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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am


FORT FORT LOINTAIN

Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am Tumblr_nw457pA9AM1se62l4o1_500

⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyJeu 9 Avr - 22:28



Dracula & Eleazar
A l'ombre des roses lunaires et de l'amour naissant


La pâleur lunaire était le maquillage le plus seyant à la Bête, sans âme, sans même aucune volonté de s'accrocher au soleil naissant. Le crépuscule était sa lumière favorite, et pour rien au monde il ne l'échangerait contre l'aube bénie de tous les dieux et atrocement populaire. La tombée de la nuit annonçait tant de réjouissances à Eleazar que jamais il ne se plierait à regarder ne serait-ce qu'un rayon du soleil naissant. La nuit, c'était la promesse de roses plus belles encore, qui éclosent comme aurait pu s'ouvrir le bouton de son cœur. La blancheur cadavérique de l'astre qui illuminait l'obscurité était l'espérance d'une nuit de plus dans les bras de sa bien aimée, celle qu'il aime à serrer contre lui. Il ne dormait jamais Eleazar. Il avait trop peur qu'au matin, Belle se soit envolée, comme s'évapore la strate inconsciente d'un rêve dont on ne se souvient que partiellement. Chaque seconde, chaque caresse, chaque baiser, il les garde contre son cœur et les grave dans sa mémoire, pour ne jamais oublier que chaque nuit il avait le pouvoir de caresser le bonheur. Et ce bonheur avait le toucher de la soie. Ce tissu si noble, mais si représentatif de sa jouissance. Dans sa chemise de nuit en soie, Belle a toujours été plus que magnifique. Il ne lui fallait jamais des cascades de bijoux ou des coiffures compliquées. Une robe de chambre en soie, la caresse du tissu qui épouse parfaitement son corps angélique, et pour toute parure son sourire, et Eleazar était le plus heureux des hommes.

En allant dans sa serre ce soir encore, Eleazar pensait à ses roses, bien évidemment, mais également à sa Belle. Il savait que ses quelques heures d'entretien des fruits de son labeur seraient récompensées par un abandon total à celle qu'il a vu tant de fois le fuir autrefois. Et c'est comme un souvenir-vapeur, de ceux qu'on se demande aujourd'hui s'ils ne sont pas le fruit de notre invention pure et simple. Les premiers rayons de lune traversent le verre de la serre, et les fleurs les plus hautes sur les arbustes s'ouvrent doucement, comme si l'astre céleste les embrassait tour à tour. Et c'est un des plus beaux spectacles que le monde puisse porter en son sein, et dont Eleazar est témoin chaque nuit, les yeux humides, le cœur battant la chamade. Un froissement de tissu, du tissu, se fait entendre derrière lui, et l'apparition angélique se fait encore plus forte devant les yeux de cet homme au cœur autrefois si rocailleux. La venue de Belle fini de l'émouvoir, et toute la tendresse qu'elle met dans son chaste baiser sur sa joue lui rappelle combien il avait été doux de souffrir toutes ces années, au vu du bonheur inconditionnel qu'il vivait aujourd'hui. Un bonsoir tendre, une promesse d'affection, la belle sans un mot part dans la chambre commune pour s'endormir. Eleazar a du travail, mais il sait qu'elle l'attendra, malgré la fatigue, malgré harassement, malgré les mauvaises nouvelles de la journée ou les disputes précédentes. Leur moment à eux, le moment du coucher, celui où toutes les querelles s'envolent pour laisser place à l'amitié, aux sentiments naissants, et à la tendresse pure.

Il taille, il cueille, il plante, dépote, rempote, il travaille la terre au corps, il plonge les mains dans les épines, mais il ne sent rien. Il a la tête qui chavire de l'odeur embaumante de ses plus grandes fiertés, et il est dans son élément. Il devra plus tard s'occuper d'autres plantes, un peu plus spéciales, un peu moins... légales, mais ses fleurs sont sa priorité. Il taille, il cueille, il plante, dépote, rempote, il travaille la terre...
Mais une étrange sensation lui parcourt l'échine. Celle de ne plus être seul. D'être observé. Il le sent. C'est un traqueur dans l'âme, et l'instinct de la Bête fait partie intégrante de lui. Il n'abandonnera jamais ce qu'il a été, comme sa condition première n'est pas déterminée à le laisser tranquille. Une odeur. Une odeur étrange. Une odeur familière et pourtant c'est comme s'il la découvrait. Son instinct associe cette odeur à celle de la mort qu'il a humée tant de fois, mais une mort différente. Pas l'odeur de la peur qui précède l’exécution. Pas l'odeur de la putréfaction de la décomposition du corps qui retourne à la terre. L'odeur de la Mort. La vraie. Simplement.

"Qui va là ? Montrez-vous, ne m'obligez pas à venir vous chercher ! Vous êtes sur une propriété privée, et vous n'avez aucun droit d'entrer ici !"
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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyJeu 9 Avr - 23:05



Dracula & Eleazar
certains tuent pour une femme, d'autres pour une rose

Dracula avait décidé que ce soir était le soir où il se présenterait à son nouveau voisin. Cela faisait bien des jours que cette occasion était repoussée - il avait notamment été interrompu par un loup, rencontre qui s'avéra fort intéressante. Il osait espérer que l'homme habitant le terrain à côté n'en serait que plus intéressant. Cependant, le temps qu'il choisisse les vêtements appropriés, le vampire se rendit compte de l'heure assez tardive pour un humain. Eh bien, tous ses efforts n'allaient pas être gâchés, tout de même ? Il irait voir lui-même s'il était encore possible de s'introduire à lui ; il repasserait sinon un autre jour. Encore une fois. Dracula se demandait parfois s'il le rencontrerait vraiment un jour.
Nouant le noeud de sa cravate, il vérifia dans le miroir les habits qu'il portait. Il comptait sur son talent pour que sa coiffure soit acceptable et, une fois qu'il fut satisfait, il se dirigea vers la sortie. Arpentant le chemin qui le menait à sa grande porte extérieure, Dracula tendit l'oreille en espérant entendre le son d'une vie qui n'était pas encore endormie à côté mais, même pour le plus grand des vampires, le terrain était encore trop loin.

L'air frais lui fouetta le visage, déversant sur lui l'effet d'une jeunesse dont il avait bien besoin. Rares étaient les soirs où il pouvait sortir - Gracieux après tout avait un emploi à tenir dans la journée et ses autres connaissances n'étaient que cela, des connaissances. Le vampire n'avait pas la faculté d'interagir facilement avec des gens dont il n'avait acquis aucune confiance, ainsi se contentait-il de ses soirées au coin du feu en compagnie d'Heinrich.
Il arriva devant l'imposant portail de son voisin et, sans se poser de question, décida d'escalader le mur. Après tout, s'il ne voulait pas le déranger en cas de sommeil, il n'allait pas toquer à la porte, n'est-ce pas ? Il agissait en parfait gentleman. Le mur escaladé, il se laissa retomber sans un bruit de l'autre côté et admira le jardin qui s'étendait devant ses yeux.
Rapidement cependant, il vit du coin de l'oeil une serre qui paraissait trop bien entretenue pour qu'à l'intérieur ne s'y trouve pas des plantes magnifiques. Dracula n'était pas un grand professionnel des fleurs, mais il savait tout de même reconnaître les belles choses.

Il ne fut pas déçu. Devant lui s'étalait un parterre de rosiers - roses toutes plus magnifiques les unes que les autres. Lentement, il s'aventura à travers ce dédale de perfection, caressant ça et là les pétales de fleurs dont la beauté ne s'était jamais autant révélée. Chaque rose semblait différente, pourtant toutes étaient parfaites et l'odeur embaumait la serre d'une atmosphère de sérénité. Dracula aurait pu passer des heures ici.
S'il en avait oublié le propriétaire qui, selon les bruits qu'il entendait désormais, se dirigeait vers la serre. Rapidement, il prit place dans un coin, derrière une plante plus haute que les autres et s'autorisa une observation rapide des événements extérieurs. Le vampire pensa en premier lieu que venait sûrement un servant, chargé de s'occuper de ces roses mais lorsqu'il put enfin voir l'homme en entier, il sut à ses habits qu'il faisait face au propriétaire du manoir. Dracula adopta alors une posture totalement immobile et réduisit sa respiration au minimum. Cela lui était facile en réalité : la respiration n'était pas un phénomène naturel chez les vampires. Lors de sa transformation, il avait du apprendre à nouveau la nécessité de respirer. Dans des cas comme celui-là, la faculté d'oublier en réduisant de moitié sa respiration pouvait s'avérer très utile.

Le seul problème qui persistait en réalité était que Dracula ne savait pas comment sortir de cette serre sans se faire connaître. Il était pris au piège et, s'il dévoilait sa présence, le propriétaire l'attaquerait sûrement sur-le-champ. Oh, combien il regrettait d'avoir pris la décision de venir ici !
Quelques minutes passèrent, durant lesquelles l'hôte qui l'avait accueilli à ses dépens ne sembla pas remarquer sa présence. Cette monotonie fut brisée lorsqu'une femme - peut-être aussi belle que Lucy et Mina - entra dans la serre, déposant un baiser sur l'homme qu'elle aimait et repartit. Le vampire, évidemment, n'avait perdu aucune seconde du spectacle que cette femme venait de lui offrir et en resta subjugué plusieurs moments après que celle-ci se soit évaporée.

La voix du propriétaire le tira de sa rêverie. « Qui va là ? Montrez-vous, ne m'obligez pas à venir vous chercher ! Vous êtes sur une propriété privée, et vous n'avez aucun droit d'entrer ici ! » La respiration de Dracula s'accéléra légèrement, par angoisse de qui allait advenir de lui s'il se faisait connaître. Cependant, il n'en avait pas le choix puisque le propriétaire savait qu'il était ici. Lentement, il se détacha de son coin sombre et prit la parole, espérant éviter toute confusion. « Excusez-moi, monsieur, de m'être introduit chez vous de la sorte » dit-il, tout en courbant l'échine en guise de salutations ou d'excuses ; même Dracula ne pouvait plus le savoir. « Je... Cela va sûrement vous paraître étrange mais je comptais me présenter à vous, ce soir. J'habite à côté, voyez-vous, et cela fait plusieurs jours que je n'arrive pas à trouver l'occasion. » Il secoua la tête, sachant pertinemment que si son hôte se retenait de l'agresser, c'était bien parce qu'il attendait de voir si le vampire avait eu une raison certaine de s'aventurer ici. « Lorsque j'ai vu l'heure, je ne voulais pas vous déranger en cas de sommeil. Ainsi ai-je pris la liberté de passer votre portail afin d'apercevoir un quelconque signe de vie, avant de me perdre ici. »

Dracula fit un pas de plus vers l'homme et lança un regard à sa roseraie. « Excusez-moi si je vous parais brutalement honnête pour un inconnu, mais vos roses sont magnifiques. En réalité, je n'en ai jamais vu de telles, et peut-être ai-je laissé le temps filer à mesure que mon admiration grandissait. »
La réaction saine aurait été de courber l'échine une dernière fois et de partir en courant. Cependant, Dracula sentait que cela déplairait fortement à son hôte. Il devait, ce soir, assumer ses actes. Si cela signifiait des représailles, il les accepterait. Non sans avoir, une dernière fois, pris une bouffée d'air rosé.
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Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

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⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyVen 17 Avr - 21:38



Dracula & Eleazar
A l'ombre des roses lunaires et de l'amour naissant



Tam-tam... Tam-tam... Tam-tam...
Le battement d'un cœur n'est rien d'autre que le rythme de la vie. Si simple, si ridicule. Et pourtant si essentiel. Lors de ses traques, combien de fois Eleazar s'était-il délecté de l'accélération du petit palpitant trop frêle de ses futures victimes, qui sentaient leur haute approcher comme on sent la nuit tomber. Tant de fois il avait envie de danser sur ce rythme doux, sanguin, stressé, anxieux. Il se sentait tout puissant, il se sentait maître de l'univers, et son orgueil était alors plus gros que la lune. Il trouvait cette musique la plus belle du monde, parce qu'elle était modulable à souhait. S'il s'éloignait, elle reprenait son tempo d'origine. S'il s'approchait, c'était un cancan endiablé qui se jouait dans la poitrine du condamné. Jusqu'à Belle. Belle et son corps parfait. Belle et ses joues qui rosissent à chaque regard. Belle et son cœur qui s'emballe quand Eleazar la frôle. Belle et la chamade de son cœur quand ils échangent la passion d'un baiser, dominé par le désir brûlant de l'amour de la Bête pour la femme. Eleazar avait appris à aimer le rythme insouciant et imprévisible de ce cœur, cet organe palpitant pour lequel il aurait donné tout ce qu'il possédait, juste pour avoir la garantie qu'il en serait jamais le seul roi.

La proie d'Eleazar se trouvait dans sa serre, il le sentait comme un animal en sent un autre. Et pourtant, il eut beau se concentrer, les seuls battements qu'il entendait étaient ceux, très calmes, de son propre cœur. Une respiration ? Pas plus qu'un potentiel rythme cardiaque. Eleazar n'avait jamais eu affaire à une telle créature. Pourtant il était certain qu'elle se trouvait là, tapie quelque part dans ses roses. Dans un bruissement très léger, une silhouette se détacha singulièrement d'un bosquet. La nuit faisait les contours de cette forme que la Bête ne reconnu pas, et lorsque le visage de l'inconnu entra dans un rayon de lune, Eleazar, le regard suspicieux, se doutait bien qu'il ne s'agissait là nullement d'un homme qu'il avait rencontré auparavant.

« Excusez-moi, monsieur, de m'être introduit chez vous de la sorte. » Même si ses agissements n'avaient rien de louable, Eleazar convint tout de même intérieurement que cet homme avait au moins de bonnes manières.
"Puis-je savoir ce que vous faites ici... Puis-je savoir ce que vous faites chez moi, monsieur ?" Un rugissement dans la voix, comme le grondement animal de la Bête qui n'avais jamais cessé de faire partie de lui. Eleazar sentait avec méfiance et curiosité qu'il n'avait pas affaire à un homme comme les autres. Blafard, le cœur inerte, l'odeur de la Mort qui s'émanait de l'homme... La Bête ne savait pas ce qu'il était, mais il préférait rester sur ses gardes. « Je... Cela va sûrement vous paraître étrange mais je comptais me présenter à vous, ce soir. J'habite à côté, voyez-vous, et cela fait plusieurs jours que je n'arrive pas à trouver l'occasion. » - "Oh, mon voisin, réellement ? Quelle drôle d'idée de venir se présenter à une heure aussi tardive." Car enfin, qui donc venait s'introduire auprès du voisinage à une heure pareille ? La réponse était toute trouvée : lui-même. Ses roses ayant la particularité de nécessiter des soins aux rayons de la lune, Eleazar était effectivement devenu une créature de la nuit. Il pensait bien être le seul, mais sa rencontre lui avait prouvé que non.

Même si le fait de ne pouvoir savoir qui était réellement en face de lui agaçait Eleazar au plus haut point, la Bête était plus intriguée que méprisante. Le gentleman qu'il avait en face de lui - car il était bien un gentleman, à n'en point douter - déployer en face de son voisin de tels chefs d’œuvres de politesse et de courtoisie qu'Eleazar savait bien qu'ils étaient de la même trempe. Même s'il pensait bien qu'il était beaucoup plus bourru que son interlocuteur, et beaucoup moins subtil. Il avait l'étrange impression qu'ils venaient tous les deux du même milieu. Tout d'abord à en juger la tenue de l'homme aux allures de dandy, très propre sur lui et extrêmement bien soigné. La richesse de sa tenue témoignait de ses moyens, mais il était surprenant qu'il ait escaladé le portail et se promène sans serviteur. Eleazar se souvenait également que le manoir à côté du sien était extrêmement riche, et dans un style gothique qui semblait coûteux. Plus de doutes, ils étaient bien du même milieu. L'inconnu cependant repris son discours, ce qui déroba agréablement Eleazar de ses réflexions.

« Excusez-moi si je vous parais brutalement honnête pour un inconnu, mais vos roses sont magnifiques. En réalité, je n'en ai jamais vu de telles, et peut-être ai-je laissé le temps filer à mesure que mon admiration grandissait. » Honnêteté surprenante en effet, mais qui n'est pas le seul détail ayant attiré la curiosité de la Bête. Et forcément, un compliment au sujet de ses roses ne pouvait qu'attirer la sympathie d'Eleazar.
"Sachez, monsieur, que l'honnêteté est une valeur que j'affectionne tout particulièrement, et que, je l'espère, je sais appliquer chaque jour, j'y met un point d'honneur. Vous me voyez ravi de savoir que mes roses vous plaisent. Elles sont ce que j'ai de plus cher, et je les garde jalousement. Je vous prie aussi, maintenant que vous êtes au courant de l'importance que ces plantes ont pour moi, de m'excuser pour mon tempérament un peu... enflammé." Tout en prononçant ces paroles, Eleazar sorti un sécateur de la poche de son veston pour aller tailler deux roses du plus beau de ses bosquets. Il avait bien conscience que ses manières trop brusques méritaient de se faire pardonner par un présent à la hauteur, et un cadeau de goût pour faciliter les relations de bon voisinage. Car enfin, il est bien connu que la Bête n'est pas la meilleure au jeu de la conversation.

Il s'avança vers l'inconnu et après avoir enveloppé les deux fleurs d'un morceau de cuir rouge, les tendit vers son nouveau voisin, espérant récolter ainsi sa sympathie.
"Bienvenue au Manoir Coeurfané. Je suis Eleazar Coeurfané, Duc d'Apreroche. Je vous en prie, elles sont pour vous. Je ne les offre qu'à ceux qui savent les apprécier. Et vous, Monsieur, vous êtes un homme de goût, si vous me permettez de vous juger ainsi. La prochaine fois que vous souhaitez me rendre visite, sonnez. Je me ferai une joie d'ouvrir à mon voisin. Monsieur.. ?" Même si normalement la convenance voulait que les présentations se fassent par le biais d'une tierce personne, parfois Eleazar aimait faire fi des convenances et procéder lui-même à son introduction. Car qui est mieux placé que soi pour parler de sa personne ?

S'il n'était pas très doué pour la conversation, Eleazar avait néanmoins conscience qu'il lui fallait faire preuve de politesse et interroger son interlocuteur. Aussi s’immisça-t-il maladroitement dans une question dans le but d'en savoir plus sur son voisin. "Il ne me semble pas vous avoir jamais croisé en ville. Vous résidez depuis longtemps à Fort Fort Lointain ?" Décidément, la conversation n'était vraiment pas son fort. Il n'y avait plus qu'à espérer que son nouveau voisin serait compréhensif et... très patient.
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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptySam 25 Avr - 15:37



Dracula & Eleazar
certains tuent pour une femme, d'autres pour une rose

Dracula était mortifié. Ses intentions avaient été bonnes, il en était convaincu ; il avait simplement voulu s'assurer que le manoir n'était pas endormi avant d'en déranger les propriétaires ! Désormais, voilà qu'il se retrouvait dans la position d'un délinquant, d'un voleur, qui n'a aucun scrupule à s'introduire chez les gens. Le vampire n'avait aucun scrupule à s'introduire chez les gens, mais il le faisait toujours pour leur bien. Il ne se permettrait jamais une quelconque invasion dans l'intention de commettre un méfait ! Ses pensées étaient envahies, tiraillées entre admiration pour la jeune femme, la honte de s'être fait prendre et la conviction de son bon acte.
Le vampire se confondit en excuses et remarqua, au premier abord, le ton quelque peu défensif de son voisin. Qui ne le serait pas ? Il était tard et il s'était introduit, non pas que dans le jardin, mais jusque dans la serre de cet homme qu'il n'avait même pas encore rencontré. Oh, il savait qu'il ne pouvait plus mourir mais, s'il le devait, ce serait probablement de honte. Il ne voulait pas non plus vivre en ayant une entente affreuse avec son voisin, cela compliquerait beaucoup son besoin de discrétion...

Il lui semblait que ses excuses étaient vaines - il ne pouvait même pas répondre aux accusations de cet homme. Il avoua alors que ses roses l'avaient ébloui. Un semblant de réconciliation sembla se dessiner lorsque les premières paroles cordiales furent parlées.
« Sachez, monsieur, que l'honnêteté est une valeur que j'affectionne tout particulièrement, et que, je l'espère, je sais appliquer chaque jour, j'y met un point d'honneur. Vous me voyez ravi de savoir que mes roses vous plaisent. Elles sont ce que j'ai de plus cher, et je les garde jalousement. Je vous prie aussi, maintenant que vous êtes au courant de l'importance que ces plantes ont pour moi, de m'excuser pour mon tempérament un peu... enflammé. » Le vampire adopta presque le réflexe de sursauter lorsque ses paroles donnèrent lieu à l'apparition d'un sécateur, mais il comprit rapidement qu'il était destiné aux roses. « C'est encore à moi de m'excuser, Monsieur. Mon attitude a été des plus déplorables, je le crains. Vous n'avez rien à vous reprocher ! » Voilà que cet homme s'excusait alors que Dracula s'était introduit chez lui ! Ah, vraiment, il ne pouvait pas avoir plus honte de son attitude.

L'homme s'approcha, offrant au vampire des roses fraîchement coupées. Dracula resta les bras ballants quelques instants, étonné d'un tel acte de gentillesse. Il ne le méritait certainement pas ! « Bienvenue au Manoir Coeurfané. Je suis Eleazar Coeurfané, Duc d'Apreroche. Je vous en prie, elles sont pour vous. Je ne les offre qu'à ceux qui savent les apprécier. Et vous, Monsieur, vous êtes un homme de goût, si vous me permettez de vous juger ainsi. La prochaine fois que vous souhaitez me rendre visite, sonnez. Je me ferai une joie d'ouvrir à mon voisin. Monsieur.. ? » Dracula accepta les roses et s'empressa de répondre. « Monsieur Dentspointues. Dracula Dentspointues. Je suis enchanté de vous rencontrer, Monsieur Coeurfané, et je m'excuse encore une fois de m'être introduit chez vous. Je ne voulais simplement pas vous déranger, aussi ai-je cru bon de vérifier si le sommeil ne s'était pas emparé du manoir... »

Il prit le temps d'étudier les roses et son affirmation précédente ne fut que renforcée : là étaient les plus belles roses que Dracula ait pu voir. Elles avaient cette couleur particulière et... une aura qui s'en dégageait. « Je ne puis vous repayer de votre gentillesse. Je n'ai jamais vu de roses pareilles ; dites-moi, quel est leur nom ? » Il avait hâte de rentrer chez lui et de les mettre dans un vase qui ne ferait que souligner leur beauté. Mais il avait enfin réussi à trouver un soir pour s'introduire à son voisin, et il semblait désormais que les deux hommes étaient en bonne voie pour s'entendre.
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Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

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⊱ pseudonyme : Chameau
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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyMar 5 Mai - 0:21



Dracula & Eleazar
A l'ombre des roses lunaires et de l'amour naissant


« Je ne puis vous repayer de votre gentillesse. Je n'ai jamais vu de roses pareilles ; dites-moi, quel est leur nom ? »
Le visiteur de la nuit semblait aussi peu doué pour la conversation qu'Eleazar. Dommage, se dit-il après que Dracula ai occulté sa question, avec son allure de dandy la Bête espérait quelqu'un de plus éloquent. Non pas que sa conversation fut sans intérêt. Au contraire, elle tournait à présent autour d'un sujet qui ravissait Eleazar au plus haut point : ses roses. Il n'y avait rien de plus salutaire pour son cœur autrefois de pierre. Petites choses chétives et éphémères que les simples roses, craintives, vulnérables à la moindre goutte de pluie trop lourde. Une rose normale vivait approximativement 5 à 7 jours, si on les taillait correctement, qu'on changeait leur eau toutes les 24 heures et qu'on leur donnait assez de lumière. Le beau de la fleur était qu'elle représentait le cycle de la vie dans ses quelques pétales. On pouvait aisément la regarder s'ouvrir au matin, et refermer sa corolle lumineuse la nuit. Le bouton était ce qu'il y avait de plus émouvant. Une simple petite boule de pétales encore verts, et qui renfermait une des plus belles merveilles de l'humanité. Une fleur était le plus beau cadeau du ciel pour Eleazar, et il aimait à en trouver chaque année un nouveau genre. A côté de cette serre spéciale se trouvait une autre serre, plus petite, qui regorgeait de fleurs exotiques et uniques. La Bête aimait à les faire venir par bateaux de toutes sortes de contrées lointaines, et il voyageait à son gré entre les couleurs des corolles chatoyantes et les parfums embaumant qui sentaient tour à tour la neige et le soleil.

La prunelle des yeux de la Bête étaient ses roses spéciales, magiques, uniques et éternelles. La Bête. Froide, bestiale, sans coeur. Des qualificatifs que tout un chacun lui donnait sans aucune hésitation. Mais il n'y avait que trois choses dans la vie qui pouvaient faire fondre son coeur de glace : Belle, sa précieuse Belle, le toucher de la soie, et ses roses. Chacune de ses faiblesses, rappelant chacune un passage douloureux de son existence. Belle, pour ne jamais oublier la Bête qu'il avait été. La soie, pour ne jamais oublier que sa malédiction était due à l'adultère consommé dans des draps de soie bleu. Les roses, pour ne jamais oublier que même les bonnes fées ne connaissent rien de la blessure d'un petit garçon meurtrier. Les roses magiques étaient nées d'une goutte de sang de sa fée marraine lors de son exécution, goutte rouge rubis qui s'était échouée sur une rose arrachée sans scrupule lors du saccage de sa maison. Eleazar revoit encore sa patte de Bête ramasser ce vestige de sa douleur, et le planter quelque part dans son jardin. Il ne devait jamais oublier d'où il venait. Il ne devait jamais oublier que tout ne s'obtient que par le prix du sang. Et ces roses rouges rubis ne s'ouvraient que lorsque les rayons de la lune pure et blanche les caressait de sa pâleur glacée. Parce que la lune révèle les travers des hommes et la magie de ce monde.

"Lunaris Aeternam Lacrimam, ou littéralement Larmes de Lune Éternelles. Elles ne s'ouvrent jamais aux rayons trop chauds du soleil. Elle ne sont belles qu'à la pâleur de la lune. Et si on sait les entretenir et leur donner ce dont elles ont besoin, elles durent aussi longtemps qu'on veut bien les regarder. Bien évidemment, l'homme a l'horrible tendance à s'habituer aux belles choses et à s'en lasser. Alors tous ceux à qui j'en vends reviennent rapidement m'en redemander. Quand ils en ont les moyens, bien sûr." Eleazar réprima un ricanement, de peur d'effrayer son invité, mais ne pu s'empêcher de sourire. Il passa doucement ses doigts sur les pétales de la rose la plus proche. Elle avait le toucher de la soie. Son cœur se remplit de douceur, et il aurait pu passer la nuit à les caresser.
"Celles que je vous ai données, ce sont les plus anciennes que j'ai dans cette serre. Cela fait quelques années que j'en prend soin, la nuit, dans la serre. Des rayons de lune, quelques caresses, de l'eau pure, un regard tendre. Parlez-leur aussi. Les fleurs en ont autant besoin que nous. Ça les rend vivantes. Et parfois, si une brise passe dans leurs pétales, on dirait qu'elles rient toutes ensemble. Si vous passez une nuit à l'occasion, je vous montrerai. Ce soir est bien calme, le vent ne passera pas la porte."

La Bête passait des heures à leur raconter les plus belles histoires du monde. A leur raconter à quel point Belle était somptueuse, intelligente, adorable. Les roses étaient ses enfants, et il en prenait soin comme il l'aurait fait avec le cœur de Belle si elle le lui avait confié. Leur amour était un bouton, et il essayait de le faire fleurir autant qu'il le pouvait. Malgré les tempêtes, le manque de soleil et les quelques manques d'eau parfois. Sa vie était une rose. Et il ne l'aurait changée contre rien au monde.
"Vous devez me prendre pour un fou à vous parler de fleurs ainsi. Mais vous verrez quand elles seront chez vous, Monseigneur. Parfois une simple fleur, si on prend le temps de l'admirer, change notre vision des choses."

Ses doigts s'écartèrent à contre cœur de sa belle rose, et son regard se reporta sur son visiteur impromptu. Il ne savait pas si Dracula le prenait à présent pour un cœur d'artichaut ou pour un cinglé, mais il lui avait au moins donné la recette pour prendre soin de ses roses. Et il avait comme le pressentiment qu'il allait en prendre soin. Il regardait ces roses avec trop de passion pour ne pas en apercevoir la réelle beauté.
"Mais vous Monseigneur, à quoi employez-vous votre temps libre ? Ah, et je manque à tous mes devoirs : désirez-vous une tasse de thé ? Un chocolat ?"
Eleazar était trop intrigué par son visiteur pour le laisser filer aussi rapidement. Et quelque chose lui disait qu'ils pourraient bien s'entendre... voire faire affaires tous les deux, si son voisin possédait quelque chose qu'il serait susceptible de convoiter.
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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptySam 9 Mai - 22:38



Dracula & Eleazar
certains tuent pour une femme, d'autres pour une rose

Dracula était fasciné par le discours de son voisin. L'attention et l'amour qu'il portait à ses roses était une chose fascinante ; il prit soin de se rappeler de tous ces détails lorsque le temps serait venu d'en prendre soin à son tour. Les roses qu'il lui avait offert n'étaient pas un cadeau que le conte allait négliger ! Il transmettrait évidemment ces informations à Heinrich, espérant ainsi admirer leur beauté longtemps encore. Et leur nom... « Larmes de Lunes Eternelles ». Oh, comme il allait à Dracula ! A l'image de ces beautés, il ne vivait réellement que la nuit. Et, lui aussi, évidemment, était éternel. Son affection pour ces plantes grandissait à mesure des que Sire Coeurfané en parlait.
« Vous devez me prendre pour un fou à vous parler de fleurs ainsi. Mais vous verrez quand elles seront chez vous, Monseigneur. Parfois une simple fleur, si on prend le temps de l'admirer, change notre vision des choses. » Instantanément, le vampire eut l'image de cette jeune femme en tête, la femme de Sire Coeurfané, sans doute, et acquiesça.

Il fut soudain pris d'une culpabilité de penser ainsi à une femme dont seule sa silhouette s'était présentée à lui ; coupable d'admirer la femme de son voisin, coupable d'être capable d'oublier Lucy et Mina. Ses deux rayons de soleil qu'il avait accepté avec grâce, ses délivrances d'une existence monotone, immortelle. Les deux femmes qu'il avait aimé et qu'il avait tué. Il n'était pas aisé d'être l'ami du vampire. A Fort Fort Lointain, cela ne paraissait pas être un réel problème, mais depuis ses déboires avec Jonathan Encrebleue et Helsing Maindor, il n'avait osé placer sa confiance en quelqu'un. Le seul ami qui acceptait sa condition était Heinrich ; il serait éternellement reconnaissant d'avoir embauché un homme tel que lui.
« Au contraire, Duc Coeurfané. Je ne puis qu'admirer la passion avec laquelle vous traitez ces fleurs. La véritable magie qu'elles possèdent réside dans l'amour que vous leur portez et la patience dont vous faites preuve à leur égard. »

Les roses que son voisin lui avait offert trônait fièrement dans sa main, mais il n'osait faire de mouvements brusques, de peur d'abîmer leurs pétales. Il ne serait pas approprié de ruiner le présent avant même d'être sorti de ce manoir ; Dracula espérait même pouvoir prendre soin de ces roses de la même manière que son hôte. Il se rendit alors compte que l'homme qui se tenait en face de lui ne devait probablement pas être différent de lui. Ils partageaient la même sensibilité et cela en disait long, sur l'histoire de quelqu'un. « Mais vous Monseigneur, à quoi employez-vous votre temps libre ? Ah, et je manque à tous mes devoirs : désirez-vous une tasse de thé ? Un chocolat ? »

Ah, venait le temps des réponses qui n'étaient pas celles que ses interlocuteurs attendaient. Que pouvait-il bien répondre à cela ? « Auriez-vous une poche de sang ? » Dracula secoua la tête, comme pour chasser cette pensée. « Merci, j'accepterais volontiers une tasse de thé. » Il s'était contenté des breuvages alcoolisés lors de sa sortie nocturne avec Gracieux - il n'allait tout de même pas faire l'affront au Duc d'Apreroche de refuser une boisson ! « Quant à mon temps libre, je crains ne pas l'utiliser à bon escient. J'ai un mode de vie... particulier et, bien souvent, toute la ville est endormie lorsque je suis réveillé. Mon manoir m'offre toutes les distractions possibles, si l'on suppose que faire de nouvelles rencontres n'en est pas une, et je m'abandonne bien trop souvent à la passion que j'ai pour mes livres. » Cela faisait plus de 200 ans que Dracula était sur cette terre. Sa bibliothèque occupait deux de ses plus grandes pièces et était pleine à craquer. C'était assurément sa plus grande fierté - certains de ses ouvrages des précédents siècles étaient de vraies merveilles.

« Les roses que vous m'avez offerte trouveront bon soin. Je n'ai que du temps à leur accorder et je suis certain qu'elles apprécieront un peu de Beaudemer. » Le vampire était heureux que cet homme soit son voisin. Il n'aurait pu trouver mieux qu'un homme d'une éducation apparente et aussi intéressant que Sire Coeurfané. « Je ne veux tout de même pas vous importuner trop longtemps, Duc d'Apreroche. Votre femme doit certainement vous attendre. » La fin de sa phrase était en réalité plus une question qu'une affirmation. Etait-elle sa femme ? Devait-il prendre congé, rentrer chez lui et passer sa nuit à admirer sa bibliothèque ?
Peut-être se transformerait-il en chauve-souris. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait plus fait. Il n'y avait pas plus d'âmes vivantes, mais il pouvait s'amuser à chasser les insectes.
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Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

Eleazar Coeurfané

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⊱ pseudonyme : Chameau
⊱ tête mise à prix : Henry Cavill
⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
⊱ manuscrits : 345

⊱ tes licornes : Gretel Denougatine, Nina Têtedure & Odette Plumedeneige
⊱ schillings : 518

⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyDim 10 Mai - 16:20



Dracula & Eleazar
A l'ombre des roses lunaires et de l'amour naissant


« Au contraire, Duc Coeurfané. Je ne puis qu'admirer la passion avec laquelle vous traitez ces fleurs. La véritable magie qu'elles possèdent réside dans l'amour que vous leur portez et la patience dont vous faites preuve à leur égard. »
L'amour, la patience... L'esprit d'Eleazar se serait volontiers emplit d'une brume mélancolique s'il en avait eu le loisir. Le comte venait de pointer du doigt certes deux qualités d'Eleazar, mais des qualités qu'il se devait de conserver à un prix extrêmement douloureux. Son amour pour Belle n'a pas plus de limites que celui qu'il portait à ses roses quant l'humanité toute entière avait semblé l'abandonner. Et la patience... Comment un homme, transformé en Bête, qui avait attendu des années durant que sa malédiction se lève, pouvait ne pas être patient ? Il avait vécu chaque seconde de sa misérable existence dans l'attente : l'enfant attendait la vengeance contre sa mère, le meurtrier innocent attendait sa grâce, la Bête attendait l'amour de sa vie, et aujourd'hui, alors qu'il était redevenu un homme, qu'il avait tout ce que l'on pouvait désirer de la vie, il devait encore attendre. Attendre que Belle fasse un choix. Elle avait en main un poignard, plus aiguisé que ses anciennes griffes, et elle avait le pouvoir de choisir de le lui enfoncer au plus profond de son cœur vers lequel il était tourné, ou bien de le laisser tomber à terre et de le posséder pour l'éternité. Une attente interminable. Une patience de fer. Un cœur fané.

Il pensait à quel point le discours de Dracula était juste et innocent tout en lui servant une tasse de thé et lui désignant un fauteuil un peu plus loin. Après avoir servi son hôte, il sortit de sa main sa paire de gants en cuir marron, et les passa sur ses mains devenues tremblantes. De la colère. Pas contre Dracula, mais contre lui-même. La déception de se rendre compte qu'il n'est que le jardinier de sa propre vie, et qu'il aura beau cultiver son existence avec amour et patience, il sera toujours sujet aux conditions météorologiques déplorables qui s'abattront sur ses projets. La malédiction de sa mère, toujours présente à son esprit.
Il prit place à son tour dans un des fauteuils en velours émeraude et écouta silencieusement les politesses et les bonnes paroles de son voisin, qui semblait véritablement touché par le présent floral. Eleazar appris ainsi qu'il adorait les livres, et que, comme lui, son voisin vivait essentiellement à la lueur de la lune, et avait une piètre disposition à la socialisation. Il devait également avoir beaucoup voyagé, car Eleazar tiqua lorsqu'il parla de Beaudemer. De la poésie ? La poésie est l'aliment de l'amour, paraît-il, ou du moins y contribue-t-il. Faire la lecture aux roses est une chose qu'il laissait à Belle, mais lorsqu'il s'agissait de la poésie, jamais il ne laisserait quelqu'un lui enlever ce plaisir. Il était incapable d'en écrire, alors il laissait d'autres plus doués transparaître ses propres émotions dans des mots adorables. Et que Dracula mentionne cet auteur sans même connaître les goûts de son interlocuteur le rassurait au plus haut point. Eleazar était soulagé de voir qu'il s'entendait aussi bien avec son voisin plus ou moins direct. Il en était sûr, les relations de bon voisinage iraient bon train, et peut-être même deviendraient-ils amis. Il songeait déjà à lui envoyer une invitation à souper prochainement pour le présenter à Belle quand son hôte lui posa une question des plus troublantes. « Je ne veux tout de même pas vous importuner trop longtemps, Duc d'Apreroche. Votre femme doit certainement vous attendre. »

"Votre femme", bien sûr, une question des plus habilement déguisée et enrobée de bienséance. La délicatesse de Dracula était des plus reposantes pour Eleazar, qui devait subir la franchise et les foudres blessantes de Belle dans ses mauvais jours. Il aimait la diplomatie, la politesse, la bienséance, et se sentait bien auprès d'autres gentlemen qui partageaient ses valeurs. Mais Dracula avait le droit de savoir qu'elle n'était pas son épouse , et Belle serait furieuse si elle apprenait qu'Eleazar avait parlé d'elle en ces termes à un homme rencontré il y a seulement quelques instants. Son cœur fané s'effrita à la tristesse rejailli, mais elle lui semblait douce en compagnie du comte.
"Les mots de Beaudemer seront parfaits. Je suis persuadé qu'elles vivront très longtemps grâce à vos bons soins. Vous m'auriez importuné, Monseigneur, si vous aviez été un vagabond, mais votre compagnie est agréable, aussi souffrez que je vous garde quelques instants de plus à mon côté, je vous en prie. Belle est allée se coucher, il est vrai, mais nous avons pris cette habitude. Comprenez que je ne peux m'occuper de mes roses la journée, alors l'heure du coucher est quelque peu retardé chaque soir... Mais nous ne sommes pas mariés. Nous vivons ensemble, et je caresse l'espoir qu'elle devienne bientôt ma fiancée. Notre relation n'est pas très habituelle, et je m'excuse par avance de vous choquer, car il est vrai que nous ne vivons pas réellement selon les règles de la bienséance. Mais mes intentions sont des plus honorables envers elle."

Le regard de la Bête se perdit quelques temps sur une rose encore en bouton. Têtue. Malgré les rayons de lune, elle ne semble pas vouloir s'ouvrir. Eleazar se leva quelques instants pour caresser la fleur, dans l'espoir qu'elle se réveille de son sommeil, mais toujours rien. Il ne s'inquiétait pas le moins du monde, cependant. Chaque fleur avait son caractère propre, et elle s'ouvrira quand elle aura choisit le bon moment. Elle devait être une belle coquette pour attendre d'avoir atteint la perfection avant de se révéler au monde, quitte à être tardive. Eleazar ne put s'empêcher de sourire à sa vue, car il avait déjà décidé d'offrir cette fleur-là à Belle, de tremper ses pétales dans de l'or pur et de l'enfermer dans un pendentif. Il posa doucement ses lèvres sur le bouton, comme pour lui murmurer de prendre son temps, et se retourna vers son invité.
"Vous vous entendriez bien avec Belle. Elle partage votre amour pour les livres, et nous avons nous-même une bibliothèque qu'elle ne cesse de remplir tous les jours. Je suis certain qu'elle vous plairait, sa conversation est des plus... passionnée. On ne peut s'ennuyer avec elle. Je vous la présenterait une fois prochaine, à l'occasion d'un souper, si cela vous sied ?"

Belle n'avait pas la langue dans sa poche, et nulle doute que pendant ce fameux souper, elle s'occuperait de poser toutes les questions les plus impertinentes qu'Eleazar brûlait de poser, la bienséance les empêchant de traverser ses lèvres. Mais plus encore, il espérait réellement garder de bonnes relations avec Dracula, le mystérieux voisin. Parce que, même s'il n'était pas sociable pour un sous, Eleazar ne négligeait pas le pouvoir de l'amitié, ni son utilité.
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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyVen 15 Mai - 19:18



Dracula & Eleazar
certains tuent pour une femme, d'autres pour une rose

Il était agréable, pour un homme tel que Dracula, de pouvoir parler à quelqu'un dans une atmosphère confortable. Le vampire n'avait pas le talent pour se faire des amis. Bien trop souvent, il engendrait le mystère, la peur et peu sont ceux qui ont osé tenté de connaître l'homme. Il n'a jamais caché sa condition ; cela serait d'ailleurs compliqué, il suffit d'un miroir, d'une petite gousse d'ail et sa nature se révèle d'elle-même. Cependant, il ne l'exposait pas non plus directement. S'il faisait cela, il était certain de se retrouver face à un peuple en colère, torches et fourches brandies, demandant son départ avec vigueur. C'était quelque chose que l'homme, malgré ses longues années d'existences passées et à venir, n'avait pas envie d'expérimenter.

C'est donc dans cette atmosphère confortable que Dracula avait osé l'interroger à propos de la femme qu'il avait aperçue avant. Il savait que ce n'était pas malpoli, il l'avait vue, après tout, et quiconque aurait été dans sa position aurait supposé que les deux jeunes gens étaient mariés. Mais il n'en était rien. Et pourtant, cela ne choquait pas du tout le vampire. Après tout, n'avait-il pas vécu l'amour avec Mina et Lucy, sans pour autant faire d'elles d'honnêtes femmes ? Il n'a pas eu le temps, il est vrai, de passer cette étape, mais il n'est pas certain pour autant qu'il l'aurait fait, si l'occasion s'était présentée. « Vous ne me choquez pas, je vous rassure. J'ai moi-même connu une idylle qui n'était, selon toute convention, pas honorable. J'ai longtemps pensé, et je le pense encore aujourd'hui, que chacun se doit de vivre comme il le sent. » Dracula sirota son thé et reposa la tasse sur la table basse. Il observa son hôte prendre soin quelques secondes d'une fleur et celui-ci piqua son intérêt lorsqu'il lui parla de Belle.

Belle. Voilà un nom qui convenait parfaitement à la jeune femme ! Son image n'était plus qu'un souvenir flottant dans l'esprit de Dracula, mais l'impression qu'elle lui avait laissé était semblable à une vivre brûlure. Il était rare de rencontrer des femmes férues de lecture, osant exprimer leur opinion. « Volontiers, je vous remercie. Je ne suis ici que depuis peu et, si nous prenons en compte mes horaires peu convenables, il est très difficile pour moi de faire la connaissance des habitants. J'ai mon majordome, Heinrich, qui s'occupe de faire les courses que je ne peux pas faire et de tenir le manoir propre. Je crains être un très mauvais propriétaire... ».
Dracula n'avait aucun goût pour le ménage, pour l'entretien d'une pièce. Il possédait le luxe de payer quelqu'un pour le faire à sa place et appréciait beaucoup le temps que cela lui laissait pour... eh bien, pour lire, par exemple. Et faire quelques tours dehors, la nuit, escalader quelques murs.

« Cependant, j'aimerais retourner votre invitation, un jour. Cela me ferait très plaisir de vous montrer ma bibliothèque, même si Mademoiselle Belle devrait l'apprécier plus que vous. Certains de mes livres ont plus d'un siècle d'existence et sont désormais introuvables. Je ne doute pas cependant que vous apprécierez mon jardin. Il est bien moins impressionnant que le vôtre, mais il m'arrive de tailler mes haies dans des formes quelque peu incongrues. Mon jardin est bien la seule chose que j'aime entretenir ! »
Dracula se saisit à nouveau de sa tasse de thé et profita de l'instant. Assis dans un merveilleux fauteuil, entourées de roses les unes plus belles que les autres, il ne revenait pas de la chance qu'il avait d'être tombé sur un homme tel qu'Eleazar.
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Eleazar Coeurfané
AU NOM DE LA ROSE

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⊱ pseudonyme : Chameau
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⊱ arrivé(e) le : 26/03/2015
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⊱ ton conte : La Belle & la Bête
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Horticulteur pour sa variété de roses unique
⊱ allégeance : sa place n'est pas légitime, mais j'attend que la situation se règle d'elle-même

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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyJeu 28 Mai - 22:44



Dracula & Eleazar
A l'ombre des roses lunaires et de l'amour naissant


Il ne savait absolument pas comment ils en étaient arrivés là mais depuis que Belle s'était installé avec lui, Eleazar sentait pour la première fois un soulagement immense. Cette maison était plus que gigantesque, il avait bien du mal à se rapprocher de sa compagne, et la compagnie légère et bienveillante de son voisin était réellement le remède qu'il lui fallait. Ni lui, ni le Comte n'étaient véritablement des férus de haute société, tous deux se réfugiaient dans leur passion, en espérant la plupart du temps que personne ne viendrait les déranger pour leur faire perdre leur temps. Aussi, c'est avec une attention toute particulière qu'Eleazar reporta une fois encore son attention sur son hôte. L'homme le trouvait vraiment charmant, de compagnie agréable, avec une belle posture, très digne, et des manières absolument parfaites. Nul doute que dans une soirée mondaine, les deux se seraient trouvés sans efforts pour passer la soirée autour d'un bon verre de brandy à parler de voyages ou de leurs dernières lectures. Eleazar était plus que conquis par le Comte Dracula. La Bête, cependant, malgré les efforts de l'homme pour paraître amical, émettait quelques réserves quant à ce visiteur impromptu. Même si le Comte venait de passer aux yeux d'Eleazar de rôdeur à sympathique connaissance, la Bête ne pouvait se poser des questions à son sujet. Pourquoi n'entendait-il pas le coeur de cet homme battre, aussi calme puisse-t-il être ? Cette question l'obsédait. Ils s'étaient présentés, bien sûr, mais Eleazar ne pouvait être certain de ce qu'il était vraiment. Pas de coeur qui bat, une peu étrangement pâle, il se mouvait avec une dextérité presque féline, et sa respiration ne faisait presque aucun bruit, comme s'il ne lui était pas nécessaire de respirer plus que cela. La Bête aurait pu le toiser encore pendant des heures, mais Eleazar l'enferma à nouveau à double tour au fond de sa conscience. Il n'était pas prêt à perdre peut-être un futur ami, lui qui en avait si peu.

Le discours de Dracula quant à ses attributions de maître de maison médiocre fit revenir Eleazar à la conversation, et il ne put retenir un puissant éclat de rire. Il s'étonnait chaque fois qu'il leur trouvait un point commun, et ses doutes se dissipèrent encore un peu. Peu importe ce qu'il était réellement, chacun avait ses secrets, et celui d'Eleazar pourrait bien faire fuir son invité. Chose qu'il ne souhaitait pas plus qu'une pluie de sauterelle de s'abattre sur le comté. "Mon cher ami, si nous devions être de parfaits propriétaires, nos domestiques se retrouveraient sans emploi ! Grâce à Merlin, nous avons assez d'argent - auquel nous accordons assez peu d'importance - pour nous conserver le luxe de nous adonner à des activités plus intéressantes que celles qu'il incombe à un chambellan ! Quoi qu'il en soit, je suis ravi de votre réponse, et je ne manquerai pas de commander un copieux souper dès demain matin." Eleazar se demandait déjà s'il était de coutume de demander à un invité s'il avait des préférences alimentaires, quand la réponse de Dracula ravit ses oreilles. Les invitations n'étaient même pas déjà honorées que le Comte l'invitait à son tour. Une invitation tout à fait modeste, sans prétention. A l'image du personnage.

Eleazar aurait voulu imaginer l'intérieur du manoir de son voisin, mais quelque chose l'en empêchait. Une chaleur. Faible et douce, mais présente néanmoins. Il se souvenait avoir ressenti cette chaleur la première fois que Belle lui avait accordé sa confiance. La première fois qu'il s'était senti revivre. D'aucun aurait su ce qu'il était en train de ressentir le qualifierait de larmoyant, d'émotionnel. La Bête savait très bien qu'elle n'était rien de tout cela. Néanmoins, il avait la certitude à cet instant précis que les choses allaient s'arranger pour lui. Il ne se sentait plus à la lie de la société, plus comme le petit garçon enfermé dans sa tour, livré à lui-même. Il était à présent un des plus grands dirigeant d'un marché florissant, riche à millions, avec à ses côtés la femme pour qui il aurait retourné la terre entière, et il passait ses nuits à faire ce qu'il aimait. Il arrivait même à trouver des personnes semblables à ses travers qu'il avait toujours trouvés handicapant. Eleazar se sentait plus léger, le petit garçon enfermé au fond de son coeur semblant le lui réchauffer peu à peu, son coeur fané trop vite.

"Je vous en prie, je suis certain que votre manoir est une splendeur. Quant à moi, je crois bien que ma maison est l'inverse de la vôtre... Il n'y a guère que mon jardin que j'entretiens, et je ne passe le plus clair de mon temps que dans trois pièces de la maison ! Belle s'occupe des autres pièces avec le chambellan et la gouvernante, aussi j'ai bien peur de ne pas connaître plus de la moitié de ce que je possède. Néanmoins, si votre jardinier sera présent, c'est avec plaisir que je pourrais lui donner quelques conseils, voire même vous offrir un bosquet de mes roses... C'est donc avec grand plaisir que nous accepterons votre invitation, en temps voulu. Belle sera absolument charmée. Tellement, que j'ai bien peur que je serai de trop dans vos conversations !"

Il semblait à Eleazar que le seul mot qui lui venait à la bouche depuis quelques minutes maintenant n'était que le nom de Belle. Il prit soudain conscience qu'il ignorait totalement si son invité était marié, ou s'il vivait seul. On ne sait jamais les blessures des personnes que l'on a en face de nous, et la Bête espérait de tout son coeur n'avoir pas froissé le Comte en parlant de Belle à tort et à travers. Il considérait également que peut-être se connaissaient-ils depuis assez longtemps pour lui poser la question ? Au mieux, il aurait une réponse et sûrement se rapprocherait-il davantage de son voisin, au pire il s'excuserait le plus platement du monde au moins un milliard de fois, en espérant que ce soit suffisant.
"Pardonnez-moi, une question me vient à l'esprit. Je ne fais que parler de Belle depuis tout à l'heure et je ne vous ai même pas demandé si vous étiez marié, Monsieur le Comte. J'espère ne pas vous avoir froissé ! Et... si ma question vous embarrasse, je comprendrais tout à fait que vous souhaitiez ne pas y répondre."

Les femmes, flammes de nos coeurs, roses en boutons. Elles sont le salut des hommes comme leur pire perte. Lorsqu'on se damne pour une femme, c'est pour toujours. Il n'y a pas de chemin de retour. Les femmes.
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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyLun 8 Juin - 21:55



Dracula & Eleazar
certains tuent pour une femme, d'autres pour une rose


Il n'y avait pas d'émotion plus agréable que celle d'avoir trouvé un être semblable, complémentaire à soi-même. C'était une sérénité certaine de pouvoir parler librement avec un individu tel qu'Eleazar, qui semblait, sans même avoir besoin de le vocaliser, comprendre la situation du comte. Les émotions, Dracula en avait connu, pendant cette soirée. Il y avait tout d'abord eu la timidité à l'idée de rencontrer son nouveau voisin, l'excitation d'entrer par effraction dans une demeure inconnue, l'émerveillement devant les roses au charme si particulier, la peur d'être découvert, la honte de l'avoir été, l'étonnement devant sa clémence certaine et, enfin... Cette petite once de sérénité, dont il ne saurait assez profiter. Leurs styles de vie paraissaient si semblables que cela en était déroutant.
Lorsque le Duc d'Aperoche accepta son invitation, Dracula fut ravi. « Très bien, nous définirons une date ensemble, à votre convenance lorsque je viendrais dîner chez vous. »

La discussion continua et il fut temps pour Dracula d'appréhender une autre émotion. Il serait passé par tous les stades, ce soir-là, il en était certain ! « Pardonnez-moi, une question me vient à l'esprit. Je ne fais que parler de Belle depuis tout à l'heure et je ne vous ai même pas demandé si vous étiez marié, Monsieur le Comte. » La fin de sa phrase passa à la trappe tant la tête de Dracula fut emplie de souvenirs impliquant Mina et Lucy. Pas un jour ne passait sans que les deux femmes de sa vie ne viennent hanter ses souvenirs. Son coeur se serrait toujours autant, ses dents grinçaient toujours avec autant de force, et ses paupières étaient toujours alourdies du poids des regrets. Le regret. Il n'avait pu sauver aucune d'elles. Il avait assisté, impuissant, à la mort des deux seules femmes pour qui son coeur avait osé battre. Elles étaient mortes par sa faute. Parce qu'il était un vampire et qu'elles l'étaient devenues. Pouvait-on reprocher à Dracula de les avoir transformé afin de passer le reste de sa vie avec elles ? C'était le bonheur de sa malédiction, et elles n'étaient plus. Il s'efforça de trouver les mots justes pour répondre à son hôte, une manière simple de lui dire que ce n'était pas le cas, tout en ayant l'obligeance de ne pas le mettre mal à l'aise. « Je crains ne pas avoir de place pour les affaires sentimentales. Elles ne m'ont jamais réussi. Je trouve la passion qu'il me faut dans les livres, et cela me contente. »

Lassitude. Voilà la dernière émotion qui accompagnera le comte, ce soir. Il était las, de vivre avec ces regrets. Il se savait condamné à une vie immortelle, passée à voir ses amis mourir. C'était là sa plus grande malédiction, plus grande encore que celle de devoir trouver une occupation pour chacune de ses nuits.
Il était grand temps de prendre congé. Dracula savait qu'il ne serait plus de bonne compagnie et il ne voulait pas froisser son hôte. Il voyait toujours en lui un ami potentiel. Il se leva lentement, sa tasse posée sur la petite table, et remit de l'ordre dans ses vêtements. « Je crains devoir partir. J'ai abusé de votre temps et je m'en excuse. Je me dois également de vous remercier encore pour la clémence dont vous avez fait preuve à mon égard et pour les roses que vous m'avez offertes. Faites-moi parvenir la date du souper convenu et j'aurais grande hâte à venir chez vous proprement et à rencontrer votre fiancée. »
Dracula s'empara des roses fraîchement coupées et jeta un dernier regard à la serre. Il tendit sa main à Eleazar. « A bientôt, je l'espère. Merci pour votre accueil. »
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AU NOM DE LA ROSE

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Dracula ⊱ Meet me in the dark, I will tell you what I am EmptyJeu 11 Juin - 15:06



Dracula & Eleazar
A l'ombre des roses lunaires et de l'amour naissant


On ne comprend pas totalement l'importance d'être un homme lorsqu'on a jamais eu à prendre soin d'une femme. Une mère, une sœur, une maîtresse, une simple histoire d'un soir ou une histoire de séduction. Les femmes sont le salut des hommes, leur soutien, leur soleil, privez-les d'elles et ils se fanent comme une fleur en manque de pluie. Ils sont en général trop fiers pour le reconnaître, certains même pour s'en rendre compte, et par dignité condescendante les hommes n'en parlent même pas entre eux. Ou seulement avec ceux qui leur sont le plus proche.

Eleazar avait pris conscience, après la réponse hésitante et lasse de son hôte, qu'il avait non seulement été trop loin dans sa curiosité, mais qu'il avait également en face de lui aussi honnête que complet. Il n'y a que les hommes sincères qui parlent en ces termes de leurs cicatrices, et Eleazar lui était silencieusement reconnaissant de lui avoir livré cette inconvenante sensation de malaise. Les limites d'une amitié sont à poser dès le début, et avancer à tâtons n'était pas la tasse de thé de la Bête. Il aimait déjà son voisin pour tout ce qu'il en avait vu ce soir, et la promesse d'une prochaine entrevue ne flottait plus dans l'air, elle était totalement arrêtée. Le Duc d'Apreroche se leva en même temps que son hôte lorsque celui-ci émit le souhait de prendre congé. Droit comme un fort, Eleazar regarda droit dans les yeux son voisin. Les yeux sont le miroir de l'âme, dit-on, et c'était des yeux de la Bête qu'émanait non seulement toute son humanité, mais également sa plus profonde sincérité.
"Je comprends, il se fait tard. Je vous prie d'accepter mes excuses pour ma dernière question, ma volonté n'était nullement de faire preuve de curiosité. Je viendrais en personne communiquer cette date à votre majordome d'ici un ou deux jours, le temps de convenir de la date avec Belle."

Il raccompagna son voisin à la porte de la serre, heureux de voir qu'il n'avait pas oublié son présent. Il lui tendit une main amicale avant que son hôte ne prenne définitivement congé, répondant d'un sourire à son au revoir et ses remerciements inutiles. "Ce fut un plaisir, Monsieur le Comte. A très bientôt, et bonne nuit."
Depuis quelques semaines qu'Eleazar perdait foi en l'humanité, il était heureux de voir que sa serre, le théâtre de sa passion, puisse servir à ce renouveau de conviction en l'homme dont il avait tant besoin.


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