ses yeux brillants d'une lueur que Rouge avait rarement connu. Une étincelle qu'il était lui-même aller dérober au creux des cieux.
L'appréhension était à son paroxysme. Ce n'était pas à elle d'aller la voir, elle, Gretel Denougatine. Mais la sœur d'Hansel avait le droit de savoir comment celui-ci se portait, comment il allait, s'il mangeait bien, s'il dormait correctement, s'il n'avait pas le mal de mer et tout simplement s'il était heureux là où il se trouvait à présent. Mais ça allait être dur, mettre des mots sur la situation. Rouge se sentait comme celle qui ne devait pas s'en mêler, celle qui n'avait rien à voir avec ces histoires de famille. Mais elle trouvait ça injuste que Gretel ne sache pas, alors qu'elle, elle le voyait dès qu'il revenait au port pour prendre un verre ou deux. Pour essayer de recommencer comme avant. Le bon temps. Mais il n'avait pas encore pigé Hansel, que c'était fini. Qu'ils n'étaient plus enfants, qu'il était partit loin, qu'il n'avait pas donné de nouvelles, qu'il s'était envolé si loin que leurs promesses s'étaient envolées avec lui. Qu'ils n'étaient eux-mêmes plus comme avant. Et que ça ne serait plus jamais comme avant. Ils pouvaient toujours tenter de maintenir en vie l'illusion, mais Hansel devra s'en rendre compte un jour. Qu'aujourd'hui ne serait jamais comme hier et qu'hier était déjà mort. Qu'il n'existait déjà plus de rêves d'enfants. Lui avait déjà réalisé le sien, quant à Rouge elle n'en avait jamais trouvé ne serait-ce qu'un.
Un coup. Deux coups. Trois coups. Elle entrait dans ce lieu à l'odeur si particulière, un mélange de sucré, d'épicé. La douceur des sucreries à la force des épices. Une odeur qui pouvait rapidement dégoûter au bout d'un certain temps, du genre à donner la nausée après trois heures dans cet endroit bien singulier. Le petit chaperon rouge ne venait jamais ici. Hormis pour quelques rares livraisons, mais Gretel n'était pas une des meilleures clientes de la crèmerie. Et elle, elle n'était pas une fervente adoratrice des quelques bricoles que proposait la confiserie. Les bonbons n'étaient pas ce qu'elle préférait dans ce monde, hormis ceux dont l'acidité était semblable au ton de ses paroles. Mais la blonde n'était pas ici pour acheter quelques cochonneries qui finiraient par lui abîmer les dents, mais pour causer de choses importantes. Pour discutailler d'Hansel et de sa stupide couardise. De sa peur illogique pour affronter les problème et de son incapacité à se mettre à la place des autres. L'empathie n'a jamais été son fort. Nous avons tous nos défauts à ce qu'il paraît. « Navrée de te déranger Gretel, je sais qu'il est tard. » Le soleil s'abandonnait déjà à son sommeil et la blonde venait tout juste de terminer ses livraisons, le goûter était passé depuis longtemps et le ciel commençait à revêtir son manteau cobalt. Enfin, elle n'allait pas commencer à lui faire de remarques, Rouge aussi préférerait être chez elle dans une baignoire d'eau chauffée avec quelques bulles pour une relaxation parfaite. Oh oui, elle préférerait grandement être dans sa salle d'eau plutôt qu'être dans cette échoppe dont l'odeur commençait déjà à lui agresser l'odorat. Mais il fallait tenir bon, et espérer que cela se termine vite. « C'est important. C'est au sujet d'Hansel, je viens t'apporter de ses nouvelles, lui qui est trop lâche pour venir lui-même. » Rouge ne mâchait pas ses mots, ni avec Gretel, ni avec personne. Elle n'aimait pas tourner autour du pot, elle savait exactement pour qu'elle raison elle était ici et elle ne voulait pas passer plusieurs heures en politesses futiles et superficielles. Nous n'étions pas à la cour, mais dans une vulgaire confiserie que Diable. Dame Denougatine se trouvait derrière le comptoir de son échoppe, les deux femmes s'observaient en chiens de faïence, la blonde aurait presque pu l'entendre grogner de là où elle se trouvait. Tant pis si sa venue n'était pas tolérée. Elle souhaitait juste délivrer ses informations et partir, Gretel pourrait bien en faire ce qu'elle voulait après ça, cela ne serait plus son problème. « Enfin, tu le connais mieux que moi sur ce point de toute manière. » Les mots brisaient le silence pesant qui s'installait. Le silence qu'on ne pouvait apprécier, qu'on ne pouvait désirer, qu'on ne retrouvait que dans les cauchemars les plus désagréables. Ce silence éprouvant qui donnait envie de hurler, d'ouvrir ses poumons pour le lacérer lui et sa sœur la gêne.
Rouge en doutait fortement. Que Gretel le connaisse mieux qu'elle. Dans sa fierté, Rouge n'acceptait par qu'elle puisse le connaître mieux qu'elle. Son orgueil se dissimulait facilement, mais ses grimaces méprisantes beaucoup moins. Elle ressemblait beaucoup trop à sa Mère-Grand, ce n'était pas bon, non. Même Hansel ne pourrait l'accepter ; glaciale, mauvaise langue et mauvaise tout court. Même elle ne pourrait se regarder dans le miroir sans avoir un haut le cœur de dégoût, la rendant malade.
Le petit chaperon rouge fixait Denougatine derrière son petit comptoir arborant toutes sortes de friandises plus appétissantes que les autres. Il avait délié sa langue et maintenant il s'autorisait à approcher. Parce que même si Rouge ne voulait pas être ici, elle resterait. Pour Hansel et uniquement parce que c'était Hansel.
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FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

gretel Ω i'd say all the words that i know Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptyVen 24 Oct - 14:28




Rouge & Gretel

les mauvaises nouvelles frappent à la porte quand tu
oublies qu'elles existent

Il est étrange de réaliser à quel point la sculpture peut devenir différente du moule.
L'éducation reçue nous formate à l'existence que nos parents veulent que nous ayons, et les rendre fière fait de nous des personnes accomplies. Il est également étrange que les personnages pleins de rêves et d'idéaux qui réfutent cette éducation soient qualifiés de perdus ou de vagabonds, alors qu'ils ont simplement fait le choix de la vie. Voilà un certain nombre de choses que je comprend aujourd'hui.
Oui, j'étais plus que furieuse qu'Hansel ne suive pas le chemin que j'avais préparé pour lui. La Mort n'y étais pas présente, il n'avait qu'à chausser ses bottes et s'engager sur le chemin sec et parsemé de facilité que je lui avais construit. Un chemin sur lequel j'allais pouvoir le prendre par la main et le garder près de moi. Mais il a choisit de se créer sa propre voie, pleine d'embûches, et la main qui se trouvait dans la sienne était celle du danger.
Je ne peux pas lui en vouloir, puisque moi-même, par deux fois, je me suis écartée du chemin que l'on avait pensé pour moi. La première fois en refusant de mourir dévorée par la sorcière, destin écrit par mes parents. La seconde fois en me confortant dans une vie monotone et prudente, me trahissant alors moi-même, de même que mes principes, ma nature profonde et mes idéaux.
Alors comment en vouloir à Hansel ? S'il est heureux, que pourrais-je demander de plus ? Qu'il ne m'ait pas abandonnée comme il l'a fait. Le problème avec nous, c'est que nous ne sommes que des entêtés. Nous sommes persuadés que nous avons raison et que l'autre est dans le faux, et nous essayons de lui imposer notre vision des choses. Avant, l'on trouvait un consensus, et sa main ne lâchait la mienne. Mais le petit garçon n'a plus besoin de sa grande sœur et, sa tâche terminée, cette dernière se laisse flétrir comme une vieille rose défraîchie qui refuse de boire l'eau du vase dans lequel on la met.

Mais je ne suis pas prête à mettre de côté ma rancœur et à lui pardonner. Il m'avait fait la promesse que nous resterions toujours ensemble. Il a faillit à cette promesse. Et aujourd'hui, il ne me parle plus. Cela fait des mois qu'il est parti. Pendant tout ce temps, j'ai attendu qu'il vienne me voir, que je vois un peu comment il aille, qu'il me raconte ses exploits... Mais c'est le calme plat. Je sais que l'Ecorchée revient à Fort Fort Lointain fréquemment. Mais je n'ai toujours pas revu Hansel. Dois-je aller à sa rencontre ? Mon coeur me hurle que oui, mais ma fierté considère que c'est à celui qui est parti de revenir. Je suis dans une impasse.

Un coup. Deux coups. Trois coups. Et une porte qui s'ouvre. Voilà ce qui me fait relever le nez de mon cahier de commande que je ne regardais que vaguement depuis une heure, mes pensées prenant le penchant sur les calculs. Une silhouette encapuchonnée - oiseau de mauvais augure - avance vers moi. Elle baisse son capuchon, et je sais ce qui va s'ensuivre. Même si je ne le désire pas.

« Navrée de te déranger Gretel, je sais qu'il est tard. »
"Bonsoir, Rouge. En quoi puis-je t'aider ?"

Sa présence ici ne me plaît pas beaucoup. Même si je la connais depuis notre arrivée à Fort Fort Lointain, je ne l'ai jamais beaucoup appréciée. Elle était tellement collée à Hansel qu'elle en est devenue son ombre.
Hansel et elle étaient très proches. J'ignore aujourd'hui comment a évolué leur relation. Mais elle n'aurait aucune raison de se trouver ici aussi tard s'ils ne se parlaient plus. Même si je ne l'admettrais pas tout haut, je suis jalouse de cette fille. J'ai toujours eu comme le sentiment qu'elle me volerait mon frère, et c'est en partie ce qui s'est produit.

« C'est important. C'est au sujet d'Hansel, je viens t'apporter de ses nouvelles, lui qui est trop lâche pour venir lui-même. Enfin, tu le connais mieux que moi sur ce point de toute manière.»

J'en étais certaine. Je savais qu'ils se voyaient toujours. Ses mots me font l'effet d'un seau d'eau sur les braises presque éteintes de mon espoir. Hansel ne veut vraiment plus de moi. J'aime cependant la franchise de Rouge. Tourner autour du pot ne ferai qu'augmenter mon dégoût et mon amertume. Ainsi que la douleur au fond de mon ventre. Je n'aime pas cette fille, mais elle a au moins la décence de ne pas jouer avec mes nerfs, et je la remercierai pour cela.
Mais là où tu te trompes, Rouge, c'est quand tu prétends que je le connais mieux que toi. Je connaissais Hansel enfant. Tu connais Hansel adulte. Et c'est absolument insupportable. Je suis la soeur alors que tu n'es que l'amie, et cela me tue. Mais c'est ainsi. Et même si je te décoche une flèche entre les deux yeux, ça ne changerait rien. Ca empirerait même. Tu es devenue une sorte d'entité qui tourne autour de mon frère et qui le garde précieusement enfermé dans un bocal. Je ne peux que regarder à travers le verre pour observer ce qu'il fait. Je sais qu'à présent je ne pourrais le voir que par le prisme de ta voix, et c'est absolument insupportable.
Pourtant tu viens de me faire un cadeau, Rouge. Tu viens de m'ouvrir une fenêtre sur la vie d'Hansel. Si je n'accepte pas ton offre, je renonce à jamais à mon frère. Et cela, il en est hors de question.

"Je ne suis pas certaine que tu ais raison, Rouge. Ta présence ici prouve le contraire. Mais je te remercie pour ton geste, bien que je ne sois pas certaine de le mériter. Je suppose que ce n'est pas lui qui t'as demandé de venir ?"

Je sais que la réponse est non. Mais j'aimerais tellement avoir tort.
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FORT FORT LOINTAIN

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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptySam 1 Nov - 17:26




Gretel & Rouge

il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel

Gretel Denougatine. Rien au monde ne pouvait lier Rouge Chaperonlong et Gretel Denougatine. Sauf Hansel. Rouge se trouve un peu stupide d'être venue au final. C'est toujours à elle de faire la sale boulot, de passer derrière Hansel comme si tout pourrait être réparé avec ses mots. Ses mots qui ne sont pas ceux d'Hansel. Ils devraient êtres les siens, mais ne le sont pas. Parce que ce n'est pas Hansel dans cette boutique à la décoration légère et aux senteurs si particulières, mais Rouge. Meilleure amie. Meilleure amie, hein. Un soupir s'échappe d'entre ses lèvres carmines. Gretel qui la regarde, Gretel qui aimerait peut-être la tuer du regard. Qu'elle s'en prenne à Hansel. Ce garçon... cet homme  possédait, et possède toujours, un don pour mettre les gens dans une situation inconfortable. Un don fascinant qui ne devrait convenir qu'à un enfant. Bon sang. Et elle est là, Rouge. A errer dans la boutique, faire mine que des sucreries l'intéressent alors qu'elle s'en moque comme de la pluie et du beau. Faire semblant d'avoir l'air intéressée par des caramels qui semblent pourtant fort appétissants. Gagner du temps, retarder l'échéance. Arrêter le temps. Un pouvoir dont Rouge pourrait user sans cesse si elle le possédait. Mais elle n'est que le petit chaperon rouge. Et le petit chaperon rouge n'a pas de pouvoir ni de don. Juste un panier d'osier, un chaperon carmin et une bonne dose d'espoir cachée quelque part derrière tout ce tissu. Gretel Denougatine, elle, petite vendeuse de douceurs sucrées, possède un caractère marqué. Frère et sœur et pourtant si différents. La génétique apprécie les farces, on pourrait même dire qu'elle en raffole. Frère et sœur, hein.. ahah. Si Hansel avait été comme sa sœur il ne se serait sans doute pas embarqué dans une aventure aussi stupide que dangereuse. Plus stupide que dangereuse. S'il avait été comme sa sœur, il serait plus responsable à l'heure qu'il est. Non, il reste pourtant cet homme puéril et pétillant. Un véritable clown à ressort ; une surprise différente à chaque sortie de boîte. Une boîte qui flotte et qui s'éternise sur l'océan. S'il avait été comme Gretel, ils seraient probablement ici tous les deux, à faire face à la grande blonde. Mais il s'était sauvé et avait tout laissé derrière lui. Et maintenant il doit probablement profiter de sa soirée sur l’Écorchée, accompagné de sa nouvelle famille. Nouvelle famille. Un mot que Rouge n’emploiera pas devant Gretel. Mauvaise, mais pas sans cœur, on doit tous respecter les sentiments des autres et elle n'est pas ici pour traîner Gretel dans les regrets. En réalité, si ce n'est pas pour ça, elle ne sait pas exactement la raison qui l'a poussé à venir. Compassion, pitié, empathie, solidarité... des raisons qui pourraient la faire rire d'elle-même. Simplement parce qu'elle veut montrer à la brune qu'elle possède un lien qui a tenu le choc avec son frère. Un lien qu'ils se sont amusés à briser eux-mêmes, le frère et la sœur. Rouge ne peut pas se voiler la face, elle le sait mieux que tout le monde qu'elle n'est pas une gentille fillette. Mais elle admet au moins que c'est pour une intention honnête, mêlée à une mauvaiseté notoire, qu'elle est présente devant Denougatine. Parce qu'elle veut lui dire qu'Hansel va bien. Mais qu'elle veut aussi lui faire mal en montrant qu'elle, elle le sait qu'il se porte bien. Gretel, elle, elle ne le sait pas. Perfide petit sentiment de puissance, assez pathétique quand elle y pense. Mais que voulez-vous, personne n'est parfait. « Je ne suis pas certaine que tu ais raison, Rouge. Ta présence ici prouve le contraire. » Évidemment. Je sais que je le connais bien mieux que toi dans le fond. Politesse hypocrite, ma douce Gretel. A trop côtoyer les loups, on devient loup soi-même. Et dans le silence pesant, Rouge peut entendre le grincement de ses crocs prêt à déballer tout ce qu'elle a à délivrer. Avec honnêteté, sans, avec douceur ou avec froideur. Ça ne change rien à la donne. Gretel n'en sera pas plus heureuse, et elle le sait maintenant Rouge. Elle ne peut pas s'inventer d'excuse, de passer pour la gentille petite fille. Elle n'est plus gentille, et encore moins petite fille, depuis longtemps. « Mais je te remercie pour ton geste, bien que je ne sois pas certaine de le mériter. Je suppose que ce n'est pas lui qui t'as demandé de venir ? » Si l'on devait mériter tout ce que l'on possède dans notre existence, ma chère sucrerie, on n'aurait à peine de quoi survivre. Ingratitude vomitive. « Non, ce n'est pas lui qui me l'a demandé. » Hansel est lâche, mais il garde une certaine dignité malgré tout. Quel homme n'oserait pas aller voir sa sœur lui-même, et supplierait son amie pour y aller à sa place ? Hansel n'est pas de ceux là. Il n'est pas parfait, cela est vrai, mais il n'est pas un homme pitoyable. Il est juste peureux, comme un enfant. « S'il me l'avait demandé j'aurais refusé, de toute manière. » Accepter pour le réconforter dans sa couardise ? Et puis quoi encore, le border et lui chanter une berceuse avant qu'il ne s'endorme dans sa cale, peut-être. Ahah. Le petit chaperon rouge erre dans la petite boutique, s'installant provisoirement contre l'un des murs, les bras croisés sur la poitrine. Le regard vague. L'envie de se délier la langue un peu moins présente qu'à son arrivée, lorsqu'elle se racontait encore que ses intentions étaient désintéressées. Possessivité écœurante. Elle n'a jamais détesté Gretel pour autant. La brune est une bonne personne. Et elle est sans aucun doute plus honnête qu'elle. Une travailleuse, et une personne intelligente. Gretel est et restera sans doute une bonne personne. C'est à se demander ce qui a prit Hansel de quitter une sœur comme celle-ci. Le désir d'escapade est plus fort que l'amour fraternel. Alors qu'est-ce qui est solide dans cet univers, si même les liens du sang entre un frère et une sœur sont cassés par les voiles d'un navire. En quoi est-il bon de faire des efforts si même votre propre frère peut s'enfuir du jour au lendemain. La naïveté des hommes est si belle, qu'elle en deviendrait attachante. Espérance maladive. « ...Hansel va bien, Gretel. » Du moins, la dernière fois il allait plutôt bien. M'enfin, ce n'est sans doute pas le moment de chipoter. Et Denougatine ne semble -elle non plus- ne pas aimer perdre son temps. Une chose qui les rapproche d'une certaine façon. « ..Je l'ai vu la dernière fois à une taverne... dont je ne me rappelle pas le nom... et il va bien là où il est. » Bien qu'une partie au fond d'elle aimerait qu'il s'y sente tellement mal qu'il revienne sur la terre ferme. Mais ce n'est que son égoïsme dissimulé qui parle, à la grande blonde. « Il est heureux là où il se trouve. »
Des mots lourds malgré eux. Il peut être heureux sans elle. Il peut être heureux sans elles. C'est ainsi. Le bonheur collectif n'existe pas. Voir quelqu'un heureux ne nous rend pas plus heureux que triste lorsque celui-ci est triste. L'homme n'est pas empathique. L'homme se suffit à lui-même. Hansel c'est l’Écorchée qui lui suffit. La terre n'est rien pour lui. « Il semble s'être bien intégré à l'équipage de l’Écorchée... et Septmers semble prendre soin de lui, d'une certaine façon. Enfin.. il n'avait ni la galle, ni de puces quand je l'ai croisé, c'est déjà rassurant. » Une pointe d'humour dite sur un ton glacé ne fait pas rire. Rouge ne se veut pas drôle de toute façon. L'heure n'est pas à la plaisanterie, ni aux farces ou aux taquineries. Le petit chaperon rouge ne quitte pas son coin d'ombre, fixant Gretel dans la pénombre. Elle ne peut s'empêcher de penser à cet instant que Gretel devait être une excellente sœur, autrefois. « Il a beaucoup changé également, physiquement surtout. Mentalement, il reste... Hansel tout craché. » Une vague tentative de sourire, un léger soupir.
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Gretel Denougatine
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⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
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⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptySam 1 Nov - 20:02




Rouge & Gretel

les mauvaises nouvelles frappent à la porte quand tu
oublies qu'elles existent


Je n'ai jamais cherché à te connaître outre mesure, Rouge. Mais aujourd'hui je sais que ce qui t'anime est de l'égoïsme et de la méchanceté. Ton visage angélique et ton sourire innocent ne laissent pas entrevoir la cupidité sous ces lèvres rouge vif et ce capuchon vermeil. Mais le fait est que ce soir, tu te trouves devant moi dans le but d'enfoncer le couteau qu'Hansel avait déjà planté dans ma chaire. Tu es cruelle petit chaperon rouge. Bien plus qu'on ne pourrait le croire de prime abord. Je suis d'un naturel à chercher le meilleur d'une personne avant de la juger. Mais il est vrai que je ne connais de toi que ce que tu veux bien me montrer. Et ce soir, tu es là pour exhiber ta fierté. Tu es fière que le lien fraternel se soit brisé alors que l'amitié est restée intacte. Et à cet instant, je ne vois passer sur ton visage que la pitié et la satisfaction.

Et pourtant je ne te détesterai pas. Je ne m'énerverai même pas. Je comprend ton geste, et si j'avais ton orgueil j'aurai certainement agis de la même manière. Tu me nargues parce que tu ressens quelque chose pour Hansel. Je le sens, je vois le frémissement des commissures de tes lèvres lorsque tu prononces son nom, et je sentirai presque ton cœur se serrer à l'évocation de sa lâcheté. Et je suis heureuse qu'une femme de ta trempe et de ton caractère veille sur lui. Je le sais ainsi en sécurité, parce qu'il t'écoute, toi. Même si je suis blessée qu'il te préfère à moi, je sais que tu prendras soin de lui pour moi, parce qu'il te tient au moins autant à cœur que moi de le savoir vivant et en bonne santé. Et surtout heureux.

« ...Hansel va bien, Gretel. ..Je l'ai vu la dernière fois à une taverne... dont je ne me rappelle pas le nom... et il va bien là où il est. Il est heureux là où il se trouve. Il semble s'être bien intégré à l'équipage de l’Écorchée... et Septmers semble prendre soin de lui, d'une certaine façon. Enfin.. il n'avait ni la galle, ni de puces quand je l'ai croisé, c'est déjà rassurant. Il a beaucoup changé également, physiquement surtout. Mentalement, il reste... Hansel tout craché. »

Parce que oui, Gretel, que tu le veuilles ou non, Hansel est heureux sans toi, et il vit bien mieux sans que tu t'accroches à lui.
Rouge termine son discours entrecoupés de changements de positions, de petits sourires accompagnés de soupirs qu'elle voulait peut-être discrets. Et ces mots me font mal, très mal.  Tout autant qu'ils me soulagent. Même si sa volonté était de me briser peut-être un peu plus - ce qu'elle est parvenue à faire sans trop de problèmes - je suis soulagée de savoir que nous ne nous sommes pas déchirés en vain, Hansel et moi. Rien n'aurait été pire que d'apprendre que notre querelle avait eu lieu pour une cause perdue. Je suis heureuse que sa nouvelle vie lui convienne, qu'il s'y sente bien. Mais la jalousie la plus complète me consume de réaliser qu'il ne partagera pas son bonheur avec moi, mais avec elle.

C'est l'histoire de deux femmes qui ne se connaissent pas bien. Mais cette histoire est surtout celle de deux femmes qui ne cherchent pas à se connaître, alors qu'elles gagneraient peut-être en force à être unies pour l'être qu'elles chérissent toutes les deux. Voilà notre histoire, Rouge. Le destin a fait de nous des rivales alors qu'être alliées aurait pu nous servir. Mais notre fierté nous interdit toute coopération avec l'ennemie. Hansel est la corde sur laquelle nous tirons depuis le premier jour pour savoir à qui il appartiendra à la fin du jeu. Un jour, peut-être que la corde cassera et qu'aucune de nous ne pourra avoir ne serait-ce qu'un  lot de consolation. Pour le moment, tu te montres bien plus habile que moi à ce jeu, et je veux bien tirer ma révérence. Mais j'aimerai seulement que l'objet de notre désir fasse lui-même pencher la balance en ta défaveur. Juste pour te montrer que le lien fraternel est plus fort que tout. Parce que le rideau de notre amour est déchiré, certes. En piteux état, en lambeaux. Mais il n'est pas encore coupé en deux parties indépendantes l'une de l'autre. Nous sommes toujours liés, et nous le resterons. Parce que je n'accepterai pas de perdre définitivement Hansel, c'est hors de question. Et je m'assiérai sur ma fierté et mon orgueil un millier de fois s'il le faut juste pour revoir le sourire sincère de mon frère et recoller les morceaux de nos deux cœurs qui traînent nonchalamment là où nous les avons brisé. Brisée. Oui, c'est ce que je suis. Une femme brisée. Mais ne dis-t-on pas que les cœurs broyés et déchiquetés par la douleur sont les plus dangereux ?
Tu me vois certainement plus douce qu'une brebis perdue dans les bois, Rouge. Mais tu ne me connais pas. Autant que j'ignore ta nature. S'il faut se battre, je ne le ferai pas sans m'être armée auparavant. Je suis restée silencieuse trop longtemps. Mais si l'hypocrisie déguisée est ton arme, la mienne sera la franchise authentique.

"Je te suis reconnaissante de faire cela pour moi, Rouge. Si les rôles avaient été inversés, j'en aurai certainement fait autant. Mais ton intention n'était pas motivée par de la compassion. Alors pourquoi, avec la volonté si évidente de me faire du mal, t'es-tu donné la peine de venir remuer le couteau dans la plaie en personne ?"

La brebis peut également sortir les crocs, même si ce n'est que pour se protéger et ne jamais mordre. Je lève la tête de mon cahier, restée trop longtemps baissée en signe de défaite. J'ai décidé de me battre, de ne plus me laisser marcher sur les pieds. Et c'est valable pour toi également, petit chaperon rouge.

"Comprends moi bien, je n'ai rien contre toi. Au contraire, je suis heureuse qu'Hansel ai quelqu'un comme toi à ses côtés pour prendre soin de lui quand j'en suis incapable. Mais pourquoi es-tu ici ? Tu voulais voir à quoi ressemble une sœur déchirée ? Alors profite bien du spectacle, parce que ça ne sera pas le cas indéfiniment."

Je ne veux ma voix ni brutale, ni méchante. Je me lève à présent de ma chaise pour lui faire face et soutenir son regard si sombre, sans amertume ni violence. Mon intention n'est pas de lui faire peur ou de la menacer, bien au contraire. Je veux simplement qu'elle comprenne que je ne suis pas faible. Et que quoi qu'elle décide - rester mon ennemi ou nous serrer les coudes - je ne la détesterai pas.

"Il n'y a pas de vainqueur ni de perdant, Rouge. Hansel a besoin de nous deux pour avancer, tout comme nous avons besoin de lui pour exister. Si tu veux voir cela comme une bataille, soit. C'est ton choix. Moi, je choisis de voir notre situation comme une opportunité de devenir plus fortes."

Je viens de te tendre la main, Rouge. A toi de choisir si tu veux t'en saisir ou reculer. Mais le point final doit venir de ta plume.
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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptyDim 16 Nov - 3:42




Gretel & Rouge

il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel

Gretel et ses grands mots. Gretel et ses longues phrases. Gretel se voulant plus imposante qu'elle n'est, elle, tout fine et ravissante qu'elle reste malgré tout. Gretel qui parle beaucoup. Beaucoup pour ne rien dire. La frustration sans doute, mêlée au chagrin. Merveilleux cocktail qui suffirait presque au petit chaperon rouge. Qui lui suffit ou bien qui lui fait de la peine. Est-elle venue chercher un spectacle pitoyable ou bien distrayant, ou simplement agir par bonté d'âme ? Même elle ne saurait pas le dire. Il y a parfois, souvent, des choses que l'on fait sans réelle raison. Auxquelles on ne saurait donner une raison. Une vraie raison. Qui vaille quelque chose. Pas une simple excuse médiocre dont Rouge se pare sans cesse, armée de sa mauvaise foi la plus profonde et de son déni de la triste réalité qui l'accable un peu plus, elle et sa mère-grand, jour après jour. Gretel la consternait, l'outrait, la vexait et l'agaçait dans certains de ses mots. Des mots parfois justes et véritables, parfois faux et totalement grotesques. Gretel ne la connaît pas. Ne la connaîtra sans doute jamais. Et Rouge n'aura jamais envie de connaître Gretel. Elle n'a pas besoin d'apprendre à la connaître. Elle sait que c'est la sœur d'Hansel et c'est tout ce qui compte à ses yeux. Le reste, qui elle est, ce qu'elle fait, ce qu'elle pense, ce qu'elle peut bien ressentir, dans le fond, elle s'en fiche. Triste fatalité que l'indifférence au sein de sa propre race, mais Rouge n'offre sa compassion qu'à de rares occasions. La pitié et le mépris sont bien souvent de meilleurs compagnons de route. Du moins, c'est ce qu'elle souhaiterait pouvoir penser du plus profond de son être ; pour éviter de redouter le jour où elle deviendra comme Blanche. Une femme calculatrice, intéressée et sans bonté aucune. Une femme bien seule. «... Alors pourquoi, avec la volonté si évidente de me faire du mal, t'es-tu donné la peine de venir remuer le couteau dans la plaie en personne ? » Ses yeux se posent à nouveau sur Gretel. Un simple haussement de sourcil face à ce questionnement qui semblait avoir une quelconque importance aux yeux de la responsable de cette confiserie. C'est question est-elle si importante ? Et si elle l'est, la réponse en est bien trop évidente pour qu'elle daigne lui répondre. Non. Elle ne répond pas. Ne répondra pas. Le regard dur. Rester de marbre. Cette femme a dû prendre mal sa venue, néanmoins elle s'est donnée la peine de venir. La prochaine fois elle la laissera sûrement crever d'inquiétude, elle qui ose tenter de frôler du bout du doigt la muraille de son cœur. C'est un mensonge. Elle retournera la voir, si Hansel va mal. Parce que Rouge elle est pas mauvaise. Elle est juste acier. Et l'acier ça ne sert qu'à blesser et non à consoler. Elle écoute d'une oreille distraite sa « reconnaissance » pour ses loyaux services auprès d'Hansel. Veiller sur lui. Elle ne devrait pas avoir à veiller sur lui. De toute façon, elle n'aura bientôt plus à garder un œil sur lui. Le petit chaperon rouge sera remplacé, comme elle a remplacé sa sœur pendant quelques temps. Et elles, elles ne seront que bribes de souvenirs dans l'esprit d'un homme-enfant, naviguant sur les flots incertains du monde. Oui, il n'aura bientôt plus besoin d'aller la voir à la taverne. Les gens c'est comme le reste. C'est présent un court instant et ça devient passé rapidement. « ...Mais pourquoi es-tu ici ? Tu voulais voir à quoi ressemble une sœur déchirée ? » Un sourire orne les lèvres carmines de la blonde. Un sourire qui ne semble rien dire. Ni joie. Ni sarcasme. Ni amertume. Ni même mélancolie. Un sourire figé, impassible. Pris au piège. Si elle pouvait imaginer, Gretel, à quel point elle aimerait apprécier, jubiler, à la voir dans cet état pathétique. Mais elle n'y arrive même pas. Elle ne tire aucun plaisir à cette triste tragédie. Ni empathie, ni jouissance absolue. Rien. Le néant. « Alors profite bien du spectacle, parce que ça ne sera pas le cas indéfiniment. » Rouge hausse les épaules, d'un air presque résigné. Qu'est-ce que ça peut lui faire. Sort les crocs Denougatine, mais tu n'as jamais rencontré de véritable loup, et tes morsures verbales sont plus douces que celles d'un chiot. Va d'abord affronter les canines d'une de ces créatures avant d'essayer de grincer des dents face à Rouge. « Soit. Il est vrai que c'est une scène assez...cocasse.. » Mensonge exacerbé. « Il n'y a pas de vainqueur ni de perdant, Rouge. » Un air bien solennel pour une simple entrevue entre deux femmes. Une déclaration de guerre peut-être bien. Une guerre pour qui ou pour quoi ? Ça, il n'y a sans doute que Gretel qui peut le savoir. Rouge ne lancera jamais une guerre. Aussi petite soit-elle. Même pour Hansel. Le poison reste plus discret et efficace dans le pire des cas. Elle rit mentalement à ses idioties, Rouge. Alors que Gretel continue sur sa lancée, sûre d'-elle. Si seulement Hansel pouvait avoir une force de caractère comparable à Gretel, il serait sans doute moins gamin. Plus responsable. Plus homme. Mais si Hansel devenait homme, il ne serait sans doute plus Hansel. Juste marin. Un stupide marin. « Hansel a besoin de nous deux pour avancer, tout comme nous avons besoin de lui pour exister. Si tu veux voir cela comme une bataille, soit. C'est ton choix. Moi, je choisis de voir notre situation comme une opportunité de devenir plus fortes. » Son sourire disparaît. Elle manque d’écarquiller les yeux de surprise ou bien alors de colère. De consternation sans doute. Un rire jaune s'échappe d'entre ses lèvres, un rire non con trôlé qu'elle aurait préféré éviter, sans aucun doute. Mais la situation actuelle est si drôle -ou bien ridicule- qu'il lui fallait extérioriser cela. Au moins une fois. Le sérieux et le mépris reprennent vite le dessus tandis que ses pas la mènent juste en face de Gretel. Le regard dur. Une fois de plus. Les dents serrées. Toujours serrer les dents. Sans ça, on fini par lâcher. Lâcher prise. « ...Le peu de respect que je portais pour toi jusqu'à présent s'est éteint, ma pauvre Gretel. Tu es bien naïve de croire un seule instant qu'Hansel a besoin de nous pour avancer. Pour l'instant, peut-être... et encore, même sa propre sœur il préfère l'éviter. » Mots plus cruels qu'elle n'aimerait qu'ils soient. Elle n'aime pas parler comme ça Rouge. C'est vrai qu'elle n'aime pas. Mais elle y peut rien. Enfin si. Mais sans ça, elle ne pourrait plus serrer les dents. Et alors lâcherait prise. Et elle veut pas, non ça elle ne veut pas Rouge. Jamais. Ne jamais lâcher prise. « On ne se connaît absolument pas toi et moi. Sinon tu saurais que je ne m'allie avec personne. Jamais. Et puis cette petite « bataille » ne m'intéresse pas. » S'allier c'est faire confiance. Et ça, Rouge, elle sait plus le faire depuis des années. Elle ne sait plus faire confiance, ça a été éradiqué. On peut la blesser après-tout. On peut vouloir lui faire du mal. Alors elle garde sa confiance avec précaution, enfermée dans un petit coffre au fond de son âme. Bien caché. Quelque part. « Et je n'ai besoin de personne pour exister. Ni d'Hansel, ni de personne. Et si tu arrives à te suffire d'exister grâce à un seul homme, c'est que tu es bien plus pitoyable que je n'aurais pu l'imaginer. » Du mépris. Mais ces mots sont vrais cette fois. Exister grâce aux autres, n'est-ce pas une chose bien pitoyable ? C'est surtout quelque chose de bien triste. Gretel vaut sans doute mieux que ça ; d'exister grâce aux autres. Oui, c'est ce qu'elle pense Rouge, qu'elle doit sûrement valoir mieux que ça. Elle remet son capuchon d'un geste automatique. Le regard ancré dans la sœur d'Hansel. Un regard sans animosité. Sans émotion aucune. Et elle commence à s'en aller vers la sortie, s''arrête sur la pas de la porte et se retourne une dernière fois vers Gretel, une dernière fois. « Adieu, Gretel Denougatine. Cette entrevue fut... étonnamment divertissante. » Un sourire d'arsenic sur ses ourlets de chair. Oui adieu, Gretel. Et pardon d'avoir été si mauvaise. Je veillerai sur Hansel jusqu'à ce que tu reviennes jusqu'à lui. C'est une promesse silencieuse. Et elle part dans la nuit.
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Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

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⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptyMer 26 Nov - 16:45




Rouge & Gretel

les mauvaises nouvelles frappent à la porte quand tu
oublies qu'elles existent


Rouge.
Fidèle à elle-même, toujours coincée et indescriptible. Depuis que je la connais, je n'ai jamais pu apercevoir dans les traits de son magnifique visage ne serait-ce que l'esquisse de quelque chose de sincère. Même lorsqu'elle jouait avec Hansel. Quand elle savais que je les regardais, son visage se refermait et elle se renfrognait, reprenant son visage inexpressif de poupée de porcelaine. Une poupée. Oui, c'est ce que tu es Rouge, une poupée. Non pas au sens de marionnette ou de jouet, bien loin de là. Il n'est pas né celui qui pourra te faire faire quelque chose contre ta volonté, je ne le sais que trop. Mais ton visage aux traits trop parfaits, tes yeux brillants sans aucune expression, ton nez qui ne se retrousse jamais, tes pommettes qui ne rosissent jamais lors d'un sourire. Voilà en quoi tu me fais penser à une poupée. Tu resteras magnifique, mais tu resteras faite d'un matériau trop dur pour que les mouvements de ton visage signifient quelque chose. Tu resteras close au genre humain, je le sais depuis des années. Je ne te connais pas, et ce serait une entreprise trop ardue de simplement tenter de t'apprendre.

Je n'essayerais plus. C'est promis, Rouge, je n'essayerai plus de tenter de te toucher de quelque manière que ce soit. Tu me rends simplement triste. Il est triste de te voir déambuler seule dans la rue, de te voir rentrer seule chez toi, de te voir toujours accompagnée de ta seule solitude. J'ignore les événements de ta vie qui ont fait de toi ce que tu es. Mais je trouve extrêmement dommage que tu sois seule. Ton amertume, les mots comme des lames de rasoirs, tout cela ne correspond pas au visage angélique qui me regarde maintenant avec froideur. Ton timbre est trop cassant, trop rêche pour une jeune fille aussi jeune. Je suis persuadée que le bonheur existe, et je veux y croire même si tu me démontrais mille fois le contraire. Je ne te prends pas en pitié, et surtout je n'aurai pas d'affection pour toi, parce que je sais que tu n'en veux pas. Tu me rends simplement triste.

« ...Le peu de respect que je portais pour toi jusqu'à présent s'est éteint, ma pauvre Gretel. Tu es bien naïve de croire un seule instant qu'Hansel a besoin de nous pour avancer. Pour l'instant, peut-être... et encore, même sa propre sœur il préfère l'éviter. »

Phrases tranchantes, à ton habitude. Mais je ne suis pas touchée plus que cela. Tu ne me donnes pas l'impression de t'avoir déçue, bien au contraire. Tu me fais simplement l'effet d'une huître qui se referme à la moindre main tendue, un chien prêt à mordre alors que l'on essaye de dé-serrer les liens qui lui entaillent le coup. J'aurai été outrée, blessée d'être rejetée ainsi si ça n'avait pas été toi. Je ne peux pas dire que je comprends, je ne veux même pas tenter de comprendre. Ni toi ni moi ne le voulons, n'est-ce pas ? Je dis simplement que ta réaction semble logique. Et que ni moi ni personne ne pourrons rien faire pour toi. Tu te complais dans ta solitude et dans ta carapace. Tu es crispée, toujours tellement crispée, jamais tu ne lâches prise. Lorsque je vois ta mâchoire se crisper, je retiens ma respiration, j'ai les bras qui se raidissent et j'attends que tu te détendes. Mais tu ne t'apaiseras jamais, et c'est cela qui fait que nos entretiens ne sont que des cordes tendues au maximum, menaçant de céder à tout moment. Mais nous savons bien que tu ne cédera jamais. Et en cela, je trouve que tu es une triste personne, et que tu gagnerais à accorder ta confiance. Mais cela ne regarde que toi.

Je regarde la jeune femme déverser tant de mépris, et c'est moi, alors, que je vois devant mes propres yeux. Moi. Moi, si j'avais cédé à la rancoeur et à l'indifférence du monde qui m'entoure. Moi, amère, plus piquante que jamais. Oui, j'aurai pu devenir comme toi Rouge. Mais la différence entre nous deux c'est que je n'abandonnerai jamais mes croyances en l'homme et au bonheur. Je dois paraître si sotte, si niaise. Mais je ne peux rien faire contre cela. Avec Hansel, quand nous étions enfants, nous avions des croyances si fortes en le monde, nous avions le sentiment que tout ce qui nous arrivait, même les choses difficiles et qui semblaient insurmontables, arrivaient pour une bonne raison. Nous savions que le soleil revenait toujours après l'orage. Et je ne veux pas oublier nos certitudes. J'ignore aujourd'hui si Hansel pense toujours la même chose, mais je veux croire que notre lien ne se brisera jamais. Il s'est endommagé et est au bord de la destruction. Mais, crois moi Rouge, je ne laisserai pas cela arriver. Mais toi, en quoi crois-tu ? Crois-tu seulement encore en quelque chose ?

Je n'arrive plus à écouter ce que tu dis. Je suis focalisée sur tout visage qui reste impassible, de glace. Il est impressionnant de voir à quel point tu restes figée, et inexpressive. Aucun de tes traits n'esquisse le moindre mouvement, tes sourcils restent en place, comme dessinés à l'encre indélébile, et quand bien même tes mots ne sont que du métal insicif, même tes yeux n'accompagnent pas ta pensée. Une poupée de porcelaine. Une triste poupée qui n'attend plus rien de personne.

Elle ressent déjà assez de rancœur contre moi, aussi je ne prononce pas un seul mot jusqu'à son départ. Je ne désire pas envenimer la situation, bien que je me moque comme d'une guigne de ce que qu'elle pense de moi, de ce qu'elle peut dire de moi. Même si je suis certaine que ce n'est pas son genre de raconter ce qu'elle pense. Je ne suis même pas certaine que ce soit son genre de parler autrement que si elle y est obligée. Arrivée sur le pas de la porte, je suis néanmoins étonnée de la voir se retourner une dernière fois.

« Adieu, Gretel Denougatine. Cette entrevue fut... étonnamment divertissante. »
Et elle disparaît sans un froissement de tissu dans la nuit déjà bien entamée.

Ai-je raison de considérer cela comme un au revoir ? Tu n'es pas mauvaise, loin de là. Tu es simplement trop dure. Cette dernière phrase, plus légère que toutes celles que tu n'as jamais prononcées à mon égard, sonnait plus comme une promesse d'au revoir que comme un adieu. Je ne te connais pas. Je ne chercherai pas à te connaître. Mais j'ai l'intime conviction que ce ne sera pas notre dernière entrevue. Et j'en suis contente.

"A bientôt, Rouge Chaperonlong."
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Gretel Denougatine
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gretel Ω i'd say all the words that i know EmptyLun 8 Déc - 14:06



RP terminé :potté:
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