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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.


FORT FORT LOINTAIN

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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 16:51









Adaé Ecaildargent
deep sea baby
CONTE : d'aucun en particulier, persnnage lambda qui subit plus qu'il ne vit ÂGE : vingt-huit années que sa nageoire foule les marées SENTIMENTALEMENT : libre comme l'air OCCUPATION : apprentie joaillère ; à défaut d'être douée de ses gambettes, elle l'est de ses mains. RACE : sirène, les anges des flots, fléaux des mers CARACTÈRE : d'Adaé, on pense qu'elle n'est qu'une petite fleur délicate qui se laisse rapidement emporter par le vent, et si sa nature calme et discrète va dans ce sens, elle est aussi et surtout une forte tête, bornée comme pas deux, qui tombe facilement dans la nervosité ou, à l'opposé, l'impulsivité. Elle est d'autant plus émotive et à fleur de peau depuis qu'elle doit porter le charnel, elle s'en sent prisonnière, privée de son océan. Mais sa fragilité n'égale en rien le bordel qui règne en maître dans son esprit, aussi, quand elle s'énerve, elle a tendance à partir très vite, se répéter, perdre ses mots et ses moyens, quitte à se montrer ridicule devant tout Fort Fort Lointain. Néanmoins, apaisée ou non, elle sait se montrer très franche et sarcastique d'autant plus si elle éprouve de la rancune pour les interlocuteurs en question. Malgré sa loyauté et sa lucidité, elle peut pardonner sans pour autant oublier, so you better not mess up with syrena. GROUPE : i'm a believer AVATAR : astrid beges-frisbey, la bonasse à nageoire ultime CRÉDITS : tumblr, shiya
 
Adaé a énormément de mal à faire bon usage de ses jambes, elle marche lentement, avec maladresse et tombe bien souvent quand elle ne parvient pas à temps à se raccrocher à quelqu'un ou quelque chose. Courir est donc exclus et qu'on ne lui parle pas de talons, elle n'a jamais compris ces lubies de hauteur. Sa peau diaphane est sensible et marque vite, il n'est pas rare de découvrir de beaux bleus un peu partout sur son petit corps, d'autant plus qu'elle a tendance à se cogner à chaque coin de meuble. n'ayant mangé durant toute sa vie sous-marine que des algues et des gâteaux aux salicornes, elle s'est naturellement considérée végétarienne ; bien qu'elle soit gourmande et adepte du sucré la petite a une terrible phobie du vide et des espaces confinés ; elle cède alors facilement à la panique et prend beaucoup de temps à se calmer, d'autant plus si elle est seule de ses aventures aquatiques, elle ne garde qu'une fine cicatrice au travers de la paume gauche de sa main, dû à des débris sur lesquels elle a eu la merveilleuse idée de s'appuyer lors de la visite nocturne d'une vieille épave s'il y a bien quelque chose dont elle ne pourrait plus se passer depuis l'arrivée du charnel, c'est du café. Surtout des latte macchiato caramel de chez Farbucks en fait quoi qu'elle fasse, surtout en travaillant, elle a tendance à chantonner doucement et au fil du temps, c'est un tic qu'elle a pris sans s'en rendre compte habituée à ses expressions sous-marines, elle ne connaît pas encore tout du monde des bipèdes et a donc, pas mal de lacunes niveau argot du coin et autres objets du quotidien elle a tout de même réussi à utiliser un i-mirror et apprécie plutôt ces nouvelles technologies, surtout depuis qu'elle a découvert amour, gloire et royauté sa nageoire est d'une couleur grise argentée aux reflets d'opale irisé, comme baignée par la lumière de la lune
TU PENSES QUOI DE LA NOUVELLE RÉGENTE ? Adaé ne sait pas trop qu'en penser. Elle n'a jamais été très avide de se tenir au courant des affaires terrestres, et ne comptait jamais véritablement le faire, jusqu'à ce qu'elle soit personnellement concernée. La régente en est à l'origine mais la née des eaux n'a pas encore séjourné assez longtemps à FFL pour se forger une opinion concrète ; pour le moment, elle ne peut s'appuyer que sur des rumeurs ou des critiques suggestives. T'ES CONTENT DE LA SITUATION ACTUELLE ? Même si la situation actuelle permets à la jeune femme de découvrir un tout autre monde, de vivre comme une seconde vie, de naître comme une seconde fois, elle voit plus de mal que de bien ces derniers temps. La mer lui manque, l'appel douloureux de l'océan résonne dans son coeur. TU PENSES QUE SHREK ET FIONA REVIENDRONT UN JOUR ? Au fond, elle l'espère. Leur retour signifierait qu'elle serait libre de retourner filer les flots et causer avec les hippocampes. TU PORTES LE CHARNEL N°5 ? Le charnel, c'est justement ça, tout le problème. Le problème et dans le même temps, une certaine solution. Mais, oui, Adaé le porte sur elle de manière continue, monté sur un collier.
 
PSEUDO : ohmagad PRÉNOM : anna ÂGE : 16 ans 7 mois 26 jours 5 heures et 25 minutes COMMENT T'ES ARRIVÉ(E) JUSQU'ICI ? on m'a repêché :was: ET T'EN PENSES QUOI DE CE PETIT MARAIS ? investissez dans du febreeze nom d'une sardine :uou: CEY QUOUA LE MOT MAGIQUE ? faites péter le clatoufis bande de vendeurs de pommes mexicains :mex: UN DERNIER PROUT, UNE CASSEDEDI ? marie, jtm  :*-*: (tékaté niki, c'est juste pour qu'elle soupçonne rien :uou: )

⊱ far far away ⊰
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FORT FORT LOINTAIN

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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 16:52






L'épopée de ta vie
pas trop chevaleresque mais si fort fort lointienne


⊱ and i will hold on hope won't let you choke ⊰

Comme un pan de lune happé entre les ténèbres des eaux, une nageoire irisée voilée d’argent se découvre par intermittence entre les massifs d’algues luisantes. Ondulant avec douceur, elle se faufile entre les coraux, frôle des champs de végétaux du bout des écailles tandis que par-dessus les mers, l’astre entame lentement sa descente journalière et les taches de soleil qui dansent sur les rochers s’éteignent peu à peu. Les flots sont paisibles, s’endorment lentement dans la douceur de la nuit tombante. Et pendant que tous descendent dans les profondeurs sous-marines, se préparant à sommeiller jusqu’au jour prochain, une seule âme vogue et file à contre-courant, se détachant des autres, pour mieux passer inaperçue. Elle ondule des hanches et le reste de son corps suit, rasant un parc d’anémones aux couleurs douces et lumineuses. Ses mouvements sont réguliers, tout en ondoiement et en grâce, comme un nuage de coton et de volupté qui se propage au travers de vents et marées. Et, lentement, sa silhouette se profile jusqu’à l’ombre des rivages, au plus près de pierres noires et chaudes, excavées, comme un portail nébuleux, les portes d’un paradis perdu.
Son petit coin de paradis.
L’eau se réchauffe au fil de son ascension vers la surface du gouffre et seuls ses doigts effleurant les parois rugueuses et perméables de la roche la guident jusqu’en haut. Les flots sont noirs, teintés de l’obscurité naissante mais pourtant, paisible. Plus que dans son âme, où résonne l'écho de l'impatience et l'adrénaline. L'excitation de commettre un interdit, de résister aux obligations familiales qui tendent à l'éloigner de ceux qu'elle aime. Vous pouvez instaurer des règles, mais vous ne pouvez empêcher personne de les briser. La caverne sous-marine n’est que peu connue du merfolk à la connaissance d’Adaé. Elle-même a eu bien du mal à trouver l’endroit, ce petit Éden d’écume et de sel, accessible par les eaux mais aussi par une fine ouverture dans les parois supérieures, qui doit donner sur une crique et qui laisse filtrer les doux rayons des astres célestes. Parfois, lorsque le ciel est dégagé, il arrive à la sirène d’entrapercevoir quelques étoiles scintillantes au travers de la cavité. Il faut dire qu’il y a bien deux choses qui fascinent Adaé. Le ciel et la mer. Elle se plaît à détailler les paillettes qui constellent l’un sans jamais pouvoir l’atteindre et elle se sait éperdument amoureuse de l’autre. Mais c’est un tout autre amour qu’elle venait retrouver cette nuit-là, celui qui unit deux sœurs.
Deux sœurs, unies pour tout et contre tous, depuis toujours et à jamais, liées par tout, hormis les liens du sang. Mais l’affiliation n’a que peu d’importance. Pourquoi avoir besoin d’être fait de la même chair, si tant est que l’on soit déjà constitué de la même essence ? Si on est déjà la seconde moitié d’une même âme . Jamais en deçà des mers, on n'a connu Nyra sans Adaé ou Adaé sans Nyra. Elles ne se ressemblent pas, même physiquement, et pourtant, elles se complètent. Adaé c’est la raison, et Nyra l’aventure. L’une est douceur, la seconde est passion.
Doucement, l’ange des flots atteint la surface. Elle bascule sa tête en arrière pour que l’air caresse son visage plutôt que de le prendre d’assaut, et ouvre les paupières. Ses prunelles noisette découvrent alors une pénombre rassurante mais pas totale. Les murs de l’abîme sont couverts de-ci de-là d’algues phosphorescentes d’où irradie une lumière blanchâtre qui se reflète sur les moindres recoins du lieu. Et c’est alors qu’elle la voit. Posée à même le petit rempart de roche brute, la nageoire à demi dans l’eau. Ses cheveux déjà presque secs, signe qu’elle est allongée ainsi depuis une vingtaine de minutes déjà. Et pour tout salut, deux larges sourires étirent les lèvres de ces naïades. Et pour toute musique, deux cœurs résonnent à l’unisson.
Contrairement à ce que disent les vieux adages, on peut choisir sa famille.

***

« Sérieusement, Ariel, c’est une vraie morue ! » Nyra, quinze ans, sirène adolescente en pleine crise hormonale. « Je comprends qu’elle veuille des jambes, j’en rêve aussi parfois, mais pour un thon... Y a teeeeellement d’autres possibilités, de choses à découvrir ! » Elle est comme ça, la blonde, d’une verve égale à sa fougue. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Adaé n’a jamais connu Nyra autre qu’aventurière, parfois plus pirate que sirène dans l’âme. Elle a cette vivacité, cette curiosité maladive qui la pousse à tout savoir, à tout voir, tout expérimenter, surtout si cela avait un quelconque rapport avec le monde des bipèdes. Elle a en tête les images des vaillants marins qui arpentent les ports, elle a aux oreilles les balades entêtantes des ménestrels, les histoires de princesses à sauver, de chevalier courageux. Mais elle possède surtout cette innocence de penser que là-haut, tout n’est que merveilles et beauté. « Franchement, à sa place, j’irais plutôt visiter le palais le royal ! Des mecs, y en a partout, pas difficile d’en trouver un. » La cadette ne peut s’empêcher de glousser, la main sur ses lèvres et l’air malicieux. « C’est toi qui dis ça ? Qu’est-ce que t’en sais de l’amour, d’abord ? » Pour Adaé, le sujet était flou mais beau. Elle avait entendu dire que tomber amoureux c’était comme avoir des petites anémones dans le creux de l’estomac qui vous chatouillent de l’intérieur, que vous vous mettiez à sourire tellement que le soleil en devenait jaloux et que vos cheveux étaient plus soyeux qu’à l’accoutumée. Elle n'est encore jamais tombée amoureuse, Adaé. Elle se dit qu’elle n’a que quinze ans, que c’est normal, et qu’un jour, elle rencontrera un beau et riche triton qui l’emmènerait faire le tour de l’océan. Ses yeux se perdent dans le vide alors qu’elle s’imagine déjà dans son petit coquillage cossu et douillet, à préparer des petits gâteaux aux salicornes. « Bah, l’amour, ce n'est rien qu’un sentiment, suffit de te trouver un bon partenaire et l’affaire est close ! » Elle relève les yeux sur sa meilleure amie qui, juchée sur son trône de pierre, admirait ses ongles nacrés avec suffisance. « Rappelle-moi, ma belle, Nyra, ça commence bien par un N comme… N’a jamais rien connu d’autres que de la sardine en boîte ? »


⊱ deep in the ocean dead and cast away ⊰

La houle d'obsidienne s’agite, les remous s’affolent, les déferlantes se brisent sur les rocs comme du cristal sur le marbre noir de la nuit. Et le vent hurle, il hurle comme jamais, il crie de toutes parts, de toutes ses forces, il crache sur le rivage des mots que personne ne comprend, une mélodie sépulcrale et caverneuse, aux accords roués, aux paroles floues et lourdes, la balade de haine et de terreur qu’il a gardé dans l’fond de sa gorge depuis bien trop longtemps déjà. Et y a la pluie qui tombe, le rideau qui s’ferme, les gouttes qui claquent, qui claquent, qui claquent comme son cœur. Boum. Boum. De l’eau contre de l’eau, ça résonne fort, aussi fort que corps contre corps. C’est comme une bataille sanguinaire, une guerre vaine, jouée d’avance, mais violente. Et y a ces effluves, cette odeur âpre de résine mêlée à celles de l’écume salée et de la chair poisseuse. Elles vous bordent les narines, vous tapissent la gorge, rendent l’air oppressant. Emporté dans la force du reflux, la tension s’emballe et vos poumons vont de pair. Mais le pire, le pire de tout, c’est les voix. Leurs échos battent à vos tympans, vous martèlent l’esprit comme un jeu de cymbales mal accordés, dénué de toute musicalité. Des rumeurs macabres qui dansent dans le ciel, qui vogue sur les eaux, comme seules attaches au monde réel, au monde des vivants. Boum. Boum. Jamais Adaé n’a connu pareille tempête. C’était comme si, dans une danse morbide parfaitement synchrone, la poche des enfers se fend tandis que les cieux se drape des ténèbres les plus sombres. Et tous les dieux sont en colère, même le plus puissant qui zèbre l’air de ses éclairs fourbes et menaçants. La nuit est devenue si noire qu’on n’en distingue rien si ce n’est de pauvres nuages gris et épars qui parviennent à peine à masquer un firmament constellé d’étoiles mortes.  Elle est restée trop longtemps, sur son trône de pierre, à admirer les étoiles qui peu à peu s’éteignaient une à une. Et le ciel s’est couvert, rapidement, violemment. Et apeurée, elle s’est jetée dans l’eau, la nageoire vive et le teint livide. Voilà qu’elle file et vogue, qu’elle nage et lutte, ses écailles irisées ondoyant, du sel jusque sous la langue. Boum. Boum. Le merfolk le sait. Pareil changements climatiques n’annonce pas qu’une simple tempête. Ce ne sont que les prémices d’un enfer plus dur encore, un monstre des mers qui surgit du tartare abyssal pour semer terreur et corps démembrés sur les déferlantes noires. Son petit cœur claque et s’agite, et elle ne pense qu’à se mettre à l’abri quand le vent apporte de nouvelles notes à sa symphonie lugubre, des cris de désespoir, des plaintes sourdes portées sur les flots, en écho aux craquements qui résonnent au loin. La panique la saisit et monte, s’insinuant sous sa peau diaphane, comme un poison virulent, ondulant parmi les entrelacs bleutés de ses veines. Sa nage s’accélère et elle retrouve cette surface qu’elle avait pourtant cherché à fuir. Boum. Boum. Ses cheveux, trempés, lui collent à la peau et le rideau de pluie brouille sa vue, pourtant habituée à l’obscurité. Elle perçoit les battements effrénés de son palpitant jusque dans ses oreilles. Un goût de fer lui empli la bouche alors qu’elle approche au ralenti de ce spectacle d'ombres noyées. Son souffle est entrecoupé et elle bat plusieurs fois des cils. Comme pour chasser cette évidence qui pourtant est bien là, face à elle. Son regard remonte le long d’un mat amoché, coule sur la coque d’un bâtiment orné de fioritures et sculpté, descend alors sur la surface des eaux où, agrippés à des éclats de bois, flottent des hommes, des marins.
Des infortunés.
L’Écorchée.


⊱ another sea to sail another dream to fail ⊰

Adaé, au fond, c'est un morceau de cristal, pas bien taillé, qu'à-demi poli, et qui pourtant, pourrait briller. Elle pourrait laisser le Soleil bercer sa peau claire, se refléter dans ses mille et délicates facettes et l'illuminer comme une de ces étoiles qu'elle observe. Mais Adaé, elle a plutôt choisi d'être une fleur. Une fleur qui se fane lentement, quand on l'arrose plus. Elle se laisse flétrir, elle laisse son corps sombrer alors que son âme vogue déjà au loin. Mais elle aurait voulu donner plus, elle aurait voulu se battre. Elle aurait voulu goûter aux étoiles et ressentir à nouveau les saveurs de la vie. Mais Adaé, elle est pas de ces gens qui parviennent à tout surmonter, la tête haute, le corps droit, le cœur fort. La sirène, elle, quand elle se noie, elle arrive pas à remonter seule, elle tombe, mais ne se relève pas. Et c'est pas que de la faute de ces jambes qu'elle maîtrise pas. C'est au fond d'elle, comme un petit nœud tout effiloché, planqué entre les souvenirs douloureux et des sentiments en bordel. Elle se dit qu'un jour, elle devrait faire le ménage dans son esprit, ranger le passé dans de belles boîtes au fin fond de sa mémoire, elle se dit qu'elle devrait dépoussiérer les carnets de ses peurs, pour les éliminer enfin, qu'elle devrait passer un bon coup de serpillière entre les rouages de son cœur, ses émotions, qui fonctionnent plus bien, qui lui font faux bond, qui la trahissent et la grillent alors même qu'elle comprend pas encore tout ce qui lui arrive. Mais dans tout ce foutoir, y a un vide, un trou noir vers lequel tout converge. Et comme une vilaine tâche, elle a beau frotter, ça s'efface pas. Pire encore, ça s'étale, ça se propage. C'est comme un vieux cancer, qui doucement, vous pourri jusqu'à la moelle, vous ronge les os, vous consume de l'intérieur. Et dans cette métastase, y a un petit oisillon, qui n'apprendra jamais à voler, et qui hurle, qui hurle, qui hurle à la mort ; qui déchire son corps, qui en fait trembler cieux et enfers. Il bat des ailes, fort, plus fort encore, toujours plus fort. Il essaie de se défaire de cette cage d'os, il veut retrouver sa liberté, retourner à l'état sauvage et planer par-delà les sept mers. De temps en temps, il tire sur ses veines, tord ses organes et toque contre son crâne. Il veut lui faire comprendre que c'est pas bien, que c'est pas beau, que ça fait mal. D'autres fois, il gonfle, gonfle, gonfle et menacer d'imploser. C'est le mal de mer, l'appel de l'océan. Un chant cruel et pénible qui résonne dans l'âme comme l'amour brûle les lèvres. Mais plus incendiaire encore, ses flammes invisibles lèchent votre peau et la laissent à vif, irradiée à jamais du manque. Mais pour Adaé, il y a pire que d'être privée des flots. C'est d'être assise là, sur le sable blanc, à contempler des bras d'écumes qui ne pourront jamais plus l'enlacer. C'est de pouvoir effleurer le passé, le bonheur, du bout des doigts, sans avoir la force de plonger tout entier. C'est pourquoi, à défaut de pouvoir se laisser mourir dans les eaux, comme avant, elle s'en approche le plus. Elle pourrait y entrer, nager un peu ; mais elle se sent étrangère de son propre corps, elle a le sentiment que d'y pénétrer sur ses deux jambes, c'était comme une trahison. Alors elle se contente de rester assise, à un mètre à peine de la marée, à sentir les embruns piquer sa peau et le soleil darder son visage. Et il y a le vent aussi, qui caresse avec lenteur sa frêle ossature, à croire que même lui, se met à la prendre en compassion. Elle resserre ses bras autour de ses genoux et, comme à l'accoutumée, le contact chaud entre ses mains et ses jambes lui semble lointain, comme au travers d'un voile. Ces jambes, ses jambes, d'ailleurs, elle s'en passerait volontiers. Parfois, en regardant ses pieds, elle se dit qu'elle devrait les haïr, ces choses qui marchent pas droit, qui clamsent dès qu'elle relâche sa concentration et tremble dès qu'elle fait trop gaffe. On lui a dit qu'elle s'y ferait, avec le temps. Sauf que, jusqu'à présent, tout ce qu'elle a perçu, c'est le charnel qui rebondit contre sa poitrine, et qui lui paraît lourd, comme un boulet qui voudrait l'attirer dans les abysses. Néanmoins, en creusant un peu plus loin, elle se dit qu'il y a un peu de bon, à cette nouvelle vie. Premièrement, à défaut d'être douée de ses gambettes, elle l'était de ses mains. Aussi, jamais elle aurait imaginé tout ce qu'on peut trouver, sur terre. Elle ferme alors les yeux et laisse les images traverser son esprit. L'odeur douce-amère du café, le matin, la délicatesse des tentures de soies, le drapé des robes, le son mélodieux qui s'échappe d'instruments aux noms tarabiscotés, la vivacité de couleurs qui n'existent pas sous la surface, ces nouvelles expressions, ces nouveaux visages qu'elle croise, et ces yeux, ses yeux, qui la transpercent et la sondent comme aucun autre, ses pupilles gris perle comme une nuit de pleine lune, aux lueurs changeantes, à l'intensité saisissante. L'esquisse d'un sourire naît sur ses lèvres alors que la brise effeuille toujours sa chevelure ombragée. C'est alors qu'elle perçoit, très faiblement, le bruissement de petits pas s'enfonçant dans le sable. Elle ne se retourne pas, ne se détourne pas. Son cœur rate un battement et elle inspire plus longuement, sans faillir l'indifférence. Elle sait, c'est tout. « On pourrait y retourner, tu sais. » Ses tympans se délectent de cette voix mielleuse et familière qu'elle n'a pourtant plus entendue depuis longtemps, trop longtemps. Nyra. « Suffirait d'enlever cette potion, même pour un moment, un tout petit instant... » et goûter à nouveau aux joies de l'eau, aux vagues d'écumes qui battent à nos nageoires, à la sensation des écailles sous nos doigts humides, aux scintillements de celle-ci, sous la lueur des astres, à l'ondoiement gracile de corps hybrides aux travers des déferlantes. Toujours sans broncher, Adaé lui répond, d'un ton monocorde mais posé, sans grandes effusions. Adaé c'est la raison, et Nyra l'aventure. L'une est douceur, la seconde est passion. « On ne peut pas. Si jamais ils nous attrapent on-- » « Qui a dit qu'ils nous attraperaient ? » Un nouveau sourire pare son visage et elle ose enfin porter ses pupilles d'acier sur la blonde qui s'est laissée tombée à ses côtés. Elle détaille son visage, de profil, pendant que son amie observe l'horizon au loin. Nyra avait bien changé. D'enfant rebelle elle était passée à femme fatale. Au nom d'Epicure et du carpe diem, elle ne se formalisait pas de savoir qu'elle possédait deux jambes plutôt qu'une nageoire, et profitait de la vie, tout simplement. Et si, finalement, c'était ça, la solution ? Son regard se déporte derechef sur la surface marine, lisse et brillante. « Si seulement. »
     
   

⊱ far far away ⊰


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FORT FORT LOINTAIN

Marie Lopaline
LADY, LADY OSCAR

Marie Lopaline

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : jessica de gouw
⊱ crédits : caf-pow. (ava)
⊱ arrivé(e) le : 13/09/2014
⊱ manuscrits : 474

⊱ tes licornes : princesse shéhérazade, beasthélemy, cúchulainn le maudit.
⊱ schillings : 438

⊱ ton conte : le prince casse-noisette et le roi souris
⊱ ta race : humaine, dieu merci.
⊱ métier : capitaine dans la garde royale, à fort fort lointain.
⊱ tes armes : une épée à la taille, une arbalète à la main. plus récemment, une arme à feu.
⊱ allégeance : pour, bien entendu.

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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:02

Citation :
marie, jtm  :*-*: (tékaté niki, c'est juste pour qu'elle soupçonne rien :uou: )
bienvenue, ntm. :uou::fuck:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:05

:laugh: :laugh:
merci ma douce, jtem aussi ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   2300028946
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:08

    Officiellement rebienvenue parmi nous :laugh: :guh:
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FORT FORT LOINTAIN

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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:09

Kikoo toi. :chica: :guh: ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   2832667894 ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   2300028946 :bed:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:10

hello, darling :perv: :bwag: :leche: :love:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:14

merci diaval :charming: :rainbow:

viens par là niki, qu'on aille titiller les grains d'sable :laugh: ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   2300028946 :charming: :bed:

et toi pottey, c'est quand tu veux :perv: ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   2300028946 :ivil:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:45

viré de bord :uou: :uou: :uou: :*-*:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyDim 21 Sep - 17:48

Je veux des perles !

Rebienvenue sur le forum et bonne continuation pour ta fiche ! :uni3:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyLun 22 Sep - 6:00

jtm aussi fort hansi :charming:

merci beaucoup agnesamour :*-*: promis quand j'ai fini j't'en offre :uou:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyLun 22 Sep - 16:09

OUMAGADE
ASTRID
OUMAGADE
BIENVENUE
OUMAGAGADE
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FORT FORT LOINTAIN

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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyLun 22 Sep - 23:57

cey bo la faiblesse :uou:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptyMer 24 Sep - 19:53

:laugh: :laugh: :laugh:

merci vous deuuux :charming: :hanw:
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ADAE (+) you're the only light, only if for a night.   EmptySam 4 Oct - 22:21




fécilitations
t'as poussé ton premier greuuuh !

BRAVO A TOI PETIT OGRE, TU REJOINS LES

i'm a believer

C'était.. c'était.. :kyu: :kyu: MAGNIFAYQUE MA CHERRRIE. Un pur plaisir de te lire, ta fiche est juste parfaite quoi :own: Adae jolem, Nyra aussi. Potté aidera Adae à se relever quand elle tombera, en frôlant malencontreusement ses eins :frfr: Allez sale thon, au boulot :ivil: I love you

BRAVISSIMO, tu as passé la première étape du beau monde de Fort Fort Lointain. Tu croyais que ça allait s'arrêter là hein ? Et ben tu rêves, une fois n'est pas coutume de te faire subir les pires tortures, je vais te rassurer en t'affirmant que cette fois-ci ce sera différent, une partie de plaisir même après la longue écriture de ton histoire.  :ivil: Déjà, tu vas me recenser ta belle tronche et ton petit conte, si conte il y a btw. Ensuite, tu vas pouvoir te glisser dans la partie administrative de ton damoiseau/damoiselle/travelo qui s'passe da ! Et hm, que je réfléchisse. AH OUI, te lier avec les autres ça peut être pas mal je pense, surtout si ton voisin s'avère être un âne qui parle.  :noes: Du reste, techniquement tu devrais plus trop te prendre la tête, pas besoin de te lier le lieu des scénarios et tout l'toutim, c'est pas sorcier.  :shrek:

SUR CE. Le staff de FFL te souhaite un très bon amusement dans le royaume, de t'éclater bien comme il faut et de respecter autrui même si c'est un ogre.  :nyan:  :rainbow:  :mex:

⊱ far far away ⊰

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» Que le talent soit, qu'il s'apprenne et se rencontre. [PV Adaé]
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