« Tu dois admettre que ça en jette » Ce qu’elle pouvait le trouver stupide ce chat de famille. Malgré tous ses efforts la minette n’arrivait pas à le tolérer, malheureusement voilà il était la clef qui la conduirait jusqu’à lui, pour cette raison elle pouvait encore endurer l’air vaniteux et ô combien agaçant de ce cher Meulfred. Chaque fois qu’elle prononçait son nom, un frisson de dégoût parcourait son corps. Meulfred n’avait rien d’un apollon comme il aimait dire, il ressemblait plus à un rat qu’à autre chose en fait. « Où est Potté. » Elle lui parlait sous un ton langoureux, tendre et séducteur. Elle avait appris du meilleur en cette matière, jusqu’à présent aucune tentative n’avait été vaine. « Il est venu il y a quelques mois, il était à la recherche de-je-ne-sais-plus-trop-quoi… » Kitty cacha son exaspération devant cet imbécile, pourquoi ne pouvait-il pas comprendre l’urgence de la situation ? Est-ce que lorsque nous venions au monde sans poil nous devenions également des êtres débiles ? La chatte se contenta d’un petit gloussement faussement ricaneur. « Mais vers où allait-il ? » Ce chat commençait à jouer avec ses nerfs, cela faisait plus d’une heure qu’elle était arrivée jusqu’à lui et avant ça elle avait dû se taper des chats tout aussi chiant que celui-ci. « Alors ça ma mignonne, ce n’est pas à moi de te le d… » À peine avait-il terminé sa phrase que Kitty Pattedouce lui sauta dessus et enfonça légèrement sa dague sous sa gorge, une petite pression supplémentaire et il ne serait plus qu’un vilain souvenir, pour tous. « Écoute face de rat, je t’écoute raconté des stupidités depuis plus d’une heure, tu as le choix Milfred. » « Meul..Meulfred » « Boucle-là ! Je me fiche de ton prénom. Tu as le choix, tu me dis où est parti Potté ou alors je te tranche la gorge et tes humains n’auront plus qu’à te trouver une place où les asticots pourront te manger ! »  Son ton de voix ne laissait aucunement place à la discussion. « Fort… Fort.. Lointain, c’est là-bas qu’il est ! » Miaula-t-il sur le bord de la détresse, voir même de l’apocalypse. Kitty recula d’un pas, elle ne connaissait pas cette région, si elle ne connaissait pas cette région cela signifiait donc qu’eux non plus ne la connaissait pas ! Ses grands yeux verts laissa échapper une émotion joyeuse, l’émotion d’une liberté, sans un seul merci elle tourna les talons et s’enfuit sans laisser de trace… « Hey ! Mes croquettes ! » S’exclama ce bon petit chat sans de poil, encore une fois Kitty avait frappée.



« Ok, donc tu me dis que si j’achète ce bijou, peu importe lequel, ma vie sera à tout jamais meilleure ? » La prenait-il pour une idiote ? Comme si un simple bijou pouvait contenir le pouvoir de rendre les gens heureux, chanceux et tout le Happy Ending ? Kitty repoussa violemment l’objet sur le petit kiosque, elle était complètement outrée d’un tel charlatan. « Tu devrais utiliser ton temps à vendre des choses utiles plutôt que de la merde comme ça. »  Tous les bijoux semblaient être faux, ils n’étaient pas très charmants disons-le.  « Je vous l’offre, j’insiste ! Choisissez le bijou de votre choix. » S’il y avait bien une chose dans la vie dont Kitty avait la certitude c’était que nous n’offrons jamais un cadeau à un inconnu pour le simple plaisir, surtout lorsque l’on ressemble à un ogre aussi monstrueux. L’homme, bien qu’humain, avait les proportions d’un ogre du fond des marais, il n’avait rien d’invitant, surtout pas avec ses tâches de pourritures sur son gilet. Kitty recula d’un pas pour prendre un élan et sauta au visage du commerçant. La minette avait beau ne plus avoir de griffes, il ne le savait pas lui, elle leva donc la patte prête à attaquer. « Tu vas me dire ce qui se passe dans ce village de cinglés ! Pourquoi veux-tu me donner un bijou ? Ils sont empoissonnés ? Tu veux me tuer ? Parle humain ou alors je te crèverais les yeux avec mes griffes ! » Possédait elle un pouvoir de persuasion, mais qu’importe l’homme la supplia de le laisser intact.  « C’est un bijou que la marraine la bonne fée impose à toutes les créatures pour que ceux-ci ressemblent à des humains ! Si vous ne le prenez pas elle vous tuera ! » Elle pouvait sentir la panique dans sa voix, si une autre personne, créature, bête parlante aurait entendu ce qu’il venait de dire, probablement que ceux-ci auraient pris le bijou… pour sa part elle éclata de rire en se laissant retomber sur ses pattes. « Bien sûr et puis quoi encore ? Il aurait aussi le pouvoir de me faire voler dans les airs ? Oh non mieux que ça, j’imagine que j’aurais un super-pouvoir qui me permettront de lire dans les pensées des gens ? » La chatte ne pouvait s’arrêter de rire, elle riait si fort qu’elle ne vue pas l’homme lui lancer un collier tout simple, un bijou violet comme ornement.  « Essayez le et vous allez voir ! » Kitty n’y croyait pas à cette légende, aucunement même, elle le prit dans entre ses pattes. « D’accord, d’accord ! Sache par contre qu’après cette petite plaisanterie je t’enfoncerais ma dague dans l’estomac. »  Cet homme était lâchement courageux… Elle enfila le pendentif en continuant de ricanée lorsque cela arriva… Elle sentit tout son corps se métamorphosé, elle grandit et grandit. Son poil tomba poil par poil sur le sol, son museau se transforma en nez, Kitty ressenti une lourde tignasse lui retomber sur les épaules…  « Wow, vous êtes belle madame la chatte ! » Le gros pervers avait lancer cette réplique en fixant son entre jambe, Kitty se retrouvait complètement nue comme un vers ! « QUE M’AVEZ-VOUS FAIT ESPÈCE DE GROS DÉGOÛTANT ! » Elle était complètement furieuse.  « C’est marraine la bonne fée… » Kitty paniquait légèrement, non pas à cause de la menace que représentait visiblement cette bonne femme, mais bien parce qu’elle était complètement nue ! « Qu’est-ce que je fais maintenant ?! » Elle n’écoutait plus, l’homme remis sa bague et tout comme elle, il se retrouva nu comme un vers, c’était complètement fou cette histoire.  « Pourquoi êtes-vous à Fort Fort Lointain ma p’tite dame ? »  Normalement Kitty l’aurait égorgée de se mêler de ses affaires comme ça, mais disons que la situation était exceptionnelle. « Je recherche quelqu’un ! Quelqu’un comme moi. »  « Comme vous ? » « Bin oui, un chat parlant ! » Elle commençait légèrement à perde patience la pauvre petite humaine. « Potté ? » Kitty tourna aussitôt son attention vers lui, maintenant rien ne comptait… il connaissait Potté. La bête parlante qu’elle était lui demanda où elle pouvait retrouver son ennemi de toujours, le commerçant lui répondit avec amabilité ; il trainait quelque part dans le centre-ville de Fort Fort Lointain. Kitty le remercia,  alors qu’elle commençait à courir l’homme lui cria dessus. « Tu devrais reprendre ton allure habituelle, te rendre au village et acheté des vêtements. Tu es toute nue ma p’tite demoiselle ! »