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Ballet shoes


FORT FORT LOINTAIN

Svetlana Plumenfeu
TU CONNAIS LE GARDE-CHAMPÊTRE ?

Svetlana Plumenfeu

Ballet shoes 222779phoenix

⊱ pseudonyme : Poison Ivy
⊱ tête mise à prix : Tamzin gorgeous Merchant
⊱ crédits : Maquizz (avatar) wich witch (codes), K.S. (texte), nicolebonnet (gif)
⊱ arrivé(e) le : 01/12/2014
⊱ manuscrits : 137

⊱ tes licornes : Tokoyo Coeurdacier the badass
⊱ schillings : 226

⊱ ton conte : L'Oiseau de Feu
⊱ ta race : bête parlante, oiseau de feu
⊱ métier : ballerine
⊱ tes armes : sa voix enchanteresse, sa grâce, sa candeur
⊱ allégeance : jolem

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Ballet shoes EmptyJeu 22 Jan - 20:19




Ballet shoes
The sugar fairy, the white swan and the firebird.


Svetlana se sentait comme sur un petit nuage. Elle avait rendez-vous avec la fée Dragée. En arrivant à Fort Fort Lointain, elle avait été frappée par sa beauté et son élégance, et cela en se contentant de l’observer sur les affiches dans les rues. La réalité avait dépassé l’imagination quand elle l’avait aperçu au bal de Snoël, surpassant tous les convives en grâce et en magnificence. Cette créature féerique n’avait pas son pareil. Et sa bonté était aussi grande que sa beauté car elle avait posé le regard sur un pauvre petit oiseau et lui avait offert l’opportunité de danser à ses côtés. Svetlana n’en espérait pas autant et tout en marchant vers le palais royal elle se demandait si elle ne s’était pas méprise sur les paroles de la fée. Il se pouvait qu’elle ait mal interprété sa proposition et qu’elle ne doive en aucun cas danser mais plutôt effectuer un travail plus modeste comme faire le ménage après les cours de danse ou peut-être aider les danseuses à se vêtir. Elle était un oiseau, elle n’avait aucun grâce dans ce nouveau corps, avec ses jambes si frêles, ses bras inutiles, ce cou trop long…. Mais si la fée Dragée affirmait qu’elle était gracieuse elle ne pouvait se tromper. Son regard était celui d’un expert et Svetlana devait se fier à son jugement mais surtout mériter la confiance qui lui était offerte.

Un valet l’attendait aux portes du château pour la guider ensuite à travers les corridors jusqu’à la salle que la fée Dragée avait réservé pour danser. Svetlana observait les couloirs avec une légère angoisse tant le traumatisme de la bombe étant encore présent dans son esprit. Il était sans doute futile de s’inquiéter de la sorte. N’avait-elle pas entendu dire la garde citadine affirmer que la foudre ne frappait pas deux fois au même endroit et qu’ils n’avaient plus rien à craindre ? Que connaissait-elle à la situation politique de la cité après tout, savait-elle seulement ce que ces rebelles revendiquaient et projetaient de faire ? Non certainement pas. Elle devait se fier aux autorités compétentes. D’une main tremblante elle poussa la porte. Les personnes présentes dans la pièce tournèrent la tête dans sa direction et instantanément elle sentit une chaleur se répandre sur son visage. Elle voulut parler mais elle ne put que bredouiller quelques mots qui ne furent en réalité qu’une vague souffle trop faible pour être entendu. Le visage rassurant de la fée Dragée lui redonna un semblant de courage.

« Duchesse.» dit-elle en s’inclinant. « Merci de m’accueillir au palais, c’est un grand honneur bien que je ne comprenne pas exactement ce que vous attendez de moi. »

Puis tournant la tête elle s’inclina devant une inconnue à la beauté gracile et mélancolique. Sans aucun doute cette jeune femme était une danseuse, cela se voyait à son maintien, à son port de tête ainsi qu’à la grâce qu’elle dégageait à chaque mouvement. Svetlana resta un très bref instant à la dévorer des yeux, admirative, puis elle sourit timidement. Elle ne se sentait pas à sa place dans ce magnifique palais avec deux jeunes femmes irradiant de beauté et de prestance.

« Enchantée, je suis Svetlana Plumenfeu. »


⊱ far far away ⊰

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FORT FORT LOINTAIN

Odette Plumedeneige
IL SUFFIRA D'UN CYGNE

Odette Plumedeneige

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⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ âge : 29
⊱ tête mise à prix : Emily Browning
⊱ crédits : songbird, giphy, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 29/12/2014
⊱ manuscrits : 513

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 590

⊱ ton conte : Le Lac des Cygnes
⊱ ta race : Humaine
⊱ métier : Ballerine
⊱ tes armes : Mes chaussons ?
⊱ allégeance : Pour, si elle peut me protéger

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Ballet shoes EmptyVen 23 Jan - 11:51




Svetlana, Dragée & Odette
Mais qui peut savoir ce que cache un cœur désespéré ?


Le soleil, les nuages, de la chaleur. Fort Fort Lointain est décidément bien loin la pâleur glacée de Yasen, celle qui brillait en étoiles de neiges sur la peau blanche du cygne brisé. Odette ne savait absolument pas quoi penser du paysage qu'elle observait tous les matins. Il avait la saveur acre de la morsure du soleil sur la peau nue, le sentiment infondé que l'espoir allait bientôt renaître. Mais rien ne sera plus jamais beau. Assise devant la baie vitrée, un pan de sa chemise de nuit découvrant négligemment son épaule fragile, Odette sentait un rayon de soleil lui brûler l'épiderme. C'était trop chaud, c'était trop brutal. Mais la douleur, elle ne la sentait plus depuis longtemps. La moindre griffure, le moindre hématome lui semblait la caresse d'une plume légère. Les caresses, elle ne les supportait pas. Les mots doux, elle n'en voulait pas. L'amour ? Oui, elle l'avait, mais à quel prix ? Au prix d'une sœur que l'on fait s'envoler dans un petit corps à la chair brûlée.

Dans le reflet de la vitre, Odile lui sourit. Elle ne fait que cela, sourire, rien de plus, rien de moins. Elle ne dit rien, elle n'en a pas besoin. Les pensées de sa sœur sont sa maison, sont esprit est son jardin, elle vit dans le fort intérieur de sa sœur. Malédiction ? Bénédiction ? Odette est Odile, et Odile est Odette maintenant. Pourquoi encore poser la question ? Deux jumelles en une, la faute au père démoniaque dont l'ombre plane sur la vie des jeunes femmes. Mais pas aujourd'hui. Elle n'y pensera pas aujourd'hui, elle a quelque chos d'autre à faire, quelque chose...

Quelque chose de doux et de sucré lui effleure le morceau de chair découvert, à l'endroit même où le soleil la torturait. Une caresse, un baiser, des lèvres atrocement familières, qu'elle avait obtenues dans le sang et l'amertume. Son mari déposa un petit baiser sur le carré de peau blanc et désiré de sa femme, mais rien de plus. Pas d'étreinte, pas de caresse, rien de ce qui pourrait déstabiliser l'équilibre déjà bien tanguant d'une femme qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. "Odette, ma chérie ? La Duchesse t'attend."

Oui, c'est vrai qu'elle l'attendait, la Duchesse Plumosucre, comme tous les jours dans la salle de danse du palais. Mais aujourd'hui, ce n'était pas pour des directives traditionnellement esthétiques concernant le ballet à donner à la prochaine réception. Odette n'avait absolument aucune idée de ce que lui voulait la Duchesse, mais elle était là, et elle savait qu'elle ne lui refuserait rien. En arrivant dans la salle de répétitions, Odette se sentait revivre. Le tutu et les chaussons passés, il n'était pas le temps de rassembler tout le monde pour travailler. Il était le temps de danser, seule, devant le miroir, en voyant tournoyer sa sœur à ses côtés, et oublier que, dans la vraie vie, tout n'est pas que musique, tulle et entrechats.

Mais la Duchesse est arrivée à présent, et c'est le temps des hommages, des révérences, et de tout ce pour quoi elle avait été élevée. Elle aurait certes dû être reine, mais Dieu sait qu'elle aimait sa condition, son métier, son mariage. Même la noblesse lui semble purulente. Elle qui déteste la Cour et les esprits vicieux qui y croissent, elle ne peut faire autrement pour assurer protection à l'homme qu'elle aime que jurer fidélité à la régente. C'est son lot, chacun a le sien, et quand bien même ses décisions seraient discutables, elle répondra qu'elle n'a guère eu de choix dans sa vie. Le vilain cygne déchu s'avance lentement vers la fée et plonge en une révérence des plus parfaites.
"Votre Grâce, soyez la bienvenue dans notre salle de répétitions."

Odette savait qu'il n'était pas bon demander à la Duchesse ce qu'elle avait derrière la tête. Ses projets s'ouvriront au grand jour lorsqu'elle jugera que le temps est venu, et après tout, si elle a fait appel à Odette, c'est que ce qu'elle lui demandera entre dans ses compétences. Les portes de la salle s'ouvrent à nouveau sur une jeune femme qu'Odette n'avait jamais vue auparavant. Timide, d'un pas très hésitant, elle plonge dans une révérence tremblante, et c'est avec un immense respect et une admiration tangibles qu'elle s'adresse à la fée.
« Duchesse. Merci de m’accueillir au palais, c’est un grand honneur bien que je ne comprenne pas exactement ce que vous attendez de moi. »
Odette eu malgré elle un petit sourire amusé. Elle non plus n'était pas au courant de ce que manigançait la fée, et très franchement, cela la rassurait. Lorsque la très belle jeune femme se tourna vers elle, Odette lui adressa un sourire bien plus doux. Elle ignorait si elle était plus jeune qu'elle ou si toutes deux avaient le même âge, mais elle savait, elle sentait qu'elle serait d'une compagnie agréable.

« Enchantée, je suis Svetlana Plumenfeu. »Avec un regard fuyant, l'inconnue salua la ballerine, poliment et très gracieusement, certes, mais sa voix laissait suggérer un malaise. Un mal-être plutôt, comme si elle pensait que sa place n'était pas ici, comme si elle était venue contre sa volonté. Elle se serait enfuit à toute jambe que cela n'aurait pas étonné Odette. La mettre en confiance, telle était la mission que se fixa Odette à la seconde même où, à son tour, elle se présenta à la jeune Svetlana.
"Mademoiselle Plumenfeu, je suis ravie de vous rencontrer. Je m'appelle Odette Plumedeneige." Et l'oiseau blanc de plonger encore une fois dans une de ses révérences dont elle a le secret. Oui, sa grâce était tout ce qui lui restait, et elle s'y raccrochait comme à la prunelle de ses yeux.

Odette avait conscience que cela ne se faisait guère, mais à présent que les présentations étaient faites, elle se tourna vers la fée et la regarda avec insistance. C'était à son tour de parler, et surtout de lever le voile sur cette mystérieuse rencontre qui devait avoir un but précis. Du grand Dragée.
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Ballet shoes EmptyDim 25 Jan - 23:44




Svetlana, Odette, Dragée

Je suis cloîtrée dans l’enceinte de ce château depuis maintenant des jours qui se sont transformés en semaines. J’étouffe, mes nuits sont rythmées de somnolences et de cauchemars quand j’arrive enfin à rêver. Depuis le bal, on ne m’autorise plus à sortir. On dit que les rues ne sont plus sûres pour les nobles de la cour, sombres, dangereuses à chaque angle. J’en ris, silencieusement. Si je n’avais pas à porter le masque de l’innocence, je dirais que j’ai connu de bien plus terribles instants que ceux que la capitale vit en ce moment. Yasen a eu ses périodes sombres, sa neige maculée de rouge. J’étais là. Mais je sais combien de fois ma tête serait sur une pique si certains écoutaient leur coeur plus que leur raison, et je ne tiens pas à voir dans quel état anarchique se trouve Fort Fort Lointain. Je ne mets ma confiance qu’en Marie, mais la capitaine de la garde est sans cesse en patrouille et ne pourrait perdre son temps à me protéger pour tous les jours où j’aimerais être au chevet de Poucet. Pour moi, néanmoins, une Reine disparue vaut bien moins que la distance qui me sépare de Poucet, quand en ce moment même, il a besoin de moi. C’est une sensation que je ne souhaite à aucune mère de vivre. Un creux dans l’estomac, un noeud qui noue les tripes et resserre son emprise jusqu’à saccager les poumons d’un trou béant. C’est comme si on m’avait retiré mon enfant au sein même de mon être pour l’emmener le plus loin possible. Elle est là, mon anarchie.

Je comble le vide et ces douleurs silencieuses. J’occupe mon temps, le fais accélérer comme je le peux. La danse m’aide à rester debout, à ne pas perdre pied face au désastre chaotique de mon coeur brulant d’inquiétude. Les après-midis au château ne sont pas vaines, si c’est pour me réconcilier avec ce qui se trouve être la seule chose sur laquelle je ne mens ni ne triche. Le ballet. « Votre Grâce, soyez la bienvenue dans notre salle de répétitions. » Plumedeneige se courbe dans une révérence bien placée, tandis que je fléchis légèrement les genoux pour la saluer d’un signe lent de la tête. C’est toujours agréable de se sentir légère, dans une tenue pâle qui épouse parfaitement mes courbes. C’est toujours agréable, de remettre mes chaussons en les nouant autour de mes chevilles. Je me sens chaque  fois revivre, comme si tout le reste n’était que futilités. Comme s’il n’y avait que ma petite bulle qui comptait, pour peindre en mille couleurs l’air dans des mouvements de grâce. Je souris simplement à Odette, ne voulant pas dévoiler trop vite la raison de ma venue. Aussi, je doute qu’elle n’ait pas déjà compris ce qui se trame dans ma tête, étant donné que je viens rarement ici, habillée de mes atouts de ballerine. « Duchesse. Merci de m’accueillir au palais, c’est un grand honneur bien que je ne comprenne pas exactement ce que vous attendez de moi. » Mon sourire s’élargit de plus belle quand je vois enfin l’objet de cette rencontre approcher. Je ne peux cacher le pétillement qui éclaire mes pupilles, en cet instant. La Duchesse a ôté son manteau, elle n’est plus que Dragée, la petite ballerine d’un conte de fée. Les filles ne peuvent savoir tout ce qui se passe en moi en cet instant, et ne sauront pas que grâce à elles, je serais plus heureuse aujourd’hui que je ne l’ai étais depuis des jours. L’oiseau de feu, le cygne blanc, la fée bonbon rassemblées dans un même but. « Les présentations peuvent attendre mesdemoiselles, nous avons beaucoup de travail. » dis-je en balayant une main libre dans l’air tout en faisant grincer ma langue contre mes dents. Je m’éloigne en faisant de grands pas dans la salle, un grand sourire aux lèvres. J’attache mes cheveux en chignon en m’appuie contre le piano, face à mes prunelles de ballerines. « Odette, vous savez comme je vous porte en estime. J’ai remarqué chez cette jeune femme un talent caché, que j’aimerais que vous exploitiez. Mademoiselle Plumenfeu, après que nous ayons corrigé vos maladresses, et si vous l’acceptez, j’aimerais que vous fassiez partie de la troupe de ballerines royale. » Ce qu’elles attendaient enfin dévoilé, je penche légèrement la tête pour les toiser de mes prunelles inquisitrices, révélant un regard qui montre l’intérêt à ne rien me refuser.
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⊱ arrivé(e) le : 01/12/2014
⊱ manuscrits : 137

⊱ tes licornes : Tokoyo Coeurdacier the badass
⊱ schillings : 226

⊱ ton conte : L'Oiseau de Feu
⊱ ta race : bête parlante, oiseau de feu
⊱ métier : ballerine
⊱ tes armes : sa voix enchanteresse, sa grâce, sa candeur
⊱ allégeance : jolem

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Ballet shoes EmptyDim 1 Fév - 16:31




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The sugar fairy, the white swan and the firebird.


La grâce. Un don qui changeait tout, qui transformait le geste le plus banal en un élégant tour de poignet. La grâce se voyait immédiatement, nul besoin d’un œil averti pour déceler ce talent offert par Dame Nature. La grâce transcendait le corps pour le rendre léger, majestueux, incomparable. Devant les yeux écarquillés de Svetlana se tenait la Grâce incarnée dans les personnes de la duchesse Dragée et de demoiselle Odette. Ou peut-être était-ce dame Odette, peut-être possédait-elle un titre de noblesse ? D’après sa maigre expérience Dame Nature dispensait souvent le don de la grâce à des personnes des milieux très aisés. Les fées préféraient peut-être se pencher au dessus de charmants berceaux aux voiles brodés que des modestes panier d’osier. Ou peut-être pas, après tout que savait-elle des desseins de la Mère de toutes choses et des créatures pourvus de baguettes ? Sa mère, la légendaire Alkonost, était une créature des plus ravissantes, buste de femme et corps d’oiseau, aux plumes d’or, d’argent, de turquoise et de fushia. Il se pouvait, en tant que digne fruit des entrailles, qu’elle puisse hérité d’une infime partie de sa prestance et de sa grâce. Ne l’admirait-on pas, volant avec douceur dans la forêt enneigée de Yasen ? Ne s’extasiait-elle pas devant la prestance de sa sœur aînée, la si belle Anastasia ? Elle était sa sœur, elle lui ressemblait forcément, ne serait-ce qu’un tant soit peu. Si la duchesse Dragée lui affirmait qu’elle était gracieuse, elle devait la croire, elle ne pouvait se tromper.

Svetlana esquissa un sourire quand la ravissante femme l’appela « mademoiselle ». Elle ne l’était assurément pas. Elle n’était rien qu’un oiseau, certes rare, certes fille d’Alkonost, mais un oiseau tout de même. Avec une grâce infinie Odette Plumedeniege effectua une révérence parfaite. Ô Dame Nature comme tu peux te montrer injuste, mettant face à face la grâce et la maladresse, la princesse et la modeste, la majestueuse et l’humble. Pitié pour la pauvre créature qu’elle était ! Svetlana hésita un instant à rebrousser chemin, à s’excuser de sa présence injustifiée mais la voix de la duchesse la rappela à l’ordre. Ce qu’elle était belle, évoluant dans cette salle comme une reine dans son royaume ! C’était injuste de la voir pourvue de tant de dons, mais dans tout autre personne ces talents auraient été gâchés. En elle ils étaient joyaux resplendissant dans le plus beau écrin.

« Odette, vous savez comme je vous porte en estime. J’ai remarqué chez cette jeune femme un talent caché, que j’aimerais que vous exploitiez. Mademoiselle Plumenfeu, après que nous ayons corrigé vos maladresses, et si vous l’acceptez, j’aimerais que vous fassiez partie de la troupe de ballerines royale. »

Le visage de Svetlana se décomposa. Elle sentit un gouffre immense sous ses pieds. Sa tête tournait tandis que les paroles de la duchesse résonnaient encore dans son esprit embrumé. Il ne pouvait s’agir que d’un rêve. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, son regard d’améthyste étincelant de gratitude.  

« Vous ne pouviez me faire un plus grand honneur. Un honneur trop grand pour moi mais auquel je m’efforcerais de faire honneur. »

Elle hésita un bref instant mais sa joie était trop grande pour qu’elle demeure immobile. Sa robe n’était qu’un minable bout de chiffon et ses chaussures des souliers abîmés mais elle faisait fit de tout cela. « Je suis Svetlana Plumenfeu, je suis un oiseau de feu aux plumes de neuf nuances d’or, je suis Svetlana Alkonostevna, fille de la Prophétesse reine des oiseaux. Enfant de la forêt. Celle qui convoque le soleil. J’ai dansé en rêve parmi les flocons de neige de Yasen et avec un sorcier immortel dans les jardins de Buyan. Rien ne peut m’atteindre quand je danse, tout est possible. Qu’importe si j’ai perdu mes ailes car quand je danse je suis une femme-oiseau. » Vole petit oiseau, vole avec tes nouvelles ailes. N’ai pas peur, montre leur ce dont tu es capable, toi qui a conquis le cœur d’un mage noir. Ne dit-on pas après tout qu’à cœur vaillant rien d’impossible ? Ton cœur est vaillant et pur mon enfant alors danse. Elle n’a nul besoin de musique pour danser, elle n’a qu’à repenser aux flocons de neige, au vent dans les arbres, au clapotis de l’eau de la fontaine de Buyan. Et le rêve reprit comme il avait commencé des semaines plutôt dans la salle de bal du palais. Elle était seule cette fois dans les jardins du palais de l’Immortel. Ses pieds ne touchaient plus le sol, survolant les dalles enneigées. Elle pouvait presque sentir la chaleur rassurante des flammes de ses plumes. Une silhouette s’approcha d’elle, un visage qu’elle crut reconnaître. Koschei. Mais non ce n’était que la belle Odette venue la corrigé dans ses mouvements fiévreux et sans doute quelque peu hasardeux.

« Pardonnez moi. Je me suis laissée emporter par la passion. Je suppose que j’ai beaucoup à apprendre mais je serais une élève appliquée. Si vous acceptez de m’aider vous ne le regretterez pas, je vous l’assure. »

On attendait sans doute d’une ballerine plus de maîtrise, de technique et de rigueur que ce dont elle était capable jusqu’à présent. Mais elle dansait avec le cœur, elle aimait cela et elle se donnerait tout entière à cet art.


⊱ far far away ⊰

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Odette Plumedeneige
IL SUFFIRA D'UN CYGNE

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⊱ âge : 29
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⊱ manuscrits : 513

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Ballet shoes EmptyMar 3 Fév - 12:45




Svetlana, Dragée & Odette
Mais qui peut savoir ce que cache un cœur désespéré ?


La Duchesse Dragée n'avait pas sa mine de tous les jours. Odette le voyait bien, mais les deux dames n'étaient pas assez proches pour qu'Odette fasse part à la Duchesse de son inquiétude à son égard. Elle le voyait bien que cette petite moue joyeuse s'en allait de plus en plus. Elle le savait qu'elle errait souvent dans les débris du château en s'obligeant à revivre la scène du bal. Odette savait également que son champion et filleul, Poucet Cailloublanc, avait été grièvement blessé lors de l'accident. Odette s'imaginait à la place de Dragée, et Dimitri à la place du champion. Et elle savait l'horreur et la douleur de la Duchesse. Elle aurait aimé avoir un geste tout simple à son égard, une simple étreinte pour montrer à Dragée combien elle souffrait pour elle. Mais elle ne le pouvait pas. Ce n'était pas possible. Alors la voir aujourd'hui si belle dans ses vieux chaussons de danseuse et sa robe sans présomption aucune, Odette eut le cœur un peu plus léger. La Duchesse était tellement tourmentée et occupée que parfois Odette oubliait qu'elles n'étaient pas si différentes toutes les deux. Odette aurait voulu la complimenter sur sa tenue, mais la Duchesse ne lui en avait pas laisser le temps. « Odette, vous savez comme je vous porte en estime. J’ai remarqué chez cette jeune femme un talent caché, que j’aimerais que vous exploitiez. Mademoiselle Plumenfeu, après que nous ayons corrigé vos maladresses, et si vous l’acceptez, j’aimerais que vous fassiez partie de la troupe de ballerines royale. »

Le cygne déchu n'a jamais été à l'aise avec tout cela, enseigner. Elle ne s'était jamais sentie les épaules à contrôler et commander quelqu'un, et pourtant dieu sait qu'elle s'en sortait chaque jour divinement bien. Mais Odette ne compris pas réellement la requête de la Duchesse. Enseigner à cette demoiselle ? Ce n'était pas d'un professeur de danse dont elle avait besoin, c'était de confiance. Mais peut-être que celle-ci viendra par la danse. Odette inclina simplement la tête en direction de la Duchesse, et s'apprêtait à demander quel était le niveau de Svetlana quand cette dernière fut plus rapide. « Vous ne pouviez me faire un plus grand honneur. Un honneur trop grand pour moi mais auquel je m’efforcerais de faire honneur. » Tout dans l'apparence de cette jeune femme révélait une grâce sans pareil et une prédisposition certaine à l'art de la danse. Et pourtant ses yeux ne cessaient de fuir et ses paroles de se rabaisser. Odette se sentit triste pour la jeune demoiselle, qui lui rappelait bien douloureusement un certain petit cygne il y a quelques années, qui aujourd'hui donnerait tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver son carcan de plumes.

Et la Plumenfeu de danser, danser, soudainement, virevolter devant les yeux de ses deux interlocutrices. Elle était maladroite, certes, mais infiniment douée, bien que beaucoup trop rapide et pas mesurée pour un sous. Elle allait trop vite, tendant la jambe avec trop d'ardeur, tant et si bien qu'Odette redoutait une déchirure à chaque instant. Et pourtant elle ne pouvait détacher ses yeux de Svetlana, qui tournait comme un oiseau, qui manquait de s'envoler à chaque entrechat esquissé à moitié. Sa danse était brouillon, mais le brouillon d'une histoire qu'elle racontait à chaque pointe et demi-pointe. Sa robe s'élevait doucement et à chaque morceau de peau qui apparaissait sous les jupons c'était un morceau de son histoire qui se révélait. Elle dansait avec le cœur Svetlana, autant qu'Odette dansait avec son âme. Elle avait le talent le petit oiseau de feu, il ne lui manquait plus que la technique. Et en cela, Odette pouvait l'aider. Le cygne s'approcha doucement du phénix et posa sa main blanche sur la peau brûlante de l'oiseau. Pas pour l'arrêter, non, pas du tout. La demoiselle semblait interloquée, surprise, comme si elle avait vu un songe s'évanouir doucement, son visage redevenant clair et calme en se rendant compte que ce n'était qu'Odette. Elle la ralentit, maintient son buste et ses épaules droites, lui fait esquisser les mouvements de ses envies mais avec plus de retenue, plus lentement, plus précisément. "Demoiselle, vous dansez avec une fougue bouleversante. Mais laissons la fougue pour plus tard. La précision est ce que vous devez acquérir. Pas le talent. Celui-là, vous l'avez, croyez-moi. Mais la précision est ce qui vous permettra d'exécuter le mouvement voulu à la rapidité que vous désirez. Un simple tour doit s'exécuter dans la grâce et la douceur." Illustrer ses propos, toujours. Maître Entrechat le lui avait bien appris. Aussi, sans lâcher la main de sa nouvelle protégée, Odette monte sur ses pointes doucement, gracieusement, et tourne encore et encore, emportant dans son élan modéré la petite Svetlana pour lui montrer, juste pour lui enseigner. Puis elles se posent toutes les deux doucement au sol, comme deux plumes tombées d'un grand oiseau qui s'en va après avoir dansé avec l’alizé.

« Pardonnez moi. Je me suis laissée emporter par la passion. Je suppose que j’ai beaucoup à apprendre mais je serais une élève appliquée. Si vous acceptez de m’aider vous ne le regretterez pas, je vous l’assure. » Odette aimait déjà sa nouvelle élève, et elle n'aurait jamais eu dans le cœur de refuser ne fut-ce qu'une faveur demandée par Dragée. "La passion est la clé, mademoiselle. Mais pour le moment, vous devrez la reléguer au fond de votre cœur et lui apprendre la patience. Il vous faut quelques bases théoriques, et une fois cela fait vous pourrez libérer cette passion et la faire vivre dans tout votre corps." Odette s'approche doucement de l'oreille de sa nouvelle protégée pour lui murmurer "Un oisillon met beaucoup de temps à apprendre à voler, mais une fois cela fait, sa danse avec le vent devient la plus belle et la plus libératrice du monde. Et tous les autres oiseaux saluent la majesté de ses battements d'ailes." C'était ce que lui avait glissé à l'oreille son cher maître à danser, alors que la patience manquait à la petite fille qu'elle était. Odette se promit de tout faire pour que Svetlana atteigne la perfection. Mais plus encore. Elle se promit de la faire se sentir bien dans ce corps maladroit, parce qu'elle en avait besoin.

Dragée n'avait pas bougé, mais il était temps que celle par qui la magie opère toujours entre en scène. Odette plaça doucement Svetlana près du miroir et alla glisser un mot au pianiste. Elle revint près de la demoiselle et lui sourit en lui annonçant : "Nous allons commencer par des mouvements très simples. Et je suis certaine que vous allez vous en sortir. Regardez, et faite comme nous. Suivez la musique, et soyez vous-même !" Odette abandonna le petit oiseau pour se diriger vers Dragée et son regard bienveillant. Elle plongea dans une belle révérence, puis se redressa et lui tendit une main assurée. "Vôtre Grace, il y a trop longtemps que je ne vous ai vu danser. Et Demoiselle Plumenfeu a besoin d'un modèle parfait, aussi je me verrais dans l'obligation d'insister." Oui, Odette voulait que Dragée danse. Parce que la danse libère toujours des idées noires et des souffrances du cœur. Et Dragée en avait besoin, Odette le voyait. Elle ne pouvait lui proposer une épaule amicale parce que leurs liens ne le permettaient. Mais c'était sa manière à elle de lui apporter son réconfort et tout son soutien. Elle accompagna Dragée devant le miroir et se mit au milieu des deux jeunes femmes. Elle prit la main de Svetlana et ne lâcha pas celle de Dragée. Et la musique commença.
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Ballet shoes EmptySam 14 Fév - 17:28




Svetlana, Odette, Dragée

Le ballet a le don de réunir les coeurs en peine, pour mieux les faire virevolter dans des éclats d’élégance et de rêves abandonnés. Laisser s’envoler les pensées et faire exploser les palpitants blessés. C’est comme écrire son histoire dans chaque mouvement pour mieux tourner la page et libérer ses souffrances les plus lourdes à porter. Mais pour le spectateur, le ballet est comme une pièce de théâtre, un beau rideau tissé d’apparences et de mensonges. Une illusion, un piège de miroirs pour mieux attirer la foule à s’évader dans ce qui s’oppose à la réalité et se perdre, en se mêlant à tous ces reflets. Aussitôt que nos chaussons frôlent le bois, nous ne sommes plus nous-mêmes. Nous renvoyant l’image d’acteurs portant des masques, jouant des rôles, stimulant des sentiments enfouis. Mais ce qui motive ce leurre, cette utopie naissante que nous jouons, ce sont bien nos âmes, propres à nous-mêmes, empreintes de nostalgie et marquées par le fer de nos vies. Nous ne sommes ni des acteurs ni des personnages fictifs. Nous sommes réels derrière nos voiles et la danse seule peut sécher nos larmes. Parfois même, nous croyons durement à notre trompe-l’oeil, et nous oublions, l’espace d’un instant. Un seul instant.

« Vous ne pouviez me faire un plus grand honneur. Un honneur trop grand pour moi mais auquel je m’efforcerais de faire honneur. » Cela fait beaucoup d’honneur, pour un petit être qui ne mesure pas son importance. Je l’ai reconnue immédiatement, l’oiseau dont j’avais longtemps désiré une plume. Mais c’est un corps en chair et en os qui s’est présenté à moi. Bien assez, bien mieux que ce j’aurais pu imaginer. La légende enflammée sera plus digne ici qu’entre les mains d’un sorcier. « Montrez-nous. » Je l’observe s’emporter, s’envoler au dessus du sol tandis que j’indique d’un signe de doigt au pianiste de jouer quelques notes pour l’accompagner. Mes yeux passent d’une ballerine à une autre. Odette décortique avec intérêt tous les gestes de l’oiseau et je devine en elle un sens inné, une envie de guider, refoulée par quelque manque d’estime. Pourtant elle possède la patience et la sagesse. La douceur, lorsqu’elle arrête Svetlana dans ses mouvements. Derrière moi les notes s’estompent pour disparaitre. J’écoute avec attention les dires et conseils d’Odette, pointant mon silence comme mon approbation. C’est effectivement de modération par la technique dont manque l’oiseau, puisqu’à priori, rien n’indiquait qu’il aurait un jour des jambes. Mais la passion, la clé à toute danse, cela elle le possède. La fougue, Svetlana n’en manque pas. Mais la confiance, elle en approche, la frôle comme une perle fragile. Elle a seulement besoin de quelqu’un qui la guide. Je ne peux m’empêcher de l’imaginer, tombant maladroitement de son nid, tandis que le cygne lui apprend à voler. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti que je faisais quelque chose de bien. Je n’ai rien fait de mieux depuis des années que d’unir ces trois ballets dans une seule et même danse. Même si, en réalité, je n’en suis pas à l’origine. Ce lien se construit petit à petit, délicatement, grâce à nous toutes. Ensemble. Dehors le chaos fuse et tambourine, mais en dedans, la tendresse et la sérénité règnent en maitres. Je fais glisser mes doigts sur le piano, le regard perdu vers les cordes, tandis que la silhouette élancée du cygne se courbe dans une révérence et me tend alors sa main dans un geste respirant le charme et la finesse. « Vôtre Grace, il y a trop longtemps que je ne vous ai vu danser. Et Demoiselle Plumenfeu a besoin d'un modèle parfait, aussi je me verrais dans l'obligation d'insister. » Nul besoin d’insister plus longtemps, lorsqu’on reçoit pareils compliments. J’aime la flatterie, je ne m’en cache pas. Aussi, je pose alors ma main dans celle d’Odette et la suit pas à pas dans un sourire rosie. Les notes reprennent, les jambes se lèvent, les bras battent l’air. Mes paupières se ferment et j’oublie alors le temps d’un instant. Un seul instant. Malheureusement, bien vite effacé par le tourment. Le page qui m’apporte des nouvelles de Poucet régulièrement attend sur le pas des grandes portes ouvertes. Son air est grave, le mien s’y mêle tandis que mes bras retombent le long de mon corps. Ma main glisse et lâche celle d’Odette tandis que je repose mes pointes pour les amener à ce porteur de malheurs. Il me glisse quelques mots à l’oreille, comme une caresse qui griffe, et tourne les talons. Me laissant là, incapable de quoique ce soit pour mon champion. J’inspire un grand coup, redressant mes épaules et étendant ma nuque. Je me mords la lèvre inférieure pour me faire violence, puis retourne auprès des danseuses, l’air le plus naturel possible. « Bien, reprenons. » Avant de défaillir, mes membres lâchant leur emprise, mon teint devenant plus livide que la neige, rattrapée de justesse par le cygne. Un instant, un seul instant.
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Svetlana Plumenfeu
TU CONNAIS LE GARDE-CHAMPÊTRE ?

Svetlana Plumenfeu

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⊱ pseudonyme : Poison Ivy
⊱ tête mise à prix : Tamzin gorgeous Merchant
⊱ crédits : Maquizz (avatar) wich witch (codes), K.S. (texte), nicolebonnet (gif)
⊱ arrivé(e) le : 01/12/2014
⊱ manuscrits : 137

⊱ tes licornes : Tokoyo Coeurdacier the badass
⊱ schillings : 226

⊱ ton conte : L'Oiseau de Feu
⊱ ta race : bête parlante, oiseau de feu
⊱ métier : ballerine
⊱ tes armes : sa voix enchanteresse, sa grâce, sa candeur
⊱ allégeance : jolem

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Ballet shoes EmptyJeu 26 Fév - 21:59




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The sugar fairy, the white swan and the firebird.


Bien qu’elle soit la fille de la Reine-prophétesse des oiseaux, Svetlana n’avait reçu l’éducation d’une princesse. Si sa mère n’était pas réduite à une légende depuis longtemps oubliée, les choses auraient pu être autrement. Peut-être aurait-elle vécu dans le palais aux colonnes d’or aux reflets irisés situé aux frontières du ciel et de la mer ou bien dans le plus ancien arbre de la forêt de Yasen, respectée de tous pour sa glorieux parenté. Mais elle n’était rien de tout cela. Elle n’était qu’un oiseau de feu élevé par sa sœur, une âme sauvage et indépendante qui l’abandonna bien vite car la vie selon elle était une affaire solitaire. La jeune oiselle n’avait jamais songé à ses choses auparavant, ne pouvant à la réflexion imaginer ou souhaiter une chose qu’elle ne connaissait pas et dont elle n’avait jamais entendu parler. Ce n’était que depuis qu’elle avait quitté la forêt qu’elle avait réaliser qu’elle aurait pu avoir une autre vie que la sienne. Elle se souvenait encore de la surprise, la fascination mêlées à la peur qu’elle avait ressenti en découvrant le palais de Koscheï. En comparaison la vie des artistes de cirque qui l’avaient accueilli étaient très modeste mais pourtant riche de liens et de rencontres. Une vie totalement différente de celle à laquelle l’avait destiné sa sœur et qui l’effrayait et l’attirait tout à la fois. Elle ne voulait pas rester seule dans une forêt toute son existence. Le destin, les forces cosmique de l’univers, un être tout puissant et omniscient lui avait offert l’opportunité de vivre une autre vie. Certains diront que ce n’était que le hasard mais Svetlana ne croyait pas au hasard. Le monde était trop parfaitement pensé pour n’être que le fruit du hasard.

Elle dansait avec fougue lui disait dame Odette. Certes elle le reconnaissait sans peine. Mais elle fut surprise d’entendre de la bouche d’une femme aussi gracieuse et douée qu’elle avait du talent. Jamais elle ne s’était imaginé posséder un quelconque talent ou don. Personne ne lui avait dit. Même Anastasia ne lui avait pas révéler le don merveilleux des oiseaux de feu, leur chant capable de rompre, très brièvement, un maléfice. Précision et douceur. Deux notions qu’elle devait apprendre et que la généreuse Odette acceptait de lui enseigner. La danseuse au teint de neige joignit le geste à la parole et l’entraînant dans un tour si léger qu’elles semblaient planer au dessus du sol. Svetlana comprit immédiatement ce qu’Odette lui demandait même si elle savait qu’il lui faudrait du temps pour acquérir cette précision du geste. La comparaison avec un oiseau ne pouvait être plus parlante pour l’oiselle enflammée et elle se demandait si Odette n’avait pas choisi cette métaphore en connaissance de cause. Etre soi-même lui disait-elle. Mais qui était-elle au juste ? « Je suis Svetlana Plumenfeu, je suis un oiseau de feu aux plumes de neuf nuances d’or, je suis Svetlana Alkonostevna, fille de la Prophétesse reine des oiseaux. Enfant de la forêt. Celle qui convoque le soleil. » se répéta-t-elle à nouveau. Elle était celle qui dansait avec les deux Grâces. Nouvellement admise dans ce trio, Svetlana tentait de suivre les deux parfaits exemples qui lui tenaient les mains. Elle n’était pas aussi à l’aise sur ses frêles jambes, si longues et inversées par rapport à ses pattes, mais elle faisait de son mieux. Mettre tout son cœur lui permettait de surpasser la peur de mal faire. Puis quelque chose vint s’immiscer entre elles. Une onde étrange, pesante qui s’abattit sur les épaules de Dragée. Elle brisa l’étreinte de leurs mains et écouta les mots d’un page puis elle revint vers les danseuses avec le sourire. Mais à peine arriva-t-elle à leur hauteur qu’elle s’effondra. Odette fut la plue rapide et rattrapa la duchesse. Svetlana s’empressa de l’éventer avec le premier objet qui lui vint dans les mains, une partition du pianiste.

« Duchesse ! » s’exclama-t-elle en posant une main sur son bras.

Svetlana hésita un instant mais elle songea à la possibilité que même si elle portait le Charnel n°5 ses capacités d’oiselle de feu pouvaient peut-être encore être utilisables et ce fut avec la plus grande sincérité et affection qu’elle insuffla à la duchesse la chaleur de ses plumes disparues. Koscheï disait que le simple fait de se tenir près d’elle apportait chaleur et réconfort tandis qu’il admirait avec fascination les neufs nuances d’or de ses plumes.  

⊱ far far away ⊰

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FORT FORT LOINTAIN

Odette Plumedeneige
IL SUFFIRA D'UN CYGNE

Odette Plumedeneige

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⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ âge : 29
⊱ tête mise à prix : Emily Browning
⊱ crédits : songbird, giphy, tumblr
⊱ arrivé(e) le : 29/12/2014
⊱ manuscrits : 513

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 590

⊱ ton conte : Le Lac des Cygnes
⊱ ta race : Humaine
⊱ métier : Ballerine
⊱ tes armes : Mes chaussons ?
⊱ allégeance : Pour, si elle peut me protéger

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Ballet shoes EmptyMar 17 Mar - 20:51




Svetlana, Dragée & Odette
Mais qui peut savoir ce que cache un cœur désespéré ?


Trois plumes, trois souffles dans l'air, le tout chavirant sur le rythme, dans le même mouvement, pas à pas, dans une harmonie naturelle. D'aucun qui verrait la salle s'illuminer de leur prestance penserait que chacun de leur mouvement aura été répété méticuleusement. Mais trois cœurs qui battent à l'unisson et qui les laissent parler, ces cœurs, librement, sans la moindre entrave, savent que leur bonheur est le même. Et les mouvements venaient comme s'ils était dictés par le ciel. Un instant céleste, un instant suspendu dans le firmament et dans le temps, comme la virgule sur la page noircie à l'encre, la ponctuation qui donne à respirer entre les mots trop durs. Le moment se suspendait au dessus de leurs têtes gracieuses, et, main dans la main, les Trois Grâces fondaient dans un tourbillon d'étoles et de tulles légers.

Elle se sentait bien Odette. Elle se sent toujours bien quand elle danse, mais cette fois c'était différent. Cette fois, la virevolte de son corps entier n'était pas pour son apaisement personnel. Il avait lieu dans une démarche plus noble et pleine de bon sens : le partage. Odette partageait de bon cœur ses sentiments et ses joies dans cette triple danse. Elle sentait le bonheur traverser ses bras et filer dans ses doigts pour le transmettre à ses deux partenaires, et elle regardait leurs visages, Odette, et elle les voyait toutes les deux, les yeux fermés, le sourire au lèvres, savourer l'instant présent, rien que ça, rien de plus... Et elle ne pouvait s'empêcher de sourire elle aussi. Un sourire lent et sincère. Et les larmes lui montaient aux yeux. Ce n'étaient pas les siennes, de larmes, elle savait bien qu'elle n'avait pas envie de pleurer. C'étaient les larmes d'Odile, comme une participation discrète, qui participent à leur envolée à toutes les trois. "Voilà bien longtemps que je ne t'ai plus vue aussi heureuse, Odette. Alors oui, j'en pleure de joie..." Elle la prendrait bien dans ses bras, Odette. Elle voudrait étreindre Odile aussi fort qu'elle le puisse. Mais, comme une réponse silencieuse au bonheur calme et serein de sa sœur enfermée dans son cœur, Odette se contenta de danser avec plus d'ardeur, plus de passion encore.

Et la musique qui s'arrête, la transe qui s'envole. Comme trois plumes qui étaient montées en écho vers le ciel, les trois danseuses s'arrêtaient et foulaient à nouveau le sol de leurs pieds enroulés de ruban blanc. Comme trois plumes célestes, les voilà qui redescendaient toutes en même temps et qui se renfermaient à nouveau dans la morosité du présent. Le pianiste s'était arrêté pour un page qui venait d'entrer dans la pièce. La Duchesse semblait avoir reconnu le domestique et alla à sa rencontre. Quelques phrases prononcées dans l'oreille de Dragée, une moue inquiète, le regard fuyant. La fée revint se placer à côté des deux jeunes femmes, l'air de rien. Mais de son cœur émanait un nuage gris, aura inquiète et suintant la douleur. Il est certaines choses, certaines émotions qui n'échappent pas aux créatures surnaturelles, et Odette, bien que libérée depuis bien longtemps de son maléfice, avait développé une sensibilité assez précise. "Votre Grâce, tout va comme vous voulez ?" Le cygne, le front plissé, ne voulait pas obliger la Duchesse à se mettre dans la confidence. Mais la danse d'auparavant avait confirmé en son cœur la volonté de se dévouer corps et âme à sa bienfaitrice. « Bien, reprenons. »

La voilà qui remontait sur ses pointes, et la fée dégringola de ses chaussons pour se lover dans les bras du cygne, réflexe animal de vouloir amortir la chute de la Duchesse au creux de son plumage trop manquant. A genoux sous Dragée, Odette la retenait dans une position qu'elle voulait confortable. Que n'aurait-elle pas donner pour la caresser de ses plumes et la tenir bien au chaud contre sa poitrine duveteuse. Le plumage manquait autant sentimentalement que physiquement, et Odette commença à s'inquiéter quand les piaillements du petit oiseau confirmèrent ses craintes. « Duchesse ! » L'exclamation d'inquiétude, l'impuissance devant la pâmoison de l'incarnation de la beauté sur terre. Les ailes de la fée changèrent de couleur, mais trop complexe pour que les deux oiseaux affolés sachent ce que cela voulait dire. Elle avait le visage apaisé, Dragée, comme si l'évanouissement lui procurait du répit. Odette était subjuguée par tant de complexité dans un être si beau, si fort et pourtant si fragile...

Odette cherchait en vain un moyen de la réveiller. Elle n'avait pas de sels odorants près d'elle, et visiblement Svetlana ne savait que faire non plus. "Svetlana, ma chère, pourriez-vous aller en salle d'eau me chercher une serviette mouillée ? Je pense que le contact du froid pourrait lui faire du bien." Le petit oiseau envolé à sa tâche, Odette se demanda ce qu'elle pouvait faire de plus que soutenir la Duchesse. Elle choisit une méthode peut-être stupide, mais elle choisit de lui parler pour tenter de la réveiller.
"Dragée, Votre Grâce, revenez à vous. Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas seule. Nous sommes là pour vous soutenir, nous ne vous laisserons pas tombée. Je peux vous jurer que nous resterons près de vous. Vous n'êtes pas seule et ne le serez jamais. Quoi qui vous ai mis dans cet état, sachez que rien n'est insurmontable. Vous n'êtes pas obligée de supporter tout cela toute seule, vous avez des amis. Et je serai heureuse que vous sachiez que je ferais tout pour compter parmi eux. Dragée, revenez à vous, tout va bien..."

Tout ce qu'elle aimerait lui dire, Odette, tout ce qu'elle garde enfoui dans son petit cœur craquelé, elle le dit maintenant à l'incarnation de la bonté, chue, dans ses bras de petit cygne à qui on a arraché les plumes une à une.
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Ballet shoes EmptySam 16 Mai - 14:38




Svetlana, Odette, Dragée

Elle est fatiguée la Duchesse, épuisée. Elle se lasse de porter un masque sur son visage, de mentir comme elle respire. Elle s’aveugle devant le feu crépitant qui immole les palmiers de Romeo Drive. Elle devient sourde dès lors que les malheureux, les misérables se font tabasser pour un quignon de pain. Elle se cloitre derrière les rideaux du château qui n’est pas le sien, devient l’ombre d’un prince qui pleure sa mère disparue. Elle met ses chaussons et noue les rubans pâles autour de ses chevilles, espérant pouvoir oublier un peu, ne serait-ce qu’un instant, toute la folie qui sévit au dehors. Ses ailes sont si bleues qu’on ne les distingueraient pas du ciel. Mélancolie, tristesse, parfois même un peu de désespoir. Mais elle tient debout, elle se repose sur ses pieds fragiles maculés de blanc, puisque ses ailes l’ont lâchée. Elle se lève et dessine de fins sourires tirant ses joues. Elle hausse le menton, fait tomber sa tignasse royale en arrière et ne cligne d’aucun oeil. Parce qu’elle est la fée Dragée de Yasen, aussi dure que la glace, et que son image vaut plus que tous les malheurs du monde.

« Duchesse ! » Dragée entend vaguement la surprise mêlée à l’horreur qui s’échappe de la gorge du petit oiseau de feu. Elle ne distingue plus réellement l’environnement, sent à peine la pression d’Odette sur elle. Que s’est-il passé ? Aurait-elle flanché devant ses ballerines ? Poucet… Poucet ne se rétablit pas assez vite, les guérisseurs n’arrivent pas à stopper ses convulsions, et il se pourrait qu’il soit amputé. Elle s’en rappelle désormais. Le regard froid et compatissant du page. Le regard de quelqu’un qui aurait vu son filleul souffrir et garde en lui les mots pour le décrire. Elle s’est affaiblie, a tourné de l’oeil un instant. Mais voilà qu’une agréable chaleur envahit son corps et lui redonne des couleurs. Les images deviennent plus claires. « Svetlana, ma chère, pourriez-vous aller en salle d'eau me chercher une serviette mouillée ? Je pense que le contact du froid pourrait lui faire du bien. » C’est la voix du cygne qui lui parvient enfin. Odette retenait le corps endolori de la fée, tentant de la tenir éveillée en lui parlant des mots réconfortants, tandis que la belle au bois dormant écoutait les petits pas pressés de l’oiseau s’envoler. « Dragée, Votre Grâce, revenez à vous. Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas seule. Nous sommes là pour vous soutenir, nous ne vous laisserons pas tomber. Je peux vous jurer que nous resterons près de vous. Vous n'êtes pas seule et ne le serez jamais. Quoi qui vous ai mis dans cet état, sachez que rien n'est insurmontable. Vous n'êtes pas obligée de supporter tout cela toute seule, vous avez des amis. Et je serai heureuse que vous sachiez que je ferais tout pour compter parmi eux. Dragée, revenez à vous, tout va bien… » Odette, si étroitement liée à elle sans que le cygne ne le sache réellement. Mais les flocons de Yasen ne brisent jamais réellement leur danse commune. Si elles savaient, les perles de ballerines, que Dragée avait failli à son devoir, seraient-elles là pour s’occuper d’elle ? Si elle laissait tomber le masque, rien n’est moins sur. Elle perdrait beaucoup en dévoilant son déshonneur. Non, il y a bien longtemps qu’elle s’est éloignée du titre de majesté, la fée. Il y a bien longtemps qu’elle a fait le serment d’être seule dans ses ambitions. Rien ni personne ne pourrait plus venir l’aider. Quand bien même elle continuera de faire semblant, les plus pures, les plus vraies seront toujours Svetlana et Odette. De l’eau fraiche vient gouteler sur son visage, glisser sur sa peau et réveiller ses sens. Elle cligne ses paupières et étend ses jambes, avant de se frotter le front. Les visages blancs de ses ballerines lui apparaissent alors. « Merci. Je vais mieux, vraiment. » Son corps frêle se releva enfin, ses ailes se déployèrent pour retrouver une couleur translucide. Elle dévisagea ses consoeurs, un sourire doux et calme. « Je pense que ce sera tout pour moi aujourd’hui mesdemoiselles. Je suis navrée. Odette, je vous laisse le soin de pratiquer avec Svetlana. Nous continuerons ensemble demain. J’ai besoin de repos. » Elle leva une paume, comme pour laisser de la distance entre elle et les filles, leur adressa un sourire et disparut de la salle, pour se perdre dans l’obscurité des couloirs d’un château blessé.


RP terminé  :coeur:
 
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