Il était une fois, un grand royaume. Un couple, très amis avec le roi et la reine de Far Far Away, désespérait d'avoir un jour un enfant. Je pense très sincèrement que la femme devait dealer pas mal de choses, parce qu'on raconte que c'est une grenouille qui sortit de son bain pour lui avouer qu'avant la fin de l'année, son vœu sera exaucé, et qu'elle mettra au monde une fillette. Ou alors, cette bonne femme invitait souvent des animaux parlants dans son bain, et que c'est à cause de ça qu'elle tomba enceinte... Mais ça c'est une autre histoire !

Il n'empêche, que cette famille de riche bien trop proche d'une famille royale aux membres mous et vieux, allait enfin avoir leur enfant, leur chérie d'amour. Qui arriva plus rapidement que prévue (la grenouille avait fait un boulot remarquable !) et avant même qu'on ai pu dire quoi que se soit, une petite Aurore poussa ses premiers cris, une fois arrachée au ventre de sa mère dans une très certaine marre de sang et une douleur abominable.

Pour fêter cette naissance, on invita douze fées bien spéciales ; douze fées capables d'offrir des dons à cette enfant incroyable (et bizarrement, totalement humaine, et pas à moitié batracienne comme je m'y attendais réellement). Malheureusement pour eux, ils en invitèrent que douze car ils ne possédaient que douze assiettes en or ; tout le monde le sait, les fées on un besoin vital d'or et de beauté. Or, dans le royaume, treize fée pouvait offrir des dons. Une fée fut donc oubliée, et ce fut un sacrilège.

M'oublier ? Moi ? Pire qu'un sacrilège. Un blasphème ! Je n'étais qu'une jeune fée, mais on n'oublie pas Maléfique.

Alors je me suis vengée. Doucereusement, après tout, je suis une fée, je suis délicate comme une rose, gentille et douce comme un innocent lapin. Je me suis invitée moi-même à la fête, sans rien dire, observant les premières fées manger goulûment dans leur assiette de riche auxquelles je n'avais même pas droit. Je n'ai eu droit qu'à de la porcelaine, bon dieu, de la porcelaine. Après cela, les fées commencèrent à offrir des dons, une par une. Elles pétaient toutes des paillettes, pas possible autrement, ces vieilles fées moches qui n’arrêtaient pas de glousser.
Alors je me suis avancée, bouillonnante de rage, sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait. On oublie pas Maléfique ; j'ai simplement maudit cette gosse de pacotille. "



Et je suis partis, parce que j'étais une rebelle depuis se jour là, un point c'est tout.