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a thousand and one nights she sang, to entertain her king


FORT FORT LOINTAIN

Shéhérazade Fildor
CAY LA DANSE DU BIBOUDE

Shéhérazade Fildor

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : aishwarya rai
⊱ crédits : avatar, moua. gifs, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 29/08/2014
⊱ manuscrits : 470

⊱ tes licornes : marie la catin, barthélemy l'assassin, cúchulainn le loup.
⊱ schillings : 851

⊱ ton conte : les mille et une nuits
⊱ ta race : humaine
⊱ métier : diseuse de bonne aventure; arnaqueuse de première. reine d'afshin.
⊱ tes armes : une dague en permanence sur elle. quand elle est à afshin, elle a parfois un sabre.
⊱ allégeance : sans avis.

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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptyVen 29 Aoû - 23:56







Shéhérazade Fildor
And her beauty shone like a flower grown, gentle as he'd ever known.

   
CONTE : les mille et une nuits  ÂGE : trente-deux ans SENTIMENTALEMENT : mariée; pas amoureuse pour autant OCCUPATION : diseuse de bonne aventure, arnaqueuse de première RACE : humaine CARACTÈRE : nostalgique, (trop) curieuse, effrayée par l'inconnu, ambitieuse, possessive avec les gens, jalouse, pessimiste, attentionnée, douce, généreuse, calme GROUPE : live and let die AVATAR : aishwarya rai CRÉDITS : weheartitjesaisplus, GOLD ANTHEM et PATHOS
   
Depuis qu'un vieil ami lui en a apprit les bases, il est fréquent que Shéhérazade quitte ses appartements la nuit et aille jouer du luth dans les jardins royaux d'Afshin. Si les leçons qu'elle a reçu à la va-vite remontent à il y a des années, elle s'est appliqué chaque jour à répéter chacune des mélodies qu'elle connaît. S'étant marié avec elle dans le but de la tuer, son mari n'a pas jugé utile de faire des recherches sur la belle. Ils n'ont découvert qu'il y a peu que Shéhérazade, désormais reine de la région, ne peut pas avoir d'enfant. Aucun héritier pour le royaume, donc. Depuis qu'elle a monté son business de voyance, il a été remarqué (mais gardé secret) que Shéhérazade a développé une mythomanie. Elle n'a en effet aucun don de voyance, pas un seul pouvoir, et ment comme une arracheuse de dents à chacun de ces clients. « De toute façon, pour peu qu'on leur dise ce qu'ils veulent, ils sont contents. » Quand son mari a apprit la nouvelle, il a fait venir les meilleurs médecins et psychologues de tout Afshin, qui sont tous arrivés à la conclusion que l'origine de son mal doit être le traumatisme dont elle ne parle jamais, pas même à son époux. Fille du vizir, épouse du roi de la région désertique du pays aussi PDG de l'entreprise la plus rentable de la vente de tapis, ainsi qu'à la tête de son propre business de voyance, l'argent n'est pas ce qui manque à la vie de Shéhérazade. Elle ne quitte jamais le palais ou sa tente sans une ou deux bourses pleines de pièces d'or, et quand il lui arrive de poser les yeux sur des enfants moins chanceux qu'elle, elle n'hésite pas à leur offrir un peu de sa richesse. Son mari comptant la moindre pièce de son gros trésor, elle a laissé entendre que quiconque le lui apprendrait paierait cette trahison de sa vie. Shéhérazade a prit des cours de danse depuis petite. Entre autres, elle a apprit des danses traditionnelles et la danse du ventre. En tant que fille du vizir, il arrivait qu'elle participe à des spectacles officiels, et était souvent parmi les danseuses choisies quand un invité haut placé demandait à voir des localités de la région. Depuis son mariage, elle n'a dansé qu'une seule fois devant son époux au cours d'une soirée passée dans l'intimité du couple. Elle ne se prive cependant pas devant le reste du royaume et prend part volontiers aux spectacles de rue quand elle en voit un. Quand bien même vu son rang elle n'est pas laissée sans protection, Shéhérazade a apprit à se battre et surtout se défendre. Son père lui a apprit à toujours garder une dague cachée sous sa robe, contre sa cuisse droite, juste au cas où. À ce jour, elle n'a jamais eu besoin de s'en servir. Elle s'est toujours dit qu'elle aurait fait un bon soldat ou une bonne recrue sur un bateau, mais sait pertinemment qu'elle ne s'y lancera jamais (et qu'on ne la laissera jamais faire). On dit parfois que l'amour vient avec le temps. Pour ce qui est de Shéhérazade, elle a énormément d'affection pour son époux, mais pas d'amour, et il le lui rend bien. Elle n'est qu'une sorte de trophée pour lui, mais sa jalousie et sa possessivité lui donnent l'impression qu'elle est le plus beau trésor de sa collection, et ça lui plaît. La première des mille et unes nuits, Shahryar a posé sa dague sur la gorge de Shéhérazade, prêt à l'égorger comme les précédentes. Il n'a eu le temps que de l'entailler légèrement avant qu'elle n'attise sa curiosité avec ses histoires. Chaque nuit qui suivit, il appuya doucement sa lame sur la marque. Depuis la fin des mille et une nuits d'histoires, il n'a plus jamais approché une lame de sa femme, mais la cicatrice est toujours là, et bien visible. La vie royale, c'est bien, mais Shéhérazade s'en lasse vite. Quand elle n'en peut vraiment plus, elle enfile une chemise et un pantalon passe-partout, et se fond dans la foule pour passer inaperçue. Parfois il ne faut pas plus de quelques heures pour qu'on la retrouve, mais il est arrivé qu'elle reste en ‘fugue‘ pendant plus de deux semaines. Quand son mari l'a retrouvé, il n'a même pas su quoi dire, trop contente de la revoir. Du coup, elle se dit qu'elle peut bien faire des pauses, dans sa vie, quand elle n'est pas à Fort Fort Lointain. Une fois stressée, Shéhérazade prend du temps pour se calmer. Si la situation empire, elle a des tics comme se gratter la main et se mordiller la lèvre. Le problème est que si elle est soumise à une énorme montée de stress, comme quand on lui parle de sa mythomanie par exemple, elle peut aller jusqu'à se faire saigner sa main en s'y plantant les ongles. Quelques sillons restent parfois plusieurs jours sur sa peau.
TU PENSES QUOI DE LA NOUVELLE RÉGENTE ? Il y en a qui crachent sur elles et d'autres, comme son mari, qui s'assurent dès qu'ils le peuvent que ses chaussures soient bien cirées. Shéhérazade, elle s'en fout un peu. Elle ne demande pas grand chose si ce n'est qu'on la laisse aller et venir entre Fort Fort Lointain et Afshin, qu'on lui laisse mettre sa tente et faire son boulot, et qu'on ne touche pas à ses sous ni à la manière dont elle les utilise. Marraine la bonne fée respectant ces quelques choses, Shéhérazade n'a aucun avis qu'il soit positif ou négatif sur elle. Elle l'a déjà rencontrée et fait des efforts devant elle comme son fils pour avoir l'air bien plus emballé par la dame qu'elle ne l'est vraiment, mais rien de suffisamment différent de sa pensée pour que ça se remarque. T'ES CONTENT DE LA SITUATION ACTUELLE ? Si on lui demande de choisir, Shéhérazade serait pour le retour de la famille de Fiona au pouvoir. Le royaume était bien plus juste avant Marraine la bonne fée, et voir des gens différents, ça ne la dérangeait pas. Elle a de la peine pour tous ces gens qui doivent se promener avec le Charnel n°5, ils ne doivent même plus avoir l'impression d'être eux-même. Concernant sa situation personnel, le dirigeant lui importe bien peu, que ce soit la nouvelle ou les anciens, aucun n'est venu l'emmerder. C'est comme si on lui servait à manger et qu'on lui demandait « t'es contente ? », c'est pas qu'elle est contente ou non, c'est juste que si tu lui files pas à bouffer elle meurt quoi. TU PENSES QUE SHREK ET FIONA REVIENDRONT UN JOUR ? Si ils ont de quoi voler dans les ailes de Marraine de sa princesse, pourquoi pas. Après, Shéhérazade n'a pas l'impression que la vie royale leur manquera énormément. La tranquillité, ça avait l'air plus important pour eux. S'ils reviennent, ce sera probablement par fierté pour gagner et reprendre ce qui leur revient de droit plus que par soif de pouvoir. TU PORTES LE CHARNEL N°5 ? Elle n'en a pas besoin.
   
PSEUDO : corbeau PRÉNOM : chloé ÂGE : dix-huit ans, on peut faire des cochoncetaaaaaay. :red: COMMENT T'ES ARRIVÉ(E) JUSQU'ICI ? pas par la mer, en tout cas :uou: ET T'EN PENSES QUOI DE CE PETIT MARAIS ? PROUT PROUT PROUT QUE JOTEM :charming: CEY QUOUA LE MOT MAGIQUE ? validé par le marin.  :string: UN DERNIER PROUT, UNE CASSEDEDI ? je vois comme une dédicace à ma personne avec ce "dernier prout". :siffly::laugh:

⊱ far far away ⊰

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⊱ ta race : humaine
⊱ métier : diseuse de bonne aventure; arnaqueuse de première. reine d'afshin.
⊱ tes armes : une dague en permanence sur elle. quand elle est à afshin, elle a parfois un sabre.
⊱ allégeance : sans avis.

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L'épopée de ta vie
pas trop chevaleresque mais si fort fort lointienne

   

Si Shéhérazade a du inventer bien plus de mille et unes histoires, chacune d'entre elles n'est qu'éphémère et demeure une version unique qu'elle ne sera jamais capable de répéter à l'identique. À ce jour, la seule histoire qu'ait écrite Shéhérazade flotte encore en mer et l'encre sur le papier s'est probablement en grande partie effacée. Ce n'est pas seulement la plus triste mais surtout la plus triste qui soit jamais sortie de son esprit, et elle la garde pourtant comme un fardeau. Si ce ne sont que quelques mots mots, ce sont pour elle des éternités d'absence et des infinités d'émotions qu'elle ne saurait pas mieux décrire.
Cher S, le nom lui-même avait bavé, entraîné par les larmes, kidnappe la mer, mon cœur et toute la terre avec si tu le veux, mais rend-moi mes couleurs.
De toute sa vie, la princesse ne s'était jamais sentie aussi petite. Il était une fois, c'est comme ça qu'elle aimait commencer son histoire, elle n'était pas un grain de sel. Il était une fois où Shéhérazade était une pierre précieuse des plus brillantes et pures que l'on ait jamais vu. Il était une fois, Shéhérazade brillait et le monde tournait autour d'elle. Tout ce qu'il en reste aujourd'hui est une pierre bien réduite, rayée sur la plupart de ses faces mal recoupées, et c'est elle qui passe son temps à tourner autour des gens. A-t-on déjà vu ça, une princesse sans identité ? Shéhérazade devait être unique en son genre, au point de ne plus être sûre d'être quelqu'un. Pour les uns elle était fille d'une sorcière, pour d'autres la voilà orpheline. On lui prêtait l'identité d'une duchesse, d'une marquise ou d'une mendiante selon les version qu'elle voulait donner. Shéhérazade avait été quelqu'un, il était une fois, mais tout s'est envolé au large, jusqu'à son nom. Et quand on ose encore le prononcer, il ne lui reste qu'un vague goût à-mer sur le palais. Parfois, des clients passent l'entrée de sa tente et demandent : C'est bien vous, la voyante prodige ?, et elle se contente de dire : oui. Il était une fois où Shéhérazade avait pu donner son nom. Elle n'était qu'une enfant, ça sait pas, les enfants. Elle ne peut plus dire qu'elle l'est vraiment, même si elle n'est plus très sûre de son âge non plus. Il était cette fois où Shéhérazade avait donné jusqu'à son cœur et chacun des astres de ses yeux. Elle n'avait jamais mieux compris que cette fois-là ce que signifiait être une princesse, être respectée ou être aimé. Si Shéhérazade ne raconte plus cette histoire, c'est que la mode est aux fins heureuses, et qu'elle n'est pas certaine de la fin de ce récit-là. Elle hésiterait bien sur les mots s'il lui fallait la partager. C'est bien compliqué de décrire comment les couleurs de tout un monde peuvent s'en aller, comment le pourpre et le bleu et l'orange peuvent n'être plus que des nuances d'un gris moche quand on a perdu son peintre. Shéhérazade n'est pas une peinture finie. Elle s'était imaginé être la clé de l'exposition, mais elle n'est tout au plus qu'un brouillon qui n'a même pas eu le temps de sécher avant qu'on l'envoie avec les toiles ratées. Avec ce qui n'est plus assez pour qu'on veuille le garder. Il est compliqué de passer d'une petite fille à la princesse qui se reflète dans les yeux du roi du monde, mais il est encore plus dur de redescendre sur terre après avoir effleuré les étoiles. Pourtant, elle n'avait jamais rien fait pour ça. Il n'était pas dans ses habitudes d'être cruelle ni mal intentionnée, et quand bien même l'argent n'est pas un problème pour sa famille, Shéhérazade n'a jamais fait de caprice pour quoi que ce soit. En fait, elle se contentait de bien peu, et comprenait maintenant pourquoi. Les trésors que l'on désire ne sont bons qu'à nous être retirés. On n'est heureux que pour être malheureux et on ne gagne que pour perdre tout comme on ne vit que pour mourir, un jour.
Son peintre à elle, Shéhérazade l'avait vu partir sans être sûre qu'il reviendrait. Un artiste sans toile reste un artiste, mais qu'est une œuvre sans créature ? Pas grand chose, et c'est tout ce qu'elle pouvait penser de plus positif à son propre sujet. Elle n'avait de princesse plus que le nom, et d'amante que l'apparence. Shéhérazade avait perdu la seule chose qui lui ait jamais importé, et le plus dur est qu'elle n'a, même cette fois, pas su faire de caprice. Dans ses histoires à elle, les princesses ne perdaient jamais leur prince. Il n'y avait aucun océan dans lequel ils se perdaient plus profondément que dans leurs yeux. Il est des histoires que l'on raconte pour exorciser ses vieux démons et faire fuir ses vieilles pensées. Pour faire partir les cauchemars de cette silhouette qui prend le large et qui se barre en emportant jusqu'au seul air qu'elle supportait pour vivre.
Les premiers jours, Shéhérazade les a passés la tête sur le rebord de la fenêtre à scruter l'horizon. Elle espérait toujours voir le bateau revenir, mais il était parti pour de bon et elle ne savait même pas quand est-ce qu'il rentrerait.
À vrai dire, elle ne savait pas vraiment s'il rentrerait, ni si elle se retrouverait un jour.
Shéhérazade se sentait faible au point de ne pas pouvoir pleurer. Il y a des émotions qui submergent au point qu'elles vous bloquent et vous emprisonnent. Ce n'est plus de la tristesse, ce n'est que du vide, et c'est bien plus inquiétant. Shéhérazade avait peur de la mer dévastatrice, du désert trop calme pour être paisible et de l'immensité du ciel. Elle avait peur des étoiles qui finiraient par lui tomber dessus. Elle avait peur de ses rêves, les mêmes qui étaient la base de sa vie quand elle était petite. Les rêves, c'est bon qu'à faire vouloir ce dont on a besoin. Quand on rêve, on ne fait que vouloir ce que l'on a pas. Comme elle qui rêve de la seule personne probablement que ni son argent ni sa beauté ne pouvaient convaincre de rester. Les rêves, ça ne sert qu'à fissurer ce qui est fait pour être. Et puis un jour, Shéhérazade s'est détourné de la fenêtre et a cessé de regarder la mer, s'est forcé à ne plus rêver de son bel amant.
Les mois suivants, Shéhérazade les a passés comme ça. Seule et renfermée. Elle avait de la visite, parfois. De ses sœurs et ses amies et même quelques prétendants, mais elle ne répondait même pas à leurs questions. Elle se contentait d'attraper le même carnet abîmé et de demander, l'air absent : Quel jour sommes-nous ? Et puis, inlassablement, elle écrivait le nombre de jours écoulés. Si son bel amour ne revenait pas d'ici mille sept-cent jours, alors elle se persuaderait de sa perte. Puis, sans accorder plus d'attention à ce qui l'entourait, Shéhérazade se renfermait à nouveau et désespérait quiconque essayait d'avoir une conversation avec elle.
Les deux premières années passés, Shéhérazade avait épuisé toutes les forces qu'elle avait pour survivre de cette manière. Elle s'était raconté à elle-même toutes les histoires du monde, n'en gardant qu'une pour laquelle elle n'était pas prête dans le coin de sa tête. Il fallait qu'elle occupe son esprit autrement, et repenser à Sinbad lui faisait le même effet que lui aurait fait un cancer. Il s’immisçait tout d'abord dans ses poumons et lui donnait du mal à respirer, et elle se noyait plus ou moins dans ses malheurs. Puis il passait dans ses veines, et lui donnait l'impression que chacun de ses vaisseaux sanguins était parcouru de petits cailloux et de grains de sel qui rayaient les parois. Il passait par le cœur, l'arrêtait par moment pour s'amuser. Suffisamment pour blesser mais trop peu pour que quelconque médecin s'alarme. Il laissait de vieux échos dans sa tête, des restes de son prénom qu'il aimait prononcer, des restes de rêves qu'il avait au fond des yeux, à l'époque où elle trouvait ça romantique. Il imprégnait la moindre parcelle de son cerveau et lui donnait la migraine, le mal de mer sans qu'elle ait à y aller. Parfois elle se sentait obliger de vomir, il lui arrivait de hurler pour la moindre goutte d'eau ou la moindre odeur de sel. Il est arrivé qu'elle ne dorme pas, qu'elle ne supporte pas de fermer les yeux plus longtemps que pour les cligner et qu'elle refuse d'avaler quoi que ce soit jusqu'à ce que son corps ne le supporte plus. Avant de se laisser mourir, elle décidait que son chagrin n'était qu'un caprice. Il aurait mieux valu qu'elle en fasse à ses anniversaires, petite, que de se rattraper pour toute une vie maintenant.
Mille options s'offraient à elle, mais Shéhérazade n'avait envie que de nouvelles histoires, à entendre et raconter pour échapper à la sienne. Tout ce dont elle avait besoin, elle le gardait dans une cabane de fortune en tentures rouges, pourpres et orangées. Elle n'avait disposé que quelques coussins parterres et un cageot recouvert d'un foulard en fils d'or. Une sphère de cristal des plus banales avait été sculptées pour elle, et il ne lui avait fallu aucune aide pour installer les quelques lumières tout autour qui donnaient l'impression de magie. Elle n'avait d'une diseuse de bonne aventure qu'un vague air démodé, mais les gens croiraient tout et n'importe quoi pour peu qu'on les conforte dans leur idée de réussite. Il ne lui fallait pas beaucoup de temps pour récolter une somme impressionnante d'argent dont elle n'avait pas besoin, alors quand elle rencontrait quelqu'un d'intéressant, Shéhérazade échangeait ses donc illusoires contre le récit d'une vie.
Mille deux-cent vingt-huit jours avaient passé depuis le départ en mer quand Shéhérazade entendit l'histoire la plus surprenante qu'il lui ait été donné d'entendre. Pour celle-ci, elle avait été prête à débourser quelques pièces d'or. Il se dit à la ville que le Roi d'Afshin a été trahi par sa femme. Depuis, il a été décidé par sa Majesté qu'il épouserait chaque jour une vierge, et la tuerait chaque soir avant leur nuit de noces. Vous savez ce qu'on dit : toutes les femmes sont des vipères. Elle en avait entendu de plus jolies, des histoires, de plus passionnantes, mais aucune dont elle puisse changer la fin. Deux jours plus tard tout au plus, Shéhérazade n'était autre que la Reine d'Afshin. Elle n'avait jamais pensé plus d'une fois à se marier, mais la vue d'une vie seule l'insupportait bien plus que de changer le seul nom auquel elle ait jamais pensé pour son époux. Elle se lança alors, les mille et unes nuit qui suivirent son mariage, dans le récits d'histoires qui tenaient trop son nouvel amant en haleine pour qu'il puisse se résoudre à l'égorger elle aussi. Son cou n'avait au pire droit qu'à quelques baisers au lieu de la lame d'un sabre, et elle continuait sans relâche d'écrire des nombres toujours plus grands dans son petit carnet.
La cinq-cent trente-septième nuit de son mariage, il ne restait plus à Sinbad vingt-neuf jours pour rentrer, avant que Shéhérazade ne se résigne. Elle décida qu'il était temps pour elle de conter les histoires de Sinbad le marin, espérant à chaque péripétie qu'on lui apporte une nouvelle fin à son histoire. Elle commença ainsi : Il est souvent dit qu'il faut du courage aux aventuriers. Le fait est que l'idiotie est un carburant bien plus puissant pour les faire plonger tête la première dans les problèmes. Elle repensait sans cesse au dernier regard que Sinbad ne lui a jamais offert. S'il faut de l'idiotie à cet aventurier, il faut bien de la rancœur à cette conteuse. Sinbad était un homme grand, beau et fort, à qui même les anciens prédisaient le plus glorieux des avenirs. Les fois après celle-ci où Shéhérazade raconta l'histoire de Sinbad Septmers, les versions changeaient selon son état d'esprit. Si elle ne pouvait se résoudre à le décrire comme laid et vicieux, elle lui prêtait des aventures plus ou moins bouleversantes. Son départ même était une réussite : une fois le vert de la terre devenu trop terne, il s'en alla en héros découvrir toutes les teintes des mers. Sinbad n'était pas parti comme un héros mais comme un demi-homme. Un homme n'aurait pas abandonné la femme qu'il aime pour l'aventure, ou du moins pas sans mentionner un quelconque retour, une quelconque attache, un simple attend-moi aurait suffit. Sinbad n'a trouvé que des excuses à balancer à Shéhérazade. La même Shéhérazade qui s'était déjà convaincue qu'elle finirait sa vie avec lui. La même Shéhérazade qui était déjà sûre de s'appeler Septmers d'ici quelques années. La même Shéhérazade qu'il laissait sur le port marchand, sans même daigner lui accorder un regard. Elle aurait pu traverser ces mers pour lui s'il lui avait demandé de le faire. Elle aurait pu supporter son absence s'il lui avait demander d'attendre, s'il lui avait dit qu'il reviendrait ; et quand même il aurait menti elle l'aurait attendu plus longtemps que la vie. Mais Sinbad ne mentait pas. En fait, Sinbad ne disait rien. Il partait, c'est tout. Sans donner de raisons, il partait, seulement, et il ne disait rien tout comme il n'a rien dit les jours passés à propos de son départ. Elle aurait pu se remettre et qui sait, passer à autre chose si c'est ce qu'il attendait, mais elle ne peut pas quand elle se noie dedans elle et se fait bercer par une houle de questions.
Elle aurait commencé par son prénom, seulement parce qu'il fait du bien à entendre, parce qu'elle aurait voulu savoir s'il était toujours lui ou si une quelconque magie était venue tourmenter son esprit. Sinbad ? Sinbad ? Je - Elle aurait stoppé sa phrase en plein milieu, ne sachant pas par où commencer. Mais elle savait comment commencer : par la seule chose qui importait. Est-ce que c'est ce que tu veux vraiment ? Je sais pas, ça ne pourrait être qu'un caprice, tu sais, oui, tu sais, un caprice, comme hier tu ne m'en parlais pas, comme hier tu riais encore, comme hier tu m'embrassais l'air de rien, Sinbad, est-ce que c'est un caprice ou est-ce que tu as préféré mentir ? Elle aurait reniflé, doucement mais pas assez pour ne pas qu'il le remarque, et puis elle aurait baissé les yeux pour ne pas qu'il les regarde. Je sais pas si tu te souviens, Sinbad, mais un jour... un jour, tu avais dit que ton océan préféré, c'était mes yeux. Est-ce que tu mentais, alors, si tu t'en vas pour la mer ? Dis-moi, Sinbad, ce que j'ai connu de toi, j'ai besoin de savoir : est-ce que tu mentais, est-ce que tu savais que tu partais, est-ce que tu n'en as fait qu'à ta tête pour voler mon cœur et repartir ? Est-ce que je me trompe en t'appelant marin et marchand, ou est-ce que tu n'es qu'un pirate qui va piller les jolies filles ? Elle aurait, mais elle n'a pas, parce que Sinbad ne l'a même pas regardé. Il n'a fait que monter dans son bateau et disparaître. Disparaître. De sa vie, du royaume et de la Terre. Et si Shéhérazade a gardé quelque chose de Sinbad : Sept mers de larmes où elle se noie.
Au début de la cinq-cent soixante-cinquième nuit de contes, Shéhérazade marquait la fin de son carnet d'un délicat Mille sept-cent, puis d la trace d'une larme volée dans l'instant. Le compte à rebours était fini et Shéhérazade en avait marre d'attendre. Elle avait passé la journée au port, et les rumeurs sur la princesse abandonnée par un simple marin faisait rire jusqu'au bas peuple. Sinbad n'était pas qu'un simple marin, mais elle répétait une phrase en boucle dans son esprit, parfois du bout des lèvres : Sinbad n'est plus. Sans plus y réfléchir – elle en avait déjà eu suffisamment l'occasion en mille sept-cent jours – Shéhérazade se rendit dans les jardins intérieurs que son époux avait fait réarranger et privatiser pour elle. Personne d'autre n'en avait la clef, et chaque fleur n'était que sienne. Elle s'accroupit dans la terre, salit un peu sa robe sans y prêter plus d'attention. Elle avait réuni dans un coffret quelques objets : une partition de luth, une pierre de la couleur des yeux du marin, un bijou qu'il avait ramené d'elle ne sait où et que son mari lui avait ordonné de ne plus porter dès leur mariage. Presque à contrecœur, la belle enfouit le coffret sous terre avant de le recouvrir de sept pieds de lavande des mers. Chaque jour suivant, elle passa les arroser et les regarder pousser comme s'ils étaient la seule chose qui lui restait de son (amant) passé.
Il fallait aussi qu'elle finisse l'histoire du glorieux marin, mais elle souhaitait garder la version à laquelle elle croyait pour elle seul. Ce soir-là plus que tous les autres, Shéhérazade luttait pour faire sortir les mots de sa gorge, refusant presque de finir, sûre qu'il arriverait demain ou le jour d'après. La main perdue dans les vagues brunes de son mari, la princesse finit en quelques mots qui lui semblèrent être les plus douloureux qu'elle n'ait jamais prononcés, pour la simple et bonne raison qu'ils ne seraient jamais vrais. Sinbad rentra en héros tout comme il était parti d'Afshin. Le roi d'une autre des terres l'avait glorifié et couvert d'or au point que la coque même de son bateau était faite d'or et ses habits tressés des tissus les plus nobles de la région. Tout le monde jusqu'au roi était là pour l'acclamer et écouter le récit des aventures de Sinbad, le plus grand des marins. A peine fut-il revenu qu'il posa le regard sur la fille d'un riche homme venu le féliciter, et il l'épousa sur le champ. Les seules aventures auxquelles Sinbad consacra le reste de sa vie furent la tempête dans ses veines, chaque seconde qu'il passait à plonger dans les yeux se sa femme. Alors que son époux s'endormait satisfait, le cœur de Shéhérazade se serrait au point qu'il lui était difficile de respirer, mais elle ne pleurait pas. Son aimé parti à jamais en mer, Shéhérazade restait bien plus un désert qu'une princesse, et l'éclat de ses yeux n'était qu'un vague souvenir dont on ne trouvait plus rien quand on la voyait lire les avenirs.
     

⊱ far far away ⊰


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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptySam 30 Aoû - 0:04

HAAAAANW DZHVAOVHAEJVBAEJZMJI :bril: :*-*: :kyu: :chica: :guh: :laugh: :red: :bave: :love: :string: :ivil: :pony:

je t'aime tu sais, et merci de nous rejoindre dans cette folle aventure :charming: :potté: et et et triple bienvenue mais pas courage pour ta fiche, spèce de speedy gonzales :uou: :prie: :nyan:

amuse-toi bien ici, beautey :stringg: :coeur:
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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptySam 30 Aoû - 0:05

YOU'RE SIMPLY THE BEST :string: :happy: :uni:

Lameufc'estflash. Bienvenido amigo :ivil: :mex:
:opa:  :love: On laisse le soin à Sin de te valider, ein :aw:  
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⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptySam 30 Aoû - 0:08

:own: :love: :perv: :aw: :bwag: :nyan: :shrek: :mex: :potté: :string: :rainbow: :frfr:
Tu sais déjà ce que je pense, à quel point tu es superbe en Aish puis bon, hein, Shéhérazade quoi. I love you :hanw: La bienviendue parmi nous biouty. :ivil:


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Shéhérazade Fildor
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Shéhérazade Fildor

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⊱ tête mise à prix : aishwarya rai
⊱ crédits : avatar, moua. gifs, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 29/08/2014
⊱ manuscrits : 470

⊱ tes licornes : marie la catin, barthélemy l'assassin, cúchulainn le loup.
⊱ schillings : 851

⊱ ton conte : les mille et une nuits
⊱ ta race : humaine
⊱ métier : diseuse de bonne aventure; arnaqueuse de première. reine d'afshin.
⊱ tes armes : une dague en permanence sur elle. quand elle est à afshin, elle a parfois un sabre.
⊱ allégeance : sans avis.

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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptySam 30 Aoû - 0:22

j'vous aime mais tellement fort fort fort fort fooooooooort, encore plus que l'égo de charmant est immense, C'EST VOUS DIRE :tombe:
vous êtes des amours, merci I love you
(et puis merde, un gif de benibitchy, tu me prends par les sentiments toua là. :*-*:)

:string:
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FORT FORT LOINTAIN



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⊱ pseudonyme : elf
⊱ tête mise à prix : luke evans.
⊱ crédits : swan, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : poucet, cam et gil.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : pauvre mortel fragile.
⊱ allégeance : ni oui, ni non, tant qu'elle vient pas l'emmerder hein.

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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptySam 30 Aoû - 9:14




fécilitations
t'as poussé ton premier greuuuh !

BRAVO A TOI PETIT OGRE, TU REJOINS LES

live and let die
Tu sais déjà quel point j'ai été toute chamboulée à cause de ta fiche. :*-*: Mais, tant pis, je crois que j'arrêterais jamais de te lancer des fleurs sur ce texte juste TUANT.  :cry2:  :tombe: Shéhérazade est magique, Shéhérazade est magnifique et définitivement, Sinbad est un nsakljsaks albâtard de l'avoir abandonné.  :dead: Mais bon, hein, on est d'accord que la relation serait ennuyeuse sans ça.  :charming: - je m'auto-pardonne comme je peux. :was: TOUT CECI POUR TE DIRE, que je te valide avec fort grand plaisir, que femelle vazylà t'es first partout.  :ew:  :shrek:  :nyan:

BRAVISSIMO, tu as passé la première étape du beau monde de Fort Fort Lointain. Tu croyais que ça allait s'arrêter là hein ? Et ben tu rêves, une fois n'est pas coutume de te faire subir les pires tortures, je vais te rassurer en t'affirmant que cette fois-ci ce sera différent, une partie de plaisir même après la longue écriture de ton histoire.  :ivil: Déjà, tu vas me recenser ta belle tronche et ton petit conte, si conte il y a btw. Ensuite, tu vas pouvoir te glisser dans la partie administrative de ton damoiseau/damoiselle/travelo qui s'passe da ! Et hm, que je réfléchisse. AH OUI, te lier avec les autres ça peut être pas mal je pense, surtout si ton voisin s'avère être un âne qui parle.  :noes: Du reste, techniquement tu devrais plus trop te prendre la tête, pas besoin de te lier le lieu des scénarios et tout l'toutim, c'est pas sorcier.  :shrek:

SUR CE. Le staff de FFL te souhaite un très bon amusement dans le royaume, de t'éclater bien comme il faut et de respecter autrui même si c'est un ogre.  :nyan:  :rainbow:  :mex:

⊱ far far away ⊰

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FORT FORT LOINTAIN

Shéhérazade Fildor
CAY LA DANSE DU BIBOUDE

Shéhérazade Fildor

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : aishwarya rai
⊱ crédits : avatar, moua. gifs, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 29/08/2014
⊱ manuscrits : 470

⊱ tes licornes : marie la catin, barthélemy l'assassin, cúchulainn le loup.
⊱ schillings : 851

⊱ ton conte : les mille et une nuits
⊱ ta race : humaine
⊱ métier : diseuse de bonne aventure; arnaqueuse de première. reine d'afshin.
⊱ tes armes : une dague en permanence sur elle. quand elle est à afshin, elle a parfois un sabre.
⊱ allégeance : sans avis.

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a thousand and one nights she sang, to entertain her king EmptySam 30 Aoû - 11:50

t'es trop trop trop trop trop un amour, marci mille (et une) fois. :*-*:
*part twerker* :string:
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