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FORT FORT LOINTAIN A FERME SES PORTES.
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unveil [PV Lancelot]


FORT FORT LOINTAIN



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⊱ pseudonyme : Zabolac.
⊱ tête mise à prix : Santiago Cabrera
⊱ crédits : LAURA et Tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : David Leféroce.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain, même s'il a toujours rêvé d'être un nuage.
⊱ allégeance : Qui ça ?

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unveil [PV Lancelot] EmptyLun 20 Avr - 19:51



Jeiran & Lancelot
une petite citation trop mimi qui roxe

Jeiran fermait rarement sa porte à clé. Tout d’abord parce qu’il n’était pas très prudent de nature, bien trop confiant en la bienveillance de ses voisins et des passants sans imaginer que l’un d’eux puisse avoir de mauvaises intentions à son égard. Ensuite parce que, depuis que les émeutes avaient éclatées, Charmant avait décrété que quelqu’un monterait la garde vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, devant la porte de son ami et inventeur fétiche. Une belle plaisanterie, selon les dires de Jeiran qui n’aimait pas l’idée d’être surveillé et ne se considérait absolument pas en danger, quand bien même il venait de fournir à la garde royale une invention dévastatrice contre les rebelles. Ali avait peut-être raison quand il disait que son meilleur ami était décidément un grand imprudent et finirait sûrement assassiné au détour d’une ruelle ou dans son lit. Mais Jeiran n’en avait que faire. Il n’avait aucune envie de vivre sous surveillance constante, et la seule chose qui l’avait empêché d’aller causer une esclandre au palais, c’était de savoir que c’était Lance qui avait été détaché pour lui servir de garde du corps. Dans l’esprit de l’inventeur, l’ami s’était substitué au soldat, et il avait fini par accepter de bon cœur cette compagnie moins forcée.

Mais ce soir-là, Lance avait dû s’absenter quelques heures, laissant le relais à un de ses collègues. Ce dernier restait dehors pendant qu’à la nuit tombée, Jeiran continuait de travailler sur une de ses dernières œuvres. Dans le silence de la nuit, seuls retentissaient les coups de marteau de l’inventeur et le tic-tac de l’horloge murale. Encore une fois, il n’allait pas voir le temps passer, et encore une fois, il se coucherait à une heure improbable et louperait son réveil du lendemain. Voilà ce que c’était de ne plus avoir d’assistante. Il devait être près de minuit quand Jeiran fut arraché à sa concentration par un éclat de voix et un bruit sourd au dehors. Il eut à peine le temps de relever la tête que la porte de son atelier s’ouvrait brutalement : et trois hommes encapuchonnés entrèrent dans la pièce, armés de gourdins et l’air bien peu amicaux. Jeiran ne prit pas le temps de réfléchir : il attrapa l’épée sur laquelle il était en train de travailler et se mit en garde, prêt à accueillir ses assaillants de la manière la plus hospitalière qui soit.

« C’est lui. Attrapez-le. » ordonna sèchement celui du milieu, dont Jeiran distinguait nettement les prunelles bleues limpides. Ses deux acolytes se jetèrent sur Jeiran - et l’inventeur n’étant guère un combattant, il résista vaillamment mais se retrouva bientôt désarmé et maîtrisé, non sans récolter un œil au beurre noir et une arcade sourcilière ouverte au passage. Acculé et immobilisé contre le mur, il tenta de se dégager mais le troisième homme, le chef, s’approcha et lui plaça sa dague sous la gorge, le contraignant à l’immobilité.

« On ne te tuera pas ce soir. Mais tu diras à ton ami le chevalier-flic… ou plutôt devrais-je dire, au seigneur Lancelot, que Méléagant est à sa recherche. Et qu’il ferait mieux de se rendre s’il veut t’éviter d’autres désagréments. » « Je n’y manquerai pas, il a l’air d’avoir des amis tellement charmants. » répondit Jeiran avant de se voir administrer un coup de genou dans l’estomac qui le plia en deux. Les deux autres le lâchèrent, le laisser s’écrouler au sol, et les intrus disparurent sans plus se soucier de leur victime.

Une heure plus tard, Jeiran avait ramené à l’intérieur le chevalier-flic encore assommé et s’était occupé de l’allonger sur un divan pour qu’il récupère. Il s’était occupé ensuite de ses propres dommages, avait fait la grimace en soignant son arcade sanguinolente, et s’était remonté le moral avec deux verres de vin bien mérités à son sens. Qui étaient ces trois types ? Et le chevalier-flic dont ils parlaient… Lance ? Jeiran fronça son sourcil intact. Mais pourquoi l’avaient appelé Lancelot, si c’était bien de lui qu’il s’agissait ? Son ami lui avait-il caché plus que ce qu’il n’imaginait ?

Soudain la porte s’ouvrit à nouveau, laissant cette fois la place à son ami – qui resta interdit un moment en voyant les dégâts dans la pièce.

« Ah, Lance. Tu arrives un peu après la fête, mon ami. » soupira Jeiran en vidant son verre. « Rien de grave ne t’inquiète pas. Il s’en remettra. » ajouta-t-il en indiquant l’autre soldat d’un mouvement du menton. Puis il se tourna à nouveau vers Lance, la mine bien plus soucieuse qu’à son habitude. « On a reçu de la visite pendant que tu n’étais pas là et… quelque chose me dit que ton absence a été plutôt salvatrice. Le nom de Méléagant, ça te dit quelque chose ? »

Le nom était tombé. Un autre restait en suspense, mais Jeiran voulait d’abord savoir ce que Lance avait à lui dire. Lance, ou plutôt Lancelot…
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unveil [PV Lancelot] EmptyLun 20 Avr - 21:43



Jeiran & Lancelot
une petite citation trop mimi qui roxe

C’était de la folie dans les rues, surtout depuis que l’information à propos de Marraine, comme si ça n’était pas assez de devoir canaliser les foules et les émeutes diverses et variées. Les chevaliers-flic étaient sur les dents depuis des semaines, à chercher les rebelles tout en tentant de protéger la population des émeutes, éviter les rebellions, bref…tout ce qui allait avec un état en crise. Sauf que Lancelot, à son soulagement avec des semaines de travail acharné et au plus grand damne de ses compagnons d’armes, avait été affecté à la protection rapprochée de Jeiran Aurorefauve, l’inventeur génial qui travaillait pour Charmant et qui, depuis la disparition de Marraine, avait déjà été attaqué plus d’une fois à cause de son alliance avec le Roi régent. Un homme que Lancelot connaissait depuis plus de deux ans maintenant, avec qui il avait tissé une forte amitié. Ce qui énervait le plus le chevalier-flic ? Que l’effet d’émule pousse des gens tranquille à s’en prendre à un type aussi aimable et serviable que Jeiran…Mais il ne pouvait rien faire de ce côté-là, alors il faisait ce qu’il savait faire le mieux, protéger les gens. Si seulement cela était aussi vrai qu’il l’espérait…

Car ce soir-là, il avait dû s’absenter quelques heures, le temps d’aller aider d’autre collègue contre une émeute dans Ragtown. Il avait donc laissé un autre chevalier-flic surveiller l’inventeur. Après tout, avec une grande partie des gens dans diverses émeutes loin de Romeo Drive, il était relativement sauf de penser qu’il n’y aurait que peu d’agitation dans cette partie de la ville et l’homme posté à la porte de son ami était un homme de confiance, Lancelot n’avait aucune raison de s’inquiéter plus que de raison. Comment aurait-il pu imaginer une seule seconde qu’un groupe d’individu étaient venu spécifiquement pour Jeiran ? Ou plutôt pour celui sensé le protéger ? C’est ainsi que le chevalier-flic revint à la maison de Jeiran, sans voir le chevalier qui devait le remplacer. Cela l’inquiéta, vraiment. Même s’il se disait que Jeiran l’avait probablement invité à entrer pour prendre un verre pour se réchauffer en cette fraîche nuit, il accéléra le pas avant d’ouvrir un peu brusquement la porte.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir l’endroit montrant de clairs signes de bagarre, Jeiran avec l’arcade sourcilière ouverte et son collègue assommé sur le canapé. Ce fut la voix de son ami qui sortit le chevalier de son interdiction et il traversa les quelques mètres qui le séparait de lui, enlevant son chapeau en chemin et redressant une chaise pour s’asseoir face à lui. Il n’eut même pas besoin de poser la question ; le brun savait ce que Lancelot voulait comme information, à force de le côtoyer, il finissait par savoir. C’à quoi il ne s’attendait pas, fut le nom que l’inventeur prononça.

Méléaguant.

Lancelot pâlit d’un coup. Qu’est-ce qu’il venait faire ici, à Fort Fort Lointain ? Comment savait-il où il se trouvait ? Il avait pris soin de ne dire à personne sa destination (majoritairement parce qu’il ne savait pas encore lui-même où il allait à cette époque), alors comment ? Pendant de longues minutes, il ne répondit rien, prenant le temps de retrouver ses esprits face à cette annonce. Bon sang. Quand est-ce qu’il serait libéré de ce type ? Ce fantôme de son passé qu’il voulait plus que tout oublier. Finalement, il poussa un lourd soupir, et se passa une main fatiguée sur le visage avant de répondre à Jeiran.

"Un fantôme de mon passé." Il n’en dirait pas plus, pas la peine de risquer d’amener son ami dans plus de problème qu’il en avait déjà à cause de lui "Je suis désolé qu’il s’en soit pris à toi ; il n’aurait jamais dû savoir…"

Il ne termina pas sa phrase, perdu dans les divers plans pour ses prochaines actions. Lancelot ne pouvait pas décemment laisser Méléaguant parcourir cette ville et attaquer les gens avec qui il avait été en contact jusque-là…Pourvu qu’il n’aille pas s’en prendre à Elwenn. Cette pensée, avec la vue de l’arcade ouverte de son ami, fini par le décider. Tout cela prendrait fin ce soir. Il irait retrouver Méléaguant et le tuerait, une bonne fois pour toute. Il devait respecter la vie, ne pas tuer sans bonne raison, mais là, il s’agissait de la sécurité de ses amis dont on parlait. Ses yeux se durcirent, d’un coup, passant d’un bleu tranquille à un bleu orage en un rien de temps. Il n’était même pas sûr que ce soit le fourbe lui-même qui soit là, mais il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour régler le problème le plus vite possible. Ca rentrait même dans ses attributions officielles de garde du corps.

"Est-ce que l’un des hommes qui t’ont attaqué s’est nommé lui-même Méléaguant, ou ont-ils simplement cité ce nom ?"

Ca serait bien son genre de ne pas venir prendre tous les risques lui-même, le couard. Il attendit la réponse de Jeiran avec appréhension, anticipation, même, à l’idée de pouvoir, peut-être, mettre une fin définitive aux actions de cet homme. Si ce n’était que des laquais…ils paieraient quand même pour ce qu’ils ont fait. Hors de question que Lancelot leur montre la moindre clémence.
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unveil [PV Lancelot] EmptyJeu 28 Mai - 23:07



Jeiran & Lancelot
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A la réaction de Lance, Jeiran sut tout de suite qu’il avait vu juste. Son ami lui cachait des choses. Il s’en était toujours douté, vu le secret dont le chevalier-flic prenait soin de s’entourer, mais à cet instant Jeiran réalisait que ce qu’il cachait était sûrement bien plus dramatique et dangereux qu’un simple conflit familial ou une peine de cœur. Voir Lance perdre contenance était chose suffisamment rare pour s’en inquiéter, et l’espace d’un instant l’inventeur hésita à aller trouver Ali pour qu’ils en parlent tous ensemble. Mais quelque chose dans le regard de l’épéiste le coupa avant même qu’il n’entame son élan. Cette fois, il ne s’agissait pas d’une bagarre de taverne qu’on allait régler à trois, entre amis de toujours. Cette fois, c’était quelque chose d’explosif. Quelque chose qu’il fallait garder entre eux. Jeiran s’y connaissais assez en détonations pour en reconnaître une à haut risque, et le regard de Lance valait tous les avertissements de la planète. Alors Jeiran stoppa net le premier pas qu’il avait fait vers la porte, et reporta toute son attention sur son ami. Il le voyait pâlir comme la mort, et dans ses yeux habituellement indéchiffrables Jeiran pouvait presque voir les souvenirs, quels qu’ils puissent être, défiler à toute allure dans la tête de Lance. Que diable ce Méléaguant pouvait-il avoir fait au chevalier-flic, habituellement si calme et imperturbable ? Lance se passa une main lasse sur le visage, et consentit enfin à répondre :

"Un fantôme de mon passé." Répondit-il simplement. Jeiran attendit, attentif. Mais rien. Il haussa un sourcil perplexe, avant de grimacer parce qu’il avait haussé celui qui saignait encore. Mais Lance restait résolument silencieux. Jeiran n’en revenait pas. Même après ce qu’il venait de se passer ici, il s’obstinait dans son mutisme ? "Je suis désolé qu’il s’en soit pris à toi ; il n’aurait jamais dû savoir…"

Savoir que quoi ? Qu’ils étaient amis ? Que s’en prendre à lui atteindrait Lance indirectement ? Et qu’est-ce qui avait motivé ce Méléaguant à prendre de pareilles mesures ? Pourquoi ne pas s’attaquer au chevalier-flic directement ? Que s’était passé entre les deux hommes pour que Jeiran ait l’impression si vive de débarquer au beau milieu d’une guerre qui dure depuis des années ? Le regarde de Jeiran dériva sur l’homme encore inconscient sur le fauteuil. Quelles que soient les causes de cette guerre, elle commençait à faire des victimes collatérales. Combien en avaient-elles déjà faites, et combien encore avant que Lance ne trouve un moyen de se dépêtrer de cette situation ?

"Est-ce que l’un des hommes qui t’ont attaqué s’est nommé lui-même Méléaguant, ou ont-ils simplement cité ce nom ?" lui demanda Lance, essayant de retrouver son air imperturbable habituel. Mais Jeiran n’était pas dupe. Ou plutôt, il n’était plus dupe. L’inventeur croisa les bras sur son torse tout en s’appuyant le dos contre l’établis, ses yeux sombres rivés dans ceux si clairs de Lance. Il n’avait plus envie de rire. D’habitude il acceptait les silences de Lance, ses cachotteries, ses secrets. Il haussait les épaules et balayait ses absences de réponse d’un sourire et d’une tape sur l’épaule, se disant que le jour où il serait prêt à en parler, eh bien il le ferait ! Cette fois, Jeiran avait bien compris qu’il n’y avait pas de place pour les secrets. Pas maintenant. Pas aujourd’hui. Que ça plaise à Lance ou non.

« Celui qui semblait être le chef m’a dit de te passer un message ‘de la part de Méléaguant’. Il portait un capuchon mais lorsqu’il m’a mis une dague sous la gorge j’ai pu voir qu’il avait la peau claire et les cheveux blonds. Et une voix aussi tranchante que sa lame. » répondit enfin Jeiran après un long silence. Il n’avait pas plus d’informations que ça. Mais le ton de sa voix indiquait suffisamment que l’inventeur, cette fois-ci, ne s’en laisserait pas conter et qu’il comptait bien aller jusqu’au fond de l’affaire. Il se détacha de l’établis et fit quelques pas dans la pièce, son regard allant songeusement de Lance au soldat évanoui.

« Lance, je ne sais pas ce que ce type te veut mais il est évident qu’il a une dent contre toi et qu’il commence à devenir vraiment dangereux. J’ai toujours su que tu nous cachais beaucoup de choses avec Ali, mais là ça commence à prendre des proportions un peu exagérées, non ? »

Le natif d’Afshin s’arrêta devant son ami, l’air grave, mais ses yeux sombres trahissant seulement son inquiétude pour son ami, et son désir de lui venir en aide. L’inventeur était le premier à vouloir minimiser les risques, prendre la vie à la légère, le premier à sous-estimer les rebelles et leur envie de lui faire la peau pour avoir fourni des pistolets aux Gardes, le premier à dire que tout allait bien quand en réalité le monde s’effondrait autour de lui… mais parfois, il fallait aussi savoir ouvrir les yeux. Et son rôle d’ami, était aujourd’hui d’ouvrir les yeux de Lance. Même si c’était douloureux. Même si tout sauf ça.

« Dis-moi. Qui est ‘Lancelot’ ? » lâcha enfin Jeiran, son regard planté dans celui de Lance. Toute tentative de fuite serait fermement refusée. Cette fois, il ne le lâcherait pas. Qui était Lancelot ? Etait-ce Lance ? Etait-ce Lance dans une autre vie ? Et surtout, quels crimes Lancelot avait-il commis pour que l'homme décide de le faire disparaître complètement de la surface de la Terre, d'oublier une vie entière pour recommencer ailleurs ?
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unveil [PV Lancelot] EmptySam 30 Mai - 22:25



Jeiran & Lancelot
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Lancelot écouta attentivement ce que lui décrivait Jeiran. De ce qu'il savait, cela pouvait aussi bien être Meleagant que l'un de ses sbires...il grogna, frustré de ne pouvoir connaître un peu mieux qui il avait en face exactement. Cependant, il ne pouvait en vouloir à Jeiran, lui qui n'était qu'une victime dans toute cette histoire, payant le prix des propres secrets du chevalier. Ça n'aurait jamais dû arriver et d'un coup, Lance avait l'impression d'être de retour à Camelot, la culpabilité envers Arthut et Guenièvre se faisant ressentir de nouveau aujourd'hui, envers Jeiran cette-fois. Culpabilité qui s'accentua aux paroles de Jeiran. Bon sang, il n'a jamais été honnête avec lui, pas sur son identité en tout cas. Comment l'inventeur pourrait-il encore lui faire confiance? Savoir que quelqu'un vous gardait dans le noir sur certains aspects de sa vie était une chose, se rendre compte des dégâts que ces secrets pouvaient entraîner en était une autre. Une bien différente, surtout aux yeux de Lancelot...

Quand Jeiran voulut croiser son regard, il le détourna, ne bougeant pas la tête pour autant. Il ne voulait pas lire dans ces yeux, et trouver les restes d'une confiance brisée, une sorte de rancune traînant dans les yeux de l'inventeur. Lui qui faisait toujours tout pour ses amis, jusqu'à se mettre en danger pour eux si besoin était, venait de se retrouver dans une situation des plus délicate par sa faute. Évidemment qu'il devait lui en vouloir et le chevalier garda le silence un long moment. Il était bien conscient qu'il devait des explications à Jeiran et Ali aussi, même s'il ne lui était rien arrivé (encore...lui susurra une petite voix insidieuse). Cependant...il jeta un regard vers le chevalier assommé et dormant tranquillement sur la banquette de l'atelier. Il devait des explications à Jeiran, mais pas à ses autres collègues. Même si le concerné dormait allègrement, Lance ne voulait pas prendre de risques. Et puis, il devait aller chercher et s'occuper de ces malfrats en premier lieu. Mais il lui raconterait tout. C'était certain pour la simple et bonne raison que le regard que lui lançait Jeiran etait sans équivoque: soit il parlait, soit son ami (pouvait-il encore espérer l'appeler ainsi?) allait lui faire la.vie dure jusqu'à ce qu'il craque et ne lui raconte tout. Alors il le ferait, juste un peu plus tard...il faisait les cents pas dans pièce quand l'ultime question de l'inventeur tomba, ramenant Lance au présent de la situation. Il soupira.

"Je suis d'accord avec toi. Il est devenu bien trop dangereux et..." il baissa d'un ton "Je n'ai pas été aussi honnête que je l'aurais dû avec toi ou Ali. Lancelot c'est...une longue histoire. Je te la raconterais, mais il faut d'abord que je prenne soin de ceux qui t'ont attaqué." Il sentait déjà poindre la protestation sur le visage de Jeiran, aussi enchaîna-t-il "Tu l'as dit toi-même, ils sont particulièrement dangereux. Je ne peux pas me permettre de prendre le temps de tout te raconter alors qu'ils peuvent aller s'en prendre à d'autres citoyens qui n'ont d'autres fautes que de me côtoyer de temps en temps! Je te promets que je te raconterai tout, une fois ces types hors d'état de nuire. Je sais que ma parole ne vaut probablement plus grand chose, mais c'est tout ce que j'ai à t'offrir. Si ça peut aider, tu es quelqu'un que je respecte beaucoup trop pour te mentir dans une telle situation mais je dois prioriser les choses. Actuellement, la priorité est d'arrêter ces gens et cela ne peut finir que de deux façons: soit je les fais déguerpir" ou les tue, ce qui semblait le plus probable, bien qu'il n'en dirait rien à Jeiran "Soit ils me tuent et dans les deux cas tu n'auras plus à t'inquiéter de quoi que ce soit."

Cette facon qu'il avait de dédaigner sa propre vie était une faute qu'il avait toujours possédée et qui, s'il ne se soignait pas très vite, allait finir par le faire tuer. Cependant, il ne partirait pas sans se battre. Maintenant, il devait y aller. Ils n'étaient pas partis depuis très longtemps et à pied ils ne devaient pas être allés bien loin. Il se tourna de nouveau vers Jeiran.

"Je vais les rattraper. Ils ne doivent pas être bien loin et je trouverais de toute façon des informations sur eux."

Il n'osa pas dire à Jeiran de l'attendre ici. D'une part parce qu'il se doutait que l'inventeur prendrait bien ce genre de conseil, surtout venant de sa part. Mais en plus le connaissant, il n'allait pas accepter aussi facilement. Alors il ne dirait rien de plus, se contentant de se diriger vers la porte de l'atelier, récupérant son chapeau au passage.
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unveil [PV Lancelot] EmptyLun 20 Juil - 21:47



Jeiran & Lancelot
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"Je suis d'accord avec toi. Il est devenu bien trop dangereux et… Je n'ai pas été aussi honnête que je l'aurais dû avec toi ou Ali. Lancelot c'est...une longue histoire. Je te la raconterais, mais il faut d'abord que je prenne soin de ceux qui t'ont attaqué."

Jeiran, bras croisés sur son torse et ignorant la douleur vive à son arcade sourcilière, eut une grimace qui en disait long sur son état d’esprit. Il se rendait compte qu’il ne connaissait rien du passé de Lance – ou de Lancelot, à force il ne savait plus- en revanche, il connaissait par cœur les réactions du chevalier et savait pertinemment que cette dernière réplique annonçait. La fuite en avant, l’esquive, le pas de côté, oh oui, il les reconnaissait au premier coup d’œil maintenant. Et si l’inventeur était incapable à l’heure actuelle de dire s’il était ou non en colère contre son ami pour ses mensonges, il savait en revanche que cette mise à l’écart était la goutte d’eau qui allait faire déborder le vase. Il s’apprêtait donc à protester, mais Lance lui coupa l’herbe sous le pied, et l’expression sur le visage du chevalier-flic le convainquit, pour une fois, de se taire.

« Je te promets que je te raconterai tout, une fois ces types hors d'état de nuire. Je sais que ma parole ne vaut probablement plus grand chose, mais c'est tout ce que j'ai à t'offrir. »

Le cœur de Jeiran se serra un peu plus dans sa poitrine. Si l’inventeur était connu pour ses emportements rapides (qui ne duraient jamais bien longtemps de toute manière), la rancœur ne faisait en revanche clairement pas partie de son caractère. Toujours prompt à pardonner dans l’optimisme qui le caractérisait si bien, l’idée de perdre un ami comme Lance lui était plus douloureuse que l’idée de découvrir encore une montagne de mensonges et de cachotteries. Indulgent, parfois trop peut-être, il était prêt à accepter, ou au moins à écouter, toutes les excuses, toutes les explications qu’il pourrait bien lui fournir. N’était-ce pas ce qu’un véritable ami ferait ? Et pourtant, Lance était plus sévère envers ses propres actions que sa victime infortunée. En un instant, et surtout en comprenant ce que Lance s’apprêtait à faire, Jeiran sentit fondre toute sa colère comme neige au soleil.

"Soit ils me tuent et dans les deux cas tu n'auras plus à t'inquiéter de quoi que ce soit."

Cette conclusion fit à Jeiran l’effet d’un coup de poing. Si bien qu’il ne put même pas répliquer quoi que ce soit au chevalier, qui en profita pour se diriger vers la sortie.

"Je vais les rattraper. Ils ne doivent pas être bien loin et je trouverais de toute façon des informations sur eux."

Une seconde plus tard, et il était dehors. Une seconde plus tard encore, et Jeiran, sortant de sa stupéfaction, jura en afshinien, attrapa chapeau, épée, et pistolet qu’il accrocha à sa ceinture, et s’élança à la poursuite de Lancelot. Les rues nocturnes de Romeo Drive se vidaient petit à petit, alors que les commerçants regagnaient leurs pénates en fermant boutique. Jeiran arriva à la hauteur de Lancelot, lui attrapa le bras et, sans brusquerie, le força tout de même à se retourner pour planter son regard sombre (pour une fois dépourvue de toute légèreté ou de dérision) dans le sien, si étonnamment clair et impénétrable.

« Si tu crois que tu vas te débarrasser de moi avec tes belles paroles et ton sens du sacrifice. » grommella-t-il en rangeant son épée dans son fourreau. « Tu ne pourras pas les rattraper sans mon aide, je suis le seul à avoir vu leurs visages à pouvoir t’accompagner. Alors fais-moi plaisir, n’essaye même pas de protester, et laisse-moi t’accompagner. »

L’inventeur n’était pas de nature autoritaire ni même vindicative, mais pour une fois, le ton de sa voix ne laissait pas la place à la négociation. Même un type aussi rude que Lancelot devait bien s’en rendre compte. Comme d’habitude, le visage du chevalier était impassible, et Jeiran faillit s’agacer encore de le voir continuer à se dissimuler derrière un masque. Après tout ce qu’il venait de se passer, il se conduisait encore comme s’il allait simplement accomplir une mission de routine. Pourtant, alors qu’il allait céder à l’exaspération, Jeiran crut déceler dans le regard de son ami quelque chose qui lui fit ravaler son ire presqu’aussitôt. Une lueur de culpabilité qu’il ne lui avait jamais vue auparavant – mais dont il savait déjà que son ami ne pourrait jamais vivre avec. Les poings sur les hanches, Jeiran hésita, puis soupira. Et enfin, rendit les armes.

« Ecoute, espèce d’idiot. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu ne m’as jamais parlé de tout ça, mais même si tu es un foutu coffre-fort en ce qui concerne ta vie passée, je me doute que tu ne l’as pas fait par plaisir. Tes raisons ne regardent que toi. Je t’en serai reconnaissant si tu voulais bien m’en dire plus plus tard, mais comme tu l’as dit, nous… » il insista bien sur le pronom. « … avons d’autres priorités pour le moment. »

Puis, il posa une main sur l’épaule de son vieil ami, et la pressa avec chaleur, un sourire se dessinant sous sa moustache.

« Lance ou Lancelot, tu me diras ce que tu préfères quand nous en aurons fini avec cette histoire. En attendant, je viens avec toi dérouiller du Méléa-machin, et ce n’est pas négociable. Tu me dois bien ça tout de même. »

Heureusement, la lueur amusée dans le regard de Jeiran démentit aussitôt cette tentative de chantage affectif. Sans compter qu’une étincelle de malice, que Lance connaissait bien, vint annoncer un petit retournement de situation.

« Après tout, que ferais-tu sans ton meilleur ami et ses formidables inventions ? »

D’un geste du menton, il indiqua à Lancelot un petit point dans le ciel, à quelques mètres de hauteur des toits. En plissant les yeux, on pouvait distinguer un minuscule oiseau de papier transparent, repérable uniquement pour l’œil averti, relié par un fil à quelque chose qui se mouvait dans la foule un peu plus à l’est… quelque chose, ou quelqu’un. Ravi de son bon tour et de son mouchard qu’il avait collé à l’épaule de Méléaguant (ou d’un de ses sbires), Jeiran tapota l’épaule du chevalier ébahi.

« De rien mon vieux. C’est cadeau. »
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unveil [PV Lancelot] EmptyVen 31 Juil - 21:35



Jeiran & Lancelot
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Pendant un instant, un seul instant, Lancelot avait bien cru qu'il avait réussi à convaincre Jeiran de rester dans son atelier, loin du danger imminent dans lequel il allait lui-même se jeter sans une once d'hésitation. Il aurait du se douter que ça ne pouvait pas être aussi simple, pas avec Jeiran, ni aucun autre de ses amis; il avait le don de s'entourer de personnes toutes plus têtues et bornées les unes que les autres. Il faut bien avouer que c'est le minimum syndical pour supporter Lance et son attitude. Il savait se montrer considéré voire même attentionné avec les gens, c'est un fait, mais hors du travail, il était pire qu'une tombe. Alors il faut bien s'accrocher pour le suivre aussi longtemps que l'avait fait l'inventeur pour se voir offrir une amitié plus loyale que jamais et un esprit vif malgré le peu de mots dont il faisait usage de manière générale. Mais Jeiran était un homme comme il en avait peu rencontré, alors forcément qu'il l'avait suivi...

Lancelot se tourna, sachant pertinemment qu'ignorer l'afshinien était tout sauf une bonne idée. Sans compter qu'il ne voulait pas l'ignorer. Vouloir le garder dans l'ignorance est ce qui avait conduit à cette situation, alors il n'allait plus l'ignorer. Ce qui ne l'empêchait pas de ne pas particulièrement aimer qu'il le suive, mais tant pis, lui aussi devait composer avec un être têtu à ses trousses. Surtout que, au final, il marquait un point: il avait vu leurs visages. Pour les retrouver ça serait plus simple. Ou était-ce aussi parce que ça lui donnait une raison plus que valable de garder Jeiran avec lui bien que sa raison lui hurle que c'était une erreur? Son sens du sacrifice était aussi ancré que le code de la chevalerie; c'était un comportement par défaut (au grand damne de certains), mais...ce soir, il acceptait cette aide. Il avait besoin de cette aide. Parce que ce soir, ce n'était pas une menace récente, ou inconnue, qu'il allait affronter, mais bel et bien son passé, celui qu'il avait dissimulé par honte et par envie de protéger l'honneur d'autres. Il avait besoin d'un point d'ancrage. Même s'il ne le dirait probablement jamais à Jeiran. Mais cela valait-il la peine de risquer la vie de son meilleur ami ici? La perspective que cette soirée puisse, hypothétiquement, résulter dans un destin funeste pour l'inventeur empli le chevalier d'une culpabilité envers son ami. Il ne se le pardonnerait jamais s'il arrivait quoi que ce soit à Jeiran par sa faute, par la faute de ce passé trop longtemps dissimuler. Ce que dû sentir Jeiran, car son prochain discours apaisa un peu le chevalier. Il se montrait beaucoup trop compréhensif pour quelqu'un qui vient de découvrir que son meilleur ami n'était pas forcément celui qu'il prétendait être, mais comment Lancelot pouvait-il refuser qu'il l'accompagne? Il allait hocher la tête avec un soupir résigné quand la dernière phrase de son ami percuta dans son cerveau. Tournant le regard vers là où son ami regardait, il plissa les yeux et le vit; le petit oiseau artificiel qui les guiderait là où ils étaient. Offrant un sourire presque malicieux à l'inventeur, Lancelot lui fit signe de le suivre et se mit en direction des cibles de ce soir.

Arrivant à l'endroit, Lancelot resta en retrait un instant, prenant le temps d'observer leurs adversaires.

"Je ne vois pas Méléagant. Il n'est pas venu, ce qui ne m'étonnes qu'à moitié..."

Probablement que le souvenir de ses défaites contre Lancelot brûlait encore en lui comme un embarras sans nom. Bien, sans sous-estimer ses adversaires, le chevalier se sentait confiant pour ce soir. Il sortit de sa cachette. Il ne signala rien à Jeiran, sachant pertinemment qu'il le suivrair quoi qu'il arrive.

"J'ai cru comprendre que vous me cherchiez?" Les hommes se tournèrent vers lui et l'un d'eux, le leader très probablement, s'avança un peu
"Ah...Lancelot Dulac en chaire et en os. Chien de garde du Duc de Camelot et...Garde du corps très personnel de la Duchesse à ce que j'ai pu comprendre."

Il le provoquait, et le pire, c'est que ça fonctionnait. Mais plutôt de lui hurler dessus, Lancelot se tut. Il avait toujours été comme ça; la rage calme et froide, mais terrible. Sortant son épée de son fourreau, il la tendit vers les hommes de Méléagant, la posture fière et froide. Cette épée réalisée avec soin par Jeiran lui-même, plus équilibrée que la plupart des épées qu'il avait pu manipuler jusque là, plus finement réalisée aussi. Il en était fier et il était heureux qu'elle lui serve pour faire payer ces mécréants. En moins de deux minutes, tous avaient sortis leurs épées, et la bataille avait commencée. Etant éloignés de l'artère principale de la ville, le combat n'attirerait pas les foules, encore moins à cette heure. Trois hommes contre deux. Lancelot ne retenait plus ses coups, pas comme lorsqu'il est avec le reste de la garnison, et qu'il doit faire attention à ses actes pour ne pas se faire remarquer de trop sans passer pour un idiot. Ce petit jeu était usant à la longue, et ici, il n'avait plus rien à cacher; leurs adversaires connaissaient tous sa réputation et ses capacités au combat et Jeiran...Il voulait en savoir plus sur lui, n'est-ce pas? Alors il allait être servi.

Le combat fut plus long qu'il ne l'aurait aimé, et sans l'aide de son ami, il n'était pas sûr qu'il en serait ressorti vivant. Ce dernier lui avait évité plus d'un coup dans le dos et il avait pris le parti de ne pas leur laisser l'occasion de revenir...déjà un gisait au sol, agonisant sans que le chevalier n'éprouve la moindre pitié pour eux. C'était horrible comme perspective et il préférait ne pas penser à l'image qu'il renvoyait à l'inventeur, mais bon sang, ne pas avoir à retenir ses coups...c'était si libérateur! Quand le deuxième tomba au sol, mort ou pas loin, il n'en restait plus qu'un; Lancelot avait deux choix: s'en débarrasser comme les deux autres, soit le renvoyer là où il venait avec un message. Il opta pour la seconde option. Le mettant au sol, il pointa son épée sur la gorge de l'autre homme, de façon à ce que le moindre mouvement brusque ne finisse immanquablement par le blesser gravement. Certain d'avoir son attention, Lancelot prit la parole.

"Quitte cette ville et transmet ce message à Méléagant: s'il tente encore une fois de venir me chercher, qu'il le fasse lui-même, comme un vrai chevalier, ou bien il ne recevra que des cadavres..."

Il attendit le très leger hochement de tête du larbin avant de le libérer et le voir déguerpir à toutes jambes, la peur inscrite sur chaque trait de son visage. Le chevalier, quant à lui, repartait déjà, de disant qu'il devrait peut-être s'occuper de cette vilaine coupure au flanc droit qu'il avait reçu quelques minutes plus tôt.

"Rentrons, il ne vaut mieux pas être trouvé près des corps."

Il se dirigea aussitôt vers l'atelier de l'inventeur.
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⊱ pseudonyme : Zabolac.
⊱ tête mise à prix : Santiago Cabrera
⊱ crédits : LAURA et Tumblr.
⊱ arrivé(e) le : 01/01/1970
⊱ tes licornes : David Leféroce.
⊱ schillings : 0

⊱ ta race : Humain, même s'il a toujours rêvé d'être un nuage.
⊱ allégeance : Qui ça ?

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unveil [PV Lancelot] EmptyMer 2 Sep - 12:24



Jeiran & Lancelot
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Au presque demi-sourire qui se dessina sur le visage de Lancelot, Jeiran sut qu’il avait gagné. Oh, ce n’était pas comme s’il avait eu l’intention de perdre de toute façon : l’inventeur avait de nombreux défauts, et la loyauté inébranlable et exaspérante d’un labrador en faisait partie. Lance acceptait-il son aide de bon cœur ou s’était-il douté que même s’il refusait l’aide de l’inventeur, ce dernier aurait trouvé un moyen de le suivre et de se mêler quand même de ses affaires ? Purement pour épargner son égo, Jeiran décida que son aide était la bienvenue et emboîta le pas à son chevalier-flic d’ami. Il serait toujours temps pour les questions plus tard. Pour le moment, il y avait du méchant à dérouiller. Et si Jeiran n’était pas d’un naturel violent ni même bagarreur, il n’avait rien contre donner une bonne correction aux malotrus qui avaient eu le culot de venir mettre son atelier à sac et assommer un de ses gardes du corps. Il voulait bien être bonne pâte, mais il fallait voir à ne pas abuser de son hospitalité non plus.

Zigzaguant entre les passants, les deux amis progressaient, ne perdant pas de vue l’ingénieux mouchard que Jeiran avait eu la bonne idée de coller sur ses assaillants. La main sur le pommeau de son épée, il était prêt pour la bataille – bon escrimeur sans pouvoir se vanter d’être un expert non plus, il comptait plus sur son ingéniosité et son habileté pour l’aider lors du combat, que sur ses talents de duelliste. Lance se suffirait bien à lui-même pour cogner dans le tas. Il l’avait déjà vu à l’œuvre à la taverne – un phénomène impressionnant, surtout quand il se battait avec Ali sous l’œil blasé de Jeiran qui en profitait pour finir la bouteille sans le moindre scrupule. Alors donner une bonne leçon à Méléaguant et à ses sbires ? Trop facile. Jeiran venait surtout pour assurer le renfort si besoin était – et pour profiter un peu du spectacle il fallait bien l’avouer. La rage contenue de Lance était contagieuse – et chez Jeiran, elle prenait la forme d’une excitation chargée d’adrénaline comme le boxeur avant son combat. Ou le gamin avant un spectacle de cirque. Ou le chat devant sa souris en tissu. Plus vraisemblablement le chat.
Le mouchard s’arrêta enfin de bouger. Rattrapant les trois hommes, Lancelot et Jeiran se retrouvèrent face à un vieil hangar probablement abandonné. Echangeant un regard, les deux amis marquèrent une pause, puis Lance poussa la porte, prenant par surprise les mercenaires qui dégainèrent aussitôt leurs épées.

"Je ne vois pas Méléagant. Il n'est pas venu, ce qui ne m'étonnes qu'à moitié..." l’informa Lance avec son flegme coutumier.
« Le genre d’homme à laisser ses sbires faire le sale boulot ? Ce personnage m’est de plus en plus sympathique. » répondit Jeiran en souriant.
"J'ai cru comprendre que vous me cherchiez?" interrogea Lancelot, et Jeiran aurait pu jurer voir un éclair d’inquiétude travers les yeux de leurs adversaires.
"Ah...Lancelot Dulac en chaire et en os. Chien de garde du Duc de Camelot et...Garde du corps très personnel de la Duchesse à ce que j'ai pu comprendre." Répliqua le chef de la clique en s’avançant vers eux, l’épée déjà sortie.

Jeiran attendit une réplique de Lance – qui ne vint pas. Jetant un regard à son ami, l’inventeur ne put retenir une grimace. Oh, il connaissait ce regard. Secouant la tête d’un air impuissant, il l’observa s’avancer, ou plutôt charger sur leurs adversaires.

« Ca va barder. » prédit Jeiran avec un soupir en tirant sa propre épée – et il rejoignit la bataille au moment même où le bruit des fers croisés commençait à retentir.

Le combat fut long. Les mercenaires étaient sans doute plus coriaces que Lance ne s’y était attendu, et ils n’étaient que deux contre trois. Conscients du danger que représentait le chevalier flic, ils se jetèrent dessus tous les trois – oubliant la présence de l’inventeur qui profita d’une passe d’arme pour se glisser entre son ami et l’un des trois hommes et parer un coup vicieux, le séparant du reste du groupe. Frustré de s’être fait avoir par un civil qui s’incrustait dans leurs affaires, l’homme se jeta sur Jeiran avec un rugissement de rage – mais, plus agile qu’un singe, Jeiran se baissa pour éviter le coup, fit un pas de côté pour en éviter un autre, passa sous le bras de son adversaire déséquilibré et d’un coup de pied dans les reins l’envoya se cogner le crâne contre un pilier. Pas assez fort visiblement – bien qu’étourdi, l’homme se releva et reparti à l’attaque, forçant Jeiran à reculer vivement pour ne pas se faire embrocher. Retrouvant de vieux réflexes d’une époque résolue où le gamin des rues qu’il était se retrouvait malgré lui embarqué dans des bagarres cruelles, Jeiran réussit à le faire à nouveau tomber et lui décocha un uppercut dans la mâchoire qui le laissa complètement groggy. Abandonnant là sa victime, Jeiran partit prêter main forte à son ami.

Quelques minutes plus tard, c’était fini, et l’homme assommé repartait en courant, porteur d’un charmant message pour Méléagant. Le souffle court à cause de l’effort, Jeiran ne dit rien et le regarda s’en aller, avant de reporter son regard sur Lancelot. C’était la première fois qu’il avait droit à un aperçu du, supposait-il, vrai Lance. Ou plutôt, de Lancelot Dulac. Jeiran était peut-être naïf et trop confiant, mais il était loin d’être stupide : il avait toujours pensé que l’imperturbable flegme de son ami cachait quelque chose, comme un volcan endormi n’attend que son heure pour entrer en éruption. Etrange que de percer enfin un peu le masque.

"Rentrons, il ne vaut mieux pas être trouvé près des corps." Remarqua Lance sans attendre de réponse.

Jeiran hocha la tête et, jetant un dernier regard aux cadavres, rengaina son épée et suivit son ami. Lorsqu’ils arrivèrent à l’atelier, Jeiran jeta son épée sur l’établi et ouvrit un placard pour en tirer une boîte de soins.

« Tombe la chemise mon vieux, tu as une vilaine égratignure, et je ne suis pas médecin mais de mon expérience il vaut mieux s’occuper rapidement de ces machins-là. » lança-t-il au blessé.

Retroussant ses manches, Jeiran sortit une bouteille d’alcool fort pour désinfecter la plaie et du tissu blanc pour éponger le sang. Amusant comme la situation lui rappelait ces jours passés où sa mère le voyait revenir le nez en sang après une bagarre dans laquelle il s’était retrouvé embarqué bien malgré lui, parce qu’il était plus petit, plus chétif, plus rêveur. Et aujourd’hui, c’était à lui de se rappeler des gestes de Kimia pour réparer son ami – même si Lance n’avait pas exactement le profil de la victime de la méchanceté des autres qu’il était à l’époque. Avec la même précision qu’il appliquait à la création de ses inventions, Jeiran épongea le sang et entreprit de désinfecter la plaie, ignorant la mâchoire crispée de ce dur à cuire qui lui servait de meilleur ami.

« Et ben mon vieux. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre ce Méléagant et toi, mais avec ce qu’il s’est passé aujourd’hui, je doute qu’il reste tranquille et renonce à t’enquiquiner. Ton bonhomme m’a l’air d’un susceptible et d’un lâche, ça ne m’étonnerait pas qu’il t’envoie plus d’hommes aux trousses maintenant qu’il sait où tu te trouves. » fit remarquer Jeiran.

Dieu merci Jeiran ne s’était jamais retrouvé avec une armée de mercenaires aux fesses, mais il soupçonnait que l’expérience n’avait rien d’agréable. Et même si toute cette histoire le laissait profondément perplexe, il n’avait aucune envie de voir son ami – Lance ou Lancelot, qu’importe – se faire charcuter et transformer en saucisson sur la place publique.

« Je sais pas si t’as un plan pour la suite, mais à mon humble avis, tu auras du mal à t’en sortir tout seul. Alors à l’avenir, arrête de faire le fier, et viens nous voir, d’accord ? » Il dédia un sourire malicieux au blessé. « Les chevaliers-flics, c’est bien gentil, mais avoue que ça aurait plus de classe si tu étais accompagné d’un inventeur qui aime faire exploser des choses et d’une brute épaisse qui brise des crânes d’une pichenette. »

Après tout, ne disait-on pas un pour tous, tous pour un ?
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unveil [PV Lancelot] EmptyDim 6 Sep - 9:26



Jeiran & Lancelot
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Arrivé à l’atelier, Lancelot eut une légère grimace, partie aussi vite qu’elle n’était arrivée, quand Jeiran lança sans même un regard dessus son épée sur l’établi. C’est sûr que leurs épées ne risquaient pas grand-chose, mais ce n’est pas une raison pour les jeter sans considération dans un coin. Il prit d’ailleurs soin de décrocher la sienne et la déposer sur l’établi avant de se tendre un instant. Bien que sachant sa blessure peu grave, elle faisait mal et bouger son bras gauche, donc tiré les muscles de son flanc gauche en conséquence, faisait mal et maintenant que l’adrénaline s’évadait de son système, il le ressentait pleinement.

Parce que les habitudes ont la vie dure, le chevalier allait refuser l’aide de Jeiran, son ami pourtant, pour cette blessure. Mais avec un soupire vaincu en le voyant déjà avec sa trousse de soin dans les mains, Lance concéda la chose et enleva sa veste puis sa chemise. Chemise qu’il pourrait jeter après cela : Une belle lacération et du sang dessus…Alors il pourrait toujours essayer de la faire récupérer, mais au final, ça lui coûterait probablement plus cher de la faire réparer que d’en racheter une autre. La chemise partie, il alla s’installer sur un des tabourets trainant dans l’atelier, levant le bras gauche et le déposant sur la table derrière lui afin de laisser l’espace libre pour que Jeiran puisse le soigner. Evidemment, l’alcool brut sur sa plaie ne faisait pas du bien, mais c’était nécessaire et surtout, il avait vu pire. Il avait les cicatrices pour en témoigner. Alors il serra la mâchoire et laissa son ami travailler en silence. Ce qui lui convenait parfaitement à dire vrai, le silence. Il savait qu’il devrait parler sous peu, lui expliquer toute l’histoire, donc s’il pouvait profiter du silence précédant cette occurrence, il ne serait pas contre. Cela lui permettrait de réfléchir un peu, de chercher ses mots. Oh, il savait ce qu’il avait à dire mais…Parler de ce qui le hante n’a jamais été son fort voyez-vous.

Evidemment, Jeiran voudrait parler. Le chevalier ne pouvait pas lui en vouloir et même s’il pouvait ? Il ne le ferait pas. Pour la simple et bonne raison que c’était Jeiran, cet homme qui a dix mille idées à la minute et qui aime bien parler, parce qu’il est quelqu’un de sociable, d’amical, quelqu’un en qui on peut avoir confiance malgré tout. Et son meilleur ami. Qui venait de se faire attaquer par sa faute, et cette pensée tira une grimace à Lance, que son ami pourrait probablement interpréter comme une grimace de douleur, ce qui lui allait très bien. D’autant plus qu’il avait raison, Méléagant enverrait d’autres hommes, s’il ne venait pas lui-même. Car si l’inventeur avait raison sur le côté susceptible de l’homme, en revanche…Il n’était pas si lâche que cela et Lance était bien obligé de l’admettre. Evidemment, il ne va pas chasser après son ennemi sans être certain qu’il soit là. Maintenant, il savait parfaitement où il se trouvait, qui étaient ses amis et ses connaissances et…Il viendrait. Il ne savait pas quand, pas avec combien d’homme, mais il viendrait. Pour laver son honneur, pour vaincre en duel singulier celui qui l’avait fait bannir de la cour du Duc de Camelot. Cette perspective ne plaisait en rien à Lancelot, parce que cela signifiait mettre encore plus en danger ses amis et…il ne le permettrait pas.

Il réfléchissait encore à toute cette sale situation quand son ami ouvrit de nouveau la bouche. Oui, le chevalier réfléchissait à un plan, mais il n’en n’avait pas là dans la seconde. En revanche, il savait que l’idée de Jeiran ne lui plaisait pas plus que cela. Cependant, il ne put empêcher un léger sourire de venir fleurir sur ses lèvres. L’inventeur avait cette capacité, celle de faire croire Lancelot aux plus fous des stratagèmes, aux rêves les plus fous. Sauf que quand il referma la bouche, le chevalier savait que c’était à son tour de parler. Il le lui avait promis, après tout, et il n’avait qu’une seule parole. Cette pensée le rembrunit en une seconde. Appuyant ses coudes sur ses genoux, Lancelot poussa un lourd soupir et planta son regard bleu dans celui, sombre, de son meilleur ami.

"Je crois que je te dois des explications, mon ami." Il se redressa, appuyant son  dos contre le bord de la table, déviant son regard vers le sol "Commençons par le commencement. Mon vrai nom est Lancelot Dulac. Je faisais partie des Chevalier de la Table Ronde de Camelot, un Duché qui se trouve loin d’ici." Première chose. "J’ai été élevé par Vivianne Dulac, une fée qui avait, apparemment, vu une grande destinée de chevalier pour moi. J’ai passé des années à m’entrainer près d’un lac, avec ma mère. Enfin, mère adoptive. Pendant ces années, j’en rencontré une jeune femme, Guenièvre. Elle venait du couvent non loin de là où je vivais avec Vivianne. On a très vite sympathisé et les années passant…"

Il se tut un instant, il n’avait pas vraiment besoin d’expliquer ce qu’il voulait dire, ça devait se lire partout sur son visage. Il laissa son esprit se perdre dans le souvenir de ces années qui furent les plus douces de sa vie, et il serra inconsciemment son pendentif dans son poing avant de se sortir de ses souvenirs et de reprendre lui racontant cette histoire destinée qu’il n’a jamais compris mais qu’on lui a tant répété quand il était gamin, que c’est entrer dans sa tête. Il lui raconta son départ, laissant la femme qu’il aimait derrière lui, son voyage jusqu’à Camelot et à quel point Arthur était un homme qui méritait son statut de Duc bien plus que d’autres, tant il avait à cœur le bien-être et la sécurité de ses sujets. Oui, Arthur était un homme bien, ce qui expliquait en partie pourquoi il se sentait aussi coupable de ce qu’il avait fait. Il continua, avec la découverte de qui était la nouvelle épouse d’Arthur : Guenièvre, il eut une grimace en repensant à ce moment qui a tout changé dans sa vie.

"Evidemment, on a fait comme si on ne se connaissait pas, gardant nos distances. On a fonctionné comme ça pendant des années. Si je partais avec Arthur pour me battre et défendre le Duché, Guenièvre gardait le fort, s’épanouissant dans son rôle de Duchesse."

On ne pouvait pas rater la fierté et la joie pure et sincère qui s’immisça dans les paroles de Lancelot à cet instant et il n’essayait même pas de le cacher. Il reprit son récit, expliquant toute l’histoire d’enlèvement par Méléagant, son propre emprisonnement, les trois défaites de Méléagant en duel…Enfin, il a laissé un détail hors de son récit pour le moment.

"Dis comme ça, ma fuite ne doit pas te faire grand sens…" Oui, fuite, il n’y avait pas d’autres mots pour cela. Reprenant, il lui expliqua ce qui s’était passé entre lui et Guenièvre durant cet emprisonnement, le pourquoi des deux derniers duels. Surtout du dernier. Bon sang, il aurait dû tuer Méléagant quand il en avait la chance. Il n’hésitera pas la prochaine fois. "Maintenant tu comprends mieux pourquoi je suis parti. Les rumeurs commençaient à se faire lourdes et je ne voulais pas que cela entache la réputation ni de Guenièvre, ni de Arthur. Ce que j’ai fait…n’aurait jamais dû arriver et j’ai eu tort de le faire. Alors je suis parti, pour le bien de tous. Mais j’avais honte Jeiran. Ca ne doit probablement pas faire beaucoup de sens dans l’instant mais…J’avais l’impression d’avoir trahi Arthur. Il était mon ami, mon Seigneur. C’est pour ça que j’ai pris un nom d’emprunt et que je me suis installé ici, tant de rester le plus discret possible. Et maintenant, ce passé me rattrape et malheureusement tu te retrouves entraîné dedans. Je suis désolé Jeiran, toute cette histoire n’aurait jamais dû t’atteindre."

Et il l’était vraiment, parce qu’il avait été idiot et n’avait pas fait attention, se croyant à l’abri, aussi loin de Camelot. Rien n’était plus faux.

"Quant à la suite…Il y a quelques temps encore, je serais parti, tout simplement, j’aurais fui, encore une fois, emportant mes soucis avec moi, loin des gens. Sauf que maintenant Méléagant sait qui tu es, et le lien qui existe entre nous, alors partir serait te mettre toi et Ali en danger. Sans compter que…J’en ai marre de fuir. S’il vient, et il viendra en personne parce que tout lâche qu’il est, il respecte le code de la chevalerie tout autant que moi, et ce jour-là je ferais ce que j’aurais dû faire il y a des années : le tuer ou mourir en essayant."
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unveil [PV Lancelot] EmptySam 17 Oct - 22:01



Jeiran & Lancelot
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"Je crois que je te dois des explications, mon ami." Finit enfin par déclarer Lance – ou Lancelot. Jeiran releva les yeux, croisant le regard limpide et pourtant impassible de son ami. Suspendant son geste un court instant, il coupa le fil du dernier point qu’il venait de lui faire, et alors qu’il se retournait pour ranger sa trousse de soin il répondit :

« Si tu veux me les donner, je suis toute ouïe. »

Et les vannes s’ouvrirent. En deux ans d’amitié Jeiran n’aurait jamais cru un jour entendre l’histoire de Lance, ce chevalier solitaire et secret qui ne semblait vivre que dans le présent, sans passé et sans avenir, tel un fantôme bloqué dans une réalité qui n’était pas la sienne. Jeiran n’avait jamais posé de question, sentant toujours qu’il se serait heurté à un mur – ou plutôt, il y avait rapidement renoncé, sa nature curieuse cédant à son instinct qui lui disait que cette fois, ce n’était pas une histoire romanesque ni une histoire amusante qu’on racontait le cœur léger. Il en avait amassé des contes depuis qu’il s’était mis à parcourir le globe à l’âge de quinze ans, mais il avait aussi appris à respecter le secret et par-dessus tout le silence. En un silence on pouvait en dire tellement plus qu’avec une heure de récit. Et si le silence de Lance ne lui avait rien appris sur les détails de ses mésaventures, il sentait qu’il lui avait tout appris sur la nature de son histoire. De sa tragédie.

"Commençons par le commencement. Mon vrai nom est Lancelot Dulac. Je faisais partie des Chevalier de la Table Ronde de Camelot, un Duché qui se trouve loin d’ici."

Les Chevaliers de la Table Ronde ? Jeiran arqua un sourcil, aussi ébahi qu’admiratif. Bien sûr qu’il en avait entendu parler, des fameux chevaliers de Camelot et de leurs exploits, et s’il ne connaissait par leurs noms à chacun d’entre eux leur légende n’avait certainement pas échappé à ses oreilles alors qu’il entrait dans le Royaume de Fort Fort Lointain quelques années plus tôt. Mais Jeiran n’eut guère le temps de s’extasier ou de s’étonner plus avant – déjà Lance reprenait son histoire, une histoire de fée et de destinée, de chevalerie et d’exploits, d’héroïsme et de romance. S’asseyant sur une chaise, les coudes sur les genoux et les mains jointes comme en une prière muette, Jeiran se tut et écouta intégralement le récit de son ami sans l’interrompre, comme s’il recueillait une messe ou une confession. Il n’y avait plus qu’eux dans le monde – ou plutôt, plus que Lancelot et son passé, dont Jeiran à l’imagination inénarrable n’avait aucune difficulté à visualiser les moindre détails, construisant mentalement autour d’eux le décor du château de Camelot, Guenièvre, l’amour interdit.

Jeiran écoutait. Jeiran voyait. Jeiran acceptait.

La captivité de Guenièvre, la trahison de Méléagant, le sauvetage de sa belle – Jeiran voyait toutes ces scènes se dérouler comme s’il les avait sous les yeux. Et Arthur, l’ignorant Arthur qui ne savait même pas ce qui se tramait dans son dos et les passions déchirantes qu’il ne soupçonnait pas. Et le départ, le déchirement, et la naissance de Lance, chevalier sans attaches, sans passé ni futur…

"… Et maintenant, ce passé me rattrape et malheureusement tu te retrouves entraîné dedans. Je suis désolé Jeiran, toute cette histoire n’aurait jamais dû t’atteindre." Conclut Lancelot.
« Tu ne pouvais pas savoir. » répondit Jeiran, sachant très bien qu’il l’entendait à peine – voire pas du tout. Lancelot était dans ses pensées, il ne le voyait pas lui : il voyait Méléagant et le danger qu’il représentait, pour lui, pour eux tous.
"… S’il vient, et il viendra en personne parce que tout lâche qu’il est, il respecte le code de la chevalerie tout autant que moi, et ce jour-là je ferais ce que j’aurais dû faire il y a des années : le tuer ou mourir en essayant."
« Formidable. J’aurais espéré que les méchants chevaliers auraient au moins le bon goût d’être moins têtus que les gentils. » soupira Jeiran en se levant de sa chaise, se mettant à déambuler dans son atelier, son regard s’accrochant à un objet ici ou là sans s’y éterniser. Le code de la chevalerie, le sujet par excellence sur lequel Jeiran et Lance ne tombaient jamais d’accord. Trop rigide pour Jeiran, esprit libre et flexible, parfois trop glissant et traître – mais à Afshin on vivait selon d’autres lois et ces beaux principes n’avaient guère lieu d’être. L’honneur dans les rues dont il venait, n’était qu’une notion toute relative.

Mais même s’il ne comprenait pas, Jeiran acceptait. Il admirait, même. Quand il posait les yeux sur Lance, il voyait un type secret, énigmatique, désagréable même parfois – mais droit dans ses bottes et dans son cœur, un homme solide et mû par une force qui le dépassait, et qui imposait un respect immédiat. Quand il regardait Lance, Jeiran voyait un ami et un héros. Oh, pas un héros de conte de fée – ceux-là étaient trop impavides, fades et sans intérêt. Mais un vrai héros, avec ses forces et ses défauts, et cette force qui irradiait de son être comme une lumière que l’on ressentait sans voir.

Aux yeux de Jeiran il n’y avait rien de plus admirable au monde.

« J’ai toujours su que tu avais un côté dramatique, mais c’est quand même un peu cliché là, non ? » reprit Jeiran avec un sourire chargé de malice qui venait démentir ses paroles. « Tout de suite, penser à la mort… un peu d’optimisme, que diable ! Vous autres chevaliers, vous voyez toujours la vie en tout noir ou tout blanc. C’est un peu réducteur, tu ne crois pas ? »

S’approchant de Lancelot, il posa une main sur son épaule valide, y exerçant une légère pression comme un réconfort. Puis il hésita un quart de seconde, et en prenant garde à ne pas toucher à la blessure, il prit son ami dans ses bras dans une étreinte. Il devinait la tête que devait faire le chevalier, et cela le fit rire en silence.

« Merci mon vieux. Pour ton honnêteté. Et ta confiance. » dit Jeiran. Puis il relâcha sa prise. « Je suis désolé pour ton histoire avec Guenièvre, pour Arthur, pour ce fourbe de Méléagant. Et pour toutes ces années que tu as passées à ruminer ça… Mais tu n’es plus seul maintenant, mon ami. » Jeiran soutenait le regard de Lancelot. « Qu’on le veuille ou non, les aiguilles de l’horloge continuent de tourner, tu peux croire un inventeur là-dessus. Guenièvre est au palais, Méléagant est à Fort Fort Lointain et t’a retrouvé. Il est temps pour toi de faire face et de mettre un terme à cette histoire une bonne fois pour toutes. »

Enfin, il dédia un sourire plein de compassion à son ami.

« Ne t’inquiète pas pour Ali et moi. Méléagant peut bien venir, nous serons prêts à l’accueillir. Quoiqu’il arrive, on sera tous prêts. »

Qu’il le veuille ou non, Lance n’était plus seul. C’était son combat, mais maintenant, il avait sa propre armée pour le soutenir. Une armée de deux, mais c’était toujours mieux que rien.
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