AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ?


FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptySam 2 Mai - 15:32



Eleazar & Kitty
Je ne vole pas n'importe quoi - j'aime les belles choses


L'après-midi touchait à sa fin ; le soleil déjà finissait sa journée et, suivant ses traces, Kitty sortait du tribunal, bien heureuse d'en avoir terminé. Sa besace à son épaule, elle commença par emprunter le chemin la menant dans la modeste chambre qu'Adrastée lui prêtait. A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle prit conscience que, non, il n'était pas encore temps de rentrer chez elle. Que ferait-elle, de toute façon ? Comme tous les soirs, elle s'affalerait sur son lit de fortune, chasserait les insectes qui avaient osé trouvé refuge chez elle et passerait sa soirée à se demander ce qu'elle ferait, si elle le croisait. Et, comme tous les soirs, elle ne trouverait aucune solution et s'endormirait frustrée, se réveillerait frustrée, et ferait face à une nouvelle journée décevante.
Pas ce soir. Ce soir, l'air été doux, les rayons de fin de journée illuminaient d'un teint doré les rues pavées de Fort Fort Lointain. Ce soir, Kitty voulait explorer. Clémence l'avait emmené faire le tour de la ville, ainsi décida-t-elle de s'aventurer plus loin. Elle avait repéré quelques belles maisons - cela lui ferait certainement du bien, d'inspecter quelques jardins... Sa besace était vide et appelait à être remplie, de toute manière. Qui était-elle pour ignorer les appels au secours de sa plus fidèle alliée ?

Sortant de la ville, elle arriva dans une zone un peu plus boisée et moins habitée. S'arrêtant quelques instants, elle savoura le relatif silence qui régnait ici. La tête vidée, elle repartit sur les traces des manoirs qu'elle avait aperçu depuis sa chambre. Il y en avait deux qui l'avaient particulièrement attirée - un était lugubre, l'autre semblait plus... vivant. Et donc, plus riche. C'était sa cible.
Le portail du manoir qu'elle avait choisi se dessina devant elle et, accélérant son pas, elle se retrouva devant l'imposante grille. L'adrénaline commençait doucement à couler dans ses veines, son cerveau avait occulté les détails insignifiants de sa journée pour se concentrer sur la tâche qu'elle allait accomplir. Ses mains gantées s'appuyèrent au grillage, stables, sans aucun signe de faiblesse. Cela ne lui faisait plus peur, non - elle avait hâte. Elle trépignait d'impatience à l'idée de commettre un méfait, aussi petit soit-il.

Jetant un coup d'oeil aux jardins, elle ne vit aucun obstacle et commença son ascension. Le plus doucement possible, elle prit appui sur le grillage, soigneuse avec ses placements pour éviter tout bruit. Le sourire aux lèvres, les pupilles dilatées, elle arriva au sommet et se laissa tomber de l'autre côté, tout en discrétion. Son coeur battait la chamade et semblait l'encourager. Elle examina les alentours et fut immédiatement attirée par la serre, qui semblait bien trop protégées pour n'y garder que des fleurs.
Ses pas l'y guidèrent rapidement et, jetant un dernier coup d'oeil autour d'elle, inspecta la serrure. Quiconque avait voulu protéger la porte ne semblait pas s'y connaître en cadenas. Son sourire s'élargit et, fouillant dans son sac, elle en retira une épingle, qu'elle utilisa pour crocheter la serrure.
Le fait que le cadenas cède sous son épingle ne l'étonna pas. C'était une habitude, pour elle. Elle ne s'étonne pas non plus de l'odeur qui se dégageait à l'ouverture de la porte - des odeurs multiples, toutes plus fortes les unes que les autres.
Non, ce qui l'étonna, c'était la beauté des roses. Elles semblaient briller alors même que le soleil ne s'infiltrait plus à travers la serre. La lueur dorée qui s'était abattue sur la ville leur donnait une certaine magie, une aura particulière.

Plus loin cependant, elle fut attirée par une herbe à chat de qualité exceptionnelle. Elle comprenait mieux, désormais, cette nécessité de protéger cette serre... Qui au final n'était pas si bien protégée que cela. L'herbe à chat n'était pas la seule herbe illégale, non - il y avait aussi de la fleur de grin, de l'onium et un peu d'agrinte, en petite quantité mais en qualité remarquable. Elle s'approcha de ces plantes et en récolta quelques-unes. « Cela vaut au moins 200 schillings... Juste pour ce brin ! » s'exclama-t-elle à voix haute.
Oui, l'excitation d'une telle découverte empêchait Kitty de se contenir.  « Et avec ça, et ça... » dit-elle en parcourant les différentes herbes,  « il y en a pour des millions ! Par mes moustaches, si j'avais su... » Elle ouvrit rapidement sa besace et rangea les quelques brins récoltés, avant de sentir que quelque chose n'allait pas.

Non, définitivement. Ça sentait le danger, la colère. Il valait peut-être mieux pour Kitty qu'elle sorte d'ici...
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nj40a5vJSr1rei3gfo2_500



Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyMar 5 Mai - 14:26



Eleazar & Kitty
A thief is not an honest person, even if she tries to


La lumière du crépuscule était sûrement une des plus belles merveilles pour un être humain. Cette aura orangée qui baignait le monde quelques instants pouvait être la richesse du pauvre homme qui ne possédait plus rien. On pouvait tout lui prendre, mais il était riche de la beauté du soleil couchant. Et s'il savait savourer cet instant, ce magnifique tableau qui se peignait juste devant lui avant de s'effacer lentement, alors cette homme pouvait dire qu'il a un jour été profondément heureux. Il n'y a rien de mauvais dans la course des nuages baignés de rose et de jaune. Il n'y a rien de malfaisant dans cet astre chaud s'effaçant de plein gré pour laisser place aux ténèbres. Et pourtant, Eleazar Coeurfané n'avait qu'une hâte, c'était que ces rayons orangés cessent au plus vite, pendant que Belle les admirait de tous ses yeux. Eleazar n'aimait que le froid de la nuit, la faible lumière des étoiles et la pâleur de la lune. Il aimait ne plus y voir et ne se guider que par ses sens enfin réveillés. C'était dans la nuit d'encre qu'il renouait avec la nature, avec lui-même, avec ce qu'il avait toujours été et ce qu'il ne finirait pas d'être. Et surtout, c'était aux rayons de la lune que ses fleurs s'ouvraient. En incroyable égoïste qu'il était, il ne manquait jamais un réveil de ses roses, moment magique de sa vie qui lui était aussi cher que le réveil de Belle. Les seules choses qui pouvaient encore atteindre son cœur, fané depuis des années.

Même s'il l'avait voulu, Eleazar était un homme trop occupé pour contempler ce spectacle avec sa bien-aimée. C'était au coucher du soleil qu'il fallait aller s'occuper de ses petites cultures secrètes, pendant que l'eau était encore chaude de la journée, que la chaleur de la serre ne s'était pas encore évaporée, et juste avant que les plantes ne partent dans les bras de Morphée. Si Eleazar ne ratait jamais le lever de la lune, Belle ne ratait jamais un coucher de soleil, qu'elle regardait émerveillée du plus haut balcon du manoir. Ce qui laissait heureusement du temps à Eleazar pour s'occuper de ses petites affaires sans qu'elle ne tombe jamais sur son marché un peu... illégal.
Depuis quelques années maintenant il était un des dirigeants du marché noir de Fort Fort Lointain, et avec l'anarchie actuelle, la demande était de plus en plus forte. Et, personne ne se le cachait, il produisait la meilleure herbe à chat et l'onium le plus subtil de la région, entre autres choses. Pour lui, diriger un marché n'était pas seulement l'affaire de quelques ordres à donner et des masses d'or à calculer. S'occuper de toutes ses plantes était capital pour lui, et jamais il n'aurait cédé cette tache à un quelconque larbin ignorant.

Ce soir, en allant une fois encore dans sa serre pour s'occuper de ses plantes, il trouva le cadenas ouvert, et une odeur animale flottait dans l'air. Une fois n'est pas coutume, quelqu'un venait de s'introduire dans sa serre, mais la personne n'en avait pas après ses roses, cette fois-ci, pas comme son gentleman de voisin. Non, cette fois il s'agissait de quelqu'un qui s'y connaissait en drogues.. et en crochetage de serrure. Sortant la dague qu'il cachait dans sa botte (juste au cas où le voleur était plus gros que lui, ce qu'il n'arrivait que très rarement, mais on ne sait jamais), il s'enfonça à pas de velours dans sa serre, et observa un spectacle qui l'amusait beaucoup. Une jeune femme, très jeune, très élancée, à la carrure presque féline s'amusait à cueillir ses plantes tout en comptant à vois haute et un peu trop enthousiaste ce que son méfait de la journée allait lui rapporter. Même si elle semblait assez adroite et discrète, elle ne serait absolument pas une menace si Eleazar devait se défendre, aussi prit-il la décision de ranger son poignard d'où il l'avait sorti. Il s'appuya doucement contre une table, et attendit que la voleuse ait fini ses calculs.
« Il y en a pour des millions ! Par mes moustaches, si j'avais su... »
- "A dire vrai, Mademoiselle, vous avez cueilli plus de 25 millions de schillings en quelques secondes, étant donné que je cultive la meilleure herbe de la région."

Il ne releva pas l'allusion aux moustaches qui le fit sourire cependant. Il se fichait pas mal de savoir qui elle était réellement. Mais elle ne semblait pas le moins du monde affolée, ce qui signifiait qu'elle n'en était pas à son premier vol. Et si c'était de l'argent qu'elle était venue chercher, elle aurait mieux fait de s'en prendre aux roses, qui valent infiniment plus cher que ces quelques brins de cache-misère. Mais étant donné qu'elles étaient uniques, il ne s'attendait pas à ce qu'elle le sache. Pour une voleuse, Eleazar supposait qu'une fleur n'était qu'une fleur. Et cela l'attrista. Néanmoins, il ne put s'empêcher de remarquer à quel point elle avait été discrète. Aucune marque de dérangement, à l'exception du cadenas crocheté. Si Eleazar n'avait pas conservé quelques attributs de son ancien état, il n'aurait certainement jamais remarqué que quelqu'un était entré ici. Et une voleuse aussi douée pouvait peut-être lui être utile. Aussi décida-t-il de ne pas la menacer, mais de jouer avec elle, peut-être un peu, avant de lui proposer d'entrer à son service. Il ne connaissait pas tout le monde au marché noir, mais elle pourrait faire une passeuse et une voleuse hors pair.

"Vous êtes douée. Cependant, je vous conseille d'être plus rapide, la prochaine fois. Et de peut-être camoufler votre parfum. Je pense que c'est ce qui vous a trahi. Mademoiselle... ?"
La Bête allait s'amuser un peu. Du moins, c'est ce qu'Eleazar avait imaginé.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptySam 9 Mai - 1:01



Eleazar & Kitty
Je ne vole pas n'importe quoi - j'aime les belles choses


Kitty sentait que quelque chose n'allait pas. L'atmosphère soudain s'était transformée, laissant place à un brouillard pesant qui aveuglait les décisions de la jeune femme. Elle n'avait pas assez étudié la serre pour savoir s'il y avait d'autres moyens de sortie - mauvais coup, Kitty - et peu de solutions s'offraient à elle en cas d'urgence. Elle ne pouvait décemment pas enlever son charnel et partir en courant, dans quel cas elle serait certaine de passer la nuit dans les cachots. Ses doutes se confirmèrent lorsqu'une voix s'éleva dans la serre. Et ce n'était pas la sienne. « A dire vrai, Mademoiselle, vous avez cueilli plus de 25 millions de schillings en quelques secondes, étant donné que je cultive la meilleure herbe de la région. » Kitty admira les herbes qu'elle tenait encore dans sa main et acquiesça, comme si elle soutenait les propos de l'homme. Bien sûr, qu'elles valaient autant ! Bien sûr, qu'il cultivait la meilleure herbe de la région ! Bien sûr, qu'il aurait un moment d'inattention et qu'elle pourrait s'enfuir ! Elle finit tout de même par enfouir les brins qui tenaient dans sa main dans son sac, dans un geste qu'elle voulait discret, avant de lui faire face.

C'était un bel homme, qui se tenait face à elle. Il était surtout très impressionnant. Elle se doutait qu'il était très riche ; son manoir en attestait, son herbe à chat le confirmait. Ses revenus devaient être sans fins ! Son regard pourtant n'était pas menaçant, il semblait plutôt.... l'évaluer. Kitty se sentait assez mal à l'aise. Elle préférait être chassée, se faire crier dessus, plutôt que de tomber sous l'oeil calculateur d'un homme qui semblait savoir ce qu'il faisait. Toutefois, elle tâcha de se contenir et de garder une attitude confiante. Si elle se mettait à trembler sous ses yeux, tout était perdu !
« Vous êtes douée. Cependant, je vous conseille d'être plus rapide, la prochaine fois. Et de peut-être camoufler votre parfum. Je pense que c'est ce qui vous a trahi. Mademoiselle... ? »

Elle pouvait entendre ses méninges tourner et ne savait plus si elle devait apprécier le compliment ou répondre à sa question. Elle décida de ne pas donner son vrai nom et d'emprunter celui qu'elle utilisait toujours dans les cas comme ça, évitant ainsi l'hésitation qui confirmerait à son interlocuteur qu'elle mentait. « Anna Sanslesou, Monsieur. » Oui, elle empruntait le nom des gens qui l'avaient, un jour, recueillie. Au moins, si elle devait avoir un problème, ils en récolteraient les foudres avant elle !
Elle ferma sa besace et jeta un dernier regard à tout ce que cette serre possédait. Si elle pouvait avoir la même chose, elle n'aurait plus jamais à travailler au tribunal de sa vie ! Un simple tour au marché noir, et la voilà milliardaire ! Malheureusement, le jeu s'arrêtait ici.
Elle s'avança vers le propriétaire de la serre, dans l'espoir vain qu'il la laisse sortir, le sac rempli de ses herbes illégales. « Je vous remercie pour les compliments, Monsieur. Concernant le parfum, je crains que ce ne soit vous, qui ayez un très bon flair. Il ne m'a jamais trahi avant. »

Son regard retomba sur les roses qui l'avaient tant intriguées au début, mais elle n'osait toujours pas les approcher. Elles semblaient bien trop spéciales, et inconnues, pour que Kitty ne s'en charge. « Pour la rapidité, malheureusement, le blâme vous revient. Vos herbes sont de bien trop bonne qualité pour ne pas prendre le temps de les admirer. »
Dans un coin de sa tête, une petite voix murmurait "Laisse-moi partir, laisse-moi partir", tandis que sa main s'approchait dangereusement d'une rose. Mais son geste resta inachevé. Il y avait quelque chose, une aura, une sensation, un instinct, qui l'empêcha de s'emparer de l'innocence de la fleur.
Et il y avait cette attente d'un jugement, d'une condamnation, qui semblait ne jamais venir. Que voulait-il ?
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nj40a5vJSr1rei3gfo2_500



Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyDim 10 Mai - 13:24



Eleazar & Kitty
A thief is not an honest person, even if she tries to


Elle avait quelque chose de farouche et d'intensément sauvage, cette Anna. Mais elle ne semblait pas apeurée le moins du monde. Elle jetait des coups d’œils discrets dans tous les sens, sûrement en pensant qu'Eleazar ne le voyait pas. Elle cherchait une échappatoire, parce qu'elle savait comment faire. Elle n'en était pas à son coup d'essai, et son adresse la trahissait adorablement. Eleazar s'étonnait moins de son calme imperturbable que du fait qu'elle n'ai pas cherché une sortie avant même d'être entrée. Mais à présent, elle réfléchissait tant qu'Eleazar pouvait presque sentir son esprit bouillonner, et même si la jeune femme était très adroite, ses réponses ne pouvaient être que sensiblement fades puisque son cerveau était occupé à quelque chose de plus important.

« Je vous remercie pour les compliments, Monsieur. Concernant le parfum, je crains que ce ne soit vous, qui ayez un très bon flair. Il ne m'a jamais trahi avant. »
Eleazar n'avait pas en tête de céder aux compliments. Evidemment que son odorat le trahissait, la Bête ne l'avait jamais quitté totalement. Il sentait la peur comme on renifle une rose, il sentait la présence de quelqu'un d'inconnu comme on annonce un visiteur incongru. Il était animal, c'était avec des griffes et un pelage qu'il se sentait le plus vivant, plus entier, plus intéressé par la vie. "Je crains que ce ne soit vous qui ayez un très bon flair." Touché, coulé. Sans s'en rendre compte, la jeune femme avait prononcé ce mot de flair, sans bien sûr se douter de la véritable nature d'Eleazar. Il se disait justement que si la malédiction n'avait pas été levée, il serait encore la terrifiante Bête reléguée au stade de légende urbaine, si bien que le commun des mortels n'aurait jamais osé s'aventurer près de sa demeure. Il aurait évité les visites surprises de voisins curieux, et les petites voleuses obnubilées par l'argent. Mais la Bête n'aurait alors jamais fait la connaissance du Comte Dracula, de sa délicate et distrayante compagnie, ni même de cette Anna qui pourrait lui être bien utile pour son business dans le marché noir. Ni Belle, sa précieuse Belle... Au final, Eleazar ne savait plus exactement s'il devait regretter la Bête ou la chasser de son esprit. Mais on n'oublie jamais tout à fait ce qu'on a été, n'est-ce pas ?

Anna Sanslesous. Quelque chose clochait avec cette jeune femme, quelque chose sonnait faux. Peut-être parce qu'Eleazar s'attendait à un nom un peu plus impressionnant qu'un sobriquet aussi pauvre et insipide. La jeune femme l'intriguait au plus haut point, et déjà il se demandait comment la persuader de travailler pour lui. Bien sûr, il pourrait l’appâter avec de l'or. Il en avait tellement qu'il ne savait plus qu'en faire, et honnêtement, il n'avait que faire de l'argent et des pierres précieuses. S'il avait été quelqu'un de bien, il aurait sauvé les pauvres gens de la famine. Mais on a toujours besoin de faibles pour parvenir à ses fins, et si les plus pauvres sont aussi riches que les puissants, que leur promettre alors pour les persuader de faire d'eux ce qu'on a envie ? Eleazar pouvait aisément laisser Anna partir avec sa besace et ne plus jamais en entendre parler. Acheter son silence, en quelques sortes. Mais il lui fallait quelque chose de plus gratifiant, quelque chose qui ferait qu'elle serait à son service seul, et qu'elle n'irait pas grappiller des pots de vins à droite et à gauche. Elle ferait une merveilleuse passeuse, cette Anna...

« Pour la rapidité, malheureusement, le blâme vous revient. Vos herbes sont de bien trop bonne qualité pour ne pas prendre le temps de les admirer. »
Un sourire amusé s'étira alors sur le visage de la Bête. De toute évidence, la jeune femme s'y connaissait en herbes, mais pas en fleurs. Sinon, elle aurait su que les plantes qui avaient le plus de valeur dans cette serre n'étaient pas les vulgaires pousses d'onium, mais bien ses roses, inestimables. Heureusement pour elle, d'ailleurs. Si elle avait été venue pour subtiliser ses roses puis les revendre, la pauvre aurait été pincée dès les premières secondes. Le seul fournisseur des Larmes de Lune Eternelles était lui-même, et tout le royaume savait qu'elles étaient aussi intouchables que chères.
"Vous vous y connaissez, Mademoiselle Sanslesous. Cela dit, même si je me dois de reconnaître votre dextérité admirable, vous comprendrez que je ne puis vous laisser partir après quelques mots aimables et des compliments, même bien tournés. Aussi, je vous demanderai de déposer votre besace à terre. J'en suis navré."

Même si les herbes ne signifiaient pas grand chose pour lui, il ne pouvait décemment pas la laisser s'en aller avec ses plantations dans la poche. Elle le revendrait au marché noir, et tout le monde saurait qu'il est alors possible de voler Eleazar Coeurfané, la Bête déchue, redevenue humaine. Pour le moment, il intimidait encore les villageois, mais les farouches comme Anna ne se laissaient pas intimider, visiblement. Peut-être parce qu'elle ne savait pas qui il était. A y bien réfléchir, Eleazar se fit intérieurement la réflexion qu'il n'avait encore jamais vu son visage, ni même entendu parler d'une voleuse du nom d'Anna Sanslesous. Une perle de sa trempe aurait directement été recrutée pour le compte du marché noir, et Sinbad aurait sans doute mis la main sur elle bien avant lui. Alors soit elle mentait sur son identité, soit elle venait d'arriver en ville. Et maintenant qu'elle était là, devant lui, Eleazar se disait qu'il y gagnerait à la garder dans ses rangs. Alors pourquoi ne pas s'amusez un peu plus ?
"Je suppose que vous ignorez chez qui vous vous trouvez pour avoir eu cette idée de vouloir me voler. Votre courage n'a d'égal que votre ignorance, sans vouloir vous offenser. Je suis Eleazar Coeurfané, Duc d'Apreroche et une des personnes les plus influentes de cette ville. Je ne puis donc vous laisser partir sans dire mot, mais pas non plus avec une simple réprimande. "

Tout en lui souriant, Eleazar lui tendit une main gantée de cuir pour l'amener au centre de la serre, où une table ronde et deux fauteuils de velours émeraude attendaient patiemment que quelqu'un vienne prendre le thé. C'était sur ce petit bureau qu'Eleazar travaillait le soir après avoir entretenu ses roses. Le second fauteuil et la seconde tasse étaient supposés être pour Belle, mais elle était absente ce soir-là. Aussi avait-il eu dans l'idée d'inviter la jeune femme à se remettre de ses émotions, là où ne se trouvaient ni portes, ni fenêtres. Après avoir servi le breuvage encore fumant, il tendit une tasse à la demoiselle et prit place en face d'elle.
"Je doute que de nos jours le métier de voleuse soit florissant. Alors quel métier exercez-vous, mademoiselle Anna ? Et depuis quand êtes-vous en ville ?"

Eleazar voulait par cette question savoir si la demoiselle avait déjà été approchée par le marché noir. Mais poser la question directement n'était pas la manière la plus délicate de commencer une conversation, et surtout, de faire affaires. Il espérait à présent pouvoir mettre la jeune femme en confiance, tout en prenant le risque qu'elle se sauve en courant à tout moment.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyDim 10 Mai - 22:57



Eleazar & Kitty
Je ne vole pas n'importe quoi - j'aime les belles choses


Kitty était intriguée, par cet homme qui ne semblait pas vraiment offusqué de son intrusion illégale. Comme toute voleuse, elle avait connu des ratés, mais la réaction avait toujours été mauvaise et cela se comprenait aisément. Qui ne voudrait pas se défouler sur celle qui vient tout juste de lui voler sa bourse ? Quels moeurs pouvait-elle avoir pour s'en prendre aux plus faibles ? Elle avait tout connu. Mais jamais ça. Elle n'avait jamais connu cette tension incertaine, ces victimes souriantes. Déconcertée, elle se garda de le montrer et tint sa tête haute, comme elle avait toujours appris à le faire.
Il lui demanda de laisser sa besace à terre. On ne demandait jamais à Kitty de laisser sa besace à terre ; on lui arrachait des mains, on la piétinait, la détruisait, on récupérait ce qu'elle avait volé et l'on volait ce qu'elle possédait. La voleuse hésita un instant. Il n'y avait pas que ses herbes, à l'intérieur. Il y avait les bijoux qu'elle allait revendre au marché noir, le petit carnet qu'elle gardait où elle copiait les informations qu'elle pouvait obtenir sur Potté, sur Gretel, ses affaires cocasses au tribunal. Lentement, elle consenti à se défaire de sa besace, qu'elle laissa glisser sur le sol, sans jamais quitter du regard sa presque-victime.

Un silence s'était installé et, suivant les précédents, il apportait avec lui ce hasard, cet inconnu que Kitty ne connaissait pas. Qu'allait-il faire, désormais ? La battre ? La dénoncer ? Voler sa besace et tous les biens qu'elle possédait ? A son grand étonnement, il finit simplement par... se présenter. Son nom réveilla quelque chose en Kitty. Eleazar Coeurfané... Voilà un homme dont elle avait déjà entendu parler ! Elle ne saurait dire si son nom était sorti lors d'une session au tribunal ou d'une autre conversation. Cependant, s'il disait qu'il était une personne influente de la ville, la voleuse savait qu'elle connaissait cet homme soit par le tribunal, soit par le marché noir.
Et aucune des deux options ne l'arrangeait vraiment.

Il tendit sa main, gantée elle aussi. Avec un soupçon d'hésitation, elle l'attrapa et se laissa guider vers un petit salon qu'elle n'avait pas vu. Kitty n'avait cure des meubles - elle ne pouvait pas les transporter, de toute façon ! Elle accepta la tasse de thé offerte par son hôte et renifla discrètement, vérifiant s'il n'y avait, effectivement, que du thé. Rassurée, elle se laissa tentée par une gorgée pendant que cet homme commençait son interrogatoire.
« Détrompez-vous, Monsieur. Il suffit de connaître les bons endroits et les bonnes personnes. » Elle ne put s'empêcher de penser que cet homme pourrait devenir une très bonne connaissance, avec ses herbes illégales. « Cependant, vous avez raison d'assumer que je... ne vole pas à plein-temps. Cela serait un pari bien trop dangereux, et je n'aime pas les paris. » Kitty aimait être certaine de ce qu'elle allait gagner. Et que devait-elle dire, maintenant ? Qu'elle travaillait au tribunal ? C'était une situation ironique !

« Je suis arrivée en ville il y a peu, cela doit faire moins d'un mois. En réalité, j'explorais les alentours de Fort Fort Lointain quand je suis tombée sur votre manoir. J'ai hésité entre le votre et le manoir voisin, mais... vous m'aviez l'air bien plus riche. » Kitty ne savait plus sur quel pied danser. Sans le vouloir, elle révélait des choses à cet homme et ne s'en souciait guère. Elle se rendait compte que lui mentir ne servirait pas cette discussion. « Et  je travaille au tribunal, Monsieur. Greffière. »

Mais oh, que cet homme l'intriguait ! Elle ne l'avait jamais rencontré, mais elle était certaine de le connaître. Prenant son courage à deux mains, elle décida d'élucider cette question. « Si je puis me permettre, je ne vous ai jamais croisé, mais je suis certaine d'avoir entendu votre nom. Vous dites que vous êtes une personne influente, mais vous n'êtes pas au château. Je ne peux avoir entendu parler de vous que dans deux endroits alors, mais je n'arrive plus à m'en souvenir, malheureusement. » Elle posa sa tasse sur la table, croisa ses jambes et s'enfonça un peu plus dans le fauteuil. « Est-ce possible de vous avoir croisé au tribunal ? Ou dans une partie plus... sombre, de la ville ? »

Kitty ne risquait rien, elle en était certaine. Quiconque n'était pas familier avec le marché noir ne pourrait relever la référence et penserait simplement qu'elle parlait de Ragtown. Et ce soir, Kitty faisait le pari de faire confiance à cet homme. Et elle s'étonnait elle-même de sa décision.
Elle risquait simplement une honte sans nom pour avoir voulu voler un de ses patrons.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nj40a5vJSr1rei3gfo2_500



Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptySam 23 Mai - 16:53



Eleazar & Kitty
A thief is not an honest person, even if she tries to


Eleazar était de plus en plus charmé par le caractère plein de curiosité et d'innocence de sa voleuse. La plupart du temps, les chapardeurs se contentaient de tenter de prendre la poudre d'escampette en mettant un bazar de tous les diables. Mais la demoiselle se laissait portée par l'atmosphère de confiance qu'Eleazar tentait d'instaurer. Ils pourraient faire de grandes choses tous les deux, la Bête en était persuadée. Il n'ouvrit pas la bouche pendant tout le moment où la jeune femme répondait à ses questions, et il en profita pour bien l'observer. Elle se mouvait dans des mouvements d'une grâce et d'une précision sans nom, quasiment félins dans les gestes. Si Eleazar n'avait pas laissé son passé de Bête presque entièrement derrière lui, il aurait voulu la chasser avec une volonté de fer, tout connaître de sa nature, savoir si elle se camouflait derrière un quelconque charnel - acquis légalement ou non - et l'obliger à se plier à son service. Mais agir avec galanterie et en gentleman pouvait lui assurer plus facilement son allégeance ainsi que ses services. Du moins était-ce le but d'Eleazar, et si l'on s'en tenait au discours de la demoiselle, il était bien parti pour obtenir encore une fois ce qu'il désirait.

La confession de la jeune femme sur son métier attisa de plus belle la curiosité de la Bête. Greffière au tribunal ? Il avait eu vent d'une nouvelle greffière toute fraîchement arrivée nommée Pattedouce ou quelque chose dans le même ton, mais une demoiselle Sanslesou ? Ses informateurs étaient des personnes beaucoup trop sérieuses pour lui avoir omis ce détail, ce n'était donc pas une erreur de leur part, Eleazar en était persuadé. La dame lui aurait-elle donc menti ? Il en aura le cœur net à un moment où à un autre. La suite du discours de la jeune femme confirma à Eleazar qu'ils jouaient effectivement un jeu de sous-entendus. Si la demoiselle trempait effectivement dans la Griffe Marine, elle avait effectivement entendu parler de lui. Ses déboires avec le tribunal commençaient à dater d'un petit moment déjà, Eleazar ayant pris toutes ses précautions pour ne plus avoir affaire avec la justice du royaume. Cela dit, cela ne l'aurait pas étonné le moins du monde s'il était "surveillé" par le tribunal ou même par le ministère des finances.
Néanmoins, Eleazar accueillit avec amusement les questions de la jeune criminelle. Il se disait justement que son audace n'avait pas de limite, et qu'elle était exactement le genre de personne qu'il gagnerait à avoir sous le coude en toute circonstances. Il savait également que si elle jouait franc jeu, elle ne lui en voudrait pas d'entrer dans la partie à ses côtés.

"Greffière n'est-ce pas ? Vous connaissez sûrement une nouvelle venue au tribunal, Mademoiselle Pattedouce si je ne me trompe pas ? Elle est également nouvelle venue, mais contrairement à vous, Mademoiselle Sanslesous, j'ai été informé de son arrivée. Il est étrange que vous soyez passée... à travers les trous des filets, si vous me permettez l'expression."

Il ne voulait pas parler du marché noir tout de suite, il voudrait d'abord savoir s'il était capable de lui faire confiance, à savoir la tester pour voir si elle lui confesserait son mensonge si toutefois ses soupçons s'avéraient justes. Si elle lui mentait seulement sur un nom, comment pourrait-il lui confier des cargaisons entières à livrer, ou des liasses de billets sans la garantie qu'elle ne volerait rien durant la livraison ? Même s'il comptait lui proposer un salaire tellement élevé que voler dans la marchandise lui serait absolument inutile, mais on ne sait jamais... Après tout, il ne la connaissait que depuis peu de temps, et même s'il était encore à moitié animal, son côté humain avait quelques réticences à se fier à son intuition diminuée de moitié par sa toute nouvelle conscience. Mais en réfléchissant plus avant, Eleazar trouvait cela plus que grossier d'éluder la question de la demoiselle. Peut-être que savoir véritablement à qui elle avait affaire la disposera plus facilement à la coopération...

"Pour vous répondre, ma chère, il est peu possible que vous m'ayez croisé au tribunal. Je ne me déplace que très rarement, en général je dépêche quelqu'un pour moi lorsqu'il s'agit d'affaires d'aussi peu d'importance... sans vouloir offenser votre profession. Et en ce moment, avec l'anarchie qui a pris possession de la ville, je crois que la justice à d'autres chats à fouetter que de me chercher des noises pour le montant de mes comptes en banque. Il est donc fort probable que vous ayez entendu mon nom quelque part dans un quartier peu recommandable, voyons... vers la Griffe Marine ? Je suis d'ailleurs ravi de savoir que vous fréquentez de tels endroits, aussi peu recommandables soient-ils."

Il se leva quelques instants, alla très rapidement chercher la besace de la demoiselle et revint vers elle en lui tendant l'objet tout en lui souriant. Il n'avait pas pour habitude de fouiller dans les affaires des dames, qu'elles soient respectables ou non. Les relations professionnelles ou amicales devaient se baser sur un respect mutuel, et Eleazar espérait ainsi témoigner tout son respect à sa jeune interlocutrice.
"Je vous en prie mademoiselle, ceci est à vous. Je vous fais confiance pour replacer les herbes sur la table, néanmoins je ne vous ferai pas l'affront de m’immiscer dans vos affaires privées. Je ne fais que me répéter depuis le début de notre entretien, mais vous êtes extrêmement talentueuse, et je suis sûr que vous et moi nous gagnerions à.. collaborer sur certaines choses. Qu'en dites-vous ?"

Eleazar venait de donner toutes les cartes à la voleuse, c'était à elle de jouer.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyJeu 28 Mai - 21:21



Eleazar & Kitty
Je ne vole pas n'importe quoi - j'aime les belles choses


Kitty avait leurré beaucoup d'hommes, certains plus vifs d'esprits que d'autres. Car la tromperie n'était pas une question d'intelligence, mais de subtilité. Peu arrivaient à déceler derrière des paroles la véritable signification de celles-ci. La jeune femme se croyait maîtresse de ce jeu - elle n'y avait, en tout cas, jamais perdu un seul poil. Jusqu'à aujourd'hui. Elle s'en doutait, de toute manière. Eleazar Coeurfané n'était pas de ceux qui se faisaient leurrer, mais de ceux qui créaient les règles du jeu. Dans ce grand schéma de la manipulation, Kitty venait de devenir un simple pion et subissait l'assaut de l'homme qu'elle venait de voler. Parce qu'il savait.
Il avait ce flair, ce sixième sens ou ce bon sens, simplement, de se renseigner, de savoir qu'aucune Mademoiselle Sanslesou habitait le royaume. Il avait cette présence d'esprit d'avoir toutes les cartes en mains et de faire face à toutes les situations. Kitty était détrônée, démasquée et se sentait quelque peu honteuse de n'avoir pu tenir son mensonge plus longtemps. A demi-mots, il lui ordonna de se révéler, ce que la jeune femme ne fit pas tout de suite. Son silence valait plus que ses mots.

Si ses soupçons se confirmaient, son mensonge pourrait avoir de plus grandes répercussions que ce qu'elle avait supposé. Lorsqu'il prononça le nom de la Griffe Marine, ce fut comme un électrochoc : à n'en pas douter, en plus de l'avoir prise la main dans le sac... Elle travaillait certainement pour cet homme. Ce n'était pas une erreur de ne l'avoir jamais rencontré ; il devait faire parti des haut-gradés, de ceux qui dirigent. Et elle l'avait volé.
La féline avait fait beaucoup de choses ahurissantes dans sa vie, des choses dont elle n'en comprenait pas l'ampleur encore aujourd'hui. Mais elle se doutait que, à peine arrivée dans le marché noir, voler son propre boss, puissant au possible, était certainement une mauvaise idée.

Pétrifiée dans son fauteuil, elle le regarda du coin de l'oeil chercher sa besace et la lui remettre. D'une main fébrile, mais en apparence assurée, elle s'en saisit. Lentement, elle se leva et retourna vers les herbes qu'elle avait volées. Sortant les brindilles de sa besace, elle les reposa, une à une, d'une délicatesse sans fin, sur un petit espace qui le lui permettait. Kitty était presque désolée, désormais, d'avoir arraché ces plantes.
« Je crains que vous ne m'ayez démasquée », dit-elle en posant les derniers brins. Fermant sa besace, elle la rajusta sur son épaule, certaine d'être mise à la porte dans les prochaines minutes. « Je suis la Mademoiselle Pattedouce que vous avez mentionné à l'instant. Je crains m'être attaquée à la mauvaise personne, Monsieur, et j'espère que vous me pardonnerez l'affront que je viens de vous faire. »

Son regard, encore une fois, fut attirée par les roses qui dégageaient une aura magnifique. Dans un coin de sa tête, elle pria presque que cet homme ne soit pas engagé à une femme. Il était tout aussi beau à regarder que les plantes qu'il cultivait. « Vous serez certainement encore plus déçu de mon attitude, lorsque vous apprendrez que je travaille pour le marché noir. Vous avez certainement remarqué mon... goût, pour le vol ; j'y revends ce que je trouve. Je comptais d'ailleurs revendre ces herbes, mais je pense que cela aurait été bien stupide de ma part. » Pouvait-on vraiment la blâmer ? Evidemment, le volé regrette toujours d'avoir croisé le chemin de la voleuse. Mais cet homme devait savoir que si Kitty avait pu entrer, n'importe qui aurait pu également. « Qu'en faites-vous, si je peux me permettre ? Je me doute que tout ça soit pour votre consommation personnelle, j'espère simplement que vous en tirez un prix raisonnable. Elles sont de tellement bonne qualité... » Dans sa voix sonnaient des regrets de n'avoir pu les prendre, certainement, mais aussi d'une fin certaine au marché noir.
Car, assurément, ses jours étaient désormais comptés. Que ferait-elle alors, de toutes ses babioles dont elle n'arrivait pas à se débarrasser ?
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nj40a5vJSr1rei3gfo2_500



Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyVen 29 Mai - 16:51



Eleazar & Kitty
A thief is not an honest person, even if she tries to


La confiance. Un principe qui lui avait dévoré le coeur, qui l'avait pétrifié dans son angoisse constante de solitude, ce principe royal, disait-on, qui l'avait enfermé dans une tour, puis dans le corps d'une Bête. C'est à cause d'un manque de confiance qu'Eleazar avait été enfermé dans tout ce qu'il n'était pas, c'est à cause de la tromperie et de la méfiance qu'un petit garçon eut ses os brisés en mille morceaux avant de devenir un homme glacial, distant et terni. C'est à cause d'un manque de confiance qu'il avait faillit se laisser mourir pour les yeux d'une femme qui n'avouèrent pas assez rapidement leur amitié. La confiance était sûrement la valeur la plus primordiale pour Eleazar, et voilà qu'il l'accordait à une voleuse. Une simple voleuse, immensément douée, certes, mais une délinquante sans foi ni loi. Bien sûr que son air était contrit quand elle apprit qui elle avait osé voler. Bien sûr cela aurait pu être une énième tromperie, un énième mensonge. Mais Eleazar était en train de se reconstruire, et même si accorder sa confiance à la demoiselle Pattedouce était synonyme de trahison à venir, il sentait qu'il devait tenter l'expérience. Il avait réussi avec Valian, le plus grand mythomane qui existait au monde, alors pourquoi ne pas essayer avec Kitty ? Elle ne pouvait pas être pire, de toute manière. Et elle serait bien plus facilement coopérative que le tailleur. Et Eleazar le sentait, Kitty était peut-être une voleuse, mais elle était avant tout une personne avec ses secrets, son passé, ses blessures. Il n'aurait pu dire pourquoi, mais à bien des égards, l'homme et la femme se ressemblaient. Il aurait pu la séduire aisément, elle serait peut-être tombé dans ses filets. Kitty était d'une beauté absolument foudroyante, ce genre de beauté glaçante, que l'on n'osait pas toucher sous peine de se transformer en statut de sel. Dans une autre vie, peut-être que le jeu de la séduction aurait pu être possible. Dans une autre vie, peut-être.

La jeune femme avait cette moue contrit depuis quelques instants déjà, et ses yeux s'écarquillèrent quand elle réalisa qui il était. Eleazar était chagriné d'avoir du lui révéler son identité. Plus de futilités possibles, désormais, il serait le patron, elle serait l'employée. Et ils ne seraient jamais amis. A cause de son statut, de sa fierté feinte, de sa posture encore trop importante pour être frivole. Eleazar se demanda quelle genre de personne pourrait être Kitty. Le seul de ses employé qu'il connaissait réellement en tant qu'ami et qu'être humain était son borné de tailleur, qui était là pour lui dire ses quatre vérités quand il en avait besoin. A part avec son voisin le Comte, Eleazar ne faisait pas réellement dans le social, et la plupart du temps, lorsqu'il ouvrait la bouche c'était pour parler business. Mais il en était certain, la demoiselle en face de lui allait lui réserver pas mal de surprises.

Ses suppositions furent confirmées quand elle lui révéla qu'elle revendait ce qu'elle volait au marché noir. Une voleuse de sa trempe comprenait évidemment toutes les ficelles du métier avant même qu'on ne lui fasse l'affront de les lui expliquer. Elle n'était pas à Fort Fort Lointain depuis un mois qu'elle connaissait déjà l'existence de la Griffe Marine ainsi que ses dirigeants. Eleazar pouvait sans peine voir derrière ces iris de feu et cette chevelure féline l'étoffe d'une businesswoman en devenir. Peut-être la prendrait-il comme apprentie, qui sait ? Il avait déjà dans l'idée de la tester le plus rapidement possible à ce sujet. La voir ici, assise à boire le thé, ne l'aidera pas à évaluer ses qualifications. « Qu'en faites-vous, si je peux me permettre ? Je me doute que tout ça soit pour votre consommation personnelle, j'espère simplement que vous en tirez un prix raisonnable. Elles sont de tellement bonne qualité... » Sa curiosité, d'ailleurs, était certainement sa principale qualité. Ils n'étaient pas si différents que cela, après tout.

"Si cela peut vous rassurer, mademoiselle, je ne ferais pas cas de votre intrusion chez moi, ni de votre tentative de vol. Les voleurs avisés de la région savent très bien qui je suis, et en général, s'introduire chez moi ne leur passe même pas par la tête. Je ne vois donc pas l'intérêt de garder ma serre comme une forteresse. Fort heureusement d'ailleurs, sinon je ne serai jamais tombé sur vous et... cela m'aurait chagriné."
Avant d'être une figure du marché noir le plus important de la région, Eleazar était avant tout un homme. Un homme conscient du charme et de la prestance qu'il dégageait en société. C'est donc avec un regard de braise qu'il regardait la jeune femme, debout devant lui, prête à quitter la propriété comme si elle s'attendait à tout moment à être chassée à coups de balai. Elle n'était pas très grande, mais elle était fine et élancée, ses bras minces étaient musclés, et ses mains semblaient avoir été conçues pour les manipulations les plus minutieuses. Elle semblait être née pour le vol, la demoiselle Pattedouce, et tout dans son attitude polie marquaient une effronterie naturelle qu'elle dissimulait avec une aisance certaine. En définitive, elle était de ces femmes qui dévoilent ses pétales doux et soyeux, avant de refermer sur vous une main épineuse. Les femmes sont roses en boutons, mais elle était la plus épineuse de toutes.

"Vous semblez avoir envie de prendre congé, et pourtant vous me posez encore des questions. Vous êtes déroutante mademoiselle. Pour vous répondre, vous n'êtes pas sans savoir que, dans le métier, plus un produit est rare, plus il vaut cher. Je ne cultive donc qu'une petite quantité de ces herbes, tout en laissant savoir à tout le monde qu'elle est la meilleure, simplement pour m'assurer un capital fixe et grassouillet. Vous auriez pu le revendre à la Griffe, sans aucun doute, mais mes revendeurs n'auraient pas donner cher de votre peau. Ils auraient reconnu ma marchandise entre mille, et auraient su que vous l'aviez volé. Aussi, je pense qu'il était dans votre intérêt que ce soit moi qui vous découvre."
Plus il lui expliquait les ficelles du marché, plus Eleazar se demandait si faire de Kitty une simple passeuse n'était pas la gâcher complètement. Mais il ne pouvait pas non plus la contraindre au simple emploi d'assistante. Elle était une femme d'action, il ne pourrait l'enfermer dans cette cage dorée en effleurant simplement la pensée qu'elle resterait calmement assise à lui obéir. D'ailleurs, si elle était ce genre de personnes, Eleazar aurait été plus déçu que ravi. Il s'attendait à des déboires avec la greffière, des histoires, des problèmes à régler, toujours plus de choses à lui apprendre. Passeuse, pour commencer, puis revendeuse, et pourquoi pas informatrice, puis assistante? Toute peine mérite salaire, et si elle donnait satisfaction, nul doute qu'elle gravirait les échelons plus rapidement que ce à quoi il s'attendait. Et pour Eleazar, il était grand temps de jouer franc jeu.

"Mademoiselle Pattedouce. Au vu de mes informateurs ainsi de notre échange, il me semble que vous n'êtes que partiellement intégrée à notre... business des bas-fonds. Aussi voilà ce que je vous propose : travaillez avec moi, soyez ma passeuse personnelle. Cela ne vous demandera pas beaucoup de votre temps, ainsi vous pourrez garder votre emploi au tribunal, qui pourra le moment venu vous servir de couverture. Votre travail consisterait, dans un premier temps, à venir chercher ici la marchandise que je souhaite revendre, l'apporter à la Griffe Marine, la déposer à un de mes revendeurs, et de me rapporter l'argent de la vente aussitôt accompli. Un métier un peu ingrat, j'en conviens, mais qui rapporte gros..." En accompagnement à ses paroles, Eleazar fit glisser une bourse assez dodue, remplie de schillings, sur la table du thé. "Considerez ceci comme une avance. Bien sûr, les actes de passeurs ne sont que le bas de l'échelle de la hiérarchie. Mais vous vous ferez un nom, je n'en doute pas mademoiselle. Et les échelons sont toujours possibles à gravir, surtout pour une demoiselle de votre trempe."

Une fois encore, Eleazar venait d'abattre ses cartes, une proposition que la demoiselle Pattedouce serait inconsciente de refuser, dans son intérêt autant que celui de la Bête.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Invité
Invité

Anonymous




Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyLun 8 Juin - 22:17



Eleazar & Kitty
Je ne vole pas n'importe quoi - j'aime les belles choses


Kitty brûlait sous le regard de cet homme. Elle ne savait pas exactement quel feu la dévorait - celui de la honte, de la passion, ou de l'excitation ? Mais son regard était déroutant et pourtant, elle ne pouvait se résoudre à le quitter des yeux. Ses yeux sombres, presque noirs, semblaient tenir toutes les promesses du monde, bonnes ou mauvaises. Eleazar était certainement un homme qu'elle devrait craindre, et voilà qu'elle se trouvait à l'admirer ! Il avait cette prestance certaine, cette aura qui se dégageait. Beaucoup de femmes avaient du tomber sous son charme, mais Kitty savait que cela n'était qu'apparence. Ces femmes devaient apprécier cette autorité, cette froideur qui faisait de lui un homme d'un autre monde, mais la jeune féline était certaine, qu'au contraire, Eleazar n'aurait pas pu avoir une place plus importante que celle-ci dans le monde qu'ils occupaient.
Elle fut rassurée lorsqu'il lui indiqua qu'il ne rapporterait pas cette petite... faute. Elle lui en était reconnaissante, mais elle se demandait ce qu'il voulait, en retour. Car, certainement, son silence ne pouvait être gratuit, n'est-ce pas ? Un homme tel que lui avait toujours quelque chose à gagner dans chaque situation. « Fort heureusement d'ailleurs, sinon je ne serai jamais tombé sur vous et... cela m'aurait chagriné. » Les joues de Kitty ne rougirent pas, ses jambes ne tremblèrent pas et elle ne se l'avouerait jamais, mais cette petite déclaration avait eu son effet. Peu de gens étaient ravis d'avoir rencontré une femme aussi inutile que Kitty. Il le regretterait certainement, d'ailleurs - tous semblaient le regretter. Pourquoi Potté serait-il parti, autrement ? Que pouvait-elle apporter, si ce n'est des ennuis ? Kitty était bonne à jeter, elle le savait - ce n'était pas pour autant qu'elle l'acceptait. Elle trouverait sa place, un jour, elle en était certaine.

« Vous semblez avoir envie de prendre congé, et pourtant vous me posez encore des questions. Vous êtes déroutante mademoiselle. »
« Pas plus que vous », avait-elle envie de répondre, mais elle se garda de tout commentaire. Elle avait déjà commis une faute grave, aujourd'hui, elle n'allait pas s'enfoncer un peu plus dans le trou qu'elle avait elle-même creusé ! Elle écouta son raisonnement et n'y trouva que de bonnes paroles. Son destin au marché noir aurait été compromis si elle avait tenté de vendre ses herbes. A la fin de sa phrase, elle s'apprêtait à partir, ayant enfin trouvé le courage, mais resta sur place, abasourdie par la proposition de sa presque-victime.

Passeuse. Ce n'était pas grand-chose - un grand risque pour peu d'argent - mais c'était... quelque chose. C'était une position. Un besoin. Une sécurité. Et il l'offrait à Kitty. Elle vit la bourse glisser sur la table basse et s'en empara aussitôt, la pesant rapidement. Il y avait beaucoup de schilings. Presque trop, pour une femme de son rang, mais elle n'allait certainement pas le lui faire remarquer ! Elle s'autorisa quelques secondes de réflexion, même si son corps entier vibrait à l'idée de cette nouvelle perspective. « Marché conclu, Monsieur. Je connais les règles de ce jeu et j'ai hâte d'y jouer. » La bourse glissa dans son sac qui s'alourdit instantanément, mais, là non plus, elle ne se plaignait pas. « Vous me ferez savoir lorsque vous aurez besoin de moi, je suppose ? S'il vous faut une adresse à laquelle me contacter, vous savez que je travaille au tribunal. Je couche chez Adrastée, au Sweet Transvestite, sur Ragtown. »

La seule chose qu'elle regrettait était cette distance qui s'était crée dès qu'elle avait appris qu'elle travaillait pour lui. Voilà tout ce qu'elle serait, désormais. Une passeuse. Enfin, elle se dirigea vers la porte de la serre et s'autorisa un dernier regard, en tant que Kitty. « A bientôt, alors. Prenez soin de ces plantes. », rajouta-t-elle, dans un regard malicieux. C'était un peu son business aussi, désormais. Pour le meilleur et pour le pire.
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Tumblr_nj40a5vJSr1rei3gfo2_500



Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? EmptyJeu 11 Juin - 14:51



Eleazar & Kitty
A thief is not an honest person, even if she tries to


Il n'aurait pas su comment décrire le regard de la délinquante à ce moment-là. Certes, la vision de la bourse remplie et dodue l'avait satisfaite - de toute manière, Eleazar n'étais pas du genre à payer inférieurement ses meilleurs éléments - mais elle semblait en vouloir plus, être curieuse de tout, comme si elle avait une montagne de questions à lui poser mais qu'elle les retenait. Elle était prête à partir, la demoiselle Pattedouce, et Eleazar ne la retiendrait pas. Pour la bonne et simple raison que, si elle avait des questions, ils seraient forcés de se revoir, et plus longtemps que simplement pour passer de la marchandise. Il y avait chez elle une sorte d'appréhension,  de danger qui émanait de tous ses pores. Et pourtant, son visage était si doux que si on ne savait pas qui elle était, elle aurait pu passer pour la gentillesse incarnée. Mais il fallait la voir à l'oeuvre, et tout ce qu'elle suintait alors était l'aventure, l'effronterie et une perpétuelle aura de défi. Le Duc d'Apreroche adorait tout contrôler. Pire que cela, il en avait besoin. Mais en voyant le regard de la jeune femme, il se disait alors qu'il ne perdrait rien à laisser certaines choses lui échapper. Une fois le regard de la demoiselle retombé, Eleazar réalisa à quel point il n'y arriverait pas, à laisser les choses s'égarer sans aucun contrôle. Il avait besoin de savoir, de comprendre, de toucher à tout et de ne rien laisser au hasard. Il voulait tout savoir d'elle, comment elle en était arrivée là, ce qui construisait son histoire. Mais la Bête savait que c'aurait été une insulte à la jeune femme. Et il refusait de lui porter quelque préjudice.

« Marché conclu, Monsieur. Je connais les règles de ce jeu et j'ai hâte d'y jouer. »
Il resta muet quelques instants, mais la réponse de la jeune femme, presque subite, dégagea sur son visage un demi-sourire qui n'était pas sans lui rappeler la moue de satisfaction de la Duchesse Plumosucre. Kitty avait hâte de jouer à ce jeu, mais savait-elle qu'elle ne serait qu'un pion dans la main d'Eleazar ? Du moins pour un moment, pensa-t-il, parce que ce qu'il lui réservait n'était en rien la destinée d'un pion ordinaire. Le "Monsieur" le fit très légèrement tiquer, mais un regard à la détermination de la jeune femme et il ne sut lui en vouloir plus longtemps. Elle avait une certaine naïveté dans son assurance, et sa contradiction naturelle était presque.. charmante. « Vous me ferez savoir lorsque vous aurez besoin de moi, je suppose ? S'il vous faut une adresse à laquelle me contacter, vous savez que je travaille au tribunal. Je couche chez Adrastée, au Sweet Transvestite, sur Ragtown. » Visiblement, la demoiselle n'était pas du genre à laisser passer une occasion de prendre la parole la première, et Eleazar lui fut reconnaissant de lui avoir économisé une question quelques peu inconvenante. L'évocation de la Maison Close de Fort Fort Lointain ne le surprit pas plus que cela, bien qu'il aurait sûrement préféré lui payer personnellement une chambre dans un hôtel convenable plutôt que d'avoir à envoyer un messager ou une missive dans cet établissement que personnellement il ne pouvait cautionner. Mais la demoiselle était prête à partir, aussi il aurait été déplacé de la retenir plus longtemps à cause d'une remarque désobligeante sur son lieu d'habitation.

Elle se dirigeait déjà vers la sortie d'un pas assuré, et Eleazar fut quelques peu surpris de la voir se retourner pour le saluer une dernière fois. Surpris, mais satisfait de voir qu'il avait sut, par un concours de circonstances, instaurer un peu de respect dans leur nouvelle relation.
« A bientôt, alors. Prenez soin de ces plantes. » Sa sortie n'avait rien d'un au revoir, elle sonnait plutôt comme une promesse. Une promesse qui plaisait assez à Eleazar, qui ne put s'empêcher de sourire devant l'assurance de sa nouvelle employée. Peut-être plus par dignité que par gêne, la Bête passe un doigt ganté sur ses lèvres encore légèrement élargies par ce surprenant sourire, et ne baissa pas les yeux une seconde. "Vous en prendre soin vous-même, mademoiselle, un jour prochain." Il la regarda s'éloigner dans la nuit comme on regarde un chat disparaître derrière un bosquet. "Au revoir, Kitty Pattedouce."





Rp terminé :cry2:
Revenir en haut Aller en bas

FORT FORT LOINTAIN

Contenu sponsorisé





Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ? Empty

Revenir en haut Aller en bas

Eleazar - Roses are red, and so pretty ; I really like them, so share with me ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» PRETTY LITTLE LIARS ⊱ forum rpg
» Eleazar - Mémoires d'une bête
» i've got a pretty good idea, but i can't talk about it now, but, oh my gad it's the best idea of the year !
» Eleazar - Nothing good comes free
» Puisses-tu te purifier du péché. {Eleazar}




Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
⊱ il était une fin :: Les RPs :: Chapitre 2-