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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know


FORT FORT LOINTAIN

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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyJeu 29 Jan - 23:01



Mathilde & Lancelot
Somebody that I used to know

Le foutoir total. Voilà comment on pourrait décrire la ville de Fort Fort Lointain depuis quelques semaines. Depuis cette tragique nuit où le bal de Noël avait terminé dans le sang et les cris. Ce soir-là, Lancelot avait été tiré du lit par l’alarme générale. Normalement, cette alarme, ils ne devaient l’entendre qu’en cas de catastrophe, alors à peine le son reconnu, tous les chevalier-flics ont filés en direction du château pour recevoir les ordres...Sauf qu'il n’y avait plus de château à proprement parlé. Seulement un bout de bâtisse en feu et vomissant des dizaines et des dizaines de personnes en divers états allant du choc à transporter car inconscient en passant par les simples blessés. Pour le coup, pendant un moment ils ne surent que faire. Leur rôle consistait à veiller à la sécurité, à arrêter les brigands et autres criminels…Mais là…Puis Lancelot se secoua un bon coup et prit en charge de donner des indications pour aider les blessés. Un garde du château leur expliqua qu’ils avaient repéré des rebelles et qu’ils partaient à leur recherche vu qu’eux étaient là pour s’occuper du sur place. On dépêcha des soigneurs et autres personne avec un minimum de connaissances médicales sur le terrain et on espérait le meilleur dans cette bouse de dragon qu’était devenu le bal.

Depuis, la ville ne tournait plus rond. Le corps de Chevalier-Flics était sans cesse appelé ; chacun avait à peine le temps de manger un bout et de grappiller deux ou trois heures de sommeil par-ci, par-là, avant qu’une nouvelle bagarre, qu’un nouveau vol ou pillage ne les fasse appeler pour intervenir. Lancelot avait laissé tomber l’idée de faire une nuit complète de sommeil, ce qui provoquait chez lui une humeur de chien. Comme il ne voulait pas se montrer cassant avec ses collègues qui faisaient tout autant de leur mieux, il se renfermait encore plus sur lui-même et allait d’un bout à l’autre de la capitale pour tenter de ramener un semblant d’ordre.

C’est ainsi qu’il se retrouvait à parcourir Ragtown, à pied car en cas d’intervention, le temps de descendre de son cheval et d’atteindre le problème, tout pouvait arriver. Alors le plus simple, bien que plus long et fatiguant surtout dans son état, était de le faire à pied. Ragtown était la partie de la ville qui demandait le plus d’attention de leur part. Refuge des malfrats et brigands de tous poils, ce n’était, en temps normal, pas un coin des plus calmes. Alors dans un climat de chaos comme en ce moment, c’était pire que tout. Il entendit du grabuge dans une des rues non loin et il bifurqua pour aller voir ce que c’était. Il ne fut pas déçu. En arrivant, il vit une nouvelle bagarre, entre deux groupes, créant un genre de petite foule désordonnée et violente à souhait. Tout ce qu’il aimait en somme. Il évalua la situation, cherchant le meilleur moyen de résoudre le problème quand il reconnut une personne dans la foule. Du moins, une qui avait un sens particulier pour Lancelot. Elwenn. Bon sang, qu’est-ce qu’elle fichait là ?! Elle semblait prise dans la foule, incapable d’en sortir. Son sang ne fit qu’un tour et le chevalier fonça vers la foule. Son but à ce moment était simple : mettre Elwenn à l’abri. Il fendit la foule, frappant ceux qui se trouvaient en travers de son chemin. Il ne sortit pas son épée, il ne voulait pas faire de blessés grave, il ne voulait surtout pas risquer de blesser malencontreusement Elwenn. Il finit par l’atteindre et sans un mot, l’attrapa et la garda contre lui alors qu’il ressortait de la foule, finissant dans une petite rue adjacente alors que la cohue bruyante et violente s’éloignait. Il relâcha alors la jeune femme et baissa les yeux vers elle.

"Ca va ? Rien de cassé, pas de blessures ?"
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptySam 31 Jan - 16:29



Mathilde & Lancelot
Long lost memories

C’était une catastrophe. Depuis l’attentat dans le palais, Fort Fort Lointain n’était plus que chaos et désolation, et les débordements en ville étaient loin d’être rares, en particulier dans le quartier de Ragtown où les âmes les plus agitées se retrouvaient le plus souvent, incapables de s’intégrer ailleurs, parce qu’on ne voulait pas d’elles. Les rebelles, les mercenaires de Marraine, tous trouvaient le moyen de se retrouver là et de poursuivre les hostilités sans grande considération pour les civils qui devenaient des dommages collatéraux, comme on disait dans le langage martial. Ah ça, Mathilde en avait vu passer, des dommages collatéraux. Comme tout le monde, elle s’était retrouvée pris dans l’agitation ambiante, témoin malgré elle de temps bien sombres dont elle se serait volontiers passé. Lorsque les premiers blessés avaient été déclarés, on avait aussitôt appelé des volontaires, quelques bonnes âmes, expérimentées ou non, pour aider à s’y retrouver dans ce chaos. Mathilde n’était pas guérisseuse, mais elle connaissait un peu les plantes et une voisine avait achevé de la convaincre en lui rappelant que son fils malade s’était senti mieux en sa présence. Comme si Mathilde était un baume à elle toute seule. La jeune femme n’était que moyennement convaincue, mais avait accepté d’offrir son aide, d’une manière ou d’une autre. Et depuis, elle évoluait dans ce capharnaüm que la ville était devenue, portée par les événements, essayant de garder la tête hors de l’eau et de suivre le courant sans s’écraser sur un rocher.

Ce jour-là elle avait voulu se rendre au marché noir, devant rencontrer un autre trafiquant pour le compte de Sinbad, mais elle n’avait pas anticipé que la situation à Ragtown ne s’était pas encore calmée. A peine avait-elle posé le pied dans le quartier qu’elle avait senti que quelque chose n’allait pas, que l’atmosphère était encore plus tendue que d’habitude. Elle avait senti ses muscles se raidir, réagissant inconsciemment à la menace invisible, inidentifiable. Et puis les cris s’étaient fait entendre, les premiers coups étaient tombés, tout avait dégénéré. Deux groupes qui s’affrontaient en pleine rue, prenant la foule en tenailles, prisonnière de cette violence explosive. Mathilde comprit aussitôt que si elle ne se sortait pas de là rapidement, elle allait y laisser des plumes. Mue par un instinct de survie auquel elle avait appris à faire aveuglément confiance, elle tenta de se frayer un chemin à travers la foule compacte, mais ne récolta qu’un coup de coude à la tempe qui lui arracha une exclamation de douleur et un étourdissement. Portant la main à sa tête, elle sentit confusément qu’elle saignait un peu – et surtout, qu’elle était complètement prise au piège. Aucune fuite de possible. Son cœur s’emballait alors que l’anxiété commençait à sérieusement lui nouer la gorge… et c’est alors qu’elle sentit une main lui enserrer le bras. Elle étouffa un cri de surprise en se sentant emportée à l’écart, protégée elle ne savait comment par un homme qu’elle n’avait même pas eu le temps d’identifier. Suis-le, lui criait une petite voix dans sa tête. Soudain, l’étouffement prit fin. Hébétée, Mathilde regarda autour, constata qu’ils avaient réussi à sortir du piège humain, et leva les yeux vers son sauveur inattendu. Lui.

"Ca va ? Rien de cassé, pas de blessures ?" demanda-t-il. C’était la première fois que Mathilde entendait sa voix. Elle l’avait aperçu de nombreuses fois, notamment dans Ragtown, ce chevalier-flic qui semblait apparaître de nulle part sur son chemin, sans qu’elle ne puisse expliquer pourquoi, et encore moins pourquoi son visage lui était vaguement familier.
« Non, rien de grave. Merci de m’avoir tirée de là. » souffla-t-elle, le dévisageant, les sourcils froncés de perplexité. Elle n’en était pas complètement sûre, mais elle avait bien la sensation d’avoir déjà vu cet homme-là quelque part. Ce n’était pas une impression aussi tenace qu’avec Mulan, mais ces traits, ce regard avaient comme un air familier. Etait-il possible que lui aussi… ? « Dites, est-ce qu’on s’est déjà rencontrés quelque part ? C’est idiot mais votre visage… » « Là ! Un chevalier-flic ! Attrapez-le ! »

Mathilde fit volte-face et sentit son sang se glacer alors qu’un groupe d’hommes armés de fourches et autres ‘armes’ de paysans se dirigeaient vers eux. La fleuriste ne réfléchit pas, n’obéissant plus qu’à son instinct, son fidèle ami, et attrapa le bras de l’homme qui était déjà prêt à se battre, avant de l’entraîner dans la direction opposée. « Pas ici ! Suivez-moi ! »

Se battre à un ou deux contre un groupe de gars enragés dans une ruelle étroite n’était clairement pas la meilleure des idées, et Mathilde entraîna le chevalier, courant à toute allure dans le dédale de ruelles, ses jambes indépendantes de sa tête, connaissant déjà par cœur les chemins de traverse qu’il convenait à tout trafiquant du marché noir de connaître comme sa poche. Sa main fermement accrochée à celle de son compagnon d’infortune, elle l’emmenait dans le dédale de Ragtown, essayant de semer leurs poursuivants en les perdant dans ce labyrinthe. Enfin, ils arrivèrent devant une maison sans prétention, où elle s’arrêta net, avant de regarder derrière eux et de s’attaquer au verrou. Ils pouvaient entendre les exclamations de leurs attaquants un peu plus loin. D’ici quelques secondes, ils seraient là… elle serra les dents, s’acharna une dernière fois sur le verrou qui, miracle, sauta. Elle ouvrit la porte à la volée et tira le chevalier à l’intérieur, refermant aussitôt la porte derrière elle, son dos collé contre la paroi de bois, ses doigts crispés sur la manche du pauvre homme.

« Chut… » souffla-t-elle, alors que le groupe d’hommes passait au dehors, du pas de course. Ils les entendirent se demander où ils étaient passés, s’écrier qu’ils étaient sûrement partis par là. Cette maison était connue pour être abandonnée, et peu de gens savaient qu’il était en réalité facile d’y pénétrer si on savait crocheter un vieux cadenas. Les pas et les exclamations s’éloignèrent, et enfin, elle s’autorisa à respirer.

« Ils sont partis… » soupira-t-elle en le lâchant enfin. Un peu de lumière filtrait par une fenêtre sale un peu plus loin, et Mathilde eut enfin le loisir de dévisager à nouveau cet homme qu’il lui semblait connaître. Mais qui était-il, et pourquoi l’avait-il tirée de là ? Des questions commençaient à se bousculer dans sa tête, mais qu’elle craigne la réponse ou ait peur de paraître ridicule, elle n’osait pas les poser. Pourtant, sans qu’elle ne puisse se l’expliquer, elle sentait, ténu, le lien invisible qui les unissait, réminiscences d’une vie passée, d’un serment qui la dépassait, et d’un destin qu’elle avait oublié.
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptySam 31 Jan - 23:08



Mathilde & Lancelot
Somebody that I used to know

Il fut rassuré. Elle n’avait rien de grave. Lancelot se permit un instant pour se détendre avant que la question d’Elwenn lui parvint, le faisant se tourner vers elle si vite qu’il aurait pu en avoir le tournis. Il faut dire que ça le surpris. Avec tout ce qu’ils avaient partagés, qu’elle lui pose cette question…Il avait pris la façon dont elle l’ignorait jusque-là comme une façon de lui faire payer son départ sans un mot, sans la prévenir, rien. Il est vrai que pour le coup, il avait été un vrai goujat avec elle. Alors qu’elle avait toujours été à ses côtés, à l’aider durant ses quêtes, à le soutenir quand il en avait besoin, comment la remerciait-il ? En quittant Camelot sans la prévenir du tout. Pas une note, pas une lettre et encore moins des au-revoir en bonne et due forme…Alors il aurait très bien compris qu’elle l’ignore en représailles. Sauf que là…avec ce qu’elle venait de demander, elle semblait l’avoir tout simplement oublié et quelque part au fond de lui, ça l’attrista.

Il allait d’ailleurs lui répondre, mais fut sauvagement interrompu par un habitant du quartier et ses amis particulièrement remonté contre les chevalier-flic visiblement. Lancelot leur fit face, un bras à l’arrière pour protéger Elwenn et une main sur le pommeau de son épée prêt à dégainer quand il en aurait besoin. Se battre, protéger, c’était ce qu’il avait été élevé à faire, ce que son destin avait voulu pour lui. Ce que la Dame Du Lac avait voulu pour lui. En se sentant entrainé vers l’arrière, il fit volteface et suivit aveuglément la jeune femme à travers Ragtown. Ils passèrent dans nombre de petites rues sinueuses du quartier, avant de s’arrêter devant une bicoque qui ne payait pas de mine et elle commença à crocheter la serrure. S’il n’était pas certain que le bruit attirerait plus sûrement encore leurs poursuivants, il aurait déjà enfoncé la porte, mais il la laissa faire et entra à sa suite, gardant un silence absolu, ses yeux fixé sur la porte, suivant le bruit des yeux, comme s’il les voyait à travers la porte. Elle fit remarquer l’éloignement des gens les suivant et il se détendit, laissant ses épaules retomber.

Le silence s’étira un instant alors qu’ils se dévisageaient l’un et l’autre. Cependant il voulait savoir, il voulait lui répondre alors il se recula d’un pas et prit la parole. Sa voix était posée, calme, il n’était pas là pour l’assaillir de questions. Mais pour, apparemment, lui donner des réponses.

"Oui, on s’est connus, il y a quelques années ; je m’appelle Lancelot Dulac, cependant ici je me fis appeler Lance pour…Diverses raisons." D’un coup il se dit qu’il apportait plus de questions de réponses alors il reprit en tentant d’éclaircir un peu les choses. "Tu étais celle qui me guidait quand je suis devenu chevalier. Tu m’as guidée, aidée, soutenue…Rien de tout cela ne te rappelle quoi que ce soit ?" Son ton était interrogateur. Lancelot voulait savoir si elle avait vraiment tout oublié "Nous étions à Camelot à l’époque, sous les ordres du Duc Arthur et de la Duchesse Guenièvre. Enfin, moi j’étais sous leurs ordres. Toi tu répondais aux ordres de celle qui m’a élevée : Vivianne Dulac."

Il s’arrêta là, laissant les différentes informations s’ancrer dans son esprit et les différentes questions sortir avant de reprendre. Il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que de la retrouver et se rendre compte qu’elle l’avait oublié le blessait plus qu’il ne voulait bien l’admettre.
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyMar 10 Fév - 19:10



Mathilde & Lancelot
Long lost memories

On ne savait jamais quand le passé pouvait vous revenir en pleine figure, mais là, il fallait bien avouer qu’elle avait sa dose, en ce moment. D’abord Mulan, maintenant ce type-là, ça commençait à faire beaucoup de réminiscences d’avant « l’incident » qui se manifestaient dans Fort Fort Lointain dans un laps de temps relativement très court. Elle savait que Camelot n’était pas bien loin de là, mais tout de même, que tout le monde se retrouve là au même moment, un an et demi après son arrivée en ville ? C’était un peu gros. Une expression de parfaite perplexité peinte sur le visage, Mathilde regardait l’homme qui était venu la sortir d’un joli pétrin, lui qui semblait si familier, lui qui semblait, même dans la façon dont il s’adressait à elle, la connaître. Ce n’était pas la première fois qu’elle l’apercevait, mais c’était la première fois qu’elle pouvait l’interroger, et elle ne laisserait pas filer une occasion pareille.

"Oui, on s’est connus, il y a quelques années ; je m’appelle Lancelot Dulac, cependant ici je me fis appeler Lance pour…Diverses raisons."

Mathilde fronça les sourcils, perplexe et soucieuse. Si ce Lancelot commençait déjà à lui faire des cachotteries, il n’allait pas lui faciliter les choses. Mais au moins, elle commençait à entrevoir des bribes de réponses. Lancelot Dulac… ce nom, répété dans sa tête, faisait résonner un écho lointain au fin fond de sa mémoire, dans l’un de ces méandres inaccessibles qu’elle cherchait tant à atteindre. Oui, elle connaissait Lancelot Dulac. Pourquoi et comment, c’était bien ce qu’elle espérait découvrir.

"Tu étais celle qui me guidait quand je suis devenu chevalier. Tu m’as guidée, aidée, soutenue…Rien de tout cela ne te rappelle quoi que ce soit ?" Cette fois, elle haussa clairement les sourcils d’étonnement. Elle, guide ? C’est vrai qu’elle avait un bon sens de l’orientation, mais quant à aider et soutenir un chevalier… qu’est-ce qu’un chevalier pouvait bien trouver d’utile chez une fille comme elle ? Et à la manière dont il le disait, elle avait presque l’impression d’avoir, un jour, réellement été importante dans le destin de cet homme. Hautement improbable. Mais pas impossible. Lentement, elle secoua la tête de droite à gauche. « Votre… ton nom me dit quelque chose, mais je ne me souviens de rien de précis, non. » avoua-t-elle presque honteusement, fâchée en un sens contre elle-même de ne pas se souvenir en quoi elle a pu être utile à un chevalier. "Nous étions à Camelot à l’époque, sous les ordres du Duc Arthur et de la Duchesse Guenièvre. Enfin, moi j’étais sous leurs ordres. Toi tu répondais aux ordres de celle qui m’a élevée : Vivianne Dulac." « Vivianne… » répéta Mathilde en détachant chaque syllabe comme si cela allait l’aider à se souvenir. Et soudain, l’électrochoc. Un très bref flash blanc l’éblouit brièvement, la faisant cligner des yeux et reculer d’un pas, et un son aigu, comme un ultrason, vrilla dans ses oreilles. Etouffant un gémissement de douleur, elle se plaqua les mains contre les oreilles mais compris rapidement que le bruit infernal venait de l’intérieur de sa tête. C’était insupportable ! Heureusement, cela ne dura que quelques secondes à peine, et bientôt, elle put baisser les mains et rouvrir les yeux, étourdie, mais lucide. Seigneur, mais qu’est-ce que c’était que ça ?

« Tout va bien. » rassura-t-elle Lancelot qui tirait une drôle de tête. « C’est quand vous avez dit ce nom, Vivianne… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai eu comme un vertige. »

Soucieuse, Mathilde repensa à ce qu’il venait d’arriver, essayant de comprendre pourquoi ce soudain malaise, et de déterminer si le nom de Vivianne Dulac lui rappelait quelque chose… Mais aussitôt qu’elle pensa clairement à ladite Vivianne Dulac, elle sentit à nouveau le nom faire écho dans sa mémoire, et aperçut, très brièvement, une silhouette de femme avant que celle-ci ne se fasse avaler par la même lumière qui venait de l’aveugler. Aussitôt, elle cessa d’y penser. Et la lumière s’en fut. Mathilde était stupéfaite. Elle ne savait toujours pas qui était cette Vivianne, mais visiblement, son souvenir n’était pas des plus bienvenus dans sa tête en friche. Forte de cette information, elle releva les yeux vers Lancelot : « Ecoute, Lancelot. Ne le prends pas mal, mais je ne me souviens ni de toi, ni de cette Vivianne. Ce n’est pas contre vous : je ne me souviens de rien qui date d’avant ces deux dernières années. Ne m’en veux pas, s’il te plaît. » l’implora-t-elle. Avec Mulan, Lancelot était la première personne qu’elle rencontrait qui la connaissait d’avant – et visiblement, il la connaissait bien, bien mieux peut-être que la native de Saay. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait lui apporter, mais si quelqu’un pouvait la mener vers ses souvenirs, c’était probablement lui. Un court instant de silence s’installa, avant qu’elle ne demande : « Mais et toi ? Si tu es au service du roi Arthur, qu’est-ce que tu fais à Fort Fort Lointain ? Camelot est à des lieues d’ici, non ? »
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyJeu 12 Fév - 19:26



Mathilde & Lancelot
Somebody that I used to know

Si dès le départ, le chevalier ne fut pas très rassuré quant à l’état d’Elwenn, le fait qu’elle vacille comme elle le fit au nom de Vivianne l’inquiéta un peu plus et il attrapa le bras de la jeune femme pour éviter qu’elle ne finisse au sol à cause des vertiges ou alors pour la rattraper si elle perdait connaissance. Sauf que rien de plus ne se passa et quand elle rouvrit les yeux, elle s’empressa de le rassurer, probablement aux vues de sa mine inquiète. Hm…Lancelot n’y croyait pas vraiment, mais il ne dit rien, lâchant simplement le bras de la jeune femme, attendant de voir la suite des évènements. Pendant un moment, elle ne dit rien, et, enfin, elle s’expliqua. Aucun souvenir depuis ses deux dernières années… ? Ca concordait avec sa propre arrivée à Fort Fort Lointain. Pourvu que son départ de Camelot n’ait eu aucune incidence sur sa vie à elle…Cela semblait peu probable, mais il ne fallait pas plaisanter avec ce genre de choses ; Vivianne l’avait suffisamment mis en garde comme quoi la magie était une chose avec laquelle il ne fallait pas jouer impunément. Il resta pensif un long moment, vite brisé par une nouvelle question d’Elwenn, qui le mit mal à l’aise, c’est peu de le dire.

Pourquoi il se trouvait ici, alors qu’il obéissait à Arthur. Oh, pour rien, j’ai simplement couché avec sa femme alors que j’allais la sauver des mains de Méléagant qui l’avait enlevée. Il en sait rien, mais y a quand même eu pas mal de bruits qui ont courus et comme je ne voulais pas faire de tort à Arthur ou Guenièvre (surtout Guenièvre), je suis parti. Mais bien sûr…Comme s’il allait lui raconter cela. Lancelot baissa la tête, comme de honte et fit quelques pas dans la pièce, pour s’aider à réfléchir. Il ne voulait pas lui mentir, il était déjà parti en voleur sans même lui dire au revoir il y a deux ans de cela, si en plus il lui mentait…En revanche, il pouvait simplement…Omettre certains petits détails de l’histoire, non ?

"J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû à Camelot. Personne n’en sait rien, je pense, mais les bruits courent et cela risquait de mettre à mal la réputation aussi bien d’Arthur que de Guenièvre. Alors j’ai préféré partir. Ils ne méritent pas de subir les conséquences de mes erreurs."

Ce n’était…Pas si mal que ça. C’était convainquant car au moins il ne mentait pas, pas vraiment en tout cas. Son ton était honteux, tout en étant ferme, incitant la jeune femme à ne pas poser plus de questions sur ce sujet. De toute façon, ils étaient là pour essayer de trouver des réponses quant à ce qui était arrivé à Elwenn, et non pas à lui. Sinon on n’était pas sorti du sable…

"Dis-moi, quelle est la première chose dont tu te souviennes après…avoir perdu la mémoire ? Est-ce que tu te souviens au moins de ton nom ? De quoi que ce soit pouvant te venir de ta vie d’avant ?"

Il voulait l’aider. Il avait apporté un peu de chaos dans la vie d’Arthur et Guenièvre, laissant derrière lui cette jeune femme qui avait été une amie pour lui. Alors peut-être que l’aider à retrouver la mémoire, à se retrouver, était un moyen envoyer par le destin pour l’aider à faire pénitence…Qui sait ? En tout cas, il l’aiderait quoi qu’il arrive.
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyMer 18 Fév - 21:48



Mathilde & Lancelot
Long lost memories

Mathilde ne voulait pas être indiscrète avec ses questions, mais c’était bien tout ce qu’elle pouvait faire en ce moment. Demander. Interroger. Encore et encore, jusqu’à ce qu’elle obtienne des bribes de réponses, et si cet homme-là la connaissait si bien qu’il en avait l’air, peut-être qu’il était la clé vers ce passé perdu qu’elle recherchait tant tout en y ayant renoncé. Elle était bien là, l’ironie de la situation : quand enfin elle avait fini par se résigner à devoir tout rebâtir de zéro, elle commençait à avoir ces bribes de visions, à croiser des visages familiers, à sentir que quelque chose se passait dans cette tête folle. On jouait avec elle, ce n’était pas possible autrement. Quoi qu’il en soit, elle en avait un peu marre de se faire malmener, et elle était de plus en plus déterminée à régler tout ça par la manière forte. Dusse-t-elle poser des questions indiscrètes à son sauveur du jour.

"J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû à Camelot. Personne n’en sait rien, je pense, mais les bruits courent et cela risquait de mettre à mal la réputation aussi bien d’Arthur que de Guenièvre. Alors j’ai préféré partir. Ils ne méritent pas de subir les conséquences de mes erreurs."

Mathilde baissa les yeux sans répondre, embarrassée malgré tout de l’avoir importuné avec ses questions que visiblement il n’était pas complètement enclin à répondre. Pourtant, ce flou s’imprima dans son cerveau. Elle ne connaissait pas, ou plutôt, ne connaissait plus Lancelot, mais elle avait envie de lui faire confiance, envie de croire qu’il pouvait et voulait sincèrement lui venir en aide dans ce bourbier. Mais quelles erreurs pouvait-il bien parler ? Si c’était assez grave pour mettre en danger leurs réputations à tous, et surtout du duc et de la duchesse de Camelot, devait-elle s’inquiéter ? Les chevaliers étaient normalement des gens de bonne moralité et honnêtes, lui semblait-il. Qu’est-ce qui avait pu pousser Lancelot à s’éloigner du droit chemin, et de quelle manière exactement, elle se le demandait. Mais maintenant n’était peut-être pas le bon moment pour le demander. Vu le ton de sa voix, elle doutait qu’il daigne lui répondre, et elle n’avait pas envie de le voir détaler. Décidément, cet homme-là était un mystère.

"Dis-moi, quelle est la première chose dont tu te souviennes après…avoir perdu la mémoire ? Est-ce que tu te souviens au moins de ton nom ? De quoi que ce soit pouvant te venir de ta vie d’avant ?"

Incapable de lui donner une réponse précise, Mathilde haussa les épaules et laissa son dos aller contre le mur pour s’y appuyer, ses deux mains ramenées derrière elle. Quelques secondes, elle s’accorda de réfléchir un peu, le regard fixé sur un trou par terre. De quoi se souvenait-elle après avir perdu la mémoire… En voilà une bonne question. Dire qu’elle n’arrivait même pas à s’en souvenir précisément alors qu’elle avait autant de souvenirs qu’un enfant de deux ans. Elle fronça les sourcils, agacée par sa propre incapacité à se sortir de là toute seule. Désespérante.

« C’est… flou. Je crois que la première chose dont je me souviens, c’est d’être étendue dans une carriole, avec quatre ou cinq hommes qui m’ont raconté qu’ils m’avaient trouvée sur le bord de la route. » expliqua-t-elle. Sa bande de brigands. Ceux qui avaient finalement décidé de l’adopter, contre toute attente, et l’avaient formée à devenir la petite trafiquante qu’elle était maintenant. « Tout ce qui a pu se passer avant ça… je ne m’en souviens pas. Pas même de mon nom, non. Les brigands qui m’ont recueillie m’ont appelée Mathilde, histoire que j’en ai un. Mathilde Têteàtrous, pour se moquer gentiment. » sourit-elle. Au moins, elle n’était pas complètement anonyme. Même si elle était incomplète, elle avait un semblant d’identité ; ils lui avaient évité de devenir un fantôme, un souvenir oublié, même si elle se doutait bien que si elle avait des proches avant, depuis deux ans, ils devaient bien penser qu’elle était… L’estomac de Mathilde se noua à cette pensée. Elle ne savait même pas si elle avait des parents, des frères, des sœurs, des amis, un amant peut-être, voir un mari. Elle n’en avait pas la moindre idée. Combien de personnes avait-elle abandonnées derrière elle sans même le savoir ? Puis elle repensa aux paroles de Lancelot, et soudain, son regard s’éclaira. Précipitamment, elle saisit le bras du chevalier et lui demanda, la voix pleine d’espoir :

« Mais toi ! Toi, tu dois bien le connaître mon nom, n’est-ce pas ? Mais si tu essayes de me le dire, peut-être que je vais de nouveau… » marmonna-t-elle en repensant à son malaise à la mention de Viviane. Mais son animation revint presque aussitôt, en même temps qu’une idée. « Et si tu l’écrivais ? Mais oui c’est ça, si tu l’écris, ça devrait aller ! Tu veux bien essayer ? »

La voix suppliante de Mathilde était la seule chose qui résonnait dans cette petite maison abandonnée de Ragtown. Ainsi que les espoirs qui s’entrechoquaient dans sa tête trop vide, et qui reposaient à présent sur les épaules du pauvre Lancelot.
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyVen 6 Mar - 22:47



Mathilde & Lancelot
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Durant son récit, Lancelot se tut, tentant de visualiser au mieux la scène qu’elle décrivait. Seulement, il fallait bien admettre que l’imagination n’avait jamais été le fort de notre ami le chevalier et ce n’est pas aujourd’hui que ça allait s’arranger, loin de là. Beaucoup trop terre à terre, bien trop logique, ou presque, et pragmatique pour pouvoir laisser place à une imagination fertile. Mais il essayait, autant qu’il le pouvait, afin de…Il ne savait pas trop pourquoi, peut-être simplement pour éviter de penser au fait qu’elle s’était retrouvée avec de parfaits inconnus de sa vie d’avant durant cette période difficile qui est de reprendre une vie après l’amnésie. Bon sang, de ce qu’il en voyait et comprenait, elle s’en sortait bigrement bien au final. Elle avait perdu ses souvenirs, ce qui n’était jamais une chose agréable à vivre, mais au moins, elle n’avait pas été seule à son réveil. Avec des inconnus, peut-être, mais pas seule, ce qui était déjà un gros avantage sur beaucoup de victimes d’amnésies. Il ne saurait même pas dire dans quel état lui se retrouverait s’il perdait la mémoire un jour…il tenta de l’imaginer une courte minute, mais il ne le pouvait pas. C’était typiquement le genre de chose que l’on ne peut pas imaginer avant de le vivre.

Mathilde Têteatrous. Bien différent du nom par lequel il la connaissait. Pourtant, ce nom lui allait bien. Ce n’était peut-être qu’un nom choisi au hasard, mais il collait bien. Pas à merveille, mais bien. Elle avait eu des gens qui l’ont aidé à retrouver une existence dans cette nouvelle vie. Ce n’était pas rien. Il faudrait probablement qu’il aille remercier ces hommes d’avoir pris soin d’elle durant ce temps, avant de reprendre le flambeau et de veiller à son tour sur elle. Bon sang, mais il n’allait définitivement pas bien. De quel droit pouvait-il ne serait-ce que penser qu’il avait de quoi se substituer à ceux qui, concrètement, avaient été là pour elle quand lui réagissait de la manière la plus égoïste qui soit ? Aucune. C’est pour cela qu’il n’en ferait rien. Parce qu’il n’avait plus le droite de vraiment intervenir dans la vie de la jeune femme, aussi forte son envie de rétablir ses fautes puisse-t-elle être…

Il se fait surprendre par le mouvement brusque de Mathilde, qui lui attrape le bras – et il doit d’ailleurs battre tous ses instincts de soldats pour ne pas risquer de lui faire mal bêtement – et lui demande son nom. Oui, c’est vrai qu’il le connaissait. Il hoche seulement la tête pour acquiescer, encore un peu surpris de l’espoir sans fin qu’il voit briller dans ses yeux. Ses sourcils se froncent un instant alors qu’elle monologue sur le comment il pourrait lui communiquer son vrai nom et au final, lui propose de l’écrire. Bien. Lancelot commence alors à chercher de quoi écrire à peu-près correcte. Il trouve, finalement, un petit bout de bois brûlé et s’accroupit au sol, inscrivant ce nom, Elwenn, qu’il a tant connu autrefois.

"Voilà ton nom. Est-ce que ça ravive quoi que ce soit ?" il laisse une seconde de silence avant de reprendre "En tout cas, sache que je veux t’aider. Je n’ai pas été là quand tu as eu ton accident, mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas t’aider pour autant. Ne serait-ce que pour te remercier de ta propre aide à l’époque…"
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyDim 15 Mar - 22:37



Mathilde & Lancelot
Long lost memories

Elle en avait assez. Assez de courir après des chimères, après des images fugaces, après des impressions éphémères dont elle ne pouvait même pas être sûre qu’il ne s’agissait pas de produits de son imagination, elle qui voulait tellement retrouver ses souvenirs qu’elle pouvait fort bien s’en fabriquer des faux. Elle était peut-être paumée, désespérée, mais elle restait lucide. Peut-être qu’elle devait changer de tactique. Peut-être qu’après tout, elle devrait bien les brûler, ces foutus morceaux de parchemins sur lesquels elle avait retranscrit ou dessiné ses prétendues visions. Peut-être qu’elle devait repartir de zéro, avec ce qu’elle savait et pouvait tenir pour certain, plutôt que de se noyer dans des possibilités. Peut-être que Lancelot, qui semblait si bien la connaître, pouvait l’aider à y arriver. Pour la première fois depuis bien longtemps, Mathilde avait l’impression d’entrevoir enfin une lueur d’espoir. Diffuse, minuscule à l’horizon. Mais nettement plus rassurante et lumineuse que le brouillard dans lequel elle se dépatouillait depuis si longtemps. Si Mathilde remarqua le mouvement de sursaut de Lancelot, elle ne le lâcha pas pour autant, son regard fermement accroché au sien. Il ne pouvait pas la lâcher maintenant. Elle ne le laisserait pas faire. Qu’au moins il lui donne un indice, ce chevalier sorti de nulle part, comme invoqué par la providence. Ce serait trop cruel, sinon. Comme promettre à un enfant puni qu’il pourra bientôt sortir de la salle de classe, avant de refermer la porte à clé sous son nez, le privant de toute perspective de liberté. Tant pis, elle en était à ce point où elle était prête à passer par la fenêtre pour s’échapper. Elle allait prendre le taureau par les cornes, et si Lancelot pouvait l’y aider, elle espérait bien qu’il le ferait.

Elle perçut une once d’hésitation dans ses yeux, qu’elle devinait normalement impénétrables (mais cette journée ne devait pas avoir grand-chose de normal pour lui non plus, après tout), puis son rythme cardiaque accéléra lorsqu’il se pencha pour ramasser un bout de bois brûlé et griffonner un mot sur un papier. Elle retenait son souffle alors que se traçaient les lettres fatidiques, et elle se mordit la lèvre alors qu’il reposait la mine et restait pensif quelques secondes, avant de lui tendre le papier. Après une courte seconde d’hésitation, elle s’en empara, et le déplia pour déchiffre l’inscription.

Son cœur rata un battement.

E-L-W-E-N-N.

Elwenn. Mathilde resta silencieuse quelques instants, ses yeux lisant et relisant le mot inscrit sur le papier à moitié brûlé que Lancelot avait trouvé par terre. Qu’attendait-elle exactement ? Un miracle ? Une révélation ? Une soudaine illumination dans ce foutu brouillard ? Peut-être. Mais rien de tel ne se produisit. Elle qui ne pouvait pas entendre les révélations de Lancelot quelques instants plus tôt, restait encore hermétique à ses propres souvenirs. Elle avait beau fixer ce nom qu’il disait être le sien, rien ne venait. Pourtant, elle le sentait. La résistance dans son esprit, la résistance derrière laquelle, elle le devinait, se cachaient tous ces souvenirs qu’elle essayait si fort de faire revenir. Une porte fermée à clé. Et dont la clé ne semblait pas être son nom. Lancelot dut lire la déception sur son visage, puisqu’il ajouta :

"En tout cas, sache que je veux t’aider. Je n’ai pas été là quand tu as eu ton accident, mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas t’aider pour autant. Ne serait-ce que pour te remercier de ta propre aide à l’époque…"

Les yeux bruns de Mathilde se détachèrent du papier pour croiser ceux de Lancelot. Cet homme qu’elle ne connaissait plus, mais qui semblait en savoir tellement sur elle, qui apparaissait comme par la volonté de la providence, et qui maintenant proposait de rester à ses côtés. Peut-être que les dieux n’étaient pas si cruels après tout. Peut-être qu’au final, ils ne l’avaient pas complètement abandonnée. Ou alors ils avaient estimé qu’il était temps de mettre fin à son calvaire, et avaient envoyé Lancelot pour l’amener vers la sortie du tunnel. Elle l’entre-apercevait déjà. Elle avait quelques doutes au début de leur conversation, mais maintenant, elle n’avait qu’une envie : placer toute sa confiance en lui et se laisser guider, croire que c’était bientôt la fin et qu’il était juste là pour s’assurer que rien de mauvais ne lui tomberait sur la tête à la dernière minute. Son instinct lui soufflait de lui faire confiance. Et en ce moment, son instinct était bien la seule chose en laquelle elle avait entièrement confiance. Un sourire illumina, enfin, le visage de la jeune femme.

« Merci Lancelot. Ne t’en veux pas, tu as fait ce que tu avais à faire, quoi que ça ait été. Je ne me souviens plus de toi, mais je suis sûre que tu n’aurais pas agi sans une bonne raison. » lui dit-elle en se voulant rassurante. Elle baissa à nouveau les yeux sur le bout de papier, puis le plia soigneusement en deux et le glissa dans une poche de sa robe. « Ce nom n’a pas encore de sens pour moi mais… ça viendra sûrement. En tout cas, je le garde avec moi, on ne sait jamais. Et si jamais quelque chose me revient, je te le ferai savoir, peut-être que ça t’évoquera quelque chose aussi, toi qui sembles si bien me connaître… »

Elle marqua une pause, sondant le chevalier dont elle ne savait que penser mais sur lequel, déjà, elle commençait à se reposer, de la même façon qu’elle se reposait sur Sinbad. Elle ne pouvait faire que ça. Se reposer sur les autres en espérant, un jour, être en mesure de leur rendre la pareille.

« Je n’oublierai pas ce que tu fais pour moi. Je ne sais pas comment je pourrai te remercier un jour mais… peut-être que je le saurai quand je retrouverai la mémoire grâce à toi. » L’espace d’un instant, elle pensa à ces noms, Guenièvre, Arthur. Des échos lointains, encore une fois, des ombres sans visage. « Mais toi ? Est-ce que tu me raconteras un jour ce qu’il s’est passé avec le duc et la duchesse ? »
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyMar 24 Mar - 9:05



Mathilde & Lancelot
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Pendant de longues secondes, aucun d'eux ne prononça un mot. Ils retenaient presque leur respiration dans l'attente d'une réaction quelconque face à ce nom, ces quelques lettres que Lancelot venait de griffonner sur ce bout de papier. Il lui souhaitait sincèrement de retrouver la mémoire. Elle le méritait, pour tout ce qu'elle avait fait du temps où elle était la druidesse en charge de son cas. Pourtant, une infime partie de lui, insidieuse et sournoise, espérait qu'elle ne se souvienne pas pendant encore quelques temps. Ainsi, il n'aurait pas à lire la déception, la colère (fortement probable), et l'impression de trahison se peindre sur ce visage qu'il a si longtemps associé à une bonté certaine. Elle avait ses défauts, tout le monde en a, mais dans son esprit, elle ne méritait pas ce qui lui était arrivé. Rien que de penser à ce qu'elle avait dû vivre après son départ, il avait honte de lui. Sa fuite était bien loin du comportement qu'on attendait d'un chevalier de la table ronde...il se perdit un instant dans ses souvenirs de ce temps. Du temps où il n'avait pas à cacher qui il était, où il était même fier d'être Lancelot Dulac, chevalier et ami du Duc Arthur de Camelot. Un temps où pourtant il voyait tous les jours la femme qu'il aimait au bras de son ami. Un temps à la fois doux et amer.

Il en sortit quand Elwe- non, Mathilde, reprit la parole. Oui, elle pouvait compter sur lui. Il l'aiderait du mieux qu'il le pouvait, sans aucune aide magique, ce qui serait probablement la solution...après tout, les sorciers blancs étaient des guérisseurs, avec un peu de chances ils auraient une solution ou un début d'idée, au moins. Ils pourraient même aller voir des fées, des fois qu'une soit enclin à les aider...Il allait d'ailleurs proposer cela à Mathilde quand elle lui posa une question qui le prit de court. Il se cripsa une seconde. Honteux rien que de penser à ce qu'il s'était passé, alors le lui raconter...il hocha la tête cependant, un mouvement court et teinté de lassitude.

"Un jour, peut-être." Il ne pouvait pas lui promettre plus. Pas quand il n'était pas sûr qu'elle ne retrouve pas la mémoire avant et se souvienne d'elle-même de ce qu'il s'était passé. Il lui offrit un sourire, prêt à changer le sujet "En tout cas, si quelque chose, quoi que ce soit, te reviens, n'hésites pas à passer à la Tour d'Argent, et demandes Lance. Ils te diront si je suis là ou non. Dans le cas du non, dis-leurs juste que tu veux me voir. On se retrouvera dans la taverne pas loin." Il put enfin placer son idée "Est-ce que tu as déjà pensé à aller voir un sorcier ou une sorcière blanche? Ou même des fées? Peut-être qu'il trouveront l'origine de ta perte de mémoire et donc t'aiguiller vers une solution, vokre te rendre la mémoire, peut-être?"

Lancelot attendit sa réponse avec intérêt, et une fois qu'il l'eut, hocha simplement la tête, pour lui signifier qu'il avait entendu et compris. N'entendant plus aucune sorte de commotion à l'extérieur, le chevalier alla vers l'un des carreaux crasseux de la petite maison qu'ils occupaient pour l'instant présent, et ecarta à peine le lambeau de rideau qui le couvrait afin d'observer à l'extérieur. Il ne voyait rien qui ressemblait à une horde dhabitants en colère contre les formes d'autorités, alors il se tourna de nouveau vers Mathilde.

"J'ai l'impression que la voie est libre. On va pouvoir sortir d'ici..." Il prit d'ailleurs les devants ppur ouvrir la porte et vérifier une nouvelle fois que le passage était libre et il ouvrit plus grand la porte avant de se décaler "Les dames d'abord." Ajouta-t-il avec un sourire.
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Mathilde ⊱ Somebody that I used to know EmptyMar 24 Mar - 21:38



Mathilde & Lancelot
Long lost memories

"Un jour, peut-être." Avait répondu Lancelot, plus évasif à cet instant précis que durant toute cette conversation. Mathilde choisit de ne pas insister, ravalant les milliers de questions qui se pressaient déjà contre ses lèvres. Elle avait la nette impression que le chevalier-flic n’était pas du genre bavard ni expansif, et que révéler autant de son passé – y compris son vrai nom – en aussi peu de temps lui avait déjà beaucoup coûté. Mathilde savait encore reconnaître ce genre d’effort inavoué, un dépassement de soi auquel il s’était forcé parce qu’il avait pensé à elle avant de penser à lui. Rien que pour ça, elle lui en était reconnaissante, et avait décidé de tenir sa langue. Les autres questions pouvaient bien attendre. Quoi qu’il se soit passé, elle était presque certaine qu’il y avait une bonne explication, et que ce n’était pas aussi grave qu’il n’y paraissait. Les réponses viendraient, en leur temps. S’il y avait bien une chose que Mathilde avait appris ces deux dernières années, c’était bien qu’il ne servait à rien de forcer les aveux ou le passé à remonter à la surface. Si les fantômes d’antan avaient encore des comptes à régler avec les vivants, ils se débrouilleraient pour se révéler en temps et en heure. Y compris ceux de Lancelot.

"En tout cas, si quelque chose, quoi que ce soit, te reviens, n'hésites pas à passer à la Tour d'Argent, et demandes Lance. Ils te diront si je suis là ou non. Dans le cas du non, dis-leurs juste que tu veux me voir. On se retrouvera dans la taverne pas loin."

Mathilde hocha la tête, le cœur déjà plus léger. Oui, elle avait un allié. Enfin elle allait pouvoir arrêter de toujours courir trouver Sinbad, pauvre Sinbad qui n’avait pas les réponses à ses questions ni les outils pour les trouver. Lancelot n’avait probablement pas les réponses non plus, mais il ne semblait pas manquer de ressources pour les arracher au silence. Mathilde sentait sa confiance remonter en flèche. Oui, ça marcherait. Oui, les pièces du puzzle se mettaient en place une à une, et ce n’était plus qu’une question de temps jusqu’à ce que tout soit complet. La présence de Lancelot, leurs retrouvailles, en étaient un signe. Les doigts de la jeune femme se resserrèrent sur le papier plié en deux dans sa poche. Elle n’avait jamais été aussi proche du but. Tout ça grâce à Lancelot.

"Est-ce que tu as déjà pensé à aller voir un sorcier ou une sorcière blanche? Ou même des fées? Peut-être qu'ils trouveront l'origine de ta perte de mémoire et donc t'aiguiller vers une solution, voire te rendre la mémoire, peut-être?"

Mathilde haussa un sourcil, avant de méditer quelques secondes sur cette suggestion. Qui n’était pas bête en soi, elle n’y avait effectivement jamais pensé de façon sérieuse, comme si inconsciemment elle avait cherché à éviter d’y réfléchir. Puis elle haussa les épaules.

« C’est une idée. Je t’avoue qu’avec tout ça, je me méfie un peu de toutes les affaires magiques, qui sait si ce n’est pas justement une fée qui m’a jeté un sort ? » lança-t-elle sans soupçonner une seconde qu’elle avait pratiquement tapé dans le juste. « J’essayerai peut-être en dernier recours. Mais avant, je veux découvrir ce qu’il s’est passé exactement. »

Après tout, on n’était jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Mulan n’avait pas tort, elle n’avait probablement pas perdu la mémoire pour rien, et se précipiter pourrait au final ne faire qu’aggraver les choses. Elle voulait être sûre, avant de prendre la moindre décision. Même si sa patience commençait à être sérieusement entamée…

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas Lancelot jeter un œil dehors et ouvrir la porte en indiquant que la voie était libre. "Les dames d'abord." Mathilde lui retourna son sourire. Cette fois, elle n’avait plus de doute. Elle avait confiance. Le précédant dans la rue, elle prit une longue inspiration d’air frais. Elle avait l’impression qu’ils venaient de passer mille ans dans cette bicoque branlante qui sentait le renfermé. Il était grand temps de retourner à la vie. Et pour Mathilde, même la lumière du soleil paraissait un peu différente, désormais. Elle se sentait plus solide, plus sûre d’où elle mettait les pieds, grandie. Comme une gosse qui apprend à marcher et se débrouille enfin sans tenir la main de ses parents. Elle titubait encore, évidemment, mais avec un peu de chance, les chutes ridicules étaient enfin derrière elle. Un sourire flottait sur ses lèvres alors qu’elle se retournait vers Lancelot, et lui prit les deux mains dans un geste de reconnaissance, à l’image d’une malade qui remercie son médecin de l’avoir tirée des griffes d’une terrible maladie. Parce que parfois, les mots ne suffisaient pas.

« Merci Lancelot. Pour tout. Je réalise que tu prends un risque en acceptant de m’aider, et en me révélant ton vrai nom… Je te revaudrai ça. » Elle relâcha les mains gantées du chevalier-flic et détourna le regard pour observer la rue, tellement plus calme que quelques longs instants plus tôt. Elle fit un mouvement du menton pour lui indiquer l’endroit où ils s’étaient miraculeusement retrouvés, les yeux brillants de malice. « On dirait que c’est fini pour aujourd’hui. La prochaine fois, j’espère qu’on se croisera dans des circonstances plus calmes. Sois prudent tout de même, je ne tiens pas à te rendre visite en maison de repos. La taverne, c’est quand même plus divertissant. » Puis elle le salua d’un mouvement de tête, avant de lui passer devant et de s’éloigner en direction de la bordure de la ville. Quelques pas plus loin, elle se retourna une dernière fois, une expression de joie nouvelle sur le visage. « A bientôt ! »

Et elle disparut, s’engouffrant dans la rue, trottant, courant presque, avec une envie folle de lever son poing vers le ciel et défier le destin qui avait décidé, deux ans auparavant, de la priver d’une vie entière. Maintenant, c’était à elle de prendre sa revanche !

FIN
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