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I'm a believer - DragÂne


FORT FORT LOINTAIN

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I'm a believer - DragÂne EmptyDim 14 Sep - 0:00



Dragonne & L'Âne
I'm in Love


(Clique là , I'm a believerrr , faut mettre la musique pour être dans le move  :siffly: )
Virevoltant de grâce à travers sa cuisine, l'âne se donne à la tâche, comme chaque jour depuis la prise au pouvoir de Marraine la bonne fée. Sa vie a radicalement changé, au revoir les matinées ou il prenait grand soin de sa crinière et de ses sabots. Désormais, c'est à peine s'il a le temps de se brosser les dents. Sa journée commence tôt et finit tard. Entre, il doit dormir, ce qui lui laisse peu de temps pour s'occuper de lui. À une époque, sa vie tournait autour de sa petite personne. Aucun autre âne ne pouvait rivaliser avec l'égalité de sa crinière en brosse et la rondeur de ses beaux sabots qui claquaient contre le sol avec l'élégance d'un musicien de renom. Aujourd'hui, il doit se contenter de sentir le vieux bouc et d'une tignasse qui lui pique les yeux. Rien de vraiment séduisant. Non, il n'est plus aussi fringant qu'à l'époque et passe beaucoup moins de temps à bomber le poitrail. Quoique cela lui arrive encore quand un de ses clients regarde Dragonne d'un peu trop près. Après tout, s'il n'a plus ses sabots pour envoyer des coups, il peut encore faire preuve d'une certaine ... d'une certaine... fierté? On ne regarde pas sa femme ! un point c'est tout ! Comme si lui regardait les femmes des autres. Hors de question de poser ne serait-ce qu'un œil sur une de ses bipèdes au féminin qui se pavanent plus qu'elles ne pensent. Il ne les a jamais aimées de toute façon. Elles ont toujours été les premières à lui parler comme s'il était stupide. « Oh que tu es mignon » « Tu adores les caresses hein mon beau ptit âneuuhh» mais à la fin, elles partaient toutes avec les superbes étalons hauts de 1m60.

Sa nouvelle apparence a pas mal changé la donne. Étrangement, il plaît aux clientes qui n'hésitent pas à le lui faire remarquer. Elles sont aussi flippantes les unes que les autres, comme s'il allait pouvoir tomber amoureux d'elles ! Ne connaissent-elles pas le grand amour ? Le vrai, celui qui vous pousse au-delà de vos limites et qui vous permet de dompter une dragonne aux yeux de biche... Notre âne, il le connaît et jamais il ne trompera Dragonne!

Un sourire illumine pendant un instant les lèvres de l'Âne qui ne ressemble plus du tout à un mignon petit équidé gris. À sa place, on trouve un homme de grande taille qui n'a rien à envier aux beaux mâles du royaume. Il n'y a pas à dire, la potion a eu un effet assez positif sur lui. Notre âne est devenu charmant, très attractif, mais il ne l'aurait sûrement pas remarqué si Dragonne ne le lui avait pas fait remarquer. Une fois de plus, il sourit. Le simple fait de penser à sa belle lui donne assez de courage pour continuer à pétrir la pâte qui servira à faire les gâteaux des derniers clients. Doucement, il lève la tête pour regarder la vieille horloge qui continue à tourner lui indiquant avec une certaine autorité que le temps passe et qu'il est légèrement en retard. Il prend cependant le temps de regarder en dehors de la cuisine pour observer sa femme qui ondule avec élégance entre les tables des clients. Son sourire la rend encore plus attirante qu'elle ne l'est déjà et il se demande par quel miracle il a réussi à la séduire. Sa main passe sur son front et il essuie rapidement les coups de sueur qui se forment à un rythme effréné. La fatigue commence à se faire sentir, voilà plusieurs heures qu'il travaille sans prendre aucune pose. Il devrait se remettre au travail, mais il est bien trop subjugué par sa femme pour détourner le regard de ses courbes parfaites. Elle ondule avec grâce et volupté entre les tables, parfois, il a même l'impression qu'elle ne touche pas le sol. Cela diffère totalement de son apparence originelle et pourtant qu'importe son apparence, sa belle a toujours été gracieuse et féminine, mais cette forme semble avoir accentué ces caractéristiques.

Complètement envoûté par sa belle, il en oublierait presque le ragoût qui mijote derrière lui, mais sa femme le rappelle à l'ordre d'un simple coup d'œil. Oups, il vient de se faire griller. Doucement, il se tapote la gorge pour s'éclaircir la voix. Cela fait quelques minutes qu'il n'a pas parlé, un vrai miracle, mais dans sa cuisine il est souvent seul. Il est grand temps de remédier à cela et quoi de bien pour ça que de le faire en chanson pour clamer une fois de plus son amour à sa belle Dragonne. « duh-duh,duh-duh , I thought love was only true in fairy tales. Meant for someone else but not for me. » Tourbillonnant dans sa cuisine avec son élégance naturelle ou plutôt avec la dextérité acquise à force de se cogner contre les rebords, il se met à entamer la mélodie avec comme instruments ses casseroles et autres cuillères en bois. Oui, en plus d'être un cuisinier notre Âne est aussi un artiste. D'ailleurs, c'est bien pour ça qu'une partie de son établissement est dédié à l'art. Parfois, il lui arrive même de faire son petit numéro, mais aujourd'hui, c'est une véritable improvisation (l'art des vrais génies) . « love was out to get me. That's the way it seems. Disappointment haunted all my dreams. »

Franchement si ce n'était pas une des plus belles déclarations faîte à fort fort lointain, il ne s'appelle plus l'Âne Fierdestrier. Avec sa cuisine ouverte, le chef cuisinier offre un vrai spectacle à ses clients qui ont pour la plupart relevé la tête de leur assiette pour regarder la scénette qui se déroule devant leurs yeux. De quoi donner encore plus de confiance à notre beau brun qui se lance dans son refrain tel un chanteur expérimenté et il n'a d'ailleurs rien à leur envier à ces chanteurs. « Then I saw her face, now I'm a believer. Not a trace of doubt in my mind. I'm in love  » Il prononce d'ailleurs ces quelques mots en plongeant son regard hypnotique dans les yeux si lumineux de sa belle écailleuse. Oui, tout ça, c'est pour elle et le public ne s'y trompe pas. L'âne peut même entendre certaines clientes se plaindre du manque de romantisme de leur mari. Oui, face à notre beau cuisto, ils sont tous à la ramasse. Peut-être devrait-il se reconvertir et ouvrir un cabinet de conseils amoureux ? Sauf que pour le moment, il est bien trop occupé à faire son show. Ses mains se déposent sur deux assiettes et il virevolte pour les poser sur le plan de travail qui permet à Dragonne de les saisir pour les servir ensuite aux clients. « I'm a believer, I couldn't leave her if I tried » Il pose ses coudes dessus et dépose son menton dans la paume de sa main droite en attendant l'arrivée de sa belle. « Table n°10 Miss Coeurdebraises » Coeur de braises, un nom de famille qui lui va à ravir. Quand elle arrive à sa hauteur, il murmure à son oreille ces quelques mots « I'm in love » et dépose un chaste baiser sur ses lèvres pulpeuses. Notre cher âne fait alors volte-face pour repartir dans sa cuisine en sifflotant l'air de cette chanson, bien connu de certains habitants de fort fort lointain. Encore faut-il avoir l'oreille musicale pour la reconnaître.

Ce petit entracte musical fait un grand bien à notre restaurateur qui trouve en lui assez d'énergie pour finir cette énième journée de travail. Cependant, il n'est pas décidé à rentrer tout de suite à la maison pour plonger sous sa couette. Non, il a une autre chose en tête et celle-ci est bien plus palpitante que s'endormir comme l'aurait fait Potté sur son pouf. Il ouvre la porte aux derniers clients avec un certain plaisir. « Revenez-nous vite, n'oubliez pas la promotion du vendredi, double ration de clafoutis et si vous réservez vous aurez même droit à l'apéritif offert. Un délicieux hydromel avec une touche de menthe et de poivre vert, sans oublier la petite dédicace du chef, un soupçon d'herbe à chat venant tout droit du marais de Shrek. » Devant la tête ahurie de ses clients, il hausse les épaules d'un air dépité. « Je blague » Il éclate de rire avant de poser sa main sur l'épaule du client pour le forcer à descendre les escaliers. « Faite attention sur la route, regagnez en toute sécurité votre demeure fort fort lointaine » Bam il referme la porte avant de soupirer d'aise. Enfin seuls... Il va pouvoir retrouver Dragonne et mettre son plan à exécution. L'Âne jette un rapide coup d'œil à un de ses employés pour lui indiquer de dresser la table. Désormais, il ne lui reste plus qu'à attendre le bon moment. Sa belle se trouve au fond de la cuisine et termine sans doute de faire la plonge. Il déteste la voir travailler, mais parfois son aide se montre indispensable. Avec tout ce travail, il a le sentiment de la délaisser, mais ce soir, il va à se rattraper. Il ne met pas longtemps à la rejoindre et plonge à son tour les mains dans l'eau mousseuse. « Quelle soirée ! Ils ont encore mangé tout mon clafoutis. Moi qui pensais en avoir fait assez pour les enfants demain matin. Ils ont hérité de ton appétit, ils mangent comme des ogres. » Elle était bonne celle-là, comme des ogres, il fallait pouvoir la trouver.

Alors qu'ils sont encore en train d'essuyer la vaisselle, la lumière du restaurant s'éteint, plongeant le couple dans la pénombre. C'est le signal. Tout fier de lui, le beau brun attrape la main de sa femme et la tire derrière lui. « Suis-moi!» Sa main abandonne doucement la douceur de celle de sa femme pour se poser délicatement sur ses paupières et lui cacher la vue. « Garde les yeux fermés, c'est une surprise ! » On ne peut plus heureux de son idée, il ne remarque pas la chaise qui se trouve devant lui et shoote en plein dedans, laissant échapper une flopée de jurons. « Je déteste ces jambes, c'est moins pratique » . S'il avait été un âne, il aurait aisément bondi au-dessus de l'obstacle (C'est toujours beau de rêver.).

Arrivés près de la scène, ses mains glissent du visage de la belle pour descendre sur ses hanches. Au milieu de l'estrade, une table a été dressée. Nappe rouge, porcelaines, verres en cristal ( Bon ok, imitation cristal) et bougies ... rien que ça. « Comment tu trouves ? » Fier ? On ne peut plus fier ! Ses épaules se redressent, il bombe le torse. Autant dire, qu'il est décidé à impressionner sa princesse. Pour une fois que les enfants ne sont pas là et qu'ils peuvent profiter d'une soirée rien qu'à eux, il ne pouvait pas louper cette occasion pour tenter de faire plaisir à sa femme. « Ça te fait plaisir ? » Inquiet ? Bha oui un peu quand même... Après tout, elle a aussi le droit de ne pas aimer, mais ça il vient tout juste d'y penser. « Bon c'est peut-être un peu too much, tu veux que j'enlève les bougies ? Que je rallume ? Quoique comme ça, c'est bien, ça fait ambiance tamisée. On pourrait faire des soirées à thème... » Se taire ? Oué, ça serait peut-être bien qu'il essaye. Alors, il se pince les lèvres en espérant qu'elle rompe vite le silence parce qu'il commence déjà à manquer d'air.
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I'm a believer - DragÂne EmptyDim 14 Sep - 16:58


S
i naguère elle avait entretenu son écailleuse musculature à travers les traques des sigisbées qui osaient pénétrer la forteresse dont elle était le cerbère, aujourd'hui, c'était dans une toute autre danse qu'elle dépensait une énergie pourtant moribonde – faute à six têtes brunes qui ne luis octroyaient aucune accalmie de l'aurore au crépuscule chaque jour que dieu faisait, mais qu'elle les aimait, leurs drôles de drânons. Même s'ils la purgeaient de tout son dynamisme, elle trouvait toujours la résolution pour venir assurer d'autres rôles tout aussi substantiels qu'être mère, celui d'épouse – le plus fondamental de tous – et celui de serveuse, essentiel lors de ces soirées trop fréquentes où la clientèle affluait telle une horde de créatures affamées. Si la perspective de sustenter toutes ces bouches affamées l'éreintait d'avance, elle n'en crachait pas moins sur son métier, fière d'offrir sa contribution à l'entreprise familiale, fière de ne point être que la bonne compagne prompte à s'occuper des enfants pendant que l'homme veillait à assurer le pécule du mois. Elle qui avait longtemps été indépendante n'avait pas omis la définition de ce mot, et au-delà de la notion de satisfaction personnelle, cela lui permettait aussi d'être en compagnie de son équidé adoré, même s'ils ne faisaient que s'entrecroiser entre les commandes qui les fauchaient à l'instar une inexorable déferlante. Mais ces sourires complices, ces oeillades énamourées, ces susurres égarés, elle s'en inspirait comme à une source de jouvence qui lui faisait garder l'infernale rythmique d'un service endiablé. Heureusement qu'elle était de ceux qui apprenaient vite et n'étaient pas particulièrement gauches, elle avait cassé peu d'assiettes lors de son apprentissage, et désormais, elle valsait avec joliesse et exactitude entre les tables, carnet à la main et risette aux lippes. Tous la connaissaient et elle connaissait – presque – tout le monde, les habitués avaient depuis longtemps trouvé leurs marques et tentaient souvent de happer la Coeurdebraise dans une conversation inopportune – non pas que les sujets évoqués lui étaient importuns, mais elle n'était pas ici pour se perdre en bavardages vains. Elle se contentait donc de fugaces banalités avant de reprendre sa route, évitant soigneusement les autres serveurs et serveuses dont les itinéraires semblaient parfaitement réglés. Plus qu'un travail, c'était tout un art, même si le plus illustre et émérite des artistes ne se trouvait point dans l'ample salle mais dans la cuisine. De ses oeuvres résultaient de succulentes fragrances promptes à émoustiller n'importe quelles papilles, elles allaient jusqu'à mettre les employés pourtant débordés en appétit, alors que dire de la clientèle ?

« Je vous conseille le Bloody Fairy ou la Piña Ogrilla en cocktail, vous ne serez pas déçus. » Une étrange sensation lui lécha l'échine, et elle biaisa instinctivement son regard en direction de son mari qu'elle surprit en pleine contemplation. Un rictus comblé sur le minois, elle y mit toutefois fin en indiquant d'un mouvement de tête le plat du cuistancier qui sera raté s'il continuait à se laisser déconcentrer. Mais de la concentration, c'était presque trop demander à ce bougre d'Âne qui entama l'une de ses fameuses sérénades, bien assez forte et cadencée pour attirer l'attention d'une majeure partie des individus présents qui tous, y allèrent de leur petit commentaire. Qu'ils aient été positifs ou non- même s'il ne valait mieux pas se risquer à une critique près de l'oreille d'une dragonne éprise – elle les ignora et se laissa tendrement enivrer par le chant qui lui était dédié. Même si elle était loin d'avoir la méchanceté infuse, elle ne put s'empêcher d'être enchantée en apercevant le jalousie de ces dames qui auraient vendu leurs atours pour être à sa place. Peut-être avait-elle épousé une vulgaire bête de somme, mais il était la plus romantique de toutes, c'était cette même verve qui l'avait envoûtée la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. L'appel de la sonnette de comptoir lui fit savoir que des assiettes étaient prêtes à être servies, aussi vint-elle non sans doucement chalouper jusqu'au passe-plat où elle chargea ses bras. Mais le quidam au crin d'écorce royale  la retint un instant, juste le temps d'une déclaration, juste le temps d'un baiser volé. « So do I... » Murmura la férue en guise de réponse sur le ton de la confidence, elle attendit, indocile, que l'adonis se tourne pour à son tour profiter de la vue, avant d'également retourner à ses occupations. Sans même s'en rendre compte, elle se mit à fredonner l'air précédemment vocalisé par le chantre nouvelle génération, un air qui allait lui rester en tête pour le reste de la soirée. Et elle fut longue, comme à chaque fois, mais c'était à ce prix que le restaurant avait embrassé un tel succès, à ce prix qu'ils faisaient vivre leur grande famille.

Mais enfin, la frénésie se lénifia au gré des gens qui partirent après que leur panse ait été remplie, tous repus à outrance – l'on ne repartait jamais de la Fleur Bleue Epines Rouges autrement. Et tandis que le propriétaire et véritable star des lieux raccompagnait les derniers traîne-savates jusqu'à la sortie, Dragonne se mit à la vaisselle partiellement faite par leurs employés qu'ils avaient cependant libérés, tous sur les rotules qu'ils étaient. Elle-même commençait à ressentir la pesanteur de cette journée bien chargée, et ce fut la mine distraite que le Fierdestrier la retrouva, menottes plongées dans la besogne qu'elle voulait achevée avant de partir. Toutefois, la boutade qu'il ramena avec lui contribua à la faire redescendre sur terre et à la faire rire. « Allons bon, ça va être de ma faute. Qui est capable de s'envoyer une douzaine de gaufres sans mourir ensuite ? Certainement pas moi ! Avant de te connaître, mon régime était uniquement composé de viande fraîche, je ne savais même pas quel goût avait le sucre. » Argua t-elle pour sa défense en passant un verre à essuyer à sa douce moitié. Les secondes défilèrent paisiblement, jusqu'à ce que la lumière s'éteigne sans raison apparente. « Ah non, ne me dis pas que c'est encore une panne ! Je t'assure qu'ils vont m'entendre si c'est le cas ! » Mais soudain, L'Âne perdit sa circonspection déjà bien trop rare pour la traîner dans son sillon sans explication. Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce fut, elle se retrouva les mirettes cachées. « Mais... à quoi tu joues ? Attention où tu mets les pieds ! » Elle connaissait suffisamment sa légendaire maladresse lorsqu'il s'y mettait, et elle ne tenait pas à passer le reste de la nuit à panser un malencontreux bobo. Cela étant, elle se laissa guider et arriva sans le savoir sur la grande estrade de la salle où une surprise avait été dressée – dans tous les sens du terme. En la découvrant et si elle mit un instant à réaliser ce qui se produisait, elle en fut profondément touchée et l'enchantement gagna son visage qui reprit instantanément des couleurs. Bouche bée, elle admira les efforts déployés par son âme-soeur qui chercha à connaître ses impressions, et il tenta comme souvent de se rassurer à l'aide de son incroyable faconde. Contrairement à lui, sa femme resta un moment mutique, à simplement l'observer en suant un indicible amour qui la fit s'empourprer de bonheur.

Plutôt que lui dire, elle préféra le lui illustrer, aussi bondit-elle au cou de son Âne et plaqua ses lèvres aux siennes dans une fougue transcendante. Les bras croisés dans la nuque du bel apollon, elle le savoura plus qu'elle ne l'aurait fait pour le plus réussi de ses clafoutis, trop heureuse de cette intimité inespérée qui leur faisait d'ordinaire cruellement défaut. Puis elle frotta suavement son nez contre le sien, les paupières closes et une mimique à la fois sereine et radieuse en guise de masque. « Je t'aime tant... » Plus qu'elle n'aurait jamais été encline à le lui conter, que ce soit en dialecte d'âne, de dragon ou d'humain. Elle profita impunément de sa chaleur et de son arôme, omettant presque qu'il lui avait concocté ce qui s'apparentait à un dîner divin. « C'est parfait, ne change rien. Surtout ne change rien. » Il était ardu de dire si elle parlait de la table ou de lui, d'Eux, de leur vie. Pour l'occasion, elle englobait le tout, car même si ce n'avait pas été leur Happy End, ils n'étaient et de loin pas à plaindre. C'était dans ce genre de moment qu'elle n'avait cure du devenir de Fiona et Shrek, cure de qui dirigeait le royaume, tant qu'ils étaient ensemble. Elle rouvrit finalement les yeux et les plongea dans les onyx qui lui faisaient face, ses phalanges s'égarèrent sur la mâchoire hirsute de son compagnon, qui avait décidément le don de l'enjôler à chaque fois qu'elle le voyait. « Nos enfants sont tout, mais... je dois avouer que ça fait du bien d'être sans eux. Je ne me souviens plus de la dernière fois où nous nous sommes retrouvés, je devrais convaincre Shéhérazade de les garder plus souvent. » Elle ricana avec malice, puis humecta ses lippes rosâtres. « Oh, je dois avoir une tête affreuse après avoir couru dans tous les sens ! Et je ne suis pas vêtue pour l'occasion – rah, j'adore quand tu me prends au dépourvu, mais si j'avais su j'aurais sorti ma plus belle robe. Heureusement que j'en ai quelques-unes à l'étage, accorde-moi dix minutes le temps de me refaire une beauté, je tiens à être élégante pour mon mari. » Même à l'époque où le Charnel n'existait pas encore, à cette même époque où elle était une immensurable masse spumeuse dotée d'ailes et de crocs, elle s'était toujours montrée coquette. Il n'était pas question qu'elle reste en tenue de serveuse alors que lui s'était échiné à faire ça bien, aussi, après un nouveau baiser volé, n'eut-il pas le choix de la laisser partir à pas pressés vers la petite loge qu'elle s'était aménagée, juste au cas où.

La donzelle pénétra dans la cabine en trémulant de félicité, elle se jeta sur les quelques tenues qu'elle gardait ici et se lança dans le délicat exercice d'en choisir une. L'obsidienne n'était pas appropriée et elle n'était pas d'humeur à mettre la smaragdine, peut-être l'opaline ? La céruléenne ? Non, il lui fallait un habit de plus passionné, de plus gourmand. Finalement, elle opta pour le drapé couleur amarante, ornementé de quelques perles et rubans virginaux. Elle amassa ensuite sa crinière anthracite sur une épaule et y plongea une pince surmontée d'un faux cupcake miniature, avant de s'attaquer à son maquillage qu'elle refit entièrement. Des yeux légèrement cerclés mais des lippes mises en valeur, telle une tentation ramenée sur un plateau d'argent. Un semblant de parfum pour ravir le sens olfactif, et elle fut prête. Elle se mira dans le grand miroir pour vérifier son allure qu'elle voulait impeccable, elle ressemblait à une alléchante friandise ainsi accoutrée – elle serait SA friandise, à lui. L'excitation placarda une risette sur sa figure bien plus éveillée, elle se remémora avec émoi le premier rendez-vous qu'ils avaient passé ensemble, loin des regards et oreilles indiscrètes, entre animal de ferme et animal mythique. C'était cette même impression qui lui ciselait les viscères, toujours cette même fièvre à l'idée d'aller le retrouver, c'était l'amour, tout simplement. Elle ne perdit d'ailleurs pas davantage de temps et revint sur ses pas pour rejoindre son époux, dans le râble duquel elle apparut discrètement. Elle l'encouragea à se retourner en se raclant la gorge, puis s'exposa à lui en faisant légèrement mouvoir les pans du luxueux tissu. « Alors ? Comment me trouves-tu ? » Dans un élan badin, la sylphide se mit à défiler pour son homme, elle fit quelques allées et venues avec un port de tête qui se voulut royal, parfaitement droite et la démarche travaillée – ne posèrent problème que ses lèvres tordues sous l'envie de se désopiler. « C'est quand même incroyablement ironique de voir que je peux ressembler à ces princesses que les créatures de mon espère ont 'habitude de garder dans de lugubres tours. Le Charnel est vraiment fascinant, quoi qu'on en dise. » Dragonne cessa son manège et se rapprocha de L'Âne. « Je suppose que l'un de nos employés s'est gentiment proposé à faire le serveur pour nous ? Mais... mh... J'aimerais vraiment que nous ne soyons que tous les deux, alors... Nous allons aller dans la cuisine et ramener tous les plats que tu as secrètement mitonnés nous-mêmes. Et ce n'est pas une option Monsieur Fierdestrier, le premier qui vient nous incommoder dans notre bulle, je le mange tout cru ! » Après tout, dans ce restaurant couru, ils étaient chez eux, il s'agissait de leur seconde maison, ils y avaient donc tous les droits. Pour ne pas se faire contredire, la Coeurdebraise souleva son mari comme s'il ne pesait rien – c'était la dame qui portait son prince comme un chevalier l'aurait fait avec sa jouvencelle, une situation ubuesque à laquelle ils étaient pourtant accoutumés. Ensuite de quoi, elle prit gaiement la direction des cuisines.
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I'm a believer - DragÂne EmptyDim 14 Sep - 21:50



Dragonne & L'Âne
I'm in Love


Qu'il aime se retrouver avec elle, même pour faire la vaisselle. Si on lui avait dit un jour qu'il se retrouverait à se mouiller les pattes, il se serait sûrement mis à rire. Lui, L'Âne sans peur et sans reproche relégué à nettoyer des assiettes remplies de graisses, impossible. Pourtant, c'est bien ce qu'il est en train de faire. De toute manière, à chaque fois qu'il est en compagnie de sa douce, notre bel étalon est le plus heureux des bêtes parlantes, voir peut-être même des hommes du royaume. « Hein ? » Lui manger trop ? Il hausse les épaules avant de se rapprocher un peu de plus de sa femme pour saisir le verre qu'elle lui tend. Impossible de faire plus collés serrés. Passant le verre devant son visage, il observe le verre à travers celui-ci. « Ça te fait 3 nez , mais une bouche ravissante » plaisante-t-il avant de reculer pour désigner d'un geste ample son corps d'Apollon. « Tu sais bien ce que l'on dit, les gaufres forgent les hommes, elles leur donnent la volonté de se dépasser. C'est pas facile de réussir à en avaler autant ! Tout est dans le mental, la capacité de faire face aux difficultés et de passer au-dessus en avalant une bouchée de plus. En fait, j'apprends à nos enfants à ne jamais abandonner ! » Un sourire jusqu'aux oreilles se dessine sur les lèvres du mâle appartenant à l'écailleuse. Sérieux ? Un peu quand même. Le courage arrive parfois là où on ne l'attend pas...

Si sa femme semble ne pas apprécier la pénombre, ce n'est pas le cas de notre exubérant personnage qui apprécie tout particulièrement l'intimité que la nuit apporte. Il aimerait que la lumière s'éteigne plus souvent. Lui et sa belle dans une pièce sombre... De nombreuses possibilités peuvent s'offrir à eux et autant dire que notre bel étalon possède une liste assez longue. Surtout que pour une fois, la lumière s'éteint pour une bonne raison et pas uniquement parce que ces abrutis ont encore laissé leurs employés s'endormir. Elle est encore plus charmante quand elle s'énerve. Depuis qu'il la connaît, il apprécie tout particulièrement les moments ou la dragonne fulmine. Parce qu'il faut le dire quand elle s'énerve, elle a de quoi vous faire hérisser la crinière, même à lui parfois. Si le restaurant tourne bien, ce n'est sûrement pas uniquement grâce au don de cuisinier de notre destrier. Dragonne a su se faire respecter des employés et autant dire que personne n'ose mettre un grain de sable dans le rouage bien réglé de leur établissement au risque de s'attirer les foudres de la belle. Ils n'auraient finalement pas plus mieux se tourner. Ensemble, réunis, ils forment tous les deux une entité unique qui leur permet de vivre passionnément leur amour.

Bonheur... Que dire d'autre. Voilà longtemps qu'il ne s'est pas senti aussi en harmonie avec sa belle. Entre les enfants et le restaurant, leur vie de couple a été légèrement mise de côté, mais c'est décidé, aujourd'hui, ils vont renouer et autant dire que notre âne est légèrement bouillonnant sous ses beaux sabots. Encore plus depuis qu'elle s'est pendue à son cou. Il ne lui en faut pas plus pour sentir son sang pulser entre ses veines. S'il ressentait un paquet de choses sous sa forme animale, sous sa forme humaine tout semble se décupler, de quoi augmenter le plaisir et le désir du beau brun.

Quelques paroles de sa belle et le voilà avec les yeux brillants comme un ciel étoilé en hiver. « Moi aussi et encore plus que les clafoutis et les gaufres » Pour L'Âne c'est une vraie déclaration, quand on sait l'importance qu'ont ses gâteaux dans sa vie. « Si tu me le demandais, je serais même près à ne plus en manger pour ne dévorer que toi... » . Il referme tendrement ses bras autour de la taille fine de sa belle. Plongeant avec tendresse son visage dans le creux de son cou pour profiter de sa douceur et de sa chaleur. « Ce que veut Dragonne , L'Âne le veut. Ordonne et j'exécute » . Non, il n'est pas soumis, mais il adore ce genre de petit jeu. Surtout quand ils sont seuls, sans les enfants, tout à-coup la soirée prend une tournure bien différente de leur nuit habituelle. « Demande-lui, je veux bien lui faire une maison en pain d'épice si elle accepte de les garder régulièrement. En espérant qu'ils arrivent à garder leurs flammes pour eux. » Malgré l'amour qu'il porte à ses 6 chérubins, il ne peut pas le nier. Quel bonheur de ne pas les avoir la soirée. 6 enfants... De quoi faire de votre vie un magnifique enfer, entre cris, chamaillerie, joie et gros câlins.

« Quoa ? » Tout un coup, le sourire sans faille dessinait sur le visage de notre bel apollon s'efface. Partir ? Elle ne peut pas l'abandonner maintenant, surtout qu'elle est parfaite. Lui n'a pas besoin de plus. « Tu es parfaite, tu sens bon le caramel et le coulis de fraise avec une petite pointe. Puis ça n'aurait pas été drôle si je t'avais prévenu. J'aime ton petit côté débraillé. Ça te rend encore plus sauvage que tu ne l'es. » Grrr, encore un peu et il se mettrait à ronronner, mais il n'a pas envie de ruiner son imagine de fier destrier. « Dix minutes alors... pas une de plus. Je vais compter, chaque seconde de retard, tu me les devras en heure ! » dit-il tout en la regardant partir, totalement frustré. « Elle aurait quand même pu rester accrochée à mon cou. Après tout mes efforts, elle préfère aller se repoudrer le nez. On n'a pas besoin de ça, après tout, on s'est rencontré dans une caverne crasseuse... » Claquant la langue contre son palais, les secondes qui s'écoulent lui semblent être des heures. Rapidement, il se précipite vers la table et s'approche pour observer son reflet dans l'assiette. « Je ressemble à un porc-épic ». Enfonçant ses mains dans sa tignasse brune, il tente de dresser l'indomptable, mais quelques boucles sont récalcitrantes. « Bordel d'ogre en rut ! » Rage-t-il, tout en tentant de plaquer ses petites bouclettes.

Abandonnant l'affaire, il se redresse pour remettre ses idées en place. Autant dire que Dragonne a réussi à lui faire perdre son calme légendaire. « Chef ? » La voix d'un de ses serveurs le ramène doucement à la réalité. Qu'est-ce qu'il fait encore là ? Ah oui, c'est vrai, qui lui a demandé ce matin de faire des heures supplémentaires pour faire le service pendant qu'il roucoulerait avec Dragonne. Quel abruti ... Un serveur, ça veut dire quelqu'un de présent. Sauf que ce n'est finalement peut-être pas nécessaire. « Va t'en » « Quoi ? » Attrapant le bras du jeune serveur, il le pousse sans prendre de pincettes vers la sortie. « Tu comprendras quand tu seras un homme, parfois on a besoin de solitude » « Je n'ai pas pris mon sac ...» « Il a pas d'ailes,il va pas s'envoler, tu le retrouveras demain ! » et bam , il ferme la porte. Un sourire quelque peu pervers se dessine sur ses lèvres. Pas d'employés, pas de clients, pas d'enfants... Juste lui et Dragonne dans un lieu romantique. Cette soirée va être démente. Oublier la fatigue et les muscles endoloris, tout un coup notre âne se sent dans une forme olympique, il est capable de tenir toute la nuit si elle le lui demande.

Au son des bruits de pas de sa belle, il se rapproche de l'estrade et se pose en tant que spectateur. Bien décidé à profiter de la nouvelle tenue de sa femme et quel beau spectacle. Un peu plus et sa mâchoire se serait décrochée. Il n'est pas du genre à trouver les humaines attirantes, mais quand il s'agit de Dragonne tous ses sens sont en émoi. « Mamma Mia ! Pincez-moi si je rêve, sinon laissez-moi profiter de cette beauté descendue des cieux » . Difficile pour lui de garder son œil sur le visage de sa femme, non son regard à tendance à descendre pour s'attarder sur ses courbes fines et élégantes. Elle est pulpeuse et il a envie de goûter à sa chair délicate. Il déglutit avant de secouer la tête pour essayer de remettre ses idées en place. Il a chaud très chaud et ce n'est pas à cause de la température ambiante. « Tu es en train de me faire passer pour une vulgaire bête de foire. Tu es plus que magnifique, tu es stellaire » laisse-t-il échapper entre deux soupirs de bonheur. Plus elle se rapproche de lui et plus, il se sent devenir tout chose... D'ailleurs, il ne met pas bien longtemps à combler les quelques centimètres qui manquent pour poser de nouveau ses mains sur sa femme. « Il se pourrait...Que peut-être ...je l'ai envoyé chez lui... Tu me connais, je suis un patron magnanime, je ne fatigue pas mes employés à la tâche. Après tout, on peut se débrouiller seul. Puis je n'ai pas vraiment faim en fait ». Enfin s'il a faim, mais ce soir, ce n'est pas du clafoutis qu'il veut se mettre sous la dent.

Quelques secondes plus tard, il se sent soulevé de terre. Hop le voilà dans les bras de Dragonne. « Hé... ma fierté... » Boudeur pendant quelques secondes, il finit tout de même par prendre son pied. « Ne le dis à personne, ça reste entre nous, mais j'adore quand tu me portes. Sans parler de ton parfum... » Comment veut-elle qu'il arrive à se concentrer après ça... Si elle savait à quel point, elle arrive à jouer avec ses émotions. Dragonne l'a vraiment capturé entre ses griffes. De lui, elle peut faire tout ce qu'elle souhaite, même le transformer en son petit goûter. Retrouvant le sol, il glisse délicatement ses lèvres dans le cou de la belle avant de descendre habillant ses mains sur ses fesses rebondies. « Cette robe te va à ravir » lui murmure-t-il à l'oreille avant de se diriger vers le four. « Tadaa... » Il en sort une énorme côte de bœuf... « Côte de bœuf, grillée par mes soins, avec sa petite sauce au jus de moutons effrayé pour ma femme... et pour moi » Il marque un temps d'arrêt et ouvre un placard pour en sortir une énorme salade remplie de nombreux fruits et légumes qu'il apprécie tout particulièrement. « Tu as qu'à amener ça, je te rejoins » Il la regarde partir avant de foncer dans la réserve pour en sortir son gâteau à la crème qui se présente sous la forme d'un énorme cœur rouge. Doucement, mais sûrement, (il n'a pas envie de faire tomber son chef-d'œuvre) il se rapproche de Dragonne légèrement penchée sur la table. Cela en est trop pour lui. Il ne tient plus notre bel étalon sauvage. Il pose son gâteau sur la première table qui se trouve à sa portée avant de fondre sur sa belle proie. Désireux d'en découdre, il entoure ses bras musclés autour de la taille marquée de la donzelle. Ses lèvres embrassent son cou à l'odeur enivrante. « Hmmmm comment veux-tu que je concentre sur autre chose que toi ? Tu m'a coupé l'appétit... » Susurre-t-il à son oreille avant de la mordiller avec sensualité. Renforçant son étreinte, il la soulève avec facilité pour la déposer quelques mètres plus loin sur les touches du piano qui laisse échapper un son médiocre. Non, Dragonne ne possède pas un fessier musical, mais qu'importe. Une main collée contre les cuisses de la belle, il laisse remonter l'autre jusqu'à son joli corset pour jouer avec les ficelles. « J'adore cette invention humaine, mais j'aime encore plus la personne qui se trouve en dessous » . Son regard se plonge alors dans celui de sa belle. Ses lèvres se pincent... Il lui a promis un repas en toute tranquillité et voilà qui lui saute dessus. Quel piètre gentleman cet âne. Envoûté par ses yeux de braise, il ne met pas bien longtemps à attraper ses lèvres et lui offrir un baiser des plus scandaleux avant de retrouver assez de contrôle pour y mettre fin. En vérité, il manque d'air, faut vraiment qu'il se mette à faire du sport pour améliorer sa performance. « Alors entre moi et la côte de bœuf qui est-ce que tu choisis ? » Lui demande d'il d'un air implorant en tentant d'imiter Potté... Mais pour ça aussi, il a encore besoin d'exercice.
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I'm a believer - DragÂne EmptyDim 21 Sep - 16:42


S
tellaire. Elle était stellaire à ses yeux, et c'était le plus beau présent qu'il pouvait lui offrir. Le charme et l'élégance lui étaient des notions intrinsèques, même à l'époque où elle avait eu un derme écailleux. Certes, avec la veillance de la princesse Fiona, elle avait quelque peu lésiné sur les efforts de présentation pour accentuer son aspect hostile et monstrueux dans le dessein d'accueillir ces preux chevaliers, mais il n'avait fallu que quelques mots doux pour faire aussitôt renaître sa féminité. Elle adorait que les hommes la lorgnent, la contemplent, et les dames la jalousent, elle aimait ne pas laisser indifférent dans tous les cas. Mais plus que tout autre chose, elle se pâmait d'être belle pour son époux, un compliment de la part de son équidé de mari surpassait un millier d'autres venant d'inconnus ou de leurs proches, elle ne se lassait jamais de l'entendre faire les éloges de sa vénusté au même titre qu'elle envers sa cuisine. A chacun ses privilèges, ils savaient mutuellement comment se faire rougir et l'intensité de ces échanges ne s'était pas amoindrie avec le temps, bien au contraire.  C'était ainsi que la flamme naissait, et ils ne se connaissaient que trop bien pour augurer la suite des évènements, il était fort probable qu'ils se succombent l'un l'autre avant de succomber au pourtant succulent repas mitonné par le cuistancier émérite. Combien de temps garderaient-ils leur désir en laisse ? Telle était la question, mais plus les secondes s'écoulaient, plus les baisers et caresses s'échangeaient, moins elle se sentait apte à tenir les brides de son intempérance. Toutefois, elle voulait faire honneur à ce dîner inopiné dont elle avait longtemps rêvé, leurs coercitions respectives ne leur octroyaient malheureusement pas autant d'opportunités qu'ils le voudraient pour se retrouver. Raison pour laquelle elle fut satisfaite d'apprendre qu'il avait congédié l'employé qui devait initialement faire office de serveur, ils avaient toujours oeuvré ensemble et ce n'était assurément pas aujourd'hui que cela changerait. Quant à savoir qui de sa pitance ou de sa femme le Fierdestrier dévorerait en premier, elle était curieuse de le découvrir, et l'adonis était loin d'être un parangon de patience, ses véritables envies auraient tôt fait de le trahir. Pour ce qui était de sa fierté... « Ta fierté ? Quelle fierté ? Et tout le monde sait que c'est moi qui déménage les meubles, ce n'est un secret pour personne que je suis plus forte que la moyenne. Quand bien même suis-je loin d'avoir ma puissance d'antan... »

Mais sa puissance, elle était amplement suffisante pour qu'elle rallie les cuisines sans aucune difficulté et sans haleter à l'arrivée. Elle se laissa docilement choir dans la tendresse maritale de laquelle elle profita à outrance, une risette brodée à ses lèvres teintées. Un ricanement s'échappa de son gosier avant de s'intéresser à ce qu'il sortit du four, une impressionnante pièce de barbaque qui la fit saliver rien qu'à l'idée d'y mordre, ce qu'elle aurait volontiers fait sans s'incommoder de couverts et de quelconques manières de lady si elle n'avait pas appris à se tenir. Elle se mordit la lippe puis arbora une grimace abusive en apercevant les légumes destinés à l'éphèbe, ils n'étaient définitivement pas sur la même longueur d'onde quant à leurs papilles. Mais qu'à cela ne tienne, ils étaient en osmose sur une pléiade d'autres points et cela ne les empêchait jamais de profiter d'un repas entre tourtereaux. « D'accord. » Répondit-elle simplement en s'emparant des plats, avant de disparaître dans la salle de laquelle ils étaient venus pour garnir la table de ces bribes d'art culinaire. Distraite, elle vérifia que tout était convenablement à sa place, sans se douter du chasseur qui l'avait prise en proie. Avant qu'elle ne soit en mesure de réagir, il fondit sur elle à l'instar d'un rapace dans la voûte céleste et la prit en étau, un cocon de muscles dans lequel la Coeurdebraise se laissa derechef couler avec un plaisir non feint. Elle inclina son crâne sur le côté pour offrir plus de derme à bénir des lèvres de L'Âne, puis se sentit transportée jusqu'au piano qui exprima son mécontentement en un écho disharmonieux. Le genre de pulsion qui la faisait toujours rire, car elle se remémorait l'époque où il était à ce point minuscule et elle gigantesque qu'il pouvait aisément s'asseoir sur sa tête pour pérégriner. Aujourd'hui, il était capable de la soulever, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Elle l'attira un peu plus contre lui, ses phalanges épousèrent les courbes saillantes de son poitrail, puis elle lui offre un rictus à mi-chemin entre l'amusement et la curiosité. « Je les aime bien aussi, ces inventions, mais le temps où nous ne nous embarrassions pas de vêtements et de pudicité me manque. Les humains sont à la fois tellement hardis et bégueule, c'en est indécent. » Il scella ses lippes aux siennes, puis vint la question fatidique qui déterminerait le déroulement de cette soirée improvisée.

Une moue s'installa sur le minois de Dragonne, qui fit semblant de songer avec une indicible hésitation. La tentative d'imitation de L'Âne n'y changea rien et sa compagne se retint de s'esclaffer pour préserver une once de sérieux. Ses mains effleurèrent les hanches du jeune homme dont elle finit par ceindre la taille, le museau redressé vers le sien avec une expression mutine. « Choisir entre mon plat favori et mon petit mari, c'est une décision cornélienne, et je n'ai même pas de joker ! Je ne pourrais pas vous avoir tous les deux ? » Elle tira un bout de langue, avant de doucement pousser le Fierdestrier pour qu'il la laisse se relever. Avec un port de tête altier, elle s'épousseta et replaça convenablement les pans de sa robe ainsi que son crin d'obsidienne, semant sciemment le doute dans l'esprit de son interlocuteur abandonné dans l'ignorance. Elle s'éloigna ensuite en chaloupant et rejoignit la table pour contempler la viande dont la fragrance enjôlait ses sens, elle aurait juré qu'elle l'appelait, la suppliant de la déguster séance tenante avant qu'elle ne refroidisse. Elle ferma les paupières et huma lentement, avant de déclarer d'une voix suave. « Je suis teeeeellement tiraillée, je n'arrive pas à me décider. » Elle fit volontairement choir l'une des fourchettes sur le sol, son index s'apposa sur sa lippe inférieure et elle mima la surprise. « Oups ! » Consciencieusement, elle se pencha en avant, plaçant sa gracieuse croupe sous la truffe de son âme-soeur pour le provoquer. Elle prit tout son temps, se dandina légèrement telle la plus irrésistible des friandises, et se releva sensuellement pour déposer le couvert à sa place. Elle lança une oeillade au-dessus de son épaule, et revint sur ses pas en dévorant son compagnon d'un regard embrasé dont elle avait le secret. « Est-ce que je t'ai déjà dit que j'adorais ta poésie ? Encore plus tes chants, ta voix me chatouille le creux des reins... » Elle adorait torturer le pauvre équidé qui ne pouvait que subir, au moins jusqu'à ce que la Coeurdebraise ait décidé de mettre fin à ce jeu brûlant. Et fort heureusement pour lui, elle ne tint pas plus longtemps et lui bondit dessus pour l'entraîner à travers toute la scène, jusqu'à la décoration en forme de château fort dans lequel ils s'engouffrèrent. La moitié du décors s'effondra d'ailleurs sous la véhémence de leur arrivée, ils s'emmaillotèrent même dans l'immense rideau rouge dont les attaches sautèrent et qui vint les recouvrir, comme pour leur offrir l'intimité nécessaire à un amour autrement plus charnel.


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La nuit eut le loisir d'avancer, la pétulance des ébats céda sa place à la douceur d'amants entrelacés. Dans les bras l'un de l'autre, les créatures transformées profitaient du calme après la tempête, à demi couvertes par le fameux rideau purpurin qui leur faisait office de couverture. Parmi les armures et costumes de personnages divers que les artistes utilisés dans leurs spectacles, ils rêvassaient, bienheureux de ne pas avoir à subir le dynamisme exacerbé de leurs sextuplés. Délaisser un instant leur statut de parents pour ne plus être que des amoureux transis, comme au premier jour. Installée sur le Fierdestrier, Dragonne avait logé son visage dans son cou et traçait de vagues esquisses sur l'un de ses pectoraux, plongée dans d'intenses réflexions. Au-dessus d'eux, le jeune homme avait fait preuve de galanterie et s'était déplacé pour ouvrir la fenêtre du toit qui leur donnait vue sur un ciel étoilé. Finalement, elle brisa le silence quiet d'une phonation préoccupée. « Chéri... » Entonna t-elle pour attirer son attention. « Est-ce que tu es... heureux ? » La sylphide se redressa légèrement pour pouvoir plonger ses mirettes de jade dans les onyx étincelants. « Je ne fais pas référence à nous, à notre famille ou au restaurant, je parle... de façon générale. Tu es toujours de bonne humeur, tu passes ton temps à badiner mais je sais combien tu as souffert de tout ça... Nos vies ont tellement changé depuis le départ de Shrek et Fiona, nous n'en avons pas réellement parlé depuis que nous avons décidé de rester à Fort Fort Lointain et d'accepter le Charnel. Malgré notre situation largement enviable, nous n'avons pas eu notre Happy End, et si je parviens à m'y faire, je me demande si c'est vraiment ton cas. » Elle lui caressa la joue. « Ne me mens pas s'il-te-plait. Je suis ta femme, et je t'aime... Je veux pouvoir te soutenir, je veux pouvoir être l'épaule sur laquelle tu t'affaisses. »
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I'm a believer - DragÂne EmptyDim 28 Sep - 20:30



Dragonne & L'Âne
I'm in Love


« Tu peux te promener nue, c'est comme tu le désires, je vote pour en tout cas… Enfin quand on est seuls, on peut toujours opter pour ce mode de fonctionnement. Pourquoi s'encombrer de vêtements, je devrais enlever les miens, je commence à avoir une crise d'urticaire » Quelle bonne idée… Lui, elle nues comme des vers, l'un contre l'autre, sans personne pour critiquer leur choix de vie. Le regard légèrement perdu dans le vague, il prenait plaisir à imaginer leurs soirées à faire la poussière complètement à poil et autant le dire cela suffisait à illuminer les yeux de notre cher équidé. C'était d'ailleurs peut-être la meilleure chose à faire pour qu'il se mette à faire le ménage. Rien de mieux que de mettre une carotte devant son nez pour le faire avancer, mais on pouvait changer d'objet de désir, il n'était pas si compliqué après tout et Dragonne le connaissait assez bien pour savoir ceux qui pourraient réussir à le faire sortir de sa cuisine. D'ailleurs si l'on jugeait par cette soirée, elle semblait bien être la seule personne capable de réussir ce petit miracle. Après tout, il se complaisait dans sa cuisine au milieu des saveurs sucrées et salées. Un vrai bonheur pour ses papilles de gourmet. Pourtant, il suffisait d'un simple regard vers sa femme pour qu'il en oublie son clafoutis au four et le fasse cramer. Elle était bien la seule à réussir à dompter l'étalon sauvage (Oui il a le droit de rêver, c'est plus classe un étalon). Dragonne était devenue le centre de sa vie, sans oublier bien sûr ses enfants qui lui offraient de très nombreuses frayeurs. Vivre sans Shrek, il y arrivait aisément, mais vivre sans sa Dragonne, ça c'était de l'ordre de l'impossible. Il suffisait de les regarder, pour comprendre l'amour qui les unissait. Celui-ci les entourait, il en était presque palpable. On aurait pu mettre devant notre restaurateur la plus belle des pouliches, il n'aurait toujours eu d'yeux que pour sa dragonne aux yeux de biche.

Elle savait jouer avec lui comme personne et semblait d'ailleurs y prendre un certain plaisir. Dommage pour lui qui tombait à chaque fois dans le panneau, comme un joli crétin, qu'il était d'ailleurs. Son sourire s'effaça pour laisser place à une mine renfrognée. Après tout ce qu'il avait fait ? C'était comme ça qu'elle le remerciait. Parfait, il allait bouder toute la soirée. Il aurait mieux fait de faire comme Shrek, c'est-à-dire ne rien faire de charmant. C'était encore une vraie énigme pour lui. Comment une princesse comme Fiona avait pu tomber amoureuse d'un ogre avec une haleine aussi nauséabonde que la sienne. Rha c'était incompréhensible. Exactement comme pour lui et sa femme qui continuait, avec brio, son petit stratagème. « Un Joker et puis QUOI encore... Tu veux aussi que je te permette d'aller piocher d'autres cartes? Pourtant, c'est facile comme décision, y a un paquet de bonnes cotes de bœufs, mais un seul âne comme moi !!! »


Bouche grande ouverte, yeux rivés sur les fesses de sa femme, il ravala sa salive en tentant de garder une certaine contenance face au spectacle qu'elle était en train de lui offrir. Si elle hésitait, lui n'avait aucune hésitation et avait déjà oublié sa faim pour se concentrer sur une envie bien plus passionnante. En fait, Dragonne avait décidé de le rendre chèvre… Elle savait parfaitement jouer de sa sensualité pour réveiller l'intérêt de son homme qui avait déjà atteint un seuil très élève. Un de ceux duquel on ne descend pas facilement. Heureusement, Dragonne se retourna avec grâce pour lui faire face et ainsi mettre fin au supplice de ce genre équidé. Dans le regard de sa belle brillait une lueur qui ne signifiait qu'une chose. Autant dire que la mine ne notre âne reprit instinctivement sa couleur et son regard se changea en un regard des plus avide. «  Et toi tu me chatouilles entièrement ». Il gloussa avant de refermer ses bras autour de la taille de la belle qui avait d'elle-même comblé les quelques derniers centimètres qui les séparent. Parfait, il avait plein d'idées en tête pour pimenter cette soirée. Entre le piano, le château et les rideaux, c'était un véritable opéra qui se jouait dans le restaurant. Une soirée des plus sulfureuses où les corps se mêlent au rythme des battements de cœur.


**********

« Wouahh... » C'était le mot pour résumer le flot de sentiments et de plaisir qu'il avait ressenti en compagnie de sa belle pendant ce moment d'intimité. « Promet moi une chose, faut absolument qu'on fasse garder les enfants plus souvent, je perds le rythme ». L'endurance était la clé de la réussite et même si notre bel étalon sans était sorti haut la main, Dragonne avait sans mal réussi à lui faire comprendre, il devait bien avouer qu'il n'était plus aussi fougueux qu'avant l'arrivée de toute la marmaille. En vérité, il se sentait totalement cramée, mais tentait de faire bonne figure devant sa beauté. « On a pété les rideaux, et le château a plus de donjon... ». Ils allaient devoir trouver une très bonne excuse pour expliquer à tous , l'état de la scène du restaurant et encore plus à Pinocchio qui risquait de s'étouffer de désarroi en remarquant son instrument de travail complètement détruit. Tant pis, ils avaient pris tellement de plaisir que notre âne était prêt à inventer toutes les excuses du monde pour recommencer cette petite aventure de fin de soirée. Après tout, ils pouvaient s'octroyer des soirées plaisirs, ils en avaient autant besoin l'un que l'autre.

Collé contre sa belle, il la serrait avec tendresse contre lui, tandis que sa main parcourrait avec tendresse son dos, s'attardant parfois dans les creux de ses reins. Un peu plus et il n'allait pas tarder à s'endormir. Il luttait contre le sommeil, mais sentait bien que cette petite expérience charnelle avait eu raison de lui. Quelle honte, lui l'étalon de renommé international qui fatiguait aussi vite. Il allait devoir trouver une solution comme manger moins de clafoutis. Cette idée lui glaça l'échine, non il n'abandonnerait pas ses clafoutis, il allait juste devoir s’entraîner plus régulièrement.

« Chéri... » Le visage de L'Âne s'illumina d'une lueur plein d'espoir. Encore ? Avec plaisir, il allait puiser dans le peu d'énergie qui lui restait, mais il n'allait pas la décevoir. Autant dire que la question suivante laissa notre bel étalon sur le sol. « Hein ? » Il tourna la tête pour mieux regarder sa femme, il aimait la regarder dans les yeux, ça rendait leur échange verbal plus profond, plus vrai. Chiotte, ça sentait la conversation sérieuse à plein nez et il n'allait pas pouvoir y échapper. En temps normal, Fierdestrier jouait avec l'humour pour éviter des conversations désagréables ou délicates, comme celle qui allait arriver sous peu. Il marqua un temps d'arrêt avant de poser son regard sur le plafond, cherchant ses mots. Une fois de plus, sa femme avait réussi à mettre à comprendre son homme et tentait sûrement à sa façon de crever l'abcès. « Bien sûr que je suis heureux » finit-il par dire en se retournant complètement vers sa belle. Comment ne pas l'être alors qu'il vivait avec son âme sœur et leurs enfants. « J'ai toujours rêvé d'avoir une famille et de vivre une grande histoire d'amour. » laissa t'il en suspens . Pour le moment, il ne répondait pas vraiment à sa question, elle avait en effet très bien ciblé le sujet ou elle voulait en venir, mais il ne pouvait pas s'empêcher de lui dire le bonheur qu'il éprouvait en partageant sa vie avec elle.  «  J'ai tout ce dont je rêvais et en plus de ça je peux manger des clafoutis et des gaufres toute la journée ». Oui parce que ça avait son importance. Quand il était à la ferme, il se faisait réprimander à chaque fois… Un coup de bâton sur ses belles fesses ! Aujourd'hui, il pouvait pleinement profiter de sa vie et la belle n'était pas étrangère à ce sentiment de bien-être qui l'envahissait chaque matin. « Je suis heureux, mais une partie de moins se sent honteuse... » La honte était présente depuis le départ son ami vert, elle était insidieuse et refusée de quitter notre protagoniste. « On est là à vivre heureux, Shrek et Fiona ont disparu et ce n'est pas normal… je me sens un peu responsable d'eux, sans moi il n'aurait jamais réussi à sauver Fiona. J'ai l'impression qu'on vit un peu égoïstement nos vies, alors que dehors ce n'est pas rose. Le charnel nous apporte tellement de bonnes choses, mais dans le fond, il détruit aussi qui l'on est... Avant je me sentais utile, même si je servais plus à les énerver qu'autre chose, mais j'étais là, maintenant j'ai l'impression de ne servir à rien en me retranchant derrière mes fourneaux.» Il marqua une courte pause avant d'ajouter d'un ton bien moins sérieux. « Je ne le savais pas, mais tu ne trouves pas que j'ai un petit côté philosophe ? » Il haussa un sourcil avant d'approcher son visage de sa femme pour s'embrasser. « Le pire c'est que j'aime bien être égoïste, tant que je le suis avec toi... » lui susurra t'il à l'oreille avant de se coller de nouveau à elle.

« Bon alors tu veux le manger ce morceau de viande ? » Non, il ne voulait pas couper court à la conversation, mais son ventre criait famine. Il était affamé… ce qui se confirma par un énorme gargouillis de la part de son ventre. « Hum, il se pourrait que d'une certaine manière, tu as réussi à m'affamer ». Un sourire jusqu'aux oreilles, il se redressa avant d'aider sa belle à faire de même. Son regard balaya doucement le corps de muse de la belle. « Non vraiment, je ne regrette rien... » . C'est avec amusement qu'il lui tendit sa robe « je crois que ça t'appartient » Il était gentleman, il lui rendait même sa robe pour qu'elle se couvre et qu'elle n'attrape pas froid. « Va falloir qu'on sorte avec les enfants, une sortie en famille, loin de fort fort lointain ». Une balade où il pourrait surfer sur les ailes de Dragonne , tout en évitant de se faire griller la crinière par leurs sextuplés. Sans vraiment attendre une réponse de la belle, il croqua à cœur joie dans une pomme. Rha qu'est-ce que c'était bon. « Tu veux que je te la fasse réssaufer » Parler avec la bouche pleine ? Non ce n'était pas ultra sexy, mais après tout c'était L'Âne.
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I'm a believer - DragÂne EmptyLun 6 Oct - 14:32


L
e décors faisait partie intégrante de leur restaurant, il était vrai, sans spectacles assurés tant par des professionnels que des amateurs, le restaurant risquait de devenir sensiblement moins attractifs, même si les clients se déplaceraient toujours pour les délicieux mets du cuistancier en chef. Alors, présentement, elle n'avait cure qu'ils aient malencontreusement abimé ceci ou cassé cela, tout se réparait, contrairement aux foulures du coeur qui elles, étaient infiniment plus laborieuses à panser. Elle en savait quelque chose, elle se souvenait avoir été profondément déboussolée lorsque, après avoir secouru la princesse Fiona de sa tour d'ivoire, le fidèle destrier s'en était allé avec son soi-disant chevalier, sans même se retourner sur celle qu'il avait pourtant entièrement conquise. Elle se remémorait cette tristesse qui l'avait étreinte tandis qu'elle tentait de se libérer de ses chaînes, et même après qu'ils se soient retrouvés en bordure de lac, tous deux en proie au chagrin, elle n'avait jamais osé espérer qu'il revienne vers elle. Elle aurait mis bien longtemps à se remettre de son amour perdu s'il n'avait pas accepté de lui octroyer une chance, et ce, même si elle avait tenté de le dévorer lors de leur première rencontre. Le bonheur matériel était une chose à laquelle elle ne tenait pas tant, après tout, n'avaient-ils pas été habitués à vivre le plus simplement possible ? Dans une écurie, dans une grotte, dans les entrailles d'un château en ruines. Autrefois, ils n'avaient pas besoin de tout ça pour être heureux et profiter de la vie en tant que telle. Aujourd'hui, ils avaient effectivement tout ce qu'ils désiraient, mais c'était au prix de maints efforts constants, elle était bien placée pour savoir qu'il y avait toujours un retour de flammes. Dragonne tentait d'occulter tous ces petits défauts d'existence qui les incommodaient, car ils étaient une famille, ils en avaient tous deux rêvé et elle était désormais le socle de leur félicité. Les clafoutis et les gaufres étaient certes des extras non négligeables, ce qui fit d'ailleurs rire la donzelle bien malgré le sérieux de la conversation – son homme ne changerait décidément jamais, et c'était bien mieux ainsi. Le sucre était une drogue douce, qui permettait au moins de dulcifier les tracas du quotidien à défaut de les régler, c'était sans doute la façon qu'avait l'adonis d'étouffer ses regrets et remords au profit de son éternelle bonne humeur. Qu'elle aurait aimé avoir sa force de caractère, même si elle était loin d'être en reste, et être encline à se réjouir de tout et de rien même dans les moments difficiles. Il était un exemple – fantasque, mais un exemple.

La mine de la Coeurdebraise se désenchanta graduellement quand le Fierdestrier dénia confier quelques-uns de ses maux, des confessions qui se fichèrent dans la panse de son épouse, tellement navrée qu'il ait cette culpabilité à porter. Voilà ce dont elle parlait : L'Âne avait beau être ce qu'il était, il n'en demeurait pas moins sagace, lucide des choses et surtout, capable d'endurer les pires atrocités sans se plaindre à outrance. Sa verve resterait légendaire, mais elle l'admirait dans cette façon qu'il avait d'être fort et courageux, dans cette propension qu'il avait d'accepter le pire tant que cela signifiait prendre soin des siens. Peinée par procuration, elle se mura dans son mutisme, songeuse tout en observant le plafond. En voulant apaiser les tourments de sa moitié, elle avait involontairement réveillé ses propres démons, qu'elle cachait avec hypocrisie à son compagnon. Mais c'était pour son bien, pour leur bien à tous, elle n'avait ni le droit de se lamenter ni celui de s'effondrer sur elle-même. Chez les dragons, l'on restait debout, digne et combattif, qu'importaient les circonstances. Fort heureusement, il revint avec son humour, et réussit à étirer une jolie risette sur le minois de la sylphide qui se lova tendrement dans ses bras. N'y avait pas meilleur endroit pour se sentir serein. Puis, ce fut le retour inopiné de l'appétit, un appétit contagieux puisque sitôt après que la panse de l'équidé ait fini de hurler, ce fut au tour de celle de l'écailleuse de se manifester. « Attention, je pourrais encore être tentée de te dévorer tout cru... dans tous les sens du terme. » Elle ponctua par un rire cristallin, puis récupéra sa robe de laquelle elle se rhabilla après qu'il l'ait aidée à se redresser. Loin d'elle l'envie de croiser un miroir, elle ne devait plus ressembler à grand chose après de telles cabrioles, mais elle ne le regretterait pour rien au monde. Son mari l'avait déjà vue dans des états autrement plus laids, et leur passion était bien au-delà de la superficialité, surtout alors qu'ils ne devaient leurs présentes apparences qu'à un sortilège d'une certaine Bonne Fée. « Oh c'est une bonne idée ! Nous n'avons encore jamais pris de vacances depuis que nous nous sommes installés, j'adorerais que l'on puisse pérégriner comme autrefois, en fendant les airs et sans inquiétude aucune. Je suis sûre que les enfants adoreraient ! » Peut-être pas autant qu'elle.

Ils revinrent sur le devant de la scène où la table joliment dressée n'avait pas bougé d'un iota, à l'exception des chandelles qui faisaient désormais la grimace. Elle lorgna brièvement sur le fruit entre les mains du jeune homme, absolument pas contrariée par le fait qu'il s'exprime la bouche pleine, puis elle revint sur la grande pièce de viande qui l'attendait toujours. « Mh, non, même froid c'est encore bond, et tu ne vas pas rallumer les fourneaux à une heure aussi tardive. D'ailleurs, je sens que le service de demain va être laborieux... Est-ce que tu veux que je refasse garder les sextuplés pour venir t'aider ? Après tout, je suis en partie responsable de la fatigue que tu te traîneras. » Un sourire en coin, coupable et fière de l'être. Et puisqu'ils n'en étaient plus aux minauderies, elle ne se priva pas d'attraper la côte de boeuf à mains nues et d'y croquer dedans à pleines dents, comme si elle avait soudainement tout oublié de la civilité que L'Âne s'était échiné à lui inculquer depuis qu'ils étaient contraints au Charnel. Elle joua des mâchoires, non sans regretter les énormes et tranchants crocs qu'elle avait auparavant, et parvint à en détacher un morceau qu'elle mastiqua avec délice. Le bas du faciès maculé de sauce, elle se tourna vers son époux et haussa les épaules avec frivolité, ils n'étaient plus à cela près. « Mmmmh... Même si c'est difficile à manger sans ma gueule de dragon, ça n'en reste pas moins succulent ! Tu sais ce que l'on devrait faire aussi à l'occasion ? Un pique-nique. Nous pourrions convier tous nos amis, ça ne ferait pas de mal de se retrouver tous ensemble, nous nous voyons beaucoup moins depuis que nous avons tous nos obligations. » Elle croqua une seconde fois dans la carne bien cuite. « Oh, nous pourrions aussi aller visiter Afshin, je suis sûre que les Fildor nous accueilleraient à bras ouverts. Après tout, ils ont toujours été traités comme des privilégiés à la Fleur Bleue Epines Rouges, et ça me permettra de passer du temps avec Shéhérazade. Elle a beau être notre voisine je trouve rarement le temps d'aller la voir. » Ne plus parler du passé, et regarder vers l'avenir. Voilà ce qu'ils devaient certainement faire, car le futur semblait tout de même plus radieux que les malheureux évènements qu'ils avaient vécus. Broder des projets était un exercice qui enchantait la nymphette, même si elle ne dépréciait pas Fort Fort Lointain, elle se sentait parfois étouffer, et que cela lui manquait de ne plus pouvoir voyager comme avant. « Nous pourrions même y aller en tapi volant, ce pourrait être sympa ! »

Mais à peine eut-elle fini sa tirade qu'ils entendirent les portes principales s'ouvrir. Ils auraient aisément pu croire qu'il s'agissait de personnes mal intentionnées, même s'il fallait être fou pour venir dévaliser un lieu appartenant à une dragonne, mais les cris qui s'élevèrent en liesse leur indiqua rapidement de qui il était question. Il ne fallut que quelques secondes aux six têtes brunes pour apparaître et avaler la distance qui les séparait de leurs parents, et ce fut naturellement le Fierdestrier qui fut la victime de leurs enfants. Tous s'élancèrent sur lui quitte à le faire choir sur le sol, laissant leur mère simple spectatrice d'une scène qui la fit rire. Loin d'elle l'idée de se vexer, ils avaient tout loisir de profiter d'elle la journée et ne voyaient pas autant leur géniteur toujours affairé dans sa cuisine, alors, elle comprenait parfaitement. Au bout de l'allée, elle aperçut leur nounou, qui lui fit discrètement signe. Dragonne essuya son visage et abandonna un instant sa petite famille pour la rejoindre et échanger quelques mots avec elle. Une fois que ce fut fait, elle revint, aussitôt harponnée par Crêpe Suzette qui vint lui faire un câlin. « La nounou ne peut pas les garder plus longuement, ce qui se comprend, nous avons largement dépassé l'heure que je lui avais dite à la base... » Elle caressa la crinière de la fillette qui lui adressa un immense sourire, avant de rejoindre ses frères et soeurs déjà occupés à piocher dans les fruits et autres denrées à portée. La Coeurdebraise en profita pour rejoindre son mari dont elle enlaça amoureusement la taille, puis elle posa sa tête sur son épaule en contemplant leur portée. « Tu sais, je ne trouve pas que tu sers à rien même derrière tes fourneaux... Tu fais rêver les gens avec ta cuisine, tu as un véritable don, sinon le restaurant n'aurait pas autant de succès. Et puis, quand on a une famille à protéger, il est parfois bon de faire preuve d'égoïsme. »
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I'm a believer - DragÂne EmptyJeu 16 Oct - 11:18



Dragonne & L'Âne
I'm in Love

Plus il y pensait et plus il comprenait que sa vie avait pris un tournant des plus radical. Depuis sa tendre enfance, il ne s'était jamais imaginé ainsi : vivre comme un humain. Au fond de lui, il les avait toujours détestés. Pour eux, l'équidé au pelage gris n'était qu'un amusement parmi tant d'autres, qu'on pouvait faire souffrir à souhait. Il n'avait pas oublié les oreilles tirées, les coups sur les fesses, et son obligation à rester aussi doux qu'un agneau, alors qu'intérieurement il bouillonnait. Il avait tenté de se rebeller, comme tout à chacun quand une situation vous échappe, mais il n'avait ni la force d'un étalon de trait, ni celle de sa femme. Face aux humains, il était aisément maniable. Un bon licol, voir un mors dans sa bouche délicate et il devenait une créature docile à souhait. Si on le lui avait donné le choix, il aurait sans doute préféré labourer les champs en chantant pour lui, que devoir s'exhiber comme un animal de foire. Cependant, il ne l'avait pas eu, mais il avait eu la chance de réussir à s'en sortir par un joli coup du destin. Sa libération, il la devait à Shrek et à leur amitié surprenante et à nul autre. La seule chose dont il pouvait être fier, c'était sa pugnacité qui lui avait permis de ne pas baisser les bras. Il avait vu dans cet ogre vert, une bouée de secours, à laquelle il s'était accroché pour continuer à vivre, mais ce n'était pas tout. L'ogre vert lui avait rapidement amené bien plus qu'une simple protection, il avait fini par l'accepter et finalement… il était le premier à l'avoir fait. Toute son histoire, celui qu'il était devenu était lié à l'ogre. Sans Shrek, il n'aurait jamais rencontré sa femme, il n'aurait jamais eu la chance d'être pour un temps, un magnifique étalon gris. Grâce à lui, L' Âne s'était tout simplement métamorphosé, il avait appris une notion qui lui était inconnue jusqu'alors : le courage. Ô bien sûr, chez notre protagoniste il reste présent en faible pourcentage, mais à chaque fois qu'il avait dû se battre pour ses amis, il avait été là. Seul au départ, il avait fini par avoir de véritables amis : Potté, Pinocchio, Tibiscuit..et tout, bha une fois de plus il le devait à son ami vert. Alors oui, il ne pouvait pas faire comme si de rien était et vivre sans y penser. Shrek et Fiona ne possédaient aucune raison valable pour disparaître. Qu'importe ce qu'on pouvait leur faire croire, ou voulait, il sentait bien au fond de lui que quelque chose ne tournait pas rond. A chaque fois qu'il enfilait le charnel, il avait l'impression de trahir cette amitié, comme s'il refusait celui qu'il était pour devenir un personnage. Chaque jour, il enfilait un costume, qu'il finissait par enlever le soir pour se retrouver à trottiner sur ses 4 petits sabots. Oui, sa véritable apparence lui manquait, comme son ancienne vie. Aujourd'hui notre âne était une fois de plus le serviteur des humains, bien que cette fois il pouvait utiliser l'argent qu'il engrangeait. C'était finalement la seule différence avec sa jeunesse. S'il mettait du cœur à l'ouvrage ce n'était finalement pas pour faire plaisir à ses clients, mais pour que son affaire marche. C'était le seul moyen qu'il avait pour gâter sa femme et ses enfants et ça pour lui, ça n'avait tout simplement aucun prix. Dans toute son histoire, sa vraie victoire, sa plus belle, c'était sa belle et leurs 6 enfants, rien d'autre. C'était pour eux qu'il se battait chaque matin, pour qu'eux qu'il suait et qu'il acceptait cette condition. Le regrettait-il ? Non, parce que pour sa famille il était près à tout et même à redevenir un animal de foire s'il s'agissait de leur dernière solution. Heureusement pour lui, il n'était pas encore dans cette situation, mais il craignait que cela arrive un jour. Le beau destrier ne possédait aucune confiance en la sorcière qui se faisait passer pour une fée. Il craignait que tôt ou tard, elle se retourne contre eux, surtout qu'il savait très bien qu'il prendrait position pour son abolition. Pour le moment, il jouait peut-être parfaitement au gentil cuistot, mais au fond de lui, il savait très bien de quel côté il était, il évitait juste de le dire à haute voix. Et puis quand on est cuisinier, on a un avantage considérable, on entend beaucoup de choses… et il a toujours une oreille assez distraite.

L'Âne se demandait souvent, par quel miracle, il avait réussi à séduire une Dragonne. Pendant quelques minutes, elle avait quand même essayé de le manger, c'était à ce moment-là de leur relation qu'il avait compris qu'elle possédait un très mauvais palais gustatif. Manger de l'âne ? Très mauvaise idée, c'est une mauvaise viande… Autant manger du tofu, c'est meilleur pour la santé. Il ne lui avait encore trouvé aucun défaut, si ce n'est qu'elle pouvait parfois prendre un peu de place. Elle lisait en lui, comme dans un véritable livre ouvert. Une fois de plus, elle avait réussi à saisir son malaise. Il aurait aimé pouvoir lui donner une réponse pleine d'espoir, mais il ne le pouvait pas, même s'il tentait de dédramatiser la situation. Il savait pertinemment qu'elle avait compris le fin mot de l'histoire, et c'était finalement le plus important. Il ne voulait pas qu'elle croie qu'il lui en voulait ou quelque chose du genre. Bien au contraire, sans elle, sans les enfants, il ne serait rien. Grâce à eux, il était un mari follement amoureux et un père ravi.

Il aimait sa femme, et même sa façon de manger quelque peu prédatrice ne l'empêchait pas de la regarder comme la plus belle des merveilles de ce monde. Il faut dire qu'elle savait mastiquer avec une certaine sensualité, comme chaque chose qu'elle faisait d'ailleurs ou peut-être était-il trop aveuglé par son amour pour elle, pour remarquer des points négatifs. «  Des vacances » ce mot sonna dans sa bouche comme un mot miraculeux… Il en rêvait. N'oublions pas que notre petit âne adore se la couler douce… Alors des vacances, voilà un mot qui sonne avec une certaine perfection dans le creux de ses grandes oreilles. Sa femme a parfaitement bien réussi à s'adapter à leur nouvelle vie, mais il sait que son existence de Dragonne lui manque, ne plus pouvoir autant voler et sûrement son plus grand regret. Si belle dans les cieux, il a l'impression que le charnel lui a coupé les ailes. Y a-t-il quelque chose de pire que de couper les ailes à un dragon ? Lui enlever sa liberté ?

Difficile en effet pour Dragonne d'enlever son charnel tous les soirs pour se lancer dans des pirouettes. De un, elle risquerait de détruire leur maison et de deux elle risquerait aussi de détruire la moitié de la ville. Le choix est donc vite fait. La meilleure solution : partir en vacances. Il n'en faut pas plus à notre protagoniste pour se sentir pousser des ailes. Autant dire qu'il ne va pas perdre son temps pour fermer le restaurant quelques jours. Il perd cependant rapidement son sourire quand elle lui parler d'aller rendre visite aux Fildor. Non pas qui ne les aime pas, mais il sait très bien que cela risque de poser pas mal de problèmes. Il se connaît , en quelques phrases, il est bien capable d'offenser leurs hôtes et de mettre à mal l'amitié de sa femme avec Shéhérazade., sans compter sur la présence des enfants qui risque de trouver une très bonne occasion pour faire toutes les conneries du monde. Cependant, son visage reprend rapidement de la couleur quand elle parle de tapis volants. Bizarrement l'idée de faire une course en tapis avec sa femme et ses enfants efface tous ses doutes. « Oui, faisons çà !!! C'est une très bonne idée » finit-il par déclarer en croquant dans sa bonne en à pleines dents. « Qu'est-ce qu'on est bien… tous les deux... »

Destin ou pas, c'est à ce moment précis que la porte décide de s'ouvrir et que les sextuplés font leur apparition. Sa première réaction est de sauter sur son gâteau pour le protéger des dents acérées de ses rejetons. Il les connaît, ils vont tout manger, sans même lui en laisser une miette. Sans compter qu'il est tard et que ce n'est pas l'heure pour des enfants de manger du sucre, autant les adultes peuvent se le permettre, mais pas les enfants. Sauf que pour le moment, ce n'est pas après le gâteau que les enfants en ont, mais bien après lui. À la question qui est le plus heureux de retrouver l'autre, la réponse est assez difficile. Les rires fussent et le concours de chatouilles vient d'être lancer. C'est finalement la douce voix de sa femme qui le ramène à la réalité. Pour le moment, il se trouve étalé par terre en proie à une crise de rire. Une fois de plus, il vient de lamentablement perdre la partie. Pas grave, un jour ou l'autre, il en gagnera une ! Ses enfants ont quant à eux abandonné la partie pour se lancer dans un autre jeu : dévorer… Notre âne se redresse et se rapproche de sa femme, il répondit à ses bras en faisant de même avec les siens, laissant ses lèvres parcourir son cou pour déposer un tendre baiser sur son front. « La seule chose qui m'intéresse, c'est de te faire rêver » un sourire en coin, il la dévore avant de jeter un regard sur ses enfants. « Ah non, c'est... » Pas le temps de râler qu'ils ont déjà englouti, le magnifique gâteau en forme de cœur fait spécialement pour l’occasion. « Ils auraient pu prendre un peu de toi et préférer la viande... » Pfff, adieu son gâteau délicieux, y a plus rien à manger sur la table et lui a encore faim après avoir donné tant de sa personne. Avec un large sourire sur ses lèvres, Éclair arrive la bouche entourée de chocolat. « Popa ? On jue, allez s'il to pé... » Il tente de résister… mais au bout de deux secondes, il laisse tomber l'affaire et retire son charnel. L'homme laisse alors place à un magnifique âne qui va se place à l'autre bout de la pièce. « On fait attention, on évite les murs, cette fois-ci... ». Le but du jeu est assez simple, les enfants qui ont eux aussi abandonné leur apparence humaine pour devenir des dranons, se posent sur les fesses de l'âne qui décoche une magnifique ruade. Le but est d'arriver le plus vite possible à l'autre bout de la pièce, en slalomant entre les luminaires accrochés au plafond. Quant à Dragonne , ne croyez pas qu'elle ne fait rien. C'est la meilleure experte en vol de la région et autant dire que ses conseils sont d'or. « Allez… c'est parti..sans se battre » À 6 sur ses fesses, ça risque en effet d'être compliqué. Finalement, c'est noix de coco qui tire son épingle du jeu et qui commence l'épreuve. Une… deux… l'âne abaisse ses hanches et d'un coup sec envoie sa fille dans les airs ! Un jeu qui peut paraître quelque peu dangereux, mais pour les sextuplés, c'est une véritable institution. Autant en profiter tant qu'ils le peuvent, car dans quelque temps, il y a fort à parier que notre âne ne pourra plus servir de catapulte !
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