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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn


FORT FORT LOINTAIN

Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

Iseut Sautemouton

Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn Tumblr_nrjscwzawK1rjjr2to5_250

⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
⊱ allégeance : Jolèmpa. Même que je rêve d'arracher ses petites ailes d'usurpatrice.

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyLun 27 Juil - 1:40



   
Iseut & Cuchùlainn
Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises

 Les cauchemars continuaient. Sinon toutes les nuits, toutes les deux au moins. La rebelle se réveillait en sursaut, haletante, un filet de sueur froide coulant le long de son dos et à ses tempes où le sang battait furieusement. Toujours la même chose. La même scène qui hantait ses nuits. Elle était devant la Fabrique du Bonheur et elle courrait. Sauf qu'elle avait beau courir, jamais l'entrée du bâtiment ne se rapprochait. Seuls les traits de son amie ogresse se précisaient, formaient des contours flous, brouillés, pour finalement se révéler totalement, jusqu'à la larme qu'elle avait versé. Avant le noir complet.

Il n'y avait pas de bruits dans les songes d'Iseut. Pourtant, ils n'avaient pas été épargnés ce jour-là. Pourtant, aussitôt qu'elle avait réalisé qu'Olga ne pourrait pas sortir de l'usine, elle avait hurlé de toutes ses forces. Elle l'avait appelé, supplié, incapable de bouger. Elle avait essayé. Mais quelqu'un avait été plus rapide. On avait enserré ses bras, sa taille. On l'avait forcé, par tous les moyens, à rester là où elle se trouvait. Non, pas on. Il. Il l'avait enfermé dans un étau invincible, quitte à briser un peu plus son bras, quitte à endurer ses beuglements infernaux. Simplement pour qu'elle ne se précipite pas, à son tour, vers la mort. Parce qu'elle l'aurait fait. Il aurait suffi qu'il relâche à peine, qu'elle se dérobe et elle s'y serait jeter la tête la première s'il l'avait fallu. Tout était de sa faute. Et en même temps, non. C'était plus compliqué que ça. C'était un étau de douleur perpétuelle, des journées passées à tenir sur ses jambes sans trop savoir comment, des moments de prostration qui ne duraient jamais bien longtemps, une envie de crier à s'en déchirer la gorge et de pleurer en même temps. Cependant, elle n'en montrait rien. Jusqu'ici, elle avait réussi à tenir la barre de son navire malgré la tempête. Presque ...

La coque avait commencé à prendre l'eau quelques jours auparavant. Quand une jeune femme s'était présentée dans sa boutique et que, peu après, les riverains de Romeo Drive avaient vu la bijoutière débouler dans la rue, furieuse, le bâton à la main et visiblement prête à en découdre, précédée de peu par une rousse qui s'enfuyait par une ruelle adjacente. Nul ne savait ce qui s'était déroulé derrière les vitrines du Rentre tes Joyaux Blancs, à part elles. Une chose était certaine : si la foule ne l'avait pas retenu, la cliente aurait certainement fini face contre les pavés. Ce jour-là, les passants l'avaient dévisagé et les langues s'étaient déliées. Mais Iseut tenait, toujours.

Elle espérait d'ailleurs continuer sur sa lancée. Rien ne devait l'atteindre. Pour Olga. Pour les Lames. Au nom de tout ce qu'elle était et de l'image qu'elle avait construit sur des années. Elle avait bien conscience que son état se dégradait, que plus elle se taisait, plus elle reniait ce qu'elle ressentait, plus le fardeau devenait lourd à porter. Et elle n'en avait cure. L'essentiel était de rester debout, à tout prix.

Sauf que ce cher destin ne semblait guère l'entendre de cette oreille.

" Il paraît qu'elle a atterri dans une cargaison de poissons à Ragtown. Même que l'homme l'a suivi chez elle après. Le genre grand et beau blond sauvage, un délice paraît-il. Alors qu'ils se disputaient juste avant, je te dis ! Et un quart d'heure après, hop, elle le ramenait à la maison ! " La bergère se figea. Comme plusieurs fois par semaine, elle se rendait au marché. Les cauchemars l'avaient encore brusqué cette nuit-là, aussi était-elle arrivée plus tôt que d'habitude. Malgré tout, il y avait déjà foule. Suffisamment pour que les deux femmes jacquetant à deux pas d'elle ne l'aient pas remarqué. Elle s'était arrêtée devant une étale de tissus, en partie dissimulée par un large panneau en exposition. Quelle erreur. " Noooon ! Arrête ! Et alors ? Qu'est-ce qu'il s'est passé après ? " " Oh bah ça, on n'en sait rien. Par contre, mon cousin, tu sais, celui qui travaille chez le libraire juste à côté ? Oui, donc, mon cousin l'a vu courser une cliente il n'y a pas une semaine de ça. Je te jure, on aurait dit une folle, apparemment ! Je pense qu'elle est en train de nous fondre quelques plombs, tu vois. Je me demande si c'est lié au fait que son mari s'envoie la petite laitière de la rue des Roseaux ... " " Mais attend, ils n'ont pas divorcé encore ? Laisse tomber, moi, à sa place à lui, j'aurais filé vite fait. Ça se voit qu'elle est ... " Iseut retrouva soudain sa capacité à se mouvoir - et à respirer, par la même occasion. Elle tira brusquement sur le panneau qui la séparait des deux commères, l'étoffe scintillante s'affaissant lentement sur le sol pour révéler son visage plus blanc qu'un lainage de mouton. " Qu'elle est quoi ? " demanda-t-elle tout de go, la voix brûlant d'une colère contenue. Deux bouches grandes ouvertes et muettes lui répondirent. " C'est bien ce que je pensais. Une grande gueule mais rien dans le pantalon. Continuez à garder ces lèvres bien offertes, ça doit encore être la seule chose qui ait le moindre intérêt chez vous ! " lâcha-t-elle, sévère et cassante, avant de se détourner. Les oreilles bourdonnantes et les poings serrés, elle se dirigea vers une des issues de la place. Mais pas vers sa boutique. Non, elle allait à Ragtown.

Le crépuscule dardait ces derniers rayons timides quand elle parvint au point de repère donné par son ami rebelle. Il avait été difficile à convaincre, cependant, il avait fini par accéder à sa requête. Auparavant, savoir où vivait l'homme-loup l'intéressait au moins autant que de connaître la prochaine égérie de Leroyal. Aujourd'hui, elle avait soutiré l'information et n'avait pas hésité à user de la crainte respectueuse qu'elle exerçait sur son filleul pour l'obtenir. Car aujourd'hui, elle avait décidé qu'une petite explication s'imposait. Et surtout, que cette dernière ne pouvait pas attendre. Elle ne savait pas bien pourquoi, ni ce qui l'avait poussé à faire tout ce chemin alors qu'elle aurait aussi bien pu ronger son frein et continuer sur la voie qu'elle s'était toute tracée, à savoir : ignorer les interférences à tout prix.

Peut-être parce que c'était lui, tout simplement.
Peut-être parce que, elle en était persuadée, tout était à cause de lui.

Elle marcha encore un peu jusqu'à déboucher à quelques pas de la grotte où "résidait" Forgéteinte. Elle s'apprêtait à y jeter quand un oeil lorsque les rumeurs du courant et des clapotis d'eau attirèrent son attention. La blonde s'approcha un peu plus, contournant la masse pierreuse et finit par découvrir l'homme qu'elle cherchait lui tournant le dos, en pleine baignade de fin de journée. Complètement nu. Pour ce que ce dernier point l'intéressait sur l'instant ... La seule pensée qui lui vint fut qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait et qu'elle n'attendrait pas une minute de plus, qu'importe qu'il soit habillé, dans le plus simple appareil ou en train de danser la gigue. Une vague hargneuse déferla dans ses entrailles, emportant une bonne partie de sa raison dans son élan dévastateur.

" FORGÉTEINTE ! " s'annonça-t-elle toute en finesse, éructant son nom comme on crachait un morceau de fruit pourri. " Il faut qu'on parle ! Tout de suite ! " Alors qu'il se retournait, visiblement plus que surpris de se faire alpaguer de la sorte - dans un endroit connu de peu d'habitants de la Capitale, qui plus est. Sans compter qu'il ne s'attendait certainement pas à ce que l'intrus soit Iseut en personne, les sourcils froncés au-dessus d'une mine furieuse. Charmant spectacle. Elle rejoignit le bord de la rive et poussa la vice jusqu'à commencer à s'enfoncer dans l'eau tout en braillant : " Avec ton complexe du chevalier servant, je suis maintenant la plus grosse catin de Romeo Drive ! Tout le monde est persuadé qu'on a joué à la bête à deux dos quand tu es monté chez moi ! Est-ce que c'est toi qui t'amuses à attiser ces sottes rumeurs ? Ou bien ta petite amie ? Tu sais, celle que tu as ramassé dans la Fabrique du Bonheur avant que l'usine ne parte en feux d'artifice ! Figure-toi qu'elle est venue me rendre visite l'autre jour ! Et pas pour dire bonjour ! J'ai bien failli la couper en deux ! Mais tu le savais, n'est-ce pas ? Tu ne crois pas que j'ai d'autres chats à fouetter que tes petits jeux pour me pourrir la vie ? Ma tête ne te revient-elle pas à ce point-là ? Si tu as un problème avec moi, on va régler ça ici et maintenant ! "

La bergère avait à présent de l'eau jusqu'à mi-mollet. Si elle était réputée pour son caractère emporté et bien qu'ils se soient déjà mangés le nez quelques fois par le passé, c'était la première fois qu'elle se montrait aussi hors d'elle. A part, peut-être, le jour où la bombe avait explosé. Là où tout avait commencé. Le véritable problème derrière tous ces ridicules prétextes. L'homme-loup n'avait pas de chance : il avait, gratuitement, été désigné comme son bouc-émissaire attitré.
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FORT FORT LOINTAIN

Cúchulainn Forgéteinte
C'PAS MOI M'SIEUR SEGUIN JE JURE

Cúchulainn Forgéteinte

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : travis fimmel.
⊱ crédits : prout (ava.)
⊱ arrivé(e) le : 04/01/2015
⊱ manuscrits : 392

⊱ tes licornes : shéhérazade, marie, barthélemy
⊱ schillings : 310

⊱ ton conte : cúchulainn, le chien du forgeron.
⊱ ta race : bête parlante. un énorme loup blanc.
⊱ métier : combattant dans un des recoins du marché noir. celui sur lequel on mise généralement.
⊱ tes armes : une hache, camil, un bouclier. sa bestialité.
⊱ allégeance : il n'a jamais aimé les fées, celle-ci ne fait pas exception.

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyMar 28 Juil - 2:14


Iseut, Cúchulainn
Close your eyes before the sleep and you're miles away, and yesterday you were here with me. Another tear, another cry; another place for us to die, it's not complicated.

Chaque jour et chaque nuit, les images de la Fabrique revenaient en mémoire à Cúchulainn. L'explosion. Les cris. Les pleurs. Le vide, la peine, le regret, les remords. Le feu d'artifice arc-en-ciel qui s'échappait en bouquet final du toit explosé du bâtiment. L'odeur du deuil. Cúchulainn avait fait la guerre. Qu'il ait été loup ou homme, il avait tué, de nombreuses fois, et avait vu ses camarades tomber face contre terre plus encore. Mais il s'agissait d'une fin différente, cette fois. Déloyale, injuste, peureuse. Lui-même arrache la peau et donne les coups, chaque jour, et encore depuis le drame, mais il lui restait un goût amer au fond de la gorge. Un goût différent de son propre sang ou sa salive; c'était comme avoir le sang d'Olga dans la bouche et les mêmes interrogations qui reviennent en boucle. Étaient-ils des meurtriers, des traîtres pour l'avoir laissé périr ou une bande d'incapable ? Ils n'y étaient pour rien, et il le savait. Mais personne des Lames n'était mort jusque là. Ils n'avaient jamais eu à se poser la question, à vrai dire – chacun savait qu'à chaque mouvement qu'ils faisaient, ils risquaient leur peau. Ils savaient pour la bombe. Ils savaient pour la mort. Mais ils n'y avaient jamais vraiment pensé. Ce genre de trucs, ça n'arrive qu'aux autres. C'est eux les héros de l'histoire, ils peuvent pas mourir, pas vrai ?
Trop de pensées se bousculaient dans son esprit fatigué. Fatigué d'entendre les cris fantômes emplir le vide de la forêt. De désespoir il aurait pu leur arracher les cordes vocales à tous, ou s'arracher les oreilles à main nues pour ne plus avoir à supporter ses mémoires – et il n'était pas même le plus proche d'Olga. Et pourtant, ça revenait. L'avaient-ils laissé mourir ? Mais ils ne savaient pas. S'étaient-ils sauvés, avaient-ils privilégié la communauté au prix d'une vie ? Probablement. C'était ce qu'ils avaient juré, en entrant dans les Lames. Il faut des sacrifices, et chacun était prêt à y aller de sa vie, sans se questionner. Quand il s'agissait des autres, c'était une autre histoire. Il suffisait de voir Potté. Il suffisait de voir Iseut.
Il aurait voulu se jeter à la place d'Olga, lui aussi, mais il la savait condamnée. Tous la savaient condamnée, et il ne servait à rien de perdre une seconde vie dans l'incident. Ils n'avaient plus qu'à vivre avec, aussi idiot que ce puisse être. Le cœur lourd, la tête basse et l'âme en peine. Pour la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés, ils n'étaient plus des héros non. Cúchulainn en était à se sentir honteux de sa fierté de Lame. S'ils n'avaient pas formé cette alliance, auraient-ils été là, à la Fabrique ? Est-ce qu'ils n'auraient pas été éparpillés tous aux quatre coins du pays, fuyant un nain mégalo ? Une autre vie y serait resté, mais ils ne l'auraient pas connue. Est-ce que ça n'aurait pas été mieux ? Le même châtiment, seulement moins d'implication pour eux. Un soupir las écartait le loup de ses pensées.
Non, ça n'aurait pas été mieux.

Camil était parti sans un mot au lever du soleil et Cúchulainn ne se sentait pas d'humeur à voir les gens. Si sa carrure impressionnait les dames et faisait taire les hommes dans la rue, il fallait plus que quelques muscles pour éviter les conversations à la Griffe Marine. Pour les jours où il ne se sentait pas bien, le marché noir n'était qu'un trou à rat qui se gangrenait à vitesse grand V. Il y avait passé sa semaine dernière, ne rentrant que pour boire, le bras toujours plus en sang que le jour précédent. Les blessures de l'explosion n'avaient pas eu le temps de cicatriser, et c'est avec allégresse que ses adversaires s'en servaient de point d'attaque. Il ne pouvait presque plus le bouger, aujourd'hui, tant par douleur que par manque de réponse de ses membres. Une pensée lui chuchotait qu'il avait belle gueule à aller gueuler sur Camil qui ne soigne pas son entorse quand lui en était là, mais il la chassait en se levant rapidement de son lit et sortant de la grotte qui leur servait de maison.
Comme pour se foutre définitivement de leur gueule, le temps était radieux depuis quelques jours. Il ne cessait d'entendre les champs d'oiseaux et les branches qui s'entrechoquent avec douceur au gré du vent. Le soleil illuminait plus que jamais la grotte, et lui, dans tout ça, n'était qu'une tâche noire. Le genre indélébile, qui n'a rien à foutre là mais n'en partira pas. Il posa sa main sur son front sans réfléchir, pour se protéger tant que possible du soleil qu'il observait. Il devait être quinze heures. Il se dit que ça n'était pas l'heure de grand chose, prêt à retourner à l'intérieur, avant de regarder sa main, rouge du sang de la veille. Bien. Prendre un bain au beau milieu de la nuit dans la forêt n'était certes pas une bonne idée, mais il faudrait qu'il se souvienne, pour les jours à venir, d'y aller dès le matin. Si son compagnon de fortune n'avait pas l'odorat défoncé d'ici deux jours, il pourrait appeler ça un miracle. Ne prenant la peine d'attraper aucune serviette – récente acquisition dont il ne voyait pas l'utilité –, le rebelle descendit quelques mètres vers l'ouest, jusqu'à rejoindre le courant de la rivière. Les Dieux avaient été cléments en posant sur leur route tant leur grotte que la rivière. L'eau y était claire et bien plus rafraîchissante que les bouteilles supposées miraculeuses qu'il avait été assez stupide pour acheter, à l'entrée de la Griffe. La brise y était toujours fraîche, sans être froide, et le meilleur point à propos de cet endroit était son manque de fréquentation. Ôtant sa chemise tâchée, puis son pantalon troué, le regard rivé sur l'eau cristalline qui se tintait progressivement d'un rouge désagréable, Cúchulainn avançait dans l'eau. Il avait les pas lourds comme c'était peu souvent le cas, et pour un instant, ses yeux s'attachèrent au Charnel accroché à sa main. Un soupir souleva sa poitrine avant qu'il soit dans l'eau jusqu'au cou. Ses yeux se fermèrent, n'autorisant son esprit à se concentrer que sur le bruit des arbres qui déliait progressivement les arbres, et il se laissa aller au gré de l'eau.
Les feuillages dissimulaient déjà trop les rayons du soleil quand il se réveilla pour être réellement aveuglé. Il observa longuement le paysage alentour, se relevant sans motivation pour se décider à se laver. Quelques heures de sommeil au calme lui avaient fait du bien, l'avaient éloigné des démons qui occupaient son esprit récemment. Un bref sourire vint se poser sur ses lippes, vite envolé à l'entente de tout ce qu'il n'avait pas la foi d'affronter aujourd'hui. FORGÉTEINTE ! Son corps entier se crispa, à lui en faire sentir une douleur à la naissance de la colonne vertébrale. Lentement, comme si ça avait pu aider à se persuader que ça n'était qu'un cri du vent, Cúchulainn se retourna. Il faut qu'on parle ! Tout de suite ! C'était bien sa veine, il n'en avait pas envie. Ses sourcils se froncèrent, plus à la manière de celui qui ne comprend pas que celui qui est énervé. Personne, mis à part Mowgli et Beowulf, ne connaissait leur lieu de vie. Ils n'avaient aucune famille à qui donner l'adresse sinon eux et mettaient un point d'honneur à ne faire s'approcher personne d'ici. À vrai dire, ceux qui s'en approchaient n'en repartaient que rarement sans une morsure ou deux. Il était vital pour l'un comme pour l'autre de garder cette partie de la forêt secrète et gardée, de ne dévoiler à personne, et pas même aux Lames, sa position. Il n'y avait aucune exception autre que Beowulf et Mowgli, et les poings serrés du loup trahissaient sans surprise sa détermination à arracher la gorge de celui qui avait craché le morceau. Il n'aurait pas permit à la mère de ses louveteaux de venir, alors une simple collègue... c'était de la folie dans leur bulle suspendue. Sans se relever pour autant, Cúchulainn dévisagea Iseut de haut en bas. Il ne l'avait pas revue depuis.. l'incident. Il se souvenait de ses supplications, de ses hurlements qui devaient probablement avoir fait écho à l'autre bout du pays, et de toute la force qu'elle avait mit à essayer de braver les barrières qu'il lui avait mis. Dieux merci, ça n'avait pas suffit pour qu'elle s'enfuit. Entrant dans l'eau, la mine furieuse autant que la voix portante, Iseut laissait ses vêtements se gorger d'eau au point qu'il sentait arriver le point de non-retour où elle n'arriverait plus à gesticuler, entre les tissus lourds et ceux qui collent à ses jambes.
Émergeant de l'eau à mi-discours enragé, toujours aussi nu qu'un loup l'aurait été, Cúchulainn s'avança avec une lenteur presque calculée. Juste assez pour arriver au niveau de la bergère son dernier mot à peine terminé, et le regard bien plus énervé qu'elle. Qui t'a permit de venir ici ? De toutes leurs disputes, ils avaient toujours gardé une certaine normalité dans la voix, un grain spécial qui leur permettait de parler normalement à une tierce personne entre deux répliques balancées l'un à l'autre; mais il n'en était rien cette fois. La voix du loup était déformée d'une pointe de colère qu'il n'aurait pas pu dissimuler avec la meilleure des volontés. De quel droit te crois-tu la bienvenue ici ? Le vent s'agitait doucement derrière eux, alors qu'il refusait de lâcher son regard. C'est donc ce à quoi tu t'abaisses ? Vraiment ? Il y avait une pointe de mépris dans son regard. S'il avait prié ne pas la revoir avant longtemps aux vues des événements passés, il aurait préféré que la rencontre, si inévitable, se fasse dans d'autres conditions. Il savait Iseut dévastée, bien plus que lui ne l'était, mais interdisait à quiconque de venir jusqu'ici, d'autant plus pour se voir adresser des reproches. Pour peu il lui aurait volontiers craché dessus. Ta réputation est-elle vraiment ce qui t'intéresse en ce moment, Iseut ? Est-ce que tu ne crois pas que tu aurais mieux à faire ? Il prit une grande bouffée d'air, nécessaire pour retrouver un semblant de calme qui n'aurait pas trompé le plus naïf des enfants. Que tes rumeurs aillent au Diable. Son regard lui proposait de les y accompagner en vitesse. Je m'attendais à bon nombre de choses de ta part Iseut, mais pas à ce que tu attendes de moi que je m'excuse de t'avoir aidé. C'est quoi le problème ? Que je t'ai aidé à rentrer chez toi, à te laver ou à te soigner ? Il se recula d'un pas, seulement un, se trouvant bien trop près pour que ça puis être sécurisé tant pour l'un que pour l'autre. Ne me fais pas croire que tu t'es déplacée pour ça. Tu peux te mentir et te faire croire ce que tu veux, mais je sais ce que tu as, et je n'y suis pour rien pour que tu t'accordes le droit de venir me dire quoi que ce soit. Un élan de colère éphémère lui fit écraser sa jambe dans l'eau, manquant se coincer un poisson entre son pied et une pierre. A QUOI TU T'ATTENDAIS, HEIN ? DIS-MOI, ISEUT, PUISQUE TU SEMBLE TOUT SAVOIR. QU'EST-CE QUE TU CROIS, HEIN ? TU CROIS QUE C'EST MA FAUTE ? TU CROIS QUE JE VOULAIS TOUT CA ? Plus les paroles dégueulaient de sa gorge et plus il reculait, la jugeant plus sévèrement encore du bout des yeux. Sa poitrine se soulevait bien plus qu'à l'accoutumée, rendant sa respiration bruyante alors qu'il essayait du mieux possible de se calmer. D'eux deux, il se savait être le moins en droit de péter un câble. T'es bonne qu'à me servir des reproches toute l'année, et c'est pas l'moment Iseut. Va te reposer bordel. Va voir tes amis, je sais pas moi. T'as pas franchement mieux à faire que de m'accuser d'avoir quelque chose contre toi quand c'est toi qui viens ici me hurler dessus ? Je ne m'excuserai pas pour tes beaux yeux d'avoir aidé une amie à la Fabrique, et je m'excuserai encore moins de t'avoir retenue de t'y jeter. Je ne l'ai pas revue depuis ce jour-là, ni même reparlé. L'eau à mi-cuisse, il lui lança un jet d'eau dessus du bout des doigts, sans adoucir son regard. Si tu te renseignais au lieu de t'acharner sur mon compte, tu pourrais espérer ne pas te ridiculiser.
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FORT FORT LOINTAIN

Iseut Sautemouton
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Iseut Sautemouton

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyMer 29 Juil - 0:07



   
Iseut & Cuchùlainn
Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises

De mémoire de poupée ou d'humaine, la bergère ne se rappelait avoir ressenti une telle colère. D'ordinaire, le regard que lui lançait l'homme-loup, celui d'un véritable prédateur hésitant entre achever sa proie sur l'instant ou jouer encore un peu avec elle avant de la manger toute crue, aurait sûrement suffi à la faire redescendre de quelques étages. Mais pas aujourd'hui.

Pour ça, il aurait fallu qu'elle soit elle-même. Que sa nature d'origine docile, impressionnable, vienne se mêler à ses acquis fiers et rebelles. Il le faisaient toujours. Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi, alors qu'il s'approchait, lentement, trop calme pour ne pas être vraiment furieux, ne fit-elle pas, ne serait-ce que mine de reculer ? Au contraire, elle redressa le menton, croisant ses bras sous sa poitrine tandis qu'elle le fixait, les lèvres pincées. Elle aurait aussi bien pu se mettre sur la pointe des pieds qu'elle n'aurait pas dépassé son épaule. Et le déséquilibre des forces lui était bien égal. Elle était venue pour obtenir des réponses, pour crever un abcès imaginaire, quel qu'en fut le prix.

Au lieu de ça, elle n'eut droit qu'à davantage de questions.

Qui t'a permit de venir ici ? Les yeux s'écarquillèrent de surprise. Était-il sérieux ? " Quoi ?! " Elle s'était attendue à bien des réactions. Un brin de choc, peut-être, suivi de près par une colère sans nom en écho à la sienne. Pas à cette rage maîtrisée, grondante, laquelle avait quelque chose de curieusement noble pour un homme réputé si sauvage. De quel droit te crois-tu la bienvenue ici ? Ses lèvres frémirent, le son de son ego blessé se répercutant jusque dans ses bottes trempées. " Si tu savais comme je m'en moque, de ton bon vouloir ! " répliqua-t-elle vertement, sans gêne aucune. Croyait-il qu'elle avait besoin d'une invitation ? Il la connaissait bien mal ! C'est donc ce à quoi tu t'abaisses ? Vraiment ? Cette fois, elle se tut. Ses bras se relâchèrent, son poing droit se serrant à s'en faire blanchir les phalanges. Muette d'indignation. "S'abaisser" ? "S'abaisser" ? N'avait-il donc aucune once d'empathie pour comprendre la gravité de la situation ? Ce qu'elle endurait ? Non, bien sûr ! Elle n'aurait pas dû s'attendre à davantage de sa part. Et ce mépris qu'il lui dédiait d'une simple oeillade, comme si soudain elle était devenue l'étron sous sa semelle ... Elle lutta contre l'envie impérieuse de le lui faire ravaler d'un coup de poing dans la trogne. Il était hors de question qu'elle s'abaisse à une telle violence. Ça aurait été lui donner raison. Bien qu'il mette, de plus en plus, ses nerfs à rude épreuve ... Ta réputation est-elle vraiment ce qui t'intéresse en ce moment, Iseut ? Est-ce que tu ne crois pas que tu aurais mieux à faire ? Tandis qu'il inspirait, elle l'imitait, tous deux en proie à des envies sanguinaires qu'ils s'efforçaient de réfréner. Quel beau tableau ils devaient offrir. Le loup contre la bergère, quiproquo et dialogue de sourds. Oeuvre se voulant éphémère mais qu'aucun artiste n'était parvenue à achever. Jusqu'ici, du moins. " Là est bien tout le problème ! J'ai bien mieux à faire et la vie qu'elles me mènent m'en empêche ! N'as-tu donc rien écouté ?! "

Visiblement pas. Et cela n'alla pas en s'arrangeant.

Plus il avançait dans son discours, plus elle se sentait aussi incomprise que lors de leur première rencontre. Si elle eu le bon goût de sursauter lorsque l'homme-loup se laissa emporter par sa rage, elle ne faiblit pas pour autant. Rendue statique par le déferlement d'émotions assaillant chaque parcelle de son âme brisée de bout en bout, elle ne baissa pas les yeux un instant, ni ne desserra les lèvres. Seule une affreuse mine dégoutée déformait cette dernière, rendant la bijoutière encore moins humaine qu'elle ne l'avait jamais été. Chacun des mots de Cuchùlainn, la moindre de ses paroles - qu'elle jugeait tout à la fois offensants, paternalistes et culpabilisants -, s'enfonçait sous sa peau, chaque fois tel un petit coup de couteau. Toujours au même endroit. Ce qui ne fut d'abord qu'une plaie juste bonne à gratter devint bientôt une escarre purulente, gangrénée par l'horreur de la vérité face à laquelle il la mettait, par le mépris épuisé qu'il lui renvoyait. Les réponses se dessinaient dans son esprit, à peine esquissées pour mieux être balayées par une prochaine remarque, une énième rhétorique. Les souvenirs affluaient, se brisaient sur le rivage de cette souffrance qu'elle taisait et qu'il menaçait de faire remonter à la surface en tirant sur la corde, noeud après noeud, sans relâche ni répit. Le voyait-il ou non ? Se rendait-il compte de sa respiration sifflante, de ses muscles crispés, des tremblements qui agitaient ses membres ? Réalisait-il à quel point il le réveillait, ce monstre en elle ? Celui qui était apparu aux tréfonds de ses entrailles à la mort d'Olga. Celui qui se nourrissait de son déni. Celui qui n'attendait qu'un prétexte pour jaillir à la surface.

Et frapper.

Si tu te renseignais au lieu de t'acharner sur mon compte, tu pourrais espérer ne pas te ridiculiser.

Nul ne saurait probablement jamais si se furent ces paroles-là, cette énième estocade avant que le silence ne tombe entre eux à l'image d'une chape de plomb, ou la fraicheur des quelques gouttes jetées sur sa peau blême, qui signa le glas de sa raison. Soudain, tout son corps sembla reprendre vie, ses épaules se relâchant alors que son menton se levait un peu plus. Mais d'abord ...

" ... Ce n'est pas moi la méchante. " Un murmure. Un souffle. Glacé et frêle, que le vent aurait brisé sans encombre. Presque inaudible, porté par cette même brise jusqu'à son compagnon. Jusqu'à celui qu'elle considérait comme un ennemi en cet instant. Son regard ne faisait aucun doute là-dessus. Pour un peu, elle aurait grogné comme un vulgaire animal. Il lui suffit de deux enjambées bruyantes dans l'onde glacée pour franchir la distance qu'il avait réinstallé entre eux. " TU M'ENTENDS ? CE N'EST PAS MOI ! " brailla-t-elle, incapable de déterminer à qui se destinaient ces mots. A lui ? Ou plutôt à elle ? Le doute l'assaillit avec tant de force qu'elle en perdit le peu de maîtrise qu'il lui restait. Du plat des mains, elle ponctua ses hurlements d'une poussée sur son torse. Il en fallait davantage pour faire ployer une montagne, mais au moins l'intention y était-elle. Elle se recula subitement, rejetant une mèche blonde qui lui barrait le visage en arrière, plus tremblante et furieuse que jamais. Elle n'arrivait même plus à craindre des représailles, c'est dire si la situation lui avait échappé. " Sauf qu'il faut bien un coupable, n'est-ce pas ? Quand on y pense, il y a les juges, le bourreau, les spectateurs et l'accusé. Qu'est-ce que tu es, toi ? Hein, grand héros si bien intentionné, de quel côté de la scène te places-tu ? Non, laisse-moi deviner ! La victime, évidemment ! La victime d'Iseut Sautemouton, l'infâme bergère au caractère absurde et insupportable ! L'ingrate Iseut, celle qui refuse de reconnaître ta si belle âme et de t'adresser un pauvre merci pour lui avoir ... Quoi ? Sauvé la vie ? Ce n'était pas à toi de choisir mon sort ! Tu n'avais pas à m'empêcher d'y aller ! " La voix enfla de nouveau, brisée en mille morceaux mais déterminée. Intraitable. La gorge sèche, elle déglutit avec peine. " Tu n'as peut-être pas voulu tout ça, tu n'as peut-être pas placé cette bombe et, j'en suis sûre, tu as pensé agir au mieux ... Mais c'est de ta faute si, toutes les nuits, je revois son visage. C'est à cause de toi si, chaque matin, je me demande pourquoi je respire encore. Parce que oui, Forgéteinte, il me faut un coupable. "

Encore un pas en arrière. Ses narines frémirent tandis qu'un tic nerveux agitait le coin de sa lèvre supérieure.   La carapace se fendillait, s'étiolait. Si aucune larme ne brillait derrière ses paupières plissées, la rebelle sentait néanmoins qu'elles menaçaient sous son ton péremptoire et dénué de toute autre émotion que la colère. Elle craignait que son interlocuteur ne soit pas dupe. Après tout, il avait déjà réussi lui faire avouer ça; la vérité sous les faux-semblants. Prétextes remisés au placard, il ne restait plus que la douleur dévorante de la perte, elle, trop réelle pour être supportable.

Pouvait-elle seulement le détester davantage qu'en cet instant ?
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FORT FORT LOINTAIN

Cúchulainn Forgéteinte
C'PAS MOI M'SIEUR SEGUIN JE JURE

Cúchulainn Forgéteinte

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⊱ pseudonyme : songbird
⊱ tête mise à prix : travis fimmel.
⊱ crédits : prout (ava.)
⊱ arrivé(e) le : 04/01/2015
⊱ manuscrits : 392

⊱ tes licornes : shéhérazade, marie, barthélemy
⊱ schillings : 310

⊱ ton conte : cúchulainn, le chien du forgeron.
⊱ ta race : bête parlante. un énorme loup blanc.
⊱ métier : combattant dans un des recoins du marché noir. celui sur lequel on mise généralement.
⊱ tes armes : une hache, camil, un bouclier. sa bestialité.
⊱ allégeance : il n'a jamais aimé les fées, celle-ci ne fait pas exception.

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyMar 4 Aoû - 20:27


Iseut, Cúchulainn
Close your eyes before the sleep and you're miles away, and yesterday you were here with me. Another tear, another cry; another place for us to die, it's not complicated.

S'emporter était monnaie courante dans les environs. Il ne comptait plus les fois où Camil et lui s'étaient littéralement grogné dessus à parfois s'en mordre, le nombre de fois où il avait profité de l'absence de vie humaine dans les environs pour hurler à la mort, pour éventrer le silence d'un coup de dents bien placé. Il ne comptait plus les cris, les pleurs, les peurs enfermés de nuit comme de jour entre les arbres de la forêt qu'il pensait presque sienne, il avait arrêté de compter les fois où sa mâchoire se serrait à en péter pour éviter de perdre le contrôle. Il aurait perdu la tête à tenter de se souvenir de chaque voix qui avait fait écho entre les feuillages, énervée, vexée, blessée. Mais encore jusque là, le courant de la rivière n'avait pas emporté de voix aussi haineuse. Rageuse, hargneuse, blessée, presque suppliante – Cúchulainn se faisait penser à un enfant en plein caprice et pour peu c'est sa propre peau que ses dents auraient attaqué. Le genre qui se permet ce dont il na pas le droit, le genre qui choisit le pire moment pour exploser un coup. Et si, en un sens, c'était le meilleur moment de faire tout cracher à Iseut pour la libérer d'un poids qui lui pesait dessus bien plus que nécessaire, il savait pertinemment qu'il n'avait jamais été question de ça jusque là. Il ne s'agissait que de lui, parce que pour un instant, il avait voulu s'accorder le droit d'être le plus malheureux. D'être celui qui se ferait plaindre en insistant juste un peu; mais les choses ne marchent pas comme ça. Sa colère enflammée revenait lui cramer la peau en un seul regard jeté à Iseut. Ça n'était pas sa faute, non; il n'avait jamais prit part à l'élaboration d'aucune bombe, n'avait voulu que sauver le plus grand nombre d'habitants possible, de la même manière que ces camarades. Sil l'avait pu, sûr de sauver bien des pleurs au sein des Lames de Cendre, il aurait même échangé sa place avec Olga, mais c'était impossible. Et tout ce qu'il avait fait avait été de leur épargner une perte de plus. S'épargner une perte de plus, par simple égocentrisme. Il pouvait, même si la culpabilité lui rongeait lentement les os, supporter la perte d'Olga. Mais Iseut ? Cette idée laissait une vague incertaine le surmonter quand il pensait à ce qui serait arrivé s'il ne s'était pas jeté pour elle. Il ne pouvait pas même se persuader qu'il aurait réussi à rester droit vissé sur ses jambes. Il ne pouvait même pas s'assurer que quelques jours seul l'aurait soulagé. Il serait probablement parti sans une larme arracher la tête de l'Imposteur qui se rêvait Roi des mondes; il aurait probablement fini une flèche dans les côtes et une couleur rougeâtre lui dégoulinant du pelage. C'était trop compliqué pour se l'imaginer réellement, mais il était sûr de ne pas résister à l'appel de la vengeance s'il l'avait laissé accompagner Olga. Il se serait senti responsable de la mort d'une camarade et d'une amie, et c'était après dix ans de quasi-solitude une pensée qui lui restait inconcevable.

Retrouvant peu à peu un rythme cardiaque qui lui semblait normal, Cúchulainn souffla un trop plein d'air qui lui restait par là. Iseut n'avait pas bougé, bien que surprise, face à sa colère et il devait avouer que le contraire l'aurait déçu. Si elle trouvait à peu près le moindre prétexte pour venir se plaindre à lui – et plus encore de lui –, Iseut était parmi les femmes les plus fortes qu'il lui ait été donné de rencontrer, avant comme après sa malédiction. Elle était aussi pleine de mauvaise foi que de courage, et c'était bien quelque chose que personne n'aurait pu lui retirer. Comme si les conséquences n'avaient que peu d'importance, elle agissait comme bon lui semblait et il sentait parfois l'ironie lui piquer la gorge quand elle se plaignait de son impulsivité. Le courant de l'eau s'agitait de plus en plus, comme prévenant d'une tempête à venir, et il était presque certain qu'il n'y avait rien à voir avec la météo. ... Ce n'est pas moi la méchante. Un murmure simple qui pourtant laissa un frisson parcourir le loup. Ça n'était pas plus rassurant qu'un rideau à moitié-levé, et il la préférait encore à lui hurler dessus. Sans aller jusqu'à penser que l'entendre parler, seulement parler, était inhabituel, un murmure aussi froid était plus tranchant qu'un coup en plein visage. Il en haussa les sourcils, surpris de l'avoir poussée autant à bout, trop aveuglé par sa propre colère pour voir comment il nourrissait la sienne. De la même manière que la tristesse submerge parfois trop pour arracher les larmes, il devinait en Iseut une colère, une rage pour un instant trop forte pour libérer sa voix. TU M'ENTENDS ? CE N'EST PAS MOI ! La rivière n'avait jamais apporté de mensonge, et la tempête s'approchait en seulement quelques pas de lui qui retrouvait une expression presque blasée. Un discussion était par tradition inutile entre eux, mais ça en devenait ridicule cette fois. Campés sur leurs positions, ils n'iraient pas bien loin. Cúchulainn recula d'un pas quand Iseut l'y incita d'un coup sur la poitrine, avant de franchir cette distance à nouveau, les sourcils froncés au-dessus d'un regard peu satisfait de ce qui se déroulait devant lui. Il avait de la peine pour Iseut, en un sens; il connaissait mieux qu'on ne le pense ce que faisait une perte. Il avait perdu, lui aussi – des amis, sa famille, il avait fui une vie entière pendant une décennie, les larmes lui brûlant les yeux de regret chaque seconde un peu plus. On ne se remet pas de tous les chagrins mais on apprend à vivre avec, et il ne put empêcher un bref soupir de lui échapper. Le seul coupable de leur malheur avait son portrait peint sur tous les journaux et le cul vissé sur un trône qui n'était pas à lui. Le seul coupable, contrairement à lui, jubilait dans ses hautes tours. C'était probablement ce qu'il voulait, que les gens en bas s'arrachent la gorge à s'en vouloir. Se séparent et s'affrontent, oubliant peu à peu qu'ils n'étaient qu'une masse qui pouvait s'abattre sur le petit homme à tout moment. Un rire manqua lui échapper tant la situation était critique et le monde en pause totale. Combien de temps encore avant qu'ils n'explosent tous ? Combien de temps encore avant qu'ils ne s'entretuent ? Il secoua la tête, comme s'il ne croyait pas ce qu'il entendait. Pour peur il aurait voulu la secouer dans tous les sens en espérant la réveiller – mais il savait que ça ne mènerait à rien. Iseut avait besoin d'être placée face à ses failles et ses mensonges pour réagir. Un coup n'apporterait rien si ce n'est plus de haine en une paire d'yeux qui menaçait déjà de déborder. Il devait rester comme à son habitude, cassant et sans pitié pour elle, même si pour cette fois-ci il lui coûtait d'agir ainsi. Attend-tu de moi que je te plaigne, Iseut ? Attend-tu que je sois frappé d'une quelconque épiphanie et t'adresse la moindre excuse ? J'ai survécu à la perte de dizaines d'amis, de ma famille tout entière, et je suis encore là pour me tenir devant toi. De quel droit pense-tu ta peine plus grande que la mienne ? Je te pensais plus forte et intelligente que ça, tu m'en vois déçu. Appuyant bien son dernier mot, Cúchulainn alla jusqu'à se permettre un rire, bref et cynique. Je ne suis responsable de rien, Iseut. Tu peux m'avoir sur bien des choses, mais pas cette fois. Je t'attends pas de remerciement de ta part, mais tu dois apprendre à faire la part des choses, une fois dans ta vie. Je sais que tu ne m'aimes pas, alors je ne sais pas, frappe-moi ? Met-moi à terre ou moque-toi du fait que je vive dans les bois si tu le veux, mais tu n'as aucun droit à me tenir responsable de ce qui est arrivé jusque là. Je n'ai pas placé la bombe, et je n'ai pas choisi de laisser périr Olga, tu m'entends ? Elle s'est sacrifié pour nous. Elle s'est sacrifié plutôt que de venir pleurnicher, pour qu'on s'assure d'avoir le cœur qui bat encore aujourd'hui. C'était un acte noble, et si je donnerais cher pour avoir été à l'intérieur, et si je donnerais cher pour que rien ne soit arrivé, je la remercie de s'être sacrifié. Pour quoi serais-tu morte, dis-moi ? Au nom de quoi ? De l'égocentrisme qui te ronge au point de te penser sans faille ? Tu ferais pitié à un troll ma pauvre Iseut. Tu fais partie des femmes – non, des personnes les plus fortes et courageuses de ce Royaume et des suivants, et te voilà à te plaindre de ton sort. Sois heureuse d'avoir connu une personne comme Olga, ravale ta mauvaise foi et tente de lui faire honneur, bons Dieux. Te rend-tu seulement compte de la peine que nous aurait causé ta perte ? À Potté, Beowulf, à toutes les Lames et tes amis ? Réveille-toi, Iseut. Je ne suis pas plus un bourreau que toi. Tu n'aurais jamais pu sauver Olga, seulement te laisser partir pour nous laisser le poids de ta culpabilité et ta peine, en plus de celle que nous devons déjà affronter.
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FORT FORT LOINTAIN

Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

Iseut Sautemouton

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⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
⊱ allégeance : Jolèmpa. Même que je rêve d'arracher ses petites ailes d'usurpatrice.

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyMer 5 Aoû - 2:33



   
Iseut & Cuchùlainn
Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises

Cela ne s'arrêterait donc jamais, n'est-ce pas ? Était-ce seulement possible, finalement ? Pouvait-elle envisager un mieux-être, quelque répit dans cette tempête qui l'assaillait de toute part ? Un retour à la normale, ce quotidien tranquille et propret, à double facette, bijoutière le jour, rebelle au crépuscule. Engageante à l'aube, engagée le soir. Voilà ce qu'elle désirais plus que tout au monde. L'oubli. L'Avant. L'insouciance d'une poupée qui s'était jetée à corps perdue dans une cause dont elle n'avait appréhendé le danger qu'à la Fabrique.

C'est trop tard. Trop tard. Le mal est fait. Tu ne retrouveras jamais ce que tu as perdu. susurrait la bête désormais tout à fait éveillée, à l'affut des escarres qui ébréchaient sa carapace, attendant qu'elles grandissent, s'épanouissent. Lui laissent toute la place.

La bergère y crut un instant, pourtant. Alors que les derniers mots mourraient sur ses lèvres, glissaient sur l'onde qui les entourait pour aller mourir entre les feuillages des arbres agités par la brise, elle s'imagina rebrousser chemin. Se calmer, enfin, peut-être. Retourner chez elle, auprès de Guarin, comme si rien ne s'était passé. Pourquoi pas revenir s'excuser plus tard ? Oui, en un sens, elle regrettait déjà son attitude. Lainn n'était en rien responsable de ce qu'elle vivait. C'était d'ailleurs grâce à lui si elle pouvait toujours le vivre. Une lueur embarrassée, aussi fugace qu'un mirage, anima ses prunelles.

Pour mieux s'éteindre tout à fait tandis qu'il reprenait la parole.

Sa douleur n'émouvait pas l'homme-loup. Il n'éprouvait aucune compassion, pas la moindre empathie. Au contraire, il se moquait d'elle. Il raillait sa faiblesse, son entêtement, sa stupidité, son inconscience ... Son égoïsme. Tout y passait. Rhétorique ou affirmation, chaque tactique était bonne à user tant qu'elle tombait dans le mile des plaies grandissantes de la blonde. Il parait ses maux à coups de mots. Abruptes. Indélicats. Indifférents. Critiques. Insultants. Tant d'adjectifs qui s'entremêlaient, formaient une attaque à large spectre toujours plus puissante, toujours plus ... Déchirante ? Oui, elle avait l'impression qu'on la déchirait de toute part, qu'on tirait sur sa peau, ses cheveux, chacun de ses membres. Un écartèlement dans les règles de l'art. Elle en hoquetait sans son, tel un poisson jeté hors de l'eau. Ses joues semblaient prendre feu, ses phalanges craquaient sous la pression qu'elle leur exerçait, ses mâchoires menaçaient de céder face à tant de crispation.

Pourquoi, par toutes les catins de Viviane, n'avait-elle pas pris ses armes ?

Le discours de Forgéteinte la laissa essoufflée, haletante. Et pendant tout ce temps, elle s'était tue. Encore. Immobile, elle fouillait sous l'orage grondant dans son esprit, une parcelle de raison, un semblant de contrôle. Elle cherchait ce mantra qu'elle se répétait si souvent, ainsi que le chat le lui avait appris, le sage je vaux mieux que tout ceci. La seule chose qui pouvait encore l'empêcher de céder à la tentation grandissante d'abandonner tout ce qu'elle était, tout ce qu'elle avait construit, tout ce qu'elle s'était efforcée de représenter. Une personne. Une personne capable de faire des choix, voilà tout ce pour quoi elle avait lutté; afin d'être quelqu'un que l'on serait fier de connaître, que l'on nommerait avec respect. Sauf que ce n'était pas une personne qui se tenait en face d'elle, malgré son apparence humaine. Et par extension, il mettait à jour ce qu'elle ne serait jamais tout à fait non plus, cette dualité qu'elle s'était efforcée d'ignorer.

Tout effort balayé en une tirade, elle laissa le monstre, elle se laissa elle remonter à la surface, quitter son déni, délivré de ses entraves. En écoutant bien, en se concentrant un peu, on pouvait l'entendre jubiler, se repaître par avance du délicieux repas de chair qui l'attendait.

Les prédateurs avaient gagné. Le mouton montra les crocs.

" Je t'emmerde, Forgéteinte. J'emmerde tes certitudes et tes prêches de grand gourou de la sainte probité. " lâcha-t-elle après un silence violent. Elle commença à combler la distance qui les séparait encore. Lentement. Chaque pas mesuré. Une partition vers la damnation. " J'aimerais rendre honneur, comme tu dis, mais pas à cette amie que j'ai perdu, plutôt au sol en l'abreuvant de ton sang de bête sauvage. Parce que c'est bien tout ce que tu es à mes yeux. Depuis la toute première fois où je t'ai vu, tu ne m'as jamais rien inspiré d'autre qu'un profond dégout, ton faciès suffisant de petit prince déchu me donnait envie de ... " Ses mains se levèrent, mimant un étau enserrant sa gorge bien qu'elle ne le toucha pas. Seul son souffle haché balayait la pomme d'Adam du blond, remontant jusqu'aux courbes fermes de sa mâchoire tandis qu'elle continuait, ivre de rage : " ... De tordre ce cou que tu portes toujours si haut. Si fier. Si abruti par ton propre orgueil. Comment oses-tu proférer de tels jugements à mon encontre, de spéculer sur mes pensées et mes actes, alors que tu n'es même pas la moitié d'un homme ? Alors que tout ce que tu me reproches est tout aussi valable pour toi ? Tu penses valoir mieux que moi ? Ou bien, te crois-tu différent ? " Le nez de la bergère arrivait à peine à la hauteur de son épaule, aussi se hissa-t-elle sur la pointe des pieds de manière à ce que leurs bouches se touchent. Presque. Elle termina dans un murmure odieux : " Ma haine envers toi n'a d'égale que tous les vices qui nous lient l'un à l'autre. Qu'on le veuille, ou non. " Leurs lèvres se rencontrèrent. Sans réfléchir, sans même faire mine de l'avoir envisagé, elle força un baiser ardant, farouche, ses doigts se refermant finalement sur les joues de l'homme-loup avant qu'elle ne se recule précipitamment, comme frappée par un tison brûlant. Les yeux écarquillés de stupeur.

Pourquoi avait-elle fait une chose pareille ? Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Après tout ce qu'elle venait de lui dire ! Après tant d'affirmations, tant d'injures, tant de sentences ... C'est de sa faute ! hurlèrent ses prunelles. Elle rouvrit la bouche. Cette fois, elle allait crier pour de bon. Elle allait lui faire payer cet écart qui n'aurait jamais, jamais dû avoir lieu. Un coupable. Il en faut bien un. Plutôt lui que moi. Qu'il n'ait surtout pas le temps de la railler ainsi qu'il l'avait fait un peu plus tôt. Ni de s'étonner de ce désir caché désormais porté à sa connaissance de la manière la plus explicite qui fut.
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FORT FORT LOINTAIN

Cúchulainn Forgéteinte
C'PAS MOI M'SIEUR SEGUIN JE JURE

Cúchulainn Forgéteinte

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⊱ ton conte : cúchulainn, le chien du forgeron.
⊱ ta race : bête parlante. un énorme loup blanc.
⊱ métier : combattant dans un des recoins du marché noir. celui sur lequel on mise généralement.
⊱ tes armes : une hache, camil, un bouclier. sa bestialité.
⊱ allégeance : il n'a jamais aimé les fées, celle-ci ne fait pas exception.

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyJeu 6 Aoû - 2:37


Iseut, Cúchulainn
Close your eyes before the sleep and you're miles away, and yesterday you were here with me. Another tear, another cry; another place for us to die, it's not complicated.

À mesure que le temps passait, l'atmosphère s'alourdissait considérablement. Il n'y avait jamais eu rien de comparable entre eux, et il priait en silence pour que ce soit également la dernière. Chaque mot s'enfonçait sous la peau à la manière d'une petite flèche. Entrant et sortant toujours au même endroit, ne laissant jamais le temps à la cicatrice de se refermer, injectant à chaque fois une nouvelle salve de poison. Il se répandait doucement jusqu'au bout des mains, rendant n'importe quel mouvement infaisable; puis il se laissait couler avec une horrible lenteur jusqu'aux organes vitaux, atteignant les poumons à en rendre l'air irrespirable, l'estomac à en avoir des crampes, le cerveau à ne plus pouvoir penser et enfin le cœur, à s'arrêter, pour un instant à peine à chaque fois, de vivre. Paradoxalement, la haine de chacun ne faisait qu'attiser celle de l'autre et aggraver ses symptômes, en oubliant tout le reste. Il ne pensait plus ni à sa nudité – quoi qu'il n'était pas du genre à être gêné par un problème du genre –, ni au fait qu'Iseut soit venue jusqu'ici. À chaque fois qu'une information arrivait, une autre était jetée hors de son esprit pour éviter de le laisser penser à trop de choses. S'il pouvait se montrer posé et, étonnamment, intelligent, Cúchulainn n'étaient pas de ceux qu'il fallait énerver sans penser aux possibles conséquences.
Doucement, ses poings se desserraient, mais c'était loin d'être un signe de calme. Chacun des gestes d'Iseut était détaillé avec précision et la plus grande attention possible, comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Il remarquait la menace de larmes dans ses yeux ainsi que l'agitation saccadée de chacun de ses muscles. Elle n'avait jamais été aussi calme qu'il l'aurait espéré, mais il n'aurait jamais cru une aussi petite femme puisse être le berceau d'une si grande colère. C'était à en croire qu'elle allait finir par exploser, elle aussi. Et puis quelque chose changea; comme si elle s'éveillait enfin. Le masque s'ôtait, et l'animal en elle bondissait – lui ne cillait pas, restant impassible face à un changement qu'il ne connaissait que trop bien.
Je t'emmerde, Forgéteinte. J'emmerde tes certitudes et tes prêches de grand gourou de la sainte probité. Chaque pas franchi, chaque centimètre qui les rapprochait était comme un mur qui se brisait. Une barrière qui volait en éclat, projetant des éclats jusque dans leur peau. Il la toisait sans le vouloir spécialement, quoi que c'était une attention qui ajoutait aux reproches qu'Iseut allait avoir à lui faire. Il n'était pas fier derrière ses airs de grand moralisateur, mais certain qu'il n'y avait pas d'autre moyen. Si elle ne laissait pas tout partir maintenant qu'elle le pouvait, Dieu sait quand ça pouvait arriver ; et si ça n'arrivait jamais le pire était à craindre.
Les adjectifs dont elle le qualifiait ne l'atteignaient pas outre-mesure, c'était d'avantage la manière dont elle les lui crachait au visage. Il y avait avec la haine un dégoût certain qu'il n'avait jamais vu avant. Il savait qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle ne l'avait jamais aimé pour une raison qui restait obscure, mais il n'avait jamais été jusque là. Il se savait sauvage, il se savait capable d'être cette vulgaire bête qu'elle lui décrivait, et ça n'avait pas été simple mais il l'avait accepté avec le temps, mais n'avait jamais perçu ce reflet de sa personnalité dans les yeux d'Iseut. Il y avait comme une évidence derrière cet air colérique qui lui hurlait qu'il n'était pas le bienvenu à ses côtés, ni dans cette vie. Les bêtes ne doivent pas se mélanger aux hommes, et pour la première fois il trouvait presque une réponse en la dualité qui le constituait depuis dix ans. Le temps n'avait fait de lui que l'illusion d'un homme, ça n'était qu'un mirage qu'il forçait le monde à observer sans y croire lui-même. Il n'était plus un homme non, l'animal avait entièrement prit possession de lui. Il restait après tout maudit, quand bien même il n'en avait plus l'apparence, et le charnel n'avait jamais promit qu'un changement physique. Le reste, il l'avait lui-même changé il y a bien longtemps, et les Dieux s'étaient passés de son avis sur la question.
Sa haine à lui s'en allait doucement, laissant place à un vide quasi-total. Il ne voulait pas se permettre d'être vexé ou blessé face à Iseut qui menaçait de s'effondrer à tout moment et s'en serait trouvé bien trop heureuse. Il l'imaginait déjà jubiler de le voir s'enfoncer dans un mal-être qu'elle partageait sans rien en dire. Et c'était bien leur problème – ils étaient semblables autant qu'ils se rêvaient opposés. Le respect qu'ils pouvaient en de rares occasions éprouver l'un pour l'autre s'oubliait vite face à la haine viscérale qu'ils avaient pour ces côtés d'eux-même qu'ils reconnaissaient en l'autre. C'était comme se prendre chacune de ses failles dans la gueule, c'était se placer face à ses erreurs sans pouvoir jamais s'échapper assez loin. Iseut et Cúchulainn étaient une paire d'idiots qui se chassaient mutuellement faute de pouvoir s'abattre eux-même. Aucun de nous n'est supérieur à l'autre Iseut, et c'est là le problème dans ton équation. Je ne suis pas plus humain que toi, et si une poupée doit avoir moins à se reprocher qu'une bête, il va falloir que tu l'admettes, un jour. Que je ne méprise rien d'autre en toi que les défauts que je reconnais en moi-même. Sa voix avait perdu le dégoût qu'avait gagné celle d'Iseut, et sa respiration s'était déjà calmée. Il retrouvait son masque confortable, une façade qu'il jugeait bon de garder même si elle savait ce qu'y s'y cachait.
La distance de plus en plus réduite entre leurs visages ne présageait rien de bon, et il se pensait bienheureux de ne voir aucun bâton et aucune épée dans le dos et à la ceinture de la bergère. Ses poings lui feraient une marque de quelques jours, mais rien d'aussi douloureux qu'une rencontre organisée avec le bois gravé ou le métal froid. À sa plus grande surprise, aucun poing ne vint et seules ses lèvres se retrouvèrent prises d'assaut par celles d'Iseut; passionnées et passionnantes. Il se surprit d'un tel geste, qu'il justifia par les circonstances plus que spéciales. Ce baiser ne lui était pas spécialement destiné à lui, Beowulf aurait bien pu se trouver face à elle qu'il aurait subi le même assaut – quoi que le bougre se serait épargné les discours acharnés qui l'avaient précédé. Se prêtant au jeu et profitant de la paix qui séparait cette tempête de l'ouragan, Cúchulainn répondit au baiser avec le même entrain, déversant toute la force qu'il aurait pu jeter en un coup en ce contact singulier.
Gardant une main ferme sur la taille de la bergère, le loup se surprit à soupirer de la courte durée de leur trêve. Il ouvrit les yeux sur une Iseut calmée quoi que déjà prête à repartir en guerre, mais ne laissa que l'eau occuper le paysage sonore en l'attirant à nouveau contre lui. Prenant les devants dans ce qui devenait une danse rythmée, un simple murmure se heurta à la peau pâle de la blonde. Si tu compte me tenir coupable de ça aussi, ferme-la et laisse-moi l'être pour de bon. Il osa un sourire alors qu'il scellait leurs lèvres à nouveau, peu décidé à la laisser s'échapper aussi facilement, affirmant son étreinte de son unique bras valide. Une harmonie surprenante se glissait en ce qu'il restait d'espace pour les séparer, comme s'ils avaient enfin réussi à sortir la même note de deux instruments bien rouillés. Les habits d'Iseut s’imprégnaient pas endroits de l'humidité qui recouvrait Cúchulainn, collant à sa peau comme la misère sur le pauvre monde. Leurs soucis semblaient bien loin et pour peu il aurait entendu le bruissement des feuilles à nouveau tant tout bruit humain avait cessé. Sa main retomba faiblement le long de son corps, alors qu'il libérait la bergère de ce qu'elle comptait probablement décrire comme une prison d'ici quelques minutes à peine. Il ne prit pas la peine de plonger son regard dans le sien, préférant observer les ondes de l'eau qui se mouvait tout autour d'eux – pour en avoir vu dans quelques films, il trouvait ce genre d’œillades passionnées après un baiser dramatiques. Avec une douceur insoupçonnée aux vues de la scène précédente, Cúchulainn écrasa un dernier baiser sur la joue d'Iseut, faisant partir une goutte d'eau qu'il avait du laisser là d'une manière ou d'une autre. Je m'avoue coupable de cette erreur, alors ne te sens pas obligée de crier aux Dieux de te venir en aide. Un petit rire lui échappa, bref avant qu'il ne s'éloigne d'un pas, espérant ne pas briser cet équilibre qui s'installait peu à peu. C'était loin d'être la fin de leur rencontre; il se doutait qu'un tel acte et aveu de culpabilité ne signaient pas un au revoir, mais plutôt que de lui servir une moquerie quelconque, il jugea bon d'assurer ses arrières. La forêt garde bien les secrets, et elle aura bien vite oublié celui-ci. Si tu oublies cet endroit et jure de ne plus y revenir, je m'assurerai que ton nom n'alimente plus les rumeurs de quartier.
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FORT FORT LOINTAIN

Iseut Sautemouton
TU SAIS OU J'VAIS LES RENTRER MES MOUTONS ?!

Iseut Sautemouton

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⊱ pseudonyme : Lady Furiosa
⊱ tête mise à prix : Katheryn Winnick
⊱ crédits : elf & tumblr ♥
⊱ arrivé(e) le : 27/12/2014
⊱ manuscrits : 510

⊱ tes licornes : Belle Yeuxdevelours & Raiponce Cheveuxdor
⊱ schillings : 671

⊱ ton conte : La bergère et le ramoneur
⊱ ta race : Statuette de porcelaine vivante
⊱ métier : Bijoutière ¤ Propriétaire de sa propre boutique, on commence à connaître son nom à Fort Fort Lointain ¤ Seconde au sein des Lames de Cendres
⊱ tes armes : Un bâton de bergère & une épée nommée Sybelle (fabriquée par son bestah 4eva, Jeiran) : elle manie le premier mieux que la seconde mais elle maîtrise pô mal quand même.
⊱ allégeance : Jolèmpa. Même que je rêve d'arracher ses petites ailes d'usurpatrice.

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Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises ¤ Lainn EmptyJeu 13 Aoû - 0:51



   
Iseut & Cuchùlainn
Et puisque le feu a tout emporté, profitons de ses braises

La bergère en était certaine : si elle criait suffisamment fort, si elle trouvait les mots justes, les piques les plus dévastatrices, alors il n'y aurait plus ni souvenir ni honte à avoir. Son écart étrange et étranger ne serait plus que la chimère d'une terrible erreur, de celles que l'on commet sous le coup de l'émotion et que l'autre vous pardonne parce qu'il en est mieux ainsi. Parce qu'il n'a pas plus envie de la considérer que de s'y attarder.

Même si une partie d'elle lui disait qu'il n'y avait nul embarras à avoir.
Même si, au lieu de la repousser ainsi que la logique l'aurait voulu, il lui avait rendu son baiser.
Même si ... Par la Grande Mère ! Etait-il possible qu'elle ait envie de recommencer ?

Pensée stupide sitôt apparue, sitôt chassée. Elle préparait déjà sa gorge à faire vomir un courroux dont l'origine lui échappait de plus en plus. Pourquoi était-elle venue, déjà ? Pourquoi avait-elle comblé l'écart qui les séparait au lieu de le toiser de son mépris avisé ? Ou tout simplement, pourquoi n'avait-elle pas tourné les talons au moment même où le rebelle avait ouvert la bouche ? C'était à n'y rien comprendre. Aucune de ses réactions ne trouvait de racine cohérente. Quant à la dernière ... Elle relevait de la folie pure, ni plus ni moins.

La blonde tenta de réparer quelques-unes de ses mauvaises stratégies, telle que leur proximité insensée, sauf que la poigne de l'homme-loup la retenait, pressant leurs corps l'un contre l'autre. Ça et là, elle sentait des corolles humides tâcher le fin tissu de sa robe et à une couche près, ils auraient été peau contre peau. Ce constat plus que toute autre chose la poussa à mettre en acte son intention, aussitôt coupée dans son élan par un Forgéteinte bien décidé à ne pas s'en laisser conter : Si tu compte me tenir coupable de ça aussi, ferme-la et laisse-moi l'être pour de bon. L'interjection qu'elle voulut formuler mourut sur ses lèvres alors qu'il reprenait ces dernières d'assaut, avec une aisance et une envie dont elle n'eut même pas le bon goût de s'étonner.

La seule chose qui eut jamais été naturelle entre eux était le binôme plutôt intéressant et efficace qu'ils formaient dans l'action au sein des Lames. Du reste, leur relation entière n'était que duel de force, mésentente, incompréhension et dénigrements. Et voilà qu'il suffisait d'une nouvelle partition, d'un ballet de lèvres pour que les murs s'abattent d'eux-mêmes et que leurs silhouettes se conduisent d'un même rythme. Il n'y avait plus rien dans la tête d'Iseut que l'afflux de sensations fiévreuses, quasi-impérieuses. Nulle pensée ne parvenait à s'y substituer, si bien qu'elle prolongea l'échange avec une passion qu'elle n'aurait jamais imaginé lui dédier et qu'elle poussa le vice jusqu'à récupérer l'emprise de ses doigts sur la nuque de son compagnon d'un instant. Instant trop bref au goût des désirs enfouis qu'elle réprimait avec mauvaise peine. Il lui en fallut encore un autre afin de réaliser que le moment de grâce était terminé et lorsqu'elle rouvrit les yeux, ses oreilles bourdonnaient encore de l'écho tourbillonnant de ce qu'ils venaient de partager. Sa joue lui picota là où il planta un baiser amical, comme encore à vif après tant de stimulations.

L'onde bruissa sous l'esquisse de ses pas. Elle reculait. Loin de lui, creusant une distance salutaire pour tous deux. Ses traits figés n'affichaient rien de plus que les résidus d'une transe apaisée. Et Forgéteinte riait. Il esquivait son regard et riait. Elle tenta de trouver la réaction malvenue, un reproche supplémentaire ... Mais rien ne vint. " Je crois qu'à ce stade, même eux ne peuvent plus rien pour moi. " souffla-t-elle pour toute réplique, sa répartie ayant fondu avec son sursaut de rage. Ses mots résonnaient tel le prélude d'une piètre tirade dramatique, résonnant d'un désespoir choqué qu'elle réalisa tandis qu'elle les prononçait. Elle recula encore. Alors que lui ne semblait guère soucieux de s'éloigner de cette sauvage qui n'avait pas hésité à lui sauter au cou, elle le protégeait de ses élans dignes d'une jouvencelle à peine pubère. De la disharmonie de ses initiatives. Hurle. Menace. Embrasse; un intrus de taille s'était glissé dans les verbes de ses manigances. Elle se contenta de hocher la tête à la promesse qu'il lui fit d'assurer sa future tranquillité d'esprit, de nouveau incapable de parler. Voilà que cela la reprenait ! Un mutisme coit, provoqué par le trouble dont elle ne parvenait pas à se défaire. Cette scène n'aurait pas dû avoir lieu. Malheureusement, la bergère n'arrivait pas à s'ôter de l'esprit qu'elle avait été plus que la bienvenue.

" Tu es nu. " lâcha-t-elle finalement. On aurait dit qu'elle venait juste de s'en rendre compte malgré les longues minutes écoulées. Son menton se secoua d'un côté à l'autre, l'incertitude laissant la place à une incrédulité un peu tardive. " Tu es nu, je suis trempée et il faut vraiment que je parte d'ici. " Elle fit mine de se détourner, se ravisant afin de lui lancer : " Considérons-nous comme quittes. Pour tout. " Et sur ces mots, elle rejoignit la berge, ses frusques imbibées jusqu'à la taille, auréolées de toutes parts la ralentissant dans sa fuite effrénée.

Cela sonnait comme un adieu. Et elle voulait que c'en soit un. Elle était épuisée. De la vie. De la mort. Des cris. De la douleur. De lui. Même des plaisirs comme celui, éphémère et inconscient, qu'elle s'était offert quelques minutes auparavant. Tout lui apparaissait à l'image d'un nouvel obstacle. Elle n'avait plus d'énergie pour ça. Ni pour hurler, ni pour devenir une des victimes peu farouches de l'homme-loup - parce qu'il n'avait s'agit que de ça pour lui, un jeu, un énième round à la saveur différente, sans signification aucune. Pour rien, elle n'avait plus de force pour rien.

Elle s'enfonça dans les bois, automate désarticulé cheminant mollement entre les arbres indifférents. Jusqu'à ce que ses jambes menacent soudain de lâcher sous un poids imaginaire. S'écoutant pour une fois, abandonnant sa détermination légendaire, elle se laissa glisser le long d'un tronc. Et Iseut pleura. Les larmes creusèrent des sillons humides sur ses joues sans qu'elle cherche à les en empêcher. Elle ne sanglota pas. Aucun bruit ne vint troubler la nature bienveillante. Le regarde fixant le vide, elle laissa le monstre refluer et la bergère, l'innocente statuette de porcelaine qu'elle avait été si longtemps auparavant, qu'elle perdait chaque jour un peu plus sous les coups d'épée, les bombes, les trahisons et les abandons, la débarrasser de l'intolérable.

Le loup avait gagné.
Sauf que quelque part, qu'elle le veuille ou non, encore une fois, il l'avait aidé.
Dieux, qu'elle aurait aimé simplement le détester.


RP terminé :coeur:
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