Blanche-Neige & Lancelot

Pardon de déranger M'dame

Il n’y a pas trente-six raisons pour lesquelles Lancelot pouvait se trouver dans une des tavernes de la ville. Soit il avait eu une très mauvaise journée, le menant à repenser à un temps où la vie était, dans son ensemble, bien plus simple. Cela conduisait en général à le faire penser à Vivianne, à Camelot, à Guenièvre…Dans ces jours-là, l’accumulation de la journée faiblissait ses résolutions et il se laissait aller à la boisson, seul dans un coin, son chapeau très bas sur son visage pour qu’on le laisse tranquille. Oh, il y en avait qui tentait de lui parler quand même, des irréductibles, pourtant ils finissaient tous par très vite voir que le chevalier ne leur décrocherait pas un seul mot et abandonnaient. Pour cause : Lancelot était en train de se morfondre dans ses souvenirs, dans ses regrets, dans son envie de retourner là-bas…car être près d’elle, même sans pouvoir l’approcher comme il le souhaitait, semblait (en ces soirs) mieux que d’être aussi loin d’elle. Les rumeurs pouvaient aller au diable. En général, de ces soirées-là, il finissait trop alcoolisé pour vraiment être réactif et rentrait chez lui par force de l’habitude. La mémoire du corps disaient certains.

L’autre raison principale, c’était son boulot. Quand il était de ronde de nuit, il était régulièrement amené à aller arrêter des bagarres dans des tavernes ou bien veillait à faire sortir les trop avinés de la taverne pour qu’ils cuvent leur vin à l’air frais. C’était les ordres. Parfois, il finissait par en ramener un ou deux à la Tour d’Argent, ceux qui étaient trop belliqueux pour aller cuver bien gentiment dans le caniveau. Ce soir, c’était l’un de ses soirs. De la garde de soirée, Lancelot allait dans les rues, de taverne en taverne, stoppant ou anticipant des bagarres qui pourraient arriver. En soi, c’était une ronde comme les autres, pourtant, le chevalier ne pouvait s’empêcher de se montrer un peu plus magnanime envers ses amis, ceux avec qui il avait de bons contacts (ceux qu’il avait en grippe, ils pourraient se brosser pour qu’il leur fasse une fleur). Ceux-là, en général, il les ramenait chez eux. Afin qu’au moins, ils aient quelqu’un pour s’occuper d’eux le temps qu’ils décuvent. Et ce soir, il avait un ami.

Entrant dans la troisième taverne de la soirée, il parcourut la salle des yeux et allait repartir sans demander son reste, quand il aperçut Astor. Il arrivait, dans les soirées moins glorieuses, que Lancelot partage sa bouteille avec le cheval. Même si, il fallait bien l’avouer, le plus souvent il le ramenait chez lui, auprès de Mira. Avant de faire quoi que ce soit, le mieux était de s’assurer de son taux d’alcoolisation…le chevalier s’approcha donc de son ami, et le secouant doucement par l’épaule. Ce dernier vacilla un instant, releva la tête avant de la reposer dans ses bras croisés. Intéressant…il retenta, et cette fois, l’homme tomba carrément de son siège dans une masse de membre désordonnée. Bien, au moins il savait ce qu’il devait faire à présent…S’approchant, il fit en sorte de passer un bras d’Astor autour de ses épaules et un bras autour de la taille du cheval, afin d’avoir une assez bonne prise pour le relever et le trainer hors de la taverne. Heureusement pour lui, il ne semblait pas totalement inconscient et tentait, parfois, de mettre ses jambes à fonctionner, sans grand succès, mais ça aidait.

Il le fit le chemin ainsi, de la taverne à l’adresse où vivait Mira. Le chemin, en temps normal, ne prenait pas plus de cinq minutes, seulement avec un poids mort, c’était toujours un peu plus compliqué et long, surtout. Lancelot finit par arriver devant la porte qui l’intéressait et toqua. Quand la porte s’ouvrit sur la brune, le chevalier lui offrit un sourire compatissant.

"Bonsoir. Je ramène Astor." Il n’y avait pas besoin de plus. Ils étaient tant habitués à cette situation…Pourtant, elle avait une sacrée petite mine ce soir et Lancelot fronça les sourcils. "Tout va bien ?"

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Pardon de déranger M'dame

Debout dans son modeste appartement, Blanche-Neige gardait le regard fixé dans la direction de la fenêtre sans pour autant avoir réellement conscience de ce qui se déroulait de l'autre côté. Elle regardait au-dehors, mais son attention était perdue dans les méandres de sa pensé. D'avoir recroisé Charmant la chamboulait encore et bien qu'elle tentait de ne pas trop y penser, elle avait l'impression de voir le magnifique sourire de charmant partout où elle posait les yeux. Cet homme l'avait toujours hanté, mais maintenant qu'elle s'était retrouvée face à lui, elle avait l'impression de ne jamais pouvoir penser pleinement à autre chose. Parvenant enfin à reprendre contact avec la réalité, elle continua à balayer le sol. Astor était sorti pour la soirée, probablement pour boire au point d'avoir du mal à retrouver son chemin, et elle comptait bien profiter de l'absence de son fidèle cheval parlant pour remettre un peu d'ordre.

Elle passa quelques heures à s'assurer que tout était absolument impeccable avant de se laisser échoir contre son divan et déposer sa tête afin de relaxer un peu. À cette heure, certaines chaines présentaient d'anciens épisodes des feuilletons bien connu de Fort Fort Lointain et Blanche-Neige en profita pour en regarder quelques épisodes..Toutes ses années cachées dans les bois lui avaient fait manquer bon nombre d'intrigues et elle s'amusait beaucoup à rattraper le temps perdu. Au bout d'un moment, elle sentit ses yeux se fermer de plus en plus et avant même qu'elle le remarque réellement, le sommeil était venu l'emporter.

Elle sursauta et s'assit contre son divan en entendant les coups contre la porte. Blanche eut besoin de quelques secondes pour reprendre contact avec la réalité. Se levant et approchant de la porte, elle hésita un moment avant de la déverrouiller, craintive de se retrouver face à face avec celle ayant hanté son sommeil, la Reine. Réalisant qu'Astor n'était toujours pas de retour, elle se rassura en devinant que c'était probablement lui. Ouvrant la porte, elle ne put retenir un sourire triste en voyant Lance empêcher Astor de s'effondrer par terre. "Bonsoir. Je ramène Astor."  Il semblait navré de la situation et elle l'était tout autant. « Merci de l'avoir amené. Accepterais-tu de me donner un coup de main pour le trainer jusqu'à la salle de bain ? » Elle ne voulait certainement pas voir le contenu de son repas se rependre un peu partout dans leur appartement et l'odeur qu'il dégageait était tellement terrible qu'elle avait l'impression de pouvoir devenir intoxiquée par l'alcool en restant simplement auprès de lui. "Tout va bien ?" En gentleman qu'il était, Lancelot s’inquiéta de son bien-être et elle tenta de lui répondre avec un sourire rassurant. « Ces derniers temps m'ont beaucoup chamboulée, mais je vais bien, merci de t'y intéresser.  Et toi ? »

Elle se déplaça afin de lui permettre l'accès à son appartement, referma la porte et aida Lance à transporter l'homme vers la salle de bain. D'un signe de la main, elle lui désigna le bain et à deux ils parvinrent à l'installer dedans. Astor grogna quelques minutes avant de s'endormir. Légèrement épuisée de l'effort demandé, elle s'adossa contre le mur et soupira. «J'ai l'impression que ça ne fait qu'empirer... Tu n'as vraiment pas à dire oui... Mais est-ce que tu pourrais rester quelques minutes ? Je doute qu'il soit endormi pour de bon et j'ignore si je vais être capable de m'occuper de lui... Je suis désolée de te demander une telle chose. » Blanche-Neige se sentait réellement coupable de demander de l'aide à un homme à qui elle n'avait eu l'occasion que de parler quelques fois, mais elle ignorait ce qu'elle ferait si Astor se réveillait, elle tenait à peine debout et avait du mal à prendre soin d'elle-même alors de devoir se battre contre lui pour qu'il reste sagement ici serait certainement pénible.

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"Pas de problème Mira."

Lancelot avait été élevé dans les principes de la chevalerie, ce qui incluait la galanterie et surtout, l’aide aux dames. Pas seulement aux dames soit dit en passant mais il avait toujours une inclinaison à aider la gente féminine. Il avait été élevé ainsi, par une dame qui plus est. Pour tout dire, Mira n’avait même pas à le demander, il avait supporté l’odeur du cheval jusqu’ici, ainsi que son poids mort jusqu’à chez la jeune femme, il se doutait qu’elle aurait besoin d’aide ne serait-ce que le poser sur un canapé ou autre lit d’appoint ; évidemment qu’il allait l’aider. Il aurait été contre ses principes et même contre son travail de dire non. Après tout, son devoir était de veiller à ce que les habitants de la capitale n’aient pas de problème et il commençait à suffisamment connaître Astor pour savoir que saoul, il était difficile à contenir. Alors autant qu’il reste un peu…

Toujours attentif, le chevalier écouta la jeune femme alors qu’ils trainaient plus que portaient l’homme jusque dans la baignoire, où Lancelot le laissa tomber sans trop de ménagement. Il aurait pu, mais vu son état, un peu de malmenage pourrait lui remettre les idées en places. Ceci fait, il se tourna vers Mira, la trouvant sérieusement fatiguée. La pauvre. Vivre avec Astor et devoir le gérer tous les jours en plus de faire son travail ne devaient pas être de tout repos, loin de là. Il retint un soupir compatissant et répondit à sa question, avec son calme qui le caractérisait.

"Ca va. La routine des rondes."

Il n’avait vraiment rien d’autre à expliquer, d’autant plus que ce n’était pas le moment. Elle semblait avoir suffisamment à penser comme cela, pas la peine d’en rajouter. D’autant plus que, au final, il lui raconterait quoi ? S’il parlait de ses accès de mélancolie, elle allait se demander de quoi il parlait et jamais il ne parlerait de Camelot et de Guenièvre à quiconque dans cette ville. Jusque-là, son identité en tant que Lance était préservée et c’était très bien ainsi. Il ne voulait pas que son passé le rattrape bêtement. Oui il se sentait un peu seul dans son histoire, mais c’était une solitude qu’il était obligé de porter, c’était sa croix, avec ce passé envahissant et douloureux de par les trop grands sacrifices qu’il a dû faire pour protéger ceux (et celle surtout) qu’il aimait. Personne n’avait à porter ce fardeau, personne à part lui. Alors qu’aurait-il pu dire, concrètement.

La demande de Mira lui força un pincement au cœur. Elle était brave, très brave. Lancelot le lui reconnaissait volontiers ; mais même les plus braves avaient parfois besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer. Le chevalier serait cette épaule pour ce soir.

"Tu n’as pas à t’excuser. N’oublies pas, je suis au service du peuple…Si tu as besoin d’aide, tu sais que tu peux faire appel à moi. Allons dans l’autre pièce, je veux bien être un chevalier qui a vu plus d’un homme saoul, mais même moi j’ai du mal avec l’odeur…" il se voulait amusant, mais il ne savait pas s’il y arrivait vraiment, ou si elle était d’humeur…Enfin, il était comme cela, à se moquer de ce genre de choses pour cacher sa propre amertume et l’acidité qui pouvait si aisément couvrir ses mots sans même qu’il ne s’en rende compte.

Suivant Mira dans l’autre pièce, il retira son chapeau. Serait-il rester uniquement le temps de déposer Astor dans la baignoire, il l’aurait gardé. Seulement son séjour chez Mira se prolongeait et il était de coutume et poli de retirer son couvre-chef lorsque l’on est chez quelqu’un. Que ce soit dans le cadre de son travail (ou presque) ne changeait rien.

"Tu devrais t’asseoir. Tu veux quelque chose ?"

Autant tenter de se rendre utile sans rester faire la potiche…Mais il est vrai qu’il était, après tout, le chevalier errant et sans attaches. Il n’est pas des plus convivial à avoir aux alentours bien qu’il sit toujours là quand on a besoin de lui…

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"Tu n’as pas à t’excuser. N’oublies pas, je suis au service du peuple…Si tu as besoin d’aide, tu sais que tu peux faire appel à moi. Allons dans l’autre pièce, je veux bien être un chevalier qui a vu plus d’un homme saoul, mais même moi j’ai du mal avec l’odeur…" Blanche-Neige ne put retenir un léger gloussement amusé. Il était vrai que l'abus d'alcool donnait une odeur bien désagréable chez n'importe qui, mais Astor la portait particulièrement mal. Il avait beau porter le Charnel #5 et entretenir une toilette tout à fait acceptable - en grande partie parce que Blanche le forçait à le faire, il fallait l'avouer - l'odeur du cheval n'était jamais complètement disparue et elle revenait vivement lorsqu'il buvait. «J'avoue passer tellement de temps à ses côtés depuis toujours que je n'ai même plus connaissance de cette odeur...» Blanche était maintenant doublement reconnaissante envers lui, d'abord de prendre le temps de l'aider malgré l'heure avancée, mais aussi pour lui avoir permis de sourire un peu. «Merci Lance... Sincèrement. » Elle lui fit signe de la suivre et ils quittèrent la pièce, Blanche ne referma pas la porte en bois afin de pouvoir rester attentive s'il arrivait quoi que ce soit à son fidèle compagnon.

L'appartement dans lequel ils vivaient était des plus humbles, Blanche-Neige retirait un revenu modeste des nombreux spectacles qu'elle donnait et Astor l'aidait également du mieux qu'il pouvait. Le petit logement était bien loin d'équivaloir au domaine dans lequel elle avait grandi, mais il s'agissait d'un véritable château en comparaison avec celui qu'ils avaient habiter à Yasen où les revenus avaient été beaucoup plus difficiles à obtenir. "Tu devrais t’asseoir. Tu veux quelque chose ?" Blanche hocha positivement la tête, il était vrai qu'elle avait besoin de se reposer, mais elle ne pouvait le laisser la servir alors qu'il lui rendait déjà un grand service. « Je m'en charge, installe-toi confortablement et je viendrai te rejoindre rapidement. As-tu soif ou encore faim ? J'ai pas mal de tout et tu peux avoir ce dont tu as envie, c'est la moindre des choses. » Elle lui adressa un sourire sincère tentant du mieux qu'elle le pouvait de masquer sa fatigue. Elle tenait réellement à lui offrir tout ce que son estomac demanderait en signe de remerciement. «Tu aimes la tarte aux pommes ? » Sa spécialité, le premier dessert qu'elle avait appris à cuisiner et celui qu'elle n'était jamais parvenu à oublier. Elle en mangeait souvent et à chaque bouchée elle avait l'impression de découvrir une nouvelle saveur. Il y en avait toujours une fraîchement faite à quelque part. Elle attendit de savoir ce dont il avait envie et se dirigea à l'autre extrémité de la pièce où sa nourriture était conservée. L'appartement ne contenait que trois pièces si on comptait la salle de bain, mais ça ne l'a dérangeait absolument pas. Cela lui permettait de rester près de ses invités en tout temps après tout. Elle se prit de l'eau et une pointe de tarte aux pommes et apporta également tout ce que Lance désirait.

Retournant auprès du chevalier, elle déposa sur la grande buche lui servant de table de salon ce qu'elle avait habilement amené jusqu'à lui telle une serveuse dans un restaurant bien fréquenté. Elle prit place à ses côtés. «N'hésite pas si tu as besoin d'autre chose. » Blanche but quelques gorgées d'eau et attaqua sa pointe de tartes aux pommex. Lance n'était peut-être pas la personne la plus loquace de Fort Fort Lointain, mais sa présence avait quelque chose d’apaisant et le silence qui régnait n'était absolument pas gênant au contraire. Ce moment ne pouvant durer éternellement, une voix vint le faire éclater en mille morceaux. Blanche leva les yeux de sa tarte et laissa filer un soupir. «Quand je disais qu'il ne resterait pas endormi bien longtemps.. » Elle se leva et se dirigea vers la pièce où Astor se débattait afin de sortir du bain, ne comprenant apparemment rien à ce qui l'entourait. Lorsqu'il la vit arriver, le cheval cessa ses mouvements brusques et s'engouffra davantage dans le bain. « Tu n'avais même pas reconnu notre propre logement ? » Blanche soupira légèrement, ne pouvant cacher une dose d'amusement. Elle esperait qu'il s'endormirait à nouveau «Moi ? Tssss hmmm.. Bien sure que je l'avais reconnu j'ai seulement ... du mal à sortir. Tu as mis de la graisse dedans pour m'empêcher d'en sortir ? » Blanche leva un sourcil et s'approcha afin de toucher l'intérieur de cette dernière craignant qu'elle ait cette texture et elle fut soulagée de remarquer que c'était uniquement dans la tête de son cheval. « Je ne t'aiderai pas à en sortir car c'est ici que tu dors tant et aussi longtemps que tu ne seras pas parvenu à comprendre que tu ne peux pas boire autant que lorsque tu es un cheval. » Elle passa sa main dans ses cheveux et derrière cet agacement se cachait une profonde affection. Astor avait une tolérance à l’alcool diminuée lorsqu'il était sous sa forme humaine et ce même si elle demeurait plus grande. Le cheval grogna un peu et se tourna dans le bain où il s’endormit à nouveau en une fraction de seconde.

« Il n'est pas si mal tu sais. » Peu importe où Lance se trouvait à ce moment il pouvait l'entendre. Elle quitta donc Astor pour aller plus près de lui. « Je me rappelle à peine de ma vie avant qu'il n'en fasse partie, il semble peu commode, mais.... Il a vraiment un cœur immense. » Les gens ne comprenaient parfois pas ce lien que les unissaient et elle ne voulait surtout pas que Lance ne le juge que par cette facette de sa personnalité. Blanche retourna s'asseoir sur le divan et elle soupira de satisfaction. « Je ne t'ai jamais demandé et tu n'es en rien obligé de me répondre, mais es-tu originaire de Fort Fort Lointain ? » Blanche avait l'impression qu'ils étaient tous les deux "nouveaux" dans cet environnement. elle ne savait pas exactement quoi, mais elle avait la forte impression qu'ils avaient plus de points communs qu'ils ne pourraient le croire.

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Il signifia d’un geste de main que ce n’était rien. Mira était quelqu’un d’infiniment gentil et bon, mais qui ne semblait pas croire qu’elle méritait l’aide que Lancelot lui offrait. C’était une notion d’autant plus étrange que le chevalier était exactement au service du peuple par proxy de la Tour d’Argent. Ils étaient payés pour aider et veiller à la sécurité du peuple et jusqu’à preuve du contraire, elle faisait partie du peuple. Il n’insista cependant pas quand elle prit les devants pour faire le service. Il n’était pas chez lui ou dans les rues, il n’allait rien imposer à la jeune femme. Il n’allait cependant pas aller jusqu’à s’installer avant elle. Il avait appris la galanterie et il ne s’assoirait pas avant une dame, jamais. En revanche, vu ce qu’elle proposait, il n’allait pas dire non…Il était galant mais aussi un minimum honnête avec lui-même et il mentirait s’il disait ne pas avoir faim. Il offrit alors un sourire reconnaissant avant d’annoncer.

"Je vais me laisser tenter par ta tarte aux pommes, et un verre d’eau sera parfait. Je ne bois pas en service." Ce qui n’était pas tout à fait vrai, surtout que son service finissait dans une heure à peine, mais il n’avait pas envie de boire d’alcool de toute façon.

Le chevalier observa l’appartement qu’il connaissait pourtant relativement bien, simplement pour avoir quelque chose à faire. Sans trop savoir pourquoi, il trouvait Mira complètement hors contexte dans un appartement pareil. Elle avait trop de prestance, trop de grâce pour correspondre à l’image que renvoyait cet appartement pourtant très bien tenu, là n’était pas le problème. Il fut interrompu dans ses pensées par la susnommée qui revint avec les parts de tartes aux pommes et les boissons. Il la remercia et s’installa à ses côtés une fois qu’elle le fut elle aussi. Le silence qui s’étira entre eux aurait pu durer des heures sans aucune gêne ne naissant entre eux. Elle savait parfaitement qu’il n’était pas un grand bavard, ni quelqu’un de particulièrement chaleureux, mais ça ne semblait pas la déranger. Lancelot connaissait Mira comme une femme discrète, douce et amicale. Il n’y avait pas assez de Mira dans le monde, sinon il tournerait bien plus rond.

Sauf qu’Astor choisi ce moment pour se réveiller de sa torpeur alcoolisée. Elle se leva et il la suivit en silence, au cas où elle aurait besoin d’aide pour bouger – ou assommer – Astor. L’état du cheval était vraiment déplorable ce soir, mais il n’était pas là pour juger, surtout que quand lui tombait dans la bouteille, il n’était pas plus reluisant. Loin de là. Il oserait même dire qu’il est pire que ça car il refuse toute aide et deviens méchant dans ses paroles. Jamais ses pensées n’accompagnent les dites paroles, mais il n’empêche que sur le moment et pour ceux qui le connaissaient mal, il pouvait être particulièrement blessant. Voyant que le cheval retournait s’assoupir sans problèmes, il retourna vers le canapé et se rassit doucement, les yeux encore fixé sur la porte, ouverte, de la salle de bain. Son regard se reporta vers Mira quand elle prit la parole et il hocha la tête.

"Ce n’est pas ma place de juger de toute façon. Je ne le connais pas, mais je suis bien placé pour savoir qu’il y a mille et une raisons qui poussent un homme à boire à en oublier son nom…" ses pensées commençaient à divaguer vers des endroits peu sympathiques, mais il s’en éloigna vite alors qu’elle posa sa nouvelle question. "Non. Je suis né très loin d’ici et j’ai beaucoup voyagé depuis. Ca fait environ deux ans que je suis arrivé à Fort Fort Lointain. Et toi ? Tu es libre de ne pas y répondre"

Et il ne disait pas cela simplement pour être poli ; parfois on pose des questions auxquelles on ne veut pas soi-même y répondre. Il prit une longue gorgée d’eau.

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"Ce n’est pas ma place de juger de toute façon. Je ne le connais pas, mais je suis bien placé pour savoir qu’il y a mille et une raisons qui poussent un homme à boire à en oublier son nom…" Elle savait que c'était vrai et pourtant de l'entendre le dire la fit hocher la tête reconnaissante. « Rares sont les hommes comme toi. » Elle n'avait pas dit ça dans un but séducteur, mais bien dans un but de reconnaissance. Les gens avaient tendance à juger avec un telle facilité et une telle cruauté qu'elle oubliait parfois qu'il existait certained exceptiond. Astor avait un problème relié à l'alcool évident, mais il était tellement plus que ça qu'elle ne pouvait supporter l'idée que la vision des gens sur lui se résume à ça. Astor avait été auprès d'elle, dans les meilleurs comme dans les pires moments. Il était parvenu à la retrouver alors que tout le monde la croyait simplement morte ou disparue. Il l'avait soutenu lorsqu'elle avait été forcée de fuir Charmant et de commencer une nouvelle vie à Yasen. Astor était un cheval au coeur merveilleusement grand prêt a tout pour les gens qu'il aimait et ce même s'il semblait prendre un malin plaisir à faire croire le contraire. "Non. Je suis né très loin d’ici et j’ai beaucoup voyagé depuis. Ça fait environ deux ans que je suis arrivé à Fort Fort Lointain. Et toi ? Tu es libre de ne pas y répondre" Elle devait avouer qu'elle s'était douté de la réponse, mais avait préféré l'entente le dire. Peut-être était-ce pour ça qu'elle se sentait à l'aise avec lui et qu'elle avait confiance en son aide ce soir. Blanche était bien décidée à ne pas le déranger encore longtemps. Elle espérait seulement qu'Astor s'était enfin endormi profondément ! Ses bras étaient bien trop frêles pour être capable de forcer le cheval à rester au fond du bain. « J'ai grandi dans un duché près d'ici avant de partir passer cinq ans à Yasen un peu malgré nous. J'ai toujours eu le don de m'attirer des ennuis. Astor et moi avons décidé de prendre une chance et de revenir il y a quelques semaines seulement... Fort Fort Lointain me manquait. »

Blanche avait répondu sans trop donner de détail et c'était sans aucun doute ce qui était le mieux. Blanche prenait une nouvelle bouchée de tarte aux pommes, convaincue que les choses s'étaient calmées. Elle avait l'intention de laisser Lance terminer sa tarte et son verre d'eau puis de l'informer qu'il pouvait partir quand il le voulait, qu'elle pourrait probablement aller essayer de trouver le sommeil qui semblait décidé à la fuir. Elle buvait un peu d'eau lorsqu'elle dut se retenir de recracher ce qu'elle avait en bouche devant un Astor titubant qui venait de franchir le seuil de la porte. « Comment as-tu fait pour te lever sans faire de bruit ! » Blanche déposa son verre contre la table et avança vers lui. « Retourne dans la baignoire ! Sinon c'est toi qui t'occupes de faire le ménage de ta chambre si tu ruines absolument tout. » La simple idée de l'odeur pouvant régner dans l'appartement au complet la dégoutait, mais elle savait qu'Astor ne se laisserait pas convaincre si facilement, il était entêté comme personne après tout. « Le bain est trop duurrrr.. J'ai mal... à ... à ... ce qui est à l'arrière de moi ! » Quand on oublie que le mot dos existe ce n'est jamais bon signe. Blanche ne peut pourtant pas s'empêcher d'éclater de rire aux prises entre son envie d'être en colère contre lui et celle de se moquer de la situation. « Astor... s'il te plaît. Je n'ai pas le moral à ça. » Son cheval resta immobile quelques instants la regardant, il semblait hésiter entre le choisir de rendre sa vie plus facile ou de faire ce qui lui plaisait. Habituellement, il aurait choisi de rendre sa soirée moins pénible, mais Blanche était consciente que l'alcool semblait être la seule chose qui orientait ses décisions présentement. La cantatrice soupira en haussant les épaules alors qu'il recommençait à avancer, se stoppant nette une nouvelle fois lorsqu'il remarqua la présence de Lancelot. « Oooh je comprends maintenant... C'est bien, tu t'es enfin décidé à l'oublier lui et sa mère et a passer à autre chose... » Des clins d’œil ridicules accompagnaient ses paroles et alors que Blanche se retrouvait incapable de rétorquer quoi que ce soit.

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Il écouta sagement le récit - rapide - des origines de la jeune femme. Elle était de la région mais avait voyagé, comme lui, et pas forcément de son plein gré non plus, à ce qu'il comprenait. Lancelot commençait à se dire qu'ils avaient plus de points communs que simplement un problème de boisson (bien qu'elle ce soit par le biais de son fidèle cheval alors lui n'avait aucun intermédiaire). Il mentirait s'il disait ne pas être curieux quant aux raisons qui l'ont poussée à quitter le duché où elle est née; cependant, poser cette question serait indélicat de sa part (surtout vu la situation actuelle avec Astor) et risquait fortement de se retourner contre lui sous forme d'une interrogation. Il n'avait aucune envie de parler de Camelot ce soir. Ou un autre soir pour être honnête. Moins il repensait à ce qu'il avait laissé derrière lui en partant, mieux il se portait. Ça faisait plus de deux ans maintenant, mais ça faisait toujours aussi mal de penser à Guenièvre, Arthur, la table ronde, Vivianne...Bon dieu, que devait-elle penser de lui à cet instant? Elle qui avait consacré tant d'années à parfaire son éducation de chevalier afin qu'il puisse être un allié de choix pour Arthur. Le voilà qui trahissait les espoirs qu'elle avait placés en lui, en plus de trahir son Duc de la plus méprisable des manières...

Il aurait pu continuer longtemps sur ce genre de refrain, mais il fut rapidement interrompu par Mira qui parla. Il releva alors la tête de sa part de tarte quasi-complète, constatant lui aussi que le cheval transformé en humain s'était effectivement levé et tentait de...allez savoir quoi. Marcher déjà, même s'il n'était pas tout à fait stable sur ses deux jambes. Parler ensuite, ce qui ne s'avéra guère plus brillant que sa tentative de marcher...surtout pour ce qu'il avait à dire. Le chevalier ne fit aucun commentaire quant à ce qu'il venait de sous-entendre; il était ivre. On disait toute sorte de choses sous l'influence de l'alcool. Donc si en soi, Lancelot se fichait bien des idées que sd faisait Astor sur lui et la jeune femme, il n'avait pas envie qu'il continue à vagabonder dans l'appartement vu son état et surtout vu l'état dans lequel était Mira.

Alors il déposa son assiette sur la table basse, avant de se lever allant aux côtés d'Astor, comme si de rien n'était, comme s'il allait simplement chercher ou observer quelque chose.

"Hey, Astor." Le cheval tourna la tête vers lui et Lancelot lui décocha un crochet du droit assez puissant pour l'assommer.

Le cheval commença alors à s'écrouler, inconscient. Le brun le retint de justesse, l'empêchant d'aller embrasser le sol avec difficulté maintenant qu'il était un poids mort. Le deposant délicatement au sol, il entendit des ronflements venir du cheval à terre et il eut un sourire amusé, accompagné d'un mouvement de tête de droite à gauche, l'air de dire "c'est pas croyable". Se redressant il se tourna vers Mira.

"Là, il devrait dormir jusqu'à demain après-midi vu la dose d'alcool qu'il avait ingéré...désolé davoir dû en arriver là. Tu lui présenteras mes plus plates excuses. Dis-lui que je lui offre un repas à l'oeil à l'occasion."

Car c'était vrai; il n'avait pas spécialement voulu le frapper au demeurant, seulement, à vouloir faire le difficile, voilà ce qui arrivait quand un chevalier se trouvait dans les parages. Alors oui, il lui offrirait un repas un de ces quatre pour se faire pardonner. Prenant sa motivation à deux mains, Lancelot passa un bras d'Astor autlur de son cou et lui passa un bras autour de la taille de l'inconscient et me releva, à défaut de le faire tenir debout.

"Tu préfères que je le dépose dans la baignoire à nouveau ou bien son lit serait mieux?"

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Pardon de déranger M'dame

"Hey, Astor."  Blanche se retourna en directement de Lance au même moment que son fidèle cheval et même complètement à jeun elle fut tout aussi surprise du geste. Si elle sursauta légèrement, elle ne fut aucunement inquiète de savoir si Astor avait souffert. Il était particulièrement résistant et c'était fait lui-même des choses bien pires que celle-là au cours de certaines de ses beuveries.  Si  jamais elle n'avait été capable de le faire d'elle-même, elle ne put s'empêcher d'être reconnaissante envers Lance d'avoir été prêt à prendre les grands moyens. "Là, il devrait dormir jusqu'à demain après-midi vu la dose d'alcool qu'il avait ingéré...désolé davoir dû en arriver là. Tu lui présenteras mes plus plates excuses. Dis-lui que je lui offre un repas à l'oeil à l'occasion."  Blanche lui adressa un sourire dès plus sincère. « Oh il ne va probablement se souvenir de rien, mais je lui dirai quand même. Merci pour tout Lance, je sais que c'est ton travail, mais rares sont les hommes y mettant autant de coeur. Tu m'as beaucoup aidé ce soir, probablement plus que tu ne peux l'imaginer, alors si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. » Son regard dévia ensuite vers le grand blond endormi par terre.  Elle grimaça légèrement devant l'effort que devait mettre l'homme pour parvenir à le remettre sur pied, consciente que c'était surprenant à quel point son cheval pouvait être lourd "Tu préfères que je le dépose dans la baignoire à nouveau ou bien son lit serait mieux?"  Où voulait-elle le mettre pour la nuit ? Elle hésitait énormément. Après tout, elle savait qu'il était égoïste de vouloir le mettre dans la baignoire seulement pour ne pas avoir de ménage dégoutant à faire le lendemain et qu'elle aurait simplement pu lui laisser passer une bonne nuit là où il serait confortable, mais elle avait bien envie qu'il regrette un peu ce nouvel abus alors quelques courbatures ne lui ferait certainement pas de mal. Elle répondit donc rapidement, voulant éviter à Lance d'avoir à le tenir trop longtemps. « Dans le bain, il n'aura qu'à retrouver son lit par lui-même ce matin lorsqu'il aura passablement retrouvé ses esprits. » Elle n'attendit pas davantage et vint saisir le côté libre d'Astor afin qu'il prenne appui sur elle également. Elle se dirigea tant bien que mal avec eux vers le bain et y déposa Astor avec une délicatesse certaine.

Alors qu'elle quittait la pièce, elle referma la porte derrière eux et reporta entièrement son attention sur son sauveur. « As-tu besoin de quelque chose ? Je n'aime pas l'idée de te laisser repartir d'ici sans rien t'offrir d'autre qu'une pointe de tarte et un peu d'eau fraîche. » Blanche avait quelques pièces dans sa bourse et bien qu'elle ne roulait pas sur l'or, elle accordait beaucoup d'importance à l'idée de payer les services rendus et c'était exactement comment elle percevait cette soirée. Elle se recula donc et vint saisir la petite bourse en cuir qu'elle ouvrit, prête à prendre tout ce qu'il pourrait lui demander. Grâce à lui, elle savait qu'Astor n'était qu'à quelques mètres et elle pourrait peut-être sauver les dernières heures de la nuit et dormir un peu. Maintenant qu'il était là, elle savait que ses rêves seraient probablement hantés par son passé, mais au moins elle cesserait de craindre d'être seule face à l'une ou l'autre - ou peut-être même les deux - des femmes désirant sa mort. Même bien assommé, Astor se réveillait toujours dans les moments les plus graves et elle était certaine que cette nuit ne ferait pas exception. Elle n'avait d'ailleurs pas encore osé lui dire, consciente qu'il cesserait de profiter de leur nouvelle vie et accorderait la moindre de ses minutes à veiller sur elle s'il le pouvait et elle ne voulait pas l’inquiéter davantage. Il avait déjà tellement fait pour elle.

Blanche-Neige & Lancelot

Pardon de déranger M'dame

Lancelot hocha la tête en direction de Mira alors qu’elle lui exprimait sa gratitude. Il l’entendait, la comprenait, mais sa réponse était machinale, plus qu’une réelle acquiescence de sa part. Honnêtement, il aurait pu argumenter pendant longtemps avec elle comme quoi il ne faisait que son travail, qu’il le fasse avec cœur ou non est une tout autre histoire. Cependant, elle était têtue, et bien trop gentille pour son propre bien, et elle n’aurait pas démordu de son idée, tout comme lui ne le ferait pas. A quoi tout cela els aurait-il mené ? Alors il fit ce qui était le plus simple et le plus sensé dans une telle situation : acquiescer. Elle le croirait, elle serait satisfaite et c’était tout ce qui était important. Vu ce qu’elle lui avait dit, elle n’avait pas besoin de plus de contrariété ce soir. Il releva le cheval inconscient jusqu’à le supporter sur ses épaules et attendit la réponse de la dame avant d’avancer dans la direction qu’elle donna. Cependant, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle prenne l’autre côté d’Astor afin de l’aider à le déplacer. Sa réponse à sa question lui tira d’ailleurs un petit sourire en coin. Elle n’avait pas tort sur ce point.

Ils arrivèrent, après quelques déboires pour le placer dans le bain, à le déposer correctement dans son lit du jour. Ce ne fut pas une mince à faire pour tout dire, mais ils y parvinrent. Il quitta la pièce en premier, laissant le soin à Mira de s’occuper encore un peu d’Astor si elle le souhaitait, et l’attendit dans la pièce principale. Quand il entendit la porte se fermer derrière lui, il se tourna vers elle, prêt à prendre congé de la jeune femme pour la laisser profiter des quelques heures de nuit qu’il lui restait. Et il irait en faire autant par ailleurs. Sauf qu’elle tenta, encore une fois, de payer pour l’aide qu’il lui avait apporté. Qu’elle se considère redevable, à charge de revanche était une chose ; Lancelot pourrait toujours laisser le temps passer sans rien lui demander en échange et leur dette s’effacerait avec ce temps coulant et emportant tout avec lui. Vouloir le payer directement était une toute autre histoire. Une qu’il ne voulait pas accepter. Sincèrement, il se demandait bien comment une femme aussi gentille avait pu s’attirer des ennuis…Mais ce n’était pas sa place de demander et pour le moment ce n’était pas la question.

Il vint à son niveau et lui prit les mains, les forçant à se refermer sur la bourse de cuir qu’elle avait en main. Ce n’était pas à elle de le payer. Malgré son avis contraire…

"Gardes ton argent Mira, les temps sont durs, tu en auras besoin. Je te l’ai dit, je suis au service du peuple. Tu n’as pas à me payer pour mon aide." Il tapota une dernière fois les mains de Mira et se détourna ensuite d’elle, en direction de la porte "Je ne vais pas abuser plus longtemps de ton hospitalité. Je vais prendre congé et te laisser dormir. On en a tous besoin."

Sur ces quelques mots, il salua la dame et sortit, sans un mot de plus. Il sortit dans la nuit, pour reprendre une dernière ronde avant de finir son service.