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FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale


FORT FORT LOINTAIN

Merlin Imaginarium
UN PEU DE GRATIN D'GRAVIER ?

Merlin Imaginarium

⊱ pseudonyme : merlinpinpin
⊱ tête mise à prix : sir ian mckellen
⊱ crédits : dieu
⊱ arrivé(e) le : 18/10/2014
⊱ manuscrits : 203

⊱ schillings : 375

⊱ ton conte : les légendes arthuriennes
⊱ ta race : sorcier blanc
⊱ métier : enchanteur, herboriste, ancien professeur à l'académie de worcestershire
⊱ tes armes : une cuillère et du gratin de gravier ?
⊱ allégeance : plutôt neutre.

INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale Heros-merlin-shrek



INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptySam 21 Fév - 20:27




L'assemblée royale
oyez oyez, qu'on m'apporte un apérotruc !

La nouvelle a été transmise sur tous les miroirs, parue dans tous les journaux. Cette nuit, le palais ouvre les portes de la salle du trône, spécialement aménagée pour cette soirée de parole libre et de débat. Retransmise en direct sur la chaîne FFL 1pour les malheureux qui n'ont pu y assister, cette réunion ouverte réunis aussi bien les hautes têtes de la cour que les simples paysans. Le but étant avant tout de faire le point sur cette situation de crise qu'encoure le royaume et de prendre en compte les demandes et réclamations -s'il y a- -et vous pensez bien qu'il y en aura- des sujets qui fondent la masse pour le moins hétéroclite du peuple. Au centre de la salle a été érigée une grande tablée entourée de dizaines de chaises et de bancs, éparpillés au plus près et, pour le plus grand bien des petits estomacs invités ce soir, un buffet apéritif siège fièrement sur le côté de la pièce aux murs de pierres, ornés de tentures divines et coûteuses. Mais l'exquise décoration mise en place par la célèbre dame Plumosucre parviendra-t-elle à adoucir les tensions qui planent sur le royaume depuis des semaines ?

⊱ Charmant Ledésirable
⊱ Dragée Plumosucre
⊱ Ulrich Fiersbras
⊱ Jeiran Aurorefauve
⊱ Ariel Feumarin
⊱ Kaa Envoûtoeil
⊱ Lancelot Dulac
⊱ Alice Liddell
⊱ Gracieux Becnoir
⊱ Nerissa Deauclaire

pnj présent(s) :
⊱ Merlin Imaginarium


A suivre

Les posts doivent comporter 1000 mots grand maximum, afin que le topic coule tranquillement et simplement. :pierre: Aucun tour de passage n'est imposé, c'est donc quand vous voulez comme vous voulez et surtout, n'hésitez pas à discuter entre vous dans le flood de l'intrigue  :v: Un PNJ agira au moment voulu pour annoncer la suite, ou la fin  :ivil:  :kya:

⊱ far far away ⊰

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FORT FORT LOINTAIN

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptySam 21 Fév - 20:36



Assemblée royale
bon, ça finit quand ? j'me pèle les miches là

Il était assis sur le trône, savourant ses derniers instants de silence avant de passer ce qui serait sans doute la nuit la plus longue de sa vie de régent. C'était en tant que tel qu'il allait officiellement discourir ce soir, pour la première fois depuis son avènement, suite à la mystérieuse et obsédante disparition de sa mère. Et que pouvait-il bien dire, mh ? Qu'il avait lancé des équipes de chevaliers-flics aux quatre coins du royaume dans l'idée de trouver où elle se cachait ? Pas certain que l'initiative plaise à tous, d'autant plus qu'il s'agissait d'une perte financière considérable. Et, selon les angles de vues, peut-être bien une perte de temps. Si la bonne fée ne souhaitait être retrouvée, Charmant savait pertinemment qu'elle avait les moyens de passer pour une luciole invisible et se mettre à couvert autant de temps qu'elle en jugerait nécessaire. Mais ce genre de comportement était loin de lui ressembler, d'autant plus après tout ce qu'elle avait accompli pour parvenir jusqu'à ce siège de velours rouge capitonné. Même pas aussi moelleux qu'on le penserait. « Votre altesse, si je puis me permettre, il ne sied guerre à un roi de se ronger les ongles, même par anxiété. » Et voilà le vieux sénile qui remettait une couche. Charmant n'appréciait pas réellement la présence de Merlin et son implication pour la couronne depuis le départ de sa prédécesseur. Mais il était un grand mage, et en dépit de ses sortilèges un peu rouillé et de son esprit un peu trop pris dans les brumes d'onium, il était d'une sagesse indéniable et de bons conseils. Stoppant son geste, le plus jeune arqua un sourcil dans sa direction, doublé d'un air faussement supérieur. « Je ne suis pas anxieux. » Un peu qu'il l'était. Et si, justement les renégats utilisait le prétexte d'une rencontre groupée pour attenter à nouveau au pouvoir ? Dans cette optique, des gardes étaient postés à chaque entrée du château, et quatre autres aux coins de la pièce, prêts à intervenir à tout moment. Mais Charmant se faisait moins de soucis pour sa sécurité que l'oratoire qu'il devrait tenir d'ici peu. Les mots expirés n'étaient pas tant ce qu'il redoutait toutefois, les réactions, oui. Il savait qu'une partie du royaume aspirait à sa chute, qu'une autre espérait sa désertion et un retour à la normale et que seule un infime tiers répondait partisan de sa cause et de ses lois. Et ce soir, il espérait en rallier d'autres. Le vieillard ne répondit que par le silence et un sourire courtois lourd de sens cachés, avant de s'en retourner, clopinant sur l'appui de sa canne, vers l'un des hauts sièges en bout de table. Ils n'allaient sans doute pas tarder à passer le pas de la double porte. Charmant pris alors une profonde respiration et se releva, en profitant pour épousseter son col et se diriger lui aussi vers un siège qui lui était attribué.

Il se remit debout au moment où les premiers pénétrèrent dans la salle. Il reconnut immédiatement certains visages et il ne put s'empêcher de sourire, soulagé de leurs présences. Parmi eux, son inventeur favori, Jeiran, doublé de Lance, fidèle chevalier-flic à la lame aussi aiguisée que bien menée. Il aperçut également la crinière de feu de sa jardinière et confidente, et celle beaucoup plus claire mais tout aussi soyeuse de l'un de ses supérieur chez Leroyal. Il sourit à cette idée, d'être mené à la baguette d'un shooting à l'autre et pourtant de pouvoir décider du sort d'une vie d'une simple sentence. D'autres traits se succédèrent en continu, remplissant bancs et chaise, et déjà de petits groupements de bavardages se mettaient en route. On se saluait, on s'interrogeait. Puis, un grand silence surprit toute l'assemblée. Charmant était d'ailleurs étonné d'un pareil revirement de cap jusqu'à ce qu'il comprit son origine. Prenant tout son temps et sa démarche féline de duchesse sucrée, sa tendre fiancée fit son entrée parmi eux, saluant la foule muette de ses prunelles vaniteuses et pourtant si délicates. Le nouvellement roi se contenta de l'observer jusqu'à ce que Dragée soit confortablement installée à ses côtés, telle la future reine qu'elle rêvait toujours d'être. Il se tourna ensuite vers les personnalités venues à sa rencontre, embrassant la peuplade d'un sourire courtois mais franc. « Pour commencer, bonsoir à tous, et merci de votre venu. » Il articulait les mots sur un ton poli et détaché, d'une inflexion aux accents mielleux qu'on attendait de lui pour attiser l'approbation populaire. « Si j'ai fait appel à vous ce soir, c'est avant tout en tant que concitoyen, et non en tant que dirigeant. Le royaume traverse une période difficile et largement controversée, comme vous le savez tous. C'est pourquoi il est de notre devoir et dans nos priorités d'éclaircir cette situation et de s'en défaire le plus rapidement possible, sans dommages supplémentaires. » Il n'y avait besoin d'expliciter pour que la populace comprenne. Tous savait de quoi il était question et Charmant ne put s'empêcher d'avoir une énième pensée pour le bal désastreux de Snowël qui avait chamboulé le cours des choses. « Mais vous n'avez aucune inquiétude à ressentir, les frontières de la  capitale sont sûres et les gardes veillent sur vous. Ces rebelles ont-ils peut-être fait quelque émule, mais d'ici peu de temps, tout ceci ne sera qu'histoire ancienne. » Il coula sa paire d'iris dans chacune présente autour de la table, appuyant le regard selon les plus fidèles de ses proches. « Je ne vous aie pas simplement réuni pour entendre un discours faussement rassurant. En effet, comme énoncé, cette assemblée porte chacun sur un pied d'égalité. Tous autant que vous êtes, pouvez vous exprimer sur le sujet et faire part de vos doléances. » Charmant avait pris la décision d'organiser pareil regroupement pour faire le point et prendre la température des citoyens mais avant tout pour leur montrer qu'il n'était pas un autocrate si détaché qu'une minorité essayait de dépeindre comme tel. Un roi se devait d'être proche de ses sujets, tout en conservant cette distance respectable qui le protégeait des vices du bas-monde. Il conclut sa phrase d'un hochement de tête qui fut bientôt reproduit par la masse et regagna sa position assise, l'oreille tendue et prête à entendre les premiers éclats de débat.
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FORT FORT LOINTAIN



INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale 8pk6

⊱ pseudonyme : Zabolac.
⊱ tête mise à prix : Santiago Cabrera
⊱ crédits : LAURA et Tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : David Leféroce.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain, même s'il a toujours rêvé d'être un nuage.
⊱ allégeance : Qui ça ?

INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale Tumblr_nihkztjKfN1rm79gro6_250



INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyMar 24 Fév - 22:00

C’était long. Très long. Bras croisés sur son torse, appuyé contre une colonne de l’antichambre de la salle de réception du palais, Jeiran Aurorefauve avait tout du monsieur qui s’ennuie profondément et aurait beaucoup donné pour se trouver n’importe où sauf où il était à ce moment précis. Non pas qu’il n’aime pas le palais royal, notez. C’était les circonstances de sa convocation chez Charmant qui l’ennuyaient d’avance. Depuis l’attentat et le départ précipité de la reine, tout le royaume, et à plus forte raison la capitale, étaient sans dessus dessous et visiblement, les efforts mener pour arranger les choses n’avaient mené nulle part. Tout ce dont il avait entendu parler, c’était des échauffourées, des morts, des bagarres, et encore plus de morts. Un vrai chaos. Et au milieu de tout ça, le dos droit et tentant dignement de rester maître de lui-même, Charmant, sa nouvelle couronne sur la tête et le poids d’un royaume au bord de l’implosion sur les épaules. Le pauvre. Jeiran était bien content de ne pas être prince, ça avait l’air beaucoup trop épuisant comme boulot. Jetant un coup d’œil alentours, l’inventeur repéra quelques têtes connues, le reste n’étaient que des anonymes ou des moins anonymes qu’il n’avait pas fait l’effort de mémoriser. Pour l’occasion, Jeiran avait pour une fois écouté les recommandations des gentilshommes de la suite royale et avait laissé tomber ses froques habituelles pour un habit bleu nuit dont la coupe n’était pas sans rappeler son pays d’origine. Il avait beau travailler pour le nouveau roi de Fort Fort Lointain, Jeiran était toujours aussi fier de ses origines et ne cherchait même pas à se fondre dans le moule. Il détonnait un peu dans le paysage, mais au moins, on le repérait de loin, et même ceux qui ne l’avaient jamais vu devinaient tout de suite qui il était.

Quand enfin on ouvrit les portes, il fut l’un des premiers à s’engouffrer et à apercevoir Charmant, bien droit sur son trône, l’air parfaitement maître de lui dans son nouveau rôle improvisé. Jeiran le salua d’un mouvement de tête avant d’aller prendre place au deuxième rang, non loin de son ami Lance qui surveillait les allées et venues d’un air inquisiteur. L’inventeur esquissa un sourire amusé, puis observa à nouveau la foule venue écouter le discours de son nouveau souverain. Les murmures s’éteignirent lorsque la fiancée du prince, la duchesse Plumosucre, s’avança pour aller le rejoindre. En voilà une qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de croiser. A leurs côtés, Merlin, un hurluberlu dont Jeiran se méfiait, avec ses tours et ses potions. Quel drôle de trio, songea l’inventeur en croisant à nouveau les bras, attendant patiemment que le débat ne commence. A les voir ainsi, on n’aurait pas cru que le royaume était sur le point d’être mis à feu et à sang de l’intérieur.

Enfin, Charmant se leva et prit la parole. Sagement, tous écoutèrent, Jeiran y compris. Le discours sonnait bien, propre, raisonnable. Rien à redire, Charmant maîtrisait sa rhétorique. Alors qu’il parlait, Jeiran jetait des coups d’œil à droite à gauche, observant les réactions des uns et des autres. Certains hochaient la tête d’un air approbateur, d’autres ne faisaient même pas l’effort de dissimuler leur scepticisme. Redirigeant son attention sur Charmant, il l’écouta jusqu’au bout, et lorsque le roi eut fini de s’exprimer, attendant des réactions, Jeiran aurait presque pu entendre une mouche voler. Mince alors. Il allait pourtant bien falloir que quelqu’un brise la glace, non ? Jetant un regard à Charmant, qui réussissait merveilleusement à dissimuler sa nervosité (du moins Jeiran l’imaginait-il), l’inventeur finit par se dévouer et se leva, provoquant une volée de retournements de têtes. Mains croisées devant lui, l’air serein, il s’inclina légèrement devant le couple royal avant de prendre la parole.

« Vos Altesses, peuple de Fort Fort Lointain… » ajouta-t-il en faisant un geste de salut envers l’assistance avant de se tourner à nouveau vers les dirigeants. « Je ne pense pas mentir en affirmant que nous apprécions tous la diligence avec laquelle vous avez répondu à l’urgence de la situation et le point d’honneur que vous mettez à nous entendre. » Quelques hochements de tête dans l’assistance. L’étranger à l’accent d’orient était écouté. Il reprit : « Puisque nous sommes réunis ici pour exprimer nos craintes, permettez-moi de parler de ce qu’il se passe en ville. Beaucoup d’entre nous ici ont été les témoins de premier plan de la violence qui s’est déchaînée dans nos rues, certains en ont même fait les frais des façons les plus tragiques qui soient. Hélas, il semblerait que les forces de l’ordre se soient concentrées uniquement sur le château, laissant les habitants à l’abandon, à l’exception de quelques courageuses escouades… » Il eut un bref regard vers Lance. « Nous comprenons l’urgence de retrouver les coupables, mais des mesures vont-elles être mises en place pour aider les habitants à reconstruire ce qu’ils ont perdu et à se sentir à nouveau en sûreté ? N’est-ce pas là la priorité plutôt qu’une chasse aux fantômes ? »

La question de Jeiran, posée sur un ton respectueux, provoqua quelques murmures, si bien que l’inventeur se tourna vers la foule, attendant, peut-être, que quelqu’un rebondisse sur ses propos. Après tout, puisqu’on était là pour débattre…
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FORT FORT LOINTAIN



⊱ pseudonyme : Corleone
⊱ tête mise à prix : Lee Pace
⊱ crédits : Mes mimines et teumbleurre
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Cygne parlant, drama-queen
⊱ allégeance : Par pur pragmatisme et intérêt politique pour vivre dans une relative sérénité.

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyMar 24 Fév - 23:56

Gracieux regardait l’horloge avec fébrilité et d’un geste, sortit un petit miroir de sa poche pour vérifier si tout était parfait. Il avait mis tant de temps à choisir sa tenue! Pas trop clinquante, ce conseil n’était pas un bal heureux, mais une assemblée provoquée par la disparition de la souveraine...mais pas non plus trop sombre, il n’allait pas au couperet du boucher! Et suffisamment ornée pour montrer sa place au sein de cette petite société de Fort Fort Lointain, mais surtout car sa nature perfectionniste se refusait à le laisser sortir s’il n’avait pas moins validé son reflet dans le miroir. Il avait cru ne jamais arriver à l’heure - honte impardonnable! - son coiffeur ayant trouvé le moyen d’arriver bien après l’heure prévu, et son carrosse ayant été embourbé dans une petite émeute qui réclamait la destitution de Charmant….l’aventure avait duré trop longtemps à son goût, mais il avait enfin pu fouler l’entrée du palais alors que l’aiguille de sa montre atteignait le chiffre fatidique.
Il replaça une petite mèche dorée rebelle et lâchant enfin un soupir de satisfaction, il referma son miroir pour suivre le reste de la cour royale dans la salle du trône.

Il observa les visages qui l’accompagnaient, saluant quelques-uns d’un signe de tête, ignorant d’autres qui selon lui n’étaient qu’hypocrisie envers le pouvoir - lui-même se comptait parmi les hypocrites - et réclamaient certainement la destitution du prince. La destitution de Charmant! Quelle idée! La souveraine venait de disparaître, laissant le royaume dans une cohue qui lui donnait la nausée dès qu’il mettait le bec dehors, et l’on voulait destituer le seul à pouvoir - physiquement - s’asseoir sur le trône? L’idée était absurde, mais pis, mettait à mal ses accointances personnelles, pour lesquelles il avait du accepter des concessions. Politiquement, Charmant devait rester en place, c’était le moyen le plus sûr pour éviter des débordements illégitimes. Personnellement, Gracieux avait tout à gagner à voir le fils sur le trône, ses arrangements avec la mère étant avantageux pour ses affaires. Pour connaître une partie de la personnalité du Prince, il se savait totalement à l’abri tant qu’il le soutenait officiellement et continuait à lui épousseter son trône, fallait-il pour cela s’abaisser de quelques centimètres. Charmant destitué, avoir sa tête sur des bouteilles de shampooing ne servirait plus à rien. Pire, c’était soutenir officiellement un prince illégitime. La mort de Leroyal, à ses yeux!

Mais dans la salle, il ne pouvait encore lire sur tous les visages, et bons nombres d’alliés pouvaient avoir retourné leur veste depuis les événements du bal de Snowel. Qui, de tous ceux-là, resteraient fidèles au fils, comme ils avaient pu l’être, du moins en apparence, pour la mère? Tous n’avaient pas d’opportunités comme la sienne et tous n’avaient pas de siège à conserver. Gracieux devait le sien à Marraine la Bonne Fée et en allégeance, il acceptait, non pas de cesser ses petites activités nocturnes, mais de porter cette petite fiole de Charnel qui pendait autour de son cou. Le prix était lourd à porter, mais son ambition l‘avait accepté sans trop broncher. En échange, il jouait l’agneau et s’adonnait à ses occupations favorites; il y avait certainement concession plus difficile!

Le nouveau roi siégeait sur son trône, véritable souverain de Fort Fort Lointain et le temps d’un instant, Gracieux vit en lui un véritable roi, avant de se rappeler du caractère improbable du prince. Mais on ne pouvait nier la prestance du successeur du trône, impassible et accueillant chacun de ses convives; à ses côtés, telle la reine du jour, la dame Plumosucre ne pouvait trouver une place plus parfaite, idéale pour celle qui avait préparé la table qui ornait tout le mur, recouverte de délices aussi appétissants les uns que les autres.
Mais l’attention fut rapidement attirée par le nouveau souverain, accueillant chacun des convives avec perfection. A l’écouter, on ne pouvait que vouloir le soutenir et Gracieux se prit à ce jeu, jusqu’à ce qu’une voix s’élève dans la salle. Il se pencha pour observer la mine de celui qui avait rompu le silence et reconnu l’inventeur qu’il avait déjà aperçu au château. Un type étrange, lui avait-on dit et à entendre son accent, il était certainement encore plus étrange. Un type d’Orient, songea Gracieux en haussant le sourcil. Aurorefauve, s’il se rappelait bien de son nom.
Mais pourquoi reporter les émeutes sur les chevaliers-flics qui gardaient le château? Que gagnerait la ville à voir un nouveau souverain enlevé - voire pire? Les rebelles au pouvoir? A cette seule idée, Gracieux sentit ses plumes se dresser sur ses bras et il ne pu s’empêcher de s’avancer, saluant courtoisement le roi et l’assemblée, avant de toussoter pour s’éclaircir la voix.

" Vos Altesses," commença-t-il d’une voix claire et suave, avant de reprendre les termes du précédent convive, "peuple de Fort Fort Lointain, je ne crois pas que la situation de crise actuelle doive trouver pour raison la présence de chevaliers-flics près du château. Si le travail de ceux-ci avaient été effectifs ces derniers mois, peut-être ces rebelles qui agitent aujourd’hui les rues auraient-ils été matés." Il entendit quelques murmures dans la salle et leva une main pour poursuivre son propos. "Je ne doute pas de votre action, fit-il en se tournant vers le voisin du sieur Aurorefauve, mais il est inutile de blâmer le travail fait par le passé, mieux vaut se concentrer sur l’avenir: mater les émeutes, reconstruire la ville, aider les victimes sera inutile tant que cette poignée d’excité continuera de soulever la ville! Je n’ose même plus sortir de chez moi, et je doute être le seul," se risqua-t-il, avant d’entendre quelques murmures. Mais il poursuivit plus diplomatiquement: "Chasser les sorcières est nécessaire pour rétablir la paix!"Il s'adressa alors à Aurorefauve."Est-ce vous qui aiderez les victimes à retrouver ce qu’ils ont perdu, alors qu’ils se feront de nouveau retirer tout ce qu’ils ont, à la premère émeute? Le peuple a toujours besoin d’un pouvoir fort, je pense que nous l’avons ici et devons nous appuyer sur notre souverain!"

Il leva un sourcil avant de se tourner vers ceux dont il avait l’approbation. Mais à l’heure actuelle, le plus important était d’avoir celle du souverain: ses dernières paroles étaient suffisamment enrobées d’une épaisse couche de miel qu’il ne pouvait que les apprécier. Le peuple - sa clientèle - passerait après.
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyMer 25 Fév - 20:21

Le rassemblement général dans la salle du trône, il était bien normal que Lance y assista. Le Prince était là, la Duchesse Plumosucre aussi, ainsi que certaines autres personnalités du royaume, en plus du peuple qui voulait venir dire ce qu'ils pensaient de la situation actuelle du royaume. En somme, même si les gardes étaient là, il était probablement mieux que quelsues chevaliers flic soient présents, ne serait-ce que pour les représenter dans cette assemblée exceptionnelle. Au départ, il aurait du venir avec le vieux Grégoire et Jean; sauf que le premier s'était blessé au pied, incapable de se mouvoir pendant deux semaines avait dit le guérisseur et Jean devait donc prendre ses heures. Mais tous les deux avaient assurer Lance qu'il serait un très bon représentant des chevaliers-flic. Génial. Lui qui aurait voulu continuer à faire profil bas, il allait devoir faire savoir l'avis de la garnison...ça allait être...une catastrophe pour ses propres projets personnels. Cependant, il y avait des fois où il devait savoir improviser. Comme lorsque Charmant lui parlait de Meleagant comme de la victime dans sa propre histoire...mais il s'égarait là.

Arrivé juste après le Prince, ou Roi devrait-il dire, Lance observa avec attention les entrées des divers sujets, essayant de repérer si des rebelles s'étaient faufiler dans la salle, une main sur la garde de son épée. Il put ainsi voir Jeiran arriver et lui offrit un rapide sourire de bienvenu. Il esquissa une révérence au passage de la Duchesse, comme le demandait le protocol. Puis la séance commença, avec Charmant prenant la parole. Un petit discours simple, sobre mais diablement efficace. Lance ne dit rien, refusant d'être le premier à prendre la parole et alla s'installer aux côtés de Jeiran. Ce dernier se chargea de lancer les hostilités, en soulignant que les habitants étaient en majorité laisser seuls face aux émeutes que les actions des rebelles ont formées. Il resta impassible quand l'inventeur lui lança un regard, se contentant de lui rendre son regard avec gratitude.

En revanche, quand l'autre homme blond - qu'il avait déjà vu mais dont le nom lui échappait totalement - prit la parole, Lance crut qu'il allait perdre son sang froid et aller lui tordre le cou dans l'instant. Il dut faire un semblant de mouvement dans ce sens car il sentit rapidement la main de Jeiran sur son avant-bras et il se força à se détendre, écoutant l'autre déblatérer jusqu'au bout avant de prendre lui-même la parole. Il ne laisserait pas quelqu'un semblant aussi précieux et incapable de se battre pour sauver sa vie (ce qui pouvait être une erreur de jugement de sa part mais il s'en fichait bien) discréditer ainsi sa garnison et le travail difficile de ses compagnons d'armes.

"Le roi sait parfaitement que tous ceux qui ont prêté serment de le servir dans sa garnison de Chevalier-Flic lui sont loyaux et l'appuieront au prix de leurs vies s'il le fallait." C'était vrai et en plus cela donnait une assurance à Charmant. Lance continua, tentant de garder son ton aussi calme qu'au départ "De plus, permettez-moi, Monsieur, de vous rappeler que le Roi et sa cour possèdent une Garde Royale chargée spécifiquement de sa protection.et qui regroupe l'élite du royaule en terme de soldats. Alors soyez assuré que le Roi et sa cour sont très bien protégés, d'autant plus que son Altesse lui-même est lui-même un chevalier. Oserez-vous douter de sa capacité à se défendre ou à defendre la Duchesse Plumosucre?" Prends ça dans les dents. On aurait pu croire qu'il avait terminé, mais que nenni. Le blond allait en prendre pour son grade. On ne prend pas en accusé son ami et sa garnison sans en pâtir "Nous Chevalier-Flic, sommes là avant tout pour venir en aide au peuple. Vous dites avoir peur de sortir de chez vous? Dans ce cas, permettez à quelques escouades de quitter le château afin d'aider ceux déjà présents dans les rues de pouvoir combattre les émeutes de manière plus efficace et ainsi permettre aux gens de reconstruire et de tenter de retrouver un semblant de vie normale. Des escouades, nombreuses devrais-je préciser, sont affectées à la recherche des rebelles et ils travaillent d'arrache pied pour y parvenir dans les plus brefs délais. En attendant, ce sont nos hommes qui sont en première ligne de défense et pas plus tard que ce matin, un de mes compagnons d'armes s'est retrouvé blessé."

Il avait terminé. Enfin. Il n'avait jamais autant pris la parole en public depuis son arrivée à Fort Fort Lointain, mais il ne regrettait pas du tout. Ce type l'avait énervé, mais il avait réussi à garder un ton calme bien que ferme durant toute sa prise de parole, à sa propre surprise. Il fit un pas en arrière, retournant auprès de Jeiran sans un mot de plus.
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyJeu 26 Fév - 1:30


     
Alice & Others

l'assemblée royale.

Tu sautilles presque. Impatiente. L'idée de participer à cette petite réunion royale te met de bonne humeur, ta curiosité naturelle te pousse à vouloir en apprendre plus et surtout, à voir comment la politique fonctionne. Car si tu es certaine d'une chose, c'est qu'il s'agit là avant tout de politique. Le souverain veut montrer au peuple à quel point il songe à eux, alors que depuis le début de tout ça, la majorité de l'armée se concentre à protéger son château. Des faux-semblants, des mensonges à demi vrais et autres rhétoriques bien tournées, tu avais hâte de voir tout ça à l’œuvre, de voir des maitres de la manipulation à l'action. Tu en rêvais presque depuis que cette invitation avait été lancée, peut-être trop d'ailleurs, comme à chaque fois qu'une bonne nouvelle de tombe sur le coin du museau. Tu y penses avec trop d'ardeur, tu tournes tout ça dans tous les sens possibles et imaginables, résultat, tu es souvent déçu du résultat, toujours très loin de l'idée que ton esprit s'en était fait, une idée trop parfaite, trop féérique, trop irréelle. Tant pis, tu ne veux pas songer à cela pour l'instant, la seule chose qui t'importe c'est d'arriver en temps et en heure à ce petit meeting entre habitants de fort fort Lointain. Tu avais tout prévu. Ton chat était enfermé dans une cage, pour ne pas craindre qu'il se soulage sur les royales jambes de ton souverain, ton cheval était prêt, tu avais même prévu quelques plans de secours en cas d'extrême danger, car en voilà une autre chose dont tu es certaine : la sécurité dans cette ville n'est jamais réellement assurée, peu importe les promesses faites par les hauts gradés... Tu sais ce qui se passe quand on fait confiance à ses petits soldats de plomb, tu connais l'histoire de la fête de Snowel, tu en subis encore les conséquences aujourd'hui, toi pauvre innocente, trop souvent malmenée dans les rues de cette cité et dans cette contrée devenue encore plus indomptable que de coutume. Alors non, tu ne serais pas assez naïve pour arriver là-bas, sourire aux lèvres et confiance dans la poche, tu sais à quel point les sourires d'un roi sont trompeurs, alors tu préfères prévenir plutôt que guérir et ne pas accorder trop de crédit à tous ses hommes que tu ne connais finalement que de noms et réputation.

Déterminée, tu te rends jusqu'au château, tu suis le mouvement, car bien sûr, tu n'es pas la seule à attendre ce moment avec impatiente, même si les raisons de ses pauvres gens n'étaient pas vraiment les mêmes que toi. Certes, tu n'apprécies pas franchement de manquer sans arrêt de te faire voler dans les rues de cette magnifique cité, toutefois, le chaos ambiant est idéal pour l'aventurière que tu rêves d'être. Le danger est à son paroxysme, te permettant ainsi de vivre des aventures différentes chaque jour , au risque de ta pauvre petite vie. Égoïste de penser ainsi, d'un côté, penser autrement ne changera rien à la chose, alors comme tu le dis si bien, quitte à être dans la mouise, autant s'en réjouir non? C'est donc plutôt sereine, presque souriante, que tu entres dans cette grande salle. Tu as d'abord du mal à trouver tes marques, tu ne connais pas grand monde, à dire vrai, tu ne connais même personne, il te faut d'ailleurs un moment avant de réussir, à travers la foule, à apercevoir le souverain et sa fiancée, tout du moins, c'est surement elle. Tu ne suis pas trop les nouvelles à leurs sujets, évidemment, tu entends des murmures, mais ta mémoire semble bien souvent effacer ce qui ne t'intéresse pas. Alors oui, tu te doutes bien qu'il s'agit de son épouse ou de sa future épouse, mais de là à avoir retenu son nom il y a un monde. Il y a d'autres personnes que tu sembles vaguement reconnaître, en tout cas, tu sais qu'on t'a déjà parlé d'eux, qu'ils ont un rôle plus ou moins important dans la vie de fort fort Lointain, mais encore une fois, leurs pseudonymes te sont étranger. Heureusement, au loin, tu aperçois enfin une tête qui ne t'es pas inconnue, Gracieux, ton cher et tendre patron, est ici. Si tu avais su, vous auriez fait le voyage ensemble. Tu veux te rapprocher de lui, mais avant d'y parvenir le prince prend la parole, tu n'oses plus bouger, tu écoutes, silencieuse -chose rare- sans perdre de vu ton ami.

Quelle déception. Chacune de ses paroles semble sortir tout droit d'un conte de fées. Tout est trop lisse, trop parfait, trop connu. Finalement, il n'était pas là pour galvaniser la foule de ses idées brillantes, mais simplement pour attendre que quelqu'un d'autre fasse le boulot à sa place. Tu arques un sourcil à cette idée. Tu viens de comprendre le traquenard. Vous êtes ici pour une seule et unique raison, donnez les solutions aux problèmes du royaume, pour qu'ensuite Prince Blondie arrive sur son cheval blanc, l'air de rien, comme si c'était lui qui avait tout fait. Hé bien, on peut dire une chose : Il sait exactement ce que c'est d'être roi. Laisser les autres faire les basses besognes et en récolter les plus hauts mérites sans que personne, jamais, ne se dise « hey, mais au final, il a fait quoi le grand blond dans l'histoire? » , c'est ce qu'on appelle communément la manipulation de masse par le charisme de la beauté et le fait de porter une couronne. Mais tant pis, ça n'empêche tout un tas de personnes de commencer à prendre la parole.

Tu ne connais pas le premier qui ouvre la bouche, bien que soit dit entre nous tu ne serais pas contre l'idée de le connaître, tu l'écoutes tout de même, attentive, mais pas vraiment convaincue par ses propos. C'est ensuite une connaissance qui prend la suite, fermement opposée au premier, comme tu t'en serais douté, et tout le monde ne semble pas vraiment d'accord avec ce qu'il dit, surtout pas ce soldat si heurté par les propos de Gracieux. Il n'hésite d'ailleurs pas à le descendre en flèche... hey, mais attendez une minute, il embête ton patron le mécréant, pour dire que des âneries qui plus est, c'est ce que te murmure ton inconscient en l'écoutant, toutefois tu ne dis rien, ce n'est pas ton rôle, tu n'es pas franchement quelqu'un ici, tu vois mal qui que ce soit s'intéresser à tes paroles. Alors, tu penses. Oui, tu penses... enfin... « La garde royale d'Élite, Hun. celle qui a perdu l'avant-dernière personne qu'elle était censée protéger... ?» Ta petite voix fluette raisonne dans la salle, les regards se tournent vers toi, il te faut quelques secondes pour les remarquer. « Ha... j'ai pensé à haute voix c'est ça?... » De toute évidence oui. « Navrée, je ne veux offusquer personne... Je n'ai rien à dire, ce n'est pas vraiment mon rôle... Cela dit, je suis plutôt d'accord avec Monsieur Gracieux... Mieux vaut sauver le monde lui-même avant de vouloir sauver tout le monde. Et pour l'instant, notre monde semble tenir debout grâce à son Altesse ... » Tout en parlant tu te rapproches de Gracieux, t'incline devant ses majestés, puis te met même presque derrière ton ami, comme si tu espérais qu'il te protège des méchants-pas-beaux, alors que franchement, tu doutais de ses capacités à pouvoir le faire. Tant pis, il fera un très bon bouclier humain si le chevalier-flic s'emporte.

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptySam 28 Fév - 19:19



Assemblée Royale

Dragée contemple silencieusement la tiare de lauriers en diamant et en or argenté qui orne sa crinière de blé. Elle tapote une énième fois ses joues de poudre et pousse un soupir lourd d’ennui, tandis que Suzy termine de belles finitions son chignon tout en jetant des oeillades indiscrètes vers les fenêtres. Le fracas des sabots sur les pavés de la citadelle résonnent jusqu’aux parois du château, alors que les chevaliers-flics cavalent pour protéger les arrivants. Dehors, les calèches se suivent, et les domestiques se pressent pour les accueillir à l’orée des portes. Bientôt les messagers, intendants et invités prendront place dans la grande salle décorée pour l’évènement, la réunion de crise de l’assemblée royale. Sortant de ses rêveries, Dragée congédie enfin sa dame de chambre et s’enfuit de la chambre. Ce qu’elle aimerait s’enfuir de ce palais, surtout. Ressentir les rayons du soleil lui caresser la peau, se pavaner dans les rues sans qu’une émeute n’éclate. Vivre de nouveau. La duchesse entre dans la pièce, prenant bien le temps de décortiquer chaque visage présent, et lui faire ressentir tout le poids de sa venue. Elle s’arrête un instant pour saluer d’un signe de tête, sans baisser le menton pour autant, les yeux toujours plus hauts que les autres, avant de rejoindre son fiancé pour se placer à ses côtés dans un silence de plomb. Elle pourrait presque sentir l’angoisse ressentie par celui qui siège ses jours sur le trône de sa mère disparue, celui qui n’était pas préparé à soutenir un tel échafaud. Dragée profite de ce moment calme pour glisser sa paume sous la table d’acajou et la poser avec délicatesse sur la main de Charmant, à l’abri de tous regards. Elle dessine un fin sourire encourageant envers cet homme qui n’a pas volé son coeur, mais n’en reste pas moins quelqu’un de profondément bon, et authentique, malgré l’hypocrisie que leur duo représente. Leur alliance elle, est véritable.

Parmi la foule, elle reconnait quelques visages qui lui paraissent familiers, que ce soit de vue ou seulement de nom. Le haut placé et publicitaire Becnoir, Kaa le charmeur et danseur des bas fonds. L’ingénieur qui a donné vie aux armes à feu, le chevalier-flic en chef, et même une certaine jardinière des bosquets royaux. Dans chaque cas, chacun mérite son attention. Surtout le grand Merlin, assis à ses côtés, dont la seule vision la répugne. Ce n’est pas qu’il est crasseux, le pauvre homme. Mais elle connait sa réputation et surtout, ses folies. Il a beau se tenir près d’eux, étant un atout majeur pour leur cause, elle ne le porte pas en confiance. Un comble, pour la femme la plus fausse du royaume. Celle qui devait rester duchesse dans sa contrée, et s’est faufilée jusqu’au trône de la capitale par maintes et maintes ruses et bassesses. Se tenant fièrement aujourd’hui, où elle est. D’un signe de main, Dragée indique à un domestique d’apporter un plateau de mets tandis que Charmant témoigne et ouvre l’assemblée au débat. Les mots du régent survolent son esprit tandis qu’elle toise les pâtisseries avec envie, et se sert d’une mignardise sans honte aucune. Mais déjà les réclamations commencent. Aurorefauve, de toute son éloquence, envoie le débat sur la populasse qui manque de ressources et vit des temps difficiles, critiquant que les forces de protection se concentrent plus sur le château et les rebelles cachés que sur les rues et les habitants. « N’est-ce pas là la priorité plutôt qu’une chasse aux fantômes ? » Dragée lève discrètement les yeux au ciel tout en enfournant la douceur entre ses lèvres, prenant son temps pour la savourer. « Insinuez-vous que le prince devrait cesser de rechercher sa propre mère, qui plus est se trouve être votre reine ? Il est indispensable que nous retrouvions les coupables, ce ne sont pas des fantômes, ce sont des sauvages, imaginez qu’ils la gardent quelque part. » D’un air presque indifférent, Dragée confronte ses prunelles profondes dans celles de l’inventeur, mais son attention se trouve bien vite reportée quand Becnoir se lève pour parler à son tour. Mais elle hésite. Il est primordial de s’occuper des rebelles qui courent en premier plan. La populasse suivra, et surtout respectera les efforts fournis qui permettront de retrouver un semblant de paix. Elle ne serait sûrement pas celle qui refuserait qu’on minimise la protection du château. Mais lorsque Lancelot se lève pour prendre son tour, et il lui faut quelques secondes pour retrouver le fil, réfléchir aux dires d’un de ceux qui font front, et connaissent parfaitement la situation. Mais alors, une petite perle blonde casse le rythme de sa voix fluette, et vient défendre Becnoir et surtout, les royaux. La duchesse baisse ses prunelles pour regarder son fiancé, appréhendant ses pensées. Elle lève doucement les yeux vers l’assemblée et tend sa paume gracieusement pour s’engager. « Pourtant, il est vrai que les forces employées pour protéger le château sont trop nombreuses, je ne saurais le renier. » Puis elle lève une prunelle inquisitrice vers son fiancé, plus inquiète qu'elle ne l'était avant d'entrer.
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Kaa Envoutoeil
AIE CONFIANCE, VENERE-MOI

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⊱ pseudonyme : Jet
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⊱ arrivé(e) le : 09/10/2014
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⊱ ton conte : Le Livre De La Jungle
⊱ ta race : Bête Parlante
⊱ métier : Danseur
⊱ tes armes : Un fouet, par pure précaution
⊱ allégeance : Pour, dans mon intérêt

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyDim 1 Mar - 23:36

J'étais assez contrarié lorsque j'ai apprit que je ne pouvais pas aller au Bal de Snowel, et quoi que ce se soit révélé être une bonne chose au final, il était hors de question que je rate encore une fois un événement organisé au château. Et quel événement ! Une réunion de doléances du peuple en la présence de Charmant et de sa fiancée, en cette période qu'on peut aisément qualifier de troubler, ça promettait d'être quelque chose.

C'était pour moi l'occasion d'affirmer ma position favorable à la royauté mais aussi d'avoir une chance de me rapprocher des grands de ce monde. Et à ce sujet, on peut dire que je ne suis pas déçu. Je suis arrivé avec une large avance, histoire de repérer les personnalités présentes, mais suis rentré en dernier, en observateur discret qui se respecte. J'aperçois Nerissa de loin, et prends garde à être assis le plus loin possible d'elle. L'autre star qui saute au yeux, c'est notre nouveau roi par procuration, Charmant, assis dans son siège et probablement très nerveux. Il est vite rejoint par sa fiancée qui fait une entrée remarquée, et enfin le débat peut commencer.

L'homme brisant le silence après le discours bien mené de notre prince bien-aimése trouve être dans ma liste de personne à suivre, Jeiran Aurorefauve. C'est une sorte de Merlin de l'invention, le côté vieux gâteux en moins. Tout de suite après lui vient la duchesse Plumosucre, aussi belle que réfléchie, si on se fit à son intervention. Gracieux Becnoir, lui aussi sur ma liste - rien de surprenant, vu sa position chez LeRoyal - la succède.

Deux côtés commencent à se dessiner avec l'intervention de ses deux hommes, et je sens venir les chamailleries inévitables au moment où un homme que je ne connais pas prend la parole. Bon, c'est un chevalier-flic, il n'y a pas de doute là dessus, et il vient tout juste de confirmer ce que je pensais : Si quelqu'un ne prend pas cette réunion en main, on va vite se retrouver dans une bagarre verbale incohérente.

Je ne connais pas la jeune fille qui prend - malgré elle semble-t-il - la parole ensuite, mais je constate que la duchesse tente de calmer le jeu du mieux qu'elle peut en nuançant son avis. Si elle a comprit la même chose que moi, alors c'est l'occasion de la supporter et d'essayer de calmer les ardeurs avant d'aller trop loin.

"Si je peux me permettre," C'est bizarre, une salle entière qui se retourne vers vous comme un seul homme, mais j'ai déjà vu plus déconcertant. " vous n'attraperez pas ces rebelles." Les regards noirs fusent, de même que les murmures de désapprobation, ce qui ne m'empêche pas de continuer sur ma lancée. " Pas tout de suite, en tout cas. Tout le monde sait parfaitement que ça fait un moment qu'ils complotent contre la royauté, et s'ils ont réussi à rester cachés à une époque où il n'y avait pas de problème majeur freinant leur recherche, croyez bien qu'ils resteront hors de portée maintenant que les problèmes arrivent à la pelle. Il est inutile de se disputer sur ce que les chevaliers-flics devraient faire ou non, donc. Ce qui compte, maintenant, c'est que le peuple s'unisse pour rétablir l'ordre, et quoi de mieux qu'une figure emblématique tel que le couple royal pour faciliter l'entraide ? Beaucoup de sujets seraient près à aider s'ils avaient quelqu'un pour leur montrer la marche à suivre. Je peux vous dire que si les rebelles ont réussi leur action pour perturber le gouvernement, leur explosion et ses conséquences ne font pas non plus l'unanimité chez leurs partisans et beaucoup de ceux qui les supportaient ont changé d'avis, autant l'utiliser contre ses fauteurs de trouble."

Voilà pour moi, je me rassois sans attendre de réponse et croise les bras, attentif à ce qui va se dire ensuite.
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptySam 7 Mar - 0:38



Assemblée royale
bon, ça finit quand ? j'me pèle les miches là

Charmant pressa la paume de sa main contre celle de Dragée. L’ouverture de la soirée s’était soldée par un silence pesant sur l’assemblée, à la manière d’une procession religieuse trop lourde de sens pour être interrompue. Et le nouveau roi avait senti l’angoisse l’envahir. Etait-ce là son avenir ? Un royaume à ses pieds mais nuls sujets ne le considérant comme sa qualité de souverain le laissait transparaître ? Serait-il ainsi, durant toute la période de son règne, cantonné à affronter des regards durs, des silences de plomb ? Ses pupilles passaient d’un individu à l’autre. Puis, Jeiran, son cher inventeur, lança le débat qui s’enflamma bien rapidement. « Hélas, il semblerait que les forces de l’ordre se soient concentrées uniquement sur le château, laissant les habitants à l’abandon. » Il comprenait parfaitement le désarroi de son ami. Il avait juré allégeance au précédent régent, il avait prêté serment de loyauté, de protéger ceux qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes, de servir l’honneur et la vie des dames du royaume, des enfants et des faibles. Il était censé répondre  de qualités telles que la courtoisie, la prouesse, la bravoure, la loyauté, la foi, la prouesse et la sagesse. Il ne devait exercer sa lame que pour honorer la justice et ne devait se faire seul juge de quelconques crimes.  Mais quel homme était-il pour laisser à la dérive pareille vertus et se concentrer uniquement sur l’avenir d’une mère-fée disparue, dont beaucoup gardait l’image d’une business woman du bonheur et dictatrice de nouvelles normes de vie ? Quel roi était-il donc, pour laisser son peuple survivre sous des ruines encore flambantes de chagrin ? Sans aucun doute, pas le meilleur qui soit. Mais dans l’immédiat, il était celui qui ordonnait et à qui on obéissait, à défaut de meilleur candidat. Un apprenti-roi.
Les voix se succédaient, s’entrechoquaient. Une joute verbale, un affrontement d’opinions.  Le souverain passait d’un faciès à l’autre, buvant les arguments de chacun en silence. « Le peuple a toujours besoin d’un pouvoir fort, je pense que nous l’avons ici et nous nous devons appuyer sur notre souverain ! » Gracieux participa à la conversation après une brève intervention de la duchesse Plumosucre, déclarant ainsi son appui à la couronne sur ce ton mielleux que Charmant lui connaissait si bien. Cependant, il ne pouvait nier que de telles paroles flattaient son ego autant qu’elles le confortaient dans l’idée, même hypocrite, qu’il puisse trouver ce soir-ci, un peu de soutien parmi ses pairs. Lance porta ensuite son jugement aux oreilles de tous, dans le but, semblait-il, de poser contre-pied à Becnoir, mais aussi de faire savoir à l’assemblée, les conditions mêmes dans lesquelles évoluaient des garnisons entières de chevaliers-flics, déployées sur tout le royaume. Charmant, compte-tenu de toutes les charges pesant contre lui, avait toujours conservé cette part de lucidité chevaleresque et se doutait des détails que Lance omettait de divulguer, pour ne pas envenimer la conversation. Sa profession n’était pas des plus simples, mais des plus primordiales. Une voix fluette vint cependant apporter sa propre petite touche et le quarantenaire avait beau tenter d’associer un nom au jeune minois qui s’exprimait, il n’y parvenait pas. « La garde royale d'Élite, Hun. celle qui a perdu l'avant-dernière personne qu'elle était censée protéger... ? » Dans toute sa candeur apparente, il ne pouvait, au fond, s’empêcher de lui donner raison. La garde royale est effectivement composée des meilleurs bretteurs et soldats de la contrée, mais quel était leur objectif principal en cette période de crise ? Capturer tous  les rebelles et les écroués pour leurs crimes ?  Retrouver la fée Marraine ? Reconstruire le royaume et tenter un nouveau départ dans cette atmosphère chaotique ?
Autant que les idées valsaient à tout va dans son esprit embrumé, les opinions énoncées divergeaient, convergeaient, dansaient comme les ombres des chandeliers sur les murs. Dragée, le regard vrillé sur lui, appuya alors de précédents témoignages spécifiant que le château était bien assez sécurisé pour se permettre de délayer les troupes. Enfin, dernier de ce premier tour à mettre en lumière ses opinions, un jeune homme que Charmant était persuadé d’avoir déjà croisé auparavant. Celui-ci débuta sa tirade en émettant la phrase que le souverain craignait d’entendre. « Vous n'attraperez pas ces rebelles. » Ses lèvres se tordirent un bref instant durant, dans une grimace gênée, qui disparue à l’écoute de la suite de sa réplique. L’homme réclamait la réunion du peuple, un couple modèle pour le royaume. Mais au fond, que pouvait bien leur apporter un régent tel que lui ? Il n’était pas certain de pouvoir faire la part entre son rôle de chevalier, de roi, de fils, de citoyen. Il savait pertinemment que servir son propre intérêt serait aux dépens du bien commun, et qu’un prince, un roi, un homme quel qu’il soit, se devait parfois, de faire des sacrifices. Et se devait également de savoir quand écouter et quand interrompre gentiment une assemblée disparate. Il leva la paume droite, incitant le calme dans les rangs, avant de finalement s’exprimer à son tour. « J’entends parfaitement toutes vos opinions. Et sachez que je les respecte chacune à leur propre valeur. Le royaume est en période de crise, et il est évident que le peuple, que vous êtes les premiers concernés. Aussi je prendrais en compte vos recommandations et réviserait les effectifs de nos troupes. » Il coula un regard en direction de sa fiancée. « La cour est bien gardée, et je m’efforcerais de déployer cette sécurité au royaume dans son entièreté, quand bien même cela prendra quelques temps. » Mais le temps, en avaient-ils seulement encore ? « Je conçois bien que cette situation est difficile à cerner. Mais retrouver la fée Marraine restera l’une de nos priorités. En dépit de ce que ces rebelles tentent de faire passer comme message, elle est impitoyable mais sait être juste. » Et elle restait sa mère. Enfin, il porta son attention plus précisément sur Kaa, le danseur. « Quant à ces dits rebelles, je pense au contraire que nos recherches peuvent apporter leurs fruits, si elles sont bien affinées. Nous n’avons pour l’heure pas mis la main sur les hauts placés du mouvement néanmoins, une escouade a interpellé un homme, appartenant aux renégats. Taran Longvoyage. Toute personne ayant des informations à apporter quant à cet homme ou à d’autres suspects renégats pourra s’adresser sans problèmes à nos services de chevaliers-flics. »
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptySam 7 Mar - 1:58

« Aller Ariel, dépêche-toi ! On va louper le début ! » La chevelure flamboyante de sa sœur était comme un phare dans la nuit, la guidant au milieu des gens qui se pressaient dans les rues. Sur ce point-là, on ne pouvait nier leur lien de parenté. Les deux rouquines étaient repérables à des kilomètres à la ronde. Marchant devant sa cadette, tirant cette dernière par la main, Astrae avait plus que hâte de se rendre à l'assemblée royale. Il fallait dire que c'était une occasion en or ! On avait confié à la journaliste de couvrir l'événement, alors vous pensez ! Mais son enthousiasme avait du mal à déteindre sur sa sœur. Son aînée l'avait convaincue de l'accompagner, elle qui ne voyait nullement sa place à une telle réunion de crise. Et pourtant. Pourtant Ariel s'était laissée entraînée là-dedans, pour sa sœur, mais surtout pour sa curiosité, elle devait l'admettre. Oui. Ariel était curieuse de ce qui allait se dire là-bas, et quoi de mieux que d'y être présente pour le savoir ? Plutôt que d'attendre que le FFL Times publie l'article rédigé par les bons soins de son aînée. « C'est l'événement du siècle ! Tu te rends compte ? Une assemblée où tout le monde parle sur un pied d'égalité, non mais, tu imagines ? Et c'est moi qui couvre cette réunion, moi ! Si avec ça, j'ai pas une promotion, j'veux bien manger une truite ! » Ariel lui donna un coup de coude. Blasphémer de la sorte ! Pauvre truite ... Sa sœur se moqua de son air choqué avant de passer un bras sous le sien, telle deux amies qui s'en vont en balade. Sauf que cette balade qui s'annonçait, n'allait probablement rien avoir d'une promenade de santé.
Arrivées sur place, les deux sirènes s'avancèrent parmi d'autres dans la salle du trône tout spécialement aménagée. Ariel n'y avait jamais encore mis les pieds. En fait, du château, tout ce qu'elle connaissait, c'était les jardins. Elle se rendait rarement à l'intérieur, et ce n'était pas plus mal en fin de compte, elle n'avait rien à y faire. Et pourtant, se retrouver en ces lieux, en ce jour important pour tous, ça lui semblait encore plus étrange qu'à l'accoutumée. Parce qu'elle avait du mal à se considérer comme faisant partie du peuple ? Ou bien parce qu'elle se retrouvait face au prince alors même qu'elle devait probablement être les seules oreilles capables de l'écouter se plaindre sans sourciller ? Questions futiles face à une crise certaine. Prenant place aux côtés de sa sœur surexcitée, la jardinière fit un tour de table du regard, reconnaissant à peine un ou deux visages, comme Jeiran, réparateur hors-pair d'objets trouvés, ou Kaa, raviveur de souvenirs nostalgiques qu'elle aurait préféré ne pas rencontrer en dehors de la Sirène Amputée. Raison pour laquelle elle laissa ses yeux se planter sur le couple royal. Si elle n'avait fait qu’apercevoir la Duchesse de temps à autres, il en était tout autre de monsieur le prince qui ne se privait pas pour venir la voir aux jardins, et ainsi s'épandre sur ses états d'âmes sans aucune gêne, tandis que la jardinière écoutait d'une oreille bien plus attentive qu'on n'aurait pu le croire.
Écouter. Elle le fit avec tout autant d'attention quand Charmant et d'autres prirent la parole. Il suffisait de s'attarder sur les propos de chacun pour voir qu'ils avaient à la fois tort et raison, tout dépendait du point de vue que l'on prenait. Chacun soulevait un sujet non-négligeable, mais comme il est difficile de voir un feu se propager quand sa propre maison est aux prises des flammes, il était ardu pour chacun de voir la situation derrière les yeux de quelqu'un d'autre. Certains mettaient le feu aux poudres, et d'autres jetaient de l'eau sur les étincelles. Et quand, de nouveau, le prince héritier et nouveau roi prit la parole, Ariel sentit instinctivement qu'elle allait de nouveau jouer les oreilles attentives dans les jours à venir. Elle ne se voyait pas prendre la parole, elle pensait simplement faire acte de présence, soutenir silencieusement sa sœur qui prenait frénétiquement des notes, et s'en aller aussitôt le débat clos. Pourtant, quelque chose la fit se lever, quelque chose lui fit ouvrir la bouche et prononcer des mots, des idées, une idée pour être plus précis, comme si, au final, elle restait incapable de se taire. « "En dépit de ce que ces rebelles tentent de faire passer comme message" ... » Elle planta ses yeux dans ceux de Charmant. « Ce sont vos mots votre majesté, et pourtant, je pense qu'il est important de connaître ce fameux message. » L'attention qui se porta sur elle la décontenança quelque peu, et la rouquine eut une brève hésitation, avant de prendre une légère inspiration et de détourner son regard sur chaque personne présente autour de la table. « On ne peut plaider une quelle conque "folie" dans un cas comme celui-ci. On ne soulève pas une telle révolte pour s'amuser, pas avec de tels moyens. Il y a forcément une raison, un motif qui les a poussés à agir. » Plus les mots sortaient, plus Ariel sentait une force inconnue s'emparer d'elle, une conviction sortie de nulle part, qu'elle n'avait plus ressentit depuis bien des années. « N'imaginez pas que je prends leur défense, loin de là. Trois de mes soeurs étaient présentes le soir de l'attaque, et elles ont eu plus de chance que d'autres. » Elle se souvenait encore de leur visage et leurs bras pleins d'égratignures, de la peur et du choc qui se lisaient dans leurs yeux et leur corps tout entier. « Tout ce que je soulève, c'est qu'ils ont forcément un but, autre que le chaos, car celui-ci ne semble pas leur profiter non plus si vous voulez mon avis. Si ça avait été le cas, ils l'auraient revendiqué sans vergogne ni honte. La question que je pose, c'est connait-on leurs réelles intentions ? Car je ne vois pas de plus bel avantage, que de savoir ce qu'ils cherchent. » Et elle resta plantée là, debout, face à tous ces regards auxquels elle faisait face sans aucune crainte, surprise par elle-même et par son intervention. Oh, ce qu'ils cherchaient, elle le savait, tout du moins, elle s'en doutait, et il était fort probable que tous se doutent également. Mais c'était comme soulever de la poussière d'un vieux meuble, on tousse un instant, on éternue, et finalement, la poussière se repose petit-à-petit là où elle était. « Je ne dis pas ça parce que nous sommes de la même famille, mais elle n'a pas tort. » Un regard vers sa sœur fit remarquer à Ariel qu'elle était à la fois surprise et ravie de la prise de parole de sa cadette. Se rasseyant, la plus jeune ne détacha pas son regard de son aînée. « Quand on y pense, c'est logique. Connaissez le lieu où une personne veut se rendre, et vous connaîtrez les chemins par lesquels elle peut passer. »
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⊱ pseudonyme : Zabolac.
⊱ tête mise à prix : Santiago Cabrera
⊱ crédits : LAURA et Tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : David Leféroce.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain, même s'il a toujours rêvé d'être un nuage.
⊱ allégeance : Qui ça ?

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptySam 7 Mar - 2:19

Jeiran était en position d’infériorité à cette assemblée, il le sentait bien. Ceux qui étaient rassemblés ici n’étaient pas des gens qui avaient à cœur les intérêts du peuple : c’était quelques curieux, quelques inquiets, et principalement des partisans de Charmant qui diraient de toute façon amen à tout ce qui sortirait de ses lèvres. Pas Jeiran. Jeiran donnait bien volontiers à Charmant la qualité d’ami, mais il n’hésiterait pas à critiquer ce qu’il trouvait critiquable. Il se sentait assez éloigné des affaires du royaume pour estimer pouvoir se le permettre. Il n’avait pas particulièrement d’intérêt à défendre, rien à gagner pas grand-chose à perdre. Dans toute la salle, c’était sûrement lui le plus objectif, à sa façon. Ca ne voulait pas dire qu’il était le plus légitime pour parler, certes. Mais puisqu’on l’avait invité à le faire, il n’allait pas se priver. Et il n’allait pas non plus se priver de jeter un regard de travers à Gracieux Becnoir, qui venait de prendre la parole pour le descendre en flèche. Jeiran n’était pas du genre à perdre patience facilement, ni à détester les gens. Mais il fallait bien avouer que cet homme-là ne lui plaisait pas vraiment. Et il plaisait encore moins à Lance, qui faillit lui sauter dessus et l’aurait sûrement fait si, par réflexe, Jeiran ne lui avait pas attrapé le bras et jeté un regard résigné. Diable, que les esprits s’échauffaient vite par ici, songea-t-il alors que son ami prenait la parole, lui tirant un sourire que Gracieux avait réussi à faire disparaître. Sacré Lance. Lorsqu’il eut fini sa tirade et vint reprendre son poste à ses côtés, Jeiran lui glissa en douce, un sourire malicieux en coin :

« Dis donc, tu ne parles pas souvent, mais quand tu le fais, tu le fais bien. »

Puis, sans regarder si Lance levait les yeux au ciel, il se concentra sur la jeune femme qui venait à son tour de prendre la parole de façon… inattendue. Son regard se braqua sur elle, interrogateur, un peu perplexe aussi. Diable. Elle n’allait pas s’entendre avec Lance, cette petite. Jeiran croisa les bras sur son torse, se disant que la situation était déjà bien tendue, si on pouvait éviter les incidents diplomatiques stupides, on ne s’en porterait pas plus mal. En tout cas, ça lui confirmait que cette assemblée n’allait vraiment pas être une partie de plaisir. Il était en train de se mettre tout le monde à dos… y compris la duchesse elle-même.

« Insinuez-vous que le prince devrait cesser de rechercher sa propre mère, qui plus est se trouve être votre reine ? Il est indispensable que nous retrouvions les coupables, ce ne sont pas des fantômes, ce sont des sauvages, imaginez qu’ils la gardent quelque part. »

Jeiran ne cilla pas, soutenant le regard clair de la mystérieuse nouvelle reine. Il la connaissait suffisamment peu pour ne pas émettre de jugement à son égard, mais il restait prudent. Il ne savait pas comment l’appréhender, ni que penser d’elle. Aussi, il se garda bien de répondre, notant néanmoins qu’elle reconnaissait le surplus de soldats au château. C’était au moins ça. Un dernier illustre inconnu prit la parole. Que le peuple s’unisse, hein ? Derrière le couple royal ? Jeiran médita quelques instants sur ces paroles, et ne pouvait pas ne pas être d’accord avec lui. Attraper les rebelles sonnait presque comme une chimère, et la reconstruction de la ville et l’unité des habitants était primordiale… Mais Jeiran n’eut pas le temps de réagir, Charmant reprenait déjà la parole.

Son discours sonnait juste. Jeiran pouvait au moins lui accorder ça, il promettait de prendre en compte leurs considérations… mais l’inventeur pouvait déjà sentir les dissonances dans ses propos. Elles étaient infimes, peut-être même inconscientes. Mais elles étaient bien là. Jeiran soupira en silence. L’après-midi s’annonçait longue. Mais les dernières phrases du nouveau roi l’interpellèrent. Taran Longvoyage. Jeiran haussa un sourcil. Jamais entendu ce nom-là. En tout cas, les chevaliers-flics avaient été rapides. Décidant que c’était le bon moment pour intervenir à nouveau, il allait se lever quand Ariel lui coupa l’herbe sous le pied, le forçant à se rasseoir… pour dire tout haut ce qu’il pensait tout bas. L’inventeur ne put se retenir de dédier un sourire à sa visiteuse hebdomadaire, et se leva enfin à son tour, aussi courtois qu’à son habitude malgré la tension évidente qui régnait dans la salle.

« Avant tout je voudrais féliciter mademoiselle Feumarin pour sa prise de parole. Ce que vous avez dit n’était pas facile à dire, mais c’était important. Merci. » Avec un sourire, il se détourna d’elle pour reporter son attention sur le couple royal. « Entendons-nous, Majestés, je ne pense pas que qui ce soit ici, ni moi, ni personne dans l’assemblée, ne suggère que l’action des rebelles n’est pas répréhensible et qu’il n’est pas vital de retrouver Marraine. Vous avez toute notre sympathie, et vous savez que vous pourrez compter sur notre aide pour la retrouver. » Plus qu’à Charmant, il s’adressait à Dragée, soutenant son regard avec respect, mais sans crainte. « Je pense simplement, comme vous l’avez souligné duchesse, qu’il ne faut pas tomber dans un extrême ou dans un autre. Ainsi que l’a fait remarquer notre ami là-bas… » Il regarda Kaa. « C’est l’image que donne le couple royal qui va compter maintenant. Le peuple veut-il voir des souverains repliés dans leur château, gardés par une armée ? Ou des souverains qui, sans être laissés sans protection, se montrent solidaires et ne se consacrent pas exclusivement à une conséquence de ces attentats ? » Son regard avait dévié pour croiser celui de la jeune femme blonde qui avait soutenu Gracieux, s’interrompant brièvement dans son discours pour lui dédier un sourire bienveillant. « Pour en revenir aux rebelles, je n’ai jamais entendu parler de ce Longvoyage, et à ma connaissance personne dans mon entourage n’est mêlé à leur groupe. Je ne suis pas assez familier avec les politiques de ce royaume pour deviner aussi aisément leurs motivations... Mais je vous promets d’y réfléchir, et s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire en attendant, vos Majestés savent où me trouver. »

Puis il se rassit, attendant de voir si les hostilités allaient reprendre, et surtout, si les noms allaient fuser…
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⊱ pseudonyme : Corleone
⊱ tête mise à prix : Lee Pace
⊱ crédits : Mes mimines et teumbleurre
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Cygne parlant, drama-queen
⊱ allégeance : Par pur pragmatisme et intérêt politique pour vivre dans une relative sérénité.

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyDim 8 Mar - 13:34

S’il y avait un défaut que Gracieux se reconnaissait bien volontiers, c’était d’avoir assez d’orgueil pour se sentir blessé par les paroles du chevalier-flic, qui remettait publiquement en cause sa connaissance du monde hors Leroyal. Et s’il y avait bien une chose qu’il fallait éviter quand on côtoyait un cygne, c’était bien de le vexer. Gracieux sentit ses plumes se dresser sur ses bras et il lança un éclair mauvais au chevalier-flic.

«-Oserez-vous douter de sa capacité à se défendre ou à défendre la Duchesse Plumosucre?»
Gracieux leva un regard blasé, le chevalier-flic avait évidemment entendu ce qu’il voulait entendre, et durant tout son laïus sur l’efficacité de ses hommes, leurs actions, leurs missions, les blessés, il avait observé l’homme d’un regard froid, haussant un sourcil circonspect.
«-Bien, et à quoi tout cela a-t-il servi,» finit-il par lâcher pour lui-même, ne préférant même pas utiliser sa salive pour répondre à l’homme. Ca n’était pas lui qu’il voulait convaincre, mais le nouveau roi. Quand bien même il serait cent hommes dans les rues, les rebelles agissaient toujours...cela signifiait que ces efforts étaient insuffisants. Mais une voix le tira de son agacement et se retournant, il aperçu Alice Lidell, affrontant bravement le chevalier-flic du haut de sa petite tête blonde.
«- ...Mieux vaut sauver le monde lui-même avant de vouloir sauver tout le monde. Et pour l'instant, notre monde semble tenir debout grâce à son Altesse ... »
Gracieux jeta un regard au chevalier-flic, qu’il croyait sincèrement capable d’aller s’en prendre à Alice et lorsque celle-ci le rejoignit, il la sentit juste derrière elle. Bon...ça n’était pas la meilleure aide du monde, mais si quelqu’un devait s’énerver, il préférait la savoir là que prise dans la foule!

Il préféra ignorer Aurorefauve et son comparse pour mieux reporter son attention sur la duchesse, dont la voix avait couvert les voix et murmures de l’assemblée. Il n’avait encore jamais pris le temps d’étudier la duchesse Plumosucre, sinon par la magnificence des réceptions qu’elle préparait avec délice. Elle lui avait souvent paru lointaine, détachée, suivant Charmant, et ne prenant pas part aux questions politiques du royaume. Peut-être était-ce l’omniprésence étouffante de la Régente qui lui avait donné cette impression, et entendre la voix claire de Dame Dragée le rassura un peu sur la gestion du royaume: Charmant avait une fiancé à ses côtés, et peut-être cette fiancée avait-elle assez de jugeotte pour combler ce qui manquait au nouveau roi.
« Pourtant, il est vrai que les forces employées pour protéger le château sont trop nombreuses, je ne saurais le renier. »
Gracieux fut pourtant déçu. Il n’était pas venu pour entendre ces évidences, mais pour savoir quelles mesures le Régent prendraient contre les rebelles, pour aider le peuple et déterminer quelle position adopter pour être le plus tranquille possible à l’avenir.
«-Et où tout cela nous mène-t-il, répondit-il avec déférence, masquant son agacement devant des discussions qui tournaient en rond? Les chevaliers-flic seraient cent, deux cent, des escouades entières que la rébellion continuerait, si on en croit les dires de ce monsieur. » fit-il en désignant - d’un oeil noir - le chevalier-flic. Et peut-être y’a-t-il trop de forces pour défendre le château, mais si le nombre se réduit, si notre nouveau souverain se retrouve en danger, la situation empirera. Peut-être les rebelles attendent-ils cela! Il faut trouver d’autres moyens de les arrêter. »

«-Si je peux me permettre, vous n'attraperez pas ces rebelles.»
Le cygne tourna la tête vers celui qui venait de rompre le silence. Son avis avait au moins deux mérites: celui de faire émerger un autre point - la population - et celui d’être pertinent. Au moins, il ne s’attardait pas sur des remises en cause, mais sur l’avenir. Il jeta un regard à son ennemi-déclaré-du-jour pour apercevoir sa réaction lorsque l’autre avait déclamé que les rebelles ne pourraient être attrapés. Mais enfin, alors que les convives parlaient entre eux, chacun donnant son propre avis, Charmant éleva la voix, coupant les discussions personnelles et s’exprima enfin sur le sujet. Un homme avait été arrêté? C’était un bon début, songea le cygne sans toutefois s’en extasier. Un homme pouvait ne pas tout savoir, voire ne rien vouloir dire, et puisque le nouveau roi parlait de temps, Gracieux songea qu’ils pouvaient tous n’en n’avoir que peu. Tant qu’il n’y avait aucune piste, tout pouvait éclater d’un moment à l’autre. Mais le Régent avait lancé quelques mots qui réveillèrent une idée chez Gracieux: «Toute personne ayant des informations à apporter quant à cet homme ou à d’autres suspects renégats…» Ben voyons! N’avait-il pas toute une horde de canards boiteux qui livraient aux types et bêtes les moins recommandables de la contrée? S’il ne faisait aucunement confiance à ces bêtes à col vert, il songea néanmoins à quelques-uns de ses clients et accointances peu recommandables. Mais de là à trahir ceux qui le payaient grassement, il y avait un fossé qu’il se refusait à franchir. Il était peut-être orgueilleux et le chevalier-flic s’en rappellerait, mais il n’était pas encore un traître. Il fut coupé dans ses pensées par une chevelure flamboyante. Connaître le message des rebelles? Il semblait pourtant évident, songea-t-il en levant un regard au ciel.
Et quand Aurorefauve reprit la parole, il s’impatienta devant cet étalage de bienséance. Car en fond, rien n’avait été soulevé, et la discussion restait au même point.

«-Merci monsieur, reprit-il en s’efforçant de se montrer le moins froid possible, vous avez raison au sujet de l’image qui sera renvoyée du couple royal - il se tourna vers les intéressés - mais nous restons au même point en ce qui concerne la situation actuelle. Nous n’avons fait que soulever des problèmes, sans proposer de solution. Mais merci à vous, dit-il en direction de Kaa et Ariel, d’avoir soulevé des questions pertinentes.»
Il s’attendait à quelques répprobations, aussi, il poursuivit sans écouter les murmures possibles. « Si les chevaliers-flic, malgré toute leur efficacité, ajouta-t-il en insistant sur cette phrase, n’ont pas mis la main sur les rebelles, ou sinon sur un potentiel suspect, c’est peut-être que la méthode n’est pas suffisante, et non du à l’inefficacité des forces, comme j’ai cherché à le souligner. Si j’ai pu apprendre une chose de mon expérience avant de venir à Fort Fort Lointain, c’est que les apparences sont trompeuses et qu’il ne faut pas éliminer les solutions les plus radicales. Le peuple réclame la paix? Alors engagez-le dans cette lutte. Donnez-vous une image forte, et il vous suivra. Engagez-le à traquer les rebelles et il le fera, si vous le soutenez et le récompensez. On ignore souvent la force qui se cache derrière une apparence frêle. »

Il se rassit, pensant avoir dit tout ce qui lui trottait dans la tête depuis de nombreuses minutes. Il fallait arrêter de palabrer, à présent, et discuter de solutions! Et en matière de connaissance du peuple, il pensait en connaître assez, non seulement pour leur vendre ce dont il n’avait pas besoin, mais aussi par ses voyages hivernaux aux quatres coins des contrées voisines.
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyDim 8 Mar - 20:36



L'assemblée royale
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Par le Vieillard de la Mer que faisait-elle donc là ? Une assemblée pour discuter de l’avenir du royaume et gérer les conflits avec les rebelles. Mais que diable connaissait-elle à la gestion d’une ville, elle qui avait vécu sous l’océan dans la tranquillité et l’aisance ? Elle n’avait jamais été de ces sirènes qui nageaient en groupe et passaient la journée à se coiffer les unes les autres en chantonnant. Nerissa était plutôt du genre solitaire et cela se ressentait encore aujourd’hui alors que sa vie avait radicalement changée. Elle était cordiale avec ses clients mais elle conservait une certaine distance, ne se confiant jamais, ne s’ouvrant pas aux autres. Encore maintenant elle n’avait guère d’amis dans cette cité.

Aussi la sirène dorée ne se sentait réellement pas à sa place. Elle se contentait d’écouter les arguments de chacun en hochant la tête. Chacun soulevait des points intéressants. Jeiran l’inventeur faisait remarquer que l’essentiel des forces armées avaient été concentrées autour du palais tandis que le peuple était effrayé. Mais le somptueux Gracieux rétorqua qu’il était inutile de blâmer les actions passées et de se concentrer sur les nouvelles mesures à prendre. Nerissa approuva d’un signe de tête la proposition du chevalier-flic Lancelot pour que des escouades nombreuses descendent dans les rues pour rassurer les citadins.

« Altesse, votre grâce… » s’entendit-elle dire à l’adresse du prince régent et de la duchesse.

Par Neptune mais quelle folie lui avait pris d’ouvrir sa bouche ? Elle ne s’en était même pas rendu compte, persuadée qu’une autre personne prenait la parole alors que c’était elle qui s’exprimait. Nerissa n’avait nullement l’habitude de prendre la parole devant une foule mais elle songea aussitôt qu’elle avait séduit des bateaux entiers par sa simple voix, le défi ne devrait pas être trop difficile à relever, du moins elle l’espérait.

« Je suppose que je vous apprend rien mais le peuple est réellement effrayé par ces évènements. Le salon de Leroyal est quasiment vide et même les clients les plus fortunés, capables de se payer une petite escorte armée, n’osent pas prendre le risque de sortir. Je pense que la proposition de Lancelot pourrait avoir le mérite de rassurer les foules. »

La sirène n’était pas certaine que ses paroles soient des plus pertinentes mais tant pis. Elle avait donné son avis et apporté sa contribution à l’assemblée, c’était déjà une bonne chose. Kaa prit ensuite la parole et avec un sourire en coin elle lui reconnut un talent indéniable pour cerner les attentes de la foule. Mais les paroles qui captèrent le plus son attention fut celle de sa compatriotes des eaux profondes, Ariel. Avec un rire intérieur Nerissa se souvint de l’époque où elle l’appelait « tête de moule » et désormais elle fixait le régent droit dans les yeux en pointant un fait intéressant que personne ne semblait vouloir évoquer : la raison qui stimulait les rebelles. Une question qui demeura d’ailleurs sans réponse malgré les langues qui se déliaient.

« Je crois que chacun a soulevé un point important. La forte affluence dans cette assemblée prouve que le peuple vous soutient Majesté et je pense qu’il est évident pour la grande majorité que les habitants n’attendent plus qu’une chose : que vous leur disiez quoi faire. Ils sont volontaires, craintifs certes, mais braves aussi et la sécurité de la cité leur tient tout autant à cœur que votre Grâce. Vous êtes notre régent, notre nouveau leader et le peuple ne demande qu’à vous suive. Lancer des battues, engager des espions... Que ces rebelles ne se sentent en sécurité nulle part. Dans les situations de crises il faut une coalition, un élément fédérateur et cet élément c’est vous Altesse ainsi que votre promise. »
Hé bien... Elle ne se savait pas si impliquée dans la vie de la cité.
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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyDim 8 Mar - 22:32

Punaise. Forcément, ça n'arrive qu'à moi. Je le savais, en plus. J'en étais certain ! Je le sais pertinemment pourtant, que le caniche habite dans cette rue. Je le sais parce que, les peu de fois où je me rends au château, je fais bien attention à éviter cette rue. Et cette fois, j'ai oublié. J'ai oublié parce que je me rends dans la fosse aux lions, étant le frère d'Olga, mais j'aimerais être au courant de ce qu'il se passe et ce qu'il va se passer, surtout. Du coup, j'avais la tête ailleurs et ce foutu caniche m'a pris en embuscade ! Je suis resté paralysé dans mon coin une vingtaine de minutes avant que sa propriétaire ne vienne m'en débarrasser. Et maintenant, je suis en retard. Bien, bien en retard. Je m'étonnerais même que la réunion ne soit pas terminée d'ici à ce que j'y fasse mon entrée.
Entrée que je ferais à bout de souffle après ma course de quelques kilomètres. Mais je les vois, les portes du château grande ouvertes. Allez, Ulrich, tu peux le faire.

Devant la porte, je demande tout de même mon chemin à un garde, qui m'indique que... c'est indiqué. Bien. Personne ne veut m'aider aujourd'hui ! Il ne manquerait plus qu'un cheval m'attaque. Je suis les petites indications et arrive enfin devant les portes... fermées. Que faire ? Oh, je déteste ça. Je pourrais rentrer chez moi et retourner devant ma série et mes guimauves, non ? Si, je pourrais. Mais après, je ne saurais rien de ce qu'il se passe ici. En plus, on n'habite pas vraiment en plein centre-ville, donc les rumeurs ne parviennent même pas jusque chez nous. Allez. Petit moment de honte.

Je pousse la porte. Je l'ai poussée aussi forte que ça ? Tout le monde sursaute et l'écho se fait encore entendre quelques couloirs plus loin. Bien joué, Ulrich. Pour l'entrée discrète, on repassera. « Ahem. Pardon. » Je referme la porte - doucement, cette fois - et vais m'asseoir dans un coin, priant pour que personne ne fasse de lien entre Olga et moi ou, du moins, qu'ils n'en tiennent pas rigueur. J'entends seulement les mots "battues", "rebelles" et je prie très fort pour que, où qu'Olga soit cachée, elle le soit bien. La conversation a l'air bien entamée et les esprits quelque peu échauffés. Moi, je vais rester là sagement. Qui sait... Peut-être que je pourrais aider Olga, si je connais leurs plans. Je ne cautionne pas ce qu'elle a fait mais... C'est ma soeur.

Qu'est-ce qu'elle doit être verte, en ce moment.
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Tracassin Djardin
ZORRO EST ARRIVEY

Tracassin Djardin

⊱ pseudonyme : le tout puissant hihihi
⊱ tête mise à prix : peter dinklage
⊱ crédits : dieu
⊱ arrivé(e) le : 15/03/2015
⊱ manuscrits : 26

⊱ schillings : 89

⊱ ton conte : le nain tracassin
⊱ ta race : petit homme, ça se voit non ?
⊱ métier : homme d'affaires du fond de sa roulotte
⊱ allégeance : contre marraine. à moins que que...

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyDim 15 Mar - 21:21




L'assemblée royale
toua mon ami, tou é royalément dans la mierda

Les murs tremblent sous le poids des avis qui divergent. Dans la salle, les voix montent et des clans se forment déjà ; quel parti prendre ? Vers quelle côté de la balance pencher ? Parmi la foule assemblée, il y a les curieux, les fervents partisans, les indécis. Et il y a les silencieux. En particulier, un timbre que, jusque-là, personne n'avait entendu.
Un éclair de lumière balaye subitement la pièce et les chandelles vacillent dangereusement. Tous les bavardages cessent immédiatement et tous les regards se tournent vers une ombre qui relâche un sourire sournois, dans le fond de la pièce. Personne ne distingue rien, hormis une silhouette difforme et floue et une paire d'yeux jaunes comme le soleil.  « Bonsoir à tous, chers compatriotes. » La voix est fourbe, l'inflexion vicieuse. Tous écoutent tandis que l'appréhension devient palpable. Quel est ce nouveau tour ? « Vous pensiez véritablement passer une petite soirée sans que je ne vienne y déposer mon grain de sel ? Ahah, c'est bien mal juger l'inconnu. Si je m'adresse ce soir à vous, c'est parce que j'ai la solution à tout vos problèmes. » Les yeux passent sur chacun, jaugeant chaque visage, sous-pesant chaque âme. « Cessez de chercher votre Marraine la Bonne Fée. Je sais pertinemment où elle se cache. » Soudain, une nouvelle bulle de lumière apparaît, au centre de la tablée et une image est projetée aux yeux de tous. L'ambiance est sombre. La fée régente est vêtue de loques, ses ailes tombantes et noires de peur, son chignon pourtant si bien tiré à l'ordinaire est sauvagement relâché et des taches de sang et de boue maculent sa robe dénuée de toutes paillettes. Son expression est effroyable, tout autant que ses cris et ses pleurs qui résonnent dans la pièce entière. Puis, la bulle éclate. « Je suis le seul à connaître sa petite cachette. Je l'y ai moi-même conduite, après tout. Et si vous tenez tellement à retrouver votre régente et la paix, vous feriez mieux d'écouter mes quelques conditions... Ou vous obtiendrez un nouveau trophée ailé à suspendre dans vos galeries. » Une vague de stupeur secoue la salle, les gardes sont prêt à donner l'assaut, mais contre quoi ? « En guise de rançon, j'exigerais tout d'abord une réduction du nombre de patrouilles à la poursuite des renégats. Aussi, je demande la libération du fidèle Taran Longvoyage. Troisièmement, les hautes têtes couronnées possèdent quelque chose que je convoite. La pierre de pouvoir. Je vous propose deux semaines pour réunir tout ceci, auquel cas, votre royaume si parfait sera ébranlé par un nouvel attentat. Et croyez-moi, chers amis, le bal de snowël n'était qu'un avertissement. Le sang coulera, cette fois. » L'ombre commençait déjà à se noyer dans les ténèbres adjacentes lorsqu'elle prononça ces dernières paroles : « Oh, une dernière condition : découvrez mon nom. » Et dans un second élan de rire vicelard, la pièce retrouve son état habituel. Comme si tout cela n'avait été qu'une illusion, pourtant bien réelle.


Kécépassa ?


HANW MAIS TIENS TIENS TIENS  :was:  quel est donc ce mystérieux personnage qui vient de faire son apparition ?  INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale 2300028946  comme vous vous en doutez sans doute, l'intrigue touche à sa fin avec ce dernier tour de post où vos personnages pourront réagir aux différentes annonces faites  :pierre:
mais qui dit dernier tour dit aussi mise à jour prochainement ! On vous tiendra au courant par mp, as ususal  :huhu:  :coeur:
et, au passage, on vous remercie d'amour et de chocolat d'avoir participer à cet event, ça nous fait plaisir, d'autant plus qu'on essaie de vous torturer élaborer quelque chose de keewl pour la suite  :ivil:  :happy:

luv luv luv   :barty:

⊱ far far away ⊰

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INTRIGUE QUATRE ⊱ l'assemblée royale EmptyJeu 19 Mar - 12:39

Cela doit faire une dizaine de minutes que je suis là maintenant, et je pense que nous pouvons qualifier cette conversation de dialogues de sourds. Parce qu'il n'y a simplement plus de conversation. Du coup, j'essaye de trouver quelque chose à dire parce que, le silence et moi, on ne s'aime pas. C'est que je pète beaucoup et j'essaye de le cacher, m'voyez. Histoire de ne pas passer pour un véritable ogre. Pas que je n'en sois pas un, seulement, si je peux me comporter de manière civilisée pour une fois, je vais sauter sur l'occasion. Ou alors, sauter tout court, quand un truc bizarre flou surgit dans la salle.

Et montre Marraine la Bonne Fée je ne sais où, nous pose un ultimatum et repars comme il était venu. Je mets quelques secondes à réaliser et je me fie à mon premier instinct : partir en courant.
« Hm. Au revoir. » Je claque la porte de la même manière que lorsque je suis arrivé et, ni une, ni deux, file vers ma maison. Oh, ma maison, libre de tout phénomène bizarre !
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