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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame


FORT FORT LOINTAIN

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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyDim 26 Oct - 22:54









Euphrasie Lavilaine
everywhere in the world they hurt little girls

CONTE : Les visages sur le mur. Un conte qui aurait pu finir bien. Qui aurait pu avoir sa belle fin, mais qui ne prône qu'injustice et douleur.  ÂGE : Les années passent, les visages changent, mais pas le sien. Les gens changent, mais pas son cœur. Trente-et-une années et elle reste toujours la même qu'autrefois, seule sa force s’accroît de jour en jour. SENTIMENTALEMENT : Toute la bonté du monde ne remplacera jamais un beau visage, Euphrasie l'a toujours su au fond d'elle. Lavilaine n'a jamais osé tomber amoureuse, ce ne serait qu'un fantasme pour elle qui n'intéressait même pas le regard des petits vieux dans sa jeunesse. OCCUPATION : Euphrasie a trouvé dans la garde royale une place qu'elle n'avait jamais trouvé auparavant. Seulement jugée sur ses actes et non sur son physique, elle travaille durement pour ne pas décevoir les autres, d'une part, mais pour ne pas se décevoir elle-même avant-tout. RACE : On l'a longtemps traité de monstre pour son physique singulier, son visage masculin et sa grande taille, sans parler de sa carrure peu gracieuse pour une femme. Néanmoins elle reste humaine, la plus humaine de tous. CARACTÈRE : Bienveillante, généreuse, dévouée, loyale, juste, empathique, modeste, habile de ses mains,  courtoise, tolérante, prévoyante, serviable Timide, complexée, sensible, naïve, réservée, secrète, entêtée, bourreau de travail, se sous-estime constamment. GROUPE : Happy ending. AVATAR : Gwendoline Christie CRÉDITS : swan + eden memories + tumblr.
Les miroirs ont disparu depuis longtemps des murs d'Euphrasie, de son esprit également. Son reflet est bien plus douloureux pour elle que la laideur de son visage ne l'est aux autres, elle a ainsi banni sa propre image, son physique et ses désirs de coquetteries. Euphrasie a abandonné la vanité depuis des années maintenant, celle-ci est morte née avant même que la garde ne rencontre son aspect de bête de foire. C'est peut-être une peur après-tout, la peur de voir ce que tout le monde murmure sur son passage; une femme repoussante.   Travailleuse depuis toute petite, elle n'a pas peur de se salit les mains ou de se dépasser. C'est une brave fille qui n'a toujours cherché qu'à faire ses preuves et elle s'est longuement dévouée aux entraînements pour devenir garde. Sa vipère de sœur lui sifflerait entre ses dents bien blanches que ce n'est qu'une tentative pour que le monde se focalise sur ses efforts, sur ce qu'elle est et non sur ce à quoi elle ressemble. Tentative pathétique, dirait sa sœur. C'est peut-être un peu de ça, mais Euphrasie se donne toujours entière dans ce qu'elle peut entreprendre. C'est elle, ça. Et même si les autres ne peuvent la voir, elle continuera d'être ainsi, car c'est Euphrasie.   Dans sa jeunesse, avec l'adolescence, Euphrasie nourrissait secrètement le rêve de devenir un jour une belle jeune femme comme l'était déjà sa sœur à l'époque. Elle se maquillait en cachette de son aînée, utilisant quelques touches de rouge sur les joues et sur les lèvres, un peu de charbon sur les yeux pour créer l'illusion d'un regard de biche. Elle coiffait ses longs cheveux blonds platines, se donnant l'allure d'une grande dame. Mais elle cessa rapidement en entrant dans le monde des adultes. Les rêves ne sont que des rêves, lui disait sans cesse sa jolie sœur. C'est sa sœur qui lui coupa les cheveux aussi courts, pour se venger du mauvais point de couture qu'Euphrasie avait fait fait pour tenter de réparer l'une de ses robes. Elle en a beaucoup souffert dans le temps, mais elle décida de les garder ainsi, trouvant cela moins difficile à entretenir et également pour éviter qu'une tragédie comme celle-ci recommence. Nous ne sommes jamais trop prudents. Euphrasie sait coudre depuis ses dix ans, elle s'est tout de suite montrée très habile de ses mains et la confection d'habits et son péché mignon. Elle fabriquait elle-même ses habits et aujourd'hui encore elle se confectionne ses propres tuniques. De même pour le ménage. Sa sœur avait tendance à lui rabâcher que si elle n'avait pas été si laide, elle aurait été une excellente épouse, mais avec son visage elle n'est qu'une bonniche comme une autre. Son venin avait beau lui faire de la peine, elle n'abandonnait et n'abandonnera jamais son aiguille à coudre. Euphrasie est d'une timidité presque maladive pouvant passer facilement pour du stoïcisme. Ce qui n'en est absolument pas. Possédant une sensibilité rare, elle panique rapidement intérieurement, mais tente de le cacher en gardant le silence la plupart du temps. Ses sourires sont légers et souvent gênés, ses yeux osent rarement croiser ceux de ses interlocuteurs, les mots ont parfois du mal à traverser sa gorge. Elle a apprit à se taire étant petite et il est désormais compliqué pour elle de s'exprimer clairement ou se simplement montrer sans pudeur ses sentiments ou ses pensées. Le plus beau cadeau qu'on lui ait offert fut une épée, de la part de son entraîneur Poucet Cailloublanc. Du moins son entraîneur à l'époque où elle savait à peine tenir une épée en bois. Cette épée en argent possède une poignée et un pommeau, tout deux gravés de différents petits ornements azurés, lui offrent un maniement rapide et confortable. Elbereth fut le nom qu'elle donna à ce cadeau si précieux qu'elle ne pourrait imaginer perdre un jour.   Quand elle ment, ce qui arrive très rarement, elle a tendance à regarder ses pieds ce qui a le don de la trahir rapidement lorsqu'on la connait un minimum. Heureusement, le mensonge n'est pas dans ses habitudes, même si tout le monde a déjà menti au moins une fois dans sa vie. Même Euphrasie ment quelques fois, elle reste humaine après-tout. Une cicatrice orne sa cuisse droite. Souvenir douloureux lui rappelant un morceau de fer chauffé à blanc posé sur sa cuisse lorsqu'elle avait huit ans. Euphrasie n'a jamais dit à quiconque ce qu'il lui était arrivé et elle préfère faire jouer l'amnésique à ce sujet. Chacun garde des secrets et ses secrets à elle sont souvent des plaies à peine refermées. Du temps il lui faudra pour les panser.   Euphrasie ne possède qu'une sœur aînée en unique famille.  Leur père mort lorsqu'elles étaient encore des gamines, c'est la cadette qui s'occupa de tout faire fonctionner à la maison jusqu'à l'âge où elle quitta la maison. Le ménage, la couture, la cuisine, même faire les lits. Sa sœur aînée n'était douée en rien et surtout beaucoup trop feignante pour s'occuper de quoique ce soit. Néanmoins, Euphrasie est contente de ne plus à être son esclave, maintenant qu'elle se trouve la garde royale.  
TU PENSES QUOI DE LA NOUVELLE RÉGENTE ? Une femme autoritaire avec du charisme. Euphrasie ne peut s'empêcher de l'admirer un peu malgré ses techniques politique relevant parfois de la tyrannie. Elle reste pourtant une femme agréable au château, bien que chaque augmentation des taxes doit rendre le peuple un peu plus dubitatif sur ses capacités de régente jour après jour. Bien que ce ne soit pas la reine rêvée, Euphrasie en étant garde royal a juré loyauté et fidélité à Marraine la Bonne Fée. En espérant qu'elle ne rende pas le royaume pauvre, triste et affamé. En espérant qu'elle finisse par faire les bons choix pour le bonheur de son peuple. Euphrasie possède encore de l'espoir dans la reine, là où d'autres l'ont perdu.  T'ES CONTENT DE LA SITUATION ACTUELLE ?  Satisfaite. Elle ne peut critiquer sa situation actuelle, elle n'a jamais été aussi bonne que depuis qu'elle se trouve ici. De plus, son travail lui plaît et les gens qu'elle côtoie sont bien plus agréables que ceux de son enfance. Bien qu'elle ne sache pas exactement ce que pense le peuple, là, derrière les grilles du château, et qu'elle comprenne qu'il puisse être mécontent, elle ne peut trouver la situation actuelle désolante. Les gens peuvent encore manger, s'amuser, profiter de leur existence. Certes  la mise en place du charnel peut paraître extrémiste, mais certains ne semblent pas s'en plaindre après-tout alors Euphrasie non plus.  TU PENSES QUE SHREK ET FIONA REVIENDRONT UN JOUR ? Elle n'en a pas la moindre idée. Elle ne les a jamais connu et ignore s'ils sont meilleurs que Marraine, mais pourquoi pas voyons. Du moment qu'ils peuvent écouler des jours heureux à Fort Fort Lointain comme tout le monde, il n'y aucune raison de ne pas les accueillir. De plus ils semblent êtres des gens admirables d'après ce l'on en raconte.
PSEUDO : PANDA :aw: PRÉNOM : Lisa. ÂGE : Dix-sept, toujours. COMMENT T'ES ARRIVÉ(E) JUSQU'ICI ? Païenne fut mon guide. ET T'EN PENSES QUOI DE CE PETIT MARAIS ?  :chica:  CEY QUOUA LE MOT MAGIQUE ? CLAFOUTIS AU VENDEUR DE POMMES (méxicano j'précise keumem). KIKICE QUI VEUT UNE PART. UN DERNIER PROUT, UNE CASSEDEDI ? AND I BECAME A BUTTERFLY. :fire:

⊱ far far away ⊰
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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyDim 26 Oct - 22:55






L'épopée de ta vie
N'oublie jamais ce que tu es, car le monde ne l'oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t'en repentiras comme d'une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourra l'utiliser pour te blesser.




i know that in the morning i will wake up
in the shivering cold


Dans la pénombre il n'y a rien à voir. Juste quelques moutons de poussière et toile d'araignée, les seules compagnes et amies qui lui tiennent compagnie dans ce lieu clos. On peut également y déceler des traces de morsures, les petites souris se baladant sans cesse sur le bois tout écorché de cet obscur espace. Cet espace si étroit qu'on peut à peine y respirer, à l'aide de quelques fentes ici et là, laissant passer de fines gouttes de lumière. C'est dans l'obscurité profonde que l'enfant aux cheveux platines attend. Attendre encore et encore qu'elle s'en aille, qu'elle ne soit plus fâchée contre elle, qu'elle se sauve vers le soleil et les gens. Les gens qu'Euphrasie n'a jamais vu de près, mais toujours cachée derrière l'un des carreaux, un peu cassé, de la petite chaumière. Cachée dans un tiroir, cachée dans un petit trou, comme un animal indésirable, une bête qui fait peur. Comme une araignée, comme celles qu'elle observe silencieusement tisser leur toile qui brille aux aurores. Euphrasie elle est comme une petite araignée de grenier, le monde entier a peur d'elle, de son apparence si imparfaite alors qu'elle pourrait à peine se nourrir d'une des mouches dont se régalent ses amies des recoins sombres. Elle est faite pour la lumière, comme une toile tissée avec soin, elle est faite pour le soleil et l'étincelle du soir, mais elle se suffit d'un meuble-cuisine la cachant des gens. De ces gens qui ne la veulent pas, ni comme amie, ni comme voisine à peine comme bête de foire. Son visage laid s’accommode à l'obscurité, aux ténèbres et au froid. Mais elle a trop froid Euphrasie, elle a vraiment trop froid du haut de ses huit années à peine accomplies. Elle en a lu des histoires, plein d'histoires, où la petite fille héroïne est la plus jolie du village, jolie avec ses yeux de biche et ses lèvres rosées. C'est Désirée l'héroïne de l'histoire. Ce n'est pas elle, parce qu'elle n'est pas jolie, qu'elle n'a pas de yeux de biche ni de lèvres rosées, mais fines et gercées. Elle se sent à sa place dans ce placard aux araignées. Là où on accepte ce qu'elle est, un être au physique insolite, garçon ou fille, humaine ou étrangeté. Elle aurait aimé être charmante, comme une princesse. Mais elle n'est pas princesse, elle est celle qui fait le sale boulot sans avoir peur de se salir les mains, celle qui n'a pas peur de se faire des cloques aux jointures de ses petits poings ou de se piquer avec ses aiguilles à coudre. Elle n'est pas la princesse de son histoire Euphrasie, elle est celle dont on aime se moquer par simple plaisir. Celle qui est là pour que les belles filles se sentent reconnaissantes de ne pas êtres comme elle. De ne pas être une araignée. Euphrasie elle a fini par l'apprécier son petit placard, certes glacé, mais réconfortant malgré tout. Elle échappe au monde cruel ici, elle échappe à Désirée. Elle échappe à ses boucles blondes et son joli minois qui lui rappellent avec douleur qu'elle, elle n'est pas bien faite. Qu'on a merdé à sa naissance, que Dieu n'a pas fait son boulot, une preuve que le monde est imparfait, que son existence est un raté. « Il est là le monstre ? » Le silence de son nid de noirceur est brisé par la voix d'un petit garçon et quelques bruits de pas. L'oeil de la cadette de la famille Lavilaine regarde le salon par l'une des fentes du meuble-cuisine. Il y a deux petits garçons, un blond et un châtain foncé ou brun, elle ne sait jamais et une petite fille aux longs cheveux roux. Des voisins, sans doute. Et il y a Désirée qui trône devant la petite troupe « J'en sais rien et je m'en fiche, vous êtes là pour moi ou pour ma bizarrerie de sœur ? » Euphrasie ne bouge pas de son trou de souris, regarde la scène illuminée par la lumière solaire, pose même une main sur sa petite bouche pour éviter de se faire remarquer. Faisant signe aux araignée de se taire également. « C'est vraiment ta sœur ? » La petite rouquine fouine aux alentours, tripote les aiguilles de la cadette dissimulée dans le mobilier. Et Désirée, Désirée et ses boucles soyeuses, Désirée et le soleil sur son visage qui passe ses cheveux derrière son épaule d'un air dédaigneux tout en souriant aux deux petits garçons, charmés par ses yeux de biche et ses lèvres rosées. Euphrasie, elle, elle attend la réponse. Armée d'espoir meurtri, elle attend sans hâte. Toujours attendre. Toujours cachée. « J'en ai bien peur... mais j'ai une théorie ; mon père, saoule, s'étant trompé de chemin se serait aventuré dans la grotte d'une démone... ce qui donna naissance à cette fille par la suite.. ! » Des gloussements et des rires. Leurs visages enfantins s’illuminant. Euphrasie qui a mal au cœur. Du haut de ses huit ans, est-ce une vie que d'avoir déjà le cœur brisé ? Cette fille. Ce n'est même pas le fait d'être comparée à la progéniture d'une horreur qui lui fit autant de peine. Cette fille. Elle n'est que « cette fille ». Si elle avait pu s'enfoncer un peu plus dans le bois du meuble, elle l'aurait sans doute fait sans hésitation. Mais elle s'oblige à regarder cette farce qui se joue devant elle. Une farce cruelle. Une farce dont elle est la dinde. Ce n'est pas juste, du haut de ses huit ans, ce n'est pas juste qu'elle soit si triste à son âge. Qu'elle soit si malheureuse. « Ce n'est même pas une fille ! Est-elle humaine au moins ? D'après c'que j'ai entendu, elle est si laide que même un ogre serait ravissant à côté ! » De nouveaux rires. De nouveaux ricanement et Désirée qui rit à gorge déployée de ce rire cristallin ravissant. Même sa voix est jolie à Désirée. Elle a une voix de rossignol, ceux qui chantent pour faire venir le printemps. Euphrasie sa voix elle est toute cassée, comme celle d'un garçon en train de muer. « C'est vrai qu'on pourrait avoir des doutes, après-tout elle ne me ressemble pas ahah ! » Elle se met en avant, ses cheveux blonds virevoltants dans les airs, éblouissants les deux petits voisins aux yeux pétillants qui s'amusent à faire une courbette de chevalier face à sa beauté. « C'est sûr ! Tu es la plus jolie, Désirée ! » Disent-ils en cœur pendant que le petite rouquine aux tâches de rousseur applaudit face au spectacle. Euphrasie elle imagine Désirée à la cour des rois plus tard. Dans une splendide robe pourpre, aux dorures travaillées. Des bijoux des plus scintillants mettant en valeur son visage angélique et une coiffure plus que ravissante. Elle, par contre, plus tard elle ne s'imagine pas à la cour. Elle ne s'imagine pas tout court. Le futur c'est pour les courageux, les hommes forts et braves qui deviennent chevaliers, les femmes belles et intelligentes qui deviennent princesses ou dames de haute lignée. Euphrasie n'est ni l'un, ni l'autre. Alors son futur reste au fond du placard, à côtoyer les araignées. « Mais ne lui en voulez pas, mes chevaliers, ce n'est pas sa faute si la nature ne l'a pas désiré, si elle est une erreur, ayez pitié... tout le monde ne peut pas être comme moi ! » C'est les larmes qui coulent en silence, la main toujours posée sur sa bouche. Est-ce une vie que de pleurer lorsqu'on a huit ans à peine, est-ce une vie que de vouloir se cacher pour l'éternité lorsqu'on est enfant, est-ce une vie que de regretter d'être née lorsqu'on est une petite fille... Désirée se doute qu'elle les entend, elle sait qu'Euphrasie ne sort jamais. Elle sait qu'elle reste toujours dans un coin de la maisonnette à attendre le soir ou la solitude pour sortir et s'occuper avec ses aiguilles, de la cuisine ou de nourrir les oiseaux. Elle n'est pas stupide Désirée. Elle est vicieuse Désirée. Et ils rient une dernière fois avant de quitter le pièce. Mais l'enfant aux cheveux couleur clair de lune ne sort pas. Elle est trop malheureuse pour bouger. Mais cette fois ses sanglots éclatent dans sa cachette secrète. Une cachette qui n'a rien à voir avec une cabane dans un arbre construite un jour d'été avec des amis. Ses sanglots s'entrechoquent entre les parois du meuble-cuisine. Les araignées la regardent de leurs yeux humides, elles si effrayantes semblent chagrinées par ce triste spectacle. Ce n'est pas juste, qu'elles se disent. Ce n'est pas juste pour une petite fille de huit ans à peine, d'être aussi malheureuse.

Emprisonnée.


it's all over all of the time

« Je m'en vais, ma sœur. » Il y a dans sa voix une sorte de tristesse cachée. Elle a des hauts le tête et foutrement mal au cœur. Pourtant la petite fille laide, devenue géante maintenant, sait que c'est tout autre de l'autre côté. De l'autre côté de cette table. Cette table au vernis écaillé, au bois abîmé, au souvenir périssable. Cette table, insignifiante, qui semble désormais si précieuse à ses yeux qu'elle aurait aimé l'emmener. Comme chaque petit détail de cette pièce où elle était restée enfermée toute son enfance. La poussière sur les meubles, les rideaux cousus main, les bols et tasses éméchés qui s'envolent dans la spirale temporelle comme des feuilles mortes emportées par le vent et la tempête. Elle sait que de l'autre côté de cet objet devenu si important à ses yeux, soudainement, il n'y a rien. Pas même un regard de regret. Pas un son, pas un haussement de sourcil ni même une lueur chagrinée dans le fond de ses iris si similaires aux siens. Euphrasie sait qu'elle n'a aucune valeur aux yeux de Désirée. Elle n'en avait jamais eu. Sauf pour s'occuper de la chaumière. C'est ainsi, il y a Euphrasie et Désirée, depuis toujours. Avec un fossé au milieu. Un mur qui ne s'est jamais effondré. Une table en bois au vernis craquelé et abîmé. Il y a juste une table en bois et pourtant la distance semble si longue qu'elle aurait pu lui envoyer ses mots, bloqués dans sa gorge, par avion en papier. Même si l'oiseau froissé finirait en feu devant Désirée si jolie, Désirée toute dorée qu'elle est. Euphrasie elle n'est pas dorée, elle est grise. Un gris moineau qu'on peut admirer en hiver, quand les premières neiges tombent sur les toits et que les enfants s'amusent à faire des bonhommes immaculés. « Ahah... et pour aller où ? » Un rire jaune. Ou rouge. Peu importe. L'ironie c'est quelque chose qu'Euphrasie ne peut aimer, trop proche de sa sœur mauvaise foi et de sa mère hypocrisie. Trop éloignée de sa cousine l’honnêteté et de sa tante la bonté. L'ironie c'est une chose dont se serve les gens pour avoir l'air intéressant, désintéressés de tout et surtout des autres. L'ironie ça a toujours été l'arme favorite de Désirée. Désirée et sa langue de putain aux lèvres de vierge. Ça a toujours été son épine favorite pour torturer sa cadette. C'est ainsi, il n'y a qu'une table qui les sépare. Mais même cette frontière est trop grande pour leur donner envie de rendre les armes. Euphrasie les a rendu depuis longtemps, elle n'a jamais été douée au lance-pierres. Désirée, elle, manie le poignard comme elle sait manier les mots, les larmes et le rire. « Je ne sais pas. Du moins pas encore... mais je ne peux rester plus longtemps ici.. a-.. » les mots s'entrechoquent dans sa bouche, cassent quelques dents au passage et brise sa voix pour ne former qu'un murmure à peine audible. Le genre de murmure qui donne envie de dire monte le son, arrête d'être aussi silencieuse ça me rend dingue. Ça la rend dingue aussi Euphrasie, de pas pouvoir regarder sa sœur dans les yeux sans avoir envie de pleurer. Ou encore de se cacher, oui. Comme autrefois, dans le meuble-cuisine en séquoia qui orne toujours un coin de la maisonnette. Être réduite à avoir peur de sa propre sœur, de son propre sang et de sa propre chair. L'admiration qu'éprouvait autrefois la cadette pour son aînée n'est plus que peur et déception aujourd'hui. Qu'un vague sentiment de mélancolie, de chagrin et terreur. Bourreau de son enfance, tortionnaire de son adolescence, elle se veut libre désormais, face à elle. Lui dire que c'est fini, que rien ne sera plus comme avant. Partir loin, dans un endroit où on l'accepte ; ou plutôt où elle s'accepterait elle-même. Même la solitude semble plus enviable à sa vie actuelle. Dans son esprit il n'y a que rayon de soleil, dans son cœur qu'amour et tendresse, mais son visage laid fait qu'elle ne peut être accepté par qui se fie à ses yeux plutôt qu'à ses sentiments. Le silence de la jolie ne fait que durer le supplice de son regard méprisant et répugné. Pas un mot gentil, pas une tentative de rédemption, pas même un sourire ou un geste pour la retenir. Fiche-le camp, lui hurle ce regard, et surtout ne revient jamais. Son aplomb s'envole au fil des secondes, son cœur se déchire un peu plus à chaque instant, ses larmes n'osent couler sur ses joues. Elle pourrait se moquer de mes pleurs, se dit Euphrasie en son fort intérieur. Elle n'a toujours été que méchanceté et mesquinerie, elle n'est pas ma sœur, elle ne l'a jamais été. Elle n'a jamais voulu l'être. Et pourtant, elle l'aime quand même, tellement fort qu'elle sera sans doute seule à regretter le temps des poupées en porcelaine et des dessins sur les murs de leur petit nid. Un nid au passé mortuaire, qui pesait si lourd sur ses épaules qu'elle avait l'impression de courber l’échine à chaque fois qu'elle passait cette porte. Et pourtant, maintenant, elle a du mal à le laisser s'éloigner, ce passé. Elle a du mal à lui dire adieu, à son bourreau. Qu'on la traite de folle ou de patient du syndrome de Stockholm, mais elle aime Désirée. De cet amour qu'elle n'a jamais reçu pendant toutes ces années. « Et bien va-t'en, qu'attends-tu ? La porte est grande ouverte et personne ici ne te regrettera, ni toi, ni ta laideur. » La brume au creux de ses yeux inonde enfin son visage, dans un silence qui la tue lentement, comme le venin d'un serpent sans pitié aucune. Sans affection aucune. Pas même de la compassion. Juste une impression de froid polaire, celui qui donne l'impression que même nos os gèlent. « J-je... » Je suis désolée. Je suis désolée d'être là. D'être née. Je suis désolée que tu ne m'ait jamais aimé. Je suis désolée de ne pas être aussi belle que toi. De ne pas être toi. « Quoi ? Tu t'attendais à ce que je m’effondre en larmes face à ton départ ? Ahah ! Ma pauvre Euphrasie, tu restes et restera la plus hideuse des niaises jusqu'au bout ! » Un reniflement brise le silence, pour retenir une armée de sanglots prêts à se rompre contre cette indifférence si pénible. Elle avait toujours été la plus jolie des deux. Celle qu'on aime, qu'on admire, qu'on adore, qu'on embrasse. Celle dont on tombe amoureux. Celle qui est joyau et non cendre. Celle qu'on trouve si belle qu'on en oublie sa laideur intérieure. La vie est injuste, mais que voulez-vous, c'est ainsi qu'est née Euphrasie. Dans une injustice qui se joue d'elle jour après jour, nuit après nuit et qui n'aura de cesse de la torturer que lorsqu'elle aura rendu son dernier soupir. Peut-être est-ce une malédiction que sa sœur lui avait lancé lorsqu'elles étaient enfants. Qui sait. « Je vais aller là où mon visage ne dérangera plus personne, là où ma laideur ne pourra plus effrayer les gens.. » beaux. Les gens beaux elle aurait aimé rajouter à ses mots. Mais sa sœur s'en moque de là où elle irait, elle le sait mieux que quiconque Euphrasie. L'indifférence est sans doute la pire chose au monde. La cadette la supplierait presque de lui crier dessus, de la frapper même, juste de dire quelques chose. D'abandonner ce stoïcisme si monstrueux. De la regarder dans les yeux, de la regarder comme elle est. Humaine et non affreuse. Un reniflement et la jeune fille aux cheveux courts prend son sac, qui semble si léger qu'on pourrait le penser rempli de plumes ; de plumes d'ange. Sur le pas de la porte elle ne se retourne pas. Elle ne se retournera plus jamais. Car tout est terminé. Sa chausse se pose sur le sol, dehors. « Adieu ma sœur. Je suis heureuse d'avoir vécu sous le même toit que ta splendeur. » Une vérité qui lui fit mal au cœur. Son pied qui quitte son passé, qui se pose sur ce chemin de terre. Il se pose. Cet acte passe en boucle au fond de sa tête. Recommence inlassablement. Il se pose. Dehors. Là où le ciel est aussi bleu que ses prunelles. Là où les oiseaux chantent leur ritournelle. Là où il n'y a pas de murs, ni de placard sombre. Sa chausse se pose sur le sol, dehors. Et ses larmes s'écrasent sur ce même sol, tandis qu'elle lève la tête vers le ciel, pour le rencontrer de ses iris grandes ouvertes. Elle pleure et son pied se pose. Il se pose.

Libérée.


i will take you as you are, please accept me as i am
find your lonely life bizarre


Le vent se lève, il faut tenter de vivre... dans le chagrin et la douleur, on trouve parfois une petite porte au fond du cœur, un filet de lumière passant par sa serrure. Mais impossible d'en trouver la clé et la porte reste fermée. Longtemps, parfois même des années. Il faut chercher, encore et encore pour trouver cette clé. Elle est quelque part, dans un endroit où l'on ne va jamais. Dans un endroit qui nous effraie. Dans un lieu où l'on ne souhaite jamais aller. Dans cette faille, cachée, là où les rivières sont faites de larmes et le ciel de plumes sales. Là où les fleurs fanent et les arbres sont sans verdure. Là où l'on trouve ce que l'on cherche. La clé. Il faut d'abord accepter de sombrer dans cette enclave de désolation, pour pouvoir ouvrir la porte du bonheur. Sans cela, on ne sait pas ce que signifie que d'être heureux. Que de sourire pour de vrai. On apprend la joie et les rires avec le temps, non en naissant. La vie est cruelle avec les enfants, mais l'est bien plus avec les adultes et devient plus douce avec les anciens pour devenir une amie le jour de leur disparition. Une graduation. La peine et ses aiguilles sur le cœur. La douleur et sa masse imposante s'affairant à briser les os. La mélancolie et son requiem. Le bonheur et ses braises qui ravivent les corps. Et la porte, dont on a enfin trouvé la clé. Qu'on peut ouvrir avec euphorie. Une porte sur laquelle on pleure sur le pas. On dit adieu au froid, on sourie une dernière fois avant de pénétrer dans la vie. Une autre vie. Celle dont la lumière, si éclatante, nous transforme en poussière. Poussière qui s'envole, qui voyage, qui devient étoile. Etoile, tu dois jurer de protéger le monde avec ton éclat, apaiser les troubles et guérir le chagrin. Illuminer le ciel et ne faire plus qu'un avec l'âme du peuple. Tu dois les aider, les aider à trouver la clé à leur tour. Les aider à ouvrir la porte. Leur tenir la main lorsqu'ils commencent à tomber, qu'ils commencent à pleurer, lorsqu'ils deviennent poussière à leur tour. Tu dois les aider à s'envoler.
Une histoire répétée, un conte à moitié noyer avec les années. Une légende au goût amer désormais. Elle se souvient, comme si c'était hier, Euphrasie. Elle se souvient de cette histoire. C'est la vieille femme qui lui racontait toujours, au coin du feu, un grand bol de soupe entre ses mains ridées, un sourire bienveillant sur les lèvres. Elle ne lui a jamais donné son nom. On l'appelait « la femme aux lucioles » ou encore « sorcière » à cause de ses yeux, aveugles, qui brillaient autrefois dans l'obscurité. Deux lucioles aimantes. Mais ils ne s'ouvrent plus à l'heure qu'il est. Les yeux sont fermés, ceux d'Euphrasie plissés. La faiblesse du palpitant de la sorcière résonne comme un chant funeste dans cette cabane où la jeune femme a passé une année. Une année où elle pensait avoir enfin trouver sa clé. Une clé âgée et usée par le temps, par la haine d'autrui et les regards méprisants. Une clé au dos voûté et aux mains tremblantes. Une clé aveugle. Une clé aux yeux qui ne peuvent voir que la pureté. Qui ne pouvaient voir que pureté. Car ils ne s'ouvriront sans doute plus jamais. Ce n'est plus qu'un corps froid, cette clé. Un corps qui se vide peu à peu. Inerte. Fragile. Os et chair. Un air paisible sur le visage, un sourire imperceptible. La mort n'effraye plus à un certain âge, elle devient une amie qui veille sur chacun de nos gestes, de nos faiblesses, de nos moments de solitude, de nos derniers pas sur terre. « ...Madame... ?.. » Un chuchotement, à peine audible. Elle ne s'attend pas à une réponse. Elle ne s'y attendra plus jamais. Cette femme qui lui souriait chaque jour, qui ne voyait que son âme et non sa laideur. Qui l'aimait. Sa voix rauque, qui récitait des contes et autres légendes au coin de la cheminée de leur chaumière, qui chantonnait quelques comptines enfantines, qui l'appelait, qui la nommait, qui la conseillait, qui la réconforter, qui la rassurait, qui l'aimait. Oui, qui l'aimait. Cette voix rauque, jamais plus elle ne pourra l'entendre. Parce que la femme aux lucioles ne brille plus. Comme l'insecte lumineux, qui s'éteint au petit matin. Elle a perdu sa lueur. Ses couleurs. Ne laissant que malheur. Une malheureuse Euphrasie. « ...M-...ma-.. » Sa main est glacée. Sa poitrine ne se soulève plus. Sa respiration saccadée laisse place au silence et aux crépitements des flammes. Elle est m-... elle est... e-... lle... Elle a trouvé sa clé, elle a ouvert la porte, elle a pénétré dans la lumière. Elle est désormais poussière. Et elle deviendra la plus belle des étoiles, se dit Euphrasie, tenant cette main autrefois si chaude et si chère à son cœur. Elle deviendra la plus brillante et la plus belle des étoiles. Plus scintillante que toutes les lucioles du monde. « ..j-.. m-.. » Des gémissements de douleur, des larmes de peine, des sanglots mélancoliques. Des souvenirs de bonheur. Elle est morte. Elle est morte. Elle n'est plus. Elle ne sera jamais plus. Elle ne sera jamais plus là. Elle ne l’appellera plus. Elle ne lui racontera plus d'histoires auprès du feu. Elle est morte. C'est terminé. Euphrasie ne voit plus le filet de lumière sous la porte. Elle ne voit plus sa clé, qu'elle pensait avoir trouvé. Elle ne voit que la rivière salée, le ciel aux plumes souillées, les arbres morts et les fleurs fanées. Mais pas de clé. La désolation et le silence. Mais aucune clé. Elle n'y aura peut-être tout simplement jamais le droit. C'est parfois aussi simple que ça ; l'existence humaine. La géante se relève un peu, sa jambe droite ankylosée par le temps restée assise sur celle-ci, elle se relève pour mieux l'observer. L'espoir récurrent aux bords des yeux. Une étincelle, rien qu'une. Un espoir qui sert à cacher un fatalisme presque écœurant. Elle est morte. Les morts ne s'illuminent plus. C'est un état définitif. Sans aller-retour, un train grande vitesse qui ne s'arrête jamais. Jamais. C'est le mot qui convient le mieux à la mort. Ce n'est pas chagrin, malheur, froid ou encore solitude. Jamais. Le mot le plus magnifique et le plus blessant aux oreilles d'Euphrasie à cet instant précis. Un baiser sur le front. La femme aux cheveux lunaires se remet sur ses pieds. Les jambes tremblantes, les genoux sur le point de plier. De plier face à la tristesse et à la force de ses pleurs, une fois encore. La vie gagne toujours, mais jamais quand on le désir. « ...Mer-...ci..merci...merci..merci, merci, m- » Une pluie de reconnaissance s'abat sur ce corps dont l'âme s'est déjà envolée. Un torrent d'émotions, une tornade incontrôlable qui submerge Euphrasie. Des lames dans le cœur, des marteaux dans le crâne, de l'acide dans les yeux, des boulets dans les membres. Un cri dans la voix. Le cri du désespoir. Le cri d'un nouveau-né, apprenant tout juste à respirer. Le cri de quelqu'un qui a comprit à quel point la mort peut être cruelle, mais le destin bien plus encore. Un cri d'Euphrasie. Un cri qui vient du fond de son être, de ses entrailles, de ce lieu où personne ne veut aller. Du lieu de la désolation. De son lieu du désespoir. Un cri qui ne s'arrêtera qu'à la nuit tombée, lorsqu'elle quittera les lieux pour partir, laissant le corps là. Au coin du feu. La tête sous les étoiles elle ne pleure plus. Trop éreintée. La voix cassée. Et elles brillent les étoiles. Mais elle sait, Euphrasie, qui est la plus brillante d'entre elles. Elle sait, Euphrasie. Elle la connaît. Oui elle la connaît la Reine étoilée. La bourrasque sèche son visage encore humide. Le vent se lève, il faut tenter de vivre.

Désespérée.


there's a hole in my soul
i can't fill it, i can't fill it


L'errance est une chose absurde. Un terme que l'on pourrait voir inventé par les grecques, un terme d'éternité. Une torture de l'esprit tel le tonneau des Danaïdes. Marcher, marcher, sans savoir où aller. Sans savoir que faire. Sans savoir quoi suivre. Sans savoir même où l'on va terminer. La fin semble plus proche que jamais, mais on ne la frôle jamais. Aucun départ, aucune arrivée. Un sentier, interminable, fatiguant et bien triste. Sans but, sans place dans ce monde. Un Ouroboros auquel on ne peut empêcher de mordre, auquel on ne peut couper la tête pour sortir de cette boucle bien trop longue pour un corps ou pour une âme. Avancer sans jamais savoir quand nous pourrons enfin nous arrêter. Avancer droit devant, sans prendre le temps de respirer. Avancer pour oublier, pour ne pas nous laisser le temps de penser. Pour oublier que l'on puisse penser. Ne plus vouloir penser. Abandonner sa qualité de sujet, sa qualité d'être en dépit d'une peine qui pourrait resurgir d'un moment à l'autre. Un acte faible, une quête de l'absurde, une noyade dans la solitude. Une solitude qui vous enferme petit à petit, vous prends à la gorge, et ne vous lâche jamais. L'ombre menaçante au bord de la route qui vous observe chaque jour, chaque nuit, matin et soir. Ne se manifeste jamais, mais laisse une marque pesante sur chaque esprit. Et vous ne pouvez la faire fuir. C'est elle, la solitude, la gardienne de la route de l'errance. Elle froisse les feuilles des arbres, fait murmurer la poussière, fait s'écraser les roches sur votre passage. Elle construit un bruit silencieux, un brouhaha discret dans lequel le malaise se fait roi et le chagrin sa reine. Il n'y a plus de place pour la pensée dans un lieu comme celui-ci, dans cet infini là. Il n'y a qu'un voyage aux bords des frontières. Les frontières des régions, les frontières des émotions, les frontières de l'univers. Les frontières d'Euphrasie. La femme devenue un être à peine conscient. Ne rêvant plus, dormant à peine. Même les cauchemars ne viennent plus la voir, le soir. Sa pensée est morte peu à peu, ne laissant qu'un corps vide de toute humanité. Vide. Tellement vide que même la douleur l'avait quitté depuis longtemps. Une indolence à la fois réparatrice, mais dévastatrice. Une indolence involontaire, une qu'on aimerait bannir loin, très loin derrière les montagnes et les forêts, reprendre notre vie en mains et ressentir à nouveau. Mais Euphrasie n'a pas pu se résigner à retourner auprès de Désirée, quitte à être torturée autant être son propre fouet. Elle n'a pas eu la force de revenir dans son placard sombre. Elle a prit la route, les petites routes de campagne, sans but. Elle a croisé des gens, des bêtes, des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants. Des créatures étranges, des créatures effrayantes. Et elle a perdu. Tout. Elle n'est plus rien. Rien qu'une femme prisonnière de l'enfer grecque. Du perpétuel recommencement. D'un désir inexistant d'être. D'être. Elle ne veut plus être. Elle en a perdu l'envie. Elle ne sait même pas si elle est quelque chose encore. Elle ne sait plus si elle existe ou non. Si tout cela rime à quelque chose. Si c'est encore cette foutue histoire de clé. Elle ne la trouve pas cette clé, elle ne voit même plus la porte de là où elle se trouve. Ni clé, ni porte, même les étoiles semblent avoir quitté le ciel depuis qu'elle erre sans but à travers les terres. Tiraillée par ce sentiment acerbe de solitude, tenaillant ses entrailles, écrasant son cœur, l'empêchant de respirer, la faisant suffoquer un peu plus chaque jour. Elle ne compte plus les jours, elle oublie. Un oubli volontaire. Un oubli d'être.

FORT FORT LOINTAIN
recrutement Garde de Fort Fort Lointain
Venez trouver votre place
GLOIRE A NOTRE REINE

Venez trouver votre place. Un écho, une phrase de propagande pathétique et peu encourageante. Sur une affiche colorée et souillée par la pluie. Fort Fort Lointain. Ainsi que la nouvelle reine, Marraine la Bonne Fée. Elle a entendu la nouvelle par quelques voyageurs. Une reine bien stricte pour un univers comme le leur. Venez trouver votre place. Garde, se battre l'épée à la main, la main sur le cœur et jurer fidélité, honneur et loyauté. Comme dans ses anciens livres. Combattant ensemble pour la justice et le bien. Oui, trouver sa place. Un espoir qu'elle n'a jamais osé faire naître depuis des années. Venez trouver votre place. Elle arrache le papier de son arbre. Ouroboros a été tranché. L'errance de l'absurde est terminée. Euphrasie sait maintenant. Elle va trouver sa place, désormais elle a un but. Un but. Elle le sait maintenant. Elle trouvera sa place. Tandis que les étoiles s'élèvent dans le ciel, ses pas sont désormais guidés par un désir qu'elle ne pensait plus capable de ressentir. Le désir d'avancer, le désir d'être. Le désir d'assassiner la solitude-même.

Esseulée.


i’ll make room for the light
cause i’ve been alone too long


La sueur sur le front et les muscles meurtris, le corps courbaturé à chaque petite articulation. Les lèvres gercées, pincées en un sourire. L’œil qui brille et les mains qui tremblent. L'épée qui luit, qui murmure son chant métallique à chaque impacte. Des notes aiguës, un cantilène où l'harmonie n'est que blessures et violence. L'armure solide, finira par se briser dans l'avenir, ne jouant plus son rôle de protectrice absolue, de celle qui empêche le sang de couler. La lame s’abat sur son double de l'autre côté. Bang, bang, bang... une rengaine d'acier impossible à oublier. Le fer s'affronte, se délecte de cette aura puissante que dégage les deux combattants. Un géant, tout d'acier vêtu, un homme à la rapidité déconcertante. Les épées s'entremêlent, se séparent, s'attirent à nouveau, comme dans une danse qu'aucun être fait de chair et de sang ne pourrait stopper. Une danse où la force prime, où l'agilité est danseuse étoile et la cadence de frappe mène à la victoire. Bang, bang, bang... il n'y a rien de plus jouissif en ce monde que cette sensation de virevolter avec son arme. Ne formant plus qu'une seule créature. Aiguisée, féroce tout en restant délicate et précise. Une simple histoire de couture, elle est main et son épée est son aiguille. On tisse avec le filet rouge de la vie, non avec du fil d'or, mais les gestes restent semblables. On passe en dessous, on repasse par dessus puis à nouveau en dessous et on frappe au milieu. Bang, bang, bang... Le silence, presque religieux, perturbé par le fracas des lames ne trouve plus sa place dans ce lieu. Euphrasie n'est pas une guerrière, elle ne l'a jamais été réellement. Elle n'a jamais voulu l'être, une femme guidée par la violence et les batailles. Mais c'est ici qu'elle a trouvé une place. Une véritable place. Celle qui ne lui fait pas de mal, aux côtés de ses frères d'arme. Frères d'arme. Un fantasme de petite fille ivre d'histoires fantastiques. Un rêve qu'elle n'avait jamais osé faire étant enfant. Des frères et sœur d'arme. Une famille tranchante. Une famille stricte qui n'accepte pas l'erreur. Une famille chargée de courage et de bravoure. Une famille. Ici, elle n'est pas jugée sur son visage, on la traite comme les autres. Avec autant de dureté qu'une belle femme ou qu'un homme aux larges épaules. Elle est une manieuse d'épée ici ; Lavilaine la garde et non Lavilaine la laide. Tant que son épée est toujours prête, qu'elle se dévoue à ses entraînements et sa mission de protection, alors elle est la bienvenue ici. Efforts récompensés par des signes insignifiants pour certains, mais si chers à son cœur. Une tape sur l'épaule, un ébouriffage de cheveux, un rire satisfait, un simple sourire de fierté. Faire son devoir, combattre le mal. Elle n'est qu'une grande femme au visage peu esthétique, mais dans son armure elle brille autant que son prochain. Dans son armure elle est qui elle est. Dans son armure elle est en sécurité ; justice. Dans son armure on peut y voir scintiller son âme pure. « Tu vas finir par te faire embrocher si tu continues à rêvasser pendant l'entraînement. » Un sourire de Poucet, qui signifie qu'elle ne doit pas retenir ses coups, qu'elle doit se donner plus qu'à cent pour cent. Qu'elle doit se montrer plus forte que quiconque à Fort Fort Lointain. Bang, bang, bang... l'épée d'entraînement s'abat sur celle de Cailloublanc. Cherchant la faille, tête chercheuse à la pointe peu dangereuse, car émoussée. Elle s’effondre sur le brun. Mais elle n'a jamais réussi à le toucher ne serait-ce qu'une seule fois. C'est de là qu'est née cette admiration pour cet homme plus jeune qu'elle. Entraînée par ses soins, ne faisant pas de distinction entre chaque recrue. Strict et imperturbable. Un sang froid qu'elle se plairait d'obtenir un jour. La panique intérieure est une chose bien pire que de rester de marbre face aux imprévus. Face aux autres, face aux ressentis. Ignorer les émotions qui t'assaillent, les laisser dans un coin de son crâne, les oublier. Les mettre sous clé. « Il est bon de profiter de ta grande taille, mais n'oublie pas pour autant de protéger ta garde, remonte ton bras ! » Les ordres, encore et toujours des ordres. Une voix forte et ferme, qui ne donne pas envie de désobéir. Elle a parfois cette impression de ne pas s'améliorer, Euphrasie. Cette impression de stagner au même niveau qu'il y a quelques années ; le jour de son arrivée. Ne pas réussir telle parade, ou le mouvement d'achèvement du combat. Ne pas réussir à désarmer son ennemi. Ne pas réussir à bouger avec assez de rapidité pour finalement tomber. Alors elle s’entraîne encore, la femme aux cheveux platines. Tous les soirs elle s'entraîne seule ou avec quelqu'un. Quelqu'un comme Poucet qui malgré son temps restreint lui offre une heure ou deux pour la perfectionner, pour lui laisser une seconde chance de se rattraper. Un combat à la régulière, qui n'entraîne ni mort ni jugulaire tranchée. Ce n'est pas un jeu, ni une obligation, c'est bien plus que ça. C'est une mélodie doucereuse qui laisse sa trace derrière leurs jeux de pieds et leurs jeux de poignet. Une danse animée, une danse mortelle à l'extérieur de cette enceinte. Les coups accélèrent sans broncher ; Euphrasie s'épuise petit à petit. Une technique assez prisée, laisser son adversaire frapper jusqu'à l'extrême fatigue avant de lui asséner le coup de grâce. Prisée, mais pas toujours efficace. Excepté sur Euphrasie qui a tendance à tomber tête première dans le piège. C'est sans doute ce qui devait amuser son « mentor ». Lui qui semble si à l'aise dans une arène. Un champion après-tout. Et tel le champion qu'il est il repoussa la géante d'un côté avant de la faire tomber à l'aide de sa lame. Une chute d'à peine quelques centimètres, mais qui vrilla la hanche de Lavilaine, d'une douleur semblable à un pincement. Essoufflée, épuisée, le cœur battant à une vitesse qui lui ferait presque peur. Mais souriante. Le sourire sur ses lèvres charnues, elle lâche son arme et laisse tomber son casque sur le côté avec l'autorisation de son senior. Assise sur le sol poussiéreux. Elle n'avait jamais été aussi en paix avec le monde qu'au jour d'aujourd'hui. Ici, vautrée dans la saleté, devant un homme dont la petite taille cachait une force bien plus grande que celle de tous les géants de cette terre. L'admiration mène bien souvent à la fabulation et Euphrasie aimait, et aime toujours, s'accrocher à cette idéalisation de la garde royale. De fiers combattants, qui œuvre pour la justice et le bien. Des chevaliers en armure étincelante et une hardiesse sans précédent. « Tu t'es bien battue, tu t'es grandement améliorée depuis la dernière fois. Il faut juste que tu te souviennes de protéger ta garde et tu pourras vaincre n'importe qui. » Sauf vous. Euphrasie opine vaguement, tente de ne pas montrer une joie exagérée, garde un sourire modeste sur son visage avant de se relever à l'aide de la main que Cailloublanc lui tend. Une main tendue. Un geste que même sa sœur n'avait jamais fait envers elle. Une main tendue, et elle a l'impression qu'elle pourrait affronter l'univers tout entier. « ..M-merci, mais j'ai encore l'impression de manquer de rapidité... ainsi que d'adresse dans certaines parades... » Une tape amicale sur le dos. Un geste d'encouragement minime, mais qui laisse un chaleur doucereuse dans l'esprit de l'enfant que reste la femme en armure. « La technique est une chose qu'on apprend au fur et à mesure, l’habileté innée, elle, ne peut s'apprendre. » S'il apprend qu'elle assimile les duels à de la couture, elle se demande si cela le ferait rire. Sans doute. Même elle trouve ça ridicule. Les deux combattants vont s'installer sur un banc pour se remettre dans cette séance éprouvante. Éprouvante, mais qu'Euphrasie n'échangerait pour rien au monde. Même l'amour de sa sœur est une futilité à côté de cette heure. Une seule heure. Une heure précieuse. Une heure de bonheur, qui la fait se sentir un peu coupable de l'apprécier autant. Coupable de s'attacher à des moments aussi petits et peu significatifs pour les gens. « J'ai quelque chose pour toi, Euphrasie. » Son cœur manque un battement. Son frère d'arme se lève pour partir chercher quelque chose. La panique consume son être. Un cadeau de la part de Poucet. Serait-ce un nouveau set d'aiguilles à coudre ? Elle ne pense pas s'en être plaint devant lui, pourtant. Ou peut-être de nouveaux gants en cuir, les siens sont troués, mais ils restent utilisables. Un cadeau. Un présent. Le mérite t-elle vraiment ? Elle n'est pas plus douée qu'une autre, et elle n'a jamais rien fait d'extraordinaire. Elle espère secrètement que ce ne soit pas quelque chose de trop beau, quelque chose de trop beau pour elle. Et la boite arrive devant ses yeux cyans. « Pour te récompenser de tes efforts. Avec elle à ta main, peut-être arriveras-tu à me toucher la prochaine fois. » Ses yeux se lèvent vers Poucet avant de glisser sur la boite qu'elle ouvre de ses tremblantes. Une étoile tombée du ciel. Plus scintillante que la plus belle des aiguilles. Plus fine que le trajet d'un astéroïde et plus précieuse que ses propres yeux. Ses joues prennent une teinte pourpre et elle s'interdit de laisser des larmes coulées. Trop émotive. Trop heureuse sans doute. Heureuse à en mourir. « J-je ne peux a-accepter... elle est magnifique, v-vous devriez la garder, je ne la mérite pas ! » Euphrasie parle plus fort qu'elle ne le souhaite, ses mots s'emmêlent, ses phrases se taisent, sa voix se bloque à nouveau. Comme une musique mal enregistrée, un couplet mal formulé. La gêne, la gratitude, la joie, la confusion, forment une cacophonie. Une ivresse des sentiments. Mais ses larmes ne couleront pas. Non. Elles ne couleront pas. Pas aujourd'hui, pas face à Poucet Cailloublanc. « Vas-y, essaye la. Tu devrais trouver plus de facilité à la manier. » Devant l'insistance du jeune homme, elle prit l'épée en main avec des gestes si délicats qu'ils en deviendraient presque cérémonieux. Légère. Un mouvement. Rapide. Un second mouvement. Aiguisée. Un troisième et dernier mouvement. Filante. « Elle est... magnifique... m-mais, je ne peux toujours pas accepter un tel présent, il semble bien trop précieux et p-.. » Le couvercle de la boite se referme vivement, lui coupe la parole « Je ne te donne pas le choix. De plus, il est très irrespectueux de refuser un cadeau de la part de son supérieur. »  Les sourcils se haussent de chaque côté du ring. Poucet est gagnant, comme toujours et elle n'a pas pu le toucher ne serait-ce qu'une seule et unique fois. Euphrasie acquiesce silencieusement, tout en admirant sa nouvelle arme. Son cadeau. Son tout premier cadeau. Elle n'aurait pu en imaginer un plus beau. Et Euphrasie, tandis qu'elle l'essaye, jure silencieusement qu'elle en prendra toujours soin, bien plus que sa propre vie. « ...Elbereth... » Un murmure qui fait lever la tête du plus jeune. Le sourire de la femme en armure s’agrandit « Je vais l'appeler Elbereth. » La reine étoilée. Poucet opine d'un air satisfait avant de reprendre son épée et de lancer son casque à la plus âgée. « Allons tester cette Elbereth. » Et ils repartent s'affronter. Dansant la plus belle danse au monde, celle non pas guidée par le bruit des talons de la dame, mais par le métal hurlant. La danse aux aiguilles, la danse qui lui donne envie de continuer. D'être plus que ce qu'elle est ou que ce qu'elle a pu être dans le passé. La danse des lames dévouées. Bang, bang, bang...

Dévouée.

⊱ far far away ⊰


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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyDim 26 Oct - 22:57

:bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed:
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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyDim 26 Oct - 23:40

:*-*: :hansel: :hanw: :huhu: :aw: :own: euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame 2300028946
KOUM TI ES BELLE. :beuh: :shrek: :potté:
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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyLun 27 Oct - 0:37

Ok jetem :kyu: :kyu:
:potté: :prie: :kya: :aw: :coeur:
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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyLun 27 Oct - 10:35

:ulrich: COMMENT TU GÈRES :red:
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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame Tumblr_nctxg2rB1v1s3wy60o2_250

⊱ pseudonyme : Little-Chocobo
⊱ tête mise à prix : Thomas Brodie-Sangster
⊱ crédits : Elf (Ava)
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : Alexei Trainesavate - Lancelot Dulac - Cheshire Beausourire - Poucette Toutepetite
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Sorcier blanc
⊱ allégeance : Mitigé

euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame Tumblr_naxgfiVhg31rftd23o1_500



euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyLun 27 Oct - 14:50

BIENVENUUUUUUUUUUUUUE

On sent le perso qui roxe du poney fringuant =D
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Marie Lopaline
LADY, LADY OSCAR

Marie Lopaline

euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame Tumblr_n7g64c7ACY1s5lesdo2_250

⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : jessica de gouw
⊱ crédits : caf-pow. (ava)
⊱ arrivé(e) le : 13/09/2014
⊱ manuscrits : 474

⊱ tes licornes : princesse shéhérazade, beasthélemy, cúchulainn le maudit.
⊱ schillings : 438

⊱ ton conte : le prince casse-noisette et le roi souris
⊱ ta race : humaine, dieu merci.
⊱ métier : capitaine dans la garde royale, à fort fort lointain.
⊱ tes armes : une épée à la taille, une arbalète à la main. plus récemment, une arme à feu.
⊱ allégeance : pour, bien entendu.

euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame Tumblr_mvatuyZyXD1rm6tpco3_250



euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyLun 27 Oct - 14:55

EUPHRASIE MA CHERIE. :tombe:
jotem puissance un milliard. :*-*:
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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyLun 27 Oct - 16:02

OMG :tombe:
UNE FAIBLE :bwag:
ALORS TOI AUSSI TU REJOINS LE COTÉ OBSCUR DE LA FAIBLESSE ? euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame 2735923281
JORE ILS T'ONT FILÉ DES COOKIES OU QUOI ? SÉRIEUX :was:

Mais bon je ne peux qu'approuver ce choix qui roxe du poney à paillettes et qui va sûrement nous faire péter des arc-en-ciel :potté: :string: :leche: :ivil:
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FORT FORT LOINTAIN

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Invité

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euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyMar 4 Nov - 18:26

    Hawwn ce personnage à l'air d'être trop génial !!! *w*
    J'exige un lien dès que tu seras validée de nouveau !! euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame 2735923281
    So, Bienvenue et bonne chance pour la suite de ta fiche ! <3
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FORT FORT LOINTAIN

Shéhérazade Fildor
CAY LA DANSE DU BIBOUDE

Shéhérazade Fildor

euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame 289254tumblrniuza7qYnz1qiyullo4250

⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : aishwarya rai
⊱ crédits : avatar, moua. gifs, tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 29/08/2014
⊱ manuscrits : 470

⊱ tes licornes : marie la catin, barthélemy l'assassin, cúchulainn le loup.
⊱ schillings : 851

⊱ ton conte : les mille et une nuits
⊱ ta race : humaine
⊱ métier : diseuse de bonne aventure; arnaqueuse de première. reine d'afshin.
⊱ tes armes : une dague en permanence sur elle. quand elle est à afshin, elle a parfois un sabre.
⊱ allégeance : sans avis.

euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame Tumblr_npxrx5TOZ51s9wolfo1_250



euphrasie ☇stay right between the lines of fear and blame EmptyMar 18 Nov - 17:02




fécilitations
t'as poussé ton premier greuuuh !

BRAVO A TOI PETIT OGRE, TU REJOINS LES

happy ending

D’OÙ C'EST DU CACA ? Meuf j'ai cru que j'allais pleurer, elle est trop mignonne euphra, marie elle va l'étouffer d'amour et de boobs j'te jure, j'vois pas d'autre solution là. :tombe: elle est trop bien ta fiche, euphra jolem d'amour, désirée j'lui pète les dents.
et toi j'te fais des bisous. pis j'te frappe pour venger mes feels, aussi. (mais juste un peu, et gentiment, promis.) :*-*:


BRAVISSIMO, tu as passé la première étape du beau monde de Fort Fort Lointain. Tu croyais que ça allait s'arrêter là hein ? Et ben tu rêves, une fois n'est pas coutume de te faire subir les pires tortures, je vais te rassurer en t'affirmant que cette fois-ci ce sera différent, une partie de plaisir même après la longue écriture de ton histoire. :ivil: Déjà, tu vas me recenser ta belle tronche et ton petit conte, si conte il y a btw. Ensuite, tu vas pouvoir te glisser dans la partie administrative de ton damoiseau/damoiselle/travelo qui s'passe da ! Et hm, que je réfléchisse. AH OUI, te lier avec les autres ça peut être pas mal je pense, surtout si ton voisin s'avère être un âne qui parle. :noes: Du reste, techniquement tu devrais plus trop te prendre la tête, pas besoin de te lier le lieu des scénarios et tout l'toutim, c'est pas sorcier. :shrek:

SUR CE. Le staff de FFL te souhaite un très bon amusement dans le royaume, de t'éclater bien comme il faut et de respecter autrui même si c'est un ogre. :nyan: :rainbow: :mex:

⊱ far far away ⊰

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