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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn


FORT FORT LOINTAIN

Taran Longvoyage
J'AI PAS TOUT COMPRIS MAIS JE SUIS GENTIL

Taran Longvoyage

You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn Tumblr_nkeknmOgBy1u0fmw3o1_r1_500

⊱ pseudonyme : Jet
⊱ âge : 30
⊱ tête mise à prix : Alexander Ludwig
⊱ crédits : Shiya, Tumblr
⊱ arrivé(e) le : 12/12/2014
⊱ manuscrits : 121

⊱ tes licornes : Kaa Envoûtoeil, Suzy Rubanrose
⊱ schillings : 311

⊱ ton conte : Les Chroniques de Prydain
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Cocher
⊱ tes armes : Mon épée, Dyrnwyn
⊱ allégeance : Qu'elle aille crever

You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn R0dk



You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyJeu 26 Fév - 19:35



Cùchulainn & Taran
At least I tried


Un jour de congé, enfin ! Depuis le bal de Snowel, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi : entre les gens qui fuient la capitale pour aller se réfugier dans les trois autres grandes villes, et les habitants de ces mêmes villes qui rejoignent la capitale pour prêter main forte – que ce soit aux forces de Marraine, aux rebelles ou en général – j'ai l'impression de ne pas avoir pu souffler depuis des années. Et en fait, je ne vais pas souffler aujourd'hui non plus. Mes jours de congés ne riment pas avec jours de repos, et c'est un tout autre travail qui m'attend : il faut absolument que je trouve de plus amples informations pour sortir Gurgi de la Tour d'Argent. Et comme mes allers et venues au hasard des quartiers n'a pas bien porté ses fruits jusque là, il est temps que je m'attaque à un endroit où je suis sûr de trouver des gens qui m'aideront : la Griffe Marine.

C'est la première fois depuis que je suis arrivé à Fort Fort Lointain que je m'aventure au Marché Noir. Enfin non, pas vraiment. En temps que rebelle, je me suis déjà intéressé à l'endroit, mais je ne suis jamais allé au cœur du Marché Noir. Parce que je n'en avais ni le temps ni l'utilité à l'époque, mais aussi parce que j'ai entendu beaucoup de rumeurs disant que c'était un lieu dangereux et pas du tout fréquentable, même pour les rebelles. Il y a plus de brutes sans cervelle que de gens aux intentions honorables, m'a-t-on dit. Je ne veux pas entendre dire que j'ai peur de ce genre d'endroit, je suis certain que je pourrais me frotter à ses « brutes » et en ressortir vivant. J'ai connu pas mal de bataille, quand même, et je ne suis pas une tête brûlée sans expérience qui ne cherche qu'à coller son poing sur tout ce qui bouge ! J'ai de l'expérience, faut pas croire ! Pour le reste, bon, d'accord, peut-être que...

Mais aujourd'hui, donc, je n'ai pas le choix, il faut que j'y entre. Et oui, je me sers de Gurgi comme excuse. Parce que s'il est vrai que j'y vais d'abord pour trouver de quoi l'aider, je ne peux pas nier qu'une excitation certaine s'est emparée de moi depuis que j'ai pris cette décision. Je me retrouve devant la Griffe Marine, prêt à entrer, et je n'arrive tout simplement pas à rester en place. C'est comme si je bravais un interdit, comme si pour la première fois j'entrais activement dans la vie d'un rebelle, que je me jetais volontairement dans le danger. C'est bête, en plus, parce que j'ai déjà fait bien pire que ça, en terme de rébellion : participer à l'attaque sur le château pendant le bal, c'est pas rien ! Et idem pour le danger, on ne peut pas dire que ma vie ait été passée dans la plus grande des sécurités jusque là... Non, je pense que c'est juste une de ces excitations enfantines qu'on ressent quand on veut vraiment quelque chose. Et autant dire que j'ai vraiment envie de découvrir ce qui se cache ici.

Je ne suis pas déçu. Si au premier abord, le lieu ressemble à n'importe quel marché, plus on s'avance dans les allées, et plus le côté banal laisse place à l'atmosphère tendu qui règne généralement dans un endroit dangereux. De petits détails, par-ci par-là, des visages qu'on reconnaît à la volée, d'autres qu'on est certain qu'il appartienne à la cause rebelle. Non vraiment, je ne me suis pas trompé d'endroit. Je traîne pendant quelques temps, observant et écoutant, riant parfois des blagues plus ou moins éthiques que j'entends. Au bout de deux heures à mener mes recherches, j'ai rassemblé un petit lot d'informations qui pourront me servir sur la Tour d'Argent, comme le nombre général de gardes, ou l'organisation des lieux et me dis que j'ai vraiment sous-estimé le nombre de personnes qui ont eu droit à un séjour là-bas. Je décide de stopper mes recherches et de profiter du reste de l'après-midi pour moi. Qui sait ce que je pourrais trouver ici ? Une nouvelle arme, peut-être ? Ou alors du bon équipement, ou tout autre truc susceptible de se trouver dans un marché noir.


Et effectivement, je trouve quelque chose d'intéressant. Pas une pièce d'équipement pour combattant, mais les combattants eux-mêmes. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que ce sont des combats payés, et qu'ils attirent en prime beaucoup de monde. Je sens mon sang chauffer et l'adrénaline m'envahir, comme à chaque fois que je me trouve en présence d'une bagarre quelle qu'elle soit. Je m'approche du terrain sur lequel les participants s'affrontent, et reste bouche bée.

La violence est inouïe, mais c'est le but du jeu. Les coups fusent de partout, et le sang aussi. Je ris en même temps que le reste de la foule lorsque qu'un candidat se fait laminer en moins de trente secondes, ou quand les diverses moqueries sur la virilité perdue des combattants se font entendre. Il faut avouer que certains des participants ne sont vraiment pas fait pour combattre... Certains sont probablement là pour tenter de se faire un peu d'argent grâce à des paris, et d'autres sont sûrement trop saouls pour se rendre compte de ce qu'ils font. Mais parmi les vrais combattants, c'est un tout autre niveau. Les coups sont précis et violents, maîtrisés, et on ne combat pas pour se défouler, mais pour gagner.

L'un de ceux là attire particulièrement mon attention. Je n'ai pas vu tout le monde combattre, mais je suis sûr que c'est l'un des meilleurs. Il est taillé pour frapper, et tout, de sa posture de guerrier jusqu'à la flamme qui brille dans ses yeux m'indique que lui aussi, est là pour gagner. Qu'il sait ce qu'il fait, et qu'il a la passion du combat.

J'affiche un sourire carnassier lorsqu'un nouveau volontaire est demandé pour l'affronter. Je me trouve à ce moment précis au premier rang, m'étant frayé un chemin au fur et à mesure des combats, et c'est en regardant mon futur adversaire droit dans les yeux que je laisse échapper un « Moi », haut et fort, aussi distinctement que possible. Je n'ai pas de regret, sur le moment. Je me connais bien, et je sais parfaitement que je n'aurais pas pu résister à l'appel du combat de toute façon. Maintenant, il reste plus qu'à voir dans quel pétrin je me suis encore fourré.
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FORT FORT LOINTAIN

Cúchulainn Forgéteinte
C'PAS MOI M'SIEUR SEGUIN JE JURE

Cúchulainn Forgéteinte

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : travis fimmel.
⊱ crédits : prout (ava.)
⊱ arrivé(e) le : 04/01/2015
⊱ manuscrits : 392

⊱ tes licornes : shéhérazade, marie, barthélemy
⊱ schillings : 310

⊱ ton conte : cúchulainn, le chien du forgeron.
⊱ ta race : bête parlante. un énorme loup blanc.
⊱ métier : combattant dans un des recoins du marché noir. celui sur lequel on mise généralement.
⊱ tes armes : une hache, camil, un bouclier. sa bestialité.
⊱ allégeance : il n'a jamais aimé les fées, celle-ci ne fait pas exception.

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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyVen 27 Mar - 1:54



Taran, Cúchulainn

Une odeur étrange de caramel traîne dans l'air. Ça ne va pas à l'endroit, c'est presque agressif et indécent. Capuche relevée, l'homme-loup arpente les rues qui composent le marché noir. Ses yeux passent de gauche à droite, d'une échoppe à l'autre, détaillant chaque commerce. Ici, c'était une ville dans la ville. Mieux encore, c'était leur ville, dans ce qui ne l'était plus. Sa longue cape s'envolait derrière lui qui avançait à une allure soutenue, sans même avoir besoin de slalomer entre les gens. Les femmes se tenaient à l'écart et les hommes tentaient de trouver son regard jusqu'au dernier instant avant de s'écarter devant lui. Il fallait aller plus loin, fouler d'autres pavés plus noircis et abîmés, s'enfoncer plus profondément encore dans ce fantôme de cité pour que son nom veuille dire quelque chose. L'odeur sucrée s'en allait petit à petit, et Cúchulainn suivait un chemin bien tracé, sans même y réfléchir, presque à la manière d'un automate sans vie sur un tapis roulant bien huilé. Lentement, les murs devenaient plus familiers, les visages connus. Il ne fallait que quelques mètres de plus avant qu'il n'enlève sa capuche, sans ralentir la cadence. Ici, ça ne sentirait jamais le caramel. Ici, il n'aurait pas à se retenir. S'il hurlait, personne ne se retournerait plus de quelques secondes. S'il frappait, on lui rendrait ses coups. S'il pleurait, on le frapperait plus fort. On bouffait ou se faisait bouffer, si on n'était pas assez prudent. Il fallait savoir avec qui rester, il fallait savoir qui aborder. Être sûr de n'approcher que les bonnes personnes. Les moins mauvaises, en tout cas. Les plus beaux connards du pays se cachaient sous les sourires les plus jaunis du marché, alors que les innocents et les égarés n'osaient pour la plupart qu'à peine ouvrir les yeux. C'était un danger permanent sans l'être; ils seraient les plus unis pour la majorité s'il y en avait besoin et avec un peu d'aide, mais l'ambiance leur correspond trop bien telle qu'elle est. Aussi fou que ce soit, lui-même serait peiné qu'une seule chose change ici. C'est une routine changeante à laquelle il s'est fait, c'est retrouver la sauvagerie, la bestialité et la loi de la jungle même sa bague au doigt, même hors de la forêt.
Il poussa quelques gens de l'épaule, se fraya un chemin jusqu'au premier rang d'un cercle déformé d'hommes qui hurlaient trop fort. Son poignet tournait dans le vide, presque comme si ça suffisait à l'échauffer. Presque comme s'il faisait attention à ce genre de choses. Sa natte pendante dans le haut de son dos, sa main droite se porta à sa bouche et s'aida de deux rangées de dents trop blanches pour être innocentes pour ôter chaque bague, à l'exception du Charnel. Chacun savait ici que s'il décidait un jour de l'enlever, ça ne serait bon pour personne, pas même pour la sélection naturelle foutue en l'air. Ses doigts presque immaculés tirèrent doucement sur le cordon qui maintenait sa cape sur les épaules. Il la laissait là en attendant son heure, les bijoux bien gardés au creux de sa paume. Face à lui qui se retenait de prendre part à l'orgie gueulante, deux hommes qu'il connaissait trop bien se battaient. Ce devait être le premier combat de la journée, compte tenu de la retenue dont le plus grand faisait preuve; il le savait plus puissant et agressif que ça, mais ne l'aurait jamais cru capable d'autant de pitié envers l'autre, qui faisait la moitié de sa taille à quelques choses près. Tout au plus, le plus chétif des deux réussit à ouvrir la joue de l'autre, mais il ne s'en échappait pas plus d'une goutte rougeâtre, juste en-dessous de son œil vert-jaune. Puis de manière expéditive et comme c'était prévisible, Joue-Ouverte envoya l'autre au sol, écrasant son dos au point d'y laisser une trace de godasse. L'autre frappa au sol jusqu'à être déclaré perdant, et resta là un moment avant de fuir, à l'aide d'un autre à peine plus épais, pendant que le preneur de paris empochait la somme en attendant que le gagnant finisse son second combat.
Les regards s'échangeaient presque en silence dans la foule gueularde, alors qu'il s'avançait sans un mot. Comme à son habitude, il adressa un signe de tête poli à celui qui se tenait toujours au centre de violence, et posa ses bijoux sur sa cape, avant d'y jeter sa chemise. À son premier combat, un habitué avait tenté de lui dérober ses biens, mais heureusement pour le loup, son adversaire avait été les lui récupérer. Un sourire étirant ses lippes, le voilà des mois plus tard face à ce même adversaire. La seconde fois depuis quelques mois, et il comptait bien s'imposer, cette fois. Il l'avait prit de court, à leur premier combat. Il n'était pas humain depuis longtemps et avait du mal à se mouver, mais ça n'était qu'un souvenir. Le silence des deux combattants était religieux, presque sacré, avant qu'ils ne se jettent l'un sur l'autre. Ils demeuraient, malgré l'affection que chacun portait à l'autre, sans pitié et tout aussi bestiaux qu'ils l'auraient été face à un autre homme. Leurs peaux s'entrechoquaient sauvagement, leurs membres se déchiraient tour à tour dans le tournoi de celui qui serait le plus inhumain. Les cris se répandaient, en dehors de leur cercle d'intimité, alors que les coups fusaient à l'intérieur. Le cœur du loup s'emballait à tout va, alors que ses doigts accrochaient la cicatrice à la joue de l'autre. Son sourire s'agrandissait encore en élargissant la plaie, y enfonçant ses doigts et tirant violemment l'un des bords de la blessure vers le bas de sa joue. Le cri lui refila des frissons d'excitation autant qu'il lui glaça le sang, alors qu'il continuait d'agiter ses doigts là-dedans, creusant la plaie plus profondément et l'élargissant encore. Il finit à terre, le visage rougit de sang tout autant que la main de Cúchulainn dont les doigts gouttaient en rythme. Il regarda l'homme se faire raccompagner plus loin par un gueulard mécontent, alors que le preneur de pari adressait un sourire respectueux à Cúchulainn. Il essuya avec insistance ses mains sur son pantalon déjà sali et abîmé par l'usure, avant de relever la tête vers la foule qui attendait qu'un nouvel adversaire se présente au centre.
Ni une ni deux, un blondinet s'avança devant les autres, l'air plus enjoué qu'il ne l'aurait du. Moi ! Cúchulainn haussa les sourcils d'étonnement, quoique amusé de ce qui allait se passer. Il ne pipa mot, les mains sur la taille, et se contenta de l'observer de haut en bas. Sa coiffure était étrange, c'est le moins qu'on puisse dire, et il voulait bien manger une salade si ses oreilles ne captaient pas MiroirTV en se tournant en direction de l'ouest. Néanmoins, il avait l'air insouciant et un peu naïf, tête brûlée, qui était plaisant à voir – il s'y revoyait, ainsi que son frère, malgré un sourire en coin qui ne présageait rien de bon. Un rire lui échappa, comme s'il croyait à une blague de mauvais goût qui finirait trop loin, alors que le preneur de paris «énonçait le peu de règles au nouveau. Pas de morts volontaires. Enlevez chemises et bijoux. Tapez pour un abandon. Commencez.
Il ne fallut pas longtemps à l'homme-loup pour se décider. Le blondinet avait eu, à son goût, bien assez de temps pour revenir sur sa décision si tel avait du être son choix. Mais puisqu'il restait là, sans chemise et bientôt sans équilibre, il en déduit qu'il pouvait y aller. En se penchant en avant, il s'élança en direction du plus jeune, heurtant son torse de plein fouet d'un coup d'épaule, l'accompagnant sur quelques mètres avant de le laisser tomber au sol. Un grognement s'échappa de sa gorge sans même qu'il l'ait réfléchi, alors qu'il s'agenouillait au-dessus du pauvre gamin, un sourire déjà satisfait aux lèvres. Moi !, imita-t-il d'une voix nasillarde. Tu devrais penser à te rendre. Je pourrais te casser en deux. Se penchant au-dessus de son adversaire du jour, il jugea bon de rajouter, à sa seule attention : Si les morts volontaires sont interdites, il n'est rien dit quant à celles provoquées, tu sais, par accident.
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Taran Longvoyage
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⊱ pseudonyme : Jet
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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyVen 3 Avr - 21:41



Cùchulainn & Taran
At least I tried


Les guerriers, ou les combattants de manière générale, sont les personnes que j'admire le plus dans la société, sorte de fascination pour mes semblables, si on peut formuler ça comme ça. Nous possédons tous les valeurs auxquelles je tiens le plus : honneur, courage, respect, force et témérité. Et jusqu'à présent, j'étais persuadé que mon futur adversaire partageait ces mêmes valeurs. Seulement, le rire qu'il laisse échapper sans même tenter de le cacher me fait changer d'avis en un quart de seconde. L'excitation bien connue qui monte peu à peu avant un combat laisse immédiatement place à une colère refoulée depuis longtemps.

Alors comme ça, tu fais partie de ce fameux stéréotype qui nous fait tous passer pour des brutes sans cervelle, hein ? Celui la même qui est trop sûr de lui, bête comme ses pieds et qui ne jure que par la force ? Très bien. Garde ton attitude arrogante et ton mépris de ceux que tu considères comme plus faibles, mais rira bien qui rira le dernier. Si tu penses que tu peux écraser tout le monde juste parce que tu sais te battre, tu risques de tomber de bien haut aujourd'hui. Je connais rien de toi, mais tu vas apprendre qu'on ne sous-estime pas un adversaire, quel qu'il soit.

Je ne laisse pas le temps au preneur de paris de finir sa tirade habituelle et enlève ma chemise : je suis peut-être pas le plus futé du royaume, mais après tout ce temps à regarder des combats, j'ai compris comment ça se passe. Pas de chemise, va savoir pourquoi, ni bijou, bon ça c'est pour pas faire de coups en traître. Pas de mort volontaire. Ca en revanche, ça joue en ma faveur. Si mon adversaire me sous-estime, je ne fais pas la même erreur : si le combat tourne mal pour moi, au moins je serai toujours vivant. Amoché et probablement pas loin du trépas certes, mais toujours vivant.

Le combat est lancé et je laisse mes instincts prendre le dessus. Mon cerveau surchauffe pour trouver un angle d'attaque efficace quand l'air quitte mes poumons. Je n'ai même pas vu le coup arriver, ni même mon adversaire bouger... Je vois noir le temps d'un instant, et sens le choc de ma tête contre le sol. Le scintillement dans mon champ de vision s'estompe pour laisser place à l'homme, littéralement agenouillé sur moi. Son sourire me fait oublier ma peine - et humiliation devant un public qui rit de moi - et ses mots me confortent dans mon intention.

Moi, abandonner pour un simple plaquage, sûrement pas. Je grogne en même temps que je me redresse, mon front percutant directement le nez de mon adversaire, le faisant ainsi tomber à son tour. Je me redresse d'un bond, ragaillardi par la fièvre du combat, les poings levés, prêt à en découdre. Mon sourire en coin est revenu, déformé uniquement lorsque je crache un peu de la bile qui s'était formée à cause de son coup d'épaule.

"Alors, toujours envie de se foutre de moi ?"

Mes yeux sont rivés sur lui, toujours au sol, et lorsqu'il me regarde, j'ai l'impression que quelqu'un vient de souffler mon envie d'en découdre comme on souffle une bougie. Vous vous êtes déjà retrouvés dans une situation où même votre esprit téméraire d'habitude si enclin au danger vous souffle que vous êtes vraiment dans une sale position ? Eh bien c'est exactement ce qui m'arrive à l'instant où mon regard rencontre le sien.
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Cúchulainn Forgéteinte
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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyMer 27 Mai - 18:11



Taran, Cúchulainn

Des combattants, il y en avait des masses chaque jour. Des petits nouveaux comme lui l'avait été, qui venaient se frotter aux pavés sales et puant de ce cercle d'idiotie. Ils venaient l'air confiant et fiers par avance, fiers d'être le prochain grand nom qui se hurlera au rythme des coups. Certains y arrivaient. Lui l'avait fait, et d'autres avant lui, et quelques uns après. Il y avait les gros bras et les petits vicieux, mais la plupart des gens qu'il aurait dit « moyen » ne revenaient jamais. Ils partaient la gueule écrasée quand ils n'avaient pas besoin d'aide pour faire quelques pas, et leur dernier sourire était bien loin. Qui sait combien de mâchoires ils avaient ruiné avec leur connerie. Mais pire encore, il y avait les gueulards. Cette fausse foule qui se réunissait chaque jour faute de mieux. On pouvait supposer que se battre apportait un certain mérite, une fierté d'être plus fort ou le challenge de le devenir; mais eux ? Ils auraient vendu femmes et enfants pour gagner leurs paris. L'appel du jeu, encore et toujours, qui les ramenait là. À gueuler toujours plus fort pour que les coups soient plus violents, encore, toujours. C'était à se demander lesquels étaient les plus pathétiques, mais en cas de problèmes les combattants auraient au moins la vie sauve. La bande de petits gros enragés qu'étaient les autres n'irait jamais bien loin. On ne gagne rien en étant aussi énervé. Même le pire des combats doit être fait avec réflexion, et une maîtrise de soi que l'on ne rencontre pas souvent. Pour gagner un combat, il faut savoir quand taper mais aussi quand laisser les choses aller. C'est une balance qu'il ne faut jamais dérégler.
Pour Cúchulainn, c'était là le point faible de Taran. Il réalisait déjà qu'il s'était mit dans la merde. Il savait, pertinemment, qu'il n'avait pas une chance contre le loup. Il pourrait sauver les meubles, il n'était pas si maigrichon, mais il lui manquait quelque chose. Le contrôle, et l'expérience. Par chance, Cúchulainn avait été entraîné pour les obtenir, et dix ans de vie animale n'y avait pas changé grand chose. Mais il faut donner sa chance à chacun pour que le combat soit juste, à défaut d'être noble.
Aussi fou que ce soit – et les Dieux savent combien Cúchulainn l'est –, il reconnaissait une part de lui-même en ce gamin qui se jetait tête baissée dans l'arène. Il était impulsif, c'est évident, et assez intelligent pour savoir que tout ça allait mal finir pour lui. Trop fier, également, pour abandonner sans avoir rien fait. Il se battrait, oui, quitte à se faire arracher la gueule au sens propre du terme. Parce qu'un homme qui se respecte ne prend pas peur devant un semblable. Parce qu'un homme qui se respecte ne fuit pas la queue entre les jambes. En ce sens-là, Cúchulainn avait plaisir à voir Taran, et à reconnaître une version bien lointaine de lui-même. Et plus encore, il le reconnaissait d'autre part.
Hors de leur cercle de bestialité, les cris s'agitent. Tous braillent sans organisation, et il ne faudrait pas qu'un combattant ait les oreilles qui sifflent quand on parle de lui ou il en finirait rapidement sourd. Ça rit tant que ça gueule et il y foutrait bien un coup de crocs dans tout ça si ça n'était pas son gagne-pain. Cúchulainn jette un regard sérieux à l'assemblée alors que Taran se relève malgré son poids. Il tourne la tête d'un air surpris, juste à temps pour voir cette masse blonde le heurter mais pas assez pour se décaler. Le bruit des os qui craquent, il l'a entendu des milliers de fois, mais c'est tout autre chose quand il s'agit de ses propres os. Alors, toujours envie de se foutre de moi ? Cúchulainn grimace, le nez tordu et probablement cassé, des sillons rougeâtre qui lui traversent la gueule et peignent sa barbe. Un grognement lui lâche, presque instinctif, presque sans qu'il s'en rende compte. Sa main se porte à sa bouche pour essuyer ce qu'il peut de sang dans l'immédiat, avant d'écraser son coude dans la tempe de Taran qui semble bien trop fier de son coup. Il ne fait peut-être que débuter, mais puisqu'il sait dans quoi il s'est engagé, Cúchulainn refuse de lésiner sur les coups.
Et il se relève, ce grand con, en donnant un coup de pied las dans le dos de Taran. Relève-toi. Plus l'expérience et l'habitude venaient et plus il était facile de se remettre d'un coup, quel qu'il soit. Taran n'avait visiblement pas participé à un combat à mort ou quoi que ce soit du genre, et une étincelle passant dans les yeux du loup lui rappela d'où il connaissait ce visage. Je t'ai dit de te relever ! Sa voix était forte, et assurée, probablement un peu haineuse sans s'en empêcher. Sa main saisit les cheveux de Taran, le tirant jusqu'à ce qu'il se relève, sans trop en avoir le choix. C'est une honte qu'on laisse quelqu'un comme toi se battre pour les Lames. Sa main restait dans ses cheveux, tirait sa tête en arrière un moment avant de le relâcher. Il sentait son propre sang couler de son nez jusqu'à son cou et même son torse. C'est comme ça que t'espère changer les choses, hein ? Il le poussait un peu plus chaque seconde, un doigt appuyé sur son torse. C'est comme ça que t'espère nous aider ? En te battant comme un débutant ? Plus il parlait, et plus la voix de Cúchulainn portait, et plus il l'ouvrait d'un air énervé. Chaque recrue était bonne à prendre, mais il faudrait s'assurer qu'ils aient un minimum de ressources avant de les accepter. Il envoya son poing dans la joue de Taran, sans le quitter des yeux, jamais. Il ne ferait pas l'erreur une seconde fois. C'est quoi ton but ? Venir te faire défoncer ici dans l'espoir de montrer que t'es un homme ? T'as aucune chance, que ce soit contre moi ou les autres. Abandonne, gamin. C'était dit avec une pointe de moquerie, un presque sarcasme qu'il aimait avoir. L'abandon, ça semblait le plus raisonnable, même si Cúchulainn l'aurait passé à tabac avec plaisir, juste pour lui apprendre une leçon. Il ne pouvait pas faire ça avec l'un des siens. Abandonne, et j't'apprendrai à te battre correctement.
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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyDim 28 Juin - 21:06



Cùchulainn & Taran
At least I tried



Je me suis souvent entraîné avec Coll. J'ai souvent pris une raclée serait peut-être plus exacte, en fait. Toujours est-il que des mauvais coups, j'en ai déjà connu. Une fois, sous un chêne près de la ferme de Dallben, le vieux guerrier m'a mis un coup de bâton si fort dans la mâchoire que j'ai littéralement ricoché sur le tronc de l'arbre, m'assommant pour dix bonnes minutes. Mais ça n'a rien à voir avec le coup que vient de me mettre mon adversaire de l'instant. Strictement rien. Je pense que c'est à cause de l'endroit qu'il a visé, ou peut-être que c'est de sa force de combattant. Tout ce que je peux dire, c'est que c'était un coup assez efficace, voire trop... Alors que je suis au sol, tentant désespérément de retrouver mes sens qui semblent m'avoir quitté, je ne distingue plus le vacarme de la foule environnante. Je n'entends ni les cris, ni les rires, ni les insultes. Seulement un sifflement assourdissant. A mesure que le temps avance, le sifflement laisse place à un bourdonnement, qui est vite remplacé par des dires indistincts. Je sens quelqu'un m'agripper par les cheveux, me forçant à me relever. Encore des paroles indistinctes.

"...les Lames." Un éclair de lucidité vient remplacer le monde de brume dans lequel je marchais. Les Lames de Cendres. Les rebelles. C'en est donc un. Un brutal, pour le moins qu'on puisse dire. Il me dire les cheveux, et continue son engueulade en me poussant du doigt. "C'est comme ça que t'espère changer les choses, hein ? C'est comme ça que t'espère nous aider ? En te battant comme un débutant ?" Coup de poing. Je recule de quelques pas, le regard rivé sur l'homme. Qu'est ce que t'en sait, pauvre crétin ?

Mon poing vole et s'écrase dans son estomac, le pliant en deux. Il cherche à reprendre son souffle, mais sa bouche grande ouverte ne rencontre que mon genou qui vient de lui briser toutes ses dents. J'ai rien d'un débutant, et c'est pas une brute sans cervelle comme toi qui va m'apprendre à me battre pour une cause. "C'est quoi ton but ? Venir te faire défoncer ici dans l'espoir de montrer que t'es un homme ? T'as aucune chance, que ce soit contre moi ou les autres. Abandonne, gamin." Je me reconcentre sur la réalité, sur le type, toujours debout et qui a toutes ses dents. Va te faire voir, sale con. Je planterai ta tête sur une pique avec celle des autres participants. Laisse mon épée venir te taillader. Dyrnwyn danse dans ma main et vient se loger dans le coeur de l'inconnu, coupant court à son air moqueur. Qui tu es pour me juger sans me connaître ? Qui te permet de me traiter de débutant après ce que j'ai traversé ? Je vais te faire regretter de m'avoir sous-estimé. Je vais te couper la tête comme j'ai coupé la tête d'Arawn.

"Abandonne et j't'apprendrai à te battre correctement." Retour à la réalité une fois de plus. Je relâche mon poing serré sur le pommeau de Dyrnwyn qui n'a jamais été dans ma main. Je calme ma respiration qui s'était emballée. Je sens la haine dans mes yeux diminuer. C'est la première fois depuis que je suis arrivé ici qu'une fureur de la sorte me prend. Cet homme et ses paroles ont ravivé des blessures que je pensais cicatrisées. Si j'avais su me battre, on en serait arrivé là ? Peut-être Gwydion ne serait-il pas mort ? Peut-être Gurgi serait-il avec moi, au lieu d'être enfermé dans la Tour d'Argent ? Si seulement j'avais su mieux me battre... Mon regard est toujours fixé sur l'homme, et je sens la tension qui nous entoure. Tout le monde a l'air d'attendre ma réaction. Je crois que je l'attends aussi. Une part de moi veut hurler et le frapper jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Mais une voix que je connais bien me persuade de baisser les armes et de partir pour cette fois. D'accord Hen Wen. Pour cette fois. Je crache le sang qui me coule dans la bouche entre nous deux, un regard défiant lancé à l'assemblée, puis je fais volte-face, et brise le cercle de spectateurs qui nous entoure en signe de mon abandon. Mais je ne pars pas. Je reste un peu plus loin, assis sur un tonneau, à panser mes plaies. Je me fous des regards et moqueries lancés par les autres hommes. J'attends quelque chose de ce type. La question, c'est qu'est ce que j'attends exactement.
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FORT FORT LOINTAIN

Cúchulainn Forgéteinte
C'PAS MOI M'SIEUR SEGUIN JE JURE

Cúchulainn Forgéteinte

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : travis fimmel.
⊱ crédits : prout (ava.)
⊱ arrivé(e) le : 04/01/2015
⊱ manuscrits : 392

⊱ tes licornes : shéhérazade, marie, barthélemy
⊱ schillings : 310

⊱ ton conte : cúchulainn, le chien du forgeron.
⊱ ta race : bête parlante. un énorme loup blanc.
⊱ métier : combattant dans un des recoins du marché noir. celui sur lequel on mise généralement.
⊱ tes armes : une hache, camil, un bouclier. sa bestialité.
⊱ allégeance : il n'a jamais aimé les fées, celle-ci ne fait pas exception.

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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyJeu 30 Juil - 3:19



Taran, Cúchulainn

A la plus grande surprise de Cúchulainn, Taran n'était pas aussi idiot qu'il en avait l'air. Il s'était littéralement et sans mauvais jeu de mot jeté dans la gueule du loup, mais s'arrangeait pour en sortir avant le coup de dents fatal. Son échappée tardait à arriver, mais ça n'était probablement que son idée de la dignité. Être combattant c'était pour beaucoup – Cúchulainn le premier, jusqu'à sa malédiction – rester sur le champ de bataille jusqu'à y verser sa dernière goutte de sang. Il en avait laissé, des traces rougeâtres dans les champs et sur les pavés, sur la lame de sa hache et des épées ennemies, mais une chose lui était restée d'il y a dix ans. L'important n'est pas tant de se battre que de se battre intelligemment. Un combattant qui se fait mettre à terre en quelques coups ne vaudra pas grand chose, même avec toute la volonté et la détermination du monde. Il fallait apprendre à dompter sa patience, aussi difficile que ça puisse être. Attendre, parfois des années durant, s'entraîner, et revenir. Toujours revenir, et toujours plus fort. La force d'un combattant n'était pas de savoir donner les coups, mais de donner chaque coup bien mieux et plus fort que le précédent.
Un sourire presque tatoué sur le visage, sa langue passant en vitesse essuyer une lignée de sang, Cúchulainn donne un énième coup à Taran. Plus doux, plus léger – un simple toucher, du bout de la main, presque un signe de reconnaissance entre deux vieux amis. Il jubilait de voir Taran aussi rageur. Aussi hargneux. Il ne pouvait en arriver à aucune autre conclusion que l'abandon pour survie pour avoir ce regard, et ô que son adversaire en était satisfait. Un air bien plus fier qu'il l'aurait été face à quiconque d'autre, Cúchulainn observa le plus jeune cracher du sang au sol, avant de se frayer un chemin entre les gueulards qui délimitaient leur scène d'action. Malgré tout, il restait sur sa faim devant une sortie telle que celle-ci. Oh allez quoi. T'aurais pu faire un effort pour la mise en scène sérieusement. Récupérant sa chemise qu'il enfile non sans dissimuler son entrain, Cúchulainn se saisit également des biens de Taran avant qu'ils ne lui soient dérobés. Une chemise, ça coûte plus cher que de la dignité par ici. Non franchement c'est pas sympa, moi j'me fais chier pour y mettre la forme, le discours et tout, et toi tu pars juste comme ça, ça manque d'un truc tu vois ? A ce point, il ne se parlait qu'à lui-même, comme un vieux père qui marmonne dans sa barbe quand son fils s'enfuit en vitesse. Après les gens sont déçus, ils gueulent et tout, c'est chiant quoi. Soupirant pour sa seule personne, le loup se saisit des quelques billets qu'il avait gagné avant de taper un des hommes de la foule du coude. Vous m'excuserez, on m'attend ailleurs. T'as qu'à y aller toi, je sens qu't'as envie d'y aller. Le côté vicieux de la chose, c'était qu'il s'arrangeait toujours dans ces situations pour choisir le plus bruyant et moins téméraire pour lui succéder au centre du cercle. Le genre qui doit être tellement peureux et avoir un cri si aigu que les autres en sont prêts à débattre sur le nombre de décibels en plus à chaque coup reçu, et ne le laisseront pas se défiler pour la seule raison qu'à défaut d'être puissant, ça promette d'être marrant.
Les regards se détournèrent bien vite de Taran, et Cúchulainn le rejoint en lui lançant son habit dessus. C'est quoi ton nom ? Il avait laissé les moqueries et l'air léger quelques mètres plus loin, préférant retrouver son sérieux. Si Taran en avait assez eu pour aujourd'hui, ils avaient du pain sur la planche avant qu'il ne le pense prêt. Faut que tu réfléchisses plus longtemps avant d'parler, gamin. Posant son index sur le front puis sur la bouche de Taran, il continua d'un air presque paternel. Construis un viaduc entre là et là, tu vois ? Laissant une pichenette sur la joue du blond avant de ranger sa main dans sa poche, Cúchulainn se permit de le détailler plus précisément maintenant qu'il n'avait plus besoin de le cogner. Pour le moment. T'as eu d'la chance que j't'ai déjà vu aux réunions. T'as déjà eu d'la chance de pas tomber sur un des dégénérés qui passent parfois par là, aussi. Comme si lui entrait dans une norme bien établie après avoir fièrement arraché la joue d'un adversaire à main nue. Les concepts de limites et de normalité étaient bien déformés dans un endroit comme celui-ci, au point où pour un non-habitué, ils devaient être bien risibles. J'sais pas c'que tu foutais là, et j'sais encore moins pourquoi t'as pensé que c'était une bonne idée de te proposer en combat, mais j'vais être clair : range tes couilles et fais bosser ta tête jusqu'à savoir te servir des deux.
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FORT FORT LOINTAIN

Taran Longvoyage
J'AI PAS TOUT COMPRIS MAIS JE SUIS GENTIL

Taran Longvoyage

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⊱ pseudonyme : Jet
⊱ âge : 30
⊱ tête mise à prix : Alexander Ludwig
⊱ crédits : Shiya, Tumblr
⊱ arrivé(e) le : 12/12/2014
⊱ manuscrits : 121

⊱ tes licornes : Kaa Envoûtoeil, Suzy Rubanrose
⊱ schillings : 311

⊱ ton conte : Les Chroniques de Prydain
⊱ ta race : Humain
⊱ métier : Cocher
⊱ tes armes : Mon épée, Dyrnwyn
⊱ allégeance : Qu'elle aille crever

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Cùchulainn & Taran
At least I tried


Apparemment je n'allais pas attendre bien longtemps avant de me confronter à nouveau à celui qui venait de littéralement m'exploser la gueule : du coin de l'oeil, bien que ma fierté m'empêche de tourner la tête pour le regarder distinctement, je le vois sortir du cercle des combattants et se diriger vers moi. Je ne sais pas si c'est pour venir me parler, ou s'il va tout simplement dans cette direction et que je vais me retrouver comme un con assis sur mon tonneau... Si c'est le cas, je ne pense vraiment pas être capable de me contrôler et si je ne vais pas me frotter à lui au corps à corps, il se pourrait que toute la Griffe Marine puisse profiter d'une esclandre. Parce qu'il faut pas non plus me prendre pour un pigeon : si tu me casses la gueule mais que tu me fais une proposition, aies au moins la décence de venir me parler ! Quoi que... Je ne suis pas non plus très certain de vouloir lui parler. Je suis pas très patient comme garçon, alors si en plus Monsieur Muscle vient secouer sa victoire sous mes yeux, il se pourrait que je tente de prendre ma revanche dans l'instant, et tant pis pour mes dents. Comme si sa remarque sur mon forfait ne m'avait pas suffit...

J'entends distinctement les gens râler parce qu'il s'en va, ce qui confirme bien que quoi qu'il arrive maintenant, les combats ont cessé pour lui aujourd'hui. Pourtant, il me semble encore être au beau milieu du nôtre... Peut-être est-ce parce que je dois me débrouiller pour voir si sa proposition tient toujours, et comme je suis aussi doué pour négocier que pour passer le balais, c'est pas gagner, je préfère me prendre des mandales, en fait. Ou peut-être que c'est juste parce que je ne peux pas esquisser le moindre mouvement sans avoir mal et que je dois essuyer mon oeil droit toutes les deux secondes avec mes manches déjà imbibées du sang qui coule à flot de mon arcade sourcilière. Oui, c'est sûrement ça, en fait.

Je suis en pleine introspection sur le pourquoi du comment je suis encore dans une optique de combat quand je me reçois quelque chose à la figure : ma première réaction est de relever brusquement la tête vers le cercle de spectateur pour localiser celui qui vient de me lancer une serpillière à la figure et lui refaire le portrait. D'accord, j'ai perdu, c'était humiliant, mais me jeter des trucs dessus ? Vraiment ? Sauf que ce n'est pas un gros ivrogne fier de sa blague que j'aperçois se dirigeant vers moi, mais l'homme que j'attendais sur mon tonneau. Je fronce les sourcils - non en fait je les défronce, parce que j'ai mal - et jette un coup d'oeil à ce qu'il m'a lancé. Ah oui, tiens, c'est ma veste, que j'avais enlevé avant le combat ! Bah, j'ai bien trop chaud pour la remettre et je ne suis pas sûr de pouvoir le faire sans grimacer de douleur et je ne donnerai pas ce plaisir à mon adversaire. Le regardant autant que possible à travers mon oeil de nouveau ensanglanté, je m'apprête à subir de nouvelles moqueries...

...Qui ne viennent au final jamais. A ma grande surprise, le type à l'air plutôt sérieux et je me prends à me dire qu'il a pas l'air si méchant que ça. "Taran... Je m'appelle Taran. Et to..vou... Et je peux savoir à qui j'ai l'honneur ?" Bon, je sais pas pourquoi j'ai bredouiller comme ça, c'était pas franchement virile, ni très impressionnant, mais maintenant que l'adrénaline est retombée, je ne sais plus trop comment m'adresser à lui. Rah, Taran, c'est pas le moment, aller un peu de... Quoi ? Je le regarde, l'air choqué, alors qu'il finit sa tirade. J'ai pas vraiment écouté la partie sur les Rebelles, mais en gros il m'y a vu, et moi aussi, donc on va dire que j'ai saisi le principal, par contre, je suis complètement perdu maintenant. Pourquoi il me parle de mes.. Enfin pourquoi il m'en parle ? Je vois pas du tout le rapport ! La tête, d'accord, je dois réfléchir, blablabla, je suis pas stupide ça va. Si je n'étais pas aussi confus, je lui aurais tiré la langue, en toute puérilité, pour cette remarque, mais là j'ai d'autre chats à fouetter. Je comprends pas... C'est une nouvelle prise ? Pourquoi quelqu'un utiliserait ses.. Enfin, ça doit faire mal !

Sur le moment, je suis content d'être couvert de sang, parce que même si je comprends pas pourquoi, je suis mal à l'aise et très probablement rouge, alors vaut mieux qu'il ne s'en aperçoive pas. Pour éviter de laisser un silence gêné s'installer, je change de sujet et décide de revenir à des histoires un peu plus intéressantes que... Enfin, plus intéressantes.

"On a parlé d'un entraînement au combat... Ça... Ça tient toujours ? Enfin, je veux dire... Je me débrouille bien quand j'ai une arme à la main, mais c'est vrai qu'au combat à main nu, j'aurais peut-être besoin de quelques conseils, et si je peux les avoir de quelqu'un qui sait de quoi il parle... Pour les Lames, tout ça... Enfin, je dis ça, moi j'en sais rien... Enfin voilà quoi..."

Je fixe la manche de ma veste qui me semble étonnamment intéressante maintenant, et la presse à divers endroit histoire de me distraire un peu. Je ne sais pas pourquoi, mais ma colère est retombée dès qu'il a ouvert la bouche et maintenant, j'ai plus l'impression de l'avoir déçu en étant incapable de le battre alors qu'il comptait sur moi, un peu comme un fils se sentirait sous le regard réprobateur de son paternel...
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Cúchulainn Forgéteinte
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⊱ ta race : bête parlante. un énorme loup blanc.
⊱ métier : combattant dans un des recoins du marché noir. celui sur lequel on mise généralement.
⊱ tes armes : une hache, camil, un bouclier. sa bestialité.
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You wanna fight the best ? You fight me ! ~ Cùchulainn EmptyJeu 13 Aoû - 21:11



Taran, Cúchulainn

C'était pour sûr une journée longue et mouvementée que celle-ci. Se rhabillant comme s'il eût été normal qu'il soit aussi peu vêtu – non pas qu'il aimait à s'encombrer de tels problèmes, d'une futilité sans nom –, Cúchulainn s'avança de deux pas ou trois, en direction d'une échoppe à fruits et y piqua une pomme bien rouge, comme une tâche de couleur dans le néant fané qu'était la Griffe Marine. On lui avait toujours dit de se méfier de ce qui se vendait ici ; généralement, ça n'était qu'une façade. Si un garde ou un chevalier-flic venait à s'égarer ici, on se mettait à gueule qu'ils sont beaux les poissons (sans savoir s'ils étaient beaux, Cúchulainn pouvait sans soucis affirmer qu'ils puiraient la mort, rapport à un événement passé...) et qu'ils sont frais les légumes. Les visages peu ragoûtants des commerçants suffisaient généralement à dissuader ce genre de personnes à s'aventurer plus loin – même sans uniforme, ils étaient reconnaissables à des kilomètres à la ronde – dans le marché. Entre les chicots noircis et ceux qui sont déjà tombés, les intrus se contentaient d'un sourire poli pour ne pas se faire agresser et se tiraient vite fait. Les quelques fois où ils venaient en bande, les Lames étaient généralement au courant, et ils s'arrangeaient pour surveiller l'ensemble du marché, chacun placé à un endroit bien spécifique d'où ils pouvaient maîtriser le moindre dérapage. Si tout le monde savait plus où moins ce qu'il arrivait ici, personne du côté royal de l'affaire n'avait jamais eu de preuve, et plus le temps passait plus il était nécessaire que ça ne change pas.
Croquant à pleine dents dans le fruit, y laissant quelques traces ensanglantées sans y faire attention, Cúchulainn reporta son attention sur Taran, le scrutant sans gêne une nouvelle fois. Taran... Je m'appelle Taran. Et to..vou... Et je peux savoir à qui j'ai l'honneur ? Du tac-au-tac, Cúchulainn ne put s'empêcher de lui lâcher une précision qui, aussi minime était-elle, pouvait faire une différence considérable pour Taran. Cúchulainn. Essaie de me vouvoyer juste pour voir et je t'arrache la gorge. Avalant sa bouchée (parce qu'il est un vieux porc qui parle en mangeant, parfois), il continua en marmonnant dans sa barbe. Y a que les vieux cons qu'on vouvoie. Il ne prit pas la peine de relever l'honneur qu'il faisait apparemment à Taran, bien que ce genre de grands mots qui étaient lâchés sans être pensés lui arrache un soupir.
On a parlé d'un entraînement au combat... Ça... Ça tient toujours ? Enfin, je veux dire... Je me débrouille bien quand j'ai une arme à la main, mais c'est vrai qu'au combat à main nu, j'aurais peut-être besoin de quelques conseils, et si je peux les avoir de quelqu'un qui sait de quoi il parle... Pour les Lames, tout ça... Enfin, je dis ça, moi j'en sais rien... Enfin voilà quoi... Le loup haussa un sourcil, étonné d'autant d'hésitations, avant de laisser ses lippes s'étirer en un sourire. Il faut dire qu'un entraînement avec Cúchulainn, Camil en témoigne, relevait autant du suicide que de l'exercice. Il faisait difficilement la différence entre c'est assez et c'est trop ; s'il avait du compter les fois où Camil lui avait grogné dessus parce qu'il s'acharnait et n'écoutait pas la fatigue de son cadet, il y serait encore. Le résultat y était, et c'était la seule chose importante pour lui, mais il fallait oublier l'entre-deux. Vieux vaut ne pas être insomniaque ou c'est un coup à y rester. Négligemment, Cúchulainn hocha la tête aux paroles de Taran, s'étant laissé quelques instants de réflexion. T'as pas vraiment « peut-être besoin de quelques conseils » gamin, t'as besoin de... tout. Depuis le début. Les gardes vont pas attendre que t'aille chercher ton épée ou ta hache pour t'attaquer – et si j'avais été un d'entre eux, t'aurais été bien dans la merde. C'est bien de savoir y faire avec une arme, mais tu vas me faire plaisir et la laisser de côté pour un moment. Il prit tout son temps pour terminer sa pomme, la lançant correctement dans une poubelle qui, par un quelconque miracle se trouvait au milieu de toute la crasse du marché noir, avant de reprendre le cours de ses pensées. On va juste instaurer quelques règles avant. Si tu te plains, c'est une heure d'entraînement en plus. Si tu manque un entraînement, c'est moi qui viens te chercher. Crois-moi, tu préféreras venir de toi-même.
Sentant une main lui effleurer l'épaule, Cúchulainn se retourna pour n'apercevoir qu'une silhouette qui lui faisait signe de la suivre. Les gens qui voulaient lui parler – généralement Selivan ou un des membres des Lames – savaient où le trouver quand il n'était pas chez lui. Si on le demandait, c'est qu'il y avait une raison valable. Il hocha la tête doucement, ne faisant attention qu'à l'établissement dans lequel entrait la silhouette, avant de se tourner vers Taran. On commence dans deux jours. Six heures, à l'aube. Tu n'auras qu'à m'attendre à l'entrée de la Griffe ; on s'entraîne tous les jours, week-end y compris, pendant trois semaines. Marquant une courte pause, parce qu'on garde toujours le meilleur pour la fin, il reprit avec un grand sourire, impatient d'en être là : Après ça, tu reviendras te battre ici tous les jours pendant deux semaines – et pas seulement contre moi. Je rajoute une semaine par jour manqué. Sans plus de politesses, le loup s'en alla à la poursuite de l'ombre qui l'attendait dans une échoppe, n'adressant qu'un vague signe de tête à Taran.


RP terminé :coeur:
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