Ulrich & Kaa

Qu'est-ce qu'elle me fait pas faire...

Depuis que Nina est revenue à Fort Fort Lointain, j'essaye de lui faire découvrir à quel point la ville a changé. La Sirène Amputée propose un spectacle de danse et je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée de l'y emmener. Je ne pensais pas cependant qu'elle allait autant s'extasier sur le danseur... Elle a littéralement passé toute la durée du spectacle à le regarder ; j'ai même cru voir de la bave à un moment ! Je peux aussi danser, si elle veut. Alors certes, ce sera un peu moins gracieux voire même totalement ridicule mais si ça la fait baver comme ça... La performance est finie et je me tourne vers elle, curieux d'entendre sa réaction. Elle me regarde, de ses yeux pétillants et un grand sourire se forme sur ses lèvres. « Ulrich, c'était génial ! T'as vu comment il arrive à bouger avec son corps ? Je ne sais même pas me lever le matin sans me prendre les pieds dans le tapis » A qui le dis-tu... J'acquiesce légèrement - non je ne suis pas jaloux - et sirote une gorgée de ma bière. Qui est bientôt vide, oh triste vie. « Est-ce qu'on peut l'attendre dehors, dis ? J'aimerais vraiment le féliciter ! » Que puis-je refuser à Nina ? A part mes guimauves ? J'acquiesce, lui prends la main et l'emmène en-dehors de la Sirène Amputée. Nous ne sommes pas dans la meilleure rue de la ville alors je regarde autour de moi, prêt à m'évanouir si on se fait attaquer. « Attends, je reviens, je voulais voir la vitrine là-bas quand on est arrivés ! » Je lui dis de faire attention tout de même et fourre mes mains dans les poches en la regardant partir. Elle ne part pas loin, deux échoppes plus loin seulement et je surveille la porte.

Soudain, le danseur sort et je ne sais pas comment réagir. Je n'ai rien à lui dire moi, c'est Nina qui voulait le voir ! Mais je ne peux décemment pas le laisser partir, elle m'en voudrait. Du coup, j'accours vers lui - en toute finesse - et... me ramasse. À ses pieds. Très beaux pieds, par ailleurs ! J'hésite à rester sur le sol et faire comme si j'étais mort ou me relever. Je me décide à prendre la dernière option et me relève, lui faisant face. « Ahem... Désolé. » Je me passe une main derrière la tête et réfléchis à quelque chose, quelque chose à lui dire de préférence pour que Nina ait la chance de le voir. Sinon je peux me jeter sur lui et le plaquer au sol jusqu'à ce qu'elle revienne mais je doute qu'il apprécie. « Dites... Mon amie vous a trouvé vraiment génial et elle voulait vous attendre mais... » Je jette un coup d'oeil derrière moi et vois Nina carrément collée à une vitrine. « Enfin, elle est occupée pour le moment. Ça vous dérangerait d'attendre deux petites minutes s'il vous plaît ? » Je jette un nouveau coup d'oeil à Nina qui, cette fois, est à genoux devant la vitrine. Bon, elle a bientôt fini, apparemment. J'essaye de l'appeler discrètement mais elle est hypnotisée par la vitrine. Je fouille alors ma poche et en sors deux guimauves, puis lui en tend une. Et là, réalisation. Guimauve. Licorne. Il était avec moi pour récupérer l'essence de corne de licorne ! Il m'a sûrement trouvé ridicule d'ailleurs, et pas très utile... Je range rapidement ma guimauve, me souvenant le surnom qu'il m'avait donné. Je suis un peu beaucoup très mal à l'aise. Nina bordel, qu'est-ce que tu fais ?!

Ulrich & Kaa

Le retour du boulet...

Ce que c'est bon de danser... Ne penser à rien, laisser son corps se caler sur le rythme, lancer un regard séduisant au public, de tant à autre. Enfin, quand j'aurais quitté ce trou à rat de Ragtown, le public, ce sera une autre histoire. Parce que, franchement, à la Sirène Amputée, à part des grosses brutes et des ivrognes, je ne crois pas qu'il y est grand monde pour apprécier mes pas de danse. De temps en temps, il y a bien des personnes qui sortent du lot, comme Nerissa, ou, de plus en plus souvent depuis quelques temps, des gens venus directement de Roméo Drive pour me voir. C'est bon signe, je commence à faire parler de moi...

Je ne peux pas nier que j'aime bien laisser traîner mon regard sur la salle, pendant mon numéro, pour voir si j'ai quelqu'un à impressionner en particulier. C'est comme une petite surprise tout les soirs ! D'ailleurs, voyons si j'ai droit à de nouvelles têtes, ce soir...

Hum, non... Déjà venue... Un habitué... Les ivrognes habituels... Le clan des gros bras au fond... Ah ! Voilà qui est nouveau. La jeune femme, là. Elle, je ne l'ai jamais vu. Elle est plutôt mignonne. Tu seras ma cible du soir : je vais te glisser quelques petits regards, un sourire, tu vas sortir heureuse et aller raconter à toutes tes amies que la Sirène Amputée a l'un des danseurs les plus doués que tu connaisses ! Parfait ! Qui est-ce qui l'accompagne ? Le gars, là, qui sirote sa bière... Lui je le connais. D'où, je ne sais plus, mais je le connais...

Tiens, c'est déjà la fin de mon passage. Bon, c'est pas plus mal, je vais pouvoir m'intéresser de plus près au couple. Mince ! Où sont-ils ? Ils ont déjà filé, on dirait... Boh, c'est pas comme si j'avais prévu de leur parler de toute façon. Tant que le show leur a plu, je me fiche bien de qui ils sont, au final. Aller, un petit tour par les coulisses, je me change, et je rentre. J'ai vraiment pas envie d'être là quand les ivrognes vont commencer à se taper dessus...

Enfin prêt ! Je passe la porte, qu'il fait bon dehors, la fraîcheur nocturne, le calme évident comparé au vacarme de la salle et... Euh... Le type qui vient de se ramasser devant moi ?!? Bon sang, il a dû se faire mal, quelle chute ! En même temps, quelle maladresse, je me demande bien ce qui a pu le faire tomber, la rue est pourtant bien pavée ! Ça me rappelle ce type là, pour la quête de l'Essence de Corne de Licorne ! Comment est-ce qu'il s'appelait déjà... Rah, j'ai pas retenu son nom !

Voilà que l'autre se relève ! Alors comme ça son amie voulait me voir... Ça confirme ce que je pensais, ma performance lui a plu ! Il pourrait me regarder, quand il me parle, lui par contre. Qu'est-ce qu'il fixe ? Ah, tiens, la fille est devant la vitrine là-bas. Ce doit être elle qu'il surveille. Il fait bien, d'ailleurs, Ragtown est pas réputé pour être le quartier de plus sûr de Fort Fort Lointain !

J'imagine que je peux bien attendre un peu le temps quelle finisse, oui ! Le voilà qui cherche dans ses poches, maintenant... Il me tend une guimauve et.. Attends ! Non ! Je le fixe avec insistance: mais oui, c'est lui ! C'est Guimauve, de la quête de la licorne ! Je l'avais pas reconnu à sa table, et toujours pas quand il fixait la jeune femme !

C'est pas vrai, ça, c'est une blague ? Mais qu'est-ce qu'il me veut ? Je devrais partir, avant qu'il ne tente de démarrer un concours de pet avec moi ! Quand, j'y repenses, vraiment, il était pas glorieux ! Mais ce serait trop bête de ne pas profiter de l’engouement de la demoiselle uniquement parce qu'il l'accompagne. Et ce serait une bonne occasion de faire comprendre à cet empoté que lorsqu'on ne sait pas ce qu'on fait, on ne par pas faire des quêtes.

« Tiens, Guimauve. Comme on se retrouve... Tu vas pas me balancer une guimauve dessus ? Me manquer d'au moins trois kilomètres ? Remarque, je ne suis pas une licorne, peut-être que tu as prévu autre chose pour moi. »

Je ne devrais pas sourire comme ça, mais c'est vraiment trop dur de résister. Il a l'air tellement simplet, surtout vu d'aussi près. Et puis ça fait trop longtemps que je ne me suis pas amusé à lancer des piques à quelqu'un, alors autant faire d'une pierre deux coups : je m'amuse un peu avec Monsieur J'me Ramasse, et je m'assure que la jeune femme parle de moi à ces connaissances.

Ulrich & Kaa

Qu'est-ce qu'elle me fait pas faire...

Comment dire... C'est gênant de se retrouver avec un ancien compagnon de mission, surtout quand on s'est montrés très maladroit durant celle-ci. Genre quand on lance des guimauves à trois mètres ou qu'on fait un concours de pet avec une licorne. Oui, c'est gênant. Ça me désespère presque de me dire que... J'ai l'habitude, en fait. Je crois que tous les habitants de Fort Fort Lointain m'ont au moins vu une fois dans une situation embarrassante. Et encore, quand je dis "une fois", c'est pour ne pas froisser mon égo. Je me ridiculise tout le temps.
« Tiens, Guimauve. Comme on se retrouve... Tu vas pas me balancer une guimauve dessus ? Me manquer d'au moins trois kilomètres ? Remarque, je ne suis pas une licorne, peut-être que tu as prévu autre chose pour moi. »
Je me sens rougir. Je le sens. Pas parce qu'il m'émoustille non, je laisse ça à Nina, mais parce que je suis embarrassé. Et puis il retourne le couteau dans la plaie, en plus ! Il sourit ouvertement, se moque de moi. Je prends quelques secondes pour moi, histoire de trouver une réplique cinglante, chose que je ne sais pas faire. Je me retiens de lui péter dessus histoire de lui montrer à quel point mes pets peuvent être une arme de destruction massive ! Je baisse ma main contenant la guimauve que je voulais lui offrir et la fourre dans ma bouche à la place.
« Hum non, je voulais juste vous offrir, enfin t'offrir une guimauve... » Je me retourne encore une fois, mais Nina est passée à une autre vitrine. Sait-elle au moins que les magasins sont fermés le soir ? Revieeeens !
« Et non, je n'ai rien prévu d'autre pour toi... Je voulais même pas t'embêter mais Nina... Enfin, elle voulait te féliciter. »

Je transfère mon poids d'un pied à l'autre, ne sachant plus trop quoi faire. Je respire un grand coup et appelle Nina mais elle ne m'entend même pas. Ah, fichue ogresse ! Pourquoi je l'ai encouragé à aller faire, littéralement, du lèche-vitrines ? Je me sens mal à l'aise, vraiment. Généralement, les gens me font remarquer mes maladresses mais ils ne se moquent pas ouvertement de moi. Je leur donne une guimauve et on oublie tout. Il faudrait que je tente de me défendre, quand même, Olga ne serait pas fière de moi du tout ! Elle lui aurait déjà décoché une flèche dans une quelconque partie de son corps. Et moi je suis là, à m'excuser et à manger mes guimauves.

« Et pour la licorne, c'est juste que j'ai mal mesuré mon lancé et pour le reste... C'était la première fois que je partais en mission alors je n'avais pas trop d'idée pour amadouer la bête... Enfin. »

On va arrêter la justification ici, merci beaucoup, je ne fais que m'enfoncer un peu plus. Pour cacher ma honte, je mange une autre guimauve. Des fois, c'est nul d'être Ulrich Fiersbras.

Ulrich & Kaa

Le retour du boulet...

Eh bin, il a pas fallu que je fasses beaucoup d'effort pour obtenir une réaction ! Et quelle réaction ! Voilà Guimauve qui se met à danser d'un pied à l'autre en rougissant. C'est mignon. Pas ce à quoi je m'attendais, mais bon, avec lui, on sait jamais... Vu son gabarit, je l'avais imaginé plus combatif, ou du moins pas du genre à se laisser faire comme ça, mais non, il reste planté là, à s'emmêler les pinceaux, sans savoir s'il doit me tutoyer ou pas, presque à s'excuser. Vraiment, il n'est pas du tout comme ce à quoi je m'étais préparé.

Il faut de tout pour faire un monde, je suppose. Remarque, il a beau avoir un physique plutôt sportif, il a tout de même tenté d'attirer une licorne à grands coups de guimauves et autres pets, alors je ne sais pas trop pourquoi je m'attendais à autre chose de sa part... Quand j'y pense, il à l'air du type de garçon simple mais gentil, du genre à accompagner une fille à un spectacle de danse même s'il s'en fout un peu, et à manger des guimauves en attendant qu'elle finisse son lèche-vitrine.

Je me demande si je devrais le pousser à bout... Peut-être que si je continue de lui lancer des piques, il va finir par réagir. Peut-être que si je lui lance un truc du genre « Et sinon, ton projet de vie c'est quoi exactement ? Battre le record du monde du plus grand nombre d'idées bidons réalisées en une seule journée ? », il va essayer de m'en coller une ? Je devrais pas, vraiment... Enfin, c'est vrai que l'idée me fait sourire, et qu'il doit se demander pourquoi je l'observe en me marrant, mais au fond, il n'y a pas vraiment d'intérêt à pousser un gentil garçon dans ses retranchements.

Non, je crois savoir ce que je vais faire de lui. Tout le monde aime bien les gars comme lui, simple, attentionnés, pas très futés et toujours gentil avec son entourage. Ce serait vraiment facile de me le mettre dans la poche, et puis de m'en servir quand il me sera utile -s'il lui arrive un jour de présenter une quelconque utilité ! Et puis, quand j'en aurais marre, j'aurais qu'à lui dire d'aller voir ailleurs, je suis sûre qu'il n'essaiera même pas de se défendre ! Mais en premier lieu, il faut l'amadouer... Qu'est ce que j'ai à ma disposition ?

La fille ? Non, ça ne fera pas l'affaire. Je ne sais pas ce qu'elle représente pour lui, mais elle doit quand même être sacrément importante pour qu'il l'accompagne jusqu'à Ragtown en soirée pour assister à un spectacle qui ne l'intéresse pas le moins du monde. Il suffirait d'un seul mot déplacer pour qu'il sorte de ses gonds, et ce serait contre-productif.

Voyons voir, il y a bien quelque chose que je pourrais lui dire pour le mettre en confiance... Lui demander une guimauve, c'est hors de question, je ne comprends pas pourquoi il mange des trucs pareils ! Je veux dire, j'en ai jamais mangé mais bon sang ! Rien que l'aspect me rebute ! Ah bin, en parlant de guimauve, et si je lui demandais son nom ? C'est vrai que je ne le connais pas encore, et ça pourrait entamer une discussion amicale... Encore faudrait-il qu'il veuille me le donner, après que j'ai été un tantinet désagréable, c'est pas gagné...

Ah zut, zut et zut ! Je ne devrais pas perdre mon temps avec ce genre de détail ! Le type est là, devant moi, à sautiller d'une jambe à l'autre, tentant d'appeler son amie à la rescousse, et je me casse la tête à essayer de trouver un moyen de l'aborder gentiment sous prétexte qu'il pourrait peut-être un jour m'être utile ! Non mais franchement, il est même pas connu, celui-là , j'ai jamais entendu parler de lui, je connais même pas son nom ! Comment est-ce qu'il pourrait m'être utile, hein ? C'est vraiment épuisant d'essayer d'être gentil, j'aurais plus vite fait de continuer à l'humilier, de le regarder rougir en sortant ses excuses comme quoi « Oui, pour la licorne, j'ai pas assuré mon lancé, c'était ma première quête gnagnagnignagnagna » ! Qu'est-ce que j'en ai à faire, de cette histoire de licorne, de toute façon c'est pas comme si-

Une minute. La licorne ! Mais le voilà, mon sujet d'ouverture ! Il pourra pas m'envoyer boulet si je reviens sur ça ! Aller :

« T'en fais pas, Guimauve, on peut pas tous assurer dès le début, c'est vrai que t'étais pas super, mais t'as quand même récupéré l'Essence au final, malgré tes idées loufoques ! »

Aïe ! C'est pas sorti comme prévu ! J'ai vraiment pas l'habitude de faire des compliments aux gens ! Bon, c'est pas grave, on va lui faire notre plus beau sourire, avec un peu de chance, ça va passer !

Ulrich & Kaa

Qu'est-ce qu'elle me fait pas faire...

Oh, situation embarrassante, tu ne m'avais pas manqué. Dois-je vraiment te subir tous les jours ? Apparemment, oui. Kaa est aux antipodes de moi. Ca s'est déjà vu quand nous sommes partis en mission ensemble et, même si j'ai réussi à récupérer l'Essence de corne de licorne, tout seul, je serais sûrement mort, mangé par la sale bête. Je n'ai eu aucune idée intelligente, je le sais, simplement parce que je ne suis pas un fin stratège. Je ne suis pas Olga, je ne suis pas Gretel - pourquoi faut-il que des filles soient plus fortes que moi, d'ailleurs - mais je me contente de faire avec ce que j'ai. Alors certes, ce sont des guimauves mais au moins, j'ai essayé ! Non ? Bon.
« T'en fais pas, Guimauve, on peut pas tous assurer dès le début, c'est vrai que t'étais pas super, mais t'as quand même récupéré l'Essence au final, malgré tes idées loufoques ! »

Je suis un peu intrigué par le changement soudain de comportement mais après tout, je ne vais pas m'en plaindre ! Je ne prends pas mal le fait qu'il appelle mes idées "loufoques" parce que bon... Qui pourrait le nier, franchement ? Je me contente de hocher la tête et de trouver un sujet de conversation. Si déjà on attend Nina, je ne vais pas le faire patienter dans un silence digne d'un cimetière. « Hum, sinon, c'était vraiment bien, ta performance. Nina dit que c'est comme si tu flottais sur scène. » Oui, c'est niais, mais c'est Nina. Et franchement, je ne sais plus quoi lui dire.

Ce n'est pas qu'il m'intimide vraiment mais je ne suis pas à l'aise. Cet homme m'a vu dans mon pire moment, à savoir dans un moment de non virilité ultime, alors que lui a agit de manière logique et raisonnée. J'ai l'impression de me sentir inférieur - ce que je suis sûrement, mais je n'aime pas le ressentir. Je décide de faire de la petite conversation inutile, en espérant que Nina revienne à ses esprits rapidement. « Ce n'est pas trop bizarre de travailler ici ? Enfin... Ça doit être frustrant de voir que la moitié de la clientèle n'est là que pour boire et se bagarrer. » Même si je n'ai pas beaucoup d'expérience dans le domaine de la danse, je trouve qu'il a du talent. C'est dommage qu'il danse face à des gens qui n'en ont rien à faire. C'est comme si je coupais du bois pour des gens qui n'ont pas de cheminée, vraiment.

Ulrich & Kaa

Le retour du boulet...

Bon, il n'a pas vraiment l'air de s'offusquer de ma remarque maladroite. Non pas que ça m'étonne, de toute façon il est plus à une remarque cinglante près, mais ça en dit quand même long sur lui. A sa place, ça fait longtemps que je m'en serais collé une, alors qu'il reste là toujours aussi passif. Probablement pas le genre d'homme à chercher la bagarre. En même temps, quand tout ce qu'on sait faire c'est lancer des guimauves, on doit essayer de se faire remarquer le moins possible. Même si dans son cas, il a plutôt tendance à attirer l'attention en permanence. Quelle ironie !

Malgré tout, je lui trouves quelque chose de... touchant ? Enfin, faut pas se méprendre ! Je vais pas aller courir pieds nus dans la forêt avec lui en chassant des papillons et en mangeant des guimauves, mais je suppose que je pourrais faire un petit effort, et ne pas le martyriser comme prévu. D'une part, il n'y a aucun intérêt à provoquer quelqu'un qui cherche désespérément à éviter le conflit, et d'autre part, s'en prendre gratuitement à quelqu'un de clairement plus faible que moi sur ce plan, c'est tout simplement de la cruauté. Et loin de moi l'idée d'être cruel.

Je ne sais pas pourquoi, mais ses tentatives d'engager une conversation me font sourire malgré moi. Je ne suis pas né de la dernière pluie, je me doute bien qu'il ne doit pas penser sincèrement ce qu'il dit, mais c'est tout de même très satisfaisant d'entendre que ma performance était « vraiment bien ». Par contre, personne ne m'avait jamais dit que j'avais l'air de flotter sur scène. Cette Nina a vraiment l'air de m'apprécier, mais pour l'instant, c'est sur lui que je dois me concentrer.

Je n'avais jamais prit le temps de le regarder correctement. Lorsqu'on luttait pour récupérer l'Essence, je n'ai pas eu le temps – ni l'envie – de le détailler. Lui, ou les autres, d'ailleurs. Mis à part Wolfran évidemment. J'étais bien trop occupé à lutter pour récupérer l'Essence justement. Autant profiter de cette occasion pour se rattraper : il est plutôt costaud, mais ça c'est bien la seule chose dont je m'étais déjà rendu compte. Quoi d'autre ? Les cheveux châtains, et des yeux assortis. Il a l'air assez gêné, là tout de suite, mais je suis prêt à parier qu'il se trimballe avec un sourire idiot la plupart du temps. Au final, c'est un jeune homme plutôt charmant, j'imagine, mais est-ce vraiment un jeune homme ? Même si c'est très pratique, c'est pénible, parfois, cette histoire de Charnels. Je me demande s'il c'est un humain, ou si c'est quelque chose d'autre...

On verra ça plus tard, je ferais bien de me concentrer sur ce qu'il me raconte ! « Ce n'est pas trop bizarre de travailler ici ? Enfin... Ça doit être frustrant de voir que la moitié de la clientèle n'est là que pour boire et se bagarrer. »

Je peux pas m'empêcher de lâcher un sifflement agacé. J'imagine qu'il voulait être gentil en disant ça, mais j'hésite entre tourner les talons et m'en aller sans rien dire ou de rester ici, à supporter sa maladresse, qui ne semble pas se limiter à se vautrer par terre. C'est vrai quoi ! Même si je n'aime pas travailler dans ce réservoir à ivrogne, il n'est pas nécessaire de me le faire remarquer. Pourtant, il est chanceux sur ce coup, je ne sais pas pourquoi mais je n'ai pas envie de le laisser en plan, ni même de lui rétorquer que s'il n'est pas content de la clientèle, il peut bien aller manger ses guimauves ailleurs. Peut-être que c'est son air gêné qui m'attendrit, mais quitte à rester, autant ne pas le laisser parler tout seul.

« C'est pas évident tous les jours, non, mais il faut bien commencer quelque part. De toute façon, je ne compte pas m'éterniser ici. Si j'arrive à bien me faire connaître, qui sait, peut-être que j'aurais un numéro privé d'ici quelques temps. Tout ce qui me manque, c'est les bonnes connexions à Fort Fort Lointain. »

Il faudrait que je lui pose des questions sur lui, m'intéresser à ce qu'il fait. Peut-être en profiter pour en apprendre plus sur ce qu'il est. Plisser les yeux ne m'aidera pas, mais je le fais tout de même, comme à chaque fois que je me concentre.

« Mais c'est toujours mieux ici que là où j'étais avant. Je veux dire, avant le Charnel. Ici, je peux me mêler à la foule, sans être constamment éviter et craint. Quand on pense, un python, c'est pas vraiment rassurant. Après, ça n'engage que moi. Je sais qu'il y a des gens pour qui toute cette histoire n'a rien changé. Comme toi, peut-être ? »

Bon, je ne pourrais pas faire mieux sans dévoiler mes intentions, alors il devra s'en contenter. Et si ça ne lui va pas, qu'il retourne manger ses guimauves.

Ulrich & Kaa

Qu'est-ce qu'elle me fait pas faire...

Je n'aimerais pas travailler ici. Déjà, s'il y a une bagarre entre clients un jour, je serais le premier à mourir ; je ne m'interposerais pas, non, mais avec la chance que j'ai, une poutre me tombera dessus, un verre se fracassera sur mon crâne ou pire encore, un couteau perdu dans la poitrine. Oui, c'est ma chance légendaire. Même venir ici ce soir simplement pour regarder le spectacle ne me rassurait pas trop mais on court vite, Nina et moi. Cela dit, j'ai bien du choisir ma question parce que c'est la première fois que Kaa me parle autant ! Intérieurement, je pète de joie. Pas extérieurement non, de toute façon il a déjà pu expérimenter la puanteur de mes pets... Je vais éviter de réitérer l'expérience !

Et puis je peux comprendre, qu'il danse ici avant de pouvoir se faire un nom à Fort Fort Lointain. Il faut bien commencer quelque part, non ? Et puis vu le talent qu'il a, je pense que ce ne sera pas trop trop compliqué.
Je tente de contenir mes émotions lorsqu'il m'annonce, l'air de rien, que c'est un python. Qui parle. Sous charnel. C'est vrai que les bêtes n'ont pas vraiment été bannies du Royaume, elles sont seulement condamnées à se cacher... Quand il me pose la question, je réfléchis à une réponse appropriée. Je ne vais pas lui dire que je suis un ogre, je ne le connais pas et j'ai déjà fais l'erreur de le dire à trop de monde. Et puis lui et moi, c'est pas pareil. Si j'enlève mon charnel, j'établis le record du monde de la personne la plus rapidement tuée je pense. Ils ne vont certainement pas perdre leur temps avec moi ! Je peux toujours mentir et dire que je suis un humain - par chance j'ai plutôt bien caché mon charnel aujourd'hui - mais je suis un très mauvais menteur. Je pense cependant que c'est ma seule solution.

« Je trouve ça triste, le charnel, mais ça n'a rien changé pour moi. J'ai toujours été aussi... Humain. » Je hausse mes épaules, l'air de signifier que ma perfection est naturelle, toute aussi naturelle que mon mensonge. Dans mon dos, je croise les doigts afin qu'il croit à ma petite histoire. De toute façon, s'il n'y croit pas, je devrais raconter un autre mensonge. Je ne vais pas lui dire "oh tu sais, je suis un ogre, si quelqu'un l'apprend il peut me tuer légalement !" non, je vais éviter.

« Et donc toi t'es un python, normalement ? C'était pas trop bizarre de passer d'un animal rampant à un bipède ? » J'ai déjà eu du mal de passer de 200kg de graisse à 80kg de muscles, alors avoir des jambes quand je n'en avais pas... J'imagine qu'il a du bien s'adapter !

Ulrich & Kaa

Le retour du boulet...

Il n'est pas aussi idiot qu'il en a l'air, c'est certain. Ma tentative pour le mettre en confiance en lui révélant ma véritable nature n'a de toute évidence pas fonctionné. C'était pas vraiment un gros risque à prendre, de toute façon : mon charnel est bien trop voyant pour faire croire à qui que ce soit – Guimauve inclus – que je suis un humain. De plus, les bêtes parlantes sont monnaie courante à Fort Fort Lointain, inutile donc de nier en faire partie.

En revanche, si je n'ai pas eu la réponse que je voulais, celle de Guimauve m'a donné plus d'information qu'il n'en aurait voulu, d'une part parce que c'est de toute évidence un piètre menteur, et d'autre part parce qu'il ne fait pas bien attention à ce qu'il raconte.

Sans trop m'avancer, je peux déjà dire qu'il ne porte pas Marraine dans son cœur. Enfin, c'est bien ce qu'il laisse entendre par son « Je trouve ça triste, le charnel » : aucun des fidèles de Marraine n'aurait jamais dit une chose de ce genre, par pure loyauté et probablement parce qu'ils pensent comme elles, comme les gens de la Cour, ou simplement pour ne pas se mettre dans une position peu confortable, comme moi.

Pour ce qui est de sa nature, c'est un peu plus épineux. Il n'est de toute évidence pas un humain lambda. Mais du coup, qu'est-ce qu'il me reste comme option ? Soit il n'est vraiment pas à l'aise en temps que bête parlante, ce qui peut se comprendre, bien que je n'arriverais jamais à le comprendre. Soit il est une toute autre créature, et c'est là que ce serait intéressant ! Peut-être un autre sorcier blanc, comme Wolfran ? Ça ce serait quelque chose ! Ou bien une sirène ? Mouais, pas très convaincant... Je pourrais toujours utiliser mon hypnose, mais je ne sais toujours pas l'effet que ça a sur les fées et les sorciers noirs... Et si c'est un sorcier blanc et qu'il s'en rend compte, je ne sais vraiment pas trop à quoi m'attendre.

Je m'étais encore égaré dans mes pensées... Décidément, ce garçon a le don de me faire réfléchir ce qui, quand on regarde le spécimen, est assez ironique ! Bref, je ne sais pas s'il s'intéresse vraiment à ma vie ou si sa question est juste une tentative pour changer de sujet, mais encore une fois il a l'air d'être un garçon très attentionné. Je ne fais que lui rentrer dedans depuis que je le connais, et il n'a jamais bronché, il ne s'est jamais défendu. J'ai pris ça pour de la soumission, mais peut-être qu'au fond, il n'a tout simplement pas une once de méchanceté en lui. Peut-être que je me trompe totalement sur Guimauve. Peut-être qu'il n'est vraiment qu'un gentil garçon avec une histoire bien à lui, qui essaie de survivre comme il peut à la situation, comme le reste du monde. Peut-être que je perds mon temps à essayer de me servir de lui. Peut-être que...

J'éclate d'un rire sonore et j'en ris aux larmes. Je ne connais même pas son nom. Je suis en train de m'en prendre à un garçon un peu simple dont je ne connais même pas le nom. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Dans les moments comme celui-là, je voudrais retourner à Afshin. Retourner dans la jungle, où personne ne viendrait me parler. Où les faux semblants n'ont pas lieu d'être. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours besoin de me comporter comme je le fais. Ou plutôt, je sais pourquoi, mais je ne veux pas me l'avouer : j'ai peur. J'ai peur de m'ouvrir à des gens comme lui. Gentils. Qui ne me veulent pas de mal. C'est tellement effrayant, se confier, être vulnérable. Et tellement plus facile de les rabaisser, de m'en éloigner avec un regard mesquin et un sourire en coin.

Après m'être calmé, j'essuie du revers de la main les larmes qui coulent sur mes joues, un sourire fendant mon visage. Il ne saura pas que ce ne sont pas toutes des larmes de joies. Personne ne le saura.

« Pardon, je viens te me rendre compte que je ne connais même pas ton nom, Guimauve. Moi c'est Kaa, au fait. » Je m'adosse au mur de la taverne avec mon fameux sourire en coin. « Et pour répondre à ta question, non pas vraiment. J'aime ma vie en tant qu'humain, et c'est plus facile de danser quand on a deux jambes ! » Oui. Encore un mensonge. Tout va bien. « En parlant de danse, je ne sais pas si ta copine va revenir, mais je peux toujours te faire un autographe si tu as quelque chose sur quoi je peux écrire. Et que tu ne mangeras pas en chemin.» Pardon, Guimauve. Je ne peux pas m'en empêcher, et tu ferais mieux de t'en aller avant que je ne décide de recommencer à te sonder et à te rabaisser...

Ulrich & Kaa

Qu'est-ce qu'elle me fait pas faire...

Il éclate de rire. Littéralement. Enfin, il n'éclate pas, sa tête est toujours sur son corps, mais il rit aux éclats. Aucun éclat ne sort de sa bouche quand il rit, mais il a l'air mort de rire. Mais il n'est pas mort, non plus. Bref, Kaa rigole. Et je ne sais pas du tout pourquoi. Alors je le regarde. Un ogre vert. Deux ogres verts. Trois ogres verts. Quatre ogres verts. Il rigole pendant un bon moment, quand même. Je tente un sourire mais je crois qu'on peut clairement lire l'incompréhension sur mon visage. Alors j'attends, encore. Cinq ogres verts. Six ogres verts. Je lance un regard à Nina, toujours devant une vitrine. Non mais vraiment, comment elle fait pour rester aussi longtemps à baver devant quelque chose d'autre que de la nourriture ?

Soudain, Kaa arrête de rigoler et essuie les larmes au coin de ses yeux. Je lui souris et fais semblant d'avoir compris pourquoi il rigole mais je n'en ai aucune idée. « Pardon, je viens te me rendre compte que je ne connais même pas ton nom, Guimauve. Moi c'est Kaa, au fait. » C'est vrai qu'on a tout de même partagé une aventure ensemble et je lui demande un autographe, alors que je ne connais même pas la chose la plus basique à propos de lui. C'est gentil, tout de même, de vouloir connaître mon prénom, j'avais vraiment l'impression qu'il allait passer son temps à se moquer de mes performances ! Ça me soulage beaucoup et je me détends instantanément. « Moi c'est Ulrich ! » Tout heureux de pouvoir lui apprendre mon prénom, je souris. Pour de vrai cette fois. Il répond ensuite à ma question et je suis content de pouvoir avoir une conversation où j'ai l'impression d'être sur un petit pied d'égalité. Même si le sien est un peu plus haut quand même. Mais il dégage tellement de charisme aussi ! Alors que moi, bon... Tout ce que je dégage, c'est une odeur de pets. « Et pour répondre à ta question, non pas vraiment. J'aime ma vie en tant qu'humain, et c'est plus facile de danser quand on a deux jambes ! En parlant de danse, je ne sais pas si ta copine va revenir, mais je peux toujours te faire un autographe si tu as quelque chose sur quoi je peux écrire. Et que tu ne mangeras pas en chemin. »

C'est vrai. L'autographe. Je n'avais pas oublié Nina mais c'est elle à la base qui voulait lui parler ! Je tâte mes poches et trouve un bout d'emballage de guimauve mais je ne vais pas lui donner ça, il va encore se moquer de moi. Enfin, je trouve un morceau de papier et lui tend. Et bon... « Pour ce qui est de te manger en chemin, t'inquiète pas, c'est plutôt de Nina dont tu dois te méfier ! » Il me signe l'autographe et je me dépêche de le remettre dans ma poche. Je pense qu'il vaut mieux pour moi que je récupère Nina et que je rentre chez moi. Au moins, à la maison, il y a juste Olga pour se moquer de moi !

Ce n'est pas qu'il n'est pas gentil, mais il a la même réaction que la plupart des gens lorsqu'il me voit. Alors que franchement, je ne suis pas aussi bête que ça. Je veux dire, je peux quand même construire plein de meubles en bois ! Je vais créer un commerce, tiens... Ikegreuh. Ça sonne bien.
« Bon... Ben merci beaucoup en tout cas, et désolé de t'avoir dérangé ! » Je lui souris et m'apprête à partir, cherchant une solution pour décoller Nina des vitrines.

Ulrich & Kaa

Le retour du boulet...

Ulrich. C'était donc le vrai prénom de Guimauve. C'est bizarre, je ne m'attendais pas du tout à ça. Plutôt à quelque chose du genre... Enfin, plutôt à autre chose. Ça lui va bien, Ulrich, finalement. Je ne sais pas si je vais réussir à me détacher de « Guimauve », par contre ! Parce que ça, ça lui va exceptionnellement bien !

Enfin, dans tous les cas, j'aurais au moins apprit quelque chose sur lui aujourd'hui. Son prénom, et le fait qu'il est très facile de lui donner le sourire ! C'est vrai, quoi. Il m'a suffit de me montrer un tout petit peu plus avenant, et le voilà qui sourit de toutes ses dents. Il me redonnerait presque le sourire, malgré ma petite baisse de régime passagère.

Je le regardes fouiller dans ses poches et me tendre un morceau de papier, pour l'autographe, assurément. Alors que je m'applique à faire ma plus belle signature – je n'ai bien évidemment pas oublié que les apparences sont primordiales, quoi qu'il arrive – je l'entends d'un air distrait me dire qu'il ne me mangera pas en chemin, mais que son amie Nina pourrait bien le faire. Je mobilise toute ma volonté pour ne pas rire, mais comme l'état de mes nerfs est déjà bien endommagé ce soir, je ne peut m'empêcher d'éclater d'un rire franc, sans que lui ne comprenne pourquoi.

Me manger ? Il a dut mal comprendre ce que j'ai voulu lui dire. Je ne parlais pas de moi, mais de l'objet sur lequel j'allais faire l'autographe ! Mon trait d'humour est certes tomber à l'eau pour lui, mais pour le coup, ça me fait beaucoup rire.

Je me retiens toutefois de faire un commentaire, me connaissant, je ne vais pas m'empêcher de lui lancer une pique, et je ne veux pas risquer de le froisser, surtout si je décide d'être gentil avec lui par la suite.

Je lui tends donc l'autographe en contenant tant bien que mal mon fou rire qui refuse de s'arrêter. Il le range hâtivement, et me sourit après m'avoir remercié. Je sens bien qu'il veut partir, et qu'il est sur le point d'aller récupérer son amie, alors avant qu'il puisse le faire, je le saisis gentiment par le bras et le regarde dans les yeux, avec ce que j'espère être un sourire engageant :

« Ecoute euh...Ulrich... Je sais bien qu'on est pas parti d'un très bon pied tous les deux mais... Je sais pas, je t'ai peut-être jugé un peu trop vite et..., je lâche son bras et continue de chercher mes mots, en évitant maintenant son regard. Ma réaction était spontanée, et je n'ai pas vraiment réfléchi à la fin de ma phrase. Enfin, bref, si jamais tu veux repasser me voir, ou que tu as besoin d'aide un de ces jours pour dompter des licornes, tu sais où me trouver. »

Maladroit. Et embarrassant. Je rentre dans la Sirène Amputée en lui adressant un dernier sourire, trop gêné pour attendre sa réponse. Je n'ai presque jamais perdu mes mots. Soudain, un moment de panique s'empare de moi. Pourvue que la maladresse de Guimauve ne soit pas contagieuse !