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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang »


FORT FORT LOINTAIN

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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptySam 7 Mar - 23:37







Dracula Dentspointues
C'est moi, le chic

CONTE : Dracula de Bram Stoker ÂGE : 35 ans SENTIMENTALEMENT : célibataire OCCUPATION : éviter le soleil RACE : vampiiiire CARACTÈRE : Dracula est empathique mais également maniaque et stratège - il se doit de l’être afin de protéger son secret. Il sait être accueillant, c’est en réalité un hôte exemplaire, mais peut-être vous paraîtra-t-il un peu taciturne. Dracula est sportif - eh oui, escalader les murs n’est pas une mince affaire - et grand aventurier dans l’âme. Il peut cependant être un peu flemmard sur les bords, il a après tout l’éternité pour faire ce qu’il veut ! Il peut être un peu manipulateur et têtu parfois mais il est le plus souvent charmeur et blagueur. Enfin, quand ses souvenirs ne viennent pas inonder son esprit. GROUPE : live and let die AVATAR : Matthew Macfadyen CRÉDITS : jane
Si je passe devant un miroir, vous n’y verrez aucun reflet. Voilà ma malédiction ; je ne fais ni partie des vivants, ni des morts. Aucun des deux mondes ne m’accepte et je suis condamné à vivre éternellement dans cette entre-deux. Mina et Lucy sont les deux femmes qui ont compté dans ma vie. Mes trois soeurs sont de pauvres sottes qui n’ont aucune du mal qu’elles peuvent faire - enfermées dans notre manoir à Yasen, je protège le monde de leur sottise. Ce n’est pas que j’apprécie la solitude, c’est la solitude qui semble m’apprécier. Je ne peux me faire beaucoup d’amis, de peur de trop en dévoiler à mon sujet. Les signes distinctifs d’un vampire sont reconnaissables à celui qui a l’oeil aiguisé. Si vous voulez me repousser, il vous faudra utiliser de l’ail, un crucifix ou quelconque objet appartenant à une croyance céleste. Si vous voulez me repousser cependant, c’est que vous n’avez rien compris Si je n’arrive pas à m’abreuver de sang pendant un long moment, je vieillis petit à petit. Une goutte de sang, et je retrouve mon charme d’antan. Enfin, je suppose, puisque je ne peux pas voir mon reflet. Yasen est ma contrée d’origine, mais je n’y ai aucune attache particulière depuis que le peuple s’est soulevé contre moi. Si je croise Jonathan Encrebleue un jour, je lui montrerais ce que c’est, de retenir quelqu’un prisonnier chez soi. Être odieux ! Je ne cherche plus l’amour. Indéniablement, les femmes qui m’aiment veulent se transformer. Je ne veux pas causer plus de dégâts encore. Je ne mords un humain qu’en ultime recours. Je n’ai encore jamais eu de problèmes pour m’approvisionner en sang - Lucy me l’a offert. Vous ne me croiserez dans les rues de Fort Fort Lointain que le soir - autrement, je suis cloîtré dans mon manoir, virevoltant entre les rayons du soleil qui daignent passer à travers mes volets, ou endormi dans mon cercueil. Ah, mon confortable cercueil…
TU PENSES QUOI DE LA NOUVELLE RÉGENTE ? Je n’ai cure de la politique du royaume. Si je suis ici, c’est simplement que la vue du manoir me plaisait. De toute façon, je n’ai rien à lui envier : je suis plus riche qu’elle et, de ce que j’ai entendu, bien plus vertueux. T'ES CONTENT DE LA SITUATION ACTUELLE ?  Voyez ma réponse ci-dessus. Tant que personne ne vient m'embêter dans mon manoir, que personne ne me menace et que ma sécurité est assurée ici, je ne peux être plus heureux que cela. TU PENSES QUE SHREK ET FIONA REVIENDRONT UN JOUR ? Qui sont Shrek et Fiona ? « Des ogres, Sire » Ah. Et pourquoi sont-ils partis ? « Marraine les a traqué, Sire » Ah. Bon, dans ce cas, j’espère qu’ils reviendront n’ont pas à se laisser faire par une pauvre femme qui n’a en tête que la suprématie de son être sur les autres. De telles politiques n’ont pas à avoir lieu et si… Shrek et Fiona sont à même de l’en empêcher, qu’ils viennent récupérer ce qui leur est dû !  TU PORTES LE CHARNEL N°5 ? Je n’ai pas besoin du charnel. Même si mes canines peuvent effrayer, à quoi bon ? Je ne sors presque plus de chez moi. J’ai ma foi une apparence humaine tout de même, je n’ai pas à me vêtir d’un objet magique de la sorte. J’ai assez de pouvoir comme cela. De plus, j'ai déjà une potion à prendre afin de veiller à ce que mes besoins en sang soient mensuels et non plus... quotidiens.
CES HISTOIRES D'ANARCHIE, ÇA TE FAIT PAS PEUR ?  Je ne pense pas que je crains grand chose, sur ma petite colline. La plupart des habitants ne savent même pas que j’existe, j’en suis certain ! Je me fais agresser ? Pouf, je me transforme en chauve-souris, et j’ai la vie sauve. Oui, c’est effectivement pratique…  LES LAMES DE CENDRES ET LEURS IDÉAUX, T'EN PENSES QUOI ? C’est honorable, de se battre pour une cause que l’on pense juste. Ça l’est un peu moins lorsque cette bagarre se fait aux dépens de la vie de citoyens innocents, mais parfois, les dommages collatéraux ne peuvent être évités.
ET NIVEAU MAGIE, ÇA DONNE QUOI ? J’ai une force, paraît-il, surhumaine. Les murs n’ont aucun secret pour moi et, qu’importe leur hauteur, je peux tout escalader. J’ai également la faculté de pouvoir communiquer avec les loups, ce qui peut s’avérer très utile. Finalement, j’ai la possibilité de me transformer en chauve-souris, mais voilà un talent que j’utilise peu - je n’aime pas retrouver des poils dans ma bouche.
PSEUDO : Chamo PRÉNOM : Clémence ÂGE : 20 ans COMMENT T'ES ARRIVÉ(E) JUSQU'ICI ? écrire ici. ET T'EN PENSES QUOI DE CE PETIT MARAIS ? Je vous aime toujours autant :pierre: CEY QUOUA LE MOT MAGIQUE ? vendeur de pomme mexicain, faites péter le clafoutis. UN DERNIER PROUT, UNE CASSEDEDI ?KCHHHH

⊱ far far away ⊰
   
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptySam 7 Mar - 23:37







L'épopée de ta vie
pas trop chevaleresque mais si fort fort lointienne


Chapitre I

Première partie : l’attente

« Veillez attentivement sur celui qui sera mon hôte ;
sa sûreté est pour moi très précieuse. S’il lui arrivait
quelque chose de fâcheux ou s’il disparaissait, faites
tout ce que vous pouvez pour le retrouver et lui sauver
la vie. Il aime l’aventure. La
neige, la nuit et les loups peuvent être pour lui autant de
dangers. Ne perdez pas un instant si vous avez quelque
inquiétude à son sujet. Ma fortune me permettra de
récompenser votre zèle. – Dracula. »

Je fermais la missive et la confiais à mon majordome, qui se chargerait ensuite de l’amener à bon port. Dans mon bureau, je regardais par la fenêtre et m’inquiétais du temps - un brouillard se levait sur la vallée et je craignais que mon hôte ne puisse arriver à temps. Ce n’était pas n’importe quel hôte, non ; il m’avait sollicité pour un entretien, un reportage, si l’on veut, sur ma vie. Ils tournaient une émission intitulée « Tellement Frais » et voulaient s’entretenir des richesses et de leur distribution. J’avais accepté, car étant riche, je m’inquiétais beaucoup du sort des plus démunis.

Jonathan Encrebleue devait arriver demain et il y avait encore tant de choses à préparer ! Je n’avais pas fait son lit, pas aéré sa chambre et je voulais cueillir quelques fleurs, mais la nuit était passée bien trop vite et j’étais ensuite forcé d’aller me coucher. Je détournais mon regard vers mon horloge et laissa les secondes défiler devant mes yeux, guidé par le son des aiguilles. Minuit. C’était aujourd’hui !
Un élan de motivation me prit soudain et je me rendais dans sa chambre, appliquer toutes les prérogatives que je m’étais fixées auparavant. Choisissant mes plus beaux draps, je changeais les siens, ouvrait la grande fenêtre - je lui offrais la plus belle vue - et me rendit dans le jardin. J’empruntais alors les escaliers : escalader le mur me paraissait aujourd’hui périlleux. Cela m’amusait auparavant de m’accrocher aux pierres, mais j’avais maintenant 230 ans et je devais faire attention.

Dans le jardin, j’inspectais les bosquets à la lueur de la lune et arrachais quelques mauvaises herbes. Enfin, je tombais sur mes rosiers et sélectionnais les plus belles fleurs. Ma tâche accomplie, je fignolais la chambre et finit par en sortir plutôt satisfait. Inspectant les recoins de mon château, je réfléchissais à une quelconque occupation. Mes nuits me semblaient longues sans aucun compagnon avec qui la partager. Heinrich, mon majordome dont je parlais plus tôt, avait besoin de sommeil.

Moi aussi. Disons que nos rythmes étaient décalés et nous passions nos journées à se croiser. Il se levait, je me couchais ; et inversement. Heureusement pour moi, il connaissait le château et ses besoins journaliers. Je m’occupais des miens et tout se passait pour le mieux.

Le soleil commença à se lever et je me retirais dans ma chambre. D’ici quelques heures, ce château serait plein de vie et j’espérais vivement que Jonathan serait un compagnon agréable.


Deuxième partie : Jonathan Encrebleue

Je ne m’étais pas trompé, il était réellement quelqu’un de convivial et joyeux ! Il ne semblait pas s’alarmer outre-mesure de mes rites peu habituels et était empli d’une politesse presque exagérée - mais c’était après tout un journaliste. Avant qu’il n’arrive, ma nervosité m’avait cloué sur le pas de la porte et j’étais resté ici deux bonnes heures, mais j’en fus récompensé. Il arriva, guilleret et admiratif de ma demeure, bien qu’il s’étonna de ne pas trouver de miroirs. Les repas qui lui étaient servis étaient copieux et je m’en félicitais - mon hôte semblait se régaler ! Je ne l’accompagnais malheureusement pas - étant vampire, je ne me nourrissais exclusivement que de sang. Les dirigeants de Yasen cependant me facilitaient grandement la tâche : ceux-ci ne voulant faire face à une armée de vampire, les hommes de science m’avaient concocté une potion qui me permettait de n’avoir besoin de sang qu’une fois par mois. Pour ma consommation hebdomadaire, j’avais donc droit à une livraison de sang frais, directement sorti des hôpitaux. J’étais ainsi libéré de ma soif un mois durant et eux, libérés de toute menace.

Quoi qu’il en soit, la bonne humeur au manoir ne dura pas bien longtemps.

La première fois que Jonathan commença à s’inquiéter, c’est parce qu’il remarqua que toutes mes portes étaient verrouillées et qu’il avait passé la journée à chercher une issue de secours. J’avais rigolé, effaré à l’idée que protéger ma demeure d’éventuels intrus pouvait constituer une bizarrerie quelconque. « Mais… Je n’ai trouvé aucune porte ouverte ! Ne puis-je pas circuler à ma guise ici ? » Jonathan était un homme drôle. « Bien sûr que vous le pouvez ! Il n’est seulement pas recommandable de sortir de ce château, la vallée n’est pas peuplée de la meilleure manière ! N’ayez crainte, vous n’avez qu’à demander ma permission et, avec mon aval, je vous accompagnerais pour une promenade. »
Ce qu’il fit, quelques jours plus tard et je l’accompagnais avec une grande joie dès lors que j’avais réussi à négocier l’horaire. Le début de soirée était frais mais supportable.

La deuxième fois que Jonathan s’inquiéta, c’est lorsqu’il fit la malheureuse rencontre avec mes trois soeurs. Malheureusement, elles n’ont jamais eu l’autorisation de sortir et occupent une aile qui leur est dédiée - elles avaient du trouver un moyen d’accéder à l’aile principale et avaient flirté avec mon hôte. J’avais honte alors de les compter dans ma famille ! Quelle image donnait-elle à un homme tout à fait honorable qui, de surcroît, faisait un reportage sur moi ? Non, cela n’allait pas. Je les renvoyais dans leur aile et m’assurais que chaque issue était fermée. Maudites qu’elles étaient, le monde extérieur leur était interdit. Rempli de tentations, il ne mènerait qu’à leur perte et je me refusais à cette idée.

Enfin, Jonathan s’autorisa un jour à s’octroyer un tour du château par lui-même. Nous étions en pleine journée et il s’étonna, s’effraya même de me trouver dans un cercueil ! Comment lui expliquer alors que l’étroitesse d’un cercueil me donnait l’impression d’être bordé ? De plus, le matelas que j’avais rajouté rendait l’ensemble très confortable. Mais je voyais que le journaliste se faisait des idées et que l’image qu’il avait de moi changeait peu à peu.

Et puis, un jour, il s’en alla, réclamant que je l’avais retenu prisonnier chez moi. Il était dans une colère folle et m’insultait de tous les maux ! Il n’avait pas compris que la vallée était en proie à de réels dangers et que j’avais repoussé son départ de peur qu’il ne lui arrive un quelconque malheur. Yasen n’était malheureusement pas un endroit accueillant pour les étranger.

Un homme effrayé est aveuglé par ses cauchemars et il semblait alors que j’étais devenu celui de Monsieur Encrebleue.

Chapitre II

Première partie : le voyage 

Cette histoire m’attrista longtemps après son départ. Je ne cessais de me remémorer nos moments passés ensemble, analysant chacun de mes gestes, chacune de mes paroles et remettais en cause tout son séjour. Je n’aurais pas du agir de la sorte mais je n’avais alors pas le choix : comment rester éveillé la journée quand je ne pouvais supporter le soleil ? Je savais que les vampires étaient mal acceptés et je militais pour que l’image de ma race change. Je ne pouvais plus accepter les persécutions, les lynchages publics et les humiliations. N’avais-je pas été un hôte accueillant et attentif ?
Malheureusement, un esprit étroit ne pouvait voir au-delà des signes visibles, ne pouvait s’imaginer un instant que son jugement était emprunt de préjugés.

Je décidais alors de m’exiler un temps et embarquais sur un bateau, qui devait me mener vers une nouvelle contrée. J’avais choisi d’accéder à l’embarcation de manière clandestine - beaucoup de rumeurs couraient à mon sujet et je ne voulais pas risquer une confrontation. Je m’installais alors dans la cale et patienta. Les premiers jours, tout se déroula pour le mieux : je me contentais de petites marches à travers les marchandises, me cachait lorsque cela était nécessaire et dormait la plupart du temps. Cependant, le voyage tourna au cauchemar.

Il faisait nuit alors et je fus réveillé de manière plutôt brutale. Un homme s’aventurait dans la cave, ses pas lourds résonnaient sur le bois et faisaient trembler, j’en étais sûr, le bateau entier. Son souffle était haletant, empreint de peur et je retenais le mien, bien caché entre mes deux tonneaux. Ayant une vision accrue la nuit, la scène qui se déroulait sous mes yeux était très claire pour moi. Un autre individu qui ne faisait apparemment pas partie de l’équipage - son manque de blasons en attestait - chercha l’homme caché. Enfin, l’autre homme caché, pas moi. Une réelle chasse à l’homme dans ce petit espace encombré prit alors place ; l’homme remonta en courant sur le pont supérieur, poursuivi par le criminel qui, alerté par le bruit, n’avait alors eu aucun mal à le repérer. Et plus rien. J’attendis alors de longs moments avant d’oser sortir de ma cachette ; le seul bruit que j’entendis fut celui d’un homme tombant à l’eau.

Mais lequel des deux avait été jeté par-dessus bord ? J’eus bien vite ma réponse quand, jour après jour, les plongeons s’enchaînèrent. Je n’avais alors plus qu’une hâte : arriver à quai et sortir de ce bateau maudit. Ah, quelle ironie ! Moi, l’homme dit « dangereux », était menacé par quelqu’un de bien plus malveillant que moi !

Ma délivrance arriva enfin et je me dépêchais de quitter ce bateau. Le village dans lequel j’étais arrivé me parut bien charmant mais rien ne valait ma petite colline perchée. Je dormais dehors, dans des caves ou des granges que je trouvais ouvertes et, le soir, je partais à la recherche d’un hôpital capable de me fournir ma dose de sang.

Mais je n’en trouvais pas.

Deuxième partie : Lucy

Au fur-et-à-mesure de mes sorties nocturnes, je fis la connaissance d’une femme, Lucy. Nous nous entretenions chaque soir sur un banc, jusqu’à ce que son amie vienne la chercher. Lucy prétextait alors des crises de somnambulisme, mais je pense que j’étais son secret inavouable. Car Lucy savait ce que j’étais réellement, elle l’avait deviné bien trop rapidement, perspicace qu’elle était ! Les visites de son amie ne me gênaient aucunement - je me cachais derrière un obstacle et l’observais à son insu. Elle était la plus belle femme que j’avais pu rencontrer.

Lucy et moi entretenions une sorte de relation cachée, qui restait tout de fois honorable. Elle était une partenaire dévouée et intriguée par ce que j’étais - ce que je ne pouvais lui reprocher. Un soir, alors que nous étions sur notre banc favori, face à la mer, une conversation des plus étranges prit place. « Je voulais savoir, Dracula… N’avez-vous jamais eu envie de… de me mordre ? » Les mots sortaient difficilement de sa gorge que, effectivement, j’avais eu envie de croquer à plusieurs reprises. Je choisissais calmement mes prochains mots, de peur de l’effrayer. « Il se trouve que votre gorge m’attire beaucoup, Lucy. Cependant, n’ayez crainte : j’ai sur moi ce qu’il me faut pour être rassasié. Je ne m’en prendrais jamais à vous. »

Cela faisait bientôt un mois que je n’avais pas bu de sang ; le manque se faisait doucement sentir, à mesure que sa curiosité s’accentua. Elle avait cet étrange fantasme de sentir mes canines dans sa peau ! Je refusais catégoriquement au début, mais je ne pus m’empêcher de m’interroger. J’avais besoin de me nourrir et elle m’offrait gracieusement son sang. Je n’étais alors pas un meurtrier, n’est-ce pas ?

Le pire arriva. J’avais bu le sang offert par Lucy, mes lèvres portées à son cou, mes dents plantées dans sa chair. Mais rien ne se passa comme prévu. Lucy s’affaiblissait à vue d’oeil et son amie appela un médecin en renfort, un certain Helsing Maindor, qui comprit rapidement que son état n’avait rien de normal. Entre temps, Jonathan était apparu lui aussi - il se trouve qu’il était en réalité le mari de Mina, la femme qui accompagnait constamment Lucy.
Ils n’avaient pas compris que Lucy n’allait pas mourir - elle se transformerait seulement en vampire et vivrait avec moi. Mais ils avaient tout fait échouer ! La croyant morte, ils l’avaient enterrée. Ils avaient placé des gousses d’ail, un crucifix dans son cercueil, comme si cela allait changer quelque chose ! Mais elle s’était défendue, ça oui, lorsqu’elle avait découvert qu’eux aussi savaient ce qu’elle était devenue et qu’ils projetaient de la tuer.

Mais Lucy n’avait pas survécu. Ils étaient trois contre elle et, un pieu dans le coeur, la tête tranchée et une gousse d’ail dans la bouche, ils l’avaient laissé sur le sol.
Et j’étais parti. J’étais furieux contre le monde, furieux contre Jonathan que j’avais accueilli chez moi, contre Mina que j’avais admiré et contre ce médecin qui n’y connaissait rien !

Chapitre III

Première partie : la vengeance

Alors, j’avais écumé les villages aux alentours, j’avais épuisé tous les refuges possibles dans l’espoir qu’ils perdent mes traces et que ma vie reprenne son cours. J’avais hâte de rentrer à mon manoir et c’était le chein que je comptais emprunter lorsque je remarquais un fait irritant.
J’étais suivi. Helsing Maindor, accompagné de Mina et Jonathan Encrebleue ne voulaient pas me laisser tranquille ! Partout où je passais, ils me suivaient, parfois de peu, parfois avec quelques jours de retard. Mais ils savaient. Je ne sais toujours pas comment cela leur fut possible, j’étais réputé pour ma discrétion.

Ils me traquaient, ruinaient les cercueils vides que j’avais trouvé pour passer de tranquilles nuits, les profanaient de leurs objets maudits et ne me laissaient aucun répit. J’étais bientôt épuisé, à bout de force et mes nerfs étaient mis à rude épreuve. Un jour, j’avais décidé de ne plus les laisser m’atteindre. Je les ai confronté.

Mina était là, seule, regardant les deux hommes profaner mes cercueils. Lentement, j’avais posé une main sur sa bouche et l’avait attirée à l’écart. « Vous ne comprenez rien, Mina… Vous avez ruiné le bonheur de Lucy et le mien ! » Ses yeux me regardaient d’un air affolé et je comprenais que tous les trois avaient alors entretenu un mythe à mon sujet. « Je n’étais pas comme ça. Je n’étais rien de cela et vous avez tout ruiné ! J’avais réussi à ne transformer personne, Lucy était la seule exception, et voyez ce que vous me faites faire… ».

Une idée germa alors. Il me fallait Mina. Tout ça n’était qu’un juste retour des choses, n’est-ce pas ? Mon hôte m’ôtait une amie, je lui prenais la sienne. De plus, ils ne pourrait jamais tuer Mina !

Deuxième partie : Mina, suite et fin

Lentement, je plantais mes crocs dans son cou et appréciais le goût de son sang. Son regard n’avait pas changé mais elle ne pouvait plus rien faire. Je la relâchais alors et l’envoya chez ses amis avant de m’enfuir. Ils auraient sur leur bras une femme presque mourante, future vampire. Qu’en feraient-ils alors ? La traque continua quelques jours, le chat et la souris, le vampire et les humains. Et l’épuisement, toujours.

Mina revint vers moi. Dans la souffrance de ne pouvoir avoir sa dose de sang, elle se tournait vers la seule personne capable de l’aider. Ensemble, nous avions prévu de fuir et de laisser tout cela derrière nous. Elle n’était toujours pas convaincue par ce que je représentais, mais elle n’avait plus le choix. Entre la fatalité de la mort et la possibilité de vivre, elle choisissait la dernière proposition. Je représentais désormais cela pour elle. Oh, comme les choses avaient changées ! Je lui prouverais alors que les vampires n’étaient pas dangereux, tant que le monde ne se liguait pas contre eux. Nous n’étions pas obligés de mordre des humains, seulement de nous nourrir de sang/
Mais encore une fois, rien de tout cela ne se passa comme prévu.

Au fur-et-à-mesure de notre voyage, nous nous étions liés d’une grande amitié. Peut-être l’aimais-je alors plus que Lucy, je ne saurais le dire. Jonathan était pour elle une grande page qu’elle avait tourné et elle s’épanouissait avec moi. Je le sentais. Je voyais ses pupilles étinceler lorsqu’elle entendait une histoire captivante, je sentais son souffle s’accélérer lorsque nos mains se frôlaient, ses frissons d’excitation quand nous devions échapper à une situation dangereuse. Je sentais ses bras m’entourer lorsque nous dormions, j’entendais son rire frôler mon coeur dès qu’elle découvrait quelque chose.
Mina était magnifique, parfaite et je la regretterais toute ma vie - aussi éternelle soit-elle. Ils l’avaient tué, les hommes. Ces hommes, à nouveau aveuglés par la peur, impatients d’en finir et de pouvoir dormir sur leurs deux oreilles quand cela faisait trois mois qu’ils perturbaient notre sommeil. Brûlée vive, devant mes yeux. Sa beauté qui restait intacte malgré ses cris déchirants étaient encore gravés en ma mémoire.

J’ai alors appris qu’il ne servait à rien de se battre contre les hommes. Ceux-ci sont vaniteux, égoïstes et préfèrent la sécurité de leurs foyers plutôt que l’aventure de la vie. Je ne faisais pas partie de ceux-là. A nouveau, je ne faisais partie d’aucune de ces catégories. J’étais à part. Exclu, mais tout de même là. Et cela… Cela ne plaisait pas. On ne savait que faire de moi.

Je me retirais.

Chapitre IV

Fort Fort Lointain, voilà qui était le nom de ma nouvelle contrée. Sur les hauteurs de la ville, j’avais acheté un manoir presque semblable à celui que j’avais alors à Yasen mais celui-ci était empli de regrets. Je n’osais plus approcher les hommes, je n’osais même plus sortir la nuit de peur d’hériter d’une réputation que j’avais bien trop connu. Je me contentais de virevolter dans les nombreux couloirs à la lueur des étoiles et de dormir lorsque le soleil faisait son apparition. Bien sûr que je m’aventurais dehors, mais je ne m’aventurais pas à parler aux gens qui peuplaient cette contrée. Je ne pouvais plus. J’avais épuisé ce qu’il me restait dans mes affrontements de ces derniers mois, qui avaient coûté la vie à Lucy et Mina.
Et la mienne.

Les dirigeants de Yasen me faisaient désormais parvenir ma potion tous les mois, avec une petite poche de sang, comme si rien n’avait changé. Mais à nouveau, j’étais un reclus de la société. La société, je la voyais pourtant défiler sous mes yeux, telle une fourmilière. Chacun avait un rôle, un chemin à emprunter tous les jours. Je n’étais pas certain cependant qu’ils étaient réellement vivants. Ironique, n’est-ce pas ? Moi, l’être le plus ambigu sur cette terre, vivait mieux que la plupart des vivants. Enfin, avant, entendons-nous.

Je n’avais plus le goût désormais de m’intéresser aux humains. Ils étaient la cause de mon malheur, avaient tué les deux femmes auxquelles je tenais, simplement parce qu’ils avaient peur. Ah, la peur… Ce sentiment qui paralyse un homme mais lui donne la force de détruire l’objet qui l’horrifie. Je les détruirais aussi, un jour. Ils se détruiront tous seuls, les fous. Avides d’argent, de pouvoir, ils ne pouvaient survivre longtemps.
Pour le moment, eh bien… J’attendais, simplement. De retrouver ce quelque chose qui me donnait envie d’escalader les murs et de mêler à ces âmes que la nuit envoie sur ses pavés, les plus intéressantes selon moi. J’attendais de retrouver cette excitation à l’accueil d’un invité, d’un ami. Pour l’instant, seul dans ce manoir, je n’étais rien.

Si ce n’est un homme aux dents pointues, le dernier de ma race, sirotant du sang sur son balcon, bercé par les bruits d’une vie alors bien trop lointaine.  


⊱ far far away ⊰


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FORT FORT LOINTAIN

Gretel Denougatine
J'L'AI BOUFFE TA MAISON EN PAIN D'EPICE

Gretel Denougatine

Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » Tumblr_m0bl3amXfb1r5tdn1

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Natalie Portman
⊱ crédits : bazzart
⊱ arrivé(e) le : 24/09/2014
⊱ manuscrits : 994

⊱ tes licornes : Nina Têtedure, Odette Plumedeneige & Eleazar Coeurfané
⊱ schillings : 1174

⊱ ton conte : Hansel et Gretel
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Gérante de la confiserie "Miel & Epices"
⊱ tes armes : Aerien, son arc chéri, toujours là pour calmer ses nerfs ou botter les fesses des indésirables.
⊱ allégeance : Elle pose son cul où elle veut, même sur le trône je m'en fiche

Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 51164-Christmas-Colored-Lights



Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 0:06

E
POUSE
MOUA
MAIN
TE
NANT

VOUALA CEY POUR TOUA
Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2014-New-Arrival-British-Princess-Kate-font-b-Engagement-b-font-font-b-Ring-b-font
JOTEM
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 0:08

Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » Tumblr_inline_mkwh9qCswk1qz4rgp
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 0:17

Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2300028946 Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2300028946 Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2300028946 Je sais, je sais.

Gretel, je pense pas que Potté soit d'accord héhé :coeur:
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FORT FORT LOINTAIN



⊱ pseudonyme : Corleone
⊱ tête mise à prix : Lee Pace
⊱ crédits : Mes mimines et teumbleurre
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Cygne parlant, drama-queen
⊱ allégeance : Par pur pragmatisme et intérêt politique pour vivre dans une relative sérénité.

Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » Tumblr_mzxbbaBl0P1s69zh4o1_250



Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 1:01

Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2735923281 ohèmegé !

Rebienv'nue, si je ne me trompe pas, suceur de sang (jesuisungentilcygnemonsangnevautren :prie: )
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 11:24

Héhé merci ! Et tu sais, je fais pas réellement de distinction entre animal ou humain... Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2832667894
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 14:08

Mister Daaarcy :aw:
Rebienvenue miss :potté: :coeur:
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 19:22

DRACULA. :*-*: :*-*: *dead*
re-bienvenue I love you :hansel:
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 20:38

PARCE QU'ON PEUT FAIRE UN VAMPIRE :was: ?!?!

Entre suceurs de vie on devrait bien s'entendre non :aw: ? Rebienvenue :red:
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 20:41

Merciii Dragée et Cecil :aw:

Et Nerissa, on peut pas faire un vampire, on peut faire LE vampire vu que je suis le dernier de ma race héhé Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2832667894
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 23:41


   

   
fécilitations
t'as poussé ton premier greuuuh !

   
BRAVO A TOI PETIT OGRE, TU REJOINS LES
   live and let die
   
:bril:  :aw:  :perv:  :own:  :love:  :ivil: Ilébo.  :charming:

BRAVISSIMO, tu as passé la première étape du beau monde de Fort Fort Lointain. Tu croyais que ça allait s'arrêter là hein ? Et ben tu rêves, une fois n'est pas coutume de te faire subir les pires tortures, je vais te rassurer en t'affirmant que cette fois-ci ce sera différent, une partie de plaisir même après la longue écriture de ton histoire.  :ivil: Déjà, tu vas me recenser ta belle tronche et ton petit conte, si conte il y a btw. Ensuite, tu vas pouvoir te glisser dans la partie administrative de ton damoiseau/damoiselle/travelo qui s'passe da ! Et hm, que je réfléchisse. AH OUI, te lier avec les autres ça peut être pas mal je pense, surtout si ton voisin s'avère être un âne qui parle.  :noes: Du reste, techniquement tu devrais plus trop te prendre la tête, pas besoin de te lier le lieu des scénarios et tout l'toutim, c'est pas sorcier.  :shrek:

SUR CE. Le staff de FFL te souhaite un très bon amusement dans le royaume, de t'éclater bien comme il faut et de respecter autrui même si c'est un ogre.  :nyan:  :rainbow:  :mex:

   
⊱ far far away ⊰

   
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Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » EmptyDim 8 Mar - 23:42

MARCIIIIIIIII :*-*: :coeur: Dracula « Écrivons sans grâce, mais avec notre sang » 2735923281
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