L’AVA (Association des veuves anonymes) se réunissait régulièrement pour que ses membres puissent parler de leur différentes expériences autour de donuts et de café. Après avoir écouté, la méchante reine parlait de ses rapports difficile avec Blanche-Neige, Cassandra (trésorière de l’association), choisit de prendre la parole pour raconter son histoire. Evidemment la petite renarde, commença par s’éclaircir la voir et par ajuster ses cheveux avant de monter sur l’estrade. La présentation, il y a que ça de vrai !

- Bonjour je m’appelle Cass’



- Bonjour Cass’



Cet effet écho la faisait marrer à chaque fois ! C’était con mais elle y pouvait rien. Elle continua avec le sourire :



- Je suis veuve depuis cinq ans ! Et on m’a acquitté dans le procès où l’on m’a accuser d’avoir tuer mon mari déjà mort.



Une slave d’applaudissement salua la déclaration. Elle salua donc gaiement la foule avant de poursuivre son récit.



- Mon mari s’appelait Kyubi, c’était un renard à neuf queue.



Elle dût évidemment marquer une pause pour laisser le temps aux autres de faire leurs blagues graveleuse. C’était une étape obligatoire, à chaque fois, mais l’ancienne renarde avait l’habitude. Et elle pouvait battre n’importe qui à ce jeu ! Des années et des années de remarques salaces et de jeux de mots plus ou moins explicites !

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Kyubi était très heureux de sa femme. Dame Renard était une belle bête avec une fourrure soyeuse, des pâtes délicates et un vrai don pour la chasse ! Dame Renard était juste un peu trop belle aux yeux du jaloux de mari. Il n’aimait pas voir sa femme rire avec le loup ou plaisanter avec les furets. Alors un jour, il décida de lui tendre un piège pour voir si elle était fidèle ou pas !

Il avala donc des cachets qui faisait croire à la mort ! Ainsi, il verrait bien si sa veuve était fidèle à sa mémoire ou pas. C’était vraiment un plan de génie ! Dans sa tête en tout cas.

Et au début, sa petite femme restait vraiment fidèle. Elle pleurait sincèrement son mari. Même si Kyubi était un peu chiant à être jaloux elle l’aimait vraiment. Ensemble ils étaient le couple le plus classe des animaux de la forêt. Un sens de la mode envié de tous. Et puis son mari était gentil et intelligent, il la faisait rire.



Aussi lorsque le loup vint la voir pour lui proposer de se marier, elle l’envoya se faire foutre. Il était plutôt gentil et avait un côté méchant garçon assez séduisant. Mais il n’était pas aussi drôle que son Kyubi et il n’avait pas cette façon de la regarder incroyablement romantique.



Après le loup, ce fut le furet. Elle le repoussa poliment aussi. Il était marrant, mais pas hyper gentil. Et susceptible comme pas permit ! Et puis ce n’était pas Kyubi. Donc merci mais non merci.



Puis, elle repoussa le lionceau. Il était tout mignon. Mais carrément trop petit. Sa maman lionne consola le petit en lui offrant des bonbons.



Mais un jour, alors qu’elle pleurait son mari, elle rencontra un renard. Un renard tout rouge au museaux pointu. Charly aimait voler des poules. Il n’était pas aussi beau que Kyubi mais il la faisait rire. Il lui plaisait.

En plus maintenant qu’elle y pensait, Kyubi était un peu un connard. Déjà quand il rapportait des souris il les mangeait tout seul dans son coin. Et il était macho aussi ! Donc finalement il lui manquait pas tant que ça. Et elle avait été veuve deux jours (à l’échelle d’un renard c’est beaucoup).



Donc elle fit enterrer son mari, toujours sous l’emprise de la potion, et épousa Charlie.



Malheureusement Kyubi se réveilla et gratta la terre pour sortir de la mort. Dans une scène digne des plus beau roman, il vécue juste assez longtemps pour atteindre un village. Et là, il confia à une famille de lapin que sa femme l’avait enterré.

Un léger trouble en suivit. Mais les lapins mirent le frère de Kyubi au courant. Du coup, le petit frère se dit que Charly devait avoir tuer Kyubi pour épouser Cassandra. Donc en brave petit frère, il choisit de tuer Charly. Ça semblait un peu cruel sortit de son contexte. Mais c’était des renards.



Charly mourut, pour de vrai cette fois. Puis le frère de Kyubi mourut lui aussi. C’était pas à cause d’un renard mais parce qu’un paysan lui avait planté une fourche dans le coeur. Ce qui rappelle à tout nos lecteurs que le vol de poulet est un sport dangereux qu’il faut faire avec un certains nombre de précautions.



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Bon à ce moment de son existence, Cassandra avait conscience que son avenir chez les renards étaient pas assuré. Loin de là ! Elle se sentait un peu comme ce lapin qu'elle avait mangé tout cru. Bientôt le troisième frère de Kyubi allait vouloir la tuer. Ou quelqu'un d'autre. Genre le frère de son second mari. Ou un paysan à fourche. Bref, elle était foutue.

Elle choisit très courageusement de fuir. Heureusement pour elle, Kyubi était un kleptomane avéré. En revendant les biens volés et accumulés, elle eut assez d'argent pour s'acheter un nouveau charnel. Devenue humaine, et une humaine plutôt réussi, elle pensait pouvoir gouter la paix. Et les joie du chômage.



Malheureusement la famille de lapin choisit de révéler l’affaire à la justice humaine. Elle avait quand même enterrer vivant son mari et ça l’avait tué. Bon d’accord elle pensait qu’il était mort. Mais elle l’avait tué. Et ça c’était vraiment pas bien.



Le vieux juge qui vit arriver le dossier sentit ses rhumatisme se réveiller. « Tuer un mort c’est un meurtre? » devint une question aussi difficile que légendaire. Un peu comme « Si un ours chie dans un bois désert, est ce que ça pue quand même? ». Sauf que l’on ne condamnait pas les ours à mort pour défécation. Alors que condamner une renarde pour meurtre de renard c’était envisageable.



Mais le juge était à deux ans de la retraite. Et Cassandra avait une bonne tête. Il prononça donc un non lieu pour cause de non rétroactivité de la loi et retourna faire des mots croisés. 



Cette décision d’anthologie fut vivement critiqué et il écopa de deux ans de plus au tribunal.



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De son côté, Cassandra commença une thérapie. On a beau dire mais être veuve deux fois en l’espace d’une semaine ça fait un choc.



Cassandra s’acclimatait très bien au monde humain. C’était une fan de la cuisine plus varié que celle des renards, une adeptes du sport. Et de la mode. Surtout de la mode. Chaussures, robes, vernis, talons, coiffures, elle était incollables dessus. On ne pouvait pas en dire autant de la politique intérieure qu’elle suivait de très très loin. 




Puis elle découvrit qu'elle avait besoin d'un travail. Principalement pour se payer à manger, et des vêtements, et un toit. Tout un tas de truc inutile quand on est renard mais beaucoup plus important quand on est humain. Après une réflexion presque longue, elle se souvint que son procès avait été suivit par la presse. Dans la rubrique faits diverses ! Mais dans la presse quand même. Et le journaliste avait eut l'air de l'apprécier.

Elle le recontacta. Et brûla ses dernières économies pour lui offrir un café et porter une robe rouge très élégante. Par miracle, il accepta. Elle rejoignit donc le service critique de mode du journal. Au titre de "curiosité local" et de "préposé à la machine à café" et de "victime qui va rester debout jusqu'à 4h du matin pour finir le dossier sur les talons de marraine la bonne fée parce que personne veut le faire". La grosse éclate quoi.

Mais elle allait leur prouver à tous ! Elle pouvait faire mieux. (Et accessoirement comprendre comment fonctionne la machine à café)